تقي زاده

تقي زاده

mercredi, 27 décembre 2017 23:12

Quand la route des migrants s'arrête au Maroc

L’Agence France Presse réalise un reportage sur le destin des migrants subsahariens qui n’ont pas forcément tous l’occasion d’atteindre l’Europe. Or, sur leur route vers une Europe souvent inaccessible, certains d’entre eux finissent par s’installer au Maroc.

Faute de pouvoir passer en Europe, Aliou Ndiaye s’est installé au Maroc, comme d’autres migrants subsahariens en quête d’une vie meilleure.

« Beaucoup visent l’Europe, mais certains finissent par rester pour gagner leur vie », résume l’homme de 31 ans, qui était autrefois « exportateur de poissons » au Sénégal. Sur dix migrants ouest-africains, sept restent sur le continent, en s’enracinant dans différents pays sur leur route, selon un récent rapport du centre de réflexion marocain OCP Policy Center.

« Les autorités marocaines ont basculé d’une approche sécuritaire qui criminalisait l’immigration clandestine à un discours d’intégration » lié au rapprochement avec l’Union africaine, affirme le sociologue Mehdi Alioua qui est également président d’une association d’aide aux migrants.

Selon lui, la politique actuelle qui consiste à « dégager les migrants des zones frontalières pour les dispatcher dans les grandes villes poussent ces voyageurs à faire étape ».

« Ceux qui ne pensent qu’à l’Europe »

« On ne peut pas être accueilli à bras ouverts partout », constate Olivier Foutou. Ce Congolais de 34 ans est très remonté contre la mauvaise image donnée par « ceux qui ne pensent qu’à l’Europe et ne veulent pas s’intégrer ».

À ses yeux, le Maroc est « le pays le plus accueillant » du continent pour les étrangers. Il est arrivé il y a dix ans pour étudier, attiré comme beaucoup par le niveau de l’enseignement et la possibilité d’obtenir une bourse. Il est resté après son diplôme et il fréquente maintenant la chorale de la cathédrale de Rabat, lieu de ralliement de la petite communauté catholique.

Comme lui, Jean-Baptiste Dago-Gnahou chante pour « créer de la fraternité ». Ce quadragénaire a fui il y a une quinzaine d’années une Côte d’Ivoire « en ébullition ». Il est arrivé au Maroc par hasard. Il y enseigne et ne pense pas « pour l’instant » rentrer dans son pays.

Papa Demba Mbaye, lui, a quitté son poste d’enseignant au Sénégal il y a sept ans pour « vivre l’aventure au Maroc », attiré par les promesses d’emploi des centres d’appels, un secteur en plein développement, en quête de francophones. 

Des régularisations

Malgré la politique officielle d’intégration, obtenir un titre de séjour reste compliqué. 

Les autorités bouclent actuellement une opération de régularisation pour quelque 25 000 demandes de séjour, après une vague de 23 000 régularisations en 2014.

Très difficile à estimer du fait des clandestins, le nombre de migrants subsahariens fixés au Maroc reste toutefois anecdotique comparé à d’autres pays du continent, selon le rapport de l’OCP Policy Center.

Dans les statistiques officielles, le nombre de ceux qui disposaient d’un titre de séjour en 2014 (environ 35 000) est à peine supérieur aux « migrants européens » venus chercher des perspectives de carrière ou des retraites au soleil. 

Source : AFP

Le président turc Recep Tayyip Erdiogan, en visite en Tunisie, a participé ce mercredi 27 décembre, à une conférence de presse conjointe au Palais de Carthage avec son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi.

Selon l’agence de presse Fars News, le président turc a affirmé avoir discuté avec son homologue tunisien de la crise survenue en rapport avec la noble Qods. Erdogan a dénoncé la décision « erronée » du président américain de reconnaître Qods comme capitale d’Israël. L’adoption au sein de l’Assemblée générale de l’ONU d’une résolution contre cette décision a montré qu’il s’agissait d’une décision illégitime", a souligné le président turc, ajoutant :

« La Turquie et la Tunisie annoncent conjointement que Qods représente notre ligne rouge ; toute mesure contre le statut de cette ville est donc inadmissible. »

Erdogan a aussi critiqué la structure du Conseil de sécurité des Nations unies « qui n’a pas un seul pays musulman parmi ses membres », en allusion à la séance du lundi 19 décembre où les États-Unis ont opposé leur veto à une résolution soumise au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant leur reconnaissance de Qods comme capitale d’Israël.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (D) et le président tunisien, Béji Caïd Essebsi qui passe en revue la garde d’honneur du Palais présidentiel de Carthage situé pas loin de Tunis en Tunisie, le mercredi 27 décembre 2017. ©AP

 

Erdogan n’a pas également manqué de parler de la crise en Syrie et il a prétendu que Bachar al-Assad ne faisait pas partie de la solution politique syrienne.

