
تقي زاده
Les mensonges des médias israéliens pour justifier une intervention militaire en Syrie
Des médias israéliens auraient constaté des signes avant-coureurs pour prétendre que Tel-Aviv pourrait désormais demander ouvertement aux États-Unis de se préparer à une intervention israélienne dans le conflit en Syrie.
Selon le site d’information Al-Masdar News, cela signifierait une confrontation directe avec les alliés de Damas, à savoir, l’Iran et la Russie. Le site d’information se réfère au numéro du 5 septembre du journal israélien Jerusalem Post. Dans un article ayant pour titre « Pourquoi Israël a-t-il besoin de préparer les États-Unis à une guerre à venir en Syrie ? », le journal demande au gouvernement et au peuple américain de collaborer avec « toute attaque des forces défensives israéliennes contre la Russie, l’Iran et la Syrie ».
Cet article fait référence, en réalité, aux milieux pro-israéliens au sein du Pentagone et aux partisans de la ligne dure au sein du département d’État américain. Ces groupes ont pour responsabilité de faire adhérer le peuple et le gouvernement US aux plans de guerre au service de l’expansionnisme hégémonique d’Israël.
Selon Al-Masdar News, l’auteur de l’article, Eric Mandel, se livre à des mensonges afin de créer la panique auprès de ses interlocuteurs américains et d’obtenir l’appui nécessaire à d’éventuelles mesures militaires israéliennes contre tout effort pouvant conduire à la paix en Syrie. Et cet article a été publié au moment exact où les violences ont été réduites en Syrie, depuis la création des zones de désescalade par les Russes et Iraniens, ajoute Al-Masdar News.
L’article de Jerusalem Post rappelle l’axe du mal inventé par l’ancien président des États-Unis, George W. Bush. Après les attentats du 11 septembre, Bush a classé l’Iran, l’Irak et la Corée du Nord dans un prétendu axe du mal. Ce mensonge a motivé les hommes politiques américains tandis que les médias occidentaux l’ont retransmis avec une telle ampleur que la guerre américaine contre l’Irak paraissait à terme justifiable, ajoute Al-Masdar News.
PGAC : l’Iran respecte ses engagements (AIEA)
Dans un communiqué émis à l’adresse du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique, AIEA, le directeur général de cette instance internationale, Yukia Amano a précisé que l’Iran était en train de mettre en œuvre ses engagements nucléaires en vertu du Plan global d’action commun, signé à Vienne.

Le patron de l’AIEA s’est attardé sur son rapport adressé aux membres du Conseil des gouverneurs de l’AIEA pour dire :
« Mon rapport englobe la mise à l’épreuve de l’entrée en vigueur par la République islamique d’Iran de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU et la surveillance effectuée ces derniers mois par cette instance internationale».
L’Agence, a-t-il poursuivi, est en train de surveiller et de mettre à l’épreuve des engagements pris par l’Iran envers le Plan global d’action commun depuis son entrée en vigueur en janvier 2016.
« Nous remplissons ce devoir d’une façon impartiale et en vertu des modalités expliquées par le Plan global d’action commun et également des approches liées au régime de sauvegarde du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Les engagements portant sur le nucléaire iranien sont en train d’être mis en œuvre conformément au Plan global d’action commun », a-t-il fait savoir.
L’Agence, a-t-il rassuré, continuera de mettre à l’épreuve le non-détournement des produits nucléaires promis par l’Iran conformément au TNP. Les examens et les évaluations sur l'absence de matières nucléaires et les activités non- déclarées en Iran sont toujours en cours.
« Nous continuerons à mettre en œuvre le Protocole additionnel en Iran, qui comprend l'accès complémentaire aux sites et à d'autres endroits», a-t-il argué.
Le sommet israélo-africain de Lomé serait déjà annulé
Des médias israéliens et africains ont annoncé l’annulation du sommet israélo-africain prévu pour fin octobre 2017 à Lomé au Togo.
Selon l’agence de presse palestinienne Sama, cette réunion consacrée au renforcement des relations entre Israël et le continent africain, a été annulée sous les pressions exercées par l’Autorité autonome et quelques pays arabes et non-arabes.
Le président togolais, Faure Gnassingbé dont les opposants demandent farouchement son départ ces derniers jours, aurait lui-même informé Netanyahu de l’annulation du sommet.
Les autorités sud-africaines avaient il y a peu appelé au boycott de cette rencontre en la qualifiant d’outil de « normalisation des relations avec l’occupant israélien. »
La conférence est censée se dérouler les 23 et 24 octobre 2017 à Lomé, la capitale togolaise.
