L’économie libanaise s’est effondrée en sept mois. Les habitants commencent à souffrir de la faim. Une solution est possible si l’on analyse correctement les causes du problème. Encore faut-il accepter de reconnaître ses erreurs et de distinguer ce qui est structurel de ce qui ressort des problèmes régionaux. Il est vain et diffamatoire d’accuser l’ennemi traditionnel (Israël) ou l’allié brutal (les États-Unis) d’avoir causé un problème qui dure depuis des siècles et devient à ce point anachronique. Il est également dangereux d’ignorer l’évolution du principal allié actuel du Hezbollah (l’Iran).Un problème structurel, hérité du passé

تقي زاده
Ambassadeur : l'Iran veut acheter des armes de nouvelle génération à la Russie
L'ambassadeur d'Iran en Russie, Kazem Jalali, a déclaré que Téhéran souhaitait acheter de nouvelles armes à la Russie pour améliorer encore ses capacités de défense.
"En fait, il en est ainsi", a déclaré lundi le diplomate iranien dans une interview au journal russe Kommersant, répondant à la question de savoir si Téhéran était intéressé par les nouvelles armes de la Russie.
Jalali a déclaré que la Russie avait d'énormes capacités dans le domaine militaire, c'est pourquoi l'Iran espère que les relations Téhéran-Moscou seront renforcées à cet égard.
« Nous consulterons la Russie sur ce dont nous avons besoin pour améliorer nos capacités de défense. Le gouvernement et le peuple russes ont toujours été de notre côté dans les moments difficiles. La Russie est notre partenaire prioritaire à cet égard », a-t-il souligné.
De même, dans une autre partie de ses déclarations, Jalali a souligné que les pays soumis à la pression des sanctions de Washington pourraient unir leurs forces pour contrer conjointement la politique américaine.
L'entretien avec l'ambassadeur de Perse s'est tenu à la veille de la visite du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohamad Javad Zarif, en Russie, arrivé ce mardi à Moscou, la capitale russe, portant un message du président du pays perse, Hasan Rohani, à son homologue russe. Vladimir Poutine, dans le cadre du renforcement des liens stratégiques Téhéran-Moscou.
Alors que Washington utilise différents prétextes pour imposer des sanctions économiques aux pays qui ne se conforment pas à ses ordres, comme l'Iran, la Russie et la Chine, ces États prennent des mesures fermes pour renforcer encore leur coopération pour contrer ces pressions.
Dans ce sens, l'Iran et la Chine ont rédigé, à leur tour, le projet de feuille de route d'un partenariat stratégique de 25 ans entre les deux nations, qui, selon le magazine américain Forbes, portera un coup dur à la position américaine. Tant en Asie occidentale que dans le monde. L'accord Iran-Chine établit une collaboration bilatérale globale dans de nombreux secteurs, notamment l'économie et la sécurité.
L'Iran exprime son intérêt à acheter des armes à la Russie, car l'interdiction des transactions d'armes imposée à Téhéran par le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) expirera le 18 octobre, aux termes de l'accord nucléaire de 2015.
Dans ce contexte, les États-Unis ont lancé une campagne de pression pour persuader le CSNU et ses alliés européens de prolonger l'embargo sur les armes contre le pays persan, qui a été rejeté par la Russie et la Chine, et par ses partenaires en Europe.
Manœuvres navales précipitées indo-américaines en océan Indien
Le choc est énorme : le pacte stratégique Iran-Chine créera un front anti-US dans l’océan Indien où l’Iran veut créer sa première base permanente ? Exercice paniqué USA/Inde!
La Marine indienne a fait part d’un exercice militaire impliquant le porte-avions USS Nimitz et les trois destroyers qui l’accompagnent dans l’objectif de contrer « les menaces navales » dans l’océan Indien.
En pleine frontière entre l’Inde et la Chine, un groupe d’assaut de porte-avions de la Marine américaine, dirigé par le porte-avions à propulsion nucléaire USS Nimitz, a effectué, lundi 20 juillet, un exercice militaire avec une flotte de navires de guerre indiens au large des côtes des îles Andaman-et-Nicobar, ont indiqué des responsables.
Quatre navires de guerre de première ligne de la Marine indienne ont participé à l’exercice « PASSEX » alors que le groupe d’assaut des porte-avions américains passait par l’océan Indien en provenance de la mer de Chine méridionale, ont-ils déclaré.
Le Hamas condamne les frappes israéliennes contre la Syrie
Le mouvement de résistance palestinien, Hamas a condamné la dernière attaque israélienne contre la capitale syrienne, Damas.
