تقي زاده

تقي زاده

Les forces d’occupation israéliennes et les colons ont tué 295 Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza depuis le début de l’année d’après un groupe de suivi de l’ONU.
Quatorze Israéliens ont été tués par des Palestiniens pendant la même période, nombre auquel il faut ajouter un bébé qui est mort quelques jours après sa naissance prématurée consécutive à la blessure grave par balles qu’avait subie sa mère.
 
Plus de 29 000 Palestiniens ont été blessés en 2018. C’est le chiffre le plus élevé de blessés en une seule année depuis que le Bureau de l’ONU de la Coordination des Affaires Humanitaires [OCHA] a commencé à récolter des données en 2005.
 
Vingt-huit membres des groupes armés figurent parmi les morts, de même que 15 auteurs ou auteurs présumés d’attaques contre des Israéliens en Cisjordanie, d’après OCHA.
 
Plus de 60% des morts et près de 80% des cas de blessures ont eu lieu dans le contexte de la Grande Marche du Retour, des protestations de masse qui se tiennent régulièrement dans les parties Est et Nord de la Bande de Gaza depuis le 30 mars dernier.
 
D’après le ministère de la santé de Gaza, environ 14 000 personnes ont été hospitalisées pour des blessures subies pendant les protestations alors que 12 000 autres ont été traitées sur place dans des cliniques de campagne.
 
Plus de 6000 Palestiniens ont été blessés par balles réelles pendant la Grande Marche du Retour.
 
Les manifestations appellent à une fin du blocus de Gaza, qui en est maintenant à sa onzième année, et exigent l’application de leur droit au retour sur les terres dont leurs parents ont été expulsés avant, pendant et après la fondation d’Israël en 1948.
 
Force mortelle
Israël a utilisé des armes meurtrières contre des protestataires non-armés pendant ces manifestations, s’attirant la condamnation des responsables des Droits de l’Homme de l’ONU et un avertissement sans précédent du procureur général de la Cour Pénale Internationale.
 
Mais du fait de l’impunité dont il jouit, Israël continue, avec la bénédiction de sa Cour Suprême, de menacer les Palestiniens de violence s’ils approchent la barrière Est de Gaza.
 
Jeudi, le COGAT, le bras administratif de l’occupation militaire israélienne, ne s’encombrant plus de son masque de propagande humanitaire, a révélé au grand jour son véritable visage d’oppresseur.
 
Le COGAT a publié une vidéo sur Twitter dans laquelle un colonel israélien avertit les Palestiniens de Gaza de ne pas approcher la barrière de séparation, d’endommager celle-ci, de faire du mal aux soldats israéliens ou de « violer la  souveraineté israélienne » sous peine de recevoir une « réponse ferme » de la part des forces d’occupation israélienne.
 
Cette « réponse ferme », si on se fie au comportement passé d’Israël, va probablement signifier plus de morts et plus de corps mutilés.
 
L’organisation Medical Aid for Palestinians a déclaré au début de ce mois que l’usage révoltant par Israël de la force, souvent mortelle, contre les protestataires a entraîné la mort d’un grand nombre de Palestiniens et infligé des blessures à des milliers d’entre eux par des tirs à balles réelles, de balles en acier recouvert de caoutchouc ou de gaz lacrymogènes.
 
Des milliers de patients ont été blessés par balles, principalement aux membres, et environ 1500 d’entre eux ont subi des blessures graves invalidantes qui nécessitent l’intervention de spécialistes de la reconstruction orthopédique ainsi que des programmes de rééducation fonctionnelle du long terme. Ce chiffre ne cesse d’augmenter chaque semaine.
 
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, 111 amputations – dont 20 menées sur des enfants – ont été pratiquées suite à des blessures subies pendant les manifestations. Dix-neuf personnes ont été paralysées à la suite de blessures touchant la moelle épinière et six autres ont perdu la vue de façon irréversible.
 
Trois travailleurs médicaux ont été tués par les forces israéliennes et 546 autres ont été blessés. Parmi les dégâts matériels divers, il faut citer le chiffre de plus de 80 ambulances endommagées.
 
