Personnalité très contestée par les propres membres de l’administration Trump, Jared Kushner a la totale confiance du président. Il a reçu pour mission de réordonner le Moyen-Orient selon le « principe de réalité », contre la doxa de chaque camp. Après des succès tangibles en Arabie saoudite, il s’attaque à la question israélo-arabe.

تقي زاده
Le politicien turc appelle à la formation de l'ONU islamique
Il a dit alors que quelque 6 millions de Palestiniens vivent en tant que réfugiés dans des conditions très difficiles, les musulmans du monde devraient faire des efforts pour assurer le retour des Palestiniens dans leur patrie dont la capitale est la ville sainte de Qods.
Interrogé sur les déclarations des gouvernements musulmans sur le mouvement des États-Unis, il a souligné que une simple condamnation ne suffisait pas.
Pour réussir contre l'impérialisme, le monde musulman a besoin d'actions plutôt que de mots, a déclaré une personnalité politique turque. "Parce que l'impérialisme ne reconnaît que la langue du pouvoir et pas seulement les mots."
Il a souligné la nécessité de l'unité des musulmans contre l'impérialisme, en disant: "Nous pouvons réussir en renforçant notre unité".
Karamollaoglu a également appelé à la formation d'une ONU islamique pour représenter les pays musulmans et pour s'efforcer d'établir la paix et la justice, et lutter contre l'injustice et le colonialisme.
Le chef du parti Saadat a encore souligné : « La coopération économique entre les Etats musulmans devraient également se développer à travers la fondation d'une « organisation de la coopération économique entre les pays islamiques » et la création d'une monnaie commune ».
Il a également suggéré que la création d'un syndicat pour la défense des pays islamiques et d'une organisation pour la coopération scientifique et culturelle entre les Etats musulmans pourrait aider à renforcer les liens entre les pays et à renforcer la Oummah islamique dans le monde.
Le parti Saadat est un parti politique turc fondé en 2001.
Le Prophète Issa (p), un serviteur d’Allah (swt)
Sayyeda Maryam (p) porta Issa(as) après sa naissance et l’emmena chez les siens qui furent très surpris. Ils la savaient pure et chaste. ((Elle se rendit ensuite auprès des siens, portant l'enfant. Ils dirent : " O Maryam ! Tu as fait quelque chose de bien étrange ! O sœur d'Aaron ! Ton père n'était pas un homme mauvais et ta mère n'était pas une dissolue ". Elle leur fit alors un signe en direction du nouveau-né. Ils s'exclamèrent : " Comment parlerions-nous à un petit enfant au berceau ? ".)) [19 : 27, 28, 29]. Pour eux, cela prouvait qu’elle avait eu une relation illégale avec un homme. Là, le Seigneur a fait articuler Jésus alors qu’il est au berceau. ((Celui-ci dit : " Je suis, en vérité, le serviteur d’Allah.)) [19 :30]. Cette expression est à comparer à ce qui est arrivé plus tard lorsqu’il sera considéré par les hommes comme une divinité, ou comme une incarnation d’Allah, idée à laquelle croient les Chrétiens qui disent : « Notre Seigneur Jésus-Christ ». ((Il m'a donné le Livre et Il a fait de moi un prophète ; Il m'a béni, en quelque lieu où je me trouve ; Il m'a recommandé la prière et l'aumône, tant que je vivrai, et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni arrogant, ni rebelle. Que la Paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité ". Tel est Issa, fils de Maryam, Parole de Vérité, sur qui ils jettent le doute. Il n'appartient pas à Allah de se prendre un enfant. Qu'Il soit glorifié! Lorsqu'Il a décrété une chose, Il n'a qu'à lui dire : " Sois ! ", et elle est. [Issa dit :]" Allah est, en vérité, mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-le ! Voilà la voie droite ! ")) [19 :30, 31, 32, 33, 34, 35,36]
Voici donc comment a eu lieu la naissance de Jésus (p). Voici donc ce qu’était la pureté de Sayyeda Maryam (p) ((et Maryam, fille de Imrân, qui garda un corps vierge en qui Nous insufflâmes de Notre Esprit ; elle reconnut la vérité des paroles de son Seigneur et de Ses Livres. Et elle était au nombre des dévots.)) [66 :12].
((Certes, il en est d'Issa, auprès d’Allah, comme d'Adam : Allah l'a créé de terre, puis Il lui a dit : " Sois ! ", et il fut.)) La doctrine islamique affirme qu’il est le Messager d’Allah, à qui Allah, à Lui la Grandeur et le Gloire, a donné le miracle : ((Pour vous, je crée d'argile comme la forme d'un oiseau, je souffle en lui, et voici qu'il est oiseau avec la permission d’Allah. Je guéris l'aveugle et le lépreux, je ressuscite les morts, avec la permission d’Allah, et je vous annonce ce que vous mangez et ce que vous engrangez dans vos maisons. Il y a vraiment là un signe pour vous, si vous êtes croyants.)) [3 :49]. Allah lui a donné ces miracles qui ont ridiculisé l’arrogance de ceux qui vivaient à son époque, et qui ont emmené les apôtres à le croire. (( Issa dit : " Qui sont mes auxiliaires dans la voie d’Allah ? " Les apôtres dirent : " Nous sommes les auxiliaires d’Allah ; nous croyons en Allah !)) ([3 :52]
Voilà, il est le serviteur d’Allah et Son Messager envoyé aux hommes. Il n’est pas une divinité, et Allah, à Lui la Grandeur et la Gloire, ne s’est pas incarné en lui. Allah est au-dessus de l’incarnation. Nous devons donc affirmer notre doctrine comme elle est fixée par le Coran.
