تقي زاده

تقي زاده

À l'occasion de la naissance béni d'Imam Ali ibn Moussa, ar-Reda (as)-(11 Dhul_Qida 148 ou 153AH)

L’humanisme du Message dans les caractères moraux de l’Imâm al-Reda (Psl)

L’imâm ‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda (p) est l’un des Imâms appartenant aux Gens de la Famille du Prophète(p). Lorsque nous parlons de l’un de nos Imâms (p), il nous est indispensable de vivre avec ses actes, ses paroles, ses recommandations, ses enseignements, ses sermons et ses instructions. La raison en est leur Imâmat qui est présent dans notre vie du fait qu’ils ne vivaient pas seulement à l’époque où ils vivaient, mais qu’ils accompagnaient la marche de la vie toute entière… Il en est ainsi car le Message de l’Islam est celui de Dieu, celui qui est envoyé à tous les hommes, dans tous les temps et dans toutes les espaces.


L’imâm al-Reda (p) a vécu après son père, l’Imâm Mûssâ al-Kâzim (p). Son influence a touché toute la vie islamique et toute la réalité islamique. Les gens se rendaient chez lui pour apprendre. Quant à lui, il portait son attention à toutes les questions qui se posaient à son époque, comme celles du conflit intellectuel et de la diversité religieuse…

C’était cela la tâche des Gens de la Famille (p), tâche consistant à épier tous les aspects de la réalité : La réalité culturelle, afin d’assainir les concepts qui donnent à des interprétations divergentes ; la réalité intellectuelle, afin de rajuster beaucoup d’idées qui prêtent à des confusions ; la réalité sociale, afin de réorienter la marche lorsque les gens dévient par rapport au droit chemin.

C’est dans cet esprit que L’imâm al-Reda (p) rencontrait des Chrétiens, des Juifs, des Sabéens et des athées pour dialoguer avec eux, pour leur parler de l’Islam et pour discuter avec eux de leurs religions et de leurs idées. Selon les témoignages de ses contemporains qui étaient au courant de ces discussions, les adeptes de ces religions se trouvaient devant lui à court de réponse. Ils se taisaient comme le fait celui qui ne possède pas de preuve pour défendre son avis.

Pour connaître l’image de l’imâm al-Reda (p) dans sa profondeur en tant que celui d’un homme porteur du Message, il est nécessaire de nous arrêter devant ce qui a été dit, à son compte, par certains de ses contemporains ou par certains savants ultérieurs. Muhammad Ibn ‘Issâ al-Yaqtînî a dit : « Lorsque les avis ont divergé au sujet de Abû al-Hassan al-Reda, on a rassemblé dix-huit mille questions qui lui avaient été posées ainsi que les réponses à ces questions ».

Al-HâkimAbû ‘Abdullah al-Hâfiz, tient –selon sa propre chaîne de transmission- de al-Fadl Ibn al-‘Abbâs, qui tient de Abû as-Salt‘Abdus-Salâm Ibn Sâlih al-Harawî, qui a dit : « Je n’ai jamais connu quelqu’un d’aussi savant que‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda (p). Aucun savant ne peut le voir sans en donner un témoignage comme le mien. Le calife abbasside al-Ma’mûn a rassemblé un grand nombre de savants de toutes les religions, ainsi que des savants appartenant à toutes les mouvances intellectuelles, des jurisconsultes et des théologiens, et il leur a demandé de polémiquer librement avec l’Imâm al-Reda (p). L’Imâm (p) a pu les vaincre tous, et ils ont tous reconnu leur propre faiblesse comparée à la supériorité de l’Imâm dans tous ces domaines. J’ai entendu ‘Alî Ibn Mûssâ al-Reda dire : « Je m’asseyais à l’intérieur de la Mosquée du Prophète (P), à Médine, tout près du Sanctuaire Sacré où d’innombrables savants répondaient aux questions que posaient les gens. Chaque fois que l’un de ses savants se voyait incapable de répondre à une question, ils me désignaient tous de leurs doigts et ils m’envoyaient les questions auxquelles je donnais toujours les bonnes réponses ».

Ibrâhîm Ibn al-‘Abbâs, l’un de ses contemporains, a dit : « Jamais al-Reda n’a été interrogé sur une question religieuse ou profane sans en connaître la réponse. Je n’ai jamais connu quelqu’un qui, comme lui, savait tout ce qui s’est déroulé depuis le début des temps jusqu’à son époque. Al-Ma’mûn le testait en lui posant des questions sur toutes les choses et toujours il lui donnait la réponse satisfaisante. Toutes ses réponses et ses paroles étaient tirées du Coran ».

En effet le Coran était la source de toute sa culture et de tous les détails des réponses qu’il donnait aux questions qu’on lui posait. Cela veut dire que, lorsque l’homme contemple dans le Coran, cherche à le comprendre, vit dans ses horizons et s’approfondit dans ses mystères, il devient capable de comprendre la vie sous tous ses aspects ; il pourrait savoir toutes ses lignes et tous ses détails, tantôt à travers l’inspiration coranique, tantôt à travers le contenu du Coran. L’Imâm (p) lisait le Coran et réfléchissait pour saisir son sens. Il disait à ce propos : « Je n’ai jamais lu un Verset sans y réfléchir, sans réfléchir à la circonstance de sa révélation et au temps de sa révélation ».

Il a discuté avec beaucoup de philosophes et de soufis. Il s’adressait à chacun d’eux en prenant en compte son niveau de connaissance. Eux tous ont trouvé en lui un Imâm encyclopédiste qui n’avait de complexe vis-à-vis de n’importe quelle question, qui ne refusait de discuter d’aucune question. Il donnait plutôt sa science à tous et, comme nous l’avons dit, le Coran était toujours le point de départ de toutes ses réflexions.

Abû as-Salt a dit à ce propos : « Muhammad Ibn Ishâq Ibn Mûssâ Ibn Ja’far m’a rapporté de son père que Mûssâ Ibn Ja’far disait à ses fils : Votre frère ‘Alî Ibn Mûssâ est le savant de la Famille de Muhammad. Instruisez-vous auprès de lui au sujet de votre religion et apprenez ce qu’il vous dit ».

L’un des compagnons proches de l’Imâm al-Kâzim (p), ‘Alî Ibn Yaqtîn, a dit : « Mûssâ Ibn Ja’far (p) m’a dit sans que ne lui pose une question : Celui-ci – en désignant du doigt son fils al-Reda- est celui, parmi mes fils qui s’y connaît le plus en jurisprudence. Et je lui ai donné mon surnom » .

Al-Wâqidî, cité par le savant Ibn al-Jawzî, parle de l’Imâm al-Reda (p) en ces termes : « Il était un homme de confiance pour ce qui est de sa science. Il prononçait des avis juridiques à la Mosquée du Messager de Dieu (p) à l’âge d’un peu plus de vingt ans ».

Al-Wâqidî lui-même rapporte, qu’en passant par Nishapour, lors de son voyage de Médine au Khorasan, l’Imâm al-Reda (p) a été reçu par les savants de la ville comme Yahyâ Ibn YahyâIshâq Ibn RâhwayhMuhammad Ibn Râfi’Ahmad Ibn Harb et autres, qui étaient tous venus à la recherche des hadîth qu’il connaissait mais aussi pour être bénis par lui.

Pour toutes ces raisons, nous estimons qu’il est nécessaire d’étudier toute l’œuvre de ce grand Imâm Infaillible, car son œuvre englobe tous les aspects de la philosophie, de la jurisprudence, de l’exégèse, de l’éthique et de l’action. Celui qui étudie l’œuvre de l’Imâm al-Reda (p) peut ainsi acquérir une riche culture islamique multilatérale et multidimensionnelle.