L’Iran célèbre l’anniversaire de la naissance de l’Imam al-Kazim (P)
Le peuple iranien qui s’est tenue ce vendredi, correspondant à la 7 Safar 1434, l’anniversaire de la naissance du septième Imam des musulmans chiites, hazrat Musa al - Kazim (que la paix de Dieu soit sur lui), des événements religieux et le discours sur la vie de cet Imam connu pour sa patience et sa persévérance contre l’adversité. Activités religieuses en commémoration de la naissance de cet Imam chiite, y compris les veillées et les célébrations dans les mosquées et d’autres centres religieux.
L’Imam Musa al-Kazim (P) est né le 7 Safar de l’an 128 Hégire lunaire dans al-Abwa, un village situé entre la Mecque et Médine (à l’ouest de la péninsule arabique). Il renforce les fondements de la véritable de l’Islam par le biais de la compilation des enseignements de son père le sixième Imam, Jafar al-Sadiq. L’imamat de hazrat Musa al-Kazim a duré 35 ans et s’est terminée par son martyre, après avoir été empoisonné en prison sur 25 Rajab de l’année 183 Hégire lunaire par ordre du calife abbasside Haroun al-Rashid.
Des extrémistes attaquent les musulmans dans une ville de Myanmar
Une demi-heure plus tard, poursuit MNA, un autre groupe d'environ 70 personnes, armées de frondes et de pierres, s'est posté lui aussi près de la mosquée. Devant le refus des manifestants de se disperser, les forces de sécurité les ont repoussés à l'aide de leurs boucliers anti-émeute.
Un lanceur de pierre a été interpellé et la recherche d'autres suspects se poursuit. L'armée a prêté main forte aux policiers et personnels anti-émeute pour rétablir le calme, exhortant les manifestants à ne plus troubler l'ordre public et à respecter la loi.
Plus de 1000 musulmans Rohingyas ont été tué dans les opérations de l'armée birmane dans l'Etat de Rahkine.
Le sommet de l’OCI à Astana en présence du président iranien
Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a prononcé le discours d’ouverture du sommet et d’autres chefs d’État, dont le président de la République islamique d’Iran Hassan Rohani, ont ensuite pris la parole.
À la tribune du premier Sommet pour la science et la technologie de l’OCI, Hassan Rohani a déclaré que l’essor du partenariat des pays membres en matière de science et de technologie contribuerait au développement de divers secteurs de l’économie.
« La croissance du secteur économique d’un pays donnera naissance à une ambiance d’espoir et de construction et aboutira à la création d’emplois, ce qui sera en mesure de déraciner l’extrémisme et le terrorisme », a expliqué Hassan Rohani.
Le président iranien s’est ensuite attardé sur les crimes commis par les Israéliens contre le peuple palestinien, le massacre des musulmans rohingyas au Myanmar, les catastrophes humaines causées par les extrémistes en Syrie et en Irak et la guerre contre la population yéménite, disant que toutes ces tragédies prouvaient bel et bien la nécessité d’une unité plus solide que jamais entre les nations musulmanes :
« Le progrès et la stabilité du monde musulman, en tant que communauté importante et influente dans le monde, favoriseront et accéléreront le progrès et la stabilité du monde. D’autre part, un monde musulman affaibli, arriéré et incohérent pourrait barrer la route à l’établissement d’une paix durable et la réalisation d’un développement exponentiel. »
Par ailleurs, lors d’une réunion extraordinaire tenue dans le cadre du sommet d’Astana, les participants ont discuté de la situation catastrophique des musulmans rohingyas et des conditions terribles dans lesquelles vivaient les réfugiés rohingyas.
Cette réunion s’est terminée par l’adoption d’une déclaration commune qui réclame la fin des violences contre les musulmans rohingyas, l’envoi d’aides humanitaires à destination de cette communauté persécutée et l’amélioration des conditions de vie des réfugiés rohingyas.
En marge du premier Sommet pour la science et la technologie de l’OCI, le président de la République islamique d’Iran a rencontré ses homologues turc, vénézuélien, azerbaïdjanais, kazakh et ouzbek, auxquels il a demandé de prêter une attention toute particulière au sort des musulmans rohingyas, qui sont soumis aux pires atrocités.
Pour rappel, le sommet d’Astana a pour objectif d’élargir la coopération entre les pays membres de l’OCI sur les plans scientifique, technique et de modernisation et il portera sur les défis majeurs, dont la pauvreté, le chômage et la famine.
Hadith : ” Je suis la Cité du savoir et ‘Ali en est la porte.”
D’après Ar-Râzî (Tafsîr) et Al-Muttaqî al-Hindî (Kanz-Al-’Ummâl) ‘Ali (a. s.) dit : « De la science, le Messager d’Allah m’enseigna mille portes (voies). Chacune de ces portes s’est ramifiée en mille portes ».