Le miracle de la naissance du Prophète Issa (p) dans le Coran
((Elle devint grosse de l'enfant et se retira avec lui dans un lieu écarté.)) [19 : 22]. Les exégètes ne s’accordent pas sur la durée de sa grossesse. Il paraît que cette durée n’était pas longue car, le cas échéant, elle ne pouvait pas s’éloigner de ses parents durant neuf mois. Allah connaît mieux cette durée. ((Les douleurs de l'enfantement la surprirent auprès d'un tronc de palmier. …)) [19 :23] . Elle s’est sentie faible comme toute autre femme, surtout qu’elle était seule et éloignée des siens face à cette expérience d’accouchement qu’elle n’avait pas connue auparavant. ((" Malheur à moi, s'écria-t-elle, que ne suis-je déjà morte, totalement oubliée ! ")) [19 :23]. C’était, pour elle, une expérience difficile, surtout lorsqu’elle aura à expliquer l’affaire aux gens. ((Une voix venue d'en-dessous d'elle l'appela : " Ne t'afflige pas ! Ton Seigneur a fait jaillir à tes pieds un ruisseau.)) [19 :24]. Certains exégètes disent que c’était Jésus qui l’a appelée, lui disant de ne pas s’affliger car elle était sous la protection d’Allah, sous la protection du Seigneur des Cieux et de la terre. ((Secoue vers toi le tronc du palmier ; il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange, bois et rafraîchis tes yeux. Et si tu vois quelque mortel, dis : " J'ai voué un jeûne au Miséricordieux ; aujourd'hui je ne parlerai à personne !" ".)) [19 : 25,26]. Le jeûne dont il s’agit consistait à ne pas parler.
Caractéristiques de as-Sahifa us-Sad-djadia
As-Sahifat us-Sad-djādia de l’Imam Ali ibn al-Hussein (psl) est l’une des œuvres les plus nobles et les plus brillantes sur les plans de l’éloquence pure, de l’éducation, de la morale et de la littérature musulmane.
Ses caractéristiques:1- Ce recueil indique la manière de se séparer totalement du monde matériel, de chercher la protection auprès d’Allâh(swt) et de se vouer totalement à Lui. Ce qui constitue ce qu’il y a de plus précieux dans la vie.
2- Il dévoile la haute connaissance de l’Imam à propos de Allâh Le Sublime et sa confiance totale en Lui.
3- Ce très précieux recueil de do‘ās se distingue des autres recueils de do‘ās par l’abondance des salutations (s,alawāt) faites sur Mohammad(psl) et les membres de sa Famille élue. Nous savons très bien que la rédaction de ce recueil est intervenue après le massacre sanglant de Karbalā lors duquel les ennemis d’Allâh ont tué sauvagement l’Imam Hussein (psl), sa famille et ses disciples purs et fidèles. Ils ne se limitèrent pas au meurtre physique de l’Imam Hussein et de ses compagnons (pse), mais ils voulaient aussi anéantir totalement la personnalité de l’Imam Hussein ainsi que toute son école. Les salutations adressées exprimaient donc davantage la haute position de l’Imam Hussein (psl) dans la société musulmane.
Suite à un événement aussi important que celui de Karbalā, il fallait que la Umma sache bien l’horrible crime qui venait d’être commis ; le sentiment de péché devait dominer la société afin de faire réfléchir la Umma sur les manière de réparer ses fautes graves et de récupérer autant que possible les valeurs et les principes qu’elle venait de perdre.
4- En même temps, malgré la turpitude, malgré l’infamie des crimes commis, les portes de l’espoir en la grâce d’Allâh ne devaient pas être fermées et la Umma ne devait pas non plus se sentir engagée à jamais dans une impasse sans sortie ni espoir de retour. Cela aurait d’ailleurs profité au régime en place, incarnant désormais un fatalisme utilisé pour couvrir tous les actes perpétués au sein de la société musulmane.
5- Les supplications dont il est question mènent également l’homme croyant et doué d’aptitude jusqu’au degré de l’amour divin, qui est la source de la miséricorde, de la grâce et du pardon. Ainsi, le S&ahifat devient la fontaine du véritable « ‘irfān / mysticisme» islamique, jaillissant au sein d’un désert brûlant, terrifiant et pollué. On y trouve des invocations merveilleuses et innovantes adressées à Allâh, avec l’emploi de divers raisonnements et styles éloquents, afin d’attirer la grâce d’Allâh et Son pardon :
إلهي و سيدي إن كنت لا تغفر إلا لإوليائك و أهل طاعتك، فإلى من يفزع المذنبون؟! و إن كنت لا تكرم إلا أهل الوفاء بك فبمن يستغيث المسيئون
« Ô Allah ! Si Tu ne pardonnes que Tes propres amis et ceux qui T’obéissent, auprès de qui se réfugieront les pécheurs ?! Et si Tu n’honores que Tes fidèles, vers qui se retourneront alors les malfaisants ? ».
Ainsi que sa parole :
.«… اللهمّ فإنّي امرؤٌ حقيرٌ و خطري يسير و ليس عذابي ممّا يزيد في ملكك مثقال ذرّة »
« Ô Allah ! Moi, je ne suis qu’un homme humble et inoffensif. Mon châtiment n’ajoute rien à Ta royauté… ».
6- Le S&ahifa contient une série de thèmes moraux et mystiques, des pratiques spirituelles importantes pour l’éducation de l’homme et lui indique les principes des vertus et des perfections spirituelles. Tel qu’il est dit dans le Do‘ā Makārim ul Akhlāq /les éléments de la noblesse de la morale :
« Ô Allâh ! Prie sur Mohammad et sa Famille, fais atteindre à ma foi le niveau de la foi la plus perfectionnée et accorde-moi la meilleure des convictions !
7- Il contient une exclusivité scientifique ignorée à l’époque, et même encore à présent.
8- Le S&ahifa est en plus une mine d’éloquence et de bonne expression, ainsi qu’un ruisseau de la littérature islamique poursuivant son propre cours. Sous cet angle le S&ahifa ne diffère pas de نهج البلاغة /la voie de l’éloquence.
9- L’Imam Zayn ul-‘Ābédine (psl) fit insérer ses supplications dans un recueil que l’on appela plus tard« الصحيفة الكاملة/recueil complet ». Ses autres do‘ās sont venus plus tard et sont rassemblés dans un recueil surnommé الصحيفة الجامعة/le recueil exhaustif. Ils servent aujourd’hui de recours complet pour la vie solitaire de l’homme. L’Imam n’a laissé de côté aucun aspect des besoins de la Umma musulmane, lui livrant le trait de sa méthode unique et de son éloquence innovante.
LA SCIENCE
Le Prophète fiable (amine), grâce à l’inspiration d’Allâh, a beaucoup encouragé les musulmans à rechercher la science, à la diffuser et à l’enregistrer.