« L’ennemi israélien poursuit sa politique d’intimidation dans toute la région en bombardant de nouveau des zones en Syrie », a déclaré ce mardi le porte-parole du mouvement, Hazem Qassem, dans un communiqué.
« Ce régime, qui est basé sur l’agression et l’occupation continues de nos terres arabes, ne s’arrêtera que si nous mettons un terme à ses projets aux pays arabes et aux territoires palestiniens », souligne le communiqué.
Par son communiqué, le Hamas a été le premier mouvement politique dans les pays arabes à réagir et à condamner les récentes frappes israéliennes contre la Syrie.
Avant de se rendre à Washington, Kazemi passe par Téhéran
La souveraineté et la sécurité nationale de l’Iran et de l’Irak sont étroitement liées les unes aux autres, ont souligné le président de la République islamique d’Iran et le Premier ministre irakien, en visite à Téhéran. Mustafa al-Kazemi a pour sa part affirmé que « l’Irak ne sera jamais une base arrière contre l’Iran ».
Lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre irakien, ce mardi 21 juillet, le président iranien Hassan Rohani a déclaré que l’Iran restait aux côtés des Irakiens en faveur du renforcement de la stabilité et de la sécurité en Irak ainsi que dans la région.
« L’Iran et l’Irak ont connu un élan dans leurs relations commerciales, depuis la prise de fonction de M. Mustafa al-Kazemi », a souligné Hassan Rohani.
Syrie frappée: riposte de la "DCA made in Iran-Armée de l'Air russe"?
Des avions de combat russes ont intercepté des avions israéliens quelques minutes avant la frappe aérienne contre la Syrie.
Malgré les rumeurs selon lesquelles la Russie n’aurait aucun contrôle sur l’espace aérien syrien, elle a fait décoller l’un de ses appareils déployés sur la base aérienne de Hmeimim, quelques minutes avant la frappe aérienne de l’armée israélienne. L’avion de combat russe a décollé à 21h47 alors que la frappe israélienne a été menée à 21h48.
Le chasseur russe pourrait parcourir la distance entre la base aérienne de Hmeimim et Damas en quelques minutes. Or, les analystes estiment que la Russie a plutôt empêché l’aviation israélienne de poursuivre ses frappes, car l’attaque a été menée depuis l’espace aérien contrôlé par l’armée israélienne.
L'Armée de l'air sioniste saura résister à une cyberattaque d'ampleur?
Il va falloir un jour que les sionistes apprennent à ne pas singer cette outrecuidance trop yankee qui leur sied si mal. Alors qu'Israël prétend représenter en cette année 2020, 20% de l'investissement mondial dans le domaine du renforcement de la "cyberdéfense", avoir su créer la meilleure cyber-armée du monde, il vient de subir en l'espace de quelques semaines deux méga cyberattaques, l'une plus paralysante que l'autre : la première au mois fin avril début mai visant le secteur stratégique de l'eau sur le front nord et à Tel-Aviv, et la seconde ciblant un autre secteur stratégique, l'électricité, en Galilée et à Tel-Aviv.
Le martyr Molawi Niazi était inviteur à l'unité (islamique)
Je l'accompagnais environs 45 ans. Il avait un cœur ouvert et il espérait toujours diriger le peuple vers la bonne voie, a-t-il marqué.
Molawi Niazi aimait bien sa nation et tentait vivre au sein de sa nation. Les jeunes montrent une tendance distinguée à lui. Il est devenu mujtahid et il profitait des livres religieux des autres écoles religieuses, a-t-il continué.
Il a un respect distingué pour l'Ahlulbayt (As). Il vivait comme le vénéré l'imam Hussein (As) et il est tombé martyre comme lui. Il ne s'est penché jamais au colonialisme et jusqu'au jour de sa martyre, il était inviteur à l'unité, a-t-il suivi.
A la fin du séminaire, chef de l'université de Nangarhar a indiqué que l'honneur d'un religieux afghan était un signe du rapprochement islamique et de l'amitié entre les nations iranienne et afghane.
Les protestations contre les discriminations raciales aux États-Unis ont atteint les syndicats




"L'Iran s'attend à ce que la décision d'expulser les USA de l'Irak se traduise en acte"
Le Liban face à ses responsabilités
Dès le début des événements au Liban, nous avions souligné que le problème structurel n’était pas la corruption, mais l’organisation de ce pays selon un système communautaire confessionnel [1]. En outre, avant que le problème bancaire ne devienne public, nous l’avions annoncé et avions expliqué que, comme toutes les banques, les libanaises ne possèdent que le dixième de leurs dépôts. Par conséquent, lorsque apparaît un problème politique majeur qui altère la confiance, toutes les banques sont incapables de rembourser leurs clients.
