
تقي زاده
Une décennie d’antiterrorisme américain en Afrique, un échec total (The Intercept)
Un rapport du Pentagone, cité par The Intercept, dresse un constat alarmant : la stratégie antiterroriste américaine en Afrique a contribué à une augmentation massive du nombre de morts violentes et à l’expansion des zones sous contrôle des terroristes.
Au cours des dix dernières années, les actions menées par l’armée américaine pour soi-disant contrer le terrorisme en Afrique se sont révélées infructueuses et ont même aggravé la situation, relate The Intercept, qui cite un rapport du Pentagone décrivant « l’évaluation la plus sombre à ce jour » des résultats militaires américains sur le continent.
Le rapport révèle qu’environ 155 000 personnes ont péri en Afrique, au cours de la dernière décennie, du fait de l’existence de groupes terroristes. La Somalie et le Sahel sont les zones les plus touchées, avec plus de 49 000 morts chacune – davantage que toute autre région. Depuis 2023, le nombre de victimes a bondi de 60 % par rapport à la période 2020-2022.
Le magazine d’investigation a également souligné que les États-Unis en versant des dizaines de millions de dollars en armes et en formation aux gouvernements africains – lesquels connaissent actuellement la plus forte augmentation de morts violentes – n’ont fait qu’exacerber la crise actuelle.
En outre, l’influence des groupes terroristes n’a pas diminué, mais continue de croître. Selon le Pentagone, quelque 950 000 kilomètres carrés de territoires habités échappent au contrôle des gouvernements en raison d’insurrections de groupes terroristes, soit l’équivalent de la superficie de la Tanzanie.
De nombreux pays africains font face à la montée de groupes terroristes et de mouvements rebelles menaçant leur sécurité. La Russie soutient les gouvernements concernés, notamment en envoyant des spécialistes militaires et des équipements aux États de l’Alliance du Sahel – le Mali, le Niger et le Burkina Faso – afin de renforcer les capacités opérationnelles de leurs armées.
Iran : le plan d'occupation de la ville de Gaza révèle l'intention spécifique d'Israël de commettre un génocide
L’Iran affirme que le projet israélien d’occuper la ville de Gaza est un signe claire de l’intention spécifique du régime de commettre un nettoyage ethnique et un génocide à Gaza.
Dans un communiqué publié ce vendredi 8 août, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fermement condamné le plan israélien d'occuper la ville de Gaza, y voyant une escalade majeure dans la guerre que mène le régime depuis 22 mois contre le territoire palestinien assiégé.
Il a déclaré que ce projet entraînerait le déplacement forcé de la population de Gaza et viserait à « parachever le génocide du peuple palestinien ».
Le désarmement est un suicide, indique un haut responsable du Hezbollah
Un député libanais issu de l'aile politique du Hezbollah a fermement rejeté les demandes de désarmer le mouvement de résistance, suite aux pressions américaines exercées sur Beyrouth pour que le groupe soit désarmé.
Le chef du Bloc de la Loyauté à la Résistance, Mohammad Raad, a tenu ces propos vendredi sur la chaîne de télévision nationale al-Manar, après que le Premier ministre Nawaf Salam a déclaré que les ministres avaient approuvé les « objectifs » d'une proposition américaine connexe.
« Le désarmement est un suicide, et nous n'avons pas l'intention de nous suicider », a déclaré le député, qualifiant le désarmement de « véritable trahison nationale ».
Raad a ensuite précisé que le désarmement n'était pas un simple choix politique, mais une ligne rouge existentielle.
« Dire qu'il faut rendre les armes, c'est dire qu'il faut renoncer à son honneur… Qui garantira la souveraineté si les armes sont rendues ? » s’est-il interrogé.
« Proposition américaine sans garanties »
Par ailleurs, le député du Hezbollah a révélé que la proposition américaine, qui prétendait également de mettre fin aux offensives militaires du régime israélien contre le Liban, avait échoué sur le plan le plus élémentaire, à savoir l'obtention de garanties crédibles.
« Une garantie a été demandée pour la mise en œuvre des dispositions de la proposition américaine, mais elle n'a pas été fournie. »
Des prisonniers palestiniens « électrocutés, affamés et battus » dans une prison israélienne
Un groupe de défense des prisonniers palestiniens révèle que les autorités pénitentiaires israéliennes pratiquent la torture systématique contre les détenus, notamment par électrochocs et autres méthodes, ce qui montre une tendance alarmante à la cruauté physique et psychologique.