Les Imams du descendant du Prophète (psl) virent très tôt le danger provenant de l’interdiction de l’enregistrement des hadiths et la décadence qui allait toucher l’ensemble de la base idéologique de la société musulmane alors qu’elle venait à peine de sortir des ténèbres de l’ignorance. Ils commencèrent donc par enregistrer les hadiths et à encourager leurs disciples dans ce sens, malgré le défi que cela constituait vis à vis des gouvernements des Califes de l’époque. La protection de la charia et sa défense, ainsi que celle des sources de la science et de la sagesse du grand Prophète (pslf) se trouvaient être parmi les objectifs fondamentaux dont les Imams étaient chargés en tant que leaders de la Umma. L’activité culturelle des Imams (pse) englobait différentes sciences, divers domaines de connaissances. Après le Prophète (pslf), Ali, le Commandeur des croyants (as) fut l’initiateur de ce grand éveil scientifique de la Umma. Il fut le fondateur de ces sciences, de leurs principes et de leurs règles de base. Un bon nombre des grands savants confirment cette vérité. Sayyed Hassan Sadr, dans son œuvre « L’institution des sciences islamiques par les chiites » prouve cette vérité en détail et le professeur Abbās Mahmmud al-Aqqād, le grand auteur égyptien sunnite dit dans son livre « Le génie de l’Imam Ali » : « l’Imam Ali (psl) a ouvert les portes de trente-deux sciences différentes. Il a établi leurs principes et posé leurs bases ». Allāma ibn Šahr Āšub dit dans son livre al-Manāqib/les vertus : « Ali ibn Abi Talib, le Commandeur des croyants fut le premier à écrire, puis vinrent Salman, Abū Dharr, As*badj ibn Nubāta, ‘Ubaydu Allah ibn Abi Rāfi‘ ».
Quelques années plus tard, as-Sahifat us-Sad-djādia de l’Imam Ali ibn al-Hussein (psl) est écrit. Ce livre est l’une des œuvres les plus nobles et les plus brillantes sur les plans de l’éloquence pure, de l’éducation, de la morale et de la littérature musulmane.
Un des sujets de la révolution islamique après sa victoire, a été celui de l’union du monde de l’islam, mais il existe semble-t-il, des gens qui sont opposés à cette union, quelles sont les raisons de leur opposition ?
L’union islamique n’est pas une tactique
L’Hodjat-ol-islam Mohammad Ali Alavi, professeur réputé de jurisprudence et des principes islamiques, élève du cours de jurisprudence supérieure du Guide de la révolution, a déclaré que le regard du Guide suprême sur la question de l’union islamique, était le résultat de sa propre réflexion et de sa méthode d’ijtihad qui est une méthode de réflexion sage et documentée.
Ci joint une série de questions réponses sur le sujet de l’union.
Question : Un des sujets de la révolution islamique après sa victoire, a été celui de l’union du monde de l’islam, mais il existe semble-t-il, des gens qui sont opposés à cette union, quelles sont les raisons de leur opposition ?
Réponse : Les opposant à cette question, avec en tête les wahhabites et les takfiristes, déclarent que ce slogan de la république islamique est un slogan provisoire, une ruse et un mensonge. Ils prétendent que nous considérons les sunnites comme des athées et des ennemis, et que c’est seulement pour assurer des intérêts provisoires que nous avons lancé ce slogan, assurant que quand nous arriverons au pouvoir, nous mettrons les sunnites de coté ou les anéantirons si nous le pouvons. Les wahhabites et les takfiristes ont beaucoup investi dans cette propagande et il est regrettable que les chiites de Londres (allusion à des religieux chiites de Londres) suivent le même chemin, et ces groupes, consciemment ou inconsciemment, sont des mercenaires au service de l’Occident. Beaucoup de personnes, de groupes religieux et politiques en Iran, n’ont pas non plus bien compris le sens de l’union et considèrent que nous nous unissons avec les sunnites uniquement pour lutter contre l’ennemi sans qu’il soit question d’union véritable. Le Guide de la révolution, l’imam Khomeiny et les religieux chiites ne considèrent pas cette union comme une ruse ou une tactique provisoire, et les opposants n’en ont pas bien compris le sens. Les opposants déclarent que le terme d’union n’est pas correct et qu’il vaut mieux parler de coopération dans la lutte contre l’ennemi,
sans jamais avoir en tête le projet d’une quelconque union.
Question : Le guide suprême a cependant évoqué la question de l’ennemi commun comme l’agent de l’union du monde de l’islam.
Réponse : Bien sur, le Guide suprême a fait allusion à une union contre un ennemi mais considère cette union comme le degré le plus bas de l’union des musulmans.
L’Ayatollah Khamenei à maintes reprises, a déclaré que les chiites et les sunnites devaient savoir que tous ces complots avaient pour objectif de détruire l’islam. L’ennemi veut occuper les musulmans entre eux, et a une grande expérience dans ce domaine. Ils sont spécialistes en matière de divisions internes, et ont réussi à détourner le mouvement d’éveil islamique qui était un évènement historique très important, dans plusieurs pays et en Égypte.
Par conséquent, quand le Guide suprême parle d’union, il considère l’ennemi commun comme un agent mais comme la plus petite raison de l’union, comme nous le voyons dans ses discours.
Par exemple, lors d’une rencontre avec les gens à l’occasion de l’anniversaire de l’Émir des croyants (as) en 2006, il a déclaré : « les divisions sont un
poison pour le monde de l’islam, elles divisent les peuples et les cœurs. Elles ternissent les relations entre les chiites et les sunnites, les sunnites et les chiites, et les empêchent d’être les uns à coté des autres, malgré leur multitude de points communs. C’est l’œuvre de l’ennemi. Pourquoi ne sommes-nous pas conscients de cette vérité ? Depuis des années, depuis l’époque de l’Ayatollah Borujerdi et de grands religieux sunnites égyptiens, des gens ont voulu mettre fin à ces divergences tout en laissant les sunnites rester sunnites et les chiites rester chiites, et que chacun garde ses idées tout en s’unissant. Le Coran au verset 64 de la sourate Ale Imran, demande au prophète (as) de s’adresser aux chrétiens en ces termes :
تَعالَوا إِلى كَلِمَةٍ سَواءٍ بَينَنا وَبَينَكُم أَلّا نَعبُدَ إِلَّا اللَّهَ وَلا نُشرِكَ بِهِ شَيئًا
64. - Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer,
La vision du guide suprême sur l’union est une vision coranique inspirée de ce verset. C'est-à-dire, la reconnaissance des points communs et l’attention aux points communs.
Question : Il est donc plus juste, au lieu de s’appuyer sur le concept de l’ennemi commun, de s’appuyer sur les nombreux points communs qui existent entre chiites et sunnites.