Nous continuons à affirmer que les Libanais se trompent en rejetant la faute sur les corrompus. Le peuple est le seul responsable d’avoir accepté la poursuite de ce système féodal, hérité de l’occupation ottomane, sous l’édredon du communautarisme confessionnel, hérité de l’occupation française. Ce sont toujours les mêmes familles qui contrôlent le pays depuis des siècles ; la guerre civile (1975-90) ne les ayant que peu renouvelées.
Il est ahurissant d’entendre les musulmans dénier la colonisation ottomane et les maronites s’esbaudir devant leur « Mère la France » (sic). Chacun a bien sûr des raisons pour avoir commis ces fautes, mais ce n’est pas en s’aveuglant sur le passé que l’on créera un futur viable.
Washington et Tel-Aviv ne veulent pas détruire le Liban
Les États-Unis font clairement pression contre le Hezbollah. Cependant comme l’a dit le général Kenneth McKenzie, commandant du CentCom, lors de sa récente visite à Beyrouth, il s’agit pour eux d’une pression indirecte contre l’Iran. Personne ne songe à détruire le Hezbollah qui est la première armée non-étatique au monde. Personne n’ourdit de guerre contre le Liban et surtout pas Israël.
Cette mise au point est d’autant plus nécessaire que les États-Unis ont menacé le Liban de rétorsion s’il n’acceptait pas la ligne de partage inique tracée par l’ambassadeur Frederic Hof. Elle délimite les zones maritimes israélienne et libanaise de manière à faciliter l’exploitation des réserves de gaz par Tel-Aviv. Ils ont également fait pression sur le Liban, selon leurs besoins tactiques, contre la Syrie : un jour lui demandant de s’abstenir de toute intervention, le lendemain exigeant qu’il accueille et conserve ses réfugiés pour couler l’économie de Damas.
Quand à Israël, ce pays est désormais gouverné simultanément par deux Premiers ministres. Le premier Premier ministre, Benjamin Netanyahu, est un colonialiste au sens anglo-saxon du terme. Il entend étendre le territoire israélien « du Nil à l’Euphrate » comme cela est symbolisé par les deux bandes bleues du drapeau israélien. Le second Premier ministre, Beny Gantz, est un nationaliste israélien, qui entend vivre en paix avec ses voisins. Les deux hommes se paralysent mutuellement, tandis que Tsahal s’inquiète des ravages que le Hezbollah ne manquerait pas cette fois-ci de causer en Israël en cas de guerre.
Le projet perse dont personne ne veut
Le Liban est un État artificiel dessiné par les Français. Il n’a aucune possibilité de vivre en autarcie et dépend obligatoirement non seulement de ses deux voisins, la Syrie et Israël, mais aussi de toute la région.
La pression US se concentre sur l’Iran. Il y a trois semaines la base militaire de Tarchin (sud-ouest de Téhéran) explosait suscitant des déclarations officielles dilatoires. La semaine dernière, sept petits navires militaires iraniens ont explosé dans le Golfe. Cette fois, ni le Pentagone, ni l’armée iranienne n’ont communiqué à ce sujet.
Depuis 2013, l’Iran (perse et chiite) de cheikh Hassan Rohani a changé de buts. Il s’est donné comme objectif stratégique, officiellement adopté en 2016, la création d’une fédération d’États avec le Liban (arabe à majorité relative chiite), la Syrie (arabe et laïque), l’Iraq (arabe à majorité chiite) et l’Azerbaïdjan (turc et chiite). Le Hezbollah a assimilé ce projet à l’« Axe de la Résistance » qui s’était constitué face aux invasions israéliennes et états-uniennes. Cependant, ce ne sont pas seulement Israël et les États-Unis qui y sont opposés, mais aussi ceux qui devraient constituer cette fédération. Tous sont vent debout contre la reconstitution d’un empire perse.
Sayyed Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, pense que cette fédération serait respectueuse des différents systèmes politiques des États la composant. D’autres au contraire, notamment les partisans du secrétaire général adjoint, Naïm Qassem, pensent que tous devraient admettre la gouvernance par des sages comme décrite par Platon dans son livre La République et instituée en Iran par l’imam Rouhollah Khomeiny (grand spécialiste du philosophe grec) sous l’appellation de Velayat-e faqih. Le Hezbollah n’est plus simplement le réseau de Résistance qui bouta l’occupant israélien hors du Liban. Il est devenu un parti politique avec ses tendances et factions.
