تقي زاده

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Se disant menacé par le mouvement du Jihad islamique, l’armée israélienne emploie les grands moyens: elle installe ses systèmes de défense anti-missile « Dôme de fer » au centre de la Palestine occupée.

Les autorités militaires israéliennes ont confirmé la nouvelle. Toutefois, elles ont refusé de donner des détails sur les menaces auxquelles elles prétendent être confrontées et le lieux où ses systèmes seront mis en place, a fait savoir le web site de Jewish Press.

En outre, la télévision israélienne Channel 2 a fait état du renforcement des mesures sécuritaires dans les environs de la bande de Gaza.

La décision militaire intervient après que le Jihad islamique a déclaré vouloir se venger de la récente offensive d’Israël qui s’est soldée par la mort de 12 combattants.

Selon la chaîne de télévision Moscou 24, Vladimir Poutine a l’intention de se porter candidat à sa réélection à la tête du pays.

« Actuellement, le Kremlin s’occupe de la date et de la manière dont Poutine doit annoncer sa décision », a rapporté Moscou 24 citant des autorités de la Fédération de Russie.

« Poutine annoncera sa candidature à la présidentielle avant ou après que le Conseil de Fédération de Russie (chambre haute) fixe la date des campagnes électorale », a ajouté le média russe.

Certains sont d’avis qu’après avoir annoncé la date officielle du commencement des campagnes électorales, Poutine annoncera sa candidature au milieu de décembre ou début janvier.

Les élections présidentielles en Russie auront lieu le 18 mars 2018. A moins de 5 mois de l'échéance des élections, un récent sondage montre que le peuple russe est déjà enclin à la candidature de Poutine.

Selon ce sondage réalisé par le Centre panrusse d'étude de l'opinion publique (VTsIOM), 82,2% des Russes soutiennent les actions menées par le président russe dans différents domaines.

La Constitution de la Fédération de Russie autorise permet l'enchaînement de deux mandats présidentiels consécutifs.

Dmitri Medvedev, Premier ministre russe. ©RIA Novosti

Pour rappel, Poutine a effectué depuis le 31 décembre 1999 deux mandats présidentiels, avant d’être nommé jusqu’en 2012 Premier ministre sous la présidence de Dmitri Medvedev. En mars 2012, Poutine a entamé son troisième mandat présidentiel en nominant son prédécesseur au poste de Premier ministre. En vertu de la Constitution, il peut se représenter aux présidentielles de 2018 et briguer un quatrième mandant de six ans.

Réunis en conseil lundi 13 novembre, à Bruxelles, 23 ministres européens des Affaires étrangères ont conclu un accord qui, selon le ministre allemand des Affaires étrangères, permettrait à l'UE de fonctionner indépendamment de l’OTAN.

Selon le siège de la radiotélévision iranienne basé à Paris, dans une atmosphère tendue où les USA sont de plus en plus en désaccord avec l’Europe, où la France commémore le deuxième anniversaire de l'attentat le plus meurtrier de son histoire qui a fait 500 victimes, dans une atmosphère marquée par le bilan noir de la coalition militaire internationale menée par les USA, en Irak et en Syrie, les ministres européens ont conclu un accord de coopération militaire que Federica Mogherini a qualifié d’historique.

L’accord intitulé Permanent Structured Coopération (Pesco), censé renforcer la capacité défensive de l’UE et la rendre plus indépendante de l’OTAN, oblige les pays signataires à augmenter régulièrement leur budget de la défense afin de mettre en commun leurs ressources qui permettraient de financer une série de projet notamment les recherches en matière militaire et la construction de drones.

mardi, 14 novembre 2017 08:17

Accord secret entre Daech et les USA

La chaîne BBC a fait état d’un accord secret entre la coalition américaine et Daech pour l’évacuation de centaines de terroristes de Raqqa  avec leur famille.

L’antenne anglophone de la chaîne BBC s’est penchée dans un long rapport sur l’accord conclu entre Daech et certaines autorités locales de la province de Raqqa avec l’aval des États-Unis pour évacuer des centaines de terroristes de Raqqa.

Selon cet accord, des centaines de terroristes et leurs proches ont été évacués de la ville encerclé de Raqqa après 4 mois de combat avec les forces kurdes, en contrepartie de la libération de civils arabes et Kurdes ainsi que d’autres habitants de cette ville, selon ce rapport.

La BBC rapporte qu’en coordination avec les États-Unis et le Royaume-Uni, un groupe de  terroristes et de combattants étrangers ont été évacués de Raqqa avant d’être répartis à travers la Syrie. Même certains d'entre eux ont réussi à se rendre en Turquie. Le nombre de terroristes qui ont pris la fuite se chiffrerait à 250 accompagnés de 3 500 membres de leurs familles.