18 du mois Dhul Hejja: Dernier sermon prononcé par Prophète (p) lors du Pèlerinage d`Adieu
Question : Comment peut-on parler encore de l’évènement de Ghadir ? ( on pourrait en effet penser en « « historien » » que c’est un évènement irrattrapable, que c’est passé , qu’on ne peut pas refaire l’histoire, et qu’en parler est une façon de se l
Pourquoi ce n’est pas une simple date comme une autre?
Parce que c’est un évènement, un acte prophétique, c’est à dire quelque chose qui nous engage tous en tant que croyants. Car le Prophète n’agit pas en vain.
Ma atakum al-rasul fakhoudhouh, wa ma nahakum anhu fantahu !
C’est un évènement rapporté par les sources sunnites et chiites.
Rappeler al-ghadir, ce n’est pas régler un problème avec des hommes du passé, c’est renouveler le pacte avec l’Envoyé de Dieu, affirmer sa loyauté envers lui, c’est donc tenter d’accéder au mystère de la religion islamique, aller plus avant dans sa compréhension. Car un grand secret y a été révélé, qui résume tout l’enseignement de la révélation.
Commenter :
Voyons le verset fondateur : ya ayyhua al-rasul balligh mâ unzila ilayka min rabbika …wa –in lam taf’al, fama ballaghta rissalatahu..
CORAN, AL MAIDA 5, 65
67] O Messager, transmets ce qui t'a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n'aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protègera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants.
[68] Dis: O gens du Livre, vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous conformez pas à la Thora et à l'Evangile et à ce qui vous a été descendu de la part de votre Seigneur." Et certes, ce qui t'a été descendu de la part de ton Seigneur va accroître beaucoup d'entre eux en rébellion et en mécréance. Ne te tourmente donc pas pour les gens mécréants
On voit que le Prophète(p) est mis en demeure de transmettre quelque chose qui lui a été révélé, inspiré. Ce quelque chose est d’une importance telle que toute son œuvre, tous ses efforts jusque-là auraient été vains.
C’est une question clé au centre du débat sunnisme-chiisme, mais je le dis tout de suite, nous n’allons pas nous intéresser à cet aspect de la question qui ne résoudra rien en vérité. Une nouvelle approche s’impose aujourd’hui. C’est une approche doctrinale et pas une approche politicienne ou politique. Au-delà du débat entre ‘’nous’’ et ‘’vous’’, il y a un débat pour le destin du monde, un débat pour la réflexion sur le sens même de la religion, de l’islam. C’est un évènement qui concerne le monde, comme tous les actes du Prophète(p).
Commentaire : Si l’islam se ramenait à ce qu’une certaine histoire de l’islam (historique), je veux dire, à l’histoire « officielle » de l’islam, je crois que les musulmans encore éveillés n’auraient rien d’autre à faire qu’à se rendre à la raison et constater que leur religion n’a rien de spécial, de particulier à leur offrir, sinon les encourager à rêver d’un passé dont ils sont assurés qu’il fut glorieux, et sur lequel il n’y aurait rien à dire. Malheureusement, c’est cette dernière tendance qui domine en ce moment où l’intégrisme ne voit pas d’autre « solution » pour « libérer » l’islam que l’activisme violent fut-il dépourvu de toute vision juste, que dis-je de tout programme clair et connu.
C’est le plus souvent une action désespérée.
Comment ramener les morts à la vie, comment restaurer le khalifat ?
Ne pensez pas que cela est propre aux « sunnites » à ceux qui se considèrent comme tels. Même les soi-disant « chiites » se sont comportés de manière semblable, lorsque les safavides ont au début 16ième siècle imposé « le chiisme » comme religion officielle en Iran. Ils ont cru ou surtout prétendu agir en partisans des imams (AS) en massacrant de nombreux villageois innocents qui étaient sunnites parce qu’ils se trouvaient être nés sunnites. De même, les wahabites ont autorisé le massacre de tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec eux.
En réalité, ce type d’action ne relève ni du sunnisme ni du chiisme, mais est le propre des kharédjites qui pratiquaient la doctrine du takfir al-khasm (excommunication).
Pensez qu’il existait beaucoup de poches de chiisme, même de chiisme duodécimain au Maroc, et que tout cela a été évacué par les nombreuses pressions sociales suscitées parfois par l’avènement des pouvoirs prétendument religieux.
