تقي زاده

تقي زاده

Depuis la chute de la base aérienne d’al-Watiya dans l’Ouest libyen, repris par la GNA aux forces de Haftar et surtout depuis que des images des batteries de missiles Pantsir-S, écrasés sous les bombes et missiles tirés depuis les drones turcs, envahissent la toile, Ankara est aux anges, estimant que son stratagème qui a consisté à faire la paix à Idlib pour éviter sa déroute syrienne puis à ouvrir un front anti- Russie en Libye et ce, évidemment à l’appui militaire ferme des USA, a bel et bien fonctionné.
 
Selon la presse turque qui parle du « génocide des armements russes » en Libye par les « valeureux » drones turcs qui continuent à l’heure qu’il est, et malgré toutes les vantardises d’Ankara, à tomber du ciel comme des mouches, la DCA made in Russie « n’est pas fiable du tout ». L’affirmation est lourde de présupposés surtout quand on s’y intéresse de près pour voir qu’Israël a cherché, lui aussi et pas plus tard qu’au mois d’avril et de mai, à infliger le même discrédit à la DCA made in Russie de la Syrie, à travers ses frappes aériennes contre Homs, Alep et Damas. Les observateurs politiques font révéler là, le magistral jeu de dupe mené par les Émirats qui sous les dehors d’une alliance anti-turque avec la Russie qui aurait livré à l’Armée nationale libyenne (ANL) des Panstir-C1 sans châssis, rien que pour en faire des proies faciles des drones turcs et évidemment pour le grand bonheur des USA dont les satellites et les radars ont pris largement part à cette défaite.

Cela renvoie donc à la riposte russe : après avoir décidé de geler les combats juste à la dernière minute avant la victoire à Idlib, l’armée russe compte-t-elle laisser passer un tel affront ? 

Rai al-Youm rapportait ce samedi 23 mai, que les premiers raids depuis plus d’un mois de l’aviation russe contre Idlib, raid préventif puisqu’un groupe de terroristes pro-turcs qui préparaient une offensive contre les positions de l’armée syrienne à Jabal al-Zawiya a été visé et pulvérisé. La frappe aérienne russe, la première depuis la signature d’un accord de cessez-le-feu entre les présidents russe et turc se veut donc un avertissement lancé par Moscou à Ankara qui en est bien conscient. Seulement la Turquie du mois de mai est bien différente de celle du mois de mars puisqu’entre temps, elle a tout ajusté avec les Américains, Israéliens et Otaniens pour faire d’Idlib et au-delà de la Syrie et de la Libye, comme l’a très clairement dit James Jeffry, un bourbier pour la Russie.

Le vendredi  24 mai, la plus haute instance décisionnelle de l'Iran et commandant en chef des forces armées l'a reconnu et l'a confirmé : l'Iran ne laissera pas les Palestiniens de la Cisjordanie à leur sort. " A un moment donné, nous avons jugé opportun que les missiles arrivent à Gaza; nous les y avons acheminé, quitte à changer les rapports de force. Depuis, Gaza fait trembler Israël, a dit le commandant en chef des forces armées iraniennes laissant entendre que la Cisjordanie n'échappera pas à cette règle. " C'est un honneur pour l'Iran que de secourir les opprimés, ceux qui sont victimes du simonisme international".  Lundi, le PM israélien a cru bon de  lancer un pari pour faire taire des critiques qui de Lieberman à Olmert le dénoncent pour avoir poussé Israël vers la guerre civile, et ce, dans le strict objectif de se sauver la peau  en mettant en avant la date du 1er juillet comme date boutoir de l'annexion des territoires cisjoradaniens.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a célébré dimanche 24 mai l'arrivée dans les eaux du Venezuela du premier des cinq pétroliers iraniens. Dans une allocution, il a rappelé le droit de commercer de son pays : « Nous avons le droit de commercer librement, d'échanger des produits, d'acheter des produits, de vendre des produits », a-t-il réitéré. Maduro a également remercié sur son compte Twitter l'Iran en mettant en ligne des photos du navire iranien transportant de l'essence vers le Venezuela : « En cette fin du mois de ramadan, le navire iranien Fortune arrive au Venezuela, signe de la solidarité de nos peuples. À une époque où les pays impérialistes veulent s'imposer par la force, seule la fraternité des peuples libres nous sauvera ».