La coalition anti-Daech dirigée par les États-Unis prétend que cet accord a permis la fin de l’effusion de sang à Raqqa et sa libération avec la moindre résistance.

Le séisme d’une magnitude historique de 7,3 degrés sur l’échelle de Richter qui a secoué dimanche, 12 novembre, dans la soirée, l’ouest de l'Iran à la frontière irakienne, a fait 407 morts et 7 156 blessés, a rapporté ce lundi l’agence de presse iranienne Fars News.

Les secousses ont également été ressenties en Irak, en Turquie, en Arménie, au Koweït, en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

Le bilan le plus meurtrier a été enregistré dans la province de Kermanshah, toujours à l’ouest de l’Iran.

Des ruines causées par le séisme à Qasr-e-Shirin dans la province de Kermanshah.

Selon le porte-parole du ministère de la Santé, 4 313 blessés ont reçu des soins ambulatoires. Sur les 1 275 personnes hospitalisées, 625 ont quitté l’hôpital, tandis que 119 autres ont été transférées par avion vers d’autres villes pour recevoir les traitements médicaux nécessaires.

De même, le quartier général de la gestion de crise s’est réuni ce lundi dans la ville de Kermanshah, en présence des ministres de la Santé et de l’Intérieur, des présidents de l’Organisation des urgences et du Croissant-Rouge iraniens ainsi que plusieurs autres responsables.

Plus tôt dans la journée, le Guide suprême de la Révolution islamique l’Ayatollah Khamenei a demandé à tous les responsables de l’Ordre islamique et aux sauveteurs de faire le maximum pour sauver des vies et mettre à l’abri les blessés.

À noter aussi que les présidents russe et syrien, Vladimir Poutine et Bachar al-Assad, dans des messages séparés, ont présenté leurs condoléances au peuple iranien et aux familles des victimes. 

Le secrétaire général de la Ligue Arabe a affirmé lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale sur les souffrances des enfants palestiniens à Koweït : « En dépit des accords et des traités internationaux sur le respect des droits des enfants et l’engagement des pays à les appliquer, Israël continue à violer les droits des enfants palestiniens. »
Selon INNA, Ahmad Abolqeyt a souligné : « En dépit des pressions et des conditions défavorables dont souffrent les enfants palestiniens, ils ont pu jouer un rôle important dans les équations politiques contre le projet de l’occupation palestinienne. »
 
« Le régime sioniste continue la colonisation et ce désir d’expansion va à l’encontre de la dernière résolution du Conseil de Sécurité », a-t-il ajouté.
 
Le secrétaire général de la Ligue Arabe a indiqué : « Le régime actuel au pouvoir en Israël est totalement prisonnier des colons et des extrémistes et les colons sionistes dont le nombre était inférieur à 250 mille lors de la signature des accords d’Oslo s’élève maintenant à 650 mille, y compris 200 mille personnes dans la partie orientale d’Al Quds. »
 
La conférence internationale sur les souffrances des enfants palestiniens a lance ses travaux Dimanche 12 novembre sous l’égide de l’émir du Koweit, avec la participation de Mahmoud Abbas, chef de l’autorité palestinienne et le secrétaire general de la Ligue Arabe, à Koweit City et a pris fin lundi.
Partis du Mur pour la paix, au Champ-de-Mars, les manifestants ont défilé jusqu’au Bataclan pour rendre hommage aux victimes et s’opposer aux amalgames.
Au fond, c’est le message qui compte. Au-delà des incessantes querelles. En trois langues (français, arabe et espagnol), il s’affiche sur les véhicules du petit convoi qui traverse Paris, escorté par la police. Ce slogan, «Musulmans contre le terrorisme», intrigue. Il prend particulièrement sens ce jour de commémoration des attentats du 13 Novembre. Sur les trottoirs, les passants s’arrêtent, discutent, photographient.
 
«Aujourd’hui, il nous faut honorer les victimes», explique Nassim, un jeune musulman venu de Rouen. Il y a quelque mois, il s’était déjà rendu à Saint-Etienne-du-Rouvray pour se recueillir dans l’église où le père Jacques Hamel a été assassiné, le 26 juillet 2016, par deux jeunes jihadistes. «C’est important de montrer que l’amalgame ne doit pas être fait entre les musulmans et les terroristes.» Le jeune chômeur ne veut pas entrer dans la vieille polémique qui agite les milieux musulmans. C’est sous l’égide de l’écrivain Marek Halter et de l’imam Hassen Chalghoumi que se tient la marche. Très décrié, ce dernier apparaît trop médiatique et peu représentatif aux yeux d’une grande majorité de musulmans en France.
 