Lors de ce point de presse, Erdogan a également promis que la Turquie continuerait à soutenir la Tunisie dans la lutte contre le terrorisme et pour contribuer au progrès et à la prospérité de ce pays.

À ce propos, des médias tunisiens écrivent que le président turc a tenu à saluer la coopération établie entre les deux pays dans différents domaines dont celui des échanges commerciaux et des questions liées au déficit enregistré par la balance tunisienne. Il a annoncé que des réunions entre les ministres de l’économie des deux pays allaient avoir lieu et traiter de la question. 

Erdogan est accompagné d’une délégation de 150 hommes d’affaires turcs qui devaient à leur tour rencontrer leurs homologues tunisiens au cours d’un forum économique organisé à l’occasion de la visite, ajoute le site d’information tunisien Espace Manager.

Le président tunisien Caïd Essebsi s’est félicité pour sa part d’une « concordance totale de points de vue avec le président Erdogan sur les questions d’intérêt commun évoquées au cours de la rencontre », ajoutela même source.

En réaction au propos du président turc qui a accusé Bachar al-Assad d’avoir entraîné son pays dans le chaos, le ministère syrien des Affaires étrangères a répondu que Recep Tayyip Erdogan ne réussirait pas à se blanchir des crimes commis contre le peuple de la Syrie.

C’est dans une conférence de presse conjointe avec le président tunisien qu’Erdogan a prétendu que le président syrien Bachar al-Assad était responsable du chaos dans son pays et qu’il « ne pouvait faire partie de la solution politique » qui mènera la Syrie vers la stabilité.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a aussitôt réagi ce mercredi à ces allégations affirmant que le président turc cherchait encore une fois à fourvoyer l’opinion publique et à mettre son gouvernement hors de cause dans les massacres commis à l’encontre des Syriens.

« Erdogan a transformé la Turquie en une prison géante. Il réprime les médias et tous ceux qui s’opposent à ses politiques dévastatrices », a ajouté le ministère syrien des AE.

« Ses politiques ont nui à la Syrie, mais aussi à la Turquie. Or, Erdogan n’est pas apte à donner des leçons », a poursuivi le communiqué du ministère.

Pour le troisième jour consécutif, la ville de Jerada, dans le nord-est du Maroc a connu une vague de protestations populaires suite à la mort de jeunes mineurs dans un puits clandestin d’extraction de charbon.

L’incident s’est transformé en un véritable soulèvement populaire où les contestataires exigent du gouvernement des reformes et la punition des personnes responsables du drame, une situation analogue à celle qu’a connue le pays suite à la mort, en octobre 2016, de Mouhcine Fikri, un vendeur de poisson broyé dans un camion à ordures après la confiscation de sa marchandise.

Les résidents de la ville de Jerada ont appelé le gouvernement de Saad al-Din Osmani, le Premier ministre du Maroc à lancer un nouveau plan économique pour sortir leur ville de la pauvreté et de la marginalisation.

Les manifestants se sont rassemblés dans les artères de la capitale mardi soir et ont appelé à l’intervention immédiate du gouvernement.

Les mineurs de la ville ont exprimé leur ras-le-bol de travailler dans des conditions déplorables pour leur pain quotidien et au risque d’attraper diverses maladies chroniques.

Une délégation ministérielle était censée se rendre ce mercredi 27 décembre à Jerada pour écouter les demandes des résidents de la ville.

Des mouvements populaires ont également insisté sur le fait que des inspecteurs du ministère de l’Intérieur étaient arrivés mardi à Jerada pour enquêter sur le sujet.

Avant la fermeture à la fin des années 1990 de la mine qui avait été jugée trop coûteuse par les autorités marocaines, l’activité minière à Jerada employait quelque 9 000 ouvriers et constituait la principale ressource de la région.

Houcine et Jedouane, deux frères âgés de 23 et 30 ans, ont péri vendredi dans un accident dans une galerie. Abderrazak Daioui, 22 ans, était avec les deux frères au moment de l’accident.

Les États-Unis n’ont pas coupé leurs aides en armement à leurs alliés en Syrie. Tout au contraire, ils continuent de les armer et tout porte à croire que les Américains préparent une nouvelle guerre contre le gouvernement syrien.