C’est à cela que nous appelons lorsque nous évoquons les Traditions des Gens de la Famille (p). Nous ne devons pas nous contenter de l’aspect tragique de leur vie lorsque nous en parlons. Nous devons parler aussi de leur patrimoine qui est une richesse pour l’humanité. Si nous l’étudions, l’expliquons et l’analysons, il nous sera possible de le présenter à l’humanité de l’époque contemporaine ; il nous sera possible d’inviter l’humanité à comprendre les Imâms (p) comme s’ils y étaient présents, comme s’ils se chargeaient eux-mêmes de traiter ses questions, de résoudre ses problèmes et, par conséquent, de la diriger sur le droit chemin.

L’humanisme du Message dans les caractères moraux de l’Imâm al-Reda (p)

Ce que nous venons de dire nous donne une idée de la science de l’Imâm al-Reda (p) et de son ouverture vis-à-vis de son Seigneur. Mais à propos de son image en rapport avec ses relations avec les gens, ses conduites, sa politesse morale et sa modestie envers ceux qui lui étaient inférieurs, nous laissons parler Ibrâhîm Ibn al-‘Abbâs qui dit : « Je n’ai jamais vu Abû al-Hassan al-Reda (p) parler durement avec quiconque parmi les gens… ».

Il a vécu avec tous les gens ; avec les petits et les grands, avec les ennemis et les amis ; avec les couches du bas de l’échelle sociale. Il est naturel pour la personne qui vit une telle expérience dans ses rapports avec les gens, de se heurter à eux, de souffrir à cause de leurs agissements négatifs, de se sentir lésée par un comportement par ci ou un comportement par là. En fait, ils étaient très nombreux ceux qui, du régime au pouvoir jusqu’au commun des mortels, portaient atteintes aux Imâms (p). Il est naturel pour une personne agressée ou traitée arbitrairement de s’exprimer en prononçant un mot dur face à celui qui l’a traitée injustement, ou un propos violent face à celui qui l’a agressée. Cela n’est-il pas courant parmi les gens qui sont aux prises avec leurs problèmes et les complications de leur vie ? Mais l’Imâm al-Reda (p) n’avait que des mots polis, car il lisait le Coran d’une manière qui se traduit directement dans son comportement. L’Imâm al-Reda (p) lisait la parole divine qui dit : ((Dis à Mes serviteurs de dire les meilleures paroles)) (Coran XVII, 53).

Il disait la meilleure parole à ses amis et à ses ennemis sans distinction. Il utilisait la bonne parole avec ceux qui lui faisaient du mal et avec ceux qui lui faisaient du bien. Car la parole que tu prononces c’est en quelque sorte ta propre personne. Elle représente ton esprit, ta raison et ton cœur. Si tu es un homme bon, tes paroles doivent être bonnes.

La preuve est que Dieu, le Très-Haut, a dit au sujet du Prophète (P) qui est notre exemple à suivre, qui est aussi l’exemple à suivre par les Imâms appartenant aux Gens de la Famille (p) : ((C’est par quelque miséricorde venue de Dieu que tu te montres si accommodant à leur égard ; eusses-tu fait preuve de rudesse, de dureté de cœur, qu’ils se seraient dispersés d’autour de toi)) (Coran III, 159).

Si nous apprenons à dire des bonnes paroles, des paroles douces, si nous apprenons à calmer nos esprits et utiliser nos raisons lorsque nous parlons, cela peut nous être très utile au niveau des relations sociales dans lesquelles il nous sera possible de transformer nos ennemis en amis. C’est à cela exactement que nous invite le Verset coranique qui dit : ((L’action bonne n’est pas semblable à la mauvaise. Repousse celle-ci par ce qu’il y a de meilleur ; celui qu’une inimité sépare de toi deviendra alors pour toi un ami chaleureux)) (Coran XLI, 34).

Des bons caractères issus du Prophète (P)

L’Imâm al-Reda (p) respectait les gens avec qui il parlait. Il les laissait parler sans les interrompre car cela pourrait les débarrasser et les empêcher de s’exprimer, même si certains se laissaient aller en disant ce qui ne doit pas être dit ou ce que l’on n’a pas besoin d’entendre. « Je ne l’ai jamais vu, continue Ibn al-‘Abbâs, interrompre quelqu’un qui parlait ». Car celui-ci pouvait avoir quelque chose d’important à dire à la fin de son discours. Les hommes aiment parler et être écoutés. Les bons caractères veulent donc que tu écoutes plutôt que parler. En écoutant, cela peut augmenter tes connaissances et tes expériences. De plus, en écoutant les autres, tu arrives mieux à les comprendre…

L’Imâm al-Reda (p), continue a nous informer Ibn al-‘Abbâs« n’a jamais repoussé quelqu’un qui lui demandait un service si toujours il pouvait le lui rendre ». Il n’était pas gêné de constater que les gens avaient besoin de lui. Selon d’autres rapports, il se hâtait plutôt de satisfaire les demandes des autres car il craignait, s’il tardait de le faire, que les autres trouvent de quoi résoudre leur problème sans son aide, ce qui le priverait d’une bénédiction divine parmi celles destinées à ceux qui rendent des services aux autres. Cela est le contraire de ce que nous faisons d’habitude lorsque nous nous mettons à remettre à plus tard les services qu’on nous demande poussant ainsi les demandeurs au désespoir et à ne plus nous les demander. Mais l’Imâm al-Reda (p) nous apprend que les besoins qu’ont les autres de nous sont des bénédictions qui nous sont destinées par Dieu, et c’est pour cette raison qu’il n’a jamais repoussé quelqu’un qui lui demandait un service si toujours il pouvait le lui rendre.

Parlant toujours de l’Imâm al-Reda (p), Ibn al-‘Abbas ajoute : « Il n’a jamais tendu ses pieds devant la personne qui lui parlait ».

L’Imâm (p) respectait la personne qui se trouvait en sa compagnie. Il ne tendait pas ses pieds devant elle, car cela peut lui porter atteinte. Il en est ainsi car, pour les moralités sociales, tendre les pieds face à la personne qui se trouve en notre compagnie peut lui porter atteinte.

Puis il ajoute : « Je ne l’ai jamais vu s’accouder en la présence de la personne qui se trouvait en sa compagnie ». Il ne s’accoudait jamais même s’il se sentait fatigué, et ce par modestie à l’égard de la personne qui se trouvait en sa compagnie, car s’accouder dans une telle situation inspire, dans beaucoup de contextes sociaux, la grandeur, l’arrogance, la distinction et même le mépris de l’autre.

Et Ibn ‘Abbas ajouta : « Je ne l’ai jamais vu insulter l’un de ses serviteurs ».

Il est parfois naturel pour une personne qui est responsable dans une entreprise où travaillent des ouvriers et des fonctionnaires d’entrer en friction avec un employé qui lui porterait atteinte en lui adressant la parole, en manquant à son travail ou en ne respectant pas les horaires de son travail. Et dans ce cas, il peut lui arriver de se mettre en colère, d’insulter et d’injurier. Mais l’Imâm (p) ne le faisait jamais.

Enfin, Ibn ‘Abbâs dit : « Je ne l’ai jamais vu cracher ou rire aux éclats. Son rire n’allait pas au-delà du sourire ».

