تقي زاده

تقي زاده

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a déclaré que le nouvel accord de l’Iran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur la reprise de la coopération restera valable tant qu’aucune action hostile ne sera prise contre la République islamique, y compris la réimposition des sanctions de l’ONU.

« Ce document et sa prolongation sont conditionnés à l’absence d’action hostile contre la République islamique d’Iran. Par exemple, si le mécanisme dit de snapback est activé, la mise en œuvre de ce document sera également interrompue », a déclaré M. Araghchi aux médias iraniens mardi, à l’issue de son voyage en Égypte, où l’accord a été conclu.

Le « snapback » désigne le rétablissement automatique des sanctions de l’ONU contre l’Iran. Il s’agit d’un mécanisme prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a approuvé l’accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et six puissances mondiales.

Le 29 août, la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne (les E3) ont déclenché le compte à rebours pour le retour automatique des sanctions de l’ONU, notamment un embargo complet sur les armes et d’importantes restrictions bancaires et maritimes contre l’Iran.

L’Iran a condamné cette décision, affirmant que les trois pays ont été influencés par les États-Unis, qui se sont retirés de l’accord sur le nucléaire iranien en 2018.

M. Araghchi a déclaré que le nouvel accord avec l’AIEA prenait en compte les nouvelles conditions apparues après l’attaque américaine contre les sites nucléaires pacifiques de l’Iran.

« En tant que membre du TNP et sur la base d’accords antérieurs, nous avons toujours coopéré avec l’Agence, et notre programme a également été pacifique et sous la supervision de l’Agence. »

Cependant « après l’attaque (américaine), les conditions ont changé, et lors des discussions avec l’Agence, nous avons souligné que la coopération ne peut plus continuer comme avant et qu’un nouveau cadre doit être défini pour cela ».

Le ministre iranien a déclaré que l’élément central de l’accord est qu’il « reconnaît officiellement les nouvelles conditions qui sont apparues » et que la coopération de l’Iran avec l’AIEA doit se dérouler dans un nouveau cadre.

Le document reconnaît que les préoccupations de l’Iran en matière de sécurité sont « légitimes et doivent être prises en compte ».

Notant que la loi du Parlement iranien a été « explicitement » reconnue dans le document, Araghchi a déclaré que la coopération avec l’Agence se déroulera dans le cadre de cette loi et en pleine coordination avec le Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran.

Le nouvel accord n’accorde aucun accès aux inspecteurs de l’AIEA, la forme des inspections et l’accès que l’AIEA devrait être déterminés lors de futures négociations.

« Dans l’ensemble, on peut dire qu’une nouvelle étape a été franchie dans la bonne direction », a-t-il affirmé.

Cette nouvelle mesure « élimine complètement les prétextes et désarme ceux qui cherchent à exploiter la situation à leurs propres fins ».

L’Iran a condamné l’agression du régime israélien sur le sol qatari, soulignant la nécessité pour les nations musulmanes d’« agir à l’unisson » pour faire face aux atrocités de l’entité illégale et à son « hégémonie imminente ».

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Larijani, a déclaré que l’agression israélienne sur le sol qatari est un message pour les pays de la région : ils doivent se préparer à « l’hégémonie imminente » du régime sioniste.

« Le dernier message criminel de l’entité sioniste au Qatar : Ô pays de la région ! Préparez-vous à mon hégémonie imminente ! », a-t-il écrit dans un message en arabe sur X.

Israël a lancé des frappes aériennes contre le siège du mouvement de résistance palestinien Hamas dans la capitale qatarie, Doha ; une « opération d’assassinat » qui a coûté la vie à plusieurs responsables du Hamas ainsi qu’à des civils.

« Israël a accompli de manière odieuse ce que l’Iran n’envisagerait jamais : attaquer le cher peuple et le gouvernement du Qatar », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans un message publié sur X.

« L’Iran se tient aux côtés de ses frères qataris et palestiniens face à cette attaque illégale contre des résidences urbaines occupées par des invités civils de l’État du Qatar qui ne représentent une menace pour personne », a-t-il noté. 

M. Araghchi a appelé à des efforts concertés de la part des musulmans face aux actes d’agression israéliens et a exprimé la volonté de la République islamique d’Iran de coopérer pour faire face aux menaces.

« La seule façon de répondre résolument à l’irresponsabilité du régime israélien est que le monde musulman agisse à l’unisson. L’Iran est prêt à approfondir sa coopération pour faire face aux menaces à la paix et à la sécurité internationales. »

Dans une déclaration au ton ferme, le Hamas a dénoncé la tentative d’assassinat d’Israël visant sa délégation de négociateurs à Doha et l’a qualifiée de « crime odieux » et de « violation du droit international ».

Les principaux négociateurs du groupe ont survécu à l’attaque. Néanmoins cinq de ses membres ont été tués.

 

Le secrétaire général du mouvement de résistance libanais Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, a déclaré que la République islamique d’Iran apporte son soutien à la Palestine, son peuple et sa Résistance afin qu’ils soient libérés de l’occupation, affirmant que ceci constitue l’un des principaux piliers de l’unité islamique.

Lors d’un discours prononcé ce mercredi 10 septembre, à l’occasion de l’anniversaire de la naissance du Prophète de l’Islam (que la paix soit sur lui et sur sa descendance) et de l’imam Ja’afar Sadegh (béni soit-il), le secrétaire général du Hezbollah a rappelé que l’imam Khomeiny, défunt fondateur de la République islamique d’Iran, avait décidé de designer une Semaine de l’unité islamique dans le but de mettre fin à toute divergence concernant la date de naissance du Prophète Mohammad.

