
تقي زاده
L’Iran et l’Égypte appellent à une action unie des pays musulmans face aux frappes israéliennes sur Gaza et le Liban
L’Iran et l’Égypte ont appelé à une action unie des pays musulmans pour mettre fin au génocide commis par Israël à Gaza et aux attaques contre le Liban, mettant en garde contre une aggravation des crises humanitaire et sécuritaire.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et son homologue égyptien, Badr Abdelatty, se sont entretenus au téléphone jeudi soir, abordant l’escalade des crises régionales et l’urgence d’une réponse appropriée.
« Lors de cet appel, les deux parties ont évoqué la situation humanitaire désastreuse à Gaza, due à la poursuite du siège cruel, ainsi que les plans agressifs du régime visant à intensifier les attaques et à occuper totalement la bande de Gaza », a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué publié ce vendredi 8 août.
Les ministres ont souligné qu’il relève de la responsabilité des nations islamiques d’agir avec détermination pour mettre fin au « génocide » à Gaza et d’assurer l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire internationale.
Ces discussions ont eu lieu dans le contexte du projet israélien d’occupation de la ville de Gaza.
Le Premier ministre du régime sioniste Benjamin Netanyahu a déclaré que l’armée israélienne « se préparera à prendre le contrôle de la ville de Gaza », selon des communiqués officiels.
Les Nations unies ont qualifié ces rapports de « profondément alarmants », d’autant plus que la bande de Gaza subit déjà une guerre brutale et un blocus dévastateur depuis octobre 2023, causant la mort de plus de 61 000 Palestiniens.
Belgique : l’ambassadrice d’Israël convoquée pour protester contre le projet d’occupation de Gaza
Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a convoqué vendredi l’ambassadrice d’Israël à Bruxelles pour protester contre les projets de Tel-Aviv visant à occuper la ville de Gaza et à étendre les colonies dans les territoires palestiniens.
Dans un communiqué transmis à l’agence Belga, Maxime Prévot précise que l’ambassadrice Idit Rosenzweig-Abu a été convoquée après la décision du régime israélien d’occuper Gaza et de prendre le contrôle militaire de l’ensemble de la bande de Gaza.
Il a affirmé vouloir « exprimer notre totale désapprobation face à cette décision, mais aussi face à la poursuite de la colonisation israélienne » dans les territoires palestiniens, ajoutant que l’objectif est désormais de « plaider avec force pour un abandon de ces intentions ».
Prévot a condamné cette initiative comme étant « inadmissible et contraire au droit international », appelant Israël à revenir sur ses projets. Il a également dénoncé la poursuite de l’expansion des colonies israéliennes, notamment la relance du controversé projet E1 à Qods-Est et les récentes démarches de la Knesset [Parlement israélien] visant à promouvoir l’annexion de la Cisjordanie.
Des frappes aériennes israéliennes font six morts et dix blessés dans la Bekaa orientale du Liban
Au moins six personnes ont été tuées et dix autres blessées dans deux frappes israéliennes distinctes jeudi sur l’est du Liban, dans la dernière violation quasi quotidienne du régime d’un cessez-le-feu négocié en novembre.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé dans un communiqué que cinq personnes avaient trouvé la mort et dix autres avaient été blessées, selon un premier bilan, à la suite d’une frappe israélienne ayant touché un véhicule sur l’autoroute de Masnaa, dans l’est du pays.
La seconde frappe, menée par drone, a tué un civil libanais dans la ville de Kafardan, dans le district de Baalbek, toujours dans l’Est, rapporte le ministère libanais de la Santé. L’homme en question se trouvait devant son domicile lorsqu’il a été pris pour cible.
Ces nouvelles attaques interviennent un jour seulement après la mort d’un garçon de 12 ans, mercredi soir, lors d’une frappe israélienne ayant directement touché leur domicile dans la ville de Touline, cette fois dans le sud du pays à Marjayoun.
Selon le correspondant de la chaîne d’information libanaise Al Mayadeen, la frappe a touché le garage de la résidence familiale, entraînant la mort immédiate de l’enfant et blessant grièvement son père. Cette attaque s’ajoute à une longue série de frappes israéliennes visant des infrastructures et des habitations civiles dans le Sud.
Une majorité d’entreprises allemandes estiment que l’accord commercial UE-USA va alourdir leurs charges (enquête)
Alors que des droits de douane de 15 % sont entrés en vigueur ce jeudi pour les produits de l’Union européenne exportés aux États-Unis, l’accord trouvé la semaine dernière entre l’Union européenne et Washington est loin d’enthousiasmer les entreprises en Allemagne.