Les infrastructures hospitalières de Gaza , lourdement saturées et devant prendre en charge de très grands nombres de protestataires blessés, doivent encore affronter la situation intenable de stocks de médicaments et de fournitures médicales essentielles égaux à zéro, situation due au siège de Gaza.
 
Cette année, les hôpitaux ont réduit le nombre d’opérations chirurgicales du fait de l’absence de carburant pour faire tourner les générateurs d’électricité de secours, appareils indispensables étant données la pénurie d’électricité et les coupures fréquentes.
 
Lignes rouges
Quatre Palestiniens et parmi eux, un enfant de 16 ans et un homme handicapé, ont été mortellement blessés durant la Grande Marche du Retour de vendredi passé. Les factions palestiniennes à Gaza ont déclaré qu’Israël avait franchi les lignes rouges en tuant, la semaine dernière, des gens qui se trouvaient à une distance de 300 à 600 mètres de la barrière.
 
Les soldats israéliens selon toute apparence mettent en application une politique consistant à tirer-pour-tuer dans les zones tampons. La largeur précise de la zone n’est pas déclarée mais on considère généralement qu’elle est de 300 mètres à partir de la barrière.
 
Le bureau du Haut-Commissaire des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme a déclaré que les forces israéliennes, « dans leurs opérations de police, n’ont le droit d’utiliser la force létale qu’en cas d’extrême nécessité, comme moyen ultime en cas de danger de mort ou de blessure grave. »
 
Les organisations des Droits de l’Homme ont déclaré au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU en septembre qu’aucune donnée ne permettait d’affirmer qu’un seul manifestant parmi ceux tués par Israël était armé.
 
Amnesty International a condamné « les tentatives qui, selon toute apparence, visent délibérément à tuer ou à mutiler les protestataires de Gaza ».
 
Les soldats israéliens utilisent des armes de haute vélocité conçues pour causer le maximum de dégâts corporels chez des protestataires palestiniens qui ne constituent pas pour eux une menace immédiate.
 
Dans un communiqué commun, les organisations palestiniennes ont déclaré que le comportement d’Israël pendant les vendredis à venir sera « un test pour l’occupation et ses mauvaises intentions. Si l’occupation persiste à user de violence disproportionnée contre les protestataires, la Résistance Palestinienne répondra aux atrocités israéliennes ».
 
Le communiqué ajoute « ni l’argent, ni l’électricité et l’eau n’empêcheront les factions d’accomplir leur devoir ».
chroniquepalestine
lundi, 07 janvier 2019 09:25

Israël frappe le sud et le nord de Gaza

À peine quelques heures après l'arrivée du conseiller à la sécurité nationale US, John Bolton à Tel-Aviv, l’armée israélienne a lancé des raids aux hélicoptères contre la bande de Gaza. Sur fond de rapt de Palestiniens de la Cisjordanie où Tel-Aviv craint une "militarisation", les hélicoptères israéliens ont pris d'assaut deux sites appartenant à la Résistance palestinienne, dans le nord et le sud de Gaza. La riposte de la Résistance n'a pas tardé. 

Les roquettes de la Résistance ont visé la colonie de peuplement sioniste d’Ashkelon dans le sud des territoires occupés palestiniens. Peu avant cette riposte, des hélicoptères du régime israélien avaient pris d’assaut une tour d’observation de la Résistance à l’est de la localité de Khazaa à Khan Younès dans la bande de Gaza.

L’attaque n’a pas fait de victime, ni de dégâts matériels ; des sources locales ont indiqué même qu’un des missiles n’a pas actionné.

Les hélicoptères israéliens ont continué à survoler, pendant quelques heures, la ville de Khan Younès où un commando israélien a mené en novembre 2018 une opération qui s'est soldée par la mort des soldats israéliens. L'infiltration de soldats israéliens a provoqué une vaste riposte de la Résistance qui a tiré pas moins de 500 roquettes et missiles contre les colonies du sud israélien. 

Dans le contexte de l’escalade de tension survenue suite aux actes de provocation de l’Ukraine dans les eaux russes, la marine US a envoyé un navire de guerre vers la mer Noire, ce qui est qualifié d’« agression » par la Russie.

Le navire de guerre USS Fort McHenry (LSD 43) a commencé à se diriger vers le nord du détroit des Dardanelles en direction de la mer Noire. 

