Il faut cesser d'utiliser les droits de l'Homme comme paradigme sécuritaire, a déclaré lundi à Genève Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, lors de la séance d'ouverture de la 28ème session du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies.
Il faut s'élever contre l'islamophobie et les extrémismes de toute sorte et les Nations Unies sont un cadre idoine pour mener à bien ce combat, a poursuivi M. Zarif, soulignant néanmoins la nécessité d'améliorer les organes, mécanismes et procédures du Conseil des droits de l'Homme.
En dépit des acquis des Nations Unies, la propension à la politisation y prédomine, avec des conséquences négatives sur les droits de l'Homme, a-t-il estimé.
Ce phénomène a laissé des traces indélébiles sur les procédures et mécanismes du Conseil des droits de l'Homme, avec la sélectivité ou encore le principe "deux poids deux mesures", a-t-il estimé.
Alors que l'on combat l'intolérance, y compris religieuse, on justifie des caricatures qui blessent l'ensemble des musulmans du monde entier sous prétexte de liberté d'expression, a déploré M. Zarif.
Le Conseil des droits de l'Homme a ouvert lundi à Genève les travaux de sa 28ème session ordinaire qui sera consacrée à une série de questions importantes, dont la croyance religieuse et la lutte antiterroriste, les changements climatiques, ainsi que les droits de l'Homme, notamment des femmes, enfants et handicapés.