La place de la République est presque déserte quand arrive le petit convoi, parti du Mur pour la paix, au Champ-de-Mars. Au pied de la statue, symbole de l’unité lors des attentats, le groupe se rassemble pour chanter une Marseillaise très républicaine mais qui ne sonne pas toujours très juste. Accompagnée de leur professeur d’anglais, une quinzaine de lycéens de Bruxelles a fait le déplacement. «C’est dur, bien sûr, pour nous, musulmans, d’être assimilés aux terroristes, reconnaît Sami. C’est difficile aussi d’être toujours obligés de se justifier. Mais il me semble que c’est nécessaire de clarifier les choses.» Dans l’assistance, il y a une petite délégation de réfugiés politiques iraniens. «C’est dans notre pays que l’islamisme et le terrorisme ont pris leur essor», rappellent-ils.
 
Rose blanche
Devant le Bataclan, la cérémonie officielle s’achève. Le cortège, bloqué jusqu’au départ du président de la République, remonte le boulevard Voltaire. Chacun porte une rose blanche. Tour à tour, les marcheurs la déposent devant la plaque commémorative où sont lus les noms de chacune des victimes. Le rabbin Moché Lewin récite, en hébreu, un psaume. L’imam Hassen Chalghoumi enchaîne avec des sourates du Coran.
 
Toujours pudique, l’émotion monte d’un cran. La mère, la sœur et la nièce de Gilles Leclerc, l’une des victimes, les ont attendus. Pour se soutenir, les trois femmes se blottissent les unes contre les autres. «Les barbares ont voulu nous diviser mais nous sommes ici réunis. Ils ont voulu anéantir le vivre-ensemble européen mais nous avons résisté», clame Hassen Chalghoumi. Il tient le bras de la sœur de Gilles Leclerc. Il y a du chagrin et des larmes, discrètes et bouleversantes. «Il faut que ce message passe sur les réseaux sociaux, dans les mosquées», poursuit l’imam qui déplore que de nombreux sites internet ne soient toujours pas fermés.
 
Petite centaine
«Le Prophète ne veut pas d’assassins au paradis», s’exclame Marek Halter. Bien sûr, ils ne sont guère qu’une petite centaine à avoir marché avec l’écrivain et l’imam. «J’ai proposé à des jeunes de nous rejoindre. Ils m’avaient promis qu’ils le feraient, explique Marek Halter. Peut-être ont-ils peur par rapport à ce que l’on penserait d’eux. Mais je sais qu’un jour, nous serons 10 000, 100 000.»
liberation

Alors que la presse occidentale s’est moquée de la grand-messe du Congrès du Parti communiste chinois, Alfredo Jalife prend très au sérieux les annonces du président Xi. Loin de le comparer à un empereur, il voit en lui un des hauts fonctionnaires qui ont fait la Chine millénaire. Il observe la poursuite du projet de la route de la soie et la volonté affichée d’y associer des investisseurs occidentaux via une souscription en dollars. Il note également la réforme de la structure de commandement des armées en vue de leur développement.

Quelques jours avant le début de sa tournée asiatique, Donald Trump a félicité en termes dithyrambiques Xi Jinping, qui venait d’être agréé comme chef suprême pour un second quinquennat lors du XIX° congrès du Parti communiste chinois (PCC) : il l’a qualifié de « roi ».

L’ignorance de Trump est légendaire, car dans la tradition six fois millénaire de la Chine le titre de roi n’existe pas, il n’y a eu que des mandarins et des empereurs. Selon le Washington Post, Trump a rendu hommage à Xi comme le mandataire le plus puissant que la Chine ait eu depuis un siècle. Plus donc que Mao Zedong et que Deng Xiaoping ? L’avenir le dira.

Xi Jinping, que je qualifierais plutôt de mandarin, est à ce jour empereur en matière géo-économique, car il tient les rênes du pays qui a le PIB réel le plus élevé au monde [1], selon le World Factbook de la CIA. On s’attend à ce qu’en termes de PIB nominal, la Chine dépasse vers 2020 tant l’Union européenne que les USA, qui sont au premier et second rang respectivement. La Chine a les plus grandes réserves en devises, avec 3,1 billions de dollars, face aux 774 milliards de l’UE (quatre fois moins), et 117 milliards des USA (26 fois moins) [2].

En une semaine, le magazine néolibéral global The Economist, contrôlé par les banquiers Rothschild, a été erratique dans sa taxonomie intéressée : il a d’abord qualifié l’empereur global Xi d’homme le plus puissant au monde, puis a catalogué Vladimir Poutine comme le nouveau tsar, cent ans après la révolution communiste d’octobre 1917 [3]. Pour The Economist Xi a plus d’influence que Donald Trump, ce qui devrait rendre le monde prudent, et juge de façon négative, parce que cela ne convient pas aux intérêts de la perfide Albion, qu’il ne faut pas « s’attendre à ce que Xi change la Chine ou le monde (sic) dans le sens du mieux » [4].

