تقي زاده

تقي زاده

Le représentant permanent de l’Iran auprès des Nations Unies, Amir Saïd Iravani, a déclaré jeudi lors de l’Assemblée générale de l’ONU que les récentes attaques américano-israéliennes contre les sites nucléaires pacifiques du pays violaient la charte de l’ONU. Il a exhorté la communauté internationale à condamner les contrevenants au droit international.

L’Assemblée générale des Nations Unies a tenu ce mercredi 3 septembre une réunion de haut niveau pour célébrer la Journée internationale contre les essais nucléaires.

Notant que l’occasion vise à rappeler aux nations du monde les conséquences catastrophiques des essais nucléaires sur les êtres humains, l’environnement, la paix et la sécurité internationales, l’ambassadeur iranien a évoqué de nouvelles formes de risques nucléaires, notamment les attaques délibérées contre les installations nucléaires.

« Les dangers posés par les essais nucléaires ne se limitent pas aux seules explosions délibérées ; la menace ou l’usage de la force contre des installations nucléaires comporte des risques tout aussi graves. »

Les récentes attaques israélo-américaines « irréfléchies » contre les installations nucléaires iraniennes, qui fonctionnent sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et sont exclusivement consacrées à des fins pacifiques, attirent l’attention sur cette préoccupation urgente, toujours selon le diplomate iranien.

 

La Flottille humanitaire mondiale Sumud en route vers Gaza a dénoncé le plan du régime sioniste de saisir les bateaux ainsi que les « menaces infondées » proférées par le ministre israélien d’extrême droite, Itamar Ben-Gvir, qui a qualifié de terroristes les activistes pro-palestiniens qui poursuivent leur difficile traversée avec détermination.

« Ces menaces ne sont pas seulement infondées et injustes, elles constituent une violation flagrante du droit humanitaire international et des Conventions de Genève », déclare la Global Sumud Flotilla, dans un communiqué publié jeudi 4 septembre.

La flottille a précisé qu’elle atteindra d’abord les côtes tunisiennes, où elle sera rejointe par d’autres navires avant de poursuivre vers Gaza avec une aide humanitaire vitale.

En réponse aux propos de Ben-Gvir, le communiqué insiste sur le fait que ces « menaces infondées des responsables israéliens » ne les intimideront pas.

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères a appelé l’Union européenne à respecter ses engagements en vertu d’une résolution de l’ONU qui a approuvé l’accord nucléaire de 2015 et à contrer les mesures qui mettent en danger la diplomatie.

Abbas Araghchi a fait ces déclarations jeudi lors d’une réunion dans la capitale qatarie Doha avec la haute représentante de l’UE pour la politique étrangère, Kaja Kallas, qui est également la coordinatrice de la Commission mixte de l’accord sur le nucléaire iranien - officiellement connu sous le nom de Plan global d’action commun (PGAC).

« On s’attend à ce que cet organisme œuvre à contrecarrer les mesures allant à l’encontre de la diplomatie, pour assumer ses responsabilités en vertu du PGAC et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré le ministre.

Araghchi a condamné les « actions irresponsables et injustifiées » de trois pays européens, à savoir la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, visant à rétablir les résolutions révoquées du Conseil de sécurité », qualifiant ces actions d’« illégales et injustifiées ».

Le haut diplomate iranien a également souligné que l’Iran a toujours opté pour la diplomatie, notant que la République islamique reste sérieuse et ferme dans sa position.

Mme Kallas, pour sa part, a déclaré que les négociations sont le seul moyen de répondre aux préoccupations de toutes les parties et a souligné la nécessité de donner plus de temps à la diplomatie.

Les deux parties ont également discuté des dernières évolutions du dossier nucléaire iranien, ainsi que du processus d’engagement de l'Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Araghchi et Kallas ont conclu que les consultations se poursuivent dans les jours et les semaines à venir.

 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a renouvelé vendredi son appel à un accès sûr et durable à la nourriture et aux médicaments dans la bande de Gaza, avertissant que la famine resserre son emprise sur le territoire.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que les livraisons humanitaires ne doivent pas rester des interventions isolées, mais faire partie d’une ligne de vie plus large et continue pour les civils pris au piège du conflit.

« Nous continuons d’appeler à un accès accru, durable et sûr à la nourriture et aux médicaments à Gaza », a-t-il fait savoir avertissant que le système de santé ne peut pas survivre sans canaux d’approvisionnement réguliers.

Le porte-parole du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a déclaré qu’Israël et ses alliés ne sont pas en mesure de lancer une nouvelle guerre contre l’Iran, et c’est pourquoi ils se livrent à des campagnes psychologiques.

« L’ennemi ne peut pas déclencher une nouvelle guerre, mais il veut maintenir le pays dans un climat de guerre, d’inquiétude et de tension », a déclaré jeudi le général de brigade Ali Mohammad Naïni.