Pensez que l’imam Ali, as, a toujours eu le souci de sauver des vies humaines, de les sauver dans ce monde, et de les sauver du châtiment de l’autre monde. Pensez que l’imam, blessé à mort, a recommandé à ses enfants al-Hassan et al-Hosseyn (AS), de traiter avec justice celui-là même qui l’avait poignardé, de lui donner à boire et à manger.
Je voudrais faire une digression pour rappeler qu’il existe deux sortes de réponses que les hommes apportent au vide cosmique lorsqu’ils le constatent. Soit ils le remplissent avec des choses, soit ils le remplissent avec des idées. Soit ils portent leur regard sur le monde, soit ils lèvent les yeux vers le ciel. En Arabie d’avant l’islam, deux familles typifiaient l’une et l’autre de ces attitudes. Les banou Oummayya cherchaient le monde, l’or, les palais, et les banu hachim(Le tribut du Messager d’Allah) avaient le souci d’Allah et de l’Autre Monde ! Cela peut s’illustrer par l’anecdote bien connue d’Abdal-Muttalib qui dit à Abraha venu détruire la Kaaba (Karramaha allah) : lil bayti rabbun yahmih…
Il faut sortir de la division sunnisme-chiisme qui est un accident historique qui n’a plus de pertinence aujourd’hui comme on le voit d’ailleurs en politique (sunnites et chiites agissent dans les mêmes buts, ou en philosophie musulmane (pour la philosophie musulmane, la vérité n’est pas sunnite ou chiite). La théologie sunnite d’aujourd’hui n’est plus celle qui prévalait à l’époque de l’ach’arisme. Les choses ont évolué dans beaucoup de domaines.
La mondialisation impose aux musulmans de dépasser ce clivage, de cesser de le charrier comme une cause de leur division. Il faut abstraire le fait historique des conséquences et des manipulations que les générations de musulmans lui ont imposées.
Et se demander ce que peut signifier l’évènement de Ghadir dans la fonction prophétique, en sachant, comme je l’ai dit, que cet évènement est recensé aussi bien par les sources sunnites que chiites et que par conséquent, il les engage tous.
Les califes se sont succédés, d’autres moins qualifiés leur ont succédé. D’autres sont venus après, jusqu'à arriver à notre situation actuelle en passant par la phase de colonisabilité qu’ont traversée tous les pays musulmans.
Le destin de la oumma est tel aujourd’hui que son passé lui est devenu opaque, illisible. Nous voyons s’écrouler les unes après les autres les pensées fondées sur le salaf.
Incapables de remuer les fonds boueux de leur passé, les musulmans tentent de surmonter ce handicap, en le contournant, en ramenant le problème à une seule dimension. Les uns privilégient le fiqh, en fait, leur fiqh, d’autres la morale, l’éducation, etc. Et d’autres carrément la lutte pour le pouvoir politique. Mais on n’arrivera à rien si l’on ne s’est pas acquitté du devoir impérieux du « changement de/en soi », taghyir al-anfus qui est prescrit comme une sunnat Allah dans le Coran.
Les musulmans, en tant que oumma ont des problèmes qui sont ceux de toute société, et toute civilisation. Ils ont connu une grandeur, ils sont, hélas aujourd’hui, les derniers du peloton.
Les problèmes des musulmans sont nés de l’imperfection des musulmans en tant qu’hommes.
….
Les faits et gestes de l’Envoyé de Dieu (SAW), ses enseignements sont sources de méditation pour tous les temps, pour tous les peuples, pour toutes les conditions historiques.
Ces choses doivent être dissociées de l’histoire de la Oumma, afin que nous ne retombions pas dans le piège du débat stérile sunnisme-chiisme qui a plus alimenté les haines, que servi au rapprochement des musulmans.
Notre passé est suffisamment brouillé comme cela pour que nous ajoutions de la confusion à la confusion.
En même temps que le choix des premiers musulmans a conduit à la situation que nous connaissons, la vérité de l’enseignement prophétique à Ghadir Khom a continué à se manifester tout au long des siècles écoulés, au fur et à mesure que les hommes mesuraient la gravité des conséquences de certains choix.
La grandeur de l’imam ‘Ali (AS) ne dépend pas de sa reconnaissance par des pouvoirs.
Il fut dit de ‘Ali (AS) qu’il a embelli la fonction califale, et que ce n’était pas celle-ci qui l’avait embelli.
‘Ali peut nourrir le pouvoir, mais il n’a pas besoin du pouvoir. Il est l’héritier en vertu d’une décision divine. Il a une fonction cosmique.
Cette fonction est celle-là même que le Prophète(p) a énoncée dans une autre tradition où il a déclaré à ‘Ali qu’il était vis-à-vis de lui dans le même rapport que Aaron l’était vis-à-vis de Moïse. « Ne voudrais-tu donc point être pour moi, ce qu’était Aaron pour Moïse, sauf qu’il ne saurait y avoir de prophète après moi ?»