Selon The Economist, l’armée du pays le plus puissant de la planète, les USA, souffre d’avoir un dirigeant plus faible à l’intérieur et moins efficace à l’étranger, alors que Xi est le moteur dominant de la croissance mondiale. Avec la route de la soie, la Chine va investir des billions de dollars à l’étranger en lignes ferroviaires, en ports, centrales électriques et infrastructures [5].

De fait, les stratèges de Trump, tant Henry Kissinger que Steve Bannon, savent que les investissements en infrastructures chinoises vont lui faire gagner la partie en Eurasie, face aux USA, qui manquent de ressort musculaire au niveau économique [6].

Mais du point de vue classique de la stabilité géostratégique trilatérale entre Chine, USA et Russie, c’est Pékin le maillon faible, sur le plan militaire ; c’est pour cela que dans les jours qui ont suivi sa nomination militaire, Xi a exhorté à construire une armée forte au centre de la nouvelle ère du socialisme à la chinoise.

Dans la liturgie chinoise, Xi a été confirmé comme secrétaire général du Comité central du PCC. Mais il agit en outre comme président et chef de la Commission militaire centrale emblématique, qui représente le véritable pouvoir derrière sa structure hiérarchique. Xi a donc exhorté les forces armées à se préparer pour constituer une armée de catégorie mondiale pour les années 2050 [7].

Le South China Morning Post de Hong Kong qui appartient à Jack Ma, patron de la célèbre entreprise chinoise de vente sur internet Alibaba, révèle que Xi a ébranlé le commandement militaire de la Chine en créant une commission plus réduite directement sous ses ordres, comme étape dans la modernisation accélérée des forces armées [8].

Les USA, avec leurs différents présidents démocrates et républicains à égalité, ont passé leur temps à livrer des guerres aux quatre coins du monde dans le but égoïste d’augmenter leur prospérité grâce à une économie de guerre et à leur tout puissant complexe militaro-industriel, tandis que la Chine promet le développement aux pays qui le souhaitent à partir d’une politique attirante de création d’infrastructures, ce qui englobe tant la route de la soie que le financement de crédits blancs, offerts par la banque mirifique AIIB [9].

Anja Manuel, dans The Atlantic, considère que la Chine est en train de reconfigurer tranquillement le monde par ces initiatives en matière d’infrastructures, ce que résume la route de la soie, qui peut entraîner des investissements jusqu’à huit billions de dollars : la Chine croît rapidement comme l’empire commercial le plus étendu au monde [10]. Il suffit de comparer avec le plan Marshall de 800 milliards de dollars (en valeur actuelle) des USA, face aux investissements redoutables de la Chine, qui a d’ores et déjà investi 300 milliards et se propose d’investir encore un billion dans la prochaine décennie, alors que la Chine à elle seule a concédé plus de crédits pour les pays en voie de développement que la Banque mondiale.

À quelques jours de la visite officielle de Trump en Chine, Pékin a lancé, pour la première fois en dix ans, une émission de bons en dollars (sic) à hauteur de 2 milliards de dollars sur la place de Hong Kong, un jour après que le PCC ait confié un second mandat de cinq ans à Xi [11]. La quantité est symbolique, parce que la plus grosse part de l’émission de dette chinoise se fait en renminbi.

Cette mesure spectaculaire prise par la Chine, consistant à émettre des bons en dollars, est à mettre en relation avec la route de la soie et la construction d’infrastructures dans les pays en voie de développement. Le vice-ministre des Finances chinois, Shi Yaobin, a manifesté que cette émission de bons en dollars doit convaincre de la volonté d’ouverture aux investissements [12].

Selon Wang Xiangweil, du South China Morning Post, la nouvelle équipe (une équipe de rêve) plus pragmatique, qui accompagne Xi dans ses responsabilités, a une importance particulière pour l’économie de la Chine, et se propose un virage important vers des réformes touchant au marché (dans le sens de l’offre « supply side ») [13].

Li Qiaoyi et Song Shengxia, du Global Times, assurent que le XIX° congrès et l’ascension de Xi poussent la Chine à opter pour la croissance « de qualité » et que « la modernisation sera atteinte quinze ans avant ce qui était programmé » [14].