« Le passage de l’USS Fort McHenry dans la mer Noire vise à assurer la sécurité de la mer Noire et à renforcer les relations étroites des États-Unis avec leurs alliés à l’OTAN dans la région », ont prétendu les commandants de la Marine américaine.

Il s’agit du premier navire de la marine américaine à entrer dans la mer Noire depuis août 2018.

Le commandant Kyle Raines, porte-parole de la 6e flotte de la Marine américaine, a déclaré que les États-Unis continuaient d’appeler l’Ukraine et la Russie à trouver une solution diplomatique à leur différend.

2018 n'a pas été une année faste pour Israël et c'est le moins qu'on puisse dire. Et au rythme où vont les événements, l'année 2019 risque d'être encore plus catastrophique. Le journal Maariv revient sur l'ensemble de défis auxquels le régime de Tel-Aviv devra faire face en cette année nouvelle et semble peu optimiste quant aux capacités réelles des autorités israéliennes à relever ces défis.

Maariv évoque surtout la présence visiblement "durable" de la Résistance en Syrie qui présente à ses yeux le plus grand défi auquel devra s'affronter Israël : « À vrai dire, peu d'issus se présente à Israël pour pouvoir bouter le Hezbollah hors de la Syrie vu les évolutions militaires du conflit et la montée en puissance du régime Assad. Et ce alors même que la fin de l’opération « Bouclier du Nord » censée affaiblir le Hezbollah sur le plan politique et militaire s'approche sans que cette opération puisse contribuer en quoi que ce soit à l'affaiblissement de l'organisation de Nasrallah ».

 

Il est loin le temps où les militaires américains foulaient au pied impunément le sol irakien. Le ressentiment anti-américain gagne de minute en minute du terrain.

Pour apaiser le tollé général suscité par la présence de militaires américains sur l’avenue Mutanabbi dans la capitale irakienne, le commandement des opérations de Bagdad a publié un communiqué, ce dimanche 6 janvier, pour faire toute la lumière sur cette affaire.

« Étant donné le tapage suscité par la présence de militaires américains sur l’avenue Mutanabbi aux côtés de Jalil al-Rabii, commandant des opérations de Bagdad, nous expliquons les détails de cette visite afin de faire toute la lumière sur cette question », indique le communiqué.

Et d’ajouter : « Le vendredi 4 janvier 2019, Jalil al-Rabii, accompagné d’officiers des opérations de Bagdad, ont visité l’avenue Mutanabbi avec un correspondant de la NPR [National Public Radio, principal réseau de radiodiffusion et de service public des États-Unis, NDLR] qui était sous l’escorte d’un certain nombre de forces de la coalition américaine. Le journaliste avait auparavant demandé aux autorités irakiennes de permettre cette visite pour qu’il puisse préparer un rapport sur la situation sécuritaire de la capitale irakienne. Les forces de la coalition qui accompagnaient le correspondant de la NPR n’étaient pas en mission militaire, mais elles accomplissaient tout simplement une mission d’escorte. Sur la demande de certains médias, des rencontres ont été effectuées entre le correspondant de la NPR et des journalistes irakiens, et le correspondant du média américain a largement apprécié le grand rôle joué par les forces de sécurité irakiennes dans la lutte antiterroriste ainsi que leurs efforts visant à garantir la sécurité de Bagdad. Le correspondant de la NPR a rédigé un rapport sur la situation sécuritaire satisfaisante dans la capitale et son rapport a été rendu public. Il a été choqué de voir la sécurité régner à Bagdad, où il avait été témoin d’attentats terroristes lors d’un voyage qu’il y avait effectué il y a des années ».

Le commandement des opérations de Bagdad a ajouté que le regard sceptique que portait la communauté mondiale vis-à-vis de la situation sécuritaire en Irak était dû aux mauvais bilans publiés par les médias, bilans qui ne reflètent pas la réalité.

« Ce que nous avons fait était un effort visant à informer les médias étrangers de la vraie situation sécuritaire de notre pays, dans l’espoir de changer le regard du monde », a-t-il conclu.

Plus tôt dans la journée, l’alliance irakienne Saeroun, dirigée par Moqtada al-Sadr, a qualifié la présence de soldats américains sur l’avenue Mutanabbi de « violation de la souveraineté d’Irak ».