Les bons caractères de l’Imâm al-Reda (p) s’exprimaient à travers son sens humain, dans sa compassion à l’égard des pauvres et dans sa tendresse envers ses serviteurs. « Lorsqu’il n’avait pas de visiteurs et se trouvait seul, il rassemblait tous ses serviteurs, grands et petits, pour leur parler et les écouter afin de se sentir bien avec eux et des se sentir biens avec lui. Chaque fois qu’il s’attablait pour manger, il réunissait ses serviteurs, grands et petits, même le palefrenier et le barbier, pour manger tous ensemble ».

Il n’était pas du genre de beaucoup de gens parmi ceux qui, se mettant à table pour manger, mettaient dans un coin retiré une autre table pour leurs employés et leurs serviteurs, et ce par mépris à leur égard ou par surestime de la couche sociale à laquelle ils appartiennent eux-mêmes. L’un des compagnons de l’Imâm al-Reda nous rapporte ceci : « Je me trouvais avec l’Imâm al-Reda lors de son voyage au Khorasan. Il a un jour demandé qu’on lui donnât à manger ; mais avant de commencer, il a réuni autour de sa table tous ses serviteurs noirs et blancs. Je lui ai dit alors : ‘Que je sois sacrifié pour toi, pourquoi ne laisses-tu pas ceux-là manger seuls autour d’une table à eux ? Il m’a répondu -que la paix soit sur lui : Que dis-tu là ?! Le Seigneur est un, la mère est une, le père est un, mais la rétribution sera distribuée selon les actions’ » , voulant ainsi dire que nous sommes tous les enfants d’un seul et même homme et que ((Les plus pieux parmi vous sont les plus nobles)) (Coran XLIX, 14).

Désignant du doigt l’un de ses serviteurs noirs, l’Imâm (p) a dit à l’un de ses compagnons qui lui a fait la même réflexion : « Voix-tu ce serviteur noir ? Je jure, quitte à affranchir un esclave, et je n’ai jamais juré sans avoir affranchi un esclave et sans l’avoir fait suivre par tout ce que je possède, que je ne me considère pas comme valant mieux que cet esclave du fait de ma descendance du Messager de Dieu, sauf si je vaudrais mieux que lui du fait d’une bonne action » .

La parenté toute seule ne procure pas de la valeur à l’homme dans le sens où elle lui assure plus de valeur que les autres. Les descendants du Messager de Dieu (P) peuvent avoir de la valeur en tant que tels, mais la parenté et la descendance n’ont pas de valeur en Islam.

Les Gens de la Famille (p) n’ont jamais dit que la descendance confère à l’homme une valeur supérieure à celle des autres, car l’homme ne choisit pas sa descendance mais ce qu’il choisit ce sont ses actions et son obéissance à Dieu.

Une Tradition dit à ce propos : « Celui qui est un partisan de Muhammad est celui qui obéit à Dieu même s’il est de descendance éloignée. L’ennemi de Muhammad est celui qui désobéit à Dieu, même s’il est de descendance proche ''.

La guerre d’Ukraine n’a lieu qu’en raison d’abord de l’ignorance des Occidentaux de ce qui se passait en Ukraine et d’autre part d’une série de quiproquos et de méprises. Les Occidentaux, centrés sur eux-mêmes, incapables de penser comme leurs interlocuteurs, n’ont cessé de se tromper. Finalement, lorsque les opérations militaires prendront fin et que les Russes auront atteint leurs objectifs publiquement énoncés dès le premier jour, ils pourront même se persuader d’avoir gagné. En définitive, la seule chose qui compte pour les Occidentaux, ce n’est pas d’épargner des vies humaines, mais d’avoir la conviction de se tenir du bon côté de l’Histoire.

La guerre en Ukraine est interprétée très différemment selon que l’on est Occidental ou Russe. L’expérience précédente de chacun conditionne son interprétation des mots et des événements. De fait, nul ne réagit aux mêmes choses et recherche pas les mêmes informations que les autres. En définitive, les deux camps n’ont plus du tout la même perception de la réalité. Cette succession de quiproquos et de méprises enclenche une incompréhension qui peut favoriser involontairement un conflit majeur.

Selon les services de communication britanniques, ces tatouages sont uniquement décoratifs.

LES BANDÉRISTES

Les deux camps, qui ont combattu côte à côte face au nazisme, n’ont pas du tout vécu la même chose durant cette période et par conséquent n’en ont pas le même souvenir.

La presse russe ne distingue pas les bandéristes des nazis. Il s’agit pour elle de réveiller le souvenir de la « Grande Guerre patriotique » (dite en Occident : « Seconde Guerre mondiale »). Lorsque l’Allemagne attaqua la Russie, en juin 1941, celle-ci n’était pas du tout prête. Le choc fut désastreux. Staline ne parvint à unir son peuple qu’en s’alliant avec l’Église orthodoxe qu’il avait jusque-là combattue et en libérant ses opposants politiques condamnés au Goulag. Évoquer aujourd’hui cette période, c’est prendre l’engagement de reconnaître à chacun sa place pourvu qu’il défende la Nation.

Les Russes perçoivent les bandéristes/nazis contemporains comme des dangers existentiels contre leur peuple. Ce faisant, ils ont raison car les nationalistes ukrainiens considèrent qu’ils sont « nés pour éradiquer les Moscovites ».

Par conséquent, toutes les attaques occidentales contre la personne de Vladimir Poutine sont décalées et inopérantes. Pour les opposants russes, ce n’est plus le sujet. Qu’ils l’apprécient ou le combattent, Poutine est leur chef comme Staline l’avait été à partir de juin 1941.

La presse occidentale, quant à elle, assimile aussi les bandéristes aux nazis, mais c’est pour en relativiser plus facilement l’importance. Dans le souvenir des populations d’Europe de l’Ouest, le nazisme ne menaçait que des minorités. Les malades mentaux et les vieillards malades incurables d’abord, puis les juifs et les tsiganes ont été séparés du lot pour disparaître « dans la nuit et le brouillard ». Au contraire, les Slaves se souviennent d’armées qui avançaient en rasant un à un tous les villages qu’elles prenaient. Nul ne pouvait survivre. Non seulement le nazisme fait moins peur aux Européens de l’Ouest, mais les Anglo-Saxons suppriment discrètement les symboles qui pourraient raviver cette mémoire. Par exemple, les conseillers en communication britanniques ont modifié fin mai l’écusson du régiment Azov. Ils ont substitué au crochet du loup (Wolfsangel) associé à la division SS Das Reich, trois épées en trident évoquant la République nationale ukrainienne (1917-20). Ce faisant, ils ont fait disparaître un insigne nazi pour le remplacer par un insigne anti-bolchévique. Or, dans l’imaginaire ouest-européen, on assimile l’Union soviétique à la Russie, ignorant que la majorité des dirigeants soviétiques n’étaient pas russes.

Les conseillers en communication britanniques assurent que les bandéristes/nazis ukrainiens sont comparables aux nazis occidentaux actuels : des groupuscules marginaux d’enragés. Ils ne nient pas leur existence, mais laissent à penser qu’ils n’ont aucune importance. Aussi font-ils disparaître à la fois les traces de leur activité parlementaire et gouvernementale depuis l’indépendance de 1991 et les images des monuments qui leur ont été élevés depuis un peu partout dans le pays.