Le plan de développement de 2020 à 2050 aura deux étapes, et l’objectif ne sera plus de doubler le PIB mais d’opter pour une croissance de plus grande qualité : développer la Chine comme un grand pays socialiste moderne, qui sera modérément prospère dès 2020. La modernisation ne s’arrêtera pas à l’économisme vulgaire et à l’accroissement du PIB, mais comportera une « plus grande attention au bien-être social, à l’équilibre régional, à la sécurité nationale (sic) et à la cohésion politique », à la manière chinoise.

L’incertitude qui plane à l’horizon porte sur le degré d’ouverture aux capitaux globaux, qui peuvent dénaturer et déstabiliser la Chine.

Les promesses que l’empereur Xi a déjà mises en œuvre et à l’aune desquelles l’histoire le jugera, consistent à éradiquer la pauvreté en 2020 (déjà), à revenir aux ciels bleus non contaminés, et à faire de la Chine un pays moderne en 2035.

Il sera jugé sur ses résultats.

Traduction 
Maria Poumier

Source 
La Jornada (Mexique)

[1] On distingue le PIB réel, c’est-à-dire tenant compte des variations de la monnaie, du PIB nominal, calculé selon les prix courants.

[2] “Reserves of foreign exchange and gold”, World Factbook, CIA, 2017.

[3] “A tsar is born”, The Economist, October 26, 2017.

[4] “Xi Jinping has more clout than Donald Trump. The world should be wary”, The Economist, October 14, 2017.

[5] « La nueva ruta de la seda de China : ¿plan Marshall optimizado ? », Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 14 de mayo de 2017.

[6] « Kissinger y Bannon "forman proyecto de alarma contra China" », Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 4 de octubre de 2017.

[7] “Xi calls for building a strong army”, Xinhua, October 27, 2017.

[8] “Xi Jinping shakes up China’s military leadership … what changes at the top mean for world’s biggest armed forces”, Liu Zhen, South China Morning Post, October 26, 2017.

[9] « El banco chino que sepulta Bretton Woods », Alfredo Jafile-Rahme, La Jornada, 22 de abril de 2015.

[10] « China Is Quietly Reshaping the World », Anja Manuel, The Atlantic, October 17, 2017.

[11] “China sells first dollar bond in more than a decade”, Gabriel Wildau, Financial Times, October 26, 2017.

[12] “First dollar bond sale since 2004 indicates more opening-up : Chinese Vice FinMin”, Xinhua, October 28, 2017.

[13] “What President Xi Jinping’s new leadership team means for China’s economy”, Wang Xiangwei, South China Morning Post, October 28, 2017.

[14] “China shifts to quality growth”, Li Qiaoyi & Song Shengxia, Global Times, October 27, 2017.

« Le gouvernement syrien n’a reçu aucune demande de la part des États-Unis pour participer aux négociations sur la Syrie ; le cas de la Russie à ce sujet est différent », a affirmé le porte-parole de la diplomatie iranienne.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, ce lundi 13 novembre, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a évoqué plusieurs questions d’ordre régional ou international.

Bahram Qassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. ©Mehr News

Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi a fait allusion aux efforts « inutiles » des États-Unis pour participer aux négociations sur la crise syrienne.

« Les États-Unis n’ont aucune place dans ces négociations, car le gouvernement syrien n’a reçu aucune demande de la part de Washington pour y participer ; or, le cas de Moscou est différent, puisque c’est le gouvernement syrien qui a demandé à la Russie de prendre part aux négociations. »

« Nous resterons en Syrie suivant un cadre général jusqu’à ce que ce pays retrouve le calme », a affirmé le diplomate iranien, ajoutant qu’il y a encore un long chemin à parcourir pour reconstruire la Syrie. « Avant tout, il faudra œuvrer afin de faire retourner l’accalmie à ce pays », a-t-il précisé.

Ailleurs dans ses propos, Bahram Qassemi a parlé de la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, ce qui fait partie, selon lui, des questions intérieures du Liban.

« (…) L’Iran ne s’ingère dans les affaires intérieures d’aucun pays et nous espérons que les problèmes seront réglés grâce à l’entente de différents groupes politiques libanais. Nous avons été témoins, ces derniers jours, d’une certaine sagesse dans les prises de position des groupes politiques au Liban et nous avons la conviction que les ennemis de ce pays ont échoué. »

Et en ce qui concerne la visite d’Emmanuel Macron à Téhéran, Qassemi a affirmé que la visite du président français en Iran figurait à l’ordre du jour des deux pays. « La date précise de cette visite n’est pas encore connue, mais elle se fera probablement après la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran », a indiqué le porte-parole.

Bahram Qassemi a également affirmé que la récente prise de position du président français [sur le programme balistique iranien] n’était pas très exacte. À ce sujet, il a appelé les responsables français à aborder avec plus de vigilance et sagesse les questions de la région.