 
Ses remerciements sont allés aussi au peuple iranien pour sa solidarité avec le peuple du Venezuela, son soutien à Caracas et son courage. L'enthousiasme a été aussi de mise ailleurs en Amérique latine, à Cuba, dont le président, Miguel Diaz-Canel, s'est félicité de ce que cette "démarche de l'Iran ait brisé le blocus américain". Le silence radio affiché par l'administration US n'a pas empêché certaine presse outre-atlantique à décrire l'épreuve que représente pour Trump les coups successifs des pires adversaires de Washington, à savoir Iran, Venezuela et Corée du Nord : « Le leader nord-coréen Kim Jong-un a ordonné à ses militaires de renforcer la dissuasion nucléaire et le premier pétrolier iranien est entré dans les eaux vénézuéliennes malgré des objections américaines, mettant en place de nouveaux tests pour une administration Trump distraite par la pandémie. L'envoi de cette cargaison est une violation des sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela. C'est un test pour la politique extérieure de Trump qui risque de s'attendre à de nouvelles surprises genre l'émergence des armements iraniens aux Caraïbes.
 

« Les Américains n’ont pas intérêt à prolonger leur présence dans la région ; les peuples de la région les haïssent et ils ont perdu leur place d’antan dans la région, grâce précisément à l’éveil des peuples de la région », a affirmé le commandant adjoint du CGRI pour des affaires politiques, qui parlait ce lundi 25 mai des récents exercices militaires américains dans les eaux du golfe Persique.

Le commandant adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) pour des affaires politiques, le général Yadollah Javani, a poursuivi son éclairage en ces termes :

« Les Américains disent que leurs manœuvres dans le golfe persique visent à y assurer la sécurité et à soutenir leurs alliés régionaux ; or, il s’agit d'efforts qui visent à affirmer leur présence dans la région.

Les États-Unis connaissent parfaitement la puissance authentique de la RII ; les manœuvres n’auront donc aucun impact sur la volonté de la RII, dont la puissance repose sur le pouvoir d’un peuple motivé par la foi et les valeurs religieuses, mais également fier du savoir-faire et de la technologie indigènes, surtout qu’on est aussi témoin d’un éveil auprès des peuples de la région, d’où la convergence entre l’axe de la Résistance et la RII. Les Américains se trompent, s’ils croient pouvoir affaiblir, par ces exercices militaires, la volonté de la nation iranienne.

De nos jours, la RII s’est affirmée en tant qu’une puissance régionale et est en passe de devenir une puissance mondiale. Or, les États-Unis, ayant perdu leur pouvoir d’antan, ne peuvent plus faire ce qu’ils veulent. Contrairement aux États-Unis, l’Iran est capable, dans le cadre même des lois internationales, de faire avancer ses objectifs, dans et au-delà de la région, voire dans les eaux lointaines. »

« Les Américains commettront une erreur de calcul qu’ils ont d’ailleurs commise auparavant, s’ils croient pouvoir impacter la volonté de l’Iran, par de tels spectacles », a-t-il souligné, en allusion aux manœuvres américaines dans la région.

Il y a quelque chose de particulièrement significatif dans ce soutien ferme que l'Iran vient d'apporter à la toute dernière décision de Pékin à appliquer sa loi de sécurité à Hong Kong. C'est d'autant plus significatif que la Chine s'apprête à sortir d'un face à face à caractère uniquement commercial pour affronter militairement l'empire. Le porte-parole de la diplomatie iranienne, Abbas Moussavi, a condamné dimanche "toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Chine", qui "porte préjudice à la souveraineté nationale" et "l’intégrité territoriale de ce pays", et ce, en une claire allusion aux déclarations interventionnistes de Mike Pompeo qui a menacé d'imposer des sanctions à la Chine si Pékin met en œuvre des lois de sécurité nationale visant " à donner un plus grand contrôle sur Hong Kong autonome ". 

 

Depuis qu'il s'est hissé au rang de PM, les opérations anti-terroristes se font plus précises. L'ex-chef du renseignement et actuel PM balancent-ils les réseaux terroristes liés à la CIA? 

En pleine montée des tensions entre l’Iran et les États-Unis due à l’assassinat du commandant en chef de la Force Qods, Qassem Soleimani, la soi-disant coalition internationale anti-Daech a remis cinq bases militaires aux forces irakiennes dans le cadre de l’opération appelée « Volonté de vaincre », a annoncé le Pentagone cité par le journal Al-Sharq Al-Awsat.

Selon le Pentagone, l'une des bases attribuées aux forces irakiennes est un aéroport situé à Mossoul tandis qu’une autre est un centre stratégique militaire situé dans la région d’al-Qaem sur les frontières irako-syriennes. Il s’agit d’un plan à long terme, mais accéléré à cause de l’intensification des tensions avec les groupes de Résistance irakienne.

Le service de presse du Kremlin a annoncé ce lundi dans un communiqué que le président russe, Vladimir Poutine et le Premier ministre irakien Mustafa al-Kazemi s’étaient entretenus par téléphone, dans le cadre des efforts conjoints visant à réinstaller la stabilité au marché mondial de pétrole. La Syrie aussi était au centre de leurs discussions.

