تقي زاده

تقي زاده

La Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères a exprimé son inquiétude après le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et le défilé militaire en Chine auxquels ont participé l’Iran et la Russie. L’alliance est un « défi direct » à l’ordre international a-t-elle avancé.

Kaja Kallas a affirmé ce mercredi 3 septembre que les hauts responsables chinois, russes, iraniens et nord-coréens formaient une « alliance autocratique » qui remettait en cause l’ordre international « fondé sur des règles ». Les présidents de ces quatre pays ont participé ensemble à un défilé militaire à Pékin.

Un rassemblement qui semble avoir suscité la colère des Occidentaux puisque la cheffe de la diplomatie européenne parle d’une « alliance autocratique » qui cherche à trouver un moyen rapide pour créer un nouvel ordre mondial ». Et par nouvel ordre mondial elle entend une alliance orientale, tant redoutée par les Occidentaux.

Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Tianjin, en Chine, a retenu une large couverture médiatique et analytique ces derniers jours. Ce sommet, auquel ont participé les chefs d’État d’Iran, d’Inde, de Russie et de la Corée du Nord, s’est tenu les 31 août et 1er septembre.

Leur présence en Chine, sur fond de tensions politiques croissantes entre New Delhi et Washington, inquiète dont l’Occident et la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne a clairement dit devant la presse à Bruxelles que cette rencontre n’envoie pas seulement des « signaux anti-occidentaux », elle représente aussi un « défi direct au système international basé sur des règles, et ce n’est pas seulement de l’ordre du symbole ».

Des observateurs avaient déjà fait remarquer que l’ordre mondial n’était plus déterminé par un seul pays et que le monde était devenu multipolaire avec la présence de pays comme la Chine et la Russie. Pékin est en passe de créer un nouvel ordre mondial. Nombre d’entre eux ont cité les menaces douanières américaines contre l’Inde comme l’une des principales raisons du rapprochement de New Delhi avec Pékin. En effet, en faisant pression sur son allié de longue date, l’Inde, le président américain Donald Trump a ouvert la voie à une coopération entre son rival traditionnel, Pékin et New Delhi.

 

Six personnes, dont un enfant, sont mortes de faim et de malnutrition au cours de la journée écoulée, a rapporté le ministère de la Santé de Gaza alors que le siège israélien se durcit.

Les décès liés à la faim parmi la population palestinienne ont atteint un niveau record. Selon le rapport du ministère palestinien de la Santé, ces derniers décès portent à 367 le nombre de Palestiniens morts de famine — dont 131 enfants — depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza en octobre 2023.

Cela survient un jour après que le ministère a mis en garde contre une forte augmentation des décès liés à la famine à Gaza, alors qu’au moins 185 Palestiniens sont morts de malnutrition en août, le bilan le plus élevé depuis des mois.

Le Système intégré de classification des phases alimentaires (IPC) — l’organisme de surveillance de la faim dans le monde soutenu par l’ONU — a déclaré une famine à Gaza dans un rapport publié le 22 août dernier.

Depuis, 89 décès ont été enregistrés, dont 16 enfants, la déclaration n’ayant pas entraîné d’augmentation notable de l’aide humanitaire à la bande assiégée.

Le ministère a également noté que plus de 43 000 enfants de moins de cinq ans souffrent désormais de malnutrition. Plus de 55 000 femmes enceintes et allaitantes ont également été touchées.

« L’impact catastrophique de la famine dans la bande de Gaza s’accélère », a déclaré le ministère qui met également en garde contre « la gravité des indicateurs actuels et la réponse d’urgence limitée dans un contexte de pénurie de nourriture et de fournitures médicales ».

Depuis le 2 mars, date à laquelle le régime de Tel-Aviv a violé un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, tous les points de passage frontaliers ont été fermés bloquant ainsi l’entrée de l’aide humanitaire et aggravant la crise humanitaire à Gaza.