Des sources arabes et kurdes ont révélé que le président américain Donald Trump avait donné son aval à l’envoi d’armes sophistiquées à destination des Forces démocratiques syriennes (FDS) et leur colonne vertébrale, les Unités de protection du peuple (YPG). Trump a fait une liste d’équipements militaires d’une valeur de 389 millions de dollars à envoyer en 2018 en Syrie et ce en dépit des fortes contestations turques.

Cette mesure contredit comme l’écrit le journal russe, Nezavisimaya Gazeta, les déclarations du secrétaire américain à la Défense, James Mattis qui a évoqué l’arrêt des aides militaires américaines aux YPG après la défaite du groupe terroriste Daech en Syrie.

Par ailleurs, le journal américain Daily News estime probable que ces armes tombent entre les mains des soi-disant groupes armés modérés, ceux-là mêmes qui ont annoncé n’avoir pas l’intention de participer aux négociations nationales syriennes dans la ville russe de Sotchi. Cela montre aussi que les Américains cherchent par tous les moyens à nuire au gouvernement légitime de Bachar al-Assad. Or, le nombre d’éléments armés opérant en Syrie avec l’appui américain ne serait pas moins de 30 000 l’année prochaine ; une armée complète qui pourrait lancer une nouvelle guerre contre Damas.

Le chef d’état-major général des forces armées russes, Valeri Guerassimov. ©Sputnik

Mais ce n’est pas tout. Le chef d’état-major général des forces armées russes, Valeri Guerassimov, a déclaré au journal russe Komsomolskaya Pravda que les terroristes de Daech reçoivent des entraînements militaires dans la base militaire des forces américaines à al-Tanf dans le Sud-est syrien. L’autre base américaine en Syrie, à Chadadi, dans le nord-est du pays, accueille aussi des éléments armés qui, malgré diverses appellations, sont en fait affiliés à Daech, ajoute Guerassimov.

Le général russe explique en ces termes la mission de ces terroristes :

« Leur mission consiste à déstabiliser la situation. Nous savons qu’environ 400 personnes sont allées à al-Tanf, depuis le camp de Chadadi. Après l’échec des principales forces de Daech, ils ont essayé de déstabiliser la situation, en lançant une attaque depuis la rive est de l’Euphrate, mais ils n’ont accumulé que de nouveaux échecs. »

Le chef d’état-major général des forces armées russes, Valeri Guerassimov, s’est pourtant voulu rassurant sur le fait que les opérations contre les terroristes du Front al-Nosra [rebaptisé Front Fatah al-Cham] brisant la trêve dans les zones de désescalade en Syrie devraient se compléter en 2018.

Un tribunal de Rangoun a ordonné mercredi la prolongation de la détention préventive de deux journalistes, arrêtés alors qu'ils enquêtaient sur la répression de l'armée birmane accusée d'"épuration ethnique" contre les Rohingyas. 
 

Wa Lone, 31 ans, et Kyaw Soe Oo, 27 ans, qui travaillent pour l'agence Reuters, n'avaient pas été revus depuis leur arrestation dans la capitale économique Rangoun, le 12 décembre. L'ONU et l'Union européenne ont à plusieurs reprises déjà demandé leur libération.

Leur détention provisoire a été prolongée "jusqu'au 10 janvier car les interrogatoires continuent", a déclaré le juge Ohn Myint lors de l'audience.

Les faits pour lesquels ils sont poursuivis sont passibles de près de 14 ans de prison.

Les deux Birmans sont accusés par la police birmane de détenir des documents relatifs aux opérations des forces de sécurité dans l'ouest du pays, en Etat Rakhine. Plus de 655.0000 Rohingyas ont fui cette zone depuis fin août et le début de l'opération de l'armée militaire birmane.

Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a estimé que l'on ne "pouvait exclure la possibilité d'actes de génocide" concernant les Rohingyas. Des accusations rejetées en bloc par l'armée et le gouvernement birman.

"Dites à tous les journalistes d'être très prudents. C'est très inquiétant, nous n'avons rien fait de mal", a glissé à l'AFP Kyaw Soe Oo en entrant dans l'enceinte du tribunal.

Depuis leur arrestation, leurs avocats et familles n'ont eu aucun accès aux deux journalistes.

"Ils ont été arrêtés alors qu'ils faisaient leur boulot, les poursuivre en vertu de la loi sur le secret d'Etat va trop loin", a estimé Than Zaw Aung, l'un de leurs avocats.

Les journalistes ont été arrêtés après avoir accepté une invitation à dîner de policiers, qui revenaient du nord de l'Etat Rakhine, et ont également été interpellés.