De 1991 à 2014, les journaux du monde entier ont ignoré la lente reformation des bandéristes en Ukraine. Cependant en février 2014, lors du renversement du président élu Viktor Ianoukovytch tous les journalistes qui couvraient la « Révolution de la dignité » ont été frappés par le rôle central de milices d’extrême-droite dans les manifestations. Les médias du monde entier ont produit des reportages sur ces étranges « nationalistes » arborant des croix gammées. Mais la presse occidentale a brusquement cessé ses investigations, un mois plus tard, lorsque la Crimée, refusant l’arrivée au pouvoir de ces extrémistes, proclama son indépendance. Continuer à rendre compte de la dérive de l’Ukraine aurait été donner raison à la Fédération de Russie qui avait accepté son rattachement. À partir de là et durant 8 ans, aucun média occidental n’a enquêté par exemple sur les accusations d’enlèvement et de torture à grande échelle qui ont parcouru le pays. Parce qu’ils ont délibérément ignoré les bandéristes durant cette période, ils ne sont plus capables d’estimer leur rôle politique et militaire aujourd’hui.

Cet aveuglement se poursuit avec l’évolution du pouvoir ukrainien durant la guerre. La presse occidentale ignore tout de la dictature mise en place : confiscation par l’État de tous les médias, arrestation des personnalités d’opposition, confiscation des biens des personnes évoquant les crimes historiques des bandéristes et des nazis, etc. Au contraire, la presse russe ne manque rien de cette soudaine évolution et se morfond d’avoir fermé les yeux durant des années.

Pour notre part, nous avons écrit —avec retard— l’histoire des bandéristes ; un sujet auquel aucun livre n’a été consacré, signe que l’Ukraine sous cet angle ne passionnait personne. Notre travail, traduit en une dizaine de langues, a fini par toucher de nombreux responsables militaires et diplomates occidentaux. Ces derniers font désormais pression sur leurs gouvernements pour qu’ils ne soutiennent plus ces ennemis de l’humanité.

Les Etats-Unis ont menti effrontément au Conseil de Sécurité des Nations unies pour pouvoir envahir l’Iraq. Ils ne se sont jamais excusés.

LA CRÉDIBILITÉ DES DIRIGEANTS OCCIDENTAUX ET RUSSES

Il y a deux manières d’évaluer la crédibilité d’un dirigeant : on examine soit ses bonnes intentions, soit son bilan. Les Européens de l’Ouest, qui se sont placés sous la protection des États-Unis, ont la conviction de ne plus faire l’Histoire, mais de la subir. Ils n’ont donc plus besoin de dirigeants politiques comme au siècle dernier. De fait, ils n’élisent plus que des gestionnaires se présentant comme pétris de bonnes intentions. Au contraire, les Russes, après l’effondrement de leur pays durant les années Eltsine, ont voulu restaurer leur indépendance et finalement couper avec le libéralisme US auquel ils avaient cru une décennie. Pour cela, ils ont élu et réélu Vladimir Poutine, dont ils vérifient l’efficacité. Leur pays s’est ouvert à l’étranger tout en devenant auto-suffisant en de nombreux domaines, y compris alimentaire. Ils interprètent les sanctions de l’Otan non pas comme des punitions, mais, sachant que l’Alliance atlantique ne représente que 12 % de la population mondiale, comme une fermeture de l’Occident au reste du monde.

Indépendamment des régimes politiques, les dirigeants civils qui cherchent à rassembler leur peuple le plus largement possible s’interdisent de mentir pour conserver la confiance de leurs concitoyens, au contraire ceux qui sont au service d’une minorité pour exploiter la majorité sont tenus de mentir pour ne pas être renversés. Par ailleurs, les dirigeants militaires s’ils ont tendance à prendre leurs rêves pour des réalités, donc à mentir, en temps de paix, sont tenus de coller au plus près des réalités en temps de guerre pour vaincre.

Les Occidentaux sont marqués par un très fort traumatisme vécu lors des attentats du 11 septembre 2001 et de la prestation du secrétaire d’État états-unien, le général Colin Powell, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, le 5 février 2003. Ils ont d’abord tremblé durant les attentats de New York, en voyant les gens qui se jetaient par les fenêtres, puis les tours qui s’effondraient avant de réaliser que les explications qu’on leur donnait ne tenaient pas la route. Une défiance s’est installée entre eux et les dirigeants qui faisaient mine de croire à ces fariboles [1]. Puis ils ont cru ce que leur disait un général parce qu’un militaire ne pouvait pas mentir à propos d’une très grave menace sécuritaire. Enfin, ils sont devenus dépressifs lorsqu’ils ont constaté que toute cette mise en scène n’était qu’une excuse pour renverser un gouvernement qui résistait aux USA et s’emparer des richesses pétrolières et financières de son pays. C’est que le discours du général Powell [2] avait été écrit par des politiciens civils, les Straussiens de l’Office of Strategic Influence (OSI) comme, honteux, il l’avoua plus tard. Cette confiance mal placée à coûté la vie à plus d’un million de personnes [3]. Depuis 2003, les Occidentaux n’ont plus confiance dans la parole donnée par leurs dirigeants ; un phénomène un peu moins marqué en France dans la mesure où ce pays fut le seul à contredire publiquement le général Powell.

Au contraire, les Russes font la distinction entre ceux de leurs dirigeants qui tiennent le même discours que les autres et ceux qui défendent l’intérêt collectif. Ils ont d’abord cru, dans les années 2000, au discours occidental et espéré connaître eux aussi la liberté et la prospérité. Mais ils ont vécu un effroyable effondrement tout en observant quelques voyous s’approprier leur richesse collective. Ils se sont alors tournés vers des valeurs sûres : des concitoyens soucieux de l’intérêt général et formés par le KGB. Ils vivent aujourd’hui en espérant être délivrés de ce qui reste de cette période d’égarement : des oligarques installés à l’étranger et une certaine bourgeoisie mondialiste à Moscou et à Saint-Petersbourg. Ils perçoivent les premiers comme des voleurs et se félicitent que leur biens, déjà perdus pour le pays, soient saisis par les Occidentaux. Quant aux seconds, ils savent qu’il n’en existe pas seulement chez eux, mais partout dans le monde globalisé. Ils voient sans regret partir certains d’entre eux. Pour les Russes, le président Poutine et son équipe sont parvenus à résoudre le problème alimentaire et à leur redonner du travail. Ils ont restauré leur armée et les protègent de la résurgence du nazisme. Bien sûr, tout n’est pas rose, mais c’est beaucoup mieux depuis qu’ils sont aux manettes.

Les trente chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan. Ils prétendent décider pour l’humanité.

L’OTAN EST-ELLE LA PLUS GRANDE ALLIANCE MILITAIRE DU MONDE OU UNE MENACE CONTRE LA RUSSIE ?

Pour les Européens de l’Ouest, qui sont nés et ont été élevés dans une région sous protectorat US, l’organisation unipolaire du monde semblait couler de source. N’ayant jamais connu la guerre chez eux depuis une soixantaine d’années (les Français ont oublié les attentats à Paris durant la guerre d’Algérie), ils ne comprennent pas pourquoi le reste du monde ne veut plus de la Pax Americana.

Au contraire, les Russes ont éprouvé une brutale baisse de leur espérance de vie de 20 ans lorsqu’ils ont élu Boris Eltsine et ses conseillers US. En outre, ils ont vécu deux guerres dans leur province de Tchétchénie avec les attentats islamistes qui les accompagnèrent de Beslan à Moscou. Les bandéristes ukrainiens étaient venus prêter main forte aux jihadistes de l’Émirat islamique d’Itchkérie.