Réponse : Exactement, si nous nous concentrons sur la notion de l’ennemi commun, l’union sera un concept provisoire et une simple tactique, alors que nous pouvons investir sur les points communs qui n’ont rien de provisoire, et faire de l’union, une stratégie. Exagérer les quelques divergences qui existent alors que nous avons tant de points communs, n’est pas une position sage.
Si nous somme unis autour d’un point commun qui existera toujours, nous pourrons régler les différends. Dans ce cas, l’union ne sera pas un moyen ou un ustensile, mais un objectif et un idéal. C’est l’existence de ce point commun qui permet de transformer une tactique en stratégie, et un moyen en objectif. Si le point commun est provisoire comme l’existence provisoire d’un ennemi commun, on devra parler de tactique car la disparition de l’ennemi commun fera aussi disparaitre les raisons de l’union. Mais si les points communs constituent l’axe de l’union, on pourra parler d’objectif et de stratégie.
Question : Vous avez fait allusion au verset 64 de la sourate Ale Imran, y a-t-il d’autres éléments qui
prouvent que l’union n’est pas considérée comme une tactique dans la perspective coranique, mais comme une stratégie permanente qui signifierait ne faire qu’un ?
Réponse : Le Coran a très bien présenté cette question en trois étapes. Le Coran qui a été révélé de façons successives, a conduit la société du point zéro de l’époque de l’ignorance à la civilisation la plus évoluée. Des gens qui n’avaient pas de société, ont constitué une communauté pourvue de réflexion, de sagesse et aux idéaux sublimes et communs.
L’objectif n’était pas un objectif matériel, les musulmans ne s’étaient pas unis pour des intérêts matériels ou économiques, mais à cause de la présence d’un imam (un leader) qui les conduisait vers le monothéisme et des idéaux élevés. Voilà ce que l’on entend par l’éducation élevée et progressive du Coran.
Au verset 46 de la sourate Al Anfal, le Coran dit :
«وَأَطيعُوا اللَّهَ وَرَسولَهُ وَلا تَنازَعوا فَتَفشَلوا وَتَذهَبَ ريحُكم»
46. Et obéissez à Allah et à Son messager; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force.
C’est ce que signifie s’appuyer sur les points communs. Ensuite, le Coran demande aux croyants de ne pas se disputer car cela les affaiblirait. Le Coran n’en reste pas à ce stade et déclare au verset 49 de la sourate Hujurat :
«إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ إِخْوَهٌ»
Les croyants sont des frères
Le Coran précise que les croyants ne doivent pas se contenter de ne pas se disputer mais être comme des frères. La troisième étape précise qu’ils doivent être unis comme un seul corps avec l’expression «نفس واحده» (un être unique)
Au verset 61 de la sourate Al Noor :
«فَإِذَا دَخَلْتُم بُيوتًا فَسَلِّمُوا عَلَي أَنفُسِكمْ»
Quand donc vous entrez dans des maisons, adressez-vous mutuellement des salutations
Quand vous saluez les personnes qui sont dans la maison, c’est comme si vous vous saluiez vous-mêmes. Vous êtes tous égaux et constituez un corps uni. Dans un autre verset, au sujet des
accusations aux épouses du prophète (as), le Coran dit
«لَوْلَا إِذْ سَمِعْتُمُوهُ ظَنَّ الْمُؤْمِنُونَ وَالْمُؤْمِنَاتُ بِأَنْفُسِهِمْ خَيرًا»
12. Pourquoi, lorsque vous l'avez entendue [cette calomnie], les croyants et les croyantes n'ont-ils pas, en eux-mêmes, conjecturé favorablement, et n'ont-ils pas dit : "C'est une calomnie évidente? "
Cela signifie que les croyants et les croyantes dans une société islamique, constituent un seul corps. C’est ce que déclare le Coran de façon très fine, tout comme la recommandation d’avoir une vision positive des autres. Le verset précise que si vous n’avez pas cette vision, il faut douter de votre foi car les croyants en vérité, constituent un corps uni.
Question : Quelles sont les revayats et les hadiths qui parlent de ce corps uni de l’Ummah islamique ?
Il y a beaucoup de revayats qui vont dans ce sens, comme celle où le prophète (as) déclare que les croyants constituent seul corps et que si une partie de ce corps souffre, les autres parties souffrent aussi :
«مَثَلُ الْمُؤْمِنِينَ فِي تَوَادِّهِمْ وَتَرَاحُمِهِمْ وَتَعَاطُفِهِمْ، مَثَلُ الْجَسَدِ إِذَا اشْتَكَى مِنْهُ عُضْوٌ تَدَاعَى لَهُ سَائِرُ الْجَسَدِ بِالسَّهَرِ وَالْحُمَّى.»
C’est aussi ce qu’a dit Saadi dans un de ses célèbres poèmes :
« Les êtres humains sont les membres d’un même corps…. »
L’Imam Ali (as) est même allé plus loin et a déclaré dans sa lettre à Malik Ashtar :
«إِمَّا أَخٌ لَكَ فِي اَلدِّينِ وَ إِمَّا نَظِيرٌ لَكَ فِي اَلْخَلْقِ»
« Les gens sont soit tes frères en religion, soit tes frères dans la création »
Cela signifie que même les non musulmans sont en relation avec nous et que nous devons bien nous comporter envers eux. Nous avons avec les non musulmans, beaucoup de points communs, sur lesquels nous devons nous appuyer dans nos relations avec eux. C’est pour cette raison que nous avons dit que l’union n’était pas une tactique mais une stratégie et un objectif élevé. Nous estimons que nous devons avoir des relations fraternelles avec tous et pas seulement avec nos coreligionnaires car notre critère est ce qui nous relie et notre humanité.
L’ayatollah Khamenei, Guide suprême de la révolution islamique, à maintes reprises, a insisté sur ce point. C’est dans cette perspective coranique, qu’il a envoyé une lettre aux jeunes Occidentaux où il parlait de « douleur commune ». Les critères pour lui, sont les points communs qui existeront toujours comme le monothéisme.
A ce sujet, le Coran au verset 64 de la sourate Ali Imran dit :
«يا اهل الكتاب تَعالَوا إِلى كَلِمَةٍ سَواءٍ بَينَنا وَبَينَكُم أَلّا نَعبُدَ إِلَّا اللَّهَ وَلا نُشرِكَ بِهِ شَيئًا»
64. - Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer,
Bien entendu ces relations ne doivent pas contribuer à ce qu’une des parties opprime l’autre. Le Coran ajoute :
«لاَ يَتَّخِذَ بَعْضُنَا بَعْضاً أَرْبَابًا مِّن دُونِ اللّهِ»
64. et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah".