Pour les défenseurs des droits de l'Homme, cette affaire souligne un retour en arrière en matière de liberté de la presse dans un pays dirigé par l'ex-icône de la démocratie Aung San Suu Kyi.

En 2017, au moins 11 journalistes ont été arrêtés dans l'exercice de leur travail.
Des évacuations médicales ont commencé pour des civils dans un état critique dans la Ghouta orientale, une zone rebelle proche de Damas tenue par les rebelles et au coeur d'une grave crise humanitaire. 
 
Dans la nuit de mardi à mercredi, quatre patients --trois enfants et un homme-- ont pu quitter Douma, la plus grande ville de la Ghouta, pour rejoindre Damas, alors qu'au total 29 malades doivent être évacués dans les heures ou les jours à venir.
 
Près de 400.000 personnes sont prises au piège dans la Ghouta, région à l'est de Damas tenue apr les rebelles et touchée par de graves pénuries alimentaires et médicales. De nombreux cas de malnutrition ont été rapportés parmi les habitants.

Les quatre personnes évacuées sont "une fillette hémophile, un enfant atteint du syndrome de Guillain-Barré (une maladie qui atteint le système nerveux, ndlr), un enfant souffrant de leucémie et un homme qui a besoin d'une greffe de rein", a indiqué à l'AFP un responsable du Croissant Rouge, Ahmed al-Saour.

Dans la nuit noire illuminée seulement par les gyrophares des ambulances, les familles attendaient les évacuations médicales, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Dans un des véhicules, la petite Ingy de 8 ans, affiche un large sourire, emmitouflée dans un manteau rose.

Dans une autre ambulance, Mohammad, un an, est allongé sur les genoux d'un employé du Croissant Rouge. Sa mère est assise à ses côtés, vêtue d'un long manteau noir et d'un voile qui ne laisse apparaître que ses yeux.
Le parlement islamique iranien a adopté un projet de loi contraignant le gouvernement de soutenir la révolution islamique du peuple palestinien, la loi selon laquelle Al Qods entière sera la capitale éternelle de toute la Palestine.Lors d’une séance, tenue ce mercredi 27 décembre, le parlement islamique iranien a examiné un projet de loi en soutien à la révolution islamique du peuple palestinien.

Selon la loi adoptée par le parlement iranien, le gouvernement a pour devoir de soutenir le plan qui considère toute la ville d’Al Qods comme capitale éternelle de toute la Palestine.

mardi, 26 décembre 2017 21:34

Thèmes généraux du Sahifa

1.      Ses do‘âs de louange, d’unicité et de glorification d’Allâh : 8 do‘âs.

2.      Ses do‘âs de prière : 14 do‘âs.

3.      Ses do‘âs pour lui-même et pour les siens.

4.      Ses do‘âs du matin et du soir : 8 do‘âs.

5.      Ses do‘âs lors des affaires importantes, en cas d’angoisses et pour demander refuge auprès d’Allâh : 9 do‘âs.

6.      Ses do‘âs d’aveux et de demandes de pardon à Allâh.  9    do‘âs.

7.      Ses do‘âs de demandes à propos des besoins et leur exaucement.

8.      Ses do‘âs contre les agressions : 2 do‘âs.

 

9.      Ses do‘âs contre les maladies et les catastrophes.

10.  Ses do‘âs pour demander à Allâh de l’aider à se relever.

11.  Ses do‘âs pour demander refuge contre Satan.

12.  Ses do‘âs pour se prémunir : 2 do‘âs.

13.  Ses do‘âs pour demander la pluie : 2 do‘âs.

14.  Ses do‘âs à propos des noblesses de la morale : 2 do‘âs.

15.  Ses do‘âs contre les chagrins et les calamités : 4 do‘âs.

16.  Ses do‘âs pour la paix : 2 do‘âs.

17.  Ses do‘âs pour ceux sur lesquels il faut prier : il s’agit des parents, des enfants, des voisins, des compagnons, des gardiens des frontières et d’un certain nombre de gens.