Le porte-parole de l’alliance Saeroun a déclaré que « le fait que des militaires américains se promènent sur l’avenue Mutanabbi constitue un comportement ignoble et contredit les lois et les règles internationales ».

Les hauteurs du Golan sont un territoire syrien, occupé illégalement par Israël depuis la guerre des Six Jours en 1967 puis annexé unilatéralement par Tel-Aviv en 1981.

Situées dans une zone hautement stratégique entre la Syrie, le Liban, la Jordanie et les territoires palestiniens occupés, les hauteurs du Golan font l’objet de la convoitise du régime israélien depuis sa création en 1948. D’ailleurs ces hauteurs dominent les capitales de ces trois pays et du régime israélien, c’est-à-dire Damas, Beyrouth, Amman et Tel-Aviv.

Les hauteurs du Golan font partie des « territoires occupés » par Israël faisant l’objet de la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, qui n’a jamais reconnu l’occupation et l’annexion des hauteurs du Golan par Israël. En effet, la résolution 497 du Conseil de sécurité considère l’annexion israélienne du Golan comme étant « nulle et non avenue et sans effet juridique sur le plan international ».

Le 16 novembre 2017, une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU a condamné l’occupation par Israël du plateau syrien du Golan depuis 1967. Elle a été adoptée par 151 voix contre 2. Les États-Unis et Israël étaient les deux seuls membres de l’ONU à avoir voté contre. Quatorze pays se sont abstenus.

La résolution de l’ONU qualifie la décision de Tel-Aviv d’annexer le Golan de « nulle et non avenue ».

Des sources syriennes ont rapporté que deux pays européens avaient entrepris de rouvrir leurs ambassades en Syrie.

Selon le site El-Nashra, les ambassades du Royaume-Uni et d’Italie à Damas ont entamé la restauration de leurs locaux en vue d’une prochaine réouverture.

Toujours selon la même source, l’ambassadeur britannique aurait l’intention de retourner en Syrie et de reprendre sa mission diplomatique, ce qui explique les travaux en cours.

L’ancien ambassadeur britannique en Syrie, Peter Ford, avait déclaré que les États-Unis n’avaient pas « assez de pouvoir pour empêcher la reprise des relations des pays arabes et européens en Syrie », ajoutant que les pays européens reprendraient leurs relations avec Damas sans condition préalable.

Dans un article intitulé « le retrait américain de Syrie était inévitable », le magazine russe en ligne News Eastern Outlook nous explique que les récentes évolutions de la région obligeaient tôt ou tard les États-Unis à se retirer de Syrie.

La décision du président américain Donald Trump de vouloir retirer les troupes US de Syrie a certainement surpris beaucoup de gens dans le monde, en particulier ses proches, à savoir James Mattis ainsi que le Pentagone et les faucons qui souhaitent continuer à utiliser la Syrie comme champ de bataille par procuration contre l’Iran et la Russie.

Les experts politiques occidentaux ont par conséquent fait beaucoup de bruit pour rien. Il y en a beaucoup qui ont exprimé leurs craintes par le fait que le retrait US de Syrie ne "crée" un paradis pour la réorganisation et le regroupement des terroristes, qu’il ne laisse à l’Iran les mains libres pour élargir sa zone d’influence autant qu'il le souhaite et qu’il ne porte atteinte aux relations des États-Unis avec leurs alliés de l’Est et de l’Ouest.

 

L’envoi de la flotte iranienne à proximité des eaux territoriales des États-Unis mettra ces derniers face à un vrai défi. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l’Iran sera le troisième pays anti-américain, après l’Union soviétique (puis la Russie) et la Chine, qui enverra une flotte en direction des eaux territoriales des États-Unis.

Basé à Londres, le journal Rai al-Youm a parlé d’un « grand défi » en réaction à l’information fournie par la marine de la République islamique d’Iran sur l’envoi de la flotte iranienne en direction de l’océan Atlantique.

Après la Chine et la Russie, l’Iran est le troisième pays à envoyer un navire de guerre à proximité des eaux territoriales des États-Unis. En cas de menace, l’Iran pourra prendre pour cible les bases militaires du Pentagone dans le golfe Persique.