Etre avec ‘Ali, ce n’est pas se ‘’convertir’’ ou devenir chiite, ou naître chiite, adopter certaines façons de faire. Beaucoup de chiites ne le sont que par naissance. Et beaucoup de sunnites sont plus près de comprendre le sens de ‘Ali que des chiites qui ne le sont que de naissance.
Etre chiite signifie, partisan de ‘Ali, c’est comprendre que l’islam est le sens du monde.
Inna al-dîn inda Allah al-islâm.
Qu’il n’y a pas par conséquent pas de quoi s’inquiéter, car tout ce qui se passe dans le monde est une épreuve qu’il faut décoder, pour y voir que tout retourne à Dieu. En la décodant, le croyant cherchera à deviner ce qu’Allah attend de lui, à jouer son rôle sur terre. Tout se passe en nous. Dieu nous le promet qui dit qu’il ne changera rien à la situation d’une Communauté, tant que ses membres n’auront point changé ce qui est en eux-mêmes.
Nous vivons dans le monde que nous forgeons avec nos actes.
A propos de ce savoir l’imam a dit salûni qabla an tafqidûnî. (Questionnez-moi, avant que vous ne me perdiez)
Il a dit aussi ; je connais mieux les chemins du ciel que ceux de ce monde.
Percevoir la présence de Dieu en toute chose, voilà la liberté. L’Imam Ali a dit : law rufi’a al-hijaab maa zdadtu yaqînan. (Si le voile était levé, cela n’aurait en rien rajouté à ma conviction)
Ne pas nuire aux créatures de Dieu, voilà la tranquillité.
Ce sens du monde est source de joie, car nous savons que nous n’allons pas nous reproduire indéfiniment, en vain, à attendre que la fin du monde se « lève ». ce sens du monde est symbolisé par la présence permanente dans le monde d’un imam. Cette présence pèse dans le destin du monde, en tant que témoin, exécutant, et gardien compétent de l’islam.
Ici, il est utile de réfléchir au sens de : ati’u Allah, wa ati’u al-rasula wa ULi al-amr minkum.
(Obéissez à Allah, obéissez au Messager et aux détenteurs du « pouvoir » parmi vous). La grande réflexion à avoir est de savoir qui sont les détenteurs légitimes et compétents de ces « pouvoirs » et quelles définitions donner de ces « pouvoirs ».
Savoir cela, ne veut pas dire que nous allons refaire l’histoire, maudire ou injurier je ne sais qui parmi les hommes du passé. Au contraire, en apprenant cela, le croyant devra se dire
Al-hamdou lillah alladhi ja’alanaa min al-mutamassikin bi wilâyat ‘Ali bnou abi Tâlib, alayhi al-salaam…
Remercier Dieu de lui avoir montré que l’histoire à une finalité, que notre présence au monde est prise en compte, que le regard bienveillant de Dieu est sur nous en permanence, que la religion du Prophète est vivante en toute circonstance, grâce au témoignage des saints, au premier rang desquels les imams de la Famille du Prophète, car il est dit que ma communauté ne sera jamais unanimement dans l’erreur.
Ne pas se laisser séduire par les ambitions politiques que Satan tente d’enjoliver à nos yeux en nous les présentant comme un service pour Dieu, alors qu’il ne s’agit que de secrètes ambitions de l’âme charnelle, du désir humain de puissance et de jouissance du Monde !…
J’ai demandé une fois à un homme politique qui prétendait n’être inspiré que par l’intérêt de l’islam. « Qui t’a demandé de le faire ? Es-tu sur d’avoir la compétence nécessaire pour connaître des intérêts des musulmans ? »
Le Prophète (SAW) n’a-t-il pas dit : lâ nuwalli haza al-amr man talabah, or toi tu demandes, tu aspires à devenir émir, ou calife ou je ne sais quoi d’autre.
N’est-ce pas pour cela, que l’imam légitime Ali, as, n’a pas cru utile de faire couler le sang des musulmans, en lançant une guerre contre Abou Bekr et Omar, qui l’avaient spolié du Califat, lors du regrettable épisode de Sakfet Beni Sa’d ?
Mon ami politicien, m’a aussi dit qu’il ne craignait que Dieu. Je lui ai dit que c’était bien d’avoir du courage, mais que le courage n’est pas une vertu cardinale, sans la compréhension et l’intelligence des facteurs qui gouvernent tant ce Monde que l’Invisible !
