Les États-Unis continuent de renforcer la défense de Guam, leur territoire le plus occidental dans l’océan Pacifique, contre d’éventuelles frappes de missiles chinois, a rapporté, mardi 19 août, l’hebdomadaire américain Newsweek. Ceci tombe alors qu’un nouveau système radar a récemment démontré sa capacité à contrer de nouvelles « menaces avancées » visant l’île.
Guam se trouve au cœur de la stratégie américaine des « chaîne d’îles » qui vise à contenir l’activité militaire de la Chine dans l’ouest du Pacifique en cas de guerre. L’île de 549 km2 fait partie de la deuxième chaîne d’îles nord-sud, qui s’étend du Japon à la Nouvelle-Guinée.
Située à environ 1 800 miles nautiques des côtes chinoises, Guam sert de zone de déploiement stratégique pour le lancement des exercices militaires américains dans l’Indo-Pacifique et abrite trois importantes installations militaires, à savoir la base aérienne Andersen, la base navale de Guam ainsi que la base du Corps des Marines Camp Blaz.
Étant donné que Guam se trouve à portée des missiles balistiques chinois de portée intermédiaire, les États-Unis y ont déployé le système de défense anti-missile THAAD ainsi que le système Aegis Guam, et prévoient d’y établir un nouveau bataillon de défense aérienne Patriot.
Dans ce droit fil, il est à noter que le site Internet Defense News a rapporté le 1er août que Guam avait reçu le capteur de défense aérienne et antimissile de niveau inférieur (LTAMDS) le mois dernier. Citant une déclaration du secrétaire à l’Armée des États-Unis, Daniel Driscoll, la même source a indiqué que le système avait été déployé pour des exercices dans un environnement opérationnel.
Selon le général James Mingus, chef d’état-major adjoint de l’armée américaine, le nouveau bataillon Patriot prévu à Guam sera équipé du LTAMDS afin d’étendre sa portée, en remplacement du radar actuel Patriot, l’AN/MPQ-65, qui ne couvre que 270 degrés.