Pour les Européens de l’Ouest peu importe que l’Otan ait tenté d’éliminer Charles De Gaulle en France, fait assassiner Aldo Moro en Italie ou organisé le coup d’État des colonels en Grèce [4]. Ces événements ne sont connus que des spécialistes et ne sont pas enseignés dans les manuels scolaires. L’Otan est la plus grande alliance militaire de l’Histoire et sa taille lui garantit théoriquement la victoire.

Or, l’Otan a refusé l’adhésion de la Russie dans les années 1990. Elle s’est redéfinie non pas comme une force stabilisant le continent, mais comme une organisation anti-Russe, au risque de provoquer la guerre en Europe. Les Occidentaux récrivent l’Histoire en affirmant n’avoir jamais pris la décision de ne pas étendre leur alliance à l’Est. Or, lors de la réunification allemande, le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Köhl firent inscrire dans le Traité portant règlement définitif concernant l’Allemagne (13 octobre 1990) que les quatre puissances vainqueurs du nazisme établiraient des mesures de confiance en matière d’armement et de désarmement pour garantir la paix sur le continent conformément aux principes de l’Acte final d’Helsinki (1er août 1975). Ces principes furent réaffirmés dans les Déclarations d’Istanbul (Charte de sécurité européenne, 19 novembre 1990) et d’Astana (2 décembre 2010). Ils posent :
 le droit de chaque État à conclure les alliances militaires de son choix
 et, comme corolaire, le devoir de chaque État de ne pas prendre de disposition de sécurité menaçant ses voisins.

C’est pourquoi la Russie n’a jamais contesté l’adhésion des États d’Europe centrale et orientale au Traité de l’Atlantique-Nord, mais a toujours dénoncé l’installation de forces états-uniennes sur leur sol. En d’autres termes, elle ne conteste pas l’existence de l’Otan, mais son fonctionnement au sein du Commandement intégré. Soyons précis : aujourd’hui, elle n’a aucune objection à ce que l’Ukraine, la Finlande ou la Suède fassent alliance avec les États-Unis et soient protégées par l’article 5 du Traité de l’Atlantique-Nord, mais refuse que cela implique l’installation de troupes US et d’armes US sur son sol.

Il ne s’agit pas de prévenir des tirs de missiles depuis sa frontière terrestre, car des sous-marins pourraient toujours s’approcher de sa frontière maritime. La préoccupation de Moscou est ailleurs. À la différence de la plupart des États, la Fédération de Russie a une faible population par rapport à l’étendue de son territoire. Elle ne peut donc pas défendre ses frontières. Depuis son invasion par Napoléon en 1812, elle a appris à se protéger en misant sur son immensité : couper l’envahisseur de ses lignes d’approvisionnement et le laisser mourir de froid l’hiver venu. C’est la « stratégie de la terre brûlée » qui conduisit à l’abandon de Moscou et au déplacement de toute sa population vers l’Est. Or, cette stratégie suppose que l’envahisseur ne puisse pas bénéficier de bases arrières dans un pays proche.

Cette stratégie est aussi source de quiproquos. La Russie ne cherche pas à disposer d’une zone d’influence en Europe comme l’avait fait Union soviétique de l’Ukrainien Léonid Brejnev. Elle n’a pas non plus de visée impérialistes comme la Russie tsariste. Elle cherche uniquement à ce qu’aucune grande armée ne s’approche pas d’elle. Une attitude que les Kremlinologues les mieux informés qualifient à tort de « paranoïaque », alors qu’elle est mûrement réfléchie.

Faisant mentir les adeptes du « choc des civilisations », les soldats tchétchènes ont écrasé les nazis ukrainiens au cri d’« Allah Akbar ! »

L’ART OPÉRATIF

Alors que les films de guerre hollywoodiens mettent en scène des initiatives héroïques de quelques hommes faisant basculer le sort d’une bataille, les films de guerre russe ne parlent que de héros qui se sacrifient pour retarder l’avancée ennemie et permettre à la population de se replier. Les Russes n’éprouvent aucune honte à fuir si cela peut éviter un bain de sang.

Cette différence a conduit les militaires slaves à imaginer l’« art opératif », à mi-chemin entre la stratégie et la tactique. Il ne s’agit ni de penser le déploiement des armées, ni la conduite d’une bataille, mais ce qui pourrait être fait pour retarder l’armée ennemie et prévenir la bataille. Les armées occidentales ont elles aussi tenté d’imaginer un « art opératif », mais elles n’y sont pas parvenues parce qu’elles n’en ont aucun besoin.

Au plan militaire, la guerre en Ukraine peut être résumée ainsi : l’objectif, fixé publiquement par le président Vladimir Poutine, était « de désarmer et de dénazifier » l’Ukraine. Sa mise en œuvre par son état-major a d’abord consisté à semer la confusion chez les adversaires, puis à réaliser l’objectif une fois l’armée ukrainienne désorganisée.

L’état-major russe a attaqué par toutes les frontières possibles ; depuis la Crimée, depuis Rostov, depuis Belgorod, depuis Koursk et depuis la Biélorussie. De la sorte, les armées ukrainiennes ne savaient où elles devaient se concentrer. Dans cet apparent désordre, les armées russes ont détruit les défenses aériennes ukrainiennes et foncé sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, dont elles ont récupéré les réserves illégales d’uranium et de plutonium, et sur plusieurs laboratoires militaires où elles ont détruit des containers de virus et autres armes biologiques [5]. Elles ont détruit les chemins de fer lorsque les Occidentaux se sont proposé d’envoyer des armes sur le front. Puis elles ont combattu le régiment bandériste Azov dans son fief de Marioupol. Enfin, elles nettoient les parties des oblasts de Donetsk et Lougansk qui étaient occupées par les Ukrainiens.

Pendant ce temps, les Occidentaux ont cru que les Russes voulaient prendre Kiev et arrêter le président Volodymyr Zelensky, qui n’ont jamais fait partie de leurs cibles, puis qu’ils allaient occuper l’ensemble du pays, ce qu’ils ne veulent surtout pas. Il y a donc eu méprise sur la Blitzkieg. Les États-Unis croyaient qu’ils devaient prévenir une chute rapide du régime, tandis qu’ils auraient dû défendre les réserves de Zaporijjia. Puis ils ont cru qu’ils devaient protéger Odessa et Lviv, tandis que Marioupol tombait. L’« art opératif » des Russes s’est exercé en atteignant les objectifs annoncés en un temps record tandis que les Occidentaux se félicitaient d’empêcher la prise d’objectifs imaginaires.

Les Occidentaux en général sont tellement nombrilistes qu’ils n’ont pas été capables de penser comme leurs adversaires. Le Pentagone s’est d’autant plus facilement trompé que la plupart des officiers ignoraient le travail des Straussiens : la structuration des bandéristes, leurs liens avec les éléments d’extrême droite de nombreuses armées occidentales (l’ordre secret Centuria [6]), et leurs programmes secrets d’armement [7].

 
 
 
 

[1L’auteur de cet article, Thierry Meyssan, est l’auteur de L’Effroyable imposture, le livre qui révéla les mensonges du 11-Septembre. [NdlR].

[2Colin Powell Speech at the UN Security Council”, by Colin L. Powell, Voltaire Network.

[3« Plus d’un million d’Irakiens tués sous l’occupation US », par Dahr Jamail, Michael Schwartz, Joshua Holland, Luke Baker, Maki al-Nazzal, Réseau Voltaire, 9 février 2010.

[4Les Armées Secrètes de l’OTAN, Danielle Ganser, Demi-Lune (2007).

[5« Les programmes militaires secrets ukrainiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 31 mai 2022.

