Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que l’Iran « observe attentivement » les évolutions de la situation dans le Caucase du Sud, étant donné l’importance politique, économique et géopolitique de la région pour la République islamique d’Iran et les pays voisins.
Esmaïl Baghaï a fait ces remarques lors d’une interview radiophonique dimanche 17 août, alors que des informations indiquaient qu’un consortium privé américain superviserait le corridor de Zanguezour, le long de la frontière nord-ouest de l’Iran, dans le cadre d’un traité de paix récemment signé entre la République d’Azerbaïdjan et l’Arménie.
« Nous observons attentivement l’évolution de la situation et nous ne sous-estimons ni ne minimisons aucune question », a-t-il déclaré.
« La région du Caucase du Sud revêt une importance politique, économique et géopolitique pour nous et pour les pays de la région, en particulier la Russie ».
Baghaï a également souligné la nécessité d’éviter toute interprétation erronée et toute désinformation susceptible de perturber les relations de l’Iran avec les États du Caucase du Sud.
Ailleurs dans ses propos, le porte-parole de la diplomatie iranienne a réitéré la ligne rouge de l’Iran : « la question de l’ingérence étrangère dans les affaires de la région ».
« Nous ne considérons pas l’intervention étrangère et la présence de forces extrarégionales comme bénéfiques, quelles que soient les circonstances, et nous pensons qu’une telle implication entraîne des complications géopolitiques », a-t-il déclaré.
Concernant cette question, il a indiqué qu’Erevan avait assuré Téhéran qu’aucune force étrangère ne serait stationnée le long de la frontière commune avec la République d'Azerbaïdjan et que la route de Zanguezour serait construite par une société américaine enregistrée sous le droit arménien.
En vertu de l’article 12 de l’accord de paix entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan, aucune force militaire étrangère ne sera déployée le long des frontières de l’Arménie et de la République d’Azerbaïdjan.