« À cette fin, il mène des opérations psychologiques. Nous ne commençons pas la guerre, mais nous ne la craignons pas. Nous disons au peuple iranien de ne pas s’inquiéter ; si la guerre éclate, nous avons l’avantage et possédons une force de dissuasion qui fera regretter l’ennemi. »

Ces propos font suite à la guerre des 12 jours qui a éclaté le 13 juin 2025, lorsqu’Israël a lancé un acte d’agression non provoqué, assassinant de hauts commandants et des scientifiques nucléaires, et tuant des centaines de civils. Les États-Unis ont également participé à cette agression en bombardant trois sites nucléaires pacifiques iraniens, en violation flagrante du droit international.

Le 24 juin, l’Iran, grâce à ses opérations de représailles contre le régime israélien et les États-Unis, a réussi à imposer un arrêt de l’agression terroriste.

Le général Naïni a déclaré que la doctrine sécuritaire d’Israël s’était effondrée pendant la guerre ; « le régime a mal évalué la force de l’Iran et a cru à tort que les Iraniens capituleraient après une première frappe. Au lieu de cela, a-t-il ajouté, le peuple a répliqué avec force à un ennemi plein d’illusions ».

 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu envisage de fermer le consulat français à Qods occupée en réaction à la décision du président Emmanuel Macron de reconnaître l’État de Palestine.

La fermeture du consulat français à Qods occupée est « sur la table du Premier ministre israélien », a déclaré la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères, Sharren Haskel, ce vendredi 5 septembre à la chaîne France Info.

Haskel a précisé que cette mesure serait une réponse directe à la reconnaissance de la Palestine par la France.

« Nous l’avons déjà fait avec la Norvège, avec l’Irlande, et nous pouvons envisager de le faire avec d’autres », a-t-elle ajouté.

 

Des colons israéliens, soutenus par les forces du régime, ont mené de nouvelles attaques contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée.

Vendredi, des colons israéliens ont attaqué le village de Khillet al-Dabaa à Masafer Yatta dans la ville d’al-Khalil en Cisjordanie, en présence des forces israéliennes.

Plusieurs Palestiniens, dont un bébé et des personnes âgées, ont été blessés lors du raid, les blessures allant de fractures à des coups de couteau.

Osama Makhamra, militant anti-colonisation, a déclaré que les colons israéliens avaient vandalisé des maisons, brisé des réservoirs d’eau et détruit des panneaux solaires utilisés pour produire de l’électricité.

Il a exhorté les organisations internationales et les groupes de défense des droits de l’homme à prendre des mesures pour mettre fin aux agressions des colons à Masafer Yatta.

À Naplouse aussi, des colons israéliens ont attaqué une pépinière dans le village de Yetma; ils ont déraciné des arbres et causé de lourds dégâts.

Selon des sources locales, l’attaque faisait partie d’une offensive plus large contre Yetma et ses villages environnants.

 

Lors d’un entretien téléphonique, jeudi 4 septembre, avec son homologue israélien Gideon Saar, le ministre allemand des Affaires étrangères a exhorté Israël à renoncer à ses projets d’occupation de la ville de Gaza, avertissant qu’une telle action pourrait provoquer une catastrophe humanitaire dévastatrice.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a dit avoir demandé au régime de « ne pas aller de l’avant avec ses plans d’invasion de la ville de Gaza ».

« Cela aggraverait considérablement la situation humanitaire. Au lieu de cela, une aide humanitaire beaucoup plus importante doit parvenir de toute urgence à la bande de Gaza ».

 

Les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions contre trois organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme pour avoir coopéré avec la Cour pénale internationale (CPI) concernant le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Les sanctions révélées par un avis publié jeudi 4 septembre sur le site Internet du département du Trésor américain, visent le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR), basé à Gaza, le Centre Al-Mezan pour les droits de l’homme et Al-Haq, basé à Ramallah. 

Cette annonce de sanctions américaines intervient alors que plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni et l'Australie, se sont engagés à reconnaître l’État de Palestine lors des prochaines réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies, ce qui a provoqué la colère d’Israël et des États-Unis, mais aussi quelques jours seulement après que l’Association internationale des chercheurs en génocide a adopté lundi une résolution affirmant que les actes d’agressions d’Israël à Gaza ont rempli tous les critères juridiques permettant de déterminer un génocide.

 

La vice-présidente exécutive de la Commission européenne a qualifié la guerre d’Israël à Gaza de génocide, déplorant l’inaction des 27 États membres de l’Union européenne sur la question.

Teresa Ribera, première vice-présidente exécutive de la Commission européenne, également commissaire à la Concurrence s’est prononcée, jeudi 4 septembre, devant des étudiants de Sciences Po à Paris pour dire que le génocide à Gaza met en lumière l’échec de l’Europe à agir et à parler d’une seule voix, faisant allusion aux manifestations qui se multiplient dans les villes européennes.

« 14 membres du Conseil de sécurité de l’ONU réclament un cessez-le-feu immédiat », a-t-elle déclaré.

Ribera (du parti politique espagnol PSOE) a estimé que la guerre à Gaza représente « une véritable épreuve, non seulement pour les Européens, mais pour le monde entier ».