[6« L’alliance du MI6, de la CIA et des bandéristes », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 avril 2022.

Il y a quelques heures le ministre iranien des Affaires étrangères a reporté une visite prévue à Ankara. D'aucuns diraient que la principale raison serait, outre l'intervention turque en Irak, l'offensive de la Turquie en Syrie où la zone tampon annoncée de 30 km de profondeur n'est qu'un paravent pour le projet si vieux d'un démembrement de la Syrie avec, 11 ans après le début de la guerre, un avant-goût très ukrainien de la chose. En effet et alors même que la Turquie a pour mission d'occuper l'armée syrienne et ses alliés de par ses gesticulations anti kurde, les agences font état du déploiement après plus de 2 ans d'absence des Yankee dans l'aéroport de Tabqa à Raqqa. Puis le nord de la Syrie est un endroit idéal pour faire recycler tous ces Javelin Spike et Nlaw qui échappent aux débâcles de l'OTAN en Ukraine alors même que la guerre US/Russie tend à se balistiser.

Selon des rapports, des dizaines de missiles antichar FGM-148 Javelin de fabrication US sont désormais en vente libre à des prix défiant toute concurrence sur la toile.

Dans le nord de la Syrie, des négociants en armes ont commencé à proposer ce système d’arme au marché noir pour l’équivalent de 15000 $ US (13956 €) l’unité. Un système antichar FGM-148 Javelin neuf coûte en moyenne 174 000 $ US (161 900 €). Il est probable que les modèles proposés à la vente en Syrie ne soient pas fonctionnels.

Tout ceci à fait donc que ce 5 juin, au moins huit obus tirés par l'armée turque et les terroristes ont atterri à proximité d'un poste de contrôle russe dans la périphérie nord d'Alep en Syrie, rapporte South Front.

Le poste en question est situé entre les villes de Wahshiyah et Umm al-Qura, où opèrent les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.

La police militaire russe a établi des postes dans la banlieue nord d'Alep tenue par les FDS afin de surveiller un accord de désescalade. L'armée syrienne est également présente dans la région.

Le haut conseiller du Leader de la Révolution islamique pour les affaires militaires a déclaré que la DCA iranienne est aujourd'hui capable d'intercepter simultanément 500 cibles aériennes ennemies. 

La haut conseiller militaire de l'Ayatollah Khamenei a rappelé combien les forces armées sont au courant des moindres agissements de l'ennemi, précisant que notre DCA est aujourd'hui capable d’intercepter plus de 500 cibles aériennes et ce simultanément.

 

Cette affaire de violation de la souveraineté libanaise au champ gazier offshore  de Karich situé dans les eaux territoriales libanaise, n'est-ce pas se demandent certains observateur l'envers d'un  " décor aérien" où Israël vient de subir une méga défaite? En effet, c'est à l'issu d'un mois d'exercice aérien en Méditerranée orientale réparti quelque part entre Israël et Chypre et puis la Grèce, un mois marqué par plusieurs raids aériens ratés contre la Syrie que l'entité a procédé à cette violation. Mais revenons d'abord à ces raids aériens du mois de mai qui n'en ont pas été vraiment une dans la mesure où des missiles air-sol si largement usités par Israël ont fini par disparaître du circuit pour céder place à des missiles sol-sol ou ce qui revient aux même à des roquettes anti chars manipulés pour le besoin de la cause par un Israël dont l'armée de l'air se voit désormais litteralement menacé par une DCA integrée Syrie-Résistance qui ayant dépassé le stade de Khordad 3 et 15 en est désormais à employer de puissantes batteries Bavar 373  qui et c'et l'armée israélienne qui l'a reconnu dans un récent rapport, "ont tiré pour la première fois lors du raid mené par Israël contre le site militaire de Masyaf le 13 mars".

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a commencé la réunion de son Conseil des gouverneurs à Vienne, où le nucléaire iranien devrait se classer au centre des négociations.

L'événement pourrait aboutir à l'adoption d'une résolution anti-iranienne rédigée par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et les États-Unis, pour accuser l’Iran d’avoir refusé de coopérer pleinement avec l'agence.

L'adoption attendue d’une telle résolution intervient à la suite d'un voyage du directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, dans les territoires occupés.

L'Algérie dessine son modèle défensif dans les relations extérieures d'une manière qui terrorise Israël et entrave net la normalisation. Un parallélisme entre ce qu'en fait l'Iran au Moyen Orient? Près de deux semaines après l'assassinat d'un conseiller militaire iranien à Téhéran force est de constater que la simple menace d'une riposte brandi par les Iraniens ont fait fuir des milliers de touristes sioniste de la Turquie dont le président ne cesse de faire des yeux doux aux Sionistes rien que pour qu'ils lui sauvent son livre dont la valeur continue à chuter mais aussi des Emirats qui d'accord en accord en sont désormais à créer leur première zone franche qu'un pays "arabe" ait jamais créée avec l'entité. Au fait si comme cela apparaît à toutes les échelles, la politique de Bilderberg consiste pour cette année 2022 de créer des "Israël" aux portes de tous les pays mettant en cause le diktat US et l’Algérie, l'Iran et la Russie en font évidemment partie, ce genre de parallélisme ne pourrait que se multiplier à l'avenir. il y a quelques jours la presse occidentale a fait état d'un "important accord" sécuritaire signé entre Rabat d'une part et Tel-Aviv de l'autre au terme duquel le Mossad s'empare du renseignement marocain.

 

Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin rencontrera son homologue chinois, le ministre de la Défense Wei Fenghe, en face-à-face pour la première fois lors d’une tournée en Asie la semaine prochaine. Le gouvernement chinois a officiellement contacté le Pentagone vendredi pour organiser la réunion. L’accent sera mis sur la « gestion de la concurrence », selon un responsable américain.

Selon la chaîne de télévision américaine Fox News, l’un des aspects de la concurrence qui s’intensifie entre la Chine et les États-Unis est la course aux minéraux de terres rares.

« Ces 17 minéraux métalliques constituent presque tout ce qui est électronique, y compris les armes les plus importantes de l’armée américaine comme les avions de combat F-35, les chars M1Abrams, les missiles sol-air, les radios portatives et tout le reste.

La Chine contrôle actuellement près de 90% de l’approvisionnement mondial en minéraux de terres rares, une chaîne d’approvisionnement si cruciale pour la sécurité nationale [des États-Unis] que le ministère de la Défense a soumis une proposition à la Commission des forces armées de la Chambre des représentants des États-Unis, demandant 253,5 millions de dollars pour créer une plus grande réserve de minerai.

 
Cet Grand homme pieux et courageux qui a bouleversé le monde actuel. Il a donné la confiance et le courage aux musulmans, il insistait sur l'Unité entre les musulmanes, sur la question de Palestine, défendait les opprimés du monde...
 
Imam Khomeini considérait que la mission dont était chargé les prophètes as, résidait dans la conduite des hommes vers la connaissance de Dieu.
Imam Khomeini était un philosophe divin, un mystique religieux, un docteur de la loi, la source d’imitation et en même temps le guide de la République Islamique d’Iran.
 
 
Il disait: 
 
*L’Islam et le gouvernement islamique sont des phénomènes qui, une fois réalisés, assurent la béatitude de l’Homme, dans ce monde et dans l’au-delà. Cette doctrine est capable de mettre fin, définitivement, à toutes les corruptions, à toutes les agressions et à toutes les oppressions, une doctrine qui assure, aussi, l’ascendance de l’homme, vers la perfection, une doctrine qui est présente, dans tous les domaines de la vie individuelle ou sociale, matérielle ou spirituelle, culturelle, politico-économique et militaire de l’Homme, ce qui la distingue, d’ailleurs, de toutes les doctrines non-monothéistes ».
 