« Il y a, dans la région, des malveillants qui tentent d’influer les relations entre l’Iran et l’Europe notamment la France ; ces visites ont lieu afin de mener des concertations et pour essayer d’apaiser les différends qui pourraient exister. »

Bahram Qassemi a estimé probable que la visite du ministre français des Affaires étrangères à Téhéran s’effectue d’ici quelques semaines.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a également réagi à des informations selon lesquelles l’Iran pourrait peut-être négocier avec l’Occident sur son programme balistique.

« En ce qui concerne les missiles et les questions défensives, nous ne négocierons avec aucun individu ou pays ; nous nous réservons le droit de pouvoir exercer nos propres politiques lorsqu’il s’agit des questions défensives. L’envoi en masse d'armes aux prix astronomiques vers la région est une affaire que les producteurs et exportateurs d’armes devront expliquer. »

Qassemi a une fois de plus rejeté les accusations sans fondement sur une prétendue ingérence iranienne au Yémen :

« Nous n’avons aucune ingérence au Yémen. Le blocus imposé à ce pays rend impossible l'acheminement d'aides humanitaires et il est évident que cette possibilité est encore moins faible en matière d'armements. Les armes du Yémen proviennent des stocks de ce pays et les informations sur un prétendu rôle iranien au Yémen s’inscrivent dans le cadre des guerres de nerf et des campagnes anti-iraniennes. »

Zaynab (p), la fille de l’infaillibilité

Fâtima az-Zahrâ’ (p) était le modèle le plus parfait de la femme musulmane. Elle a vécu l’infaillibilité dans sa raison, et c’est pour cela que sa raison n’a jamais exprimé autre chose que la vérité. Elle l’a vécue dans son cœur, et c’est pour cela qu’il n’a jamais palpité pour autre chose que le bien. Elle l’a vécue dans sa vie, et c’est pour cette raison que sa vie n’a jamais été attachée à autre chose que les valeurs spirituelles qui rapprochent de Dieu. Elle était la femme cultivée qui, de la Mosquée du Messager de Dieu (P), a prononcé son discours où elle a prouvé la force de l’attitude, l’ampleur de la science et la force de la preuve. Et c’est pour toutes ces raisons qu’elle est devenue la disciple du Messager de Dieu (P) et la compagne de ‘Alî (p). Elle a rempli Médine, du vivant du Prophète (p) et après sa mort, en matière de science, d’âme, de moralité et d’instruction.

Sa fille, Sayyida Zaynab (p) était une image de sa mère. Enfant, elle a vécu dans le giron de sa mère. Jeune, elle a vécu dans le giron de son père. Elle a vécu avec ses deux frères, al-Hassan (p) et al-Hussein (p), tous les secrets de l’Imamat et de la science. Et c’est pour cette raison qu’elle représentait la femme dont la raison était remplie de science, dont la vie était remplie de la fidélité à l’égard de Dieu, le Très-Haut, ainsi que de la lutte pour Sa cause.

Lorsque nous parlons de la mère et de la fille, nous trouvons dans leurs deux personnalités tous les éléments qui font d’elles deux modèles, non seulement pour les femmes, mais pour les hommes et les femmes à la fois. Elles agissaient sur la base de la foi, elles s’ouvraient au monde à travers la culture de l’Islam. Sayyida Zaynab représentait la femme que les biographes comptent parmi les femmes les plus vertueuses. Elle avait la preuve forte et l’attitude ferme et elle était courageuse face aux défis.

Avec al-Hussein (p)

Zaynab (p) accompagnait al-Hussein (p) ce qui a empli son cœur d’amour envers son frère. Son cœur était remplit d’amour envers le Message porté par son frère al-Hussein (p). C’est la raison pour laquelle elle a quitté son cousin et mari, ‘Abdullah Ibn Ja’far, à Médine et a accompagné l’Imâm al-Hussein (p) à Karbala avec ses deux fils. Elle passait son temps aux côtés de al-Hussein (p). Elle gardait ses enfants et les enfants de ses compagnons. C’est elle qui s’est chargée de soigner son neveu, l’Imâm ‘Alî Ibn al-Hussein (p), pendant sa maladie à Karbala. Elle s’asseyait avec l’Imâm al-Hussein (p) et se renseignait auprès de lui au sujet de la nature de la situation et de l’évolution des combats. Elle craignait pour sa vie et elle a été très touchée lorsqu’elle l’a entendu réciter des vers où il prévoyait sa prochaine mort. L’Imâm al-Hussein (p) s’est alors mis à l’encourager et à lui faire des recommandations en disant : “Si je trouve la mort, garde-toi de déchirer tes vêtements ou de griffer ton visage. Ne crie pas ‘O malheur’ ou ‘O désastre“.