18.  Ses do‘âs contre un certain nombre de gens.

19.  Ses do‘âs d’appel au secours d’Allâh.

20.  Ses do‘âs pour la subsistance et pour le remboursement des dettes : 4 do‘âs.  

21.  Ses do‘âs pour le retour vers Allâh : 2 do‘âs.

22.  Ses do‘âs pour le réveil et la dévotion nocturne : 15 do‘âs.

23.  Ses do‘âs pour supplier à propos du bien.

24.  Ses do‘âs lors des épreuves.     

25.  Ses do‘âs pour exprimer la satisfaction.

26.  Ses do‘âs lorsque l’on voit les signes d’Allâh.

27.  Ses do‘âs lors de la vision du hilal.

28.  Ses do‘âs de remerciements à Allâh : 2 do‘âs.

29.  Ses do‘âs de demandes de pardon pour les conséquences des actes : 2 do‘âs.

30.  Ses do‘âs pour demander la grâce d’Allâh et se rappeler la mort : 7 do‘âs.

31.  Ses do‘âs de demande de protection.

32.  Ses do‘âs lorsque l’on finit la lecture de tout le Coran.

33.  Ses do‘âs pour les trois mois : 34 do‘âs.

34.  Ses do‘âs dans les jours bénis : 8 do‘âs.

35.  Ses do‘âs à propos des prescriptions religieuses.

36.  Ses do‘âs pour se défendre des ennemis : 10 do‘âs

37.  Ses do‘âs pour l’occultation et la crainte d’Allâh : 2 do‘âs

38.  Ses do‘âs exprimant l’humilité et l’imploration envers Allâh : 8 do‘âs

39.  Ses do‘âs pour dissiper les soucis, éloigner les malheurs et les circonspections : 11 do‘âs.

40.  Ses do‘âs lors des confidence à Allâh : 39 do‘âs.

41.  Ses do‘âs pour l’exaucement et pour l’humilité face à Allâh : 3 do‘âs.

42.  Ses do‘âs durant les prosternations : 10 do‘âs.

43.  Ses do‘âs quotidiens : 36 do‘âs.

44.  Ses do‘âs lors des pèlerinages : 2 do‘âs.

45.  Ses do‘âs pour les requêtes d’ici-bas et de l’au-delà : 3 do‘âs.

46.  Ses do‘âs lors des repas : 3 do‘âs.

47.  Ses do‘âs au début et à la fin des prêches : 2 do‘âs.

48.  Ses do‘âs avant de sortir de la maison ou d’aller au lit.

49.  Ses do‘âs lors du jugement de Mohammad al Hanafia à coté de la Pierre Noire à la Ka‘ba.

50.  Son do‘â qui contient le nom le plus sublime d’Allah.

mardi, 26 décembre 2017 21:30

La Stratégie militaire de Donald Trump

En rupture avec celles de ses prédécesseurs, la Stratégie de Sécurité nationale du président Donald Trump abandonne la gestion du monde et trace la voie du redressement économique et social des États-Unis. Ce projet, parfaitement cohérent, représente un changement brutal que son cabinet devra imposer à l’ensemble de son administration

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Durant les mandats de George Bush Jr. et de Barack Obama, les documents décrivant la Stratégie de Sécurité nationale partaient du principe que les États-Unis étaient l’unique super-puissance au monde. Ils pouvaient mener « la guerre sans fin » de l’amiral Arthur Cebrowski, c’est-à-dire détruire systématiquement toute organisation politique dans les zones déjà instables de la planète, à commencer par le « Moyen-Orient élargi ». Les présidents indiquaient leurs projets pour chaque région du monde. Les Commandements combattants unifiés n’avaient qu’à appliquer ces instructions.

La Stratégie de Sécurité nationale de Donald Trump rompt presque complètement avec cette littérature. Elle conserve certains éléments mythologiques des mandats précédents, mais tente avant tout de repositionner les États-Unis comme la République qu’ils étaient en 1791 (c’est-à-dire au moment du compromis de la Bill of Rights) et non plus comme l’Empire qu’ils sont devenus le 11 septembre 2001.

Le rôle de la Maison-Blanche, de sa diplomatie et de ses forces armées n’est plus d’ordonner le monde, mais de protéger « les intérêts du peuple états-unien ».

Dès son introduction, Donald Trump marque sa différence avec ses prédécesseurs en dénonçant les politiques de « changement de régime » et de « révolution démocratique mondiale » adoptées par Ronald Reagan et conduites au sein des administrations successives par de hauts-fonctionnaires trotskistes. Il réaffirme la realpolitik classique, celle d’Henry Kissinger par exemple, fondée sur des « nations souveraines ».

Le lecteur gardera cependant à l’esprit que certaines agences intergouvernementales des « Cinq yeux » (Australie, Canada, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni), comme la National Endowment for Democracy, restent dirigées par des trotskistes.

Donald Trump distingue trois types de difficultés auxquelles son pays doit faire face : 
- D’abord la rivalité de la Russie et la Chine ; 
- Puis, l’opposition des « États-voyous » (Corée du Nord et Iran) dans leurs régions respectives ; 
- Enfin, la mise en cause du droit international à laquelle se livrent à la fois les mouvements jihadistes et les organisations criminelles transnationales.