 *"Les peuples opprimés devraient être réveillés et vigilants et ne pas être trompés par ces complots et astuces et poursuivre leurs activités pour l'accomplissement de la liberté et débarrassant des liens du colonialisme et de la colonisation."*

*"Le dessin préparé par les grandes puissances et leurs agents pour les pays islamiques, c'est qu'on sépare les uns des autres ces masses musulmanes que Dieu le Tout-Miséricordieux a unies en frères et qu'il a qualifié de frères ; et qu'on les divise en ennemies au nom du peuple turc, kurde, arabe, persan, etc...* 
 
Que son âme soit en paix au paradis 

Louange à Dieu Seigneur des mondes, et que la paix soit sur Mohammad ainsi qu’à sa famille et aux imams bénis.

La personnalité, le savoir faire, le charisme et la détermination du saint imam Khomeiny n’est pas à démontrer compte tenu de son influence dans l’histoire politique du moyen orient et de son rôle déterminant dans la révolution islamique en Iran et de sa conviction à l’établissement d’un gouvernement islamique dans le monde arabo-musulman. Dans le cadre de cette analyse, nous allons nous evertueux de présenter à nos lecteurs, outre les questions morales et intellectuelles de L’imam al-Khomeiny, aussi sa personnalité politique en tant qu’homme d’Etat et son rôle de leader pour l’équilibre et la stabilité du moyen et dans le monde arabo-musulman. Pour ce faire, outre cette introduction, notre analyse comprend trois points dont la première porte sur la biographie de L’imam al-Khomeiny, la seconde analyse l’impact de la révolution islamique en Iran, dans le monde arabo-musulman. Enfin, une brève conclusion va clore cette analyse.


I. Biographie

L’ayatollah Khomeiny est une grande personnalité religieuse et politique en Iran. Il fut à l’origine de la révolution islamique de 1979 qui renverse le Chah Mohammad Reza Pahlavi. Rohollah Al Moussawi Al Khomeiny naît le 24 septembre 1902 dans une famille d’intellectuels chiites à Khomein, un village situé près de Téhéran. Son père, seyyed Mostaha Al-Moussawi, qui est compté parmi les grands oulémas de son époque meurt six mois après la naissance de Ruhullah Khomeiny). L’enfant est ainsi élevé par sa mère et sa tante, mais celles-ci décédèrent alors que Rouhullah n’est âgé que de 15 ans. Le saint Imam Khomeiny naquit dans une période très controversée de l’histoire d’Iran. La révolution constitutionnelle menée en complicité avec les agents favorables au gouvernement de l’Angleterre à la cour Qâdjâr, renforcer par les divergences domestiques et la trahison de certains intellectuels iraniens occidentalisés. (1) Bien que pionnier de la lutte, le clergé islamique avait été détourné par une suite de subterfuge qui de nouveau ramena au pouvoir le despotisme.

L’accession au pouvoir des autorités déchues, précipita l’Iran dans une crise économico sociale sans précédent, et laisse la voie libre aux féodaux et bandits de semer la désolation et l’insécurité dans le chef de la population (2) C’est dans cet environnement sociopolitique qu’ a grandi le saint Imam Khomeiny, où tout petit, fut témoin de la mort en martyr de son bien aimé père pour avoir défendu ses droits les plus légitimes et ceux de ses concitoyen, devant les féodaux et les agents du gouvernement (3)

II. Khomeiny Et La Révolution Islamique

L’ayatollah Khomeiny est une grande personnalité religieuse et politique en Iran. Il conduit la révolution islamique de 1979 qui renversa le chah Mohammad Reza Pahlavi en établissant en Iran une République Islamique qu’il gouverna jusqu’à son décès.

Les étincelles de la Révolution Islamique ne jaillirent qu’après la parution dans le quotidien ‘’Eheliat’’, article dans lequel le régime, se servant du pseudonyme Rashidi Motlegh, qui insulta ouvertement l’imam. La population et les religieux manifestèrent leur indignation lors d’une manifestation qui eu lieu le 09 janvier à Qom. La police attaqua et tira dans la foule faisant des morts et des blessés. (4) Le djihad dans le sentier d’Allah à incruster la pensée et la vie de l’Imam. Ses luttes ont commencé depuis son jeune âge et lui ont conduit à la perfection de sa foi, à l’élévation de la science et à la sublimation de sa personnalité pour être la réponse et la solution aux différentes questions et problèmes qui ont marqués l’histoire de l’Iran et de la communauté islamique dans le monde. Ainsi le clergé islamique associé au peuple iranien sous la conduite de L’imam al-Khomeiny inaugura ce que le monde appellera plus tard ‘’la Révolution Islamique’’.

1. L’exil De L’imam Al-Khomeiny

La rectification du projet de loi concernant la capitulation par les deux chambres, le sénat et l’assemblée nationale étaient perçu par les révolutionnaires comme un coup de grâce à la semi indépendance de l’Iran. (5) La violente répression des combattants, leur incarcération et les exils qui s’ensuivirent était des preuves probant qui était orientée dans le sens de museler la population. Convaincu à l’idée que l’aboutissement de la révolution est salvateur pour l’avenir de l’Iran ayant des effets d’entraînement ou de contagion dans le monde arabo-musulman. L’imam, profita du jour anniversaire du Chah (4 aban), dénonça l’attitude occidentaliste du Chah en envoyant des missives et des messages aux oulémas de diverses villes sollicitant leur ralliement en vu de sauver l’Iran de la haute trahison du chah.

En 1964, l’ayatollah Khomeiny, expulsé d’Iran part d’abord en Turquie, puis en Irak à Nadjaf et à Karbala, la ville sainte du chiisme, où son discours se radicalise d’avantage. Son activisme indispose le pouvoir irakien et en 1978, il part pour la France et s’installe à Neauphle-le-château. En exile, il systématise sa pensée autour d’une conviction selon laquelle la démocratie n’est pas un model adéquat pour l’Iran. Selon lui, c’est aux oulémas, héritiers du prophète que revient l’autorité religieuse et politique.

2. Khomeiny Et Le Monde Arabo- Musulman.

La révolution de l’imam et ses messages ne concernait pas seulement la société iranienne et le monde arabo-musulman, son animosité à l’endroit du gouvernement israélien suite à leur attitude vis-à-vis de la Palestine a fait de lui le libérateur des peuples opprimés. Aussi était-il convaincu que tous les hommes sont astreints au monothéisme, le bon et la quête de vérité et de justice. Dans beaucoup de ce discours, l’imam soulignait que la révolution islamique est l’ennemi des hégémonistes américains, occidentaux et ex-soviétique et non pas de leur peuple, qui sont eux-mêmes victimes du néo-colonialisme. (6) Il considérait que la mission dont étaient chargés les prophètes, consistait à conduire les hommes vers la connaissance de Dieu.