Selon Rai al-Youm, durant ces dernières années, les forces de la marine iranienne ont régulièrement empêché les bateaux de guerre US de s’approcher des eaux territoriales iraniennes. De sorte qu’en septembre dernier, la télévision iranienne a diffusé pour la première fois une vidéo montrant les vedettes rapides du Corps des gardiens de la République islamique (CGRI) en train de s’approcher de l’un des plus grands porte-avions américains, l'USS Theodore Roosevelt, dans le golfe Persique. La vidéo enregistrée en mars 2018 constituait pour la partie iranienne une mise en garde adressée au commandant du porte-avions contre les répercussions irréversibles d’une guerre.

lundi, 07 janvier 2019 09:13

Fatima (as) dans le Coran et la Sunna

La fille du Noble Prophète (p) : Fâtima az-Zahrâ’ (p)
La fille du Noble Prophète Muhammad (p) est Fâtima az-Zahrâ’. Sa mère est la Dame Khadîja (p), Mère des Musulmans. Son mari est Amir al-Mu’minîn, Imam Ali.

La Dame Fâtima (p) est née le 20 jumâdâ II, quarante-cinq ans après la naissance du Prophète (P). Elle est morte le Mardi 3 jumâdâ II, en l’an 11 de l’Hégire à la fleur de l’âge, à 18 ans (selon plusieurs Hadiths célèbres). Ses funérailles et enterrement furent conduits par l’Imâm ‘Alî (p) à Médine.

Dans sa piété, son culte et sa Noblesse, elle était à l’exemple de son père. Plusieurs versets coraniques furent révélés à sa louange.

Le Noble Prophète (P) avait l’habitude de la considérer comme «La Dame des femmes des mondes», de l’aimer et de la respecter tellement que chaque fois qu’elle entrait dans la chambre du Noble Prophète(p), celui-ci se levait pour l’accueillir, la faisait asseoir à sa place et même baisait sa main.

On entendait souvent le Noble Prophète (P) dire: «Allah est content de ce qui contente Fâtima et se met en colère contre ce qui la courrouce».

Le Noble Prophète (P) dit aussi: «Quatre femmes sont les meilleures, entre toutes, dans le Paradis: Asiyâ fille de Muzâhim, Maryam, fille de ‘Imrân, (la mère de ‘Issa- Jésus (p)), Khadîja, fille de Khuwaylid, et Fâtima, fille de Muhammad (p)».

Lorsqu’on demanda à ‘A^icha (la femme du Prophète (P)) «Qui était la plus aimée du Noble Prophète?» Sa réponse fut: « Fâtima ». Et lorsqu’on lui demanda encore: « Et qui était le plus aimé du Prophète parmi les mâles?», elle répondit: «Le mari de la Dame Fâtima», c’est-à dire ‘Alî, fils d’Abû Tâlib (p).

Le Noble Prophète (P) a déclaré: «En vérité, c’est Allah qui m’a ordonné de marier Fâtima à ‘Alî (p)».

Elle donna à Amîr al-Mu’minîn (Commandeur des Croyants) ‘Alî (p) cinq enfants:

L’Imâm al–Hassan (p),

L’Imâm al-Hussein (p),

La Dame Zaynab,

La Dame Umm Kulthûm.

Le Noble Prophète (P) dit: «Tout enfant suit la famille de son père, sauf la progéniture de Fâtima, dont je suis l’ancêtre et la source» (Tous les enfants de Fâtima sont la progéniture du Prophète (P)).

Il est un fait bien connu que le Noble Prophète (P) avait un amour profond pour sa fille chérie, la Dame Lumière, Fâtima az-Zahrâ’. Cela peut être corroboré par d’innombrables versets coraniques et Hadiths. Cette dévotion extrême n’était pas due seulement au lien de descendance directe et de sang entre le Prophète(p) et sa fille, mais tenait aux vertus incomparables que celle-ci possédait et qui furent exaltés et chéries par Allah(swt).

Sourate al-Insân (l’homme)
La totalité de la Sourate «al-Insân» fait la louange et le panégyrique des «Gens de la Maison», c’est-à-dire l’Imâm ‘Alî, Fâtima az-Zahrâ’ et leur deux fils: l’Imâm al-Hassan et l’Imâm al-Hussein (p). Elle décrit leur piété et la place élevée et vénérée qu’Allah leur réserve.