Tous les êtres humains sont soumis à Dieu et tous les problèmes entre les écoles, les religions et les personnes, peuvent être résolus en s’appuyant sur les points communs.
Question : Il semble que parfois les ennemis portent plus d’attention à ces convergences que les musulmans eux-mêmes.
Réponse : C’est exact, nos points communs sont l’islam, le prophète (as) et le Coran, et ce sont ces points précisément qui sont la cible de l’ennemi. Si vous regardez la propagande occidentale, vous verrez que les manques de respect au prophète (as) et au Coran ont toujours été à l’ordre du jour. D’un autre coté, lors de ses rencontres avec les intellectuels iraniens et des autres écoles, le Guide suprême a toujours insisté pour que ce point et ces axes communs qui existeront toujours entre les musulmans, soient présentés aux peuples et aux pays islamiques. Si l’islam est convenablement présenté, ces questions et ces divergences disparaitront car l’islam est la religion de la bonté et de la paix.
Si nous respectons les enseignements du prophète et du Coran, beaucoup de ces problèmes seront résolus.
Bien entendu, la vision du guide suprême sur cette question est une vision inspirée de sa méthode de jurisprudence. Cette méthode a des bases historiques et anciennes, et était la méthode du cheikh Mofid.
Source : site d’information du guide suprême de la révolution (khamenei.ir)
Jared Kushner réordonne le Moyen-Orient
Jared Kushner est une personnalité très secrète dont on ne sait pas grand-chose. Tout au plus qu’il avait une haute opinion de la Justice et se destinait à être procureur. Cependant lorsque son père fut arrêté et incarcéré pour fraude fiscale, il eut la certitude d’une injustice. Selon lui, son père était tombé dans un traquenard judiciaire. Il abandonna alors ses études de droit et tenta de relever l’entreprise familiale de promotion immobilière. Ce qu’il réussit avec succès. Durant cette période, il se construisit l’image la plus lisse possible de manière à se distancier des accusations portées contre son père.
Son beau-père, Donald Trump, lui fait extrêmement confiance au point de le charger de facto de diriger sa campagne électorale. Certains de ses adversaires manifestèrent leur surprise devant sa capacité à organiser cette campagne avec des moyens dérisoires et néanmoins de parvenir à la victoire.
Dès son arrivée à la Maison-Blanche, le président Trump le fait participer aux réunions les plus secrètes bien qu’il ne dispose pas de l’accréditation Secret-Défense ; une accréditation à laquelle il n’a toujours pas droit.
Espérant laisser un nom dans l’Histoire en réalisant une tâche que ses prédécesseurs ont tous évoquée sans jamais l’atteindre, le président Trump le charge de résoudre le conflit israélo-arabe et de pacifier le Moyen-Orient. C’est un pari d’autant plus risqué à tenir que le jeune homme (36 ans) s’est préalablement impliqué aux côtés d’Israël en soutenant financièrement Tsahal et des colonies juives en terre palestinienne. Cependant Kushner ayant un tel besoin de se faire accepter par son milieu, il est possible que ces dons aient une autre signification que celle qu’on leur attribue au premier abord.
Nommer à cette fonction une personnalité de confiance, mais dénuée d’expérience diplomatique, est un second pari du président Trump. Considérant l’échec des diplomates professionnels, celui-ci a misé sur une approche nouvelle d’un problème ancien. Pour cette mission, Jared Kushner a obtenu un rare privilège : il est le seul haut fonctionnaire dont les entretiens avec des personnalités politiques étrangères ne font pas l’objet de procès-verbaux. Personne ne pourra donc lui reprocher ses gaffes, ni même critiquer sa manière d’aborder les sujets. Pas même le secrétaire d’État, puisqu’il ne rend compte qu’au président.
De l’avis des personnalités qui l’ont rencontré, Kushner suit les mêmes principes que son beau-père : d’abord prendre acte de la réalité, même si cela implique d’abandonner une rhétorique officielle bien rodée ;
deuxièmement, considérer tous les avantages qu’il peut tirer des accords bilatéraux antérieurs ;
et troisièmement, tenir compte autant que faire se peut du Droit multilatéral.
La seule différence avec son beau-père réside dans son mutisme parfait, évitant des déclarations provocantes ou contradictoires comme celles dont use le président pour secouer ses interlocuteurs.
Durant les dix derniers mois, Jared Kushner a multiplié les allers-retours vers le Moyen-Orient, particulièrement vers ses deux destinations de prédilection : l’Arabie saoudite et Israël. Nous venons d’assister, sans comprendre, au début de son action.
L’Arabie saoudite
La réalité de l’Arabie c’était, du point de vue de Trump durant sa campagne électorale :
• l’accumulation de pétro-dollars qui sont massivement des dollars payés par les USA pour un pétrole que les Saoudiens ne fabriquent pas.
• le rôle central du royaume, sous contrôle du MI6 et de la CIA, dans la lutte contre le nationalisme arabe et la manipulation du terrorisme islamique.
• sa crise de succession.
Les accords bilatéraux, ce sont ceux du Quincy signés par Franklin Roosevelt en 1945, renouvelés par George Bush Jr. en 2005 jusqu’en 2065. Bien qu’ils n’aient jamais été publiés, de nombreuses personnes ayant participé à leur négociation les ont résumés ainsi :
• Le roi d’Arabie accepte le contrôle des États-Unis sur son pétrole, tandis que ces derniers s’engagent à protéger le roi et par extension sa propriété privée, l’Arabie saoudite.
• Le roi d’Arabie s’engage à ne pas faire obstacle à la création d’un État pour la population juive de l’ancien Empire ottoman, tandis que les États-Unis favorisent son rôle régional.
Jared Kushner a donc préparé le sommet du 21 mai 2017 qui réunit à Riyad la presque totalité des chefs d’État du monde musulman autour du président Trump. L’Arabie saoudite a immédiatement coupé les ponts avec les Frères musulmans et cessé de financer les groupes jihadistes partout dans le monde —en tous cas, presque tous, sauf au Yémen [1]—. Le royaume a usé de son influence pour convaincre les autres États musulmans présents. Cependant, cette réussite avait un coût :
• Le Qatar a refusé la nouvelle politique US. Ne voulant pas avoir gaspillé pour rien 137 milliards de dollars [2] contre la Syrie, il a poursuivi son soutien à certains jihadistes. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont alors décidé unilatéralement son blocus. Si le secrétaire d’État Rex Tillerson a tenté de se tenir à l’écart de cette querelle, Kushner et le président Trump ont alors pris parti pour l’Arabie.