Certes, un chef musulman doit être courageux. Mais le courage ne suffit pas, c’est l’intelligence qui détermine les choses. Yuzayinu lahumu al-shaytan a’mâlahum est plus pernicieux que yukhawiffuhumu al-shaytan. « Satan leur embellit leurs œuvres est plus pernicieux que le fait que Satan, les terrorise »
C’est le Prophète lui-même qui a nommé Ali, Amir al-mu’minin. Il l’est pour l’Eternité, c’est un titre accordé par Allah à un seul homme. Les autres hommes peuvent le porter, mais ce sera au mieux par métaphore, par mimétisme ou par tabarruk.
La fin de la prophétie, le fait que le cycle de la prophétie avait touché à sa fin avec la prophétie de Mouhammad, l’Envoyé de Dieu (SAW), ne signifiait pas une calamité. C’était une « bonne nouvelle », pour emprunter une expression chère à nos frères chrétiens. Elle annonçait, bien au contraire l’avènement d’un Monde où désormais les hommes jouiraient d’une liaison ininterrompue et donc permanente avec Dieu, en vertu de la révélation coranique et donc par l’intermédiaire d’hommes dont Dieu garantit l’impeccabilité.
Dieu ne peut pas ordonner aux hommes de suivre les « oulou al-amr », de leur obéir, s’Il n’avait pas en vue des Hommes dont Il répondait de la haute capacité, dont il les a dotés pour ce faire. C’est à leur propos qu’il a été dit que les « ulémas de la Oumma seront les équivalents des prophètes des banou Isrâ’îl. »
Rappelez vous que les enfants d’Israël ont été dirigés par plusieurs générations de prophètes, que cela n’est donc pas quelque chose de nouveau dans les sunan d’Allah.
Aujourd’hui, nous avons besoin de Ghadir pour renouveler notre pacte avec Dieu, pour rafraichir nos esprits!
Ghadir Khom la complétion de la religion.
Après le pèlerinage de l'adieu, le prophète (saw) n'avait aucun
autre sujet d'inquiétude que l'affaire de succession. En effet, il
fut informé par Dieu de son proche décès et il voyait en même
temps que l'Islam avait eu de centaines de milliers de nouveaux
adeptes dans les quatre coins de la Péninsule Arabique.
Il voyait aussi que plusieurs prémisses de mauvaises interprétations et des
tendances à la déviation commencèrent à faire surface et que les hypocrites
commençaient progressivement à manifester leur haine envers l'Islam et le
messager de Dieu...
Tout cela n'était pas de nature à tranquilliser le prophète (saw): le successeur
doit être à la hauteur de cette grande tâche et il doit remplir les conditions de
morale et de compétences semblables aux siennes. Il n'y avait qu'une seule
personne qui avait ces qualités-là : Ali !
Mais les grands de Qouraych qui venaient à peine de se convertir à l'Islam et qui
étaient tous animés d'une rancune implacable à l'égard d'Ali, qui avait tué leurs
parents proches dans des différentes batailles, allaient-ils accepter sa
désignation ?
Les anciens compagnons du prophète, qui, bien que convertis plus tard que Ali à
l'Islam, étaient plus vieux que lui et certains d'entre eux rêvaient déjà de la
succession, allaient-ils l'accepter, eux aussi ?
Par ailleurs, à cette date là, Ali (psl) n'avait que trente trois ans alors que
certains compagnons du prophète dépassaient la soixantaine.