Bien qu’il considère lui aussi les États-Unis comme l’incarnation du Bien, contrairement à ses prédécesseurs, il ne diabolise pas ses rivaux, adversaires et ennemis, mais tente de les comprendre.

Il reprend alors son slogan « America First ! » pour en faire sa base philosophique. Historiquement, cette formule reste associée au soutien au nazisme, mais ce n’était pas son sens originel. Il s’agissait initialement de rompre avec la politique atlantiste de Roosevelt : l’alliance avec l’Empire britannique pour gouverner ensemble le monde.

Le lecteur se souvient que le premier cabinet de l’administration Obama accordait une place démesurée aux membres de la Société des pèlerins (aucun rapport avec la Société du Mont-Pèlerin), c’est-à-dire à un club très privé, présidé par la reine Elizabeth II. C’est ce groupe qui a piloté l’après-crise financière de 2008.

Pour mener cette politique de retour aux principes républicains de 1791 et d’indépendance face aux intérêts financiers britanniques, Donald Trump pose quatre piliers : 
- La protection du peuple états-unien, de sa patrie et de son mode de vie ; 
- La prospérité des États-Unis ; 
- La puissance de ses armées ; 
- Le développement de son influence.

Il n’imagine donc pas sa stratégie contre ses rivaux, ses adversaires et ses ennemis, mais en fonction de son idéal républicain et indépendantiste.

Pour éviter les méprises, il précise que s’il estime que les États-Unis sont un exemple pour le monde, il n’est ni possible, ni souhaitable d’imposer leur mode de vie aux autres ; d’autant que celui-ci ne saurait être considéré comme « l’aboutissement inévitable du progrès ». Il ne conçoit pas les relations internationales comme le règne des États-Unis sur le monde, mais comme la recherche d’une « coopération réciproque » avec ses partenaires .

Les quatre piliers de la doctrine America First de Sécurité nationale

- La protection du peuple états-unien suppose avant tout le rétablissement des frontières (terrestre, aériennes, maritimes, spatiales et cyber-spatiales) progressivement détruites par les globalistes.

Les frontières sont censées permettre aussi bien de lutter contre les armes de destruction massive des groupes terroristes et criminels, que de contenir les pandémies et l’entrée de drogues ou de lutter contre l’immigration illégale. À propos des frontières cyber-spatiales, Donald Trump note la nécessité de sécuriser l’Internet en priorisant successivement la Sécurité nationale, l’Énergie, les Banques, la Santé, les Communications et les Transports. Mais tout cela reste assez théorique.

Alors que depuis Richard Nixon, la lutte contre les drogues était sélective, visant non pas à tarir les flux, mais à les orienter vers certaines minorités ethniques, Donald Trump répond à un besoin nouveau. Conscient de l’effondrement de l’espérance de vie des seuls hommes blancs sous Barack Obama, du désespoir qui s’en est suivi et de l’épidémie d’opioïdes qu’il a provoquée, il considère la lutte contre les cartels comme une question de survie nationale.

Abordant la lutte contre le terrorisme, il n’est pas clair si, après la destruction du Califat, il évoque soit des « loups solitaires » qui poursuivent le combat après la défaite finale, comme ce fut le cas avec des groupes Waffen SS après la chute du Reich, soit le maintien du dispositif britannique du jihadisme. Si cette seconde hypothèse est la bonne, il s’agirait d’un net recul par rapport à ses déclarations d’intention durant sa campagne électorale et les premiers mois de son mandat. Il conviendrait alors d’éclaircir comment ont évolué les relations entre Washington et Londres, ainsi que les conséquences de ce changement sur la gestion de l’Otan.

Quoiqu’il en soit, on relèvera un étrange passage du texte selon lequel : « Les États-Unis travailleront avec leurs alliés et partenaires pour dissuader et perturber d’autres groupes qui menacent la patrie — incluant des groupes sponsorisés par l’Iran comme le Hezbollah libanais ».

Pour toutes les actions anti-terroristes, Donald Trump envisage des alliances ponctuelles avec d’autres puissances, y compris la Russie et la Chine.

Enfin concernant la résilience des États-Unis, il valide le programme de « Continuité du gouvernement », alors même que celui-ci fut le bénéficiaire du coup d’État du 11-Septembre. Cependant, il pose que des citoyens engagés et informés sont le fondement de ce système, ce qui semble écarter la réédition d’un tel événement.