• Kushner s’est engagé à aider le roi Salmane à régler comme il l’entend sa succession au trône.
Le coup de palais du 4 novembre
Jared Kushner s’est rendu trois jours en Arabie saoudite, fin octobre. Il a tenu de longues séances de travail avec le fils du roi, le prince Mohammed ben Salmane (MBS), et a établi avec lui la liste des membres de la famille royale qui seraient neutralisés. Ignorant ce que seraient les réactions de la Garde royale une fois le prince Muteb démis, il a donné à MBS l’assistance de mercenaires d’Academi (ex-Blackwater) pour procéder aux arrestations. Enfin, se souvenant de la campagne médiatique contre son père, il a fourni des spin doctors pour enrober ce coup de palais du discours lénifiant de la « lutte contre la corruption ».
Il avait déjà quitté Riyad lorsque le Premier ministre libanais, Saad Hariri —fils légal de Rafic Hariri, mais fils biologique d’un prince Fadh [3]— a été invité à se rendre d’urgence à Riyad « pour y être reçu par le roi Salmane ». La suite est connue [4] : le discours de démission d’Hariri et l’arrestation ou l’exécution de tous les princes susceptibles de contester ou de revendiquer la succession au trône.
Les centaines de cousins de MBS ayant été arrêtés, ils furent placés en résidence surveillée ou en détention. Les uns après les autres, ils acceptèrent —souvent sous la torture— de livrer leur fortune à leur suzerain. Celui-ci a ainsi récupéré plus de 800 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal [5].
Aucune voix ne s’est élevée dans le monde pour venir au secours de ces milliardaires déchus, siégeant jusque-là dans les plus prestigieux conseils d’administration.
Des témoins assurent que certains membres de la famille royale ont été hospitalisés et soignés avant de retourner en salle d’interrogatoire. MBS affirme avoir libéré plusieurs personnalités, dont le prince Metab lui-même, Turki ben Abdallah, le docteur Ibrahim ben Abdelaziz ben Abdallah al-Assaf (ancien ministre des Finances saoudien) et Mohammad ben Abdel Rahman al-Toubaichi (ex-chef du protocole à la cour).
L’histoire n’est certainement pas finie. Conformément aux instructions du président Trump, Jared Kushner va maintenant chercher à récupérer pour son pays une partie des fortunes confisquées.
L’affaire Hariri
Contrairement à ce que prétend la presse française, la libération du Premier ministre libanais ne doit pas grand-chose à Paris. Certes, le président Emmanuel Macron était intervenu, Saad Hariri ayant la triple nationalité saoudo-libano-française. Certes, il s’était rendu lui-même à Riyad, mais pour s’y faire humilier [6]. La seule action utile est venue de son homologue libanais, le président Michel Aoun.
La France s’est vu opposée une réalité simple : en droit international consulaire, les multi-nationaux ne peuvent disposer d’immunité diplomatique dans un pays dont ils sont ressortissants. Toutefois, le président Aoun a fait basculer la situation en ne défendant plus l’homme Saad Hariri, mais son Premier ministre Saad Hariri. Il ne fait aucun doute qu’arrêter et placer en résidence surveillée le chef du gouvernement d’un pays tiers en dehors de toute procédure judiciaire est un acte de guerre ; d’ailleurs la presse internationale bruissait de rumeurs d’un possible bombardement saoudien du Liban. Dès lors, le palais de Baabda a menacé de porter l’affaire devant le tribunal arbitral des Nations unies et de saisir simultanément le Conseil de sécurité. Il a également joint, via son homologue syrien Bachar el-Assad, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui fait le lien entre les pro et les anti-US. C’est ce dernier qui a téléphoné à Jared Kushner et obtenu avec son appui la libération du Premier ministre. Et d’ailleurs, dès que celui-ci fut libéré, il se rendit au Caire remercier al-Sissi.
La question israélo-arabe
Reste la question israélo-palestinienne.
La crue réalité, c’est :
• Depuis 70 ans, Israël n’a cessé de grignoter les territoires de ses voisins. Il occupe actuellement le Golan syrien, les fermes de Chebaa libanaises, une très grande partie des territoires palestiniens de 1967 dont presque tout Jérusalem-Est.
• Les dirigeants de la Résistance palestinienne ont presque tous été neutralisés par Israël : beaucoup ont été assassinés, Tel-Aviv a divisé les Palestiniens en factions rivales, ceux qui restent au Fatah ont été largement corrompus par leurs ennemis, tandis que ceux du Hamas ont ouvertement collaboré avec le Mossad pour éliminer leurs rivaux [7]. Il ne reste à combattre pour leurs droits que quelques petits groupes comme le Jihad islamique et le FPLP-CG.
• Certes, les Palestiniens et les autres peuples arabes et/ou musulmans conservent le sens de la Justice et militent pour le respect des droits inaliénables du peuple palestinien. Mais en l’absence de représentation politique crédible, ils ne peuvent rien faire, sinon défiler par dizaines de millions le « Jour de Jérusalem ».
Les accords bilatéraux, ce sont :
• La réalisation du projet exprimé par la déclaration britannique Balfour et par les 14 points du président états-unien Wilson en créant Israël [8].
• La lettre adressée au Premier ministre Ariel Sharon par le président George Bush Jr. qui réfute le droit au retour des réfugiés palestiniens et reconnait les territoires conquis, depuis 1949, comme faisant partie intégrante d’Israël [9].
Les accords multilatéraux, ce sont :
• Les résolutions 242 [10] et 338 [11] du Conseil de sécurité des Nations Unies et l’article 49 de la 4e Convention de Genève.
Seuls le président Trump et quelques-uns de ses conseillers connaissent le scénario que Jared Kushner a écrit. Il a poursuivi la politique de ses prédécesseurs de réduction de la question israélo-arabe à un simple différent israélo-palestinien. Dans la ligne de John Kerry, il a favorisé la réconciliation entre le Fatah et le Hamas contre Israël, et est parvenu à leur faire signer (mais ni au FPLP-CG, ni au Jihad islamique) un accord, le 12 octobre au Caire [12]. Il a fait nommer à la tête du Hamas un ami d’enfance du leader du Fatah Mohammed Dahlan, préparant la fusion des deux mouvements.