L’accord UE-USA suscite l’inquiétude plutôt que l’optimisme parmi les entreprises allemandes, la majorité d’entre elles anticipant une augmentation des charges, selon une enquête publiée mercredi par la Chambre de commerce et d’industrie allemande (DIHK).
Cette enquête, qui a recueilli les réponses d’environ 3 500 entreprises allemandes, montre que 58 % d’entre elles s’attendent à ce que l’accord entraîne de nouvelles charges. Parmi les entreprises directement engagées sur le marché américain, ce chiffre s’élève à 74 %.
L’accord, finalisé fin juillet entre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président américain Donald Trump, stipule que la plupart des exportations de l’UE vers les États-Unis seront désormais soumises à un droit de douane de 15 %. En contrepartie, l’UE s’est engagée à stimuler les importations de produits énergétiques américains et à augmenter les investissements sur le marché américain.
Préoccupations verbales, contradictions pratiques
Par Seraj-al-din Moussavi
La guerre à Gaza s’est transformée depuis des mois en une crise totale : des milliers de morts et de blessés, des millions de déplacés et une situation humanitaire catastrophique que les experts internationaux qualifient de famine généralisée. Les responsables européens ont alors exprimé leurs préoccupations avec un langage humanitaire, mais la vraie question qui se pose est de savoir si leurs paroles vont être accompagnées d’actions concrètes; ou bien ce sont là que schémas politiques visant à gérer l’opinion publique et à préserver l’image diplomatique ?
Des déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, aux messages sur les réseaux sociaux et aux discours au Parlement européen, l’Europe semble être aux côtés du peuple de Gaza. Barrot a déclaré sans détour que la distribution de l’aide humanitaire était « honteuse » et l’a comparée à un « bain de sang ». Ces propos ont été largement relayés par les médias français et internationaux, apparaissant comme un signe de conscience éveillée en Europe. Mais au-delà de ces paroles, des politiques contradictoires sont mises en œuvre. Par exemple, alors que la France organise des opérations aériennes pour acheminer de la nourriture à Gaza, elle expulse en même temps une étudiante originaire de Gaza sous prétexte de publications « antisémites ».
En deux jours consécutifs, la France a montré deux visages radicalement opposés. Le 31 juillet 2025, le ministre français des Affaires étrangères a qualifié l’insuffisance de l’aide humanitaire de « scandale majeur ». Le lendemain, le 1er août, la France a mené sa première opération aérienne d’envoi d’aide alimentaire à Gaza, saluée par les médias. Pourtant, le même jour, une nouvelle a révélé l’expulsion d’une étudiante palestinienne accusée d’avoir publié des messages antisémites sur les réseaux sociaux. Le gouvernement français a ensuite annoncé l’arrêt complet de l’accueil de réfugiés venant de Gaza, et que les réfugiés déjà acceptés seraient réexaminés. Cette politique contredit totalement la prétention de soutenir le peuple gazaoui.
Pour mieux comprendre les racines de cette contradiction, il faut considérer le rôle historique de l’Europe dans la création et la perpétuation de la crise palestinienne. De la Déclaration Balfour du Royaume-Uni au mandat colonial franco-britannique sur le Moyen-Orient, les politiques européennes ont contribué, directement ou indirectement, à la situation actuelle. Aujourd’hui, de nombreux critiques estiment que ces anciennes puissances coloniales continuent, par des politiques contradictoires, à reproduire les mêmes mécanismes d’oppression au lieu de réparer les erreurs du passé. L’exemple britannique est révélateur : bien que son Premier ministre ait promis de reconnaître un État palestinien, aucune mesure concrète n’a été prise, ni pour soutenir cette reconnaissance, ni pour cesser l’exportation d’armes vers Israël. Le Royaume-Uni cherche plutôt à ménager les deux camps, sans assumer sa responsabilité historique.
