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Pourquoi Dieu s’arroge trop le privilège des bienfaits qu’il a accordés à l’homme et pourquoi punirait-il ceux qui ne le remercieront pas ?

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On entend par vanter les faveurs (mennat) un grand bienfait et quand il s’agit de Dieu, on fait allusion aux grands dons et faveurs que Dieu a accordées au gens. La faveur est de deux sortes : pratique et verbale. Les faveurs de Dieu sur les gens sont du genre pratique très beau et convenable. Les hommes vantent leurs faveurs verbalement et quand ce genre d’expressions ne vient pas de Dieu, il est généralement accompagné d’humiliation et d’outrage. C’est ce genre d’expression de faveur qui est mauvaise. Dieu est absolu, il est puissant et il se suffit. Il n’utilisera jamais donc l’expression des faveurs justes pour humilier ses créatures qui sont absolument pauvre et dépendant. Il essaye juste de rappeler l’homme pour qu’il prenne conscience des bienfaits et des faveurs qu’il lui a accordées et s’en servir dans le but de se guider.

le mot « mennat » étymologiquement vient de « mann ». Cela signifie la pierre qu’on place dans une balance pour peser les corps. Au sens technique du terme, il s’agit des grandes faveurs. Dans le langage coranique il a un sens beaucoup plus large. La première définition renvoie au « don des biens de valeur. Lorsqu’elle a un aspect pratique, la faveur parait belle et très appréciée. Et lorsqu’on l’exprime par la parole elle prend plutôt une connotation péjorative. Dans le langage quotidien, l’expression de faveur rime plus avec le deuxième sens. En étudiant les versets dans lesquels Dieu parle de l’expression des faveurs, on a plutôt la deuxième signification qui vient à l’esprit.[1] Or quand c’est Dieu qui l’exprime cela concorde avec le premier sens, c’est-à-dire donner des faveurs et des bienfaits.

Peut être quelqu’un dira que même l’expression des faveurs et des grands bienfaits de la part de Dieu exprimés dans les versets coraniques peuvent être considérés comme l’expression verbal et le fait de venter ce bienfait est considéré comme inapprécié.

En guise de réponse, il faut dire : «premièrement, dans les cas où l’expression des bienfaits est accompagné de tourment, d’humiliation et est considéré comme mauvais et inapprécié. Et cela lorsque deux personnes sont des créatures et que chacun a diverses faiblesses et qu’ils veulent pour des choses sans valeur qu’ils vont donner aux autres se venter mutuellement. Cette signification s’accompagne de l’humiliation et de l’outrage. C’est pour cette raison qu’on estime mauvais ce genre d’expression de faveur. Lorsqu’on veut interdire l’expression verbale de faveur dans le coran, on le fait toujours accompagner de l’humiliation et de l’outrage. Parfois, il dit au sujet des gens : «qui vous avait donné quelque chose ou fait preuve de charité, ne le ventez pas à vos frères » par exemple : «ô ceux avaient cru, n’annulez pas vos gestes de charité avec des paroles vaniteuses »[2]. Ce genre de choses est inconcevable en ce qui concerne Dieu, car il est le tout puissant et l’absolu qui se suffit entièrement. Et c’est absurde pour quelqu’un de son rang de chercher à humilier ses créatures qui sont absolument pauvres et dépendant.

Deuxièmement, expliquer quelque chose n’est pas toujours synonyme de la venter pour qu’on dise que c’est inappréciable. Toutefois, le genre de bienfait, le statut du bienfaiteur et ses motivations peuvent impliquer des situations et beaucoup de dispositions. En guise d’exemple, si un enfant ne connait pas la valeur de ses parents et minimise les efforts qu’ils ont fournis pour lui, les parents ont le droit de lui faire un rappel. Ce rappel contribue à réveiller l’enfant et le préparer pour qu’il grandisse dans le bon sens.

Parfois, l’homme est insouciant par rapport aux grands bienfaits de Dieu, ne les prend pas en considération et ne connait pas sa valeur. Or Dieu a un but suprême par rapport à la création et l’octroie des faveurs pareilles et avec la valeur qu’elles ont, tous les hommes doivent le garder en mémoire afin d’atteindre le but définit. Rappeler les faveurs est pour que nous sachions que nous n’avons pas été créés inutilement. L’envoie des prophètes, l’octroie su sens du discernement, la création du ciel et de la terre, des montagnes, des savanes, du soleil et la lune, de la neige, de la pluie…tout cela pour que nous sortions de l’insouciance et nous évoluons vers le but définit. Dieu dit : «en effet, nous avons décoré la terré avec (des choses telles que les plantes, les arbres, les animaux, la mer et autres) afin de les éprouver et savoir lequel accomplira des bons actes »[3]. Les bienfaits sont là pour être exploités et constituent pour que nous suivions nous-mêmes la voie du bonheur et qu’on parvienne à la mer des bienfaits des éternels de Dieu le jour du jugement.

Lorsque Dieu explique ces bienfaits, il cherche à sensibiliser l’homme par rapport à ces faveurs et leurs valeurs. Troisièmement, Dieu n’utilise pas le mot « Minnat » pour exprimer les petites et les immenses faveurs accordés à l’homme. Et si on utilise ce mot pour exprimer les bienfaits, c’est pour mettre en exergue l’importance capitale de cette faveur. Entre autres de ces faveurs, nous avons :

1 – L’envoie des prophètes divins : le coran dit : «Dieu a mis la faveur parmi les croyants en faisant sortir d’eux un prophète pour qu’il leurs lise les versets de Dieu et épure leur âme de toute forme de souillures. Et de leur enseigné les vérités et la sagesse même si avant ils étaient parmi les égarés »[4]. En effet, le bienfait de l’envoie des prophètes en tant que des éducateurs pour l’humanité est si grandiose et plein de valeur qu’on ne doit pas oublier. Autrement dit, tous les objectifs de la création resteront non concrétisés.

2 – Guidé : le coran dit : «avant, vous étiez des mécréants et Dieu a mis faveur sur vous et vous avez été guidés. Donc, soyez reconnaissants pour ce bienfait et Dieu sait ce que vous faites »[5]

3 – Le règne universel des faibles sur terre. « Nous voulons accorder des faveurs aux opprimés sur terre, et nous avons faire d’eux des guides et des successeurs »[6]

Il est clair que chacun des cas cités constituent en soi des grands bienfaits dont si on supprime de la vie de l’homme, elle perdra son humanité. Raison pour laquelle Dieu doit continuer à leurs rappeler ces faveurs afin qu’ils restent sur la voie de l’objectif pour lequel ils lui ont été accordés.

Etant donné que la signification de remerciement est reconnaissance par rapport aux bienfaits divins, consiste à les utiliser dans la voie convenable pour atteindre l’objectif de la création. La simple expression globale de gratitude pour celui qui use mal de ses bienfaits divins dans le mauvais sens n’a aucune valeur. Au contraire, il a plutôt mal exploité les faveurs. Raison pour laquelle il mérite être puni.

Pour en savoir plus, consultez le thème est ce que Dieu mettra ses menaces de châtiments sévères en application le jour du jugement ?

[1] - Tafsir Nemouneh, vol 19, page 133 avec un peu de résumé ; Kamous ul Qor’an, vol 6, page 291.

[2] - Sourate Baqarah: 262 et 264.

[3] - Sourate Kahf : 7.

[4] - Sourate Aali Imrane: 164.

[5] - Sourate Nisa’I: 94.

[6] - Sourate Qasas : 5.

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