- Concernant la prospérité des États-Unis, condition du développement de ses capacités de Défense, Donald Trump est un champion du « rêve américain », de l’« État minimum », de la théorie du « ruissellement de la richesse » du haut vers le bas. Il conçoit donc une économie basée sur le libre-échange et non sur la financiarisation. Renversant l’idée communément admise que le libre-échange fut un instrument de l’impérialisme anglo-saxon, il affirme qu’il n’est équitable à terme pour les premiers acteurs que si les nouveaux en acceptent les règles. Il pose que plusieurs États —dont la Chine— bénéficient de ce système sans jamais avoir eu l’intention d’adopter ses valeurs.

C’est sur cette base —et non sur l’analyse de l’apparition d’une classe transnationale de super-riches— qu’il s’appuie pour dénoncer les accords commerciaux multilatéraux.

Il poursuit en annonçant la dérégulation de tous les secteurs où l’intervention de l’État n’est pas nécessaire. Parallèlement, il planifie la lutte contre toutes les interventions des États étrangers et de leurs entreprises nationalisées susceptibles de fausser les échanges équitables avec les États-Unis.

Il entend développer la recherche théorique et ses applications techniques, soutenir les inventions et les innovations. Il prévoit pour cela des conditions d’immigration particulières et avantageuses afin d’organiser « la fuite des cerveaux » aux États-Unis. Considérant le savoir-faire acquis, non comme un moyen de percevoir un péage sur l’économie mondiale au travers de brevets, mais comme le moteur de l’économie US, il entend créer un fichier de Sécurité nationale de ces techniques et les protéger pour maintenir son avance.

Enfin, traitant de l’accès aux sources d’énergie, il observe que pour la première fois les États-Unis sont auto-suffisants. Il met en garde contre les politiques initiées au nom de la lutte contre le réchauffement climatique qui impliquent de limiter l’usage d’énergie. Donald Trump ne traite pas ici de la financiarisation de l’écologie, mais pose clairement un caillou dans le jardin de la France, promoteur de la « verdisation de la finance ». Replaçant cette question dans un cadre plus général, il affirme que les États-Unis soutiendront les États victimes de chantages à l’énergie.

- Affirmant que les États-Unis s’ils ne sont plus la seule super-puissance sont toujours la puissance dominante, il pose comme objectif central de sécurité le maintien de cette prééminence militaire, selon l’adage romain Si vis pacem, para bellum [1].

Il observe d’abord que « La Chine cherche à exclure les États-Unis de la région indo-pacifique, à étendre la portée de son modèle économique dirigé par l’État, et à réorganiser la région à son avantage ». Selon lui, Pékin est en train de se doter des secondes capacités militaires au monde (sous l’autorité du général Xi Jinping) en s’appuyant sur le savoir-faire des États-Unis.

De son côté, « La Russie cherche à rétablir son statut de grande puissance et à établir des sphères d’influence à ses frontières ». Pour cela, elle « tente d’affaiblir l’influence des États-Unis dans le monde et de les séparer de leurs alliés et partenaires. Elle perçoit l’Otan et l’Union européenne comme des menaces ».

Il s’agit de la première analyse des buts et des moyens des rivaux des États-Unis. À la différence de la « doctrine Wolfowitz », la Maison-Blanche ne considère plus l’Union européenne comme un compétiteur, mais comme le volet civil de l’Otan. Rompant avec la stratégie de sabotage économique de l’Union européenne de George Bush Sr. et de Bill Clinton, Donald Trump pose la possibilité de coopérer avec les rivaux (que sont désormais la Russie et la Chine), mais uniquement « en position de force ».

La période actuelle voit le retour de la compétition militaire, à trois cette fois. Connaissant la tendance des militaires à préparer la guerre précédente et non pas à imaginer la prochaine, il convient de repenser l’organisation et la dotation des armées en conservant à l’esprit que les rivaux se positionneront dans des domaines qu’ils choisiront. On observera que ce n’est pas dans ce chapitre que Donald Trump évoque le talon d’Achille du Pentagone, mais beaucoup plus haut dans le texte. C’est dans son introduction, à un moment où le lecteur est absorbé par des considérations philosophiques, qu’il a fait mention des nouvelles armes russes et notamment de leur capacité à inhiber les commandes et contrôles de l’Otan.

Le Pentagone doit renouveler son arsenal, à la fois en quantité et en qualité. Il doit abandonner l’illusion selon laquelle sa supériorité technologique (en réalité, dépassée face à la Russie) pourrait pallier son infériorité en nombre d’hommes. Suit alors une longue étude des domaines d’armement, y compris nucléaire, à moderniser.