D’après le dernier baromètre de l’opinion publié 3 septembre par Le Figaro Magazine, la cote de confiance du président français Emmanuel Macron tombe à 15%, un niveau inédit depuis son élection en 2017, inférieur même à celui enregistré lors du mouvement des Gilets jaunes. Son Premier ministre François Bayrou n’échappe pas à cette défiance: seuls 14% des Français lui font confiance, contre 82% exprimant leur méfiance.

À la rentrée politique, Emmanuel Macron est confronté à un double défi : une impopularité sans précédent et une crise institutionnelle alimentée par la décision de son Premier ministre, de solliciter un vote de confiance à l’Assemblée nationale. Dans un climat social tendu, où les mobilisations pourraient rapidement s’amplifier, l’exécutif cherche à reprendre la main.

À l’approche du vote de confiance du 8 septembre, qui semble condamner le gouvernement de François Bayrou, le président français sort de son silence pour tenter de conjurer la crise politique.

Le 2 septembre, lors d’un déjeuner à l’Élysée, Emmanuel Macron a réuni Gabriel Attal (Renaissance), Édouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains) afin de les exhorter à travailler avec les socialistes pour élargir la base du bloc central. Objectif : préparer l’après-Bayrou et sécuriser l’adoption du budget 2026 dans un Parlement privé de majorité absolue.

Le chef de l’État français, qui exclut dissolution ou démission, met l’accent sur la « responsabilité » et la « stabilité ».

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que les autorités françaises ont promis de poursuivre sérieusement le cas de Mahdieh Esfandiari, universitaire iranienne de 35 ans détenue depuis le 28 février 2025 dans un centre de détention en banlieue parisienne.

Lors d’une interview accordée à l’agence de presse iranienne IRIB, M. Baghaï a déclaré que les responsables consulaires iraniens avaient tenu, mercredi 27 août, des discussions avec l’ambassade de France à Téhéran sur cette question.

« Les autorités françaises ont donné des assurances que la détention arbitraire de Mme Esfandiari serait suivie plus sérieusement », a-t-il indiqué, avant de souligner que l’ambassade de la République islamique d’Iran à Paris donne aussi suite à cette question.

Faisant référence aux visites consulaires effectuées auprès de Mahdieh Esfandiari, le porte-parole de la diplomatie iranienne a indiqué que l’ambassadeur iranien à Paris s’est rendu à au moins deux reprises au centre de détention, où est détenue Mme Esfandiari, pour la rencontrer.

« Nos collègues rendent régulièrement visite à Mme Esfandiari et nous faisons de notre mieux pour résoudre d’éventuels problèmes et répondre à ses demandes », a-t-il ajouté, avant de préciser qu’il s’agit du devoir du ministère des Affaires étrangères de ne ménager aucun effort pour défendre les droits de Mme Esfandiari, en tant que citoyenne iranienne.

 

Les plaques tectoniques du pouvoir mondial se déplacent de plus en plus rapidement sous l’impulsion du président américain, Donald Trump, et les images diffusées depuis la Chine dans le monde entier cette semaine laissent entrevoir où elles vont s’installer.

Les dirigeants chinois, russes et nord-coréens se sont rendus ensemble cette nuit à Pékin pour assister à un défilé militaire massif et envoyer un message fort à l’Occident dont aucun représentant n’était invité.

Pour la première fois, ces trois puissances nucléaires, longtemps irritées par les alliances, les sanctions et l’« ordre fondé sur les règles » des États-Unis, se rassemblent en signe de solidarité.

Trump observe la situation de loin et a communiqué un message à Xi Jinping : « Veuillez transmettre mes plus chaleureuses salutations à Vladimir Poutine et Kim Jong-un alors que vous conspirez contre les États-Unis d’Amérique. »

 

Le président iranien a souligné la nécessité de rester ferme face à l’intimidation et à la pression des pays qui cherchent à saper les relations amicales entre l’Iran et la Chine, réaffirmant l’engagement de Téhéran à mettre en œuvre les accords bilatéraux.

Massoud Pezeshkian a conclu sa visite en Chine ce mercredi 3 septembre, après avoir participé au 25e sommet des chefs d’État de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et à la réunion OCS+.