Tous les indices disaient que la nomination d'Ali n'allait pas être acceptée, bien
que ce n'était autre que la volonté de Dieu, et bien qu'au fil des années, il avait
démontré suffisamment sa compétence et sa qualification pour la succession du
prophète (saw) alors que tous les autres compagnons avaient échoué au moins une fois dans leurs missions. Le refus de la majorité des musulmans se faisait annoncer et le prophète (saw) le savait très bien... Mais l'ordre strict de Dieu mit fin à l'hésitation du prophète et l'emmena à demander à tous les musulmans d'assister à une assemblée générale avant de se disperser vers toutes les directions après les rites du pèlerinage. Le rendez-vous fut fixé sur les rives d'une lagune dans un lieu appelé Khom, et c'est là qu'il prononça son dernier grand discours publique appelé "prêche de la lagune" (Ghadir). Le prêche ne fut pas très long et il était clair que son sujet essentiel était la déclaration du testament verbale du prophète (saw) qui dit « Ô gens ! Ecoutez-moi afin que je vous explique : Je ne sais pas si je vous rencontrerais après cette année-ci et dans cet endroit-ci. Jusqu'au jour où vous rencontrez votre Seigneur, vos sangs, vos biens et votre honneur seront sacrés comme le sont ce jour-ci (le jour du Sacrifice), dans ce mois-ci (dhû al-hijja, le mois du Pèlerinage), dans cet endroit-ci (Minâ, à la Mecque) ; ai-je transmis le Message ? Seigneur ! Sois-en témoin ! … Celui à qui on a confié un dépôt doit le rendre aux ayants droit … Craignez Dieu dans le traitement que vous réservez aux femmes… Les croyants sont frères et il n’est licite pour personne de toucher aux biens de son frère sans son consentement. Ne redevenez après moi des mécréants qui s’entretuent. Je vous laisse ce par quoi vous ne vous égarerez jamais si vous vous y attachez : le Livre de Dieu et ma progéniture, les gens de ma famille… Ô gens ! Votre Seigneur est un et votre ancêtre est un, vous êtes tous les descendants d’Adam et Adam est créé de terre ; ceux d’entre vous qui sont les plus nobles auprès de Dieu sont les plus pieux. Aucun Arabe ne vaut mieux qu’un non Arabe que par la piété ». Puis il a dit : « Ai-je transmis le Message ? » et toute l’assemblé a répondit : « Oui ». Alors le Prophète (saw) a dit : « Que ceux qui sont présents le transmettent aux absents ». Après quoi, il est passé à la plus grande recommandation, celle concernant le califat et, s’adressant à ‘Alî (p), il lui a dit : « Ô ‘Alî ! Tu es par rapport à moi ce que Hârûn (Aaron) a été par rapport à Mûsâ, mais il n’y a pas de prophète après moi ». Arrivé à Ghadîr Khum, il a fait dresser une chaire avec des selles de chameaux
et, rassemblant les gens, il a dit : « Ô gens ! N’ai-je pas sur les croyants plus de droits qu’ils n’ont sur eux-mêmes ? ». Ils ont répondu que « oui », alors, il leur a dit : « Que celui qui me considère comme étant son maître doit considérer ‘Alî (p) comme son maître. Seigneur ! Sois l’ami de son ami, l’ennemi de son ennemi, assiste ceux qui l’assistent, abandonne ceux qui l’abandonnent et fais tourner la vérité avec lui là où il tourne ». Il disait ces mots alors qu'il levait le bras d'Ali tout haut pour que les dizaines des milliers de présents pussent le voir clairement. Certains d'entre eux virent le prophète (saw) pour la première fois de leur vie, alors que certains autres le connaissaient très bien et s'attendaient même à cet événement puisque tant de fois le prophète (saw) y avait fait allusion. Les citations en ce sujet ne manquent pas... Par exemple, d'après Jaber Ibn Abdoullah, l'un des fidèles compagnons du prophète (pslp) : "Les musulmans connaissent les hypocrites à partir de leur haine pour Ali (saw)". Maintes fois, le prophète avait dit : "Ô Ali, seul un hypocrite te déteste et seul un croyant t'aime !" D'autre part, le savoir de Ali fut à maintes reprises félicité par le prophète (saw) et tous ses compagnons l'avaient certainement entendu dire : "Je suis la cité de la science et Ali en est la porte." Après le prêche du prophète (saw), les musulmans saluèrent Ali (as) en l'appelant du surnom donné par le prophète lui même : le commandeur des croyants. Sur le plan purement légal, le jour du "Ghadir", l'affaire de la succession du prophète (saw) fut terminée. Il a ordonné aux Musulmans de le saluer en l’appelant « Commandeur des croyants ». Plus tard, le Prophète (P) a voulu réaffirmer cette recommandation par écrit. A ce propos, al-Bukhârî rapporte dans son Sahîh à partir de Ibn ‘Abbâs ce qui suit : « Juste avant sa mort, le Messager de Dieu (P) a dit en présence de plusieurs personnes dont ‘Umar Ibn al-Khattâb : « Je vais vous écrire un testament après lequel vous ne vous égarerez jamais ». ‘Umar a dit : « Le Prophète est très souffrant » ou, selon une autre version : « Il a perdu conscience ». Les Musulmans se sont divisés et le Messager a fini par renoncer à écrire ce testament, ce que Ibn ‘Abbâs a qualifié