Selon RT, lors de cet entretien téléphonique, les deux parties ont qualifié de positif l’accord trouvé en avril entre le cartel pétrolier de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et la Russie, appelée OPEP+, pour faire monter les prix du pétrole en réduisant la production de près de 10 millions de barils par jour.

Des dossiers régionaux aussi étaient au centre de l’entretien téléphonique entre le président russe et le Premier ministre irakien qui ont tous les deux insisté sur la solution pacifique de l’affaire syrienne.

La Russie et la Syrie ont mené des exercices navals avec pour objectif de s’entraîner à neutraliser les actions de sabotage dans le port syrien de Tartous, sur la côte méditerranéenne.

Le personnel militaire russe et syrien a organisé une formation visant à répondre à d'éventuelles actions de sabotage dans le port syrien de Tartous qui abrite une base navale russe, a déclaré le commandant de la base Vyacheslav Rodionov cité par Sputnik ce lundi 25 mai.

"Au cours des manœuvres tactiques conjointes, les forces navales syriennes et russes se sont entraînées à la défense de la base de Tartous", a déclaré Rodionov aux journalistes, déclarant que tous les objectifs fixés avaient été atteints.

Le personnel militaire des deux pays a neutralisé quatre plongeurs qui ont simulé le sabotage de l'installation d'un engin explosif sur le fond marin. Deux d'entre eux ont été éliminés, deux autres ont tenté de s'échapper mais ont été interceptés et emmenés vers la côte, où ils étaient attendus par la police militaire. La même chose s'est produite avec les complices, qui avaient tenté d'accéder à la base navale dans un bateau à grande vitesse.

La Chine a averti qu'elle prendrait des contre-mesures si les États-Unis persistaient à porter atteinte à ses intérêts concernant Hong Kong, suite aux derniers commentaires de Washington sur d'éventuelles sanctions concernant la nouvelle législation sur la sécurité nationale de la ville.

Cité par AP ce lundi 25 mai, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Zhao Lijian, a déclaré aux journalistes lors d'un briefing que les États-Unis tentaient de nuire à la sécurité nationale de la Chine.

Il a déclaré que Pékin avait déposé des déclarations sévères à Washington sur les commentaires du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Robert O'Brien, selon lesquels, la loi sur la sécurité de Hong Kong pourrait entraîner des sanctions américaines.

Pendant ce temps, la branche du ministère chinois des Affaires étrangères à Hong Kong a déclaré que certains actes lors des manifestations de l'année dernière étaient "de nature terroriste", posant "un danger imminent" pour la sécurité nationale de la Chine.

Xie Feng, commissaire du ministère chinois des Affaires étrangères à Hong Kong, a fait ces remarques lors d'un discours sur le projet de loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong.

« La pandémie de coronavirus apportera un calme relatif à certaines des guerres par procuration en cours dans la région ; cependant, les conséquences politiques, militaires et économiques du coronavirus pourraient s’avérer à moyen et long terme aussi ambiguës que le virus même », estime David Pollock, chercheur et analyste à The Washington Institute, observatoire d’idées américain sur la politique moyen-orientale des États-Unis.

D’après le chercheur américain, les impacts de la pandémie sur les guerres par procuration du monde d’aujourd’hui se manifestent notamment par « plus de retenue » auprès des « soutiens » clés de ces guerres envers leurs « éléments supplétifs interposés ».

« En Syrie, les États-Unis ont déjà réduit leur présence, tout comme leur appui aux insurgés et aux Forces démocratiques syriennes (FDS), tandis que la Russie, la Turquie et l’Iran, ont procédé à des accords [quoique fragiles selon l’auteur], afin de démarquer leurs zones d’influence, sans affrontement militaire.

Au Yémen, l’Arabie cherchait une sortie de la crise avant même l’apparition de la pandémie, tandis qu’en Irak, un modèle de combat se faisant par courses-poursuites s’était déjà affirmé avant que le coronavirus ne se propage dans le monde. »

En ce qui concerne la situation aux frontières du Liban, l’auteur prétend que le Hezbollah a su empêcher l’escalade du conflit, « par une série d’actes de provocation et de représailles habituelles », sans que le coronavirus puisse exacerber ou apaiser les affrontements.

« Dans la plupart des cas, les commanditaires des guerres par procuration préfèrent, d’une manière assez compréhensible, s’occuper de gérer la crise du coronavirus dans leur propre pays, non sans se préoccuper de l’insuffisance de leurs moyens économiques pour financer à moyen terme des confrontations militaires en bonne et due forme. Le contrôle entier de leurs forces de procuration pourrait même leur échapper ; ils pourraient même se borner à des actes de nuisance limités. Mais toujours est-il que les commanditaires des guerres par procuration préfèrent très probablement éviter une autre “grande guerre”, alors qu’ils sont déjà impliqués dans une lutte contre le coronavirus. »