Au demeurant, les factions palestiniennes tiennent toujours des discours radicalement différents. Pour le Fatah, Israël est une seconde Rhodésie, c’est un État colonial qui s’est auto-proclamé indépendant. Tandis que pour le Hamas, s’appuyant sur des Hadiths (et non pas sur le Coran), le problème est qu’une terre musulmane ne peut être gouvernée par des non-musulmans.
Le début des événements vient de commencer avec l’annonce du transfert de l’ambassade US de Tel-Aviv à Jérusalem.
À l’évidence, la Maison-Blanche teste sa capacité à passer en force. En effet, d’un côté, le plan de partage de la Palestine prévoyait effectivement que Jérusalem-Ouest soit la capitale de l’État hébreu. Mais d’un autre, le Conseil de sécurité condamna Israël lorsqu’il fit unilatéralement de Jérusalem-Ouest sa capitale [13].
Kushner dirige les négociations vers l’acceptation du statut quo, c’est-à-dire la perte pour les Palestiniens de très nombreuses terres illégalement occupées par Israël ; sachant que si les Palestiniens refusent ce mauvais accord, ils continueront inexorablement à perdre, jour après jour, d’autres territoires sans que la communauté internationale ne réagisse. Seule la délimitation géographique de leur État, quelle qu’elle soit, leur garantit l’intégrité définitive de leur territoire.
L’étrange réunion de l’Organisation de coopération islamique, qui vient de se tenir à Istanbul, a proposé de transférer la capitale de l’État palestinien de Ramallah à Jérusalem-Est [14]. Sauf que cela paraît difficilement faisable et n’a effectivement pas été fait. Peut-être ne s’agissait-il que d’un baroud d’honneur destiné à faire admettre cet abandon dans l’opinion publique musulmane.
Conclusion provisoire
Les adversaires du président Trump tentent par tous les moyens de le contraindre à renoncer à son conseiller Jared Kushner. Cependant celui-ci est toujours en place. Il a pour le moment réussi à mettre fin au soutien saoudien aux groupes terroristes et à résoudre la question de la succession au trône en en tranchant le nœud gordien, c’est-à-dire en neutralisant la famille royale. On regrettera la méthode employée : pendre des vieillards par les pieds et les torturer jusqu’à ce qu’ils lâchent leurs comptes bancaires. Il n’en reste pas moins que toutes les autres solutions, ou pis l’absence de solution, auraient conduit à une guerre civile. La faute n’en revient pas à Jared Kushner, mais à ceux qui ont si longtemps accepté ce régime barbare et médiéval des Séoud.
De même, il est aujourd’hui extrêmement injuste, non pas de transférer l’ambassade US à Jérusalem-Ouest, mais de renoncer à établir le gouvernement palestinien à Jérusalem-Est. Là encore la responsabilité n’en revient pas à Jared Kushner, mais à la « communauté internationale », et particulièrement aux gouvernements sionistes arabes, qui ont laissé durant 70 ans Israël grignoter la ville, appartement par appartement.
Alors que depuis 70 ans, les diplomates occidentaux s’ingénient à multiplier et à complexifier les conflits du Moyen-Orient, Jared Kushner est le premier à en résoudre. Le conseiller présidentiel au visage d’ange est un redoutable organisateur.
[1] « L’Arabie saoudite et les Émirats n’ont pas rompu avec les Frères musulmans », Réseau Voltaire, 15 décembre 2017.
[2] Chiffre révélé par l’ancien Premier ministre, cheikh Hamad bin Jassim.
[3] Et non d’un prince Abdallah comme je l’ai écrit une fois par erreur. NdA.
[4] « Coup de Palais à Riyad », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 novembre 2017.
[5] “Saudis Target Up to $800 Billion in Assets”, Margherita Stancati & Summer Said, Wall Street Journal, November 8, 2017. Ce chiffre contredit les assertions de MBS pour qui les sommes saisies ne dépassent pas les 100 milliards de dollars : “Saudi Arabia’s Arab Spring, at Last. The crown prince has big plans for his society”, Thomas L. Friedman, The New York Times, November 23, 2017.
[6] « Le camouflet infligé au président Macron en Arabie saoudite », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 novembre 2017.
[7] « Des agents du Mossad dans l’unité d’Al-Qaida qui a attaqué le camp de Yarmouk », Réseau Voltaire, 31 décembre 2012.
[8] « Qui est l’ennemi ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 août 2014.
[9] « Lettre de George W. Bush à Ariel Sharon », par George W. Bush, Réseau Voltaire, 14 avril 2004.
[10] « Résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU », ONU (Conseil de sécurité) , Réseau Voltaire, 22 novembre 1967.
[11] « Résolution 338 du Conseil de sécurité de l’ONU », ONU (Conseil de sécurité) , Réseau Voltaire, 22 octobre 2003.
[12] « Réconciliation palestinienne », Réseau Voltaire, 13 octobre 2017.
[13] Le rejet par le Conseil de sécurité de la Loi sur Jérusalem, en 1980, n’est pas entré dans la question de savoir si Israël avait choisi comme capitale Jérusalem-Ouest ou Jérusalem dans sa totalité. Il a condamné le principe d’une déclaration unilatérale, considérant que le statut de Jérusalem ne pouvait être modifié que par une négociation israélo-palestinienne. Cf. Résolutions 476 et 478.
[14] Cette proposition vise à court-circuiter une proposition saoudienne de réduction du territoire de Jérusalem-Est et de transfert de la capitale palestinienne dans un de ses faubourgs, Abou Dis, qui est déjà séparé du reste de la ville par le Mur de séparation.
A quoi associent les jeunes Français les différentes religions?
Ce procédé original montre que les jeunes ont un minimum de connaissance des trois religions monothéistes, bien que certains clichés aient la vie dure.
À quoi pensent les jeunes Français si on leur dit « judaïsme », « christianisme », « islam » ou « athéisme » ? C’est à cette question que répond une enquête de l’association Coexister dont La Croix publie les résultats en exclusivité.
L’association, qui promeut le dialogue interreligieux et intervient régulièrement dans les établissements scolaires publics et privés, organise notamment un atelier consacré à la « déconstruction des préjugés » sur les religions. Lors de cet atelier, les élèves sont invités à remplir une fiche sur laquelle ils notent les trois mots qu’ils associent aux trois religions monothéistes, ainsi qu’à l’athéisme. Ils indiquent également la religion dont ils se sentent « le plus proches ».