3. Le Triomphe De La Révolution

Le 1er février 1979, le saint imam regagne le pays après 14 ans d’exil. Le 11 février (22 bahman de l’hégire solaire) le régime Pahlavi s’effondra, fut balayé en même temps la monarchie, et l’Iran, en annonçant un nouveau chapitre de son histoire, faisait son entrée dans l’ère de la révolution islamique. La concrétisation des promesses de L’imam al-Khomeiny et la victoire de la révolution islamique en Iran a consacré une nouvelle ère dans l’histoire politique et économique et stratégique en Iran en particulier, au moyen orient et dans le monde en général. La victoire de la révolution signifiait l’exportation des germes libérateurs dans les pays islamiques et ceux du tiers monde. En même temps, le régime inféodé à l’Amérique (Nicaragua) fut renversé. Les peuples libanais et palestiniens fêtèrent la victoire de la révolution islamique en Iran et commencèrent leur djihad dans une nouvelle forme, s’inspirant de la révolution islamique. Les mouvements islamiques en Egypte, en Tunisie, en Algérie, au Soudan, en Arabie et en Turquie furent vivifiés. (6)

La révolution islamique, dans la vision de L’imam al-Khomeiny était perçue comme une libération totale et parfaite de l’homme et des Etats du joug capitalo-impérialiste de l’occident.

4. Quelques Faits Marquant La Vie De L’Imam

a) La crise des otages

Le 4 novembre 1979, les étudiants islamistes assiègent l’Ambassade américaine à Téhéran pour protester contre l’accueil du Chah par les Etats-Unis en raison de problème de santé. Ils prennent 53 personnes en otage parmi le personnel de l’Ambassade. Washington refuse et répond en cessant ses importations de pétrole iranien. Le 24 avril 1980 les Etats-Unis font une tentative de libération d’otages par un commando héliporté qui se révéla sans succès. Les otages ne sont libérés qu’après 444 jours de détention, grâce à la médiation du ministère des affaires étrangères algérien, Mohammad Seddik Benyania(7).
 

 

b) La guerre Iran-Irak

Peu de temps après son accession au pouvoir, L’imam al-Khomeiny fut au prise à une confrontation armée avec l’Irak, suite à une lutte hégémonique pour le contrôle géostratégique du moyen orient selon certaine source. La guerre va durer huit ans.



c) La Fatwa contre Salman Rushdie

Le 14 février 1989, Khomeiny lance une Fatwa (avis juridique) contre Salman Rushdie pour les propos tenus dans le ‘’versets sataniques’’ entre autre fait, le roman de Rushdie contient en effet des pages qui laissent suggérer que certains versets du Coran n’auraient pas été dictés par Dieu mais bien par Satan. L’imam déclare l’auteur coupable d’avoir offensé ‘’l’Islam’’, le prophète et le Coran. Et appel pour ce faire tous les musulmans à exécuter Rushdie et ses éditeurs, où qu’ils puissent se trouver(8).


II. Le Gouvernement Islamique.

Le concept gouvernement revêt plusieurs acceptions selon qu’on est libéral ou conservateur. Pour ce qui nous concerne, nous définissons le gouvernement comme aspiration ou émanation d’un peuple à se doter des dirigeants ou des institutions qui traduisent leurs aspirations profondes à l’autodétermination et, qui se reconnaissent autour d’un leadership à qui ont confie la conduite ou la gestion des affaires de l’Etat. C’est ce qui explique les violentes protestations de Mars 1963, de L’imam al-Khomeiny, chef spirituel de la Nation contre le complot américain de la soi-disant ‘’Révolution blanche’’, qui ont constitué les premiers signaux vers la réalisation de la volonté du peuple iranien. Depuis lors, le pays tout entier a confirmé l’imam guide de la révolution. Après plus d’un an de lutte sans merci et acharnée, le jeune arbre de la révolution a porté ses fruits au milieu de la clameur de souveraineté, de liberté et de gouvernement islamique.

Le 21 et 22 Bahman 1357 (10 et 11 février 1979) ont marqué l’effondrement de la royauté et la fin de cette domination étrangère édifiée sur le despotisme intérieur. Cette conquête qui a été le prélude au gouvernement islamique, si ardemment souhaité par le peuple d’Iran a proclamé sa décision irrévocable d’instaurer l’ordre nouveau de la République Islamique. Se prononçant à la majorité de 98, 2% en sa faveur. (8) Le gouvernement islamique ne peut être ni despotique mais constitutionnel et démocratique. Dans cette démocratie pourtant, les lois ne dépendent pas de la volonté du peuple, mais uniquement du Coran et de la sunna du prophète et elles seules doivent être appliquées scrupuleusement. Le gouvernement islamique est le gouvernement de droit divin, et ses lois ne peuvent être ni changées, ni contestées.

C’est là que réside la différence radicale entre un gouvernement monarchique ou républicain où se sont les élus, les représentants du peuple ou de l’Etat qui proposent et votent les lois, alors qu’en islam la seule autorité compétente est le Tout-Puissant et sa volonté divine. (9) la volonté législative est exclusivement détenue par le saint Prophète de l’Islam et personne hormis lui ne peut promouvoir une loi, toute loi qui n’émane pas de lui est à rejeter. Dans un gouvernement islamique qui se respecte, le pouvoir législatif (parlement), qui est une des trois composantes de tout système constitutionnel avec l’exécutif et la jurisprudence (10), est remplacé par un conseil religieux de planification qui transmet à chaque ministère les lois islamiques le concernant lui indique son programme conformément à la religion et établit à base de l’ensemble de la politique générale du pays. (11)

Le gouvernement islamique est soumis à la loi de l’islam qui n’émane ni du peuple ni des ses représentants, mais directement de Dieu. La loi coranique, qui n’est autre que la loi divine, constitue l’entité de tout gouvernement islamique et règne immanquablement sur tous individus qui en font partie(12).

 

Conclusion
Le saint imam considérait que la mission dont était chargé les prophètes as, résidait dans la conduite des hommes vers la connaissance de Dieu.

L’honoré imam était un philosophe divin, un mystique religieux, un docteur de la loi, la source d’imitation et en même temps le guide de la République Islamique d’Iran. Il était initié aux bases de la philosophie. L’idéologie philosophique de L’imam al-Khomeiny tendait plutôt vers la philosophie ésotérique selon Hamid Ansari dans son livre intitulé ‘’le récit de l’éveil’’.

Avant de clore définitivement cet exposé, nous voulions très sincèrement remercié les autorités académiques et scientifiques de l’université islamique du Congo qui nous ont offert un cadre idéal de débat, d’échange, de discussion et d’exercice à la lettre (publication) pour l’éclosion d’un élite intellectuel musulman capable de discuter la marge de manœuvre de la grande communauté musulmane de R.D. Congo.
N’avons pas la prétention d’avoir vidé le sujet de son contenu du fait de la presque inexistence des ouvrages sur l’illustre imam Khomeiny en français. Ainsi nous lançons un appel aux autorités tant académique que scientifique de doter la bibliothèque des ouvrages en français pour une université islamique dans un pays francophone.

Nous implorons l’indulgence de tous ceux qui vont nous lire au cas où ils remarquaient quelques insuffisances partant de l’imperfection liée à la nature humaine.


Par ABDOULLAHI EBUMBU MOFONDO

1. Hamid Ansari, le récit de l’éveil, éd. IRPOIKAI.
2. Hamid Ansari, Idem
3. Hamid Ansari, ibidem
4. Iran, document publié par l’ambassade d’Iran en R.D.Congo
5. Quelques paroles de L’imam al-Khomeiny, éd. Comité pour la Célébration du 6*anniversaire de la Victoire de la Révolution Islamique de l’Iran.
6. Hamid Ansari, op.cit.
7. Internet, www.
8. Internet, www.
9. Coran, Sourate
10. D.Epenge, Droit constitutionnel, cours inédit, 1996-1997, UNIKIN.
11. IRAN, op.cit.
12. Coran, Sourate.