Volonté et patience et non pas pleurs et lamentations !

Les lecteurs des scènes de la tragédie de Karbala ne disent pas la vérité lorsqu’ils  prétendent que Zaynab (p) s’est cogné la tête contre le bois de la selle du chameau au point que le sang a coulé sous la couverture de sa tête. Car, depuis la fin du combat à Karbala, Elle a pris la direction en main après la mort en martyr du dirigeant. Elle était forte et ferme. Elle n’a pas failli devant le drame. Le drame était une expérience parmi les plus difficiles qu’un homme pourrait éprouver, parmi les événements qui pourraient inciter l’homme à être triste face à la sauvagerie des ennemis. Pourtant, Zaynab (p) se sentait responsable envers les enfants de al-Hussein (p) et envers l’Imâm Zayn al-‘Abidîn (p) qui était malade et qui était devenu son Imâm après la mort en martyr de son père. Elle n’a pas faibli et elle n’a pas renoncé. Elle était forte devant les ennemis tyranniques, surtout à Kûfa où elle a prononcé son célèbre discours dans lequel elle a tancé ceux qui n’ont pas accouru à assister al-Hussein (p) ainsi que ceux qui ont participé à la guerre contre lui. Elle leur a parlé avec force et on dit qu’ils ont pleuré en entendant son discours.

A son arrivée à Kûfa, Sayyida Zaynab a été conduite devant ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd. Ce dernier lui a dit : “Gloire à Dieu qui vous a délaissés, qui vous a tués et qui a stigmatisé, en le démasquant, votre mensonge”. Zaynab (p) lui a répondu avec beaucoup de force et de vigueur : “Gloire à Dieu qui nous a honorés par Muhammad et qui nous a purifiés totalement. Dieu délaisse plutôt le pervers et stigmatise le vicieux“. Il lui a dit : “Comment tu as trouvé ce que Dieu vous a fait, ô Gens de la Maison ?”. Elle lui a répondu : “Leur mort était prédestinée. Ils ont donc accouru vers elle et Dieu vous réunira ensemble et vous vous disputerez devant Lui“. Selon une autre version, elle lui aurait dit : “Tu seras confronté à des arguments et des preuves. Que ta mère te perde, ô Fils de Murjâna“. Il s’est emporté contre elle et a failli la frapper ou la tuer, mais ‘Amr Ibn Hurayth l’a calmé. Sayyida Zaynab (p) lui a alors dit : “O Fils de Murjâna ! Cela ne te suffit pas le nombre de nos hommes que tu as tués ? Tu as tué nos hommes. Tu nous as déracinés. Tu as exposé nos femmes au viol et tu as capturé nos enfants. Si tu le fais pour calmer ton courroux contre nous, tu devrais maintenant être calmé“. C’était elle qui a protégé l’Imâm Zayn al-‘Abidîn (p) lorsque Ibn Ziyâd a voulu le mettre à mort. Elle n’avait pas peur de ce tyran. Elle a pris une attitude ferme et a bravé Ibn Ziyâd en lui adressant des paroles dures.

Les biographes des actes et des paroles de l’Imâm al-Hussein (p) rapporte ce qui suit de Fâtima Fille de ‘Alî : “Un homme de Damas a dit à Yazîd tout en me désignant : ‘O commandeur des croyants ! Donne-moi cette fille”. J’étais alors une belle fille et, pensant qu’il allait le faire, j’ai eu très peur et le me suis cramponnée aux vêtements de ma sœur, Sayyida Zaynab, qui était plus âgée que moi et plus sage. Ma sœur a dit à cet homme : “Tu te trompes et tu es maudit. Cela n’est permis ni à toi ni à lui“. Alors Yazîd s’est mis en colère et a répliqué à ma sœur : ”C’est toi qui te trompes. Si je le voulais, je pourrais le faire”. Ma sœur lui a répondu : “Non, par Dieu ! Cela ne t’est pas permis, sauf si tu renonces à notre culte et tu choisis une autre religion“. Yazîd s’est encore mis en colère et a dit : “Est-ce à moi que tu adresses ces paroles ? Ce sont ton père et ton frère qui ont renoncé à la religion”. Elle lui a répondu : “Par la religion de Dieu, par le religion de mon frère, de mon père et de mon grand-père qu’ont retrouvé le bon chemin toi, ton père et ton grand-père, si toutefois tu te considères comme musulman“. Il lui a répondu : “Tu te trompes, ô ennemie de Dieu !”. Alors, elle lui a dit : “Tu es un prince qui insulte tout en étant injuste, et qui dompte les autres grâce à son pouvoir. Là, Yazîd a semblé prendre un air honteux, et il s’est tu“.