L’expulsion de l’étudiante a suscité une vague de réactions dans les milieux médiatiques et universitaires en France. Beaucoup y ont vu une tentative d’étouffer les critiques envers la mollesse française face à la guerre à Gaza. En réalité, le gouvernement français utilise l’accusation « d’antisémitisme » comme un outil pour réprimer toute opposition ou critique des crimes de guerre à Gaza. Cette approche rappelle des politiques où la frontière entre critique d’Israël et antisémitisme est délibérément brouillée pour justifier juridiquement et sécuritairement la censure des voix dissidentes. L’arrêt de l’accueil des réfugiés de Gaza est bien plus qu’une décision politique : c’est un échec moral et humanitaire pour le système d’asile européen. La France, jadis pionnière dans l’accueil des réfugiés de guerre, esquive aujourd’hui sa responsabilité avec des prétextes tels que les « publications sur les réseaux sociaux ». Cela reflète un opportunisme politique dans lequel les droits humains sont respectés tant qu’ils ne s’opposent pas aux intérêts politiques ou diplomatiques.
Bien que l’Union européenne semble adopter des positions communes sur Gaza, les divergences internes et les conflits d’intérêts entre États membres rendent ses politiques non seulement inefficaces, mais aussi incohérentes. Certains pays appellent à un cessez-le-feu immédiat, tandis que d’autres, comme l’Allemagne, alimentent la guerre en fournissant un soutien militaire. Des organisations comme Amnesty International et le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU ont lancé de multiples alertes sur la situation humanitaire à Gaza, appelant les pays européens à cesser leur politique du double standard. Des rapports évoquent l’obstruction des convois humanitaires par les forces israéliennes, des attaques contre les secours, et l’utilisation de la faim comme arme de guerre. Bien que l’Europe reconnaisse ces rapports, elle n’y répond que de façon passive.
L’une des manifestations les plus évidentes de cette politique à double face est la différence flagrante dans le traitement des réfugiés ukrainiens et palestiniens. Les réfugiés ukrainiens ont été accueillis avec enthousiasme, bénéficiant de permis de séjour, de travail immédiat et de soutien étatique. En revanche, les réfugiés palestiniens font face à des retards, des suspicions, des contrôles sécuritaires, voire des expulsions. Cette différence n’est pas seulement raciale, elle révèle aussi l’influence des lobbys politiques dans l’orientation des politiques d’asile. Les grands médias européens participent également à la normalisation de ce double discours. L’analyse de la couverture médiatique du conflit à Gaza montre une narration dominante qui insiste sur une « violence bilatérale » et évite délibérément des termes comme « génocide » ou « occupation ». Ce langage est stratégiquement choisi pour minimiser les responsabilités et empêcher une véritable empathie publique. À l’inverse, les médias indépendants et les ONG tentent de faire entendre des récits de terrain, mais ils sont souvent censurés ou marginalisés. Cette censure explicite ou implicite fait partie du même mécanisme de gestion de l’opinion publique en Europe.
Bien que certains membres du Parlement européen aient exprimé leur inquiétude pour Gaza, la majorité de l’Union a refusé d’adopter des résolutions tenant directement Israël pour responsable. Ce refus d’un consensus fort face aux crimes de guerre est perçu non seulement comme une faiblesse diplomatique, mais aussi comme une complicité tacite. Une autre tendance marquante est le fossé grandissant entre les politiques officielles des gouvernements européens et les sentiments populaires. Ces derniers mois, des dizaines de manifestations de soutien à Gaza ont eu lieu dans les capitales européennes, révélant que l’opinion publique n’est pas alignée sur les décisions étatiques. Les campagnes populaires pour boycotter les produits israéliens, exiger des sanctions diplomatiques et soutenir les journalistes et militants palestiniens illustrent ce décalage profond. Dans des pays comme la Belgique et l’Irlande, les partis d’opposition ont aussi remis en question les positions officielles. Certains maires européens sont même allés jusqu’à hisser le drapeau palestinien sur leurs mairies – un geste symbolique, mais porteur d’un message clair sur la fracture entre les dirigeants et la conscience collective.
En somme, malgré les actions humanitaires sincères de certains citoyens européens, les contradictions politiques et comportementales révèlent que la priorité de nombreux gouvernements européens n’est pas le sauvetage des Gazaouis, mais la préservation d’un équilibre diplomatique avec Israël et les États-Unis, ainsi que la gestion interne de l’opinion publique. Les politiques européennes face à Gaza restent dictées par les intérêts géopolitiques et économiques, et non par les valeurs déclarées des droits de l’homme. Si la situation actuelle perdure, l’opinion publique mondiale – notamment dans les pays musulmans – risque de ne plus percevoir l’Europe comme un acteur neutre et éthique, mais comme un complice de la guerre, de la destruction et de la famine à Gaza. Pour regagner la confiance, l’Europe doit s’éloigner des discours symboliques et s’engager sincèrement en faveur de la vérité et de la justice. Sinon, ses appels à l’empathie ne seront rien d’autre que l’écho de mensonges politiques au milieu de la souffrance de millions d’êtres humains.