Donald Trump entend inverser le fonctionnement actuel de l’industrie de Défense. Alors qu’elle tente de vendre ses produits à l’État fédéral, il souhaite que l’État fédéral lance des offres et que les industriels répondent à ses nouveaux besoins. On sait qu’aujourd’hui, l’industrie de Défense n’a plus les ingénieurs nécessaires pour réaliser de nouveaux projets. L’échec du F-35 en est l’exemple le plus frappant. Le changement que le président appelle de ses vœux suppose donc l’organisation préalable de la « fuite des cerveaux » vers les États-Unis qu’il a déjà évoquée.

En matière de Renseignement, il reprend les théories de son ancien conseiller de Sécurité nationale, le général Michaël Flynn. Il veut repositionner non seulement la Defense Intelligence Agency, mais toute la « communauté du Renseignement ». L’objectif n’est plus de savoir localiser à tout moment tel ou tel chef terroriste, mais d’être capable d’anticiper les évolutions stratégiques de ses rivaux, adversaires et ennemis. Il s’agit d’abandonner l’obsession du GPS et des gadgets high tech pour revenir à l’analyse.

Enfin, il considère le département d’État comme un outil permettant de créer un environnement positif pour son pays, y compris avec ses rivaux. Ce n’est plus ni le moyen d’étendre les intérêts des multinationales qu’il avait été sous George Bush Sr. et Bill Clinton, ni l’ordonnateur de l’Empire qu’il fut sous Bush Jr. et Barack Obama. Il convient que les diplomates US retrouvent une certaine habileté politique.

- Le chapitre consacré à l’influence des États-Unis explicite la fin de la « globalisation » du « mode de vie américain ». Les États-Unis ne chercheront pas à imposer leurs valeurs aux autres. Ils traiteront tous les peuples à égalité et valoriseront ceux qui respectent l’état de droit.

De manière à encourager les pays qui souhaitent devenir partenaires, mais qui ont des investissements dirigés par l’État, il prévoit de leur offrir des alternatives facilitant la réforme de leur économie.

Concernant les organisations inter-gouvernementales, il annonce qu’il refusera de céder la moindre souveraineté si elle doit être partagée avec des pays mettant en cause les principes constitutionnels US ; une allusion directe à la Cour pénale internationale par exemple. Il ne dit rien par contre de l’extraterritorialité de la Justice états-unienne qui viole les principes constitutionnels d’autres pays.

Enfin, reprenant la longue tradition issue du compromis de 1791, il affirme que les États-Unis continueront à secourir ceux qui luttent pour la dignité humaine ou pour la liberté religieuse (à ne pas confondre avec la liberté de conscience).

Une application qui reste à définir

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La Stratégie de Sécurité nationale de Donald Trump pose des principes totalement nouveaux pour redresser l’économie et défendre le pays.
National Security Strategy of the United States of America, White House, December 18, 2017 (2Mo, 68 p.).

Ce n’est qu’après ce long exposé que Donald Trump aborde l’application régionale de sa doctrine. Aucune nouveauté n’est annoncée ici, sinon une alliance avec l’Australie, l’Inde et le Japon pour contenir la Chine et lutter contre la Corée du Nord.

Tout au plus apprend-on deux nouvelles approches du Moyen-Orient. L’expérience de Daesh a montré que le principal problème n’est pas la question israélienne, mais celui de l’idéologie jihadiste. Et ce que Washington reproche à l’Iran, c’est de perpétuer le cycle de la violence par son refus de la négociation.

Par défaut, le lecteur comprend que le Pentagone doit abandonner le projet de l’amiral Arthur Cebrowski que Donald Rumsfeld imposa le 11-Septembre. La « guerre sans fin » est terminée. La tension devrait non seulement ne pas s’étendre dans le monde, mais redescendre au Moyen-Orient élargi.

La doctrine de Sécurité nationale de Donald Trump est extrêmement construite, au plan historique (on voit l’influence du général Jim Mattis) et au plan philosophique (suivant l’ancien conseiller spécial Steve Bannon). Elle se fonde sur une analyse rigoureuse des défis à la puissance états-unienne (conforme aux travaux du général H. R. McMaster). Elle valide les coupes budgétaires du département d’Etat (opérées par Rex Tillerson). Contrairement à la doxa des journalistes US, l’administration Trump a réussi là une synthèse cohérente se démarquant nettement des visions précédentes.

Cependant, l’absence de stratégie régionale explicite atteste de l’ampleur de la révolution en cours. Rien ne prouve que les chefs militaires appliqueront dans leurs domaines respectifs cette nouvelle philosophie. D’autant que l’on observait, il y a quelques jours encore, la collusion entre les Forces US et les jihadistes en Syrie.