« Nous devons résister à l’intimidation des pays qui s’opposent aux relations amicales entre l’Iran et la Chine », a-t-il indiqué à Pékin où il a rencontré Huang Hu, membre permanent du Parti communiste chinois.

Il a également souligné l’importance de la coopération multilatérale, qualifiant l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) d’outil efficace pour contrer l’unilatéralisme.

 

L’ancien chef du Parti travailliste britannique, Jeremy Corbyn, organise à Londres un tribunal de deux jours destiné à mettre en lumière la responsabilité du gouvernement britannique dans la guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza.

Prévu jeudi et vendredi à Church House, dans le quartier de Westminster, l’événement réunira des responsables onusiens, des travailleurs humanitaires, des médecins, des experts juridiques ainsi que des journalistes, parmi lesquels figurent Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés.

Dans un communiqué publié ce mercredi 3 septembre, les organisateurs ont déclaré que le public a le droit de connaître la vérité. « C’est pour cela que nous organisons le Tribunal de Gaza. Nous dévoilerons la lumière », ont-ils expliqué, précisant que les audiences se concentreront sur les obligations juridiques du Royaume-Uni et sur les conséquences de son soutien militaire et politique à Israël.

Un diplomate iranien de haut rang a salué l’approche diplomatique « active et multilatérale » adoptée par la République islamique d'Iran lors du Sommet annuel de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en Chine.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a fait ces remarques mardi dans un message publié sur X, en évoquant les développements relatifs au Sommet, auquel a participé le président iranien Massoud Pezeshkian, en visite officielle en Chine.

Selon le diplomate, la participation du président iranien à ce Sommet « a constitué une démonstration éclatante » de la mise en œuvre de cette diplomatie par la République islamique d'Iran.

Il a souligné que Pezeshkian avait prononcé deux discours distincts lors des réunions de l’OCS et de l’OCS+, mettant en avant le rôle constructif de l’Iran dans le renforcement de la coopération régionale à travers de nouvelles initiatives.

L’OCS est une organisation intergouvernementale régionale majeure axée sur la coopération politique, économique et sécuritaire.

 

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a dénoncé la « destruction systématique » des quartiers de la ville de Gaza par le régime israélien au moyen de robots chargés d'explosifs.

Le mouvement a fait cette déclaration dans un communiqué publié mardi 2 septembre, quelques jours après le lancement par le régime sioniste de l'opération « Gideon Chariots II » visant à s'emparer de la ville de Gaza, la plus grande zone urbaine de la bande assiégée située dans le nord, dans son intégralité.

Le communiqué détaille les méthodes sans retenue du régime pour expulser près d'un million de civils, réfugiés dans la ville après avoir fui les attaques israéliennes incessantes contre la bande côtière.

Il mentionne notamment les « bombardements aériens intensifs » sur la ville par l'armée israélienne « fasciste » et « l'utilisation de robots transportant des tonnes d'explosifs dans des zones résidentielles ».

Le mouvement a dénoncé le caractère sans précédent des atrocités, les qualifiant de « crimes de guerre et de crimes contre l'humanité » au regard du droit international.

Le Hamas a également condamné le « criminel de guerre » Benjamin Netanyahu, pour avoir déployé ces méthodes afin de poursuivre ses intentions génocidaires, quel qu'en soit le prix.

Plus de 63 500 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées depuis octobre 2023, date à laquelle le régime de Tel-Aviv a lancé une guerre génocidaire contre le territoire palestinien.

En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Netanyahu et son ancien ministre de la Guerre, Yoav Gallant, pour leurs crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

 

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a adressé ses félicitations à un eurodéputé irlandais indépendant pour avoir mis en lumière les crimes commis par Israël dans la bande de Gaza et dénoncé l’agression non provoquée du régime israélien contre l’Iran en juin. Il a exhorté l’Union européenne à suivre cet exemple.

« Michael McNamara a révélé à juste titre les crimes de guerre et le génocide perpétrés par Israël à Gaza, sa répression en Cisjordanie occupée, ainsi que son agression criminelle contre l’Iran », a déclaré Baghaï dans un message publié mercredi sur X.