La Commission palestinienne pour les affaires des détenus et anciens détenus a signalé, vendredi, que les conditions de détention à la prison de Gilboa, située dans le nord des territoires occupés, se sont considérablement dégradées. Des unités spéciales y ont mené des descentes dans les sections de prisonniers, sous prétexte d’inspections.
Lors de ces descentes, les détenus sont menottés, sortis de force de leurs cellules et soumis à de violents passages à tabac et à des électrochocs, selon la Commission, qui cite les témoignages d’un avocat ayant récemment visité la prison.
France/Algérie: Ségolène Royal a fustigé la politique algérienne d'Emmanuel Macron
Ségolène Royal a fustigé ce vendredi 8 août la politique algérienne d’Emmanuel Macron. D’abord sur les nouvelles mesures décrétées par le président français dans la lettre qu’il a transmise mercredi à son Premier ministre François Bayrou dans laquelle il a notamment décidé de suspendre la délivrance du visa de type D à tous les demandeurs algériens.
Pour l’ancienne candidate à la présidentielle de 2017, la polémique provoquée par cette lettre est une « diversion » alors que la France est confrontée à des incendies majeurs dans l’Aude.
Tensions Algérie/France: Alger applique le principe de réciprocité
Après examen de la lettre du président français, Emmanuel Macron, à son Premier ministre, François Bayrou, la diplomatie algérienne a décidé d’appliquer le principe de réciprocité pour chaque mesure prise par la France, fustigeant au passage les agissements et manquements du gouvernement français dans la crise perturbant les relations entre les deux pays.
Les autorités algériennes ont réagi à la lettre du président français à son Premier ministre appelant à suspendre « formellement » l’accord de 2013 avec Alger « concernant les exemptions de visa sur les passeports officiels et diplomatiques ». À la lumière des explications fournies au Chargé d’affaires de l’ambassade d’Algérie en France par le Quai d’Orsay, la diplomatie algérienne a décidé d’appliquer le principe de réciprocité.
« Désormais, les visas qui seront accordés aux titulaires français de passeports diplomatiques et de service obéiront, en tous points, aux mêmes conditions que celles que la partie française imposera à leurs homologues algériens », a déclaré le ministère algérien des Affaires étrangères, par voie de communiqué rendu public par l’agence officielle Algérie Presse Service (APS).
Comme l’indique le communiqué, l’Algérie « tient à rappeler, une fois de plus, qu’elle n’a été historiquement à l’origine d’aucune demande de conclusion d’un accord bilatéral d’exemption de visas au profit des titulaires de passeports diplomatiques et de service ».
L’Algérie « ne cède pas à la pression, à la menace et au chantage », lit-on dans le communiqué. Selon la diplomatie algérienne, « dès la survenance de cette crise, de son propre fait, [la France] a posé sa gestion en termes de rapports de force » en procédant à des injonctions, ultimatums et sommations. « C’était ignorer, bien légèrement, que l’Algérie ne cède pas à la pression, à la menace et au chantage, quels qu’ils soient. Ce sont ces constats qui dictent aujourd’hui la réponse algérienne à la lettre adressée par le chef de l’État français au chef de son exécutif », déclare le ministère algérien.
De même, l’exécutif algérien a annoncé jeudi mettre fin à la gratuité des biens prêtés depuis des décennies à l’ambassade de France en Algérie, ainsi qu’une révision des baux contractés pour d’autres institutions françaises sur le territoire algérien.
Le chargé d’affaires français à Alger, convoqué au ministère des Affaires étrangères, a été informé de « la décision des autorités algériennes de mettre fin à la mise à disposition, à titre gracieux, de biens immobiliers appartenant à l’État algérien au profit de l’ambassade de France en Algérie », a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Le président tchadien en visite officielle à Niamey: un nouvel élan dans les relations bilatérales entre le Tchad et le Niger
Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, en visite officielle à Niamey, et son homologue nigérien Abdourahamane Tiani ont signé un communiqué conjoint marquant une nouvelle étape dans les relations de part et d’autre. Plusieurs secteurs clés sont concernés, allant de la sécurité à l’énergie, en passant par les infrastructures et la mobilité.
À l’issue de la première journée d’une visite de 48 heures au Niger, le 6 août, les deux chefs d’État ont adopté un communiqué conjoint. Ce document, publié par le gouvernement nigérien sur Facebook, fait état d’un large éventail de dossiers abordés par les deux délégations, notamment la coopération économique et commerciale, ainsi que la situation sécuritaire au Sahel, avec un accent particulier sur la lutte contre le terrorisme.