Ordonner le bien et interdire le mal
▪️Imam Hussein (as) a dit :
Dieu (Le Très-Haut) a dit :
« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils ordonnent le bien et interdisent le mal. »
Dieu a commencé par mentionner l’ordre du bien (amr bil ma‘rūf) et l’interdiction du mal (nahy ‘an al-munkar) comme un devoir venant de Lui, car Il sait que si cette obligation est accomplie et instaurée, alors toutes les autres prescriptions religieuses – qu’elles soient faciles ou difficiles – seront elles aussi accomplies et maintenues.
En effet, ordonner le bien et interdire le mal revient à inviter à l’Islam, à rendre leurs droits aux opprimés, et à s’opposer aux oppresseurs…
?Source : Tuhaf al-‘Uqoul, p. 237
Israël a transformé Gaza en camp de concentration nazi (Osama Hamdan)
Un haut responsable du Hamas a déclaré que l’occupation israélienne avait transformé Gaza en « camp de concentration nazi », ajoutant que le régime pratiquait un génocide.
Lundi soir, lors d’un discours télévisé, Osama Hamdan a déclaré qu’Israël affamait délibérément les Palestiniens et bloquait l’entrée de 22 000 camions d’aide humanitaire sur le territoire.
« L’occupation poursuit sa guerre de génocide et de famine contre Gaza, avec le soutien américain et le silence international », a déclaré Hamdan.
Il a critiqué Washington pour avoir tenté de détourner l’attention, lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à Gaza, vers la question des captifs israéliens.
Hamdan a rapporté que près de 1 500 Palestiniens ont été tués suite aux attaques israéliennes contre des demandeurs d’aide, affirmant que cela faisait partie d’une politique systématique de famine contre la population de Gaza.
Il a noté que le nombre de victimes de la famine a atteint 180, dont 93 enfants, et que 96 % des familles sont en situation d’insécurité alimentaire.
Les sirènes d’alerte retentissent en Israël après une nouvelle attaque balistique yéménite
Les sirènes d’alerte aérienne ont retenti dans les territoires palestiniens occupés, après le tir d’un missile balistique par les forces armées yéménites, en représailles à la guerre génocidaire menée par le régime d’occupation contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.
Selon les médias israéliens, la nouvelle attaque balistique en provenance du Yémen a déclenché les sirènes d’alerte dans le centre des territoires occupés ainsi que dans la ville d'al-Qods occupée, tôt mardi matin.
L'attaque de missile a provoqué la panique parmi les colons illégaux, poussant des milliers d’entre eux à se réfugier dans des abris anti-bombes.
Crise humanitaire à Gaza: Berlin devrait envisager des sanctions contre Israël (députée de haut rang)
Un haut responsable du Parlement allemand a appelé Berlin à imposer des sanctions à Israël en raison de l'aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza.
Siemtje Moeller, vice-présidente du groupe parlementaire des sociaux-démocrates (SPD), a formulé cet appel dans une lettre adressée aux députés SPD après son récent voyage dans les territoires occupés avec le ministre des Affaires étrangères Johann Wadephul.
Mme Moeller a ensuite déclaré que les sanctions pourraient inclure une suspension partielle des exportations d'armes ou la suspension de l'accord d'association entre l'UE et Israël, qui régit les relations commerciales et politiques entre les deux parties.
Gaza : tous les enfants de moins de cinq ans risquent la malnutrition aiguë, avertit l’ONU
L’ONU avertit que tous les enfants de moins de cinq ans vivant dans la bande de Gaza, frappée par la famine, sont exposés à une malnutrition potentiellement mortelle.
Alors que les rapports de décès liés à la famine à Gaza se multiplient, le Programme alimentaire mondial des Nations unies a déclaré lundi qu’environ 320 000 enfants de cette tranche d’âge sont affectés par l’effondrement des services de nutrition et souffrent d’un manque d’accès à l’eau potable, aux substituts du lait maternel et à une alimentation thérapeutique.
S’adressant à la chaîne d’information qatarie, Al Jazeera, la pédiatre Seema Jilani a expliqué que la malnutrition « affecte tout leur corps », exposant les enfants à un risque de défaillance multiviscérale.