de « tragique ». Il est à savoir que le Prophète (saw) ne pouvait rendre légal ou illégal autre chose qui est autrement qualifié par le Coran. D’autre part, le Prophète (saw) n’était pas responsable devant les Musulmans car il n’était pas choisi ou élu par eux, pourtant il les consultait ce qui constitue une leçon à retenir dans le sens où les dirigeants sont responsables devant le peuple auquel ils doivent rendre des comptes sur leurs actions. Mais les musulmans ne tardèrent pas de manifester une tendance vers la déviation qui allait aboutir à une annulation pure et simple du testament du sceau des prophètes. La succession Le décès du prophète fut une surprise pour l'ensemble des musulmans. Et alors que toute la famille du prophète (saw), y compris Ali (as), était occupée par les funérailles, quelques compagnons du prophète en compagnie de quelques chefs de tribus firent une réunion quasi secrète dans un lieu dit "Saqîfah". Dans cette réunion, ils décidèrent de négliger le testament du prophète (saw) et d'élire Abou Bakr comme successeur (califat) après une lutte acharnée qui avait menacé la jeune communauté musulmane de désintégration. Pour l'ensemble des têtes pensantes de Qoraych et pour la plupart des chefs de la Médine, le choix d'Abou Bakr au lieu d'Ali leur laissait la voie du pouvoir libre dans l'avenir. En effet, s'ils avaient appliqué textuellement l'ordre de Dieu et de son prophète et accepté de déléguer le pouvoir à Ali (as), l'espoir d'arriver un jour au pouvoir par un compromis tribal s'évaporerait définitivement. Mais les musulmans n'allaient pas tarder à regretter ce choix, surtout lorsque la succession du prophète (califat) arriva à la main du troisième calife : Ousmane. Ceci durant, Ali (as) s'était retiré de la scène politique pour conserver l'unité de la communauté islamique en se consacrant totalement à enseigner les préceptes de l'Islam et à propager la législation divine. La mosquée de la Médine devint par ses efforts une véritable académie islamique vers laquelle tous les musulmans, désirant la science, convergèrent des quatre coins de la terre de l'Islam.
Quand le pouvoir arriva à Ousmane, celui-ci ne tarda pas à ouvrir de grandes portes à ses proches de Bèni Omeyyeh (les Omeyyades), famille d'Abou Sofièn qui ne cacha pas sa joie le jour même de la nomination d'Ousmane en disant : Eh Bèni Omeyyeh ! Monopolisez le pouvoir entre vous ! Par Dieu il n'y a ni enfer ni paradis et ce n'était que la lutte pour le pouvoir ! Mais il fut grondé par Ousmane et il se tut. De toute façon, Abou Sofièn n'était pas le seul de Bèni Omeyyeh à être un hypocrite et le plus dangereux de toute cette tribu était Marouèn Ibn al Hakem qui n'allait pas tarder à monopoliser tous les pouvoirs entre ses mains en devenant le secrétaire personnel de Ousmane...Ce fut alors la déviation totale et flagrante devant laquelle les musulmans ne pouvaient pas rester indifférents. Ali (as) ne manqua pas d'avertir Ousmane de la gravité de la situation et de lui rappeler que Marouèn avait été auparavant chassé de la Médine par le prophète (as), mais tous ses efforts étaient vains et la situation dégénéra en une révolte générale puis un siège de la maison d'Ousmane. Dans ces conditions critiques, Ali (as) envoya ses deux fils Hassan et Hussein pour la défense de Ousmane qui était quand même le symbole de l'autorité de l'Islam. Les révoltés étaient décidés à en finir avec une situation scandaleuse : ils ne pouvaient plus supporter l'injustice des gouverneurs de Bani Omeyyeh... et voyant les compagnons les plus fidèles du prophète, tels que Abou dharr et Âmmar chassés de la Médine ou fouettés, ils perdirent tout espoir en Ousmane et ils proposèrent à celui-ci d'abdiquer. Ousmane refusa en disant qu'il préférait plutôt la mort. Entre temps, Bèni Omeyyeh se félicitait du cours des événements puisque la mort d'Ousmane leur permettrait une dictature au nom de sa vengeance. C'était ainsi que Marouèn à la Médine et son cousin Muawiya le gouverneur de la Syrie se mirent d'accord pour ne pas secourir Ousmane, et ils le laissèrent, sans défense, succomber sous les coups des révoltés. Après la mort d'Ousmane, les musulmans se rendirent compte de la gravité de l'erreur qu'ils avaient commise vingt cinq ans auparavant : le non exécution du testament du prophète. Essayant de se rattraper et de sauver ce qui pouvait être sauvé, ils entourèrent Ali (as) et firent pression sur lui pour qu'il accepte de
prendre le pouvoir en mains. L'imam Ali, légitime commandeur des croyants, savait que vingt cinq ans de pouvoir des trois califes ne lui avaient pas laissé de grandes chances pour instaurer un gouvernement islamique tel qu'il est prescrit par Dieu. Il refusa. Les révoltés insistèrent. Ils le menacèrent même. Ali (as) vit alors que la communauté musulmane était en danger. Il finit par céder aux pressions des musulmans et accepta de prendre le pouvoir sachant parfaitement que cela allait être sa plus dure épreuve.