Or, le Velayat-e faqih, séduisant sur le papier est devenu dans la pratique l’autorité du Guide de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei. L’Iran ne parviendra sûrement pas à étendre ce système à ses alliés, surtout au moment où il est contesté chez lui. C’est un fait : tout le monde dans la région, y compris ses ennemis, admire le Hezbollah, mais presque personne ne veut du projet iranien, ni ne peut compter sur l’engagement du seul sayyed Hassan Nasrallah.
La semaine dernière, l’ambassadeur d’Iran à Damas a publiquement déclaré partager les objectifs de la Russie contre les armées jihadistes, mais diverger sur le futur de la région. Pour la première fois, un officiel iranien admettait ce que nous écrivons depuis longtemps : la Russie et les États-Unis, eux aussi, s’entendent sur ce point. Ils ne veulent pas, ni l’un, ni l’autre, de cette prétendue Fédération chiite de la Résistance.
Cette semaine, l’agression de l’Azerbaïdjan (turco-chiite) contre l’Arménie (russo-orthodoxe), en dehors de la zone d’affrontement traditionnel du Haut-Karabakh, atteste que le problème lié à ce projet de Fédération s’étend dans la région.
Le renoncement du Hezbollah à ce fantasme aurait de lourdes conséquences parce qu’il dissoudrait le rêve d’un nouvel empire perse. Mais comme personne n’en veut et qu’il ne risque pas de voir le jour, le Parti de Dieu préfère maintenir le doute sur sa position et profiter le plus longtemps possible de son allié iranien.
La pression des États-Unis vise à contraindre le Hezbollah à franchir ce pas. Il suffirait que le Parti de Dieu déclare ne pas choisir ce projet de Fédération de la Résistance pour que l’agressivité de Washington et de ses propres alliés à son égard s’apaise.
Comment guérir le Liban ?
Toutefois, cela ne résoudrait aucunement le problème actuel du Liban. Celui-ci suppose que chacun renonce à ses privilèges communautaires confessionnels c’est-à-dire non seulement les maronites à la présidence de la République, les sunnites au poste de Premier ministre et les chiites à la présidence de l’Assemblée nationale ; mais aussi aux sièges réservés à l’Assemblée nationale ; et encore à toutes forme sectaire de répartition des postes dans la fonction publique. Ce n’est qu’à ce moment-là que les Libanais pourront proclamer l’égalité de tous leurs citoyens selon le principe « Un homme, une voix » et devenir enfin la démocratie qu’ils ont toujours prétendu être et qu’ils n’ont jamais été.
Ce chantier gigantesque devrait mettre fin à plusieurs siècles de confessionnalisme sans pour autant provoquer de guerre civile. Il est donc quasiment impossible d’y parvenir sans passer par une phase autoritaire, seule capable de paralyser les antagonismes durant la période de transition. Celui qui jouera le rôle de réformateur doit à la fois disposer du soutien de la majorité et ne pas être en conflit avec l’une ou l’autre des 17 communautés confessionnelles.
Certains penchent pour le général Chamel Roukoz, le vainqueur du groupe jihadiste Fatah al-Islam (bataille de Nahr al-Bared, 2007) et du cheik salafiste Ahmed al-Assir (bataille de Sidon, 2013). Mais ce prestigieux militaire a le malheur d’être un des gendres du président Michel Aoun ce qui, en raison du partage confessionnel, lui a fait manquer sa nomination comme chef des Forces armées. Les États-Unis souhaitent que celui qui a finalement été désigné à ce poste, le général Joseph Aoun (sans lien de parenté avec le précédent), s’empare du Pouvoir. Pour récupérer ses chances, le général Chamel Roukoz vient d’appeler à la démission des « trois présidents » de la République (son beau-père), du gouvernement et de l’Assemblée nationale.
L’armée régulière n’a jamais reçu les armes nécessaires pour défendre le pays et s’appuie donc sur le Hezbollah pour prévenir une nouvelle invasion israélienne. Chamel Roukoz et Joseph Aoun ont toujours entretenu de bonnes relations avec le Parti de Dieu. Ils disposent l’un et l’autre d’une image d’impartialité dans toutes les communautés.
[1] « Les Libanais, prisonniers de leur Constitution » et « Liban : les dessous de la crise bancaire du siècle », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 octobre et 17 décembre 2019.