Cette sourate dépeint également la faiblesse générale de l’homme et sa complète léthargie, la différence entre l’enchantement réel du Paradis, l’acceptation et l’approbation des prières accomplies par les Gens de la Maison, et la déclaration d’Allah à l’adresse du Noble Prophète Muhammad (p). Et ce faisant, elle marque la distinction des «Gens de la Maison» parmi lesquels la position de la Dame de Lumière, Fâtima az-Zahrâ’ n’est pas moins que celle d’un pivot.

Le verset (âyah) de la Mubâhala (Exécration reciproque)
Quelques ecclésiastiques chrétiens, sous la direction de l’Evêque de Najrân, vinrent à Médine du vivant du Noble Prophète (P) et passèrent chez lui pour débattre et défendre leur conception déformée de la propre existence du Prophète ‘lssâ (Jésus) (p), ainsi que de ses enseignements. Ce débat traîna en longueur et dura plusieurs jours.

Enfin le verset (âyah) de la Mubâhala (exécration réciproque) fut révélé au Noble Prophète (P). Dans ce verset, il reçut l’ordre de dire aux ecclésiastiques de Najrân qu’il amènerait ses propres fils et qu’ils devraient eux aussi faire de même, qu’il amènerait ses femmes et qu’ils devraient eux aussi amener les leurs, qu’il viendrait enfin lui-même et qu’ils devraient pouvoir faire descendre le courroux d’Allah sur ceux qui étaient les menteurs.

Le Noble Prophète Muhammad (P) amena avec lui à l’endroit où se déroula la Mubâhala, l’Imâm ‘Alî, sa fille Fâtima az-Zahrâ’ et ses petits-fils, l’Imâm al-Hassan et l’Imâm al-Hussein (p) et invita les ecclésiastiques de Najrân à amener les leurs, afin d’invoquer ainsi la colère d’Allah. Mais les ecclésiastiques de Najrân s’abstinrent de s’engager dans cette entreprise et établirent ainsi leur position de menteurs dans l’histoire.

A cette occasion, le Noble Prophète (P) amena sa propre progéniture, c’est-à-dire «Les Gens de la Maison» pour confirmer ainsi leur grandeur et leur supériorité sur les autres. Cela signifie en outre que pour toute occasion semblable, ils constituent les âmes exaltées qui peuvent être mises en avant pour montrer l’extrême distinction qu’Allah et Son Prophète leur attachent. Là aussi la position de la Dame Fâtima est centrale et principale, comme celle de son mari et de ses enfants.

Allah le Tout-puissant dit dans le Saint Coran: «Si quelqu’un te contredit après ce que tu as reçu en fait de science, dis: Venez! Appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nous-mêmes et vous-mêmes: nous ferons alors une exécration réciproque en appelant une malédiction de Dieu sur les menteurs». (Coran III, 61)

Le verset de Tathîr (Purification)
«ô vous, les gens de la Maison! Dieu veut seulement éloigner de vous la souillure et vous purifier totalement» (Coran, XXXIII, 33).

Ce verset est la louange des Gens de la Maison (p). Il fut révélé alors que le Noble Prophète (P) se trouvait dans la maison de son épouse ‘Um Salamâ, la mère de la «Sincérité». Le Noble Prophète (P) portait un manteau sur ses épaules. Il demande que l’on amène les Membres de Sa Maison (‘Alî, Fâtima, al-Hassan et al-Hussein).

Et lorsque ceux-ci arrivèrent, il les enveloppa de son manteau et dit: «O Allah! Ce sont les membres de ma famille. Envoie Tes bénédictions sur moi et sur ma progéniture»; puis il récita le verset de Tathîr précité. Cette distinction est décrite dans le Hadith du Manteau (al-qisâ’) aussi; et à partir de là les personnes qui se trouvèrent sous ce Manteau seront appelées «les Gens du Manteau» (Ahl al-kisâ’).

Ce Hadith a été rapporté par les Traditionalistes sunnites, ce qui ne laisse aucun doute sur son authenticité absolue. Là encore, la position de Fâtima az-Zahrâ’ est des plus enviables selon les propres termes du Hadith du Manteau précité.

Selon l’Imam Ahmad Ibn Hanbal dans son Musnad et Seyyed Ali Hamadani Shafi’i dans Mawadda XIII de Mawaddatu’l-Qurba, sous l’autorité de Salman Farsi, le Saint Prophète a dit : » L’amour de Fatima nous est utile dans cent endroits, le plus facile d’entre eux étant la mort, la tombe, le Mizan (l’équilibre), Sirat (le pont) et l’interrogation. Ainsi, si ma fille Fatima est satisfaite avec quelqu’un d’entre vous, je suis également satisfait de lui, si je suis satisfait de quelqu’un, Allah est également satisfait de lui. Si ma fille, Fatima est contrariée avec quelqu’un d’entre vous, je suis également contrarié avec lui, si je suis contrarié avec lui, Allah l’est également. Que l’ennui soit sur celui qui opprime Fatima et son mari. Que l’ennui soit sur celui qui opprime Ali et Fatima et leurs partisans.«

De toutes les œuvres divines faisant suite à la Prophétie de Mohammad (saws), c’est ce Cycle de la Guidance des Douze Successeurs dont onze sont de la progéniture de Sainte Fatima Az-Zahra (as) qui surpasse le plus la raison humaine et ses conclusions, car on ne saurait concevoir aucun dessein divin en fin de Cycle de la Prophétie plus glorieux que celui-ci. Et comme c’est le plus grand des Desseins de Dieu après celui du Sceau des Prophètes, le Bien-aimé Mohammad (saws), il s’ensuit que toutes les miséricordes qui lui (saws) ont été accordées s’y retrouvent en une parfaite unité de Son Unité qui surpasse par le haut toutes les autres doctrines.

Or, ce Dessein final du Cycle de la Guidance qui prend aussi sa source dans le miracle de la fécondation de Sainte Fatima Zahra (as) est si extraordinaire que, même après le Sublime Retour de l’âme de son père (saws) à son Créateur, beaucoup refuseront d’y adhérer. Nous devons accepter que c’est Dieu qui a donné à Son Prophète Mohammad (saws) la sublime semence pure de toute altération pour que : « Jamais la Terre ne peut être privée d’un Imam, d’un Guide à chaque époque. »

Le Coran est vivant et jamais ne mourra jusqu’au Jour de la Résurrection. Celui qui guide vers lui est vivant à chaque moment du temps, jusqu’à la venue de l’Heure ultime. Ces lignes ne font elles-mêmes que récapituler ce que nous pouvons entendre tout au long des hadiths composant le chapitre, qui dans le recueil de Kolaynî, est consacré à l’Imam comme Guide et comme Garant de Dieu (hajjat), celui qui « répond pour » ce Dieu des hommes.

Il faut avoir bien en mémoire quelques-uns de ces hadiths où s’affirme l’inébranlable conscience que les hommes ont d’eux-mêmes.

Du cinquième Imam, Mohammad Bâqir (as) : « J’en atteste devant Dieu ! Depuis que fut recueillie l’âme d’Adam (c’est-à-dire depuis la mort d’Adam), Dieu n’a jamais permis qu’il existe un monde terrestre, sans qu’il y ait eu en ce monde un Imam qui guide vers Dieu ; c’est lui le Répondant pour Dieu devant ses serviteurs, et jamais le monde terrestre n’est laissé sans un Imam qui soit ce Répondant et ce Guide pour les hommes. »

Du dixième Imam, Ali Naqi (as) : « En vérité le monde terrestre n’est jamais vide d’un Répondant et d’un Guide, et j’en atteste devant Dieu, je suis présentement celui-là. »

Du sixième Imam, Ja’far Sâdiq (as), un disciple, Abu Amza, raconte : « Je demandais à l’Imam Ja’far : la Terre peut-elle rester sans Imam ? Il me dit : Si la Terre restait sans Imam, elle s’engloutirait. » Du cinquième Imam (as) encore : « Si l’Imam était enlevé de la Terre une seule heure, elle frémirait en vagues qui rouleraient ses habitants comme la mer roule dans ses vagues les êtres qui l’habitent. »