Au fil du temps, l’association, créée en 2009, a collecté plus de 50 000 de ces fiches. « Nous avons réalisé que nous avions là une matière importante qui méritait d’être analysée », explique Samuel Grzybowski, fondateur de Coexister. En l’occurrence, ce sont les réponses de 1 896 élèves, du collège au BTS, qui ont été dépouillées et synthétisées. Pas de critère scientifique de représentativité ici, mais les convictions religieuses de ces jeunes – dont 80 % sont scolarisés dans le privé – sont assez proches de celles de l’ensemble de la population, avec 0,76 % se sentant « proches » du judaïsme, 49,2 % du christianisme, 6,53 % de l’islam et 42,61 % de l’athéisme. Que montrent donc ces réponses ?
D’abord, que les jeunes ont finalement peu de préjugés, emblématiques en cela de générations qui n’ont pas connu les grandes heures de l’anticléricalisme. « Kippa » et « synagogue » viennent en premier pour le judaïsme, « Église » et « Jésus-Christ » pour le christianisme, « mosquée », « voile » et « Coran » pour l’islam. « Cela montre qu’il y a une transmission minimale des connaissances du fait religieux », analyse Charles Mercier, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Bordeaux.
De plus, les réponses les plus données sont toujours respectueuses. « Dans les top 10”, il n’y a aucun mot violent, agressif ou raciste », se félicite Samuel Grzybowski. La présence importante de « génocide » et « Hitler » dans les mots associés au judaïsme est sans doute à mettre en lien avec l’étude de la Shoah au cours de la scolarité. Seul bémol, pour Samuel Grzybowski : « Les non-musulmans écrivent systématiquement Mahomet” au lieu de “Mohammed”, alors que cette appellation est jugée péjorative par beaucoup de musulmans. »
Clichés et visions négatives transparaissent malgré tout dans les réponses, mais de manière plus marginale. « Dans ce type d’ateliers, il y a souvent une autocensure de la part des élèves, qui ont tendance à donner ce qu’ils pensent être les “bonnes réponses” plutôt que leur réponse spontanée », fait d’ailleurs observer Charles Mercier. « Radins », « Rabbi Jacob » ou « banquiers » reviennent en mode mineur dans les mots associés au judaïsme. Idem pour l’islam, auquel les jeunes répondent régulièrement « couscous », « terroristes » ou « Arabes ».
Plus marginalement, le christianisme est synonyme pour certains de « coincés », « vieux » ou encore « croisades ». À noter que l’athéisme n’est pas épargné : « ignorance », « incompréhensible » ou « indécis » figurent parmi les adjectifs qui lui sont parfois associés.
Plus intéressante est l’analyse des mots associés à une religion selon que les répondants s’en sentent proches ou pas. Sans être spectaculaires, ces différences manifestent, selon Samuel Grzybowski, que « les trois mots qu’ils associent à leur religion touchent plus souvent à l’intériorité, alors que ceux qu’ils associent aux autres religions concernent plus facilement des signes extérieurs ». Ainsi, « Jésus-Christ » est le premier mot associé au christianisme par les jeunes chrétiens, quand « Église » est celui préféré par les non-chrétiens.
Mais l’exemple le plus frappant est sans aucun doute celui du voile islamique : il est le deuxième mot le plus associé à l’islam par les non-musulmans (33,92 % des élèves le citent), alors qu’il n’arrive qu’en neuvième position chez les élèves musulmans (9,76 %). « On voit ici, explicite Charles Mercier, que ce signe extérieur, qui cristallise les débats en France, est beaucoup plus caractéristique de l’islam pour les non-musulmans que pour les musulmans ».
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L’ONU reconnaît le droit des Palestiniens à l'autodétermination
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution réaffirmant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
L’Assemblée générale de l’ONU a reconnu, mardi 19 décembre, une résolution stipulant le droit des Palestiniens à l’autodétermination.
Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité autonome palestinienne Riyad Al-Maliki avait déjà déclaré que l’Assemblée générale de l’ONU allait adopter une résolution reconnaissant le droit des Palestiniens à l’autodétermination.
Il a estimé que l’adoption de cette résolution serait une « gifle cinglante » pour Washington qui avait apposé, lundi soir, son veto à une résolution de l’ONU condamnant sa reconnaissance unilatérale de Qods comme capitale d’Israël.
Présenté par l’Égypte, le texte, qui réclamait que la décision de Donald Trump de reconnaître Qods comme capitale d’Israël soit révoquée, a été approuvé par tous les membres du Conseil de sécurité à l'exception des États-Unis.
La résolution, parrainée par l’Égypte, stipulait que « le statut de Qods devait être résolu par la négociation et que toute décision ou action visant à altérer le caractère, le statut ou la composition démographique de Qods n’avait pas de force légale, est nulle et non avenue et doit être révoquée ».
Macron : l’OTAN joue un rôle-clé pour la sécurité de la France et de l’Europe
Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a rencontré le président français Emmanuel Macron à Paris aujourd’hui 19 décembre pour « discuter de l’adaptation continue de l’Alliance à un environnement sécuritaire difficile et des préparatifs du prochain sommet de l’OTAN à Bruxelles. »
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Macron, le secrétaire général de l’OTAN a salué « la contribution significative de la France à la défense collective de l’OTAN », faisant état de troupes françaises « engagées et professionnelles » qu’il avait rencontrées lors de sa visite à la base de l’OTAN en Estonie.
Stoltenberg effectue une visite de deux jours en France, au cours de laquelle il s’entretiendra aussi avec Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.
Le président français, Emmanuel Macron a quant à lui déclaré :
« Je pense que l’OTAN a un rôle très important à jouer, en particulier dans la guerre contre Daech en Syrie et en Irak », a déclaré M. Macron. « En outre, l’OTAN devrait jouer un rôle aussi important dans la construction d’infrastructures de sécurité dans [ces pays] après la guerre. L’OTAN peut également intervenir en Afghanistan dans tous les domaines, et c’est une nouvelle zone opérationnelle pour l’OTAN. Nous avons parlé de toutes les tensions au Moyen-Orient, au Proche-Orient et en Afrique, car de notre point de vue, ces échanges stratégiques sont très importants. », a ajouté le président français.
Macron a également salué l’OTAN d’assurer la sécurité et la défense des pays du continent européen comme la France.
Une question s'impose: le président français qui parle d'un ton tellement admiratif du rôle de l'OTAN dans la sécurité de l'Europe, a-t-il vraiment une idée précise des principes de la défense unifiée européenne dont il parlait beaucoup au début de son mandat?