Faisant référence à l’attaque israélienne contre le Qatar, Naïm Qassem l’a liée à la mise en œuvre du projet dit du « Grand Israël », ajoutant qu’il se pourrait qu’un jour, on apprenne que le régime sioniste a aussi pris pour cible l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

 

Au moins neuf personnes ont été tuées et plus de 100 autres blessées lors des frappes de l’aviation israéliennes sur la capitale du Yémen, Sanaa, et la province d’al-Jawf, au nord, ont indiqué les autorités locales.

Le ministère de la Santé du Yémen a affirmé que ce bilan était provisoire et pouvait augmenter suite aux opérations de recherche des équipes de secours.

Les raids de ce mercredi ont ciblé des zones civiles et résidentielles, notamment des maisons dans le quartier d’al-Tahrir à Sanaa, un établissement médical sur la 60e rue au sud-ouest de la ville et un complexe gouvernemental d’al-Hazm, capitale de la province de Jawf.

Les équipes de la défense civile s’efforcent d’éteindre les incendies causés par les bombardements et de trouver des survivants sous les décombres, a-t-il ajouté.

Une source yéménite anonyme a annoncé à la chaîne de télévision Al-Mayadeen que les frappes israéliennes avaient aussi visé le siège des journaux 26 September et Al-Yemen, faisant plusieurs morts et blessés parmi les journalistes.

 

François Bayrou a officiellement présenté mardi 9 septembre sa démission au président Emmanuel Macron, qui en a pris acte. Emmanuel Macron a aussitôt nommé le même jour le ministre des Armées Sébastien Lecornu à Matignon, charge revenant à ce fidèle issu de la droite de trouver des « accords » avec les forces politiques avant de « proposer » un gouvernement. Une mission à haut risque face à la menace permanente d’une censure.

Au lendemain de sa nomination à Matignon, le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, a annoncé mercredi 10 septembre, lors de la cérémonie de passation des pouvoirs, qu’il prévoyait « des ruptures », « sur le fond » et « pas que sur la forme et dans la méthode », a rapporté Le Monde.

« On va y arriver », a-t-il lancé, promettant de recevoir les forces politiques « dans les tout prochains jours ».

L’ancien ministre des armées, très proche d’Emmanuel Macron, s’est contenté d’un discours très court – moins de cinq minutes – pour sa prise de fonctions, prônant « l’humilité » et « la sobriété » face à « cette instabilité et la crise politique et parlementaire que nous connaissons », a-t-il dit.

Nommé mardi soir par le président français après l’échec du vote de confiance demandé par M. Bayrou à l’Assemblée nationale lundi, Sébastien Lecornu a été chargé par Emmanuel Macron de « consulter » les forces politiques en vue de trouver des « accords » pour préserver la « stabilité institutionnelle » du pays.

 

Le régime israélien a intensifié ses attaques contre la bande de Gaza en démolissant une nouvelle tour résidentielle dans la ville de Gaza, dans le cadre d’une offensive terrestre visant à occuper la zone et à forcer les Palestiniens à se diriger vers le sud de l’enclave.

Les forces israéliennes ont bombardé mercredi 10 septembre la tour résidentielle Taybeh II, située près du quartier de Rimal. Il s’agit de la dernière d’une série de bâtiments de grande hauteur ciblés par le régime, dont beaucoup abritaient des familles déplacées.

Les habitants ont reçu moins d’une heure d’avertissement avant la frappe.

Depuis le mois dernier, Israël soumet la ville, qui compte environ un million d’habitants, à l’assaut le plus intense de la guerre génocidaire en cours depuis octobre 2023.

L’intensification des frappes israéliennes a eu lieu dans le cadre d’une offensive baptisée Les Chariots de Gideon II, plan à long terme visant à occuper complètement la ville de Gaza.

Le mois dernier, le ministre israélien des Affaires militaires, Israel Katz, a lancé qu’« à la suite de cette opération, Gaza ne serait plus la même que par le passé ».

 

Les frappes aériennes israéliennes sur Doha, au Qatar, visant des responsables du mouvement de résistance palestinien Hamas, ont suscité une condamnation immédiate  des pays et des dirigeants régionaux et internationaux.

L'attaque de mardi a été largement dénoncée comme une violation du droit international, une atteinte à la souveraineté qatarie et une menace pour la stabilité régionale.

Qatar

Le Qatar a condamné la frappe aérienne israélienne, la qualifiant d'attaque « lâche » visant des immeubles résidentiels abritant des membres du bureau politique du Hamas à Doha.

Selon Doha, cette frappe était une « violation flagrante du droit international » et une grave menace pour la sécurité de ses citoyens.

« L'État du Qatar affirme qu'il ne tolérera pas ce comportement irresponsable d'Israël et son atteinte continue à la sécurité régionale, ainsi que tout acte visant sa sécurité et sa souveraineté », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, dans un communiqué.

Nations Unies

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a fermement condamné la frappe aérienne, la qualifiant de « violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Qatar ».

Il a souligné le rôle positif du Qatar dans la médiation des efforts de cessez-le-feu à Gaza et dans la facilitation de la libération des prisonniers, exhortant toutes les parties concernées à privilégier un cessez-le-feu durable plutôt qu'une escalade de l'instabilité régionale.

Néanmoins, quand les journalistes ont interrogé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, lors d’une conférence de presse, pour savoir si la frappe avait eu lieu au moment où les responsables du Hamas s'étaient réunis pour discuter des propositions américaines pour un cessez-le-feu à Gaza, il a évité de répondre. 

République islamique d'Iran

L'Iran a condamné la frappe, la qualifiant de « dangereuse » