تقي زاده

تقي زاده

LA GRANDIOSE FÊTE DU PARACHÈVEMENT DE LA RELIGION ET DE L'AGRÉMENT DE L'ISLAM PAR ALLAH
 
(Discours prononcé par Amadou Diallo le dimanche, 06 décembre 2009 dans la salle de conférences de l’Institut Islamique de Hamadallaye à l’occasion de la célébration de la Journée de Ghadir Khoum. C’était à la demande des étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et politiques de l’Université de Bamako, qui avaient alors exprimé le désir d’en savoir plus sur cet évènement peu expliqué par les prédicateurs musulmans).
 
Bismillâhir-Rahmânir-Rahîm
 
Allâhoumma çolli alâ Mouhammadine wa âli Mouhammadine wa ajjil farajahoum.
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Rendons grâce à Allah d’être parmi ceux qui ont compris que ce jour, dix-huitième du mois de Zoul-Hijja (douzième mois dans le calendrier hégirien) est un jour de fête grandiose qui recèle d’immenses bénédictions de par la volonté d’Allâhou Soubhânahou wa ta’âla. En effet, les historiens et les exégètes qualifiés, qu’ils soient musulmans ou non, sont unanimes à dire que le sublime verset du saint Coran marquant la complétude de la Religion musulmane a été révélé dans l’oasis (khoum) du lieu nommé Ghadir à l’occasion du retour vers Médine du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) à l’occasion de son dernier pèlerinage. 
 
Le voici, ce sublime verset dont le sens est si évident que l’esprit le plus obtus le comprend facilement : « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et il M’agrée que la Soumission (Islam) soit votre religion… » (Sourate 5, verset 3). De toute évidence, c’est le verset par lequel Allah a clos la Révélation en ce jour de Ghadir (« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et… »).
 
Épluchant les travaux des historiens passés, les chercheurs contemporains, avec la rigueur scientifique qui les caractérise, sont aussi unanimes à dire que 90.000 à 120.000 pèlerins, rassemblés autour du saint Prophète à sa demande, ont été les témoins oculaires de l’évènement de Ghadir. Les mêmes historiens et chercheurs ajoutent que l’agrément divin dont il est question dans le verset ci-haut cité découle de l’exécution du décret d’Allah émis dans le verset coranique qui suit, verset comportant quatre messages en un dont chaque partie vaut son pesant d’or : « Ô Prophète, transmets ce qui t’est révélé de la part de ton Seigneur ; ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Dieu te met hors d’atteinte des gens. Dieu ne guide pas les mécréants. » (Sourate 5, verset 67). La conséquence logique est facile à établir : c’est lorsque le Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a communiqué l’ordre divin que Dieu a donc mis Son cachet, ultime signature sur la Révélation achevée enfin, comme agrément définitif sur cette religion que le Seigneur des mondes a Lui-même nommé Islam et, ce, jusqu’à la fin des temps. 
 
Quel ne fût donc mon désappointement de lire ça et là des malhonnêtetés intellectuelles de je ne sais quelle imposture dans la foi prenant un autre verset comme étant le dernier révélé ! En effet, quel verset autre peut être le dernier révélé dans le saint Coran que celui par lequel Allah complète la Religion et donne Son agrément définitif pour l’Islam ?
 
Mais voyons, à présent, le verset 67 de la sourate 5. Il contient un ordre formel intimé au noble Messager (mode impératif) : « …transmets ce qui t’est révélé de la part de ton Seigneur » ; et il contient ce qui a tout l’air d’une menace, en tout cas tout au moins un sévère avertissement, sinon une mise en garde à ne point négliger la communication de l’ordre divin, sous aucun prétexte, entre autres, de peur de la réaction de la masse : « …ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son Message », soit entendu le Message divin dans son entièreté. Mais alors, pourquoi Allah, d’ordinaire si ‘’respectueux’’ à l’égard de Son Sceaux des Messagers, si doux et si compatissant avec lui, devient-il soudainement menaçant en lui parlant en cet instant si solennel ?
 
Quel est donc cet ordre à communiquer ? Quel rapport avait-il donc, cet ordre, avec le reste du message divin patiemment révélé pendant 23 ans et dont la non communication en cette journée de Ghadir provoquerait la négation de tout ce qui avait été précédemment transmis au Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions sur lui et les membres de sa famille !) par l’intermédiaire de l’Archange Gabriel (Jibra’îl), le Messager de la fidélité ? (« …ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son Message »). Le Message est si important qu’Allah incite même Son ultime Messager (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) à transcender toutes les inquiétudes et les peurs qui l’assaillent pour communiquer courageusement Son ordre. Pour cela, Il lui donne l’assurance, voire la garantie d’être avec lui, comme Il a été avec lui dans la grotte lors de son émigration forcée vers Médine : « Et Dieu te met hors d’atteinte des gens… ». L’on comprend ici qu’Allah dit- et Allah tient toujours Ses engagements, respecte toujours Sa parole, réalise toujours Sa promesse- à Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) de ne pas avoir peur des gens pour communiquer Son Message, le Message à « Lui, le Seigneur suprême, Créateur de la terre et des cieux, le Roi exclusif… ». Pour bien comprendre cette exhortation de Dieu à ne pas avoir peur des gens, il faut remonter à l’épisode de l’étape de la grotte lors de l’émigration vers Médine. Allah connaît bien les contemporains du noble Prophète  (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) ! 
 
Mes chers et frères et sœurs dans l’Islam,
 
Les contemporains, si vous voulez les compagnons (‘’Sahabas’’) du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de la famille !) ont-ils vraiment été toujours des modèles de sincérité et de droiture, de piété et de respect à son égard ? Nombreux sont les versets du saint Coran qui relèvent leurs inconduites multiples, vous les retrouverez facilement. Le temps presse, revenons à notre verset.
 
Il prend fin par cette annonce terrible : «…Dieu ne guide pas les mécréants. » Allah connaît parfaitement les contemporains du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), disions-nous. Vérité d’airain si on se réfère un tant soit peu à l’histoire des faits et gestes sociaux de son époque. En effet, bien qu’il ait mené parmi eux une vie à tous points de vue irréprochable jusqu’à l’âge de 40 ans, avant l’avènement de l’Islam, une vie si exemplaire qu’ils le nommèrent, eux-mêmes, « Al amin » (le fidèle, le juste, l’irréprochable), les contemporains mecquois (et arabes) n’ont pas reconnu Mouhammad Ibn Abdallah à sa juste valeur de Prophète d’Allah, Messager infaillible constituant l’Exemple parfait à imiter, qui ne parle ni n’agit que selon les seules directives divines. Pour eux, « Mouhammad Ibn Abdallah est bien, mais c’est un homme qui peut se tromper, enclin à l’erreur », etc. Une telle opinion diabolique a encore cours de nos jours, faisant dire à certains musulmans que le Prophète est « simplement un homme comme nous, à part la transmission de la Révélation, il peut commettre des erreurs regrettables ». Pour répondre à de tels esprits tordus, il faut certainement leur poser la question suivante : « Allah et Ses anges font-ils continuellement les salawâtes sur vous et vos pères et mères… ? »
 
Bref, il faut méditer sur le sens profond du verset, méditer et encore méditer, et en tirer avec foi et honnêteté toutes les conséquences. Allah ne nous-a-t-il pas dotés de la chose la plus utile : l’intelligence, la raison ?
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
On sait, par les sources les plus fiables, qu’après l’évènement de Ghadir Khoum, le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions sur lui et les membres de sa famille !) n’a vécu que quelques trois mois. Il est surtout important de noter que, de ce jour du 18 Zoul-Hijja où Allah agréa définitivement l’Islam comme « notre Religion » suite à la communication de ce qui Lui tenait tant à cœur (si l’on peut s’exprimer ainsi) jusqu’au jour du décès du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), il n’y a eu aucune nouvelle révélation. La raison est simple à comprendre : tous les piliers de l’Islam avaient déjà été révélés, excepté le verset 67 de la sourate 5 dont la communication entraîna en dernier ressort celle du verset 3 de la sourate 5), c’est-à-dire le verset de la complétude de la « Dine », la Religion par excellence, l’Islam.
 
C’est comme si on disait que le bâtiment était quasi fini, il ne restait qu’une brique à placer, mais si jamais celle-ci n’était pas mise à sa place, tout l’édifice s’écroulerait, entraînant dans affaissement l’ensemble de l’architecture de la Maison. Preuve évidente que le verset 3 de la sourate 5 (« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et il M’agrée que la Soumission (Islam) soit votre religion… ») est bien le dernier verset révélé.
 
Après donc la révélation de tous les piliers (la profession de foi, la prière, le jeûne du Ramadan, la zakat, le pèlerinage, la mention des Ahloul Bayt (que certains s’entêtent encore à ignorer, voire à nier), la dernière colonne de l’architecture religieuse qui devait en constituer la clé de voûte était sans doute ce « Message à communiquer, advienne que pourra ». Un ami juriste, que je taquinais toujours en le qualifiant de « wahhabite le plus borné de la terre » et dont j’avais attiré l’attention sur la question, m’a dit qu’en analysant et le verset et le contexte de sa révélation, en s’attardant sur l’ordre qu’il contient, il lui a été facile d’admettre que la désignation à Ghadir Khoum de l’Imam Ali comme successeur du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) constitue bien le dernier décret de Dieu dans la Révélation de Son Message éternel à l’adresse de la communauté des croyants, qu’ils soient des humains ou des djinns. « Décret définitif qui ne peut souffrir d’aucun réaménagement ni d’aucune contestation », ajouta-t-il. Telle est ma conviction aussi. 
 
Répétons-nous sans aucune intention de redondance. Le verset, disions-nous, renferme une assurance à l’attention du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) dont les contemporains n’ont toujours pas été des modèles de sincérité. « Et Dieu te met hors d’atteinte des gens… » En langage humain, c’est tout comme si Dieu disait à Son Messager chéri : « N’aies peur de personne, c’est Moi, Allah, l’Omnipotent, qui te protège contre tous les malveillants ; sois sûr que les gens ne pourront rien contre toi, transmets seulement Mon ordre, Ma décision dernière qui parachève la Religion que J’ai choisie pour vous… Laisse-les à Moi, Je me charge du reste… Te souviens-tu, quand ils t’ont chassé de ta patrie, la Mecque, et qu’ils t’ont poursuivi avec de criminelles intentions. Pendant que tu étais dans la grotte, la toile d’araignée a suffi à mettre en échec leur détermination à te nuire… ».
 
Ce n’est pas tout et nous devons encore nous répéter, car il le faut. Notre verset finit par le rappel de ce que Dieu n’aime pas du tout, par ce qu’Il ne peut nullement tolérer, à savoir la rébellion contre Son ordre, voire la mécréance) et l’énoncé de Sa vérité inoxydable : « Dieu ne guide pas les mécréants. » Même avec nos petites têtes obtuses, nous gagnerons à comprendre que ne pas accepter la nomination par le noble Prophète de l’Imam comme son calife équivaut à basculer dans la rébellion, à un poil de la mécréance (« Dieu ne guide pas les mécréants »). Oh, Allah a dit et il faut le retenir : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante de suivre son propre choix quand Allah et Son Messager en ont décidé autrement. Quiconque se permet de désobéir à Allah et à Son Messager s’égare de façon manifeste. » Le Seigneur des mondes, notre Créateur Omniscient, a aussi dit : « …Que ceux qui s’opposent à Son ordre prennent garde que ne les atteigne une tentation (fitna) ou que ne les atteigne un tourment cruel. » (Sourate 24, verset 63). Et voici notre prière : « Ô Allah ! Garde-nous de contrevenir aux ordres de notre Prophète et de Te désobéir ainsi ! » Or, la désignation de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib comme khalifeest bien un de ces ordres. Le bon sens nous oblige à admettre que la halte observée dans l’oasis de Ghadir le 18 Zoul-Hijja et le discours prophétique qui y fut tenu n’avaient pas d’autre motivation. Inutile donc de gloser durant des siècles sur le sens du mot « Mawla » pour se ménager une pirouette. Nul ne peut tromper Allah, Il connaît parfaitement le contenu des poitrines.
 
Revenons à notre question. Mais quel est donc ce dernier Message qu’il fallait absolument communiquer ? Cette dernière pierre qui manquait à l’édifice du salut éternel ? Là-dessus, les avis sont contrastés. Du moins dans l’Islam sunnite où, malgré son abondante littérature, on trouve très peu la mention du mot Ghadir. Par contre, chez les chiites, c’est-à-dire ceux qui ont suivi les Imams de la sanctifiée famille du Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les siens !), il n’y a aucun doute que le jour de Ghadir est celui où le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a désigné l’Imam Ali comme son successeur à la tête de la Oummah (communauté musulmane).
 
Evidemment, notre but n’est pas ici de rentrer dans les divergences doctrinales. Mais, si tout le monde est unanime à dire que le verset du parachèvement de notre Religion a été révélé à l’issue du dernier pèlerinage de notre noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), pourquoi cet évènement grandiose n’est pas retenu par tous comme tel ? Ou, pourquoi ceux-ci ne le célèbrent-ils pas du tout et pourquoi ceux-là en font-ils un jour de grande fête ? Oui ou non l’évènement de Ghadir a-t-il eu lieu ?
 
Sans doute, l’évènement de Ghadir est un fait indéniable dans l’histoire musulmane. De nombreux historiens et rapporteurs de récits de l’époque l’ont mentionné avec force détails. Même dans la mémoire collective dans le camp sunnite où l’on aurait sans doute aimé qu’on n’en parle pas, d’importants détails attestent que l’oasis de Ghadir a été le lieu où le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a prononcé son dernier sermon connu sous le nom de « Sermon d’adieu ». C’est pourquoi même, dans des tentatives désespérées de semer toujours la confusion, une infime minorité de sunnites a eu à essayer, contre le bon sens et la chronologie historique, de situer l’évènement  dans la journée du 9 Zoul-Hijja, dans la vallée Uranah du mont Arafat. Tentatives des plus malheureuses qui révèlent une révoltante méprise car le 9 Zoul-Hijja est le jour du rituel d’Arafat, ce n’est pas un jour de retour des pèlerins vers leurs contrées après l’accomplissement du Hajj ! Pourquoi donc a-t-on cherché à ainsi noyer le poisson en essayant de transporter le « Sermon d’adieu » dans la vallée d’Uranah ? Allez savoir… 
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Jeunes étudiants, jeunesse musulmane,
 
Beaucoup de vérités méritent encore à être découvertes ou, pour parler franchement, beaucoup de contrevérités méritent qu’on les rejette enfin. Mais à chacun selon sa quête, à chacun selon ses aptitudes, à chacun selon le degré de sa foi et la sincérité de son engagement dans l’Islam. Toutefois, convenons qu’Allah nous a donné la chose la plus précieuse pour distinguer le vrai du faux, le bien du mal ; l’intelligence qui a ses manifestations multiples (le bon sens, la raison, la lucidité…).
 
Mes chers frères et sœurs,
 
Je dois vous dire qu’en abordant ce sujet, j’ai préféré aller sur les sites sunnites puisque c’est dans cette école que les récits relatifs à l’évènement de Ghadir sont à ce point contradictoires qu’on a l’impression que, à défaut de l’ignorer totalement, l’on a choisi de l’envelopper dans des faisceaux de suspicions inextricables. Tromperies vaines. En effet, un récit fait autorité, le « Sermon d’adieu » que j’ai pu lire et relire. Il commence par la proclamation suivante : « Ô peuple ! Ecoutez-moi attentivement, car je ne sais pas si, après cette année-ci, je serai encore parmi vous. Donc, écoutez ce que je vous dis avec beaucoup d’attention et apportez ce message à ceux qui ne peuvent être présents ici aujourd’hui ». Vers la fin de son sermon, le noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) énonce une vérité qui sonne comme un testament : « Ô peuple ! Aucun Prophète ou Apôtre  ne viendra après moi et aucune nouvelle foi ne naîtra. Raisonnez bien, donc, ô peuple, et comprenez bien les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses, le Coran et mon exemple, la Sounnah, et si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais ». Ainsi, selon cette version, ‘’le Coran et mon exemple ‘Sounnah)’’ sont les deux référents mis dans la balance par le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). En admettant l’énoncé comme tel, le champ de la réflexion s’ouvre devant nous, largement.
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
En effet, l’énonciation de cette ‘’vérité’’ est immédiatement suivie par un ordre solennel : « Que tous ceux qui m’écoutent transmettent ce message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement. Sois Témoin, ô Allah, que j’ai transmis Ton message à Ton peuple ». Il y a là, pour le moins, une invitation à transmettre fidèlement le message délivré par le noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) 
 
Ces dernières paroles du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), admises dans leur intégralité par les frères sunnites, retiennent particulièrement l’attention. Le Messager infaillible nous a donc laissé deux choses précieuses qui nous préservent de l’égarement ? Qui sont-elles ? Là est tout le problème.
 
Pourquoi donc ce n’est pas cet énoncé qui a été retenu par les compilateurs de hadiths respectés dans le camp sunnite ?  Pourquoi cette version dans la copie du « Sermon d’adieu » véhiculée par les sunnites n’est pas celle que les compilateurs de hadiths sunnites ont retenue dans leurs ‘’Sahihou’’ ? En effet, on sait que, depuis des siècles déjà, les sunnites ont authentifié six principaux ouvrages dont les contenus s’imposent à eux. Or, aussi curieux que cela puisse paraître, cinq des six ‘’Sahihou’’ sunnites mentionnent plutôt l’autre version, chiite celle-là, du fameux hadith. L’affirmation prophétique selon laquelle il nous laisse deux choses qui nous préservent de l’égarement a une version courante dans toutes les sources que j’ai pu consulter. C’est celle-ci : «Je laisse parmi vous les deux trésors (ath-thaqalayn) : le Livre de Dieu et ma parenté (itratî), les gens de ma demeure (Ahloul Bayt) ; ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils viennent à moi au Kawthar (le Bassin paradisiaque) ». C’est cette version qui se trouve, à l’exception notoire du seul Boukhari, chez les cinq autres auteurs sunnites des ‘’Sahihou’’. Elle pose donc problème aux sunnites car leurs propres ‘’Sahihou’’ mentionnent bien le hadith respecté à la lettre par les chiites. Voilà pourquoi le chercheur indépendant, l’intellectuel français Christian BONAUD, fait remarquer : « …Par contre, nul ne s’interroge à propos du hadith, fameux parmi les sunnites, selon lequel les deux choses laissées par le Prophète seraient le Livre de Dieu et ma pratique (sunnatî), alors que ce hadith n’est attesté dans aucune des six sources sunnites fondamentales (al-kutub-as-sitta) et qu’il n’apparaît que dans la Muwatta’a de Mâlik et dans la Sîra de Ibn HISHAM- sources anciennes, certes, mais où il apparaît à chaque fois sans la moindre chaîne de transmission (isnâd), ce qui ne devrait en aucun cas lui permettre de faire contre poids à un hadith transmis par des chaînes détaillées, multiples et authentiques d’après plus de 20 compagnons, cela en ne prenant en compte que les transmissions sunnites. On se retrouve donc devant la situation paradoxale suivante : les populations sunnites ignorent totalement le hadith qui mentionne la famille du prophète comme étant l’un des deux trésors, alors même qu’il est considéré comme authentique et ‘’mutawâtir’’ par leurs grands savants, et ils lui opposent, lorsqu’on le leur cite, le hadith du livre et de la sounna, qu’ils considèrent comme des plus solidement établis, alors qu’il n’a pas de réel fondement dans les livres sunnites eux-mêmes ».
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Vous conviendrez avec moi que Christian BONAUD pose ici à la conscience religieuse et intellectuelle de chaque musulman la question de l’honnêteté dans la foi, qui n’est réelle et sincère que par l’acceptation absolue des ordres divins transmis par Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille).
 
Alors, question : pourquoi les populations sunnites ignorent-elles totalement le hadith mentionnant la famille du Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille) comme étant le deuxième élément des deux Trésors que le vénérable Messager laisse à sa communauté pour la préserver de l’égarement après lui ?
 
Nous en arrivons maintenant aux « Gens purifiés de la Demeure prophétique » que le saint Coran mentionne. Jusqu’à nos jours, les prédicateurs sunnites font des heures et des heures de prêches sans jamais mentionner les Imams Ahloul Bayt, faisant totalement l’impasse sur eux, comme s’ils n’ont jamais existé pour délivrer de précieux enseignements. Est-il concevable qu’ils ignorent vraiment ces grands savants d’une érudition exceptionnelle, hautes et saintes figures issues de la famille prophétique ?
 
Il est évident que les Imams Ahloul Bayt ont réellement existé et qu’ils ont tous souffert le martyre, nul ne peut l’ignorer. Des savants sunnites ont même tenté souvent de les défier en savoir, sans aucun succès ; l’histoire fourmille d’anecdotes en la matière. Des califes de l’époque, abbassides et omeyyades, leur ont fait subir des persécutions les plus privatives et les plus inhumaines. L’histoire les a consignées. Alors, pourquoi donc les prédicateurs sunnites qui ont pignon sur rue, parmi eux certains très éloquents, ne parlent jamais de ces savants distingués issus de la famille prophétique et dont les paroles et les invocations attestent leur sainteté et leurs relations particulières avec Allah ?
 
Mes chers et frères dans l’Islam,
 
J’aime souvent à rappeler que chez nous ici, en Afrique, loin des terres d’Arabie et de l’Orient, nous avons eu le bonheur un grand savant dans l’Islam, un grand érudit de la Tarîqa Tijaniya, le Cheikh Amadou Hampâté Ba, que le monde entier a connu aussi à travers son abondante production littéraire et son passage à l’U.N.E.S.C.O. en tant que haut fonctionnaire. Mentionnant rapidement les Ahloul Bayt au bas d’un de ses chefs-d’œuvre, le Cheikh Amadou Hampâté Ba les qualifie ainsi : «  …hautes et nobles figures de l’islam particulièrement vénérées par les chiites ».
 
La question que je pose maintenant est la suivante : à quoi sert de faire l’impasse sur les Imams Ahloul Bayt issus de la famille prophétique ? Quel bénéfice recherchent ceux-là qui s’efforcent tant à ne jamais les mentionner, à ignorer leurs enseignements précieux et leurs directives coulées dans de l’or ? Je réponds : c’est de la tromperie, de la négation d’un fait divin, du refus d’admettre un ordre divin. Ne pas reconnaître ces Imams Ahloul Bayt que la miséricorde divine nous a envoyés comme légitimes successeurs du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), comme Guides divinement établis par le Seigneur Très-Haut, est incontestablement une tricherie et une imposture dans la foi, un acte de perdition donc.   Ceux-là qui, sans frémir, se rendent régulièrement coupables de cette faute énorme, ne peuvent évidemment pas pas admettre la désignation de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib comme le successeur légitime du Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). Et cette attitude négationniste regrettable les force à déprécier la valeur et le rang spécial de Ali Ibn Abi Tôlib, à faire de son glorieux père quelqu’un refusa de prononcer la profession de foi, etc. Certains ont même insinué qu’il n’a fait l’émigration  à Médine que pour les beaux yeux de Fâtimatou-Zahra !!!
 
Malgré toutes leurs manœuvres savamment ourdies pour « noircir » la personnalité lumineuse de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib, ils ne peuvent cependant point nous montrer avec des preuves irréfutables d’hommes plus savants ou plus pieux que l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib après le le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). Il n’en existe pas tout simplement.
 
Le grand historien britanniqueEdward Gibbon, décédé en 1794, note à juste raison dans son remarquable et respectable ouvrage ‘’The Decline and Fall of Roman Empire’’ édité à Londres en 1911  (volume 5, pages381 382) : « Le zèle et la vertu d’Ali Ibn Abi Taleb n’ont jamais été devancés par aucun nouveau  prosélyte. Il réunissait les qualités de poète, de soldat et de saint. Sa pensée reste préservée dans un recueil de paroles morales et religieuses ; et tous ses opposants, aussi bien dans les combats par l’épée ou la langue, étaient subjugués par son éloquence et ses qualités. Dès la première heure de sa mission jusqu’à la cérémonie de ses funérailles, le Messager n’a jamais été délaissé par l’ami généreux, qu’il se plaisait à nommer son frère, son successeur, et le fidèle Aaron pour un deuxième Moïse ».
 
Ce témoignage savant, déjà vieux de trois siècles, est à ce jour coulé dans du zinc et, de toute évidence, demeurera inoxydable jusqu’à la fin des temps. Pour ceux d’entre nous qui ont l’intelligence affinée, il est même matière de recherches et de réflexion permanentes. Qu’ils sont donc à plaindre ceux-là qui s’entêtent toujours à ne voir en l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib qu’un simple ‘’Sahaba’’ (compagnon) pareil à tous autres contemporains du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) ! Que non ! Mais souvenez-vous qu’ils font pareil avec le noble Prophète lui-même qui n’est pour eux qu’un homme ordinaire, comme on en rencontre dans les rues de Bamako, faillible, enclin donc aux fautes et aux erreurs, et qui en a même commis beaucoup !!! Quel esprit, quelle ineptie ! Aurons-nous tort de les laisser de côté si nous ne pouvons pas les amener à la raison ?
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Je me souviens qu’en 1979, quand la Révolution islamique a triomphé en Iran, alors jeune garçon de 17 ans, je me suis trouvé en vacances au mois d’août à Abidjan où j’aimais assister aux causeries du sage Amadou Hampâté Ba, le Cheikh de la Tarîqa dont j’ai parlé tantôt. Puisant dans sa vaste érudition, dans l’islam comme dans d’autres domaines, il nous disait que « Ali était le meilleur des hommes après le Prophète ». Je me souviens qu’il avait aussi disserté longuement dans une grande salle de la capitale ivoirienne lors d’une conférence sur le thème : « Ali est l’intérieur de Mohammed ». Inutile de vous dire que notre esprit juvénile ne pouvait pas appréhender les détails qu’il donnait  alors à l‘appui de sa démonstration.
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Je voudrais terminer en mentionnant deux éléments.
 
A la même époque du Cheikh Amadou Hampâté Ba, vivait aussi à Abidjan un autre sage Malien, Cheikh Ahmad Tidjane Ba, grand Imam et dignitaire religieux très respecté. Mon homonyme Amadou Diallo, l’oncle de mon ami Kolado Sidibé, faisait partie du cercle d’amis de Cheikh Ahmad Tidjane Ba. Il nous a donné ce témoignage que le Cheikh Ahmad Tidjane Ba a laissé entendre en sa présence que « L’islam ne sera véritablement Islam que quand les musulmans découvriront la haute et distinguée stature des Imams Ahloul Bayt ». Ce sont ces paroles qui, nous le croyons, ont immanquablement disposé notre oncle Amadou Diallo à admettre sans tergiversation aucune l’Ecole ja’afarite dès qu’il a pu aller vers.
 
Mon dernier élément nous ramène à Ghadir Khoum. En effet, à 45 kilomètres de Bamako, vers l’ouest, se trouve une célèbre localité qui s’appelle Kamalé (c’est à moins de cinq kilomètres du chef-lieu de l’Arrondissement de Siby). Là a vécu le Cheikh Mamadou (Mouhammad) Ly, un dévot musulman, un saint vers qui accourraient des fidèles musulmans de toute l’Afrique de l’ouest et des expatriés africains en Occident pour recevoir ses bénédictions. Il avait l’habitude d’organiser une cérémonie de bénédictions qui se déroule une semaine après la fête de l’Aïd al Adha (la Tabaski), car « c’est une grande période qui porte la lumière et la baraka mohammadiennes ». Décédé en 1960, ses descendants, les Ly, et sa parenté élargie, toutes les personnes liées à lui par divers liens (mariage, anciens disciples, etc.) en ont fait désormais une véritable institution cérémonielle annuelle qui maintient vivace l’islam dans la zone, et ça dure déjà comme telle une quarantaine d’années au moins ! En quoi consiste-t-elle ? Exactement sept jours après l’Aïd Al Adha (la Tabaski), tout le monde rallie Kamalé pour y passer une nuit de prières : lecture du saint Coran, longue mention des formules de l’appel des bénédictions divines sur le Prophète, répétition soutenue des litanies louant l’Islam et son Prophète, déclamation de poèmes religieux, prières, etc. Grand moment de bénédictions, suivi de la visite du modeste Mausolée de Cheikh Mamadou Ly. Puis, le lendemain, qui est exactement le 18 Zoul-Hijja, on se congratule, on s’embrasse, dans une ferveur de bénédictions. Et c’est dans cette ambiance de renouvellement des espoirs que rendez-vous est pris pour l’année prochaine, à la même date du calendrier de l’Hégire. Quelqu’un peut-il, dans cette salle, me contredire que cet évènement de Kamalé ne porte pas les parures de Ghadir Khoum, cette  «  grande période qui porte la lumière et la baraka mohammadiennes »? Plaise à Allah qu’au fil des ans Kamalé devienne un haut lieu où les enseignements précieux des Ahloul Bayt connaîtront un développement sans interruption !
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Mes chers amis étudiants,
 
Personnellement-et je vous le dis avec toute la sincérité dont je suis capable-, j’ai des raisons évidentes de croire en la guidance des Imams Ahloul Bayt, ces « Portes de la rémission de nos péchés ». Depuis que j’ai commencé à aller à la fontaine des Gens de la distinguée famille prophétique, à chaque fois, ma soif s’étanche et je me sens revigoré dans la foi. C’est un bonheur immense auquel il me plaît de vous associer tous.
 
Je voudrais donc inviter la jeunesse musulmane de mon pays à aller à la découverte de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib et des Imams immaculés de sa descendance. C’est la condition sine qua non pour nous abriter dans la salutaire Demeure prophétique, parapluie imparable, véritable tente à oxygène le Jour terrible et suffocant de la Résurrection. Ce ne serait que tout bénéfice pour nous.
 
Je vous remercie de votre patience et de votre aimable attention.
 
Amadou Diallo
 
Directeur de l’Agence DJANNATOU AHLIL BAYT (Communication et Services de l’Islam)
 
Bp 2169 Bamako (République du Mali)
 
Phone : 00223 62 72 52 96 (WatsApp, Telegram)
 
00223 76 55 95 07
 
00223 66 72 29 49 
 
00223 78 78 12 28
 
00223 73 50 56 03
 
Adresses E-mail :
 
sakina92110@yahoo.fr
 
amaddiallo110@gmail.com
 
Envoyé depuis Yahoo Mail pour Android
 
 
 
AL-GHADIR
 
LA GRANDIOSE FÊTE DU PARACHÈVEMENT DE LA RELIGION ET DE L'AGRÉMENT DE L'ISLAM PAR ALLAH
 
(Discours prononcé par Amadou Diallo le dimanche, 06 décembre 2009 dans la salle de conférences de l’Institut Islamique de Hamadallaye à l’occasion de la célébration de la Journée de Ghadir Khoum. C’était à la demande des étudiants de la Faculté des Sciences Juridiques et politiques de l’Université de Bamako, qui avaient alors exprimé le désir d’en savoir plus sur cet évènement peu expliqué par les prédicateurs musulmans).
 
Bismillâhir-Rahmânir-Rahîm
 
Allâhoumma çolli alâ Mouhammadine wa âli Mouhammadine wa ajjil farajahoum.
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Rendons grâce à Allah d’être parmi ceux qui ont compris que ce jour, dix-huitième du mois de Zoul-Hijja (douzième mois dans le calendrier hégirien) est un jour de fête grandiose qui recèle d’immenses bénédictions de par la volonté d’Allâhou Soubhânahou wa ta’âla. En effet, les historiens et les exégètes qualifiés, qu’ils soient musulmans ou non, sont unanimes à dire que le sublime verset du saint Coran marquant la complétude de la Religion musulmane a été révélé dans l’oasis (khoum) du lieu nommé Ghadir à l’occasion du retour vers Médine du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) à l’occasion de son dernier pèlerinage. 
 
Le voici, ce sublime verset dont le sens est si évident que l’esprit le plus obtus le comprend facilement : « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et il M’agrée que la Soumission (Islam) soit votre religion… » (Sourate 5, verset 3). De toute évidence, c’est le verset par lequel Allah a clos la Révélation en ce jour de Ghadir (« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et… »).
 
Épluchant les travaux des historiens passés, les chercheurs contemporains, avec la rigueur scientifique qui les caractérise, sont aussi unanimes à dire que 90.000 à 120.000 pèlerins, rassemblés autour du saint Prophète à sa demande, ont été les témoins oculaires de l’évènement de Ghadir. Les mêmes historiens et chercheurs ajoutent que l’agrément divin dont il est question dans le verset ci-haut cité découle de l’exécution du décret d’Allah émis dans le verset coranique qui suit, verset comportant quatre messages en un dont chaque partie vaut son pesant d’or : « Ô Prophète, transmets ce qui t’est révélé de la part de ton Seigneur ; ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son message. Et Dieu te met hors d’atteinte des gens. Dieu ne guide pas les mécréants. » (Sourate 5, verset 67). La conséquence logique est facile à établir : c’est lorsque le Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a communiqué l’ordre divin que Dieu a donc mis Son cachet, ultime signature sur la Révélation achevée enfin, comme agrément définitif sur cette religion que le Seigneur des mondes a Lui-même nommé Islam et, ce, jusqu’à la fin des temps. 
 
Quel ne fût donc mon désappointement de lire ça et là des malhonnêtetés intellectuelles de je ne sais quelle imposture dans la foi prenant un autre verset comme étant le dernier révélé ! En effet, quel verset autre peut être le dernier révélé dans le saint Coran que celui par lequel Allah complète la Religion et donne Son agrément définitif pour l’Islam ?
 
Mais voyons, à présent, le verset 67 de la sourate 5. Il contient un ordre formel intimé au noble Messager (mode impératif) : « …transmets ce qui t’est révélé de la part de ton Seigneur » ; et il contient ce qui a tout l’air d’une menace, en tout cas tout au moins un sévère avertissement, sinon une mise en garde à ne point négliger la communication de l’ordre divin, sous aucun prétexte, entre autres, de peur de la réaction de la masse : « …ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son Message », soit entendu le Message divin dans son entièreté. Mais alors, pourquoi Allah, d’ordinaire si ‘’respectueux’’ à l’égard de Son Sceaux des Messagers, si doux et si compatissant avec lui, devient-il soudainement menaçant en lui parlant en cet instant si solennel ?
 
Quel est donc cet ordre à communiquer ? Quel rapport avait-il donc, cet ordre, avec le reste du message divin patiemment révélé pendant 23 ans et dont la non communication en cette journée de Ghadir provoquerait la négation de tout ce qui avait été précédemment transmis au Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions sur lui et les membres de sa famille !) par l’intermédiaire de l’Archange Gabriel (Jibra’îl), le Messager de la fidélité ? (« …ne le ferais-tu pas, tu n’aurais pas communiqué Son Message »). Le Message est si important qu’Allah incite même Son ultime Messager (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) à transcender toutes les inquiétudes et les peurs qui l’assaillent pour communiquer courageusement Son ordre. Pour cela, Il lui donne l’assurance, voire la garantie d’être avec lui, comme Il a été avec lui dans la grotte lors de son émigration forcée vers Médine : « Et Dieu te met hors d’atteinte des gens… ». L’on comprend ici qu’Allah dit- et Allah tient toujours Ses engagements, respecte toujours Sa parole, réalise toujours Sa promesse- à Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) de ne pas avoir peur des gens pour communiquer Son Message, le Message à « Lui, le Seigneur suprême, Créateur de la terre et des cieux, le Roi exclusif… ». Pour bien comprendre cette exhortation de Dieu à ne pas avoir peur des gens, il faut remonter à l’épisode de l’étape de la grotte lors de l’émigration vers Médine. Allah connaît bien les contemporains du noble Prophète  (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) ! 
 
Mes chers et frères et sœurs dans l’Islam,
 
Les contemporains, si vous voulez les compagnons (‘’Sahabas’’) du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de la famille !) ont-ils vraiment été toujours des modèles de sincérité et de droiture, de piété et de respect à son égard ? Nombreux sont les versets du saint Coran qui relèvent leurs inconduites multiples, vous les retrouverez facilement. Le temps presse, revenons à notre verset.
 
Il prend fin par cette annonce terrible : «…Dieu ne guide pas les mécréants. » Allah connaît parfaitement les contemporains du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), disions-nous. Vérité d’airain si on se réfère un tant soit peu à l’histoire des faits et gestes sociaux de son époque. En effet, bien qu’il ait mené parmi eux une vie à tous points de vue irréprochable jusqu’à l’âge de 40 ans, avant l’avènement de l’Islam, une vie si exemplaire qu’ils le nommèrent, eux-mêmes, « Al amin » (le fidèle, le juste, l’irréprochable), les contemporains mecquois (et arabes) n’ont pas reconnu Mouhammad Ibn Abdallah à sa juste valeur de Prophète d’Allah, Messager infaillible constituant l’Exemple parfait à imiter, qui ne parle ni n’agit que selon les seules directives divines. Pour eux, « Mouhammad Ibn Abdallah est bien, mais c’est un homme qui peut se tromper, enclin à l’erreur », etc. Une telle opinion diabolique a encore cours de nos jours, faisant dire à certains musulmans que le Prophète est « simplement un homme comme nous, à part la transmission de la Révélation, il peut commettre des erreurs regrettables ». Pour répondre à de tels esprits tordus, il faut certainement leur poser la question suivante : « Allah et Ses anges font-ils continuellement les salawâtes sur vous et vos pères et mères… ? »
 
Bref, il faut méditer sur le sens profond du verset, méditer et encore méditer, et en tirer avec foi et honnêteté toutes les conséquences. Allah ne nous-a-t-il pas dotés de la chose la plus utile : l’intelligence, la raison ?
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
On sait, par les sources les plus fiables, qu’après l’évènement de Ghadir Khoum, le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions sur lui et les membres de sa famille !) n’a vécu que quelques trois mois. Il est surtout important de noter que, de ce jour du 18 Zoul-Hijja où Allah agréa définitivement l’Islam comme « notre Religion » suite à la communication de ce qui Lui tenait tant à cœur (si l’on peut s’exprimer ainsi) jusqu’au jour du décès du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), il n’y a eu aucune nouvelle révélation. La raison est simple à comprendre : tous les piliers de l’Islam avaient déjà été révélés, excepté le verset 67 de la sourate 5 dont la communication entraîna en dernier ressort celle du verset 3 de la sourate 5), c’est-à-dire le verset de la complétude de la « Dine », la Religion par excellence, l’Islam.
 
C’est comme si on disait que le bâtiment était quasi fini, il ne restait qu’une brique à placer, mais si jamais celle-ci n’était pas mise à sa place, tout l’édifice s’écroulerait, entraînant dans affaissement l’ensemble de l’architecture de la Maison. Preuve évidente que le verset 3 de la sourate 5 (« Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait. Et il M’agrée que la Soumission (Islam) soit votre religion… ») est bien le dernier verset révélé.
 
Après donc la révélation de tous les piliers (la profession de foi, la prière, le jeûne du Ramadan, la zakat, le pèlerinage, la mention des Ahloul Bayt (que certains s’entêtent encore à ignorer, voire à nier), la dernière colonne de l’architecture religieuse qui devait en constituer la clé de voûte était sans doute ce « Message à communiquer, advienne que pourra ». Un ami juriste, que je taquinais toujours en le qualifiant de « wahhabite le plus borné de la terre » et dont j’avais attiré l’attention sur la question, m’a dit qu’en analysant et le verset et le contexte de sa révélation, en s’attardant sur l’ordre qu’il contient, il lui a été facile d’admettre que la désignation à Ghadir Khoum de l’Imam Ali comme successeur du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) constitue bien le dernier décret de Dieu dans la Révélation de Son Message éternel à l’adresse de la communauté des croyants, qu’ils soient des humains ou des djinns. « Décret définitif qui ne peut souffrir d’aucun réaménagement ni d’aucune contestation », ajouta-t-il. Telle est ma conviction aussi. 
 
Répétons-nous sans aucune intention de redondance. Le verset, disions-nous, renferme une assurance à l’attention du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) dont les contemporains n’ont toujours pas été des modèles de sincérité. « Et Dieu te met hors d’atteinte des gens… » En langage humain, c’est tout comme si Dieu disait à Son Messager chéri : « N’aies peur de personne, c’est Moi, Allah, l’Omnipotent, qui te protège contre tous les malveillants ; sois sûr que les gens ne pourront rien contre toi, transmets seulement Mon ordre, Ma décision dernière qui parachève la Religion que J’ai choisie pour vous… Laisse-les à Moi, Je me charge du reste… Te souviens-tu, quand ils t’ont chassé de ta patrie, la Mecque, et qu’ils t’ont poursuivi avec de criminelles intentions. Pendant que tu étais dans la grotte, la toile d’araignée a suffi à mettre en échec leur détermination à te nuire… ».
 
Ce n’est pas tout et nous devons encore nous répéter, car il le faut. Notre verset finit par le rappel de ce que Dieu n’aime pas du tout, par ce qu’Il ne peut nullement tolérer, à savoir la rébellion contre Son ordre, voire la mécréance) et l’énoncé de Sa vérité inoxydable : « Dieu ne guide pas les mécréants. » Même avec nos petites têtes obtuses, nous gagnerons à comprendre que ne pas accepter la nomination par le noble Prophète de l’Imam comme son calife équivaut à basculer dans la rébellion, à un poil de la mécréance (« Dieu ne guide pas les mécréants »). Oh, Allah a dit et il faut le retenir : « Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante de suivre son propre choix quand Allah et Son Messager en ont décidé autrement. Quiconque se permet de désobéir à Allah et à Son Messager s’égare de façon manifeste. » Le Seigneur des mondes, notre Créateur Omniscient, a aussi dit : « …Que ceux qui s’opposent à Son ordre prennent garde que ne les atteigne une tentation (fitna) ou que ne les atteigne un tourment cruel. » (Sourate 24, verset 63). Et voici notre prière : « Ô Allah ! Garde-nous de contrevenir aux ordres de notre Prophète et de Te désobéir ainsi ! » Or, la désignation de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib comme khalifeest bien un de ces ordres. Le bon sens nous oblige à admettre que la halte observée dans l’oasis de Ghadir le 18 Zoul-Hijja et le discours prophétique qui y fut tenu n’avaient pas d’autre motivation. Inutile donc de gloser durant des siècles sur le sens du mot « Mawla » pour se ménager une pirouette. Nul ne peut tromper Allah, Il connaît parfaitement le contenu des poitrines.
 
Revenons à notre question. Mais quel est donc ce dernier Message qu’il fallait absolument communiquer ? Cette dernière pierre qui manquait à l’édifice du salut éternel ? Là-dessus, les avis sont contrastés. Du moins dans l’Islam sunnite où, malgré son abondante littérature, on trouve très peu la mention du mot Ghadir. Par contre, chez les chiites, c’est-à-dire ceux qui ont suivi les Imams de la sanctifiée famille du Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les siens !), il n’y a aucun doute que le jour de Ghadir est celui où le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a désigné l’Imam Ali comme son successeur à la tête de la Oummah (communauté musulmane).
 
Evidemment, notre but n’est pas ici de rentrer dans les divergences doctrinales. Mais, si tout le monde est unanime à dire que le verset du parachèvement de notre Religion a été révélé à l’issue du dernier pèlerinage de notre noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), pourquoi cet évènement grandiose n’est pas retenu par tous comme tel ? Ou, pourquoi ceux-ci ne le célèbrent-ils pas du tout et pourquoi ceux-là en font-ils un jour de grande fête ? Oui ou non l’évènement de Ghadir a-t-il eu lieu ?
 
Sans doute, l’évènement de Ghadir est un fait indéniable dans l’histoire musulmane. De nombreux historiens et rapporteurs de récits de l’époque l’ont mentionné avec force détails. Même dans la mémoire collective dans le camp sunnite où l’on aurait sans doute aimé qu’on n’en parle pas, d’importants détails attestent que l’oasis de Ghadir a été le lieu où le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) a prononcé son dernier sermon connu sous le nom de « Sermon d’adieu ». C’est pourquoi même, dans des tentatives désespérées de semer toujours la confusion, une infime minorité de sunnites a eu à essayer, contre le bon sens et la chronologie historique, de situer l’évènement  dans la journée du 9 Zoul-Hijja, dans la vallée Uranah du mont Arafat. Tentatives des plus malheureuses qui révèlent une révoltante méprise car le 9 Zoul-Hijja est le jour du rituel d’Arafat, ce n’est pas un jour de retour des pèlerins vers leurs contrées après l’accomplissement du Hajj ! Pourquoi donc a-t-on cherché à ainsi noyer le poisson en essayant de transporter le « Sermon d’adieu » dans la vallée d’Uranah ? Allez savoir… 
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Jeunes étudiants, jeunesse musulmane,
 
Beaucoup de vérités méritent encore à être découvertes ou, pour parler franchement, beaucoup de contrevérités méritent qu’on les rejette enfin. Mais à chacun selon sa quête, à chacun selon ses aptitudes, à chacun selon le degré de sa foi et la sincérité de son engagement dans l’Islam. Toutefois, convenons qu’Allah nous a donné la chose la plus précieuse pour distinguer le vrai du faux, le bien du mal ; l’intelligence qui a ses manifestations multiples (le bon sens, la raison, la lucidité…).
 
Mes chers frères et sœurs,
 
Je dois vous dire qu’en abordant ce sujet, j’ai préféré aller sur les sites sunnites puisque c’est dans cette école que les récits relatifs à l’évènement de Ghadir sont à ce point contradictoires qu’on a l’impression que, à défaut de l’ignorer totalement, l’on a choisi de l’envelopper dans des faisceaux de suspicions inextricables. Tromperies vaines. En effet, un récit fait autorité, le « Sermon d’adieu » que j’ai pu lire et relire. Il commence par la proclamation suivante : « Ô peuple ! Ecoutez-moi attentivement, car je ne sais pas si, après cette année-ci, je serai encore parmi vous. Donc, écoutez ce que je vous dis avec beaucoup d’attention et apportez ce message à ceux qui ne peuvent être présents ici aujourd’hui ». Vers la fin de son sermon, le noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) énonce une vérité qui sonne comme un testament : « Ô peuple ! Aucun Prophète ou Apôtre  ne viendra après moi et aucune nouvelle foi ne naîtra. Raisonnez bien, donc, ô peuple, et comprenez bien les mots que je vous transmets. Je laisse derrière moi deux choses, le Coran et mon exemple, la Sounnah, et si vous les suivez, vous ne vous égarerez jamais ». Ainsi, selon cette version, ‘’le Coran et mon exemple ‘Sounnah)’’ sont les deux référents mis dans la balance par le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). En admettant l’énoncé comme tel, le champ de la réflexion s’ouvre devant nous, largement.
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
En effet, l’énonciation de cette ‘’vérité’’ est immédiatement suivie par un ordre solennel : « Que tous ceux qui m’écoutent transmettent ce message à d’autres et ceux-là à d’autres encore ; et que les derniers puissent le comprendre mieux que ceux qui m’écoutent directement. Sois Témoin, ô Allah, que j’ai transmis Ton message à Ton peuple ». Il y a là, pour le moins, une invitation à transmettre fidèlement le message délivré par le noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) 
 
Ces dernières paroles du noble Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), admises dans leur intégralité par les frères sunnites, retiennent particulièrement l’attention. Le Messager infaillible nous a donc laissé deux choses précieuses qui nous préservent de l’égarement ? Qui sont-elles ? Là est tout le problème.
 
Pourquoi donc ce n’est pas cet énoncé qui a été retenu par les compilateurs de hadiths respectés dans le camp sunnite ?  Pourquoi cette version dans la copie du « Sermon d’adieu » véhiculée par les sunnites n’est pas celle que les compilateurs de hadiths sunnites ont retenue dans leurs ‘’Sahihou’’ ? En effet, on sait que, depuis des siècles déjà, les sunnites ont authentifié six principaux ouvrages dont les contenus s’imposent à eux. Or, aussi curieux que cela puisse paraître, cinq des six ‘’Sahihou’’ sunnites mentionnent plutôt l’autre version, chiite celle-là, du fameux hadith. L’affirmation prophétique selon laquelle il nous laisse deux choses qui nous préservent de l’égarement a une version courante dans toutes les sources que j’ai pu consulter. C’est celle-ci : «Je laisse parmi vous les deux trésors (ath-thaqalayn) : le Livre de Dieu et ma parenté (itratî), les gens de ma demeure (Ahloul Bayt) ; ils ne se sépareront pas jusqu’à ce qu’ils viennent à moi au Kawthar (le Bassin paradisiaque) ». C’est cette version qui se trouve, à l’exception notoire du seul Boukhari, chez les cinq autres auteurs sunnites des ‘’Sahihou’’. Elle pose donc problème aux sunnites car leurs propres ‘’Sahihou’’ mentionnent bien le hadith respecté à la lettre par les chiites. Voilà pourquoi le chercheur indépendant, l’intellectuel français Christian BONAUD, fait remarquer : « …Par contre, nul ne s’interroge à propos du hadith, fameux parmi les sunnites, selon lequel les deux choses laissées par le Prophète seraient le Livre de Dieu et ma pratique (sunnatî), alors que ce hadith n’est attesté dans aucune des six sources sunnites fondamentales (al-kutub-as-sitta) et qu’il n’apparaît que dans la Muwatta’a de Mâlik et dans la Sîra de Ibn HISHAM- sources anciennes, certes, mais où il apparaît à chaque fois sans la moindre chaîne de transmission (isnâd), ce qui ne devrait en aucun cas lui permettre de faire contre poids à un hadith transmis par des chaînes détaillées, multiples et authentiques d’après plus de 20 compagnons, cela en ne prenant en compte que les transmissions sunnites. On se retrouve donc devant la situation paradoxale suivante : les populations sunnites ignorent totalement le hadith qui mentionne la famille du prophète comme étant l’un des deux trésors, alors même qu’il est considéré comme authentique et ‘’mutawâtir’’ par leurs grands savants, et ils lui opposent, lorsqu’on le leur cite, le hadith du livre et de la sounna, qu’ils considèrent comme des plus solidement établis, alors qu’il n’a pas de réel fondement dans les livres sunnites eux-mêmes ».
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Vous conviendrez avec moi que Christian BONAUD pose ici à la conscience religieuse et intellectuelle de chaque musulman la question de l’honnêteté dans la foi, qui n’est réelle et sincère que par l’acceptation absolue des ordres divins transmis par Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille).
 
Alors, question : pourquoi les populations sunnites ignorent-elles totalement le hadith mentionnant la famille du Prophète (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille) comme étant le deuxième élément des deux Trésors que le vénérable Messager laisse à sa communauté pour la préserver de l’égarement après lui ?
 
Nous en arrivons maintenant aux « Gens purifiés de la Demeure prophétique » que le saint Coran mentionne. Jusqu’à nos jours, les prédicateurs sunnites font des heures et des heures de prêches sans jamais mentionner les Imams Ahloul Bayt, faisant totalement l’impasse sur eux, comme s’ils n’ont jamais existé pour délivrer de précieux enseignements. Est-il concevable qu’ils ignorent vraiment ces grands savants d’une érudition exceptionnelle, hautes et saintes figures issues de la famille prophétique ?
 
Il est évident que les Imams Ahloul Bayt ont réellement existé et qu’ils ont tous souffert le martyre, nul ne peut l’ignorer. Des savants sunnites ont même tenté souvent de les défier en savoir, sans aucun succès ; l’histoire fourmille d’anecdotes en la matière. Des califes de l’époque, abbassides et omeyyades, leur ont fait subir des persécutions les plus privatives et les plus inhumaines. L’histoire les a consignées. Alors, pourquoi donc les prédicateurs sunnites qui ont pignon sur rue, parmi eux certains très éloquents, ne parlent jamais de ces savants distingués issus de la famille prophétique et dont les paroles et les invocations attestent leur sainteté et leurs relations particulières avec Allah ?
 
Mes chers et frères dans l’Islam,
 
J’aime souvent à rappeler que chez nous ici, en Afrique, loin des terres d’Arabie et de l’Orient, nous avons eu le bonheur un grand savant dans l’Islam, un grand érudit de la Tarîqa Tijaniya, le Cheikh Amadou Hampâté Ba, que le monde entier a connu aussi à travers son abondante production littéraire et son passage à l’U.N.E.S.C.O. en tant que haut fonctionnaire. Mentionnant rapidement les Ahloul Bayt au bas d’un de ses chefs-d’œuvre, le Cheikh Amadou Hampâté Ba les qualifie ainsi : «  …hautes et nobles figures de l’islam particulièrement vénérées par les chiites ».
 
La question que je pose maintenant est la suivante : à quoi sert de faire l’impasse sur les Imams Ahloul Bayt issus de la famille prophétique ? Quel bénéfice recherchent ceux-là qui s’efforcent tant à ne jamais les mentionner, à ignorer leurs enseignements précieux et leurs directives coulées dans de l’or ? Je réponds : c’est de la tromperie, de la négation d’un fait divin, du refus d’admettre un ordre divin. Ne pas reconnaître ces Imams Ahloul Bayt que la miséricorde divine nous a envoyés comme légitimes successeurs du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !), comme Guides divinement établis par le Seigneur Très-Haut, est incontestablement une tricherie et une imposture dans la foi, un acte de perdition donc.   Ceux-là qui, sans frémir, se rendent régulièrement coupables de cette faute énorme, ne peuvent évidemment pas pas admettre la désignation de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib comme le successeur légitime du Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). Et cette attitude négationniste regrettable les force à déprécier la valeur et le rang spécial de Ali Ibn Abi Tôlib, à faire de son glorieux père quelqu’un refusa de prononcer la profession de foi, etc. Certains ont même insinué qu’il n’a fait l’émigration  à Médine que pour les beaux yeux de Fâtimatou-Zahra !!!
 
Malgré toutes leurs manœuvres savamment ourdies pour « noircir » la personnalité lumineuse de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib, ils ne peuvent cependant point nous montrer avec des preuves irréfutables d’hommes plus savants ou plus pieux que l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib après le le noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !). Il n’en existe pas tout simplement.
 
Le grand historien britanniqueEdward Gibbon, décédé en 1794, note à juste raison dans son remarquable et respectable ouvrage ‘’The Decline and Fall of Roman Empire’’ édité à Londres en 1911  (volume 5, pages381 382) : « Le zèle et la vertu d’Ali Ibn Abi Taleb n’ont jamais été devancés par aucun nouveau  prosélyte. Il réunissait les qualités de poète, de soldat et de saint. Sa pensée reste préservée dans un recueil de paroles morales et religieuses ; et tous ses opposants, aussi bien dans les combats par l’épée ou la langue, étaient subjugués par son éloquence et ses qualités. Dès la première heure de sa mission jusqu’à la cérémonie de ses funérailles, le Messager n’a jamais été délaissé par l’ami généreux, qu’il se plaisait à nommer son frère, son successeur, et le fidèle Aaron pour un deuxième Moïse ».
 
Ce témoignage savant, déjà vieux de trois siècles, est à ce jour coulé dans du zinc et, de toute évidence, demeurera inoxydable jusqu’à la fin des temps. Pour ceux d’entre nous qui ont l’intelligence affinée, il est même matière de recherches et de réflexion permanentes. Qu’ils sont donc à plaindre ceux-là qui s’entêtent toujours à ne voir en l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib qu’un simple ‘’Sahaba’’ (compagnon) pareil à tous autres contemporains du noble Prophète Mouhammad (salutations et bénédictions divines sur lui et les membres de sa famille !) ! Que non ! Mais souvenez-vous qu’ils font pareil avec le noble Prophète lui-même qui n’est pour eux qu’un homme ordinaire, comme on en rencontre dans les rues de Bamako, faillible, enclin donc aux fautes et aux erreurs, et qui en a même commis beaucoup !!! Quel esprit, quelle ineptie ! Aurons-nous tort de les laisser de côté si nous ne pouvons pas les amener à la raison ?
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Je me souviens qu’en 1979, quand la Révolution islamique a triomphé en Iran, alors jeune garçon de 17 ans, je me suis trouvé en vacances au mois d’août à Abidjan où j’aimais assister aux causeries du sage Amadou Hampâté Ba, le Cheikh de la Tarîqa dont j’ai parlé tantôt. Puisant dans sa vaste érudition, dans l’islam comme dans d’autres domaines, il nous disait que « Ali était le meilleur des hommes après le Prophète ». Je me souviens qu’il avait aussi disserté longuement dans une grande salle de la capitale ivoirienne lors d’une conférence sur le thème : « Ali est l’intérieur de Mohammed ». Inutile de vous dire que notre esprit juvénile ne pouvait pas appréhender les détails qu’il donnait  alors à l‘appui de sa démonstration.
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Je voudrais terminer en mentionnant deux éléments.
 
A la même époque du Cheikh Amadou Hampâté Ba, vivait aussi à Abidjan un autre sage Malien, Cheikh Ahmad Tidjane Ba, grand Imam et dignitaire religieux très respecté. Mon homonyme Amadou Diallo, l’oncle de mon ami Kolado Sidibé, faisait partie du cercle d’amis de Cheikh Ahmad Tidjane Ba. Il nous a donné ce témoignage que le Cheikh Ahmad Tidjane Ba a laissé entendre en sa présence que « L’islam ne sera véritablement Islam que quand les musulmans découvriront la haute et distinguée stature des Imams Ahloul Bayt ». Ce sont ces paroles qui, nous le croyons, ont immanquablement disposé notre oncle Amadou Diallo à admettre sans tergiversation aucune l’Ecole ja’afarite dès qu’il a pu aller vers.
 
Mon dernier élément nous ramène à Ghadir Khoum. En effet, à 45 kilomètres de Bamako, vers l’ouest, se trouve une célèbre localité qui s’appelle Kamalé (c’est à moins de cinq kilomètres du chef-lieu de l'arrondissement de Siby). Là a vécu le Cheikh Mamadou (Mouhammad) Ly, un dévot musulman, un saint vers qui accouraient des fidèles musulmans de toute l’Afrique de l’ouest et des expatriés africains en Occident pour recevoir ses bénédictions. Il avait l’habitude d’organiser une cérémonie de bénédictions qui se déroule une semaine après la fête de l’Aïd al Adha (la Tabaski), car « c’est une grande période qui porte la lumière et la baraka mohammadiennes ». Décédé en 1960, ses descendants, les Ly, et sa parenté élargie, toutes les personnes liées à lui par divers liens (mariage, anciens disciples, etc.) en ont fait désormais une véritable institution cérémonielle annuelle qui maintient vivace l’islam dans la zone, et ça dure déjà comme telle une quarantaine d’années au moins ! En quoi consiste-t-elle ? Exactement sept jours après l’Aïd Al Adha (la Tabaski), tout le monde rallie Kamalé pour y passer une nuit de prières : lecture du saint Coran, longue mention des formules de l’appel des bénédictions divines sur le Prophète, répétition soutenue des litanies louant l’Islam et son Prophète, déclamation de poèmes religieux, prières, etc. Grand moment de bénédictions, suivi de la visite du modeste Mausolée de Cheikh Mamadou Ly. Puis, le lendemain, qui est exactement le 18 Zoul-Hijja, on se congratule, on s’embrasse, dans une ferveur de bénédictions. Et c’est dans cette ambiance de renouvellement des espoirs que rendez-vous est pris pour l’année prochaine, à la même date du calendrier de l’Hégire. Quelqu’un peut-il, dans cette salle, me contredire que cet évènement de Kamalé ne porte pas les parures de Ghadir Khoum, cette  «  grande période qui porte la lumière et la baraka mohammadiennes »? Plaise à Allah qu’au fil des ans Kamalé devienne un haut lieu où les enseignements précieux des Ahloul Bayt connaîtront un développement sans interruption !
 
Mes chers frères et sœurs dans l’Islam,
 
Mes chers amis étudiants,
 
Personnellement- et je vous le dis avec toute la sincérité dont je suis capable -, j’ai des raisons évidentes de croire en la guidance des Imams Ahloul Bayt, ces « Portes de la rémission de nos péchés ». Depuis que j’ai commencé à aller à la fontaine des Gens de la distinguée famille prophétique, à chaque fois, ma soif s’étanche et je me sens revigoré dans la foi. C’est un bonheur immense auquel il me plaît de vous associer tous.
 
Je voudrais donc inviter la jeunesse musulmane de mon pays à aller à la découverte de l’Imam Ali Ibn Abi Tôlib et des Imams immaculés de sa descendance. C’est la condition sine qua non pour nous abriter dans la salutaire Demeure prophétique, parapluie imparable, véritable tente à oxygène le Jour terrible et suffocant de la Résurrection. Ce ne serait que tout bénéfice pour nous.
 
Je vous remercie de votre patience et de votre aimable attention.
 
Amadou Diallo
jeudi, 30 août 2018 16:21

Ghadir, la fête de Welayat

Sur le chemin du retour à Médine, le Saint Prophète fit halte avec tous ceux qui l'accompagnaient, à un endroit nommé Ghadîr Khom.
Là, il reçut l'ordre d'Allah de désigner Ali Ibn Abi Tâlib comme son successeur et comme Commandeur des croyants. Ce jour-là il faisait très chaud et l'événement se produisit vers midi. Ce n'était pas un hasard que le Prophète ait choisi ce moment précis et cet endroit particulier pour cette proclamation historique de la plus grande importance. Beaucoup de Musulmans n'auraient plus l'occasion de rencontrer le Saint Prophète une seconde fois Pour eux, c'était le moment de la séparation. Le Prophète demanda à tous les Musulmans de se rassembler autour de lui, pour prononcer à leur intention un sermon. Celui-ci sera rapporté par trente compagnons du Saint Prophète, dont Zayd Ibn Arqam. D'autres le rapporteront de 110 compagnons et de 84 suivants (Tâbeines).
Dix ans après la migration (hijrah), le messager d'Allah [que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur lui et sur ses descendants] ordonna à ses proches compagnons de répandre l'appel à tous les musulmans pour son dernier pèlerinage.
C'était la première fois qu'autant de musulmans se réunissaient en un seul endroit en présence du Messager d'Allah. En se dirigeant vers la Mecque Bénie, plus de 70 000 personnes suivirent le Prophète (P). Le quatrième jour de Zhul-Hijja plus de 100 000 musulmans entrèrent la Mecque.
L'événement eu lieu le 18e jour de Zhul Hijjah de l'année 10 de l'hégire. Après avoir terminé son dernier pèlerinage (Hajjatul-Wada'), le Prophète (P) quitta la Mecque vers Médine, jusqu'à ce qu'il se retrouve avec les pèlerins à un endroit dénommé Ghadir Khumm et qui est aujourd'hui proche de l'endroit appelé al-Juhfah en Arabie-Saoudite. Ce lieu était un point de rencontre de tous les voyageurs et pèlerins avant leur séparation sur les différentes routes menant à leur domicile.
Ce verset fut révélé à Ghadir Khumm avant le discours du Prophète (P) : « Ô Messager, transmets ce qui t'a été descendu de la part de ton Seigneur. Si tu ne le faisais pas, alors tu n'aurais pas communiqué Son message. Et Allah te protégera des gens. Certes, Allah ne guide pas les gens mécréants. » (sourate, Al-maïdah, verset 67)
La dernière phrase de ce verset montre que le Prophète était conscient de la réaction des gens en délivrant ce message, mais Allah lui rappelle de ne pas s'inquiéter, car Il protègera le Messager des gens.
Après avoir reçu le verset, le Prophète (P) s'arrêta à une place (l'étang de Khumm) sous un soleil de plomb. Il envoya ses compagnons chercher ceux qui avaient pris de l'avance de revenir et il patienta pour ceux qui avaient pris du retard de le rejoindre.
Il demanda à Salman d'utiliser des rochers et la monture d'un chameau pour faire un pupitre (minbar) pour que tous les pèlerins puissent le voir et entendre l'annonce qu'il s'apprête à dire. Il était près de midi cette journée là, à une période de l'année où la chaleur dans cette vallée était intense et insupportable. Les gens enroulaient leur robe autour de leurs pieds et leurs jambes et ils étaient assis autour du pupitre sur les rochers brûlants.
Le Messager d'Allah resta près de cinq heures à cet endroit : trois heures debout sur le pupitre. Il récita une centaine de versets du Saint Coran, et il rappela les musulmans de l'importance de leurs actions et la préparation à la vie future plusieurs fois. Par la suite il délivra un long discours.
Ce qui suit est une partie de ce discours cité par la majorité des sources sunnites.
Le Messager déclara cette journée là : «Je suis sur le point d'être rappelé [par Allah] et de répondre [à ce rappel]. Je vous laisse les thaqalayn [les deux poids] : le livre d'Allah et ma famille, les gens de ma maison. Celui qui est doux [Allah] m'a informé qu'ils ne se sépareront pas jusqu'à ce qu'ils reviennent vers moi près du bassin [jusqu'au jour du jugement]. Regardez donc bien comment vous les traiterez après moi.» Hadith d'al Thaqalayn
Il désigna alors clairement Ali Ibn Abi Tâlib le leader de l'Umma par ordre de Dieu. Le Prophète pris la main de 'Ali et la souleva dans les airs et dis : « Pour celui que je suis son Leader (mawla), 'Ali est son Leader (mawla) »
Et le Prophète (P) continua : « Ô Dieu, aime ceux qui l'aiment, et soit hostile à ceux qui lui sont hostiles. »
Juste après que le Prophète (P) ait terminé son discours, le verset suivant fut révélé : « Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J'agrée l'Islam comme religion pour vous. »
Ce verset indique clairement que sans éclaircir la question du leadership après le Prophète (P) l'Islam ne serait pas complet, que cette religion fut complète seulement après l'annonce de la succession immédiate du Prophète (P) au Leadership de l'Umma.
Après ce discours le Messager de Dieu demanda à tous de donner serment d'allégeance à 'Ali et de le féliciter.
Aucune personne sur Terre aujourd'hui ne peut nier cet événement
Allah ordonna à Son Prophète (P) d'informer les gens celui qui succédera à son Leadership à un moment où une foule de personnes serait présente. Ainsi plus de 100 000 personnes ont été témoin de cet événement historique.
En vérité, le Prophète (P) avait transmis la totalité du Message qui lui a été révélé par Dieu. Il n'y avait aucune qualification qu'il n'a pas transmise, aucun concept qu'il n'avait pas fait connaître et aucune pratique dont il n'avait pas tracé le plan. Pourtant Dieu (à Lui la Gloire) a voulu qu'il transmette une autre chose qui est partie intégrante du Message.
Une chose qui protège le Message contre la falsification et la déformation : Le Message ne peut être porté après le Messager que par la personne qui a vécu et pratiqué le Message dans sa raison, dans sa moralité, dans sa spiritualité, dans sa vigueur, dans son ascétisme et dans sa science. Qui pouvait être cette personne ? Il ne pouvait s'agir que d'un seul homme : «'Ali est avec la Vérité ; la Vérité est avec 'Ali». «Je suis la cité de la science, 'Ali en est la porte», «Cela ne te satisfait pas d'être, pour moi, ce qu'a été Aaron, pour Moïse, sachant qu'il n'y a pas de prophète après moi ?».
Le Jour du Ghadir est le jour de l'Autorité (Wilaya), le jour de la continuité de l'Islam dans l'homme qui, seul, après le Messager de Dieu, concrétise la totalité de l'Islam. L'accomplissement de la religion y est l'accomplissement de la Prophétie par l'Imamat qui est une ligne, une méthode, un engagement fidèle et une attitude dans la vie.
Ainsi, nous nous dressons derrière 'Ali (as), non seulement au Jour du Ghadir, mais aussi tous les jours. Nous nous dressons derrière lui car il est la pensée pure et claire de l'Islam, car il est l'homme qui s'est vendu à Dieu sans rien laisser à lui-même, car il a donné à l'Islam sa raison, son esprit et son mouvement. Il a commencé son mouvement avec le Prophète (P) dès sa tendre enfance. Le Prophète (P) l'a nourri de son bon caractère, de sa science et de son esprit et cela lui a permis de vivre l'esprit du Prophète, sa raison, son esprit et son mouvement.
Il vivait avec le Prophète dans sa maison et dans sa mosquée et chaque fois que l'Ange Jabra'il (Gabriel) apportait la Révélation, le Prophète (P) disait à 'Ali (as) : « O 'Ali ! Tu entends ce que j'entends ; tu vois ce que je vois, mais tu n'es pas un prophète ». Il «était avec lui dans la guerre comme dans la paix, car il était avec Dieu (à Lui la Gloire), car il était pour l'Islam tout entier.
Il représente la vérité tout entière et quiconque ne suit pas la vérité dans sa vie pratique n'a aucun rapport avec 'Ali même s'il hausse la voix pour l'acclamer.
Il a ainsi passé toute sa vie à éduquer les gens et à leur enseigner la connaissance de Dieu. Il a connu Dieu au point de pouvoir dire : «Même si je voyais ce qu'il y a derrière le Voile, cela n'ajouterait rien à ma certitude». 'Ali (p) éduquait les gens en leur apprenant la crainte révérencielle ainsi que les principes de la vie selon la volonté divine.
'Ali (p) a vécu pour l'Islam au point de renoncer à son propre droit mais il ne s'est pas affaibli et il n'a pas reculé. Il ne s'est pas comporté avec rancune car il n'avait de rancune pour personne. Son cœur était ouvert pour tous, pour ses ennemis et ses amis. Il nous a commandé de suivre son exemple en disant : «dissipe le mal dans le cœur d'autrui en le déracinant de ton propre cœur».
Il n'avait pas de rancune même envers ceux qui l'avaient mis à l'écart et frustré de ses droits. Il était l'expression du bien car il était partisan de Dieu et quiconque est partisan de Dieu ne peut que vivre le bien dans son cerveau, dans son cœur et dans sa vie tout entière.
Nous savons qu'il a ajourné ses revendications sans renoncer à ses droits lorsqu'il a constaté que la situation est menacée par la discorde. Il a dit à ce propos : «Je me résignerai tant que les droits des Musulmans seront respectés et tant que je serai le seul à être injustement traité».
Il acceptait d'être injustement traité mais ne l'acceptait pas pour l'Islam et les Musulmans. Il donnait ses bons conseils et ses avis constructifs même à ceux qui l'avaient frustré de ses droits, ce qui a incité 'Umar Ibn al-Khattab de dire à son égard : «Sans les conseils de 'Ali, 'Umar aurait péri». Il a dit aussi : «Si 'Ali avait été choisi comme calife, il aurait dirigé le peuple sur la voie droite». Il a passé toute cette période -longue de vingt-cinq ans- à résoudre les problèmes confrontés par les Musulmans après les conquêtes et à manifester son attachement à l'unité et aux intérêts majeurs des Musulmans.

Au nom Allah le plus miséricordieux

 

Le18 Dhil-Hajja, la complétion de la religion, Sermon de Ghadir Khom

Le hadith du Ghadir Khom, est rapporté par un grand nombre de Compagnons et de Suivants ; plus de cent dix personnes. C’est important de le connaître car quiconque entretient vivante une tradition du Prophète, Dieu le fait vivre, Le Prophète n’agit pas en vain.

 

En effet :

Faisant ses adieux à sa ville natale, le Prophète (saws) quitta la Mecque pour Médine le 14 Thil Hajja. Sur la route, le 18 Thil hajja, il ordonna qu'on fasse halte à Ghadîr Khum, une région aride aux abords de la vallée de Johfa, à trois étapes de Médine, après avoir reçu la révélation suivante:

"O Prophète ! Fais connaître ce qui t'a été révélé, Si tu ne le fais pas, tu n'auras pas fait connaître Son Message. Dieu te protégera contre les hommes; Dieu ne dirige pas le peuple incrédule" (Sourate al-Mâ'idah, verset 67).

Aussi fit-il halte sur le lieu même où il reçut le rappel. Le terrain étant déblayé, une chaire fut formée de celles de chevaux, et Bilâl, le Muezzin, s’écria à haute voix : Hayya `Alâ Khayr-il-`Amal (O, gens, accourez à la meilleure des actions). « Les Pèlerins dans l'intention de protéger le Prophète (sawas) de l'ardeur des rayons du soleil, recouvrirent les branches d'un arbre de burnous, puis à l'ombre de cet arbre, le Prophète (pslf) dirigea la prière de Zohr. Après la prière rituelle, une fois les gens rassemblés autour de la chaire, le Prophète (sawas) se leva prenant à sa droite Ali, dont le turban noir à deux bouts suspendus sur ses épaules avait été arrangé par le Prophète (swas) lui-même. Du haut d'un tas fait des selles et des bâts des chameaux en guise de Minbar, entourés des Pèlerins, le Prophète (pslf) prononça un sermon à haute voix.

Un extrait de ce sermon historique :

Le Prophète (saws) loua tout d'abord Dieu, Louange à Dieu! À Lui nous demandons le secours; en Lui nous croyons; sur Lui nous prenons appui; en Lui nous trouvons le refuge contre les maux de nos âmes et contre nos actes coupables. Celui en dehors de Qui il n'y a pas de Guidance pour celui qui s'égare, ni égarement pour celui qu'Il guide; celui qui est guidé, Dieu ne l'égare pas. Je témoigne qu'il n'y a de Dieu que Dieu et que Mohammed est Son Serviteur et Son Messager.

, puis s'adressant à la foule, il dit : "Vous croyez qu'il n'y a de dieu que Dieu, que Mohammad est Son Messager et Son Prophète, que le Paradis et l'Enfer sont des vérités, que la mort et la Résurrection sont certaines, n'est-ce pas ?"

Ils répondirent tous "Oui, nous le croyons".

 Il(p) a dit : ma durée de vie arrive à son terme, je vais être appelé par mon Seigneur et je répondrai. Je suis responsable et vous êtes responsables également. Que direz-vous? - Ils répondirent: Nous attestons que tu as transmis, exhorté, appelé à la Religion et que Dieu t'a honoré du Bien.

 « Le Messager de Dieu (pslf) : Attestez-vous qu'il n'y a de Dieu que Dieu et que Mohammed est Son Serviteur et Son Messager, que Son Paradis est véridique, que l'Heure viendra en toute certitude, et que Dieu a le Pouvoir de ressusciter ceux qui sont dans les sépultures. Ils affirmèrent: Oui! Nous l'attestons!  « Le Messager de Dieu (pslf) : Allahoumma Ach 'had ! Ô mon Dieu, sois Témoin!

 Je laisse parmi vous Al-Thaqalaïn-Les Deux Charges pesantes afin de vous préserver de l'égarement tant que vous y demeurerez fidèlement attachés. Un homme demanda à voix haute: Par mon père, par ma mère! Ô Messager de Dieu (pslf) ! Que sont Al-Thaqalaïn-Les Deux Charges pesantes?

 Le Messager de Dieu (pslf) répondit:

Le Livre de Dieu, [کتاب الله ], le Lien dont une extrémité est entre les mains de Dieu et l'autre extrémité entre les vôtres. Demeurez-y attachés fermement. Quant à l'autre: c'est 'ltrati Ahlu Bayti [وعترتی اهل بیتی ]:Ma Descendance.     Al-Latif Al-Khabir-Le Doux et Le Connaisseur m'a informé qu'ils ne se sépareront pas l'un de l'autre jusqu'à ce qu'ils reviennent auprès de moi, au Ciel, à la Fontaine de Kawthar" Hawd-Bassin.(1)

Ne les devancez pas car, vous disparaîtrez; ne demeurez pas en arrière car, vous disparaîtrez. Prenez garde dans votre conduite envers eux après ma disparition.    Et d'ajouter : « Dieu est mon Gardien et je suis le gardien de tous les croyants »

« Alors, le Prophète (sawas) prit la main de Ali (s), la leva bien haut au point où les présents de l'assemblée virent la blancheur de la peau de l'aisselle du Prophète (pslf) et de celle de Ali (s). Tous les présents virent très bien la scène. Puis, le Messager de Dieu (p) dit: Ô vous, les gens! Quel est celui dont l'autorité est la plus excellente sur les Croyants que celle envers eux-mêmes? - Ils répondirent: Dieu et Son Messager en sont les plus informés!

Le Messager (pslf) dit: Dieu est mon Maître; je suis le maître des Croyants. Je suis Awla bihim min anfousihim-celui dont l'autorité envers vous est supérieure à l'autorité dont vous faites preuve envers vous-mêmes. Pour celui dont je suis le maître, Ali, est son maître-Faman kountou mawlah fa Hadha Ali mawlah ! - Pour celui dont je suis le maître, Ali, est son maître-Faman kountou mawlah fa Hadha Ali mawlah! - Pour celui dont je suis le maître, Ali, est son maître-Faman kountou mawlah fa Ali mawlah !

Le Messager de Dieu répéta par trois fois cette exhortation à des fins d'enlever tout doute ou contestation. « Le Messager de Dieu (pslf) dit: Ô mon Dieu ! Sois l'Ami de celui qui le prend pour ami; considère comme Ton ennemi celui qui est son ennemi; accorde la victoire à celui qui l'assiste; renie celui qui l'abandonne; aime celui qui l'aime; hais celui qui le hait; accompagne-le de la vérité partout où il va »….

Après, il descendit de la plate-forme dressée et fit asseoir `Ali dans sa tente où les gens vinrent le féliciter. `Omar Ibn al-Khattâb fut le premier à congratuler `Ali et à le reconnaître comme le "Tuteur de tous les croyants"(Amiral-Moe’menin, le titre que Prophète(p) lui a attribué).

Après les hommes, toutes les femmes du Prophète saws ainsi que les autres dames vinrent féliciter `Ali. À la fin de cette cérémonie d'installation, le célèbre verset suivant du Coran fut révélé au Prophète saws:

"Aujourd'hui, j'ai perfectionné votre religion et j'ai parachevé Ma grâce sur vous; j'agrée l'Islam comme étant votre Religion" (Sourate al-Mâ'idah, verset 3). Le prophète saws se prosterna en signe de gratitude.

Alors, le Prophète (pslf) dit à voix haute: Allahu Akbar! Al-Hamdou Lillah 'ala ikmal al-Din wa itmami al-ni 'ma wa ridhâ al-Rabb bi risalati wa wilayat Ali Ibn Abi Tâleb min baadi.Dieu est Le Plus Grand! Louange à Dieu pour avoir rendu parfaite la Religion; pour avoir parachevé Sa Bienveillance; et accordé Son Agrément de Seigneur à mon Message ainsi que pour la wilaya-autorité de Ali Ibn Abi Tâleb (s) après moi…

***************************

Ce Hadith est authentique et mutavatir selon les sources sunnite et chiite, la divergence est sur l`interprétation du terme mawlâ (l’ayant autorité).

Les transmetteurs de La Déclaration de Ghadir Khumm (sources Sunnites):

 « Des centaines de célèbres rapporteurs de hadiths, exégètes, historiens, jurisconsultes et théologiens de Ahl-as-Sunnah ont mentionné le hadith de Ghadir dans leurs ouvrages et selon des récits similaires. « Tabarî, célèbre historien sunnite, dans son ouvrage Al-Wilâyafi Tarîqi Hâdis Al-Ghadir, transmet le hadith selon une chaîne aux maillons multiples dont le point d'ancrage est le Prophète (pslf). Ibn Uqdah Al-Kufi!, dans son ouvrage Al¬Wilâya le rapporte à travers une multitude de personnes. Abû Bakr Mohammed Ibn Omar AI-Bagdâdî, connu sous le nom de Ya'ânî, a cité le hadith à travers une chaîne de vingt-cinq maillons. Le nombre de frères sunnites qui ont écrit à propos de cet événement bien particulier arrive à vingt-six. « Tirmidhi dans son Sahîh , écrit: Ce hadith est qualifié de bon-hasan et fiable-sahîh [Al-Yâmi As-Sahih de At-Tirmidhi, tome 2, p. 298]. Ibn Abdel Birr Al-Qurtubi, dans son Isti 'âb, citant ce hadith et d'autres le concernant, écrit:

Toutes sont des chroniques correctes et prouvées [Al-Isti 'ab, tome 2, p. 273] « Shams-ud-Dîn Adha-Habbî a écrit un ouvrage consacré uniquement au hadith de Al-Ghâdir, et il en a fait mention selon divers maillons de chaînes de transmission dans Talkhîs AI-Mustadrak, considérant corrects la plupart de ces maillons de transmission. « Ibn Hayar Al-Mekkî déclare dans son As-Sawâ 'iq : C'est là un hadith correct sur lequel il n'y a aucun doute, il a été cité par un groupe composé de At- Tirmidhî, An-Nisâ'î et Ahmad. Ces maillons de transmission sont nombreux [As-Sawâ-ïq Al¬Muhriqah, p. 25] « Ibn Hayar Al-Asqalân î a cité le hadith dans de nombreux passages de son Tahdhîb-ut Tahdhib, et à son propos, il commente ainsi: Ibn Jarîr - At-Tabarî a fait mention d'une chaîne de transmission du hadith dans un ouvrage à part, le considérant sahîh-correct. De même, Ibn Uqdah a compilé les chaînes de transmission en un seul chapitre, les rattachant àsoixante dix Compagnons [Tahdhib-ut Tahdhib, tome 7, p. 339]. Les voies de ce hadith sont nombreuses, et bon nombre d'entre elles sont correctes et fiables [Fath-ul Bâri fi Sahih Al-Bukhari. tome 7, p, 61]. « Les affirmations ci-dessus sont les conclusions de quelques sages spécialisés en hadith ET Riyâl de Ahl As-Sunnah, ce qui vient conforter l'authenticité du hadith de Ghadir. Ajouter à cela les noms suivants de transmetteurs du hadith de Ghadir: Ibn Mâyah dans son Sunan [Tome 1, pp.28-29]; Ahmad dans son Musnad [Tome 4, p. 281] ; An-Nisâ'i dans Al-Khasâ 'is, [p. 21] et Ibn' Abd-ul Birr dans Al-Isti 'âb [Tome 2, p. 473] ont transmis du Compagnon Al-Barâ' ibn' Âzib. Ibn Kazir dans Al-Bidâiah uan Nihâiah [Tome 5, p. 209] et Kanz-ul 'Ummâl [Tome 6, p. 398] est transmis de Jâbir ibn 'Abd-ullah. At- Tirmidhi [Tome 2, p, 298] ; Al-Fusûl Al-Muhimmah (p. 25) et Al-Bidâiah wa Nihâiah [Tome 5, p. 209] ont transmis de Hudhaifah ibn Asid Al-Giffâri ; Musnad Ahmad [Tome 4, p 368] ; Al-Khasâ 'is [pp. 21-22] ; Mustadrak Al-Hâkim [Tome 3, p. 109] ; Al-Isti 'âb [Tome 2, p. 473J et Ta 'rikh-ul Califâ [p. 114] ont transmis de Zaid ibn Arqam, Ibn Mâyah [Tome l, p. 30] ; Al-Khasâ 'is [pp 4, 22, 25] et Hiliat-ul Awliâ' [Tome 4, p. 356] ont transmis de Sa'd ibn Abî Waqâs. Al-Bidâiah uan Nihâiah [Tome 7, p 349] ; Dhakhâ 'ir-ul 'Uqbâ [p. 67] et Ar¬Riiad-un Nadirah [Tome 7, p. 161] ont transmis de 'Umar ibn AI-Khattâb, Al-Khasâ 'is [p. 9] ; Musnad Ahmad [Tome 1, p. 331] ; Al-Mustadrak [Tome 3, p. 132) et Al-Bidâiah wa Nihâiah [Tome 7, p. 337] ont transmis de 'Abd-ullah ibn Abbâs », Texte pris dans El Mensaje de Az-Zaqalain: Imam Ali (5) - Sumaia Younes - éd. : Hodjatolislam Mohsen Rabbany - Publication: La Assemblea Mundial de Ahlul Bait (s) - Qom - R.1. D’Iran - Safar 1420-Juin 1999 - N° 13 - p. 43 et suivantes - Adaptation de l'espagnol au Irançais : A. Stroïli-Benabderrahmane.

***************************************

1-Source de hadith Al-Thaqalaïn dans Sahih Muslim:(4/1873)

فی صحيح مسلم من «زيد بن ارقم» یقول: : «قامَ رَسُولُ اللّه(ص) يَوْماً فينا خَطيباً بِماءٍ يُدعي خُمّاً ، بَيْنَ مَكَهَ وَالْمَدينَهِ ، فَحَمَدَاللّهَ وَاثْني عَلَيْهِ ، وَوَعَظَ وَ ذَكَرَ ، ثُمَ قالَ اَما بَعْدُ اَلا اَيُّهَا النّاسُ فَانَّما اَنَا بَشَرً ، يُوشَكُ اَنْ يَاْتِيَ رَسُولُ رَبّي فَاُجيبُ ، وَ اِنّي تارِكُ فيكُمْ ثِقْلَيْنِ اَوَلُهُما كِتابُ اللّهِ ، فيهِ الهُدي وَالنُّورُ ، فُخُذُوا بِكِتابِ اللّه وَاسْتَمْسِكُوا بِه ، فَحَثَّ عَلي كِتابِ اللّهِ وَرَغَّبَ فيهِ ، ثُمَ قالَ وَ اهْلِبَيْتي ، اُذَكِّرُكُمُ اللّهَ في اَهْلِبَيْتي، اُذَكِرُّكُمُ اللّهَ في اَهْلِبَيْتي ، اُذَكِرُْكُمُ اللّهَ في اَهْلبَيْتي..."

(صحيح مسلم 4/1873)

Les musulmans chiites du monde entier célèbrent l'Aïd Al-Qadir qui rappelle la nomination de l'Imam Ali (paix soit sur lui) en tant que successeur du prophète de l'islam (P). 

Le fait remonte à la période après le dernier grand pèlerinage des musulmans à La Mecque (Hach), le 18 du mois de Dul-Hija, le calendrier de l’hégire lunaire, en 632 après JC, par ordre de Dieu, le prophète de l'islam, Hazrat Mohamad (P) s'est arrêté à Qadir Khom, une zone située entre La Mecque et Médine, et devant une grande assemblée de pèlerins a nommé Imam Ali (P) comme son successeur et futur dirigeant du monde islamique. 

"Alors, celui dont j'étais le seigneur, Ali est leur seigneur", répéta le prophète trois fois pour donner à l'Imam Ali (P) le grade d'Imam (chef) et de Vali (seigneur). Ali Ibn Abi Talib (P), premier imam des musulmans chiites, était une figure très importante dans les domaines de la science et de la pensée, raison pour laquelle il est considéré comme un centre de la pensée de l'islam et une source des sciences arabes. 

Pendant la fête de Qadir, il y a des rites traditionnels, entre autres, comme la récitation du saint Coran et différentes chansons. Il est également d'usage de rendre visite aux descendants du Prophète de l'Islam (P). 

Un attentat terroriste à la voiture piégée a fait au moins 11 morts jeudi, à Kirkouk, une ville située dans le Nord irakien.

En Irak, une voiture piégée a explosé ce jeudi à un poste de contrôle dans le sud-ouest de Kirkouk dans le nord du pays. 11 personnes ont trouvé la mort dans cet attentat terroriste, dont trois membres des forces de la police fédérale. Quatre autres policiers ont également été blessés.

Une dernière phase des opérations militaires de l’armée syrienne a été couronnée de succès. Les forces syriennes ont pu démanteler les terroristes de Daech dans deux localités de Qabr Eid Hanish et Brkat Hawa Awaz située dans la province de Soueïda. Du coup, la base américaine d'al-Tanf est entièrement coupée de Soueïda et se trouve en ligne de mire de l'armée syrienne et de ses alliés de la Résistance. 

Le 29 août, l’armée syrienne a réussi de récupérer les zones de Qabr Eid Haniche et de Berkat Hawa Awaz dans le cadre de son opération militaire en cours contre les résidus de Daech dans le nord de Soueïda. 

Les militaires de l'armée se sont engagés dans une lourde bataille avec les terroristes à Tal Abou Ghanem, au plus profond des déserts de l'est de Soueïda et ont repris le contrôle de Qabr Eid Haniche à Toloul al-Safa.

L’armée syrienne a l'intention de nettoyer complètement ce dernier foyer des terroristes au sud de la Syrie.

 

« Au cours de son avancée, l’armée syrienne a liquidé des dizaines de terroristes et infligé de lourds dégâts à Daech qui pour le reste, est bien équipés d'armes US et occidentales à Deir ez-Zor », a indiqué SANA.

D'autres unités de l'armée ont réussi à avancer sur le flanc de Qabr Sheikh Hossein et Um Marzakh et ont capturé plusieurs points, dont l'étang Hawa Awaz.

En outre, le journaliste de SANA à Soueïda a déclaré que l’artillerie et les lance-roquettes de l’armée avaient bombardé un poste de commandement et plusieurs positions des terroristes entre Khirbet al-Hawi et Um-Marzakh, causant des pertes importantes aux takfiristes.

Le procureur général israélien a fait part de son intention de traduire devant la justice 10 employés de l'entreprise Aeronautics pour avoir aidé la République d'Azerbaïdjan dans une présumée attaque de drone contre l'armée arménienne. Cette évolution intervient alors que Bakou constitue un grand allié d'Israël. Certaines sources estiment qu'il s'agit d'une opération de charme à l'adresse du gouvernement arménien qui entretient de très bonnes relations avec l'Iran. 

Le ministère israélien de la Justice a annoncé ce mercredi que le procureur général avait l'intention de traduire devant la justice 10 employés de la compagnie aérienne israélienne Aeronautics qui aurait aidé la République d’Azerbaïdjan à attaquer les militaires arméniens.

 

Réagissant aux récentes informations confiées par des sources bien informées, sur une potentielle fausse attaque chimique à Idlib qui vise à contrer la fin du terrorisme en Syrie, la Russie a mis en garde par la voix de son ambassadeur aux États-Unis contre le rôle complice de la Grande-Bretagne dans la mise en scène d’une attaque chimique en Syrie. L'ambassadeur a aussi fustigé les États-Unis. 

Cité par Sputnik, l’ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov, a averti, mercredi le 29 août, sur un éventuel rôle de Londres dans une fausse attaque chimique qui devrait déclencher une nouvelle agression injustifiée et illégale contre la Syrie.

 

En Syrie, Paris ne semble pas du tout enclin à réaliser les impacts de sa participation à une deuxième frappe contre l'armée syrienne et ses alliés après celle du mois d'avril. Si le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian vient d'évoquer la nécessité d’engager "le dialogue avec la Turquie et la Russie pour trouver une solution politique en Syrie", il revendique haut et fort l'alignement de la France sur la politique syrienne de la Maison Blanche. 

Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian lors de la traditionnelle photo de famille avec les ambassadeurs, à Paris, le 29 août. ©Reuters

À peine 72 heures après les propos tenus par le président Macron au cours de son discours à l'adresse des ambassadeurs, propos où l'intéressé a qualifié le maintien du président Assad au pouvoir de funeste, le chef de la Diplomatie française souligne le suivisme français envers les Américains en Syrie « La France s’aligne sur la politique des États-Unis pour trouver une issue politique à la crise syrienne », a ainsi expliqué Jean-Yves Le Drian. Or le plaidoyer pro-américain de M. Le Drian tombe au pire moment dans la mesure où les démarches américaines aussi bien dans le nord que dans l'est syrien ne sont nullement pacificatrices.

Près de 15 navires de guerre russe sont déployés en Méditerranée en prévision d'une éventuelle frappe US/France/Grande-Bretagne contre la Syrie.

Parallèlement aux informations concernant la nouvelle frappe de l'Occident en Syrie, le ministère russe de la Défense a fait état de la tenue des exercices militaires en Méditerranée orientale, exercices qui impliquent son plus puissant groupe naval déployé dans la région depuis le début de l'intervention russe en Syrie.

« Un groupe de navires de guerre de la Flotte du Nord russe, conduit par le croiseur lance-missiles Maréchal Oustinov, a tenu des exercices anti-sabotage prévues lors de son ancrage », a déclaré le porte-parole du capitaine de la flotte 1er rang Vadim Serga, mercredi.

« Lors de cet exercice militaire, les forces maritimes russes se sont efforcées de repousser un simulacre d’attaques terroristes, en utilisant des bateaux à vitesse rapide. Elles ont par ailleurs frappé des cibles de petite taille de la marine avec des mitrailleuses de gros calibre », a ajouté la même source.