Le président tchadien a été accueilli en grande pompe à l’aéroport international Diori Hamani, en présence des autorités nigériennes, de représentants des forces de défense et de sécurité, ainsi que de membres de la communauté tchadienne résidant au Niger, a indiqué jeudi RT.
L’envoyé iranien à l’ONU dénonce « l’hypocrisie » française sur la prolifération nucléaire
L’Iran a vivement dénoncé la France aux Nations unies, affirmant que Paris déforme les faits et promeut une politique de deux poids deux mesures sur le programme nucléaire pacifique iranien, tout en ignorant l’arsenal non déclaré d’Israël.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et au président du Conseil de sécurité, Eloy Alfaro de Alba, l’ambassadeur d’Iran auprès des Nations Unies, Amir Saïd Iravani, a rejeté les propos de la France comme étant « injustifiés, provocateurs et politiquement motivés ».
Cette réaction intervient après qu’un représentant français à la réunion du 6 août sur la « non-prolifération des armes de destruction massive » a accusé l’Iran d’aggraver ce qu’il a appelé une « crise de prolifération ».
« Une telle allégation sans fondement est non seulement totalement hors de propos par rapport à l’objet de la réunion… mais représente également une déformation délibérée des faits », a écrit Iravani jeudi.
« Le programme nucléaire iranien demeure exclusivement pacifique et totalement transparent. L’Iran continue de remplir ses obligations au titre du TNP », a-t-il ajouté.
L’ambassadeur d’Iran a condamné l’attitude française d’évoquer des préoccupations de façon sélective. Il a également souligné que Paris, État doté de l’arme nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité, manque depuis longtemps à ses obligations au titre de l’article VI du TNP – qui exige le désarmement – et a joué un rôle central dans la mise en œuvre du programme clandestin d’armes nucléaires d’Israël.
Le projet d’occupation de Gaza révèle l’ampleur de la crise dans laquelle se trouve le régime israélien (groupes de résistance palestiniens)
Les groupes de résistance palestiniens ont vivement critiqué le tout dernier projet israélien d’occupation de la ville de Gaza, le qualifiant de manœuvre désespérée de la part d’un régime mis en échec et déterminé à commettre ses crimes de guerre.
Dans un communiqué conjoint publié jeudi, une coalition de factions de la Résistance palestinienne, menée par les Comités de résistance populaire (CRP), a condamné l’approbation par le soi-disant « cabinet de sécurité » du régime israélien du plan du Premier ministre Benjamin Netanyahu de s’emparer de la ville de Gaza.
Les CRP ont déclaré que cette décision « révèle l’ampleur de la crise du régime », ajoutant qu’Israël « n’a atteint aucun de ses objectifs dans la guerre génocidaire en cours malgré les crimes et les tueries qu’il a commis avec l’appui inconditionnel de l’Occident, et des États-Unis en particulier ».
« La menace brandie par le Premier ministre du régime sioniste d’une occupation complète de Gaza exprime une volonté de poursuivre le génocide, et constitue une tentative désespérée de subjuguer la nation et la Résistance palestiniennes », selon les factions de la Résistance palestinienne. « Ces intentions coûteront cher à l’ennemi et les évolutions du champ de bataille seront certainement décisives », ont averti les CRP.
L’Allemagne suspend ses exportations militaires vers Israël en raison du projet d’occupation de la ville de Gaza
L’Allemagne a suspendu ses exportations militaires vers Israël en raison de son projet d’occupation de la ville de Gaza, marquant une rupture rare après des mois de soutien indéfectible à la guerre génocidaire de Tel-Aviv contre Gaza.
Dans un communiqué publié ce vendredi 8 août, le chancelier allemand Friedrich Merz a annoncé cette décision après que le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé que le soi-disant « cabinet politico-sécuritaire » avait approuvé un plan visant à s’emparer de la plus grande ville du territoire palestinien assiégé.
Tôt vendredi, le bureau de Netanyahu a déclaré dans un communiqué que l’armée israélienne « se préparerait à prendre le contrôle de la ville de Gaza » malgré la condamnation internationale croissante de la guerre menée par Israël, qui est entrée dans son 22e mois, ayant tué des dizaines de milliers de personnes et provoqué une crise de famine.
Dans un communiqué, le chancelier Merz a insisté sur la « profonde inquiétude » du gouvernement allemand face à « la souffrance continue de la population civile dans la bande de Gaza », soulignant que « des négociations sérieuses sur un cessez-le-feu » font partie des « plus hautes » priorités de son pays.