Nous retrouvons son discours qu’elle a adressé, séance tenante, à Yazîd. Elle a pris une attitude semblable à celles de sa mère az-Zahrâ’ (p) et à son père ‘Alî (p), elle qui tirait ses paroles de celles de ‘Alî, au point qu’en l’entendant, on aurait dit que c’était ‘Alî qui parlait par sa bouche. Elle s’est donc adressée à Yazîd en disant : “Ceux qui t’ont déblayé le chemin et qui t’ont permis d’asservir les Musulmans sauront qui sont ceux qui occupent la place inférieure et qui ont les soldats plus faibles. C’est l’alternative méritée des injustes. Malgré les calamités qui m’ont touchée, je trouve que tu es sans valeur. Je trouve plus valorisant pour toi le fait de te tancer et de te réprimander. Mais je le fais car mes yeux sans larmoyants. Quelle chose étrange de voire les nobles du parti de Dieu tués par les affranchis, par le parti du Diable. Si tu penses que nous sommes un gain que tu viens de réaliser, tu ne tarderas pas à constater que nous sommes une perte que tu as subie. C’est à Dieu que nous adressons nos plaintes. Dieu ne traite jamais ses serviteurs injustement. Déploie donc tes fourberies et tous tes efforts. Par Dieu, tu n’arriveras pas à effacer notre renommée. Tu n’anéantiras pas notre Révélation. Tu n’atteindras jamais notre rang et tu n’arriveras jamais à laver ta honte. Tes avis sont erronés, Tes jours, lorsque le crieur criera, sont comptés et les armées qui tu rassembles seront dispersées. Que la malédiction de Dieu soit sur les injustes. Gloire à Dieu qui a donné au premier d’entre nous le bonheur et au dernier parmi nous le martyre et la miséricorde“.

La dirigeante, l’exemple à suivre

De cette attitude zaynabite, nous apprenons que Sayyida Zaynab (p) possédait des connaissances qui lui permettaient de bien se référer à des Versets coraniques, de réprimander Yazîd et de faire connaître à son entourage les Nobles actes et paroles prophétiques ainsi que le Message islamique. Cela nous apprend que Sayyida Zaynab (p) possédait une forte personnalité. Elle ne tremblait pas devant le pouvoir de Yazîd ni devant la force de ses armées. Elle ressemblait à son père, ‘Alî (p) qui a dit : “Si tous les Arabes se rassemblaient pour me combattre, je ne les fuirais jamais“. Elle était la fille de ‘Alî (p), la sœur de al-Hussein (p) et de al-‘Abbâs (p). Elle était une femme qui possédait la force de personnalité et la fierté d’âme. C’est pour ces raisons qu’elle n’a pas pris une attitude humiliée devant Yazîd et ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd. Elle a au contraire pris l’attitude de la femme fière de sa personne. Elle s’est révoltée face à toutes les méthodes d’humiliation que Yazîd et Ibn Ziyâd voulaient utiliser pour la dompter.

Pendant toute sa marche, Sayyida Zaynab (p) possédait une personnalité de dirigeante. Elle était la dirigeante qui a pu poursuivre le mouvement de la révolution husseinite. S’il n’y avait pas Zaynab (p), cette révolution aurait pu échouer. Al-Hussein (p) a sacrifié. Quant à Zaynab (p), elle a complété le sacrifice et a fait connaître au monde ce qu’est le sens de la révolution de al-Hussein (p). C’est pour cette raison que, lorsque nous nous rappelons Zaynab (p) et al-Hussein (p), nous nous rendons compte de la manière avec laquelle le combat de Karbala a éclaté sous le direction d’un homme infaillible et d’une femme qui a vécu l’esprit d’infaillibilité même si la croyance à son infaillibilité n’est pas obligatoire.

Zaynab (p) était une femme patiente et ferme dans sa résistance. Quant à l’image de Zaynab telle que nous proposent les lecteurs des scènes de la tragédie husseinite, ceux qui présentent Zaynab comme une femme faible est humiliée, eh bien cette image n’est pas celle de Zaynab (p). Son image est celle de la femme forte, solide, patiente et défiante.

Lorsque nous nous la rappelons, nous devons en faire l’exemple à suivre dans les attitudes de force face aux tyrans et aux injustes. Nous ne devons pas faiblir, nous laisser humilier et tomber. C’est cela qui nous fait comprendre que la femme musulmane qui vit sa spiritualité et sa force islamique est capable de vaincre les hommes dans les situations les plus difficiles, qu’elle est capable de combler les points de faiblesse dans la marche.

Que la paix soit sur notre Sayyida Zaynab (p), le jour où elle est née, le jour où elle est passée auprès de son Seigneur et le Jour où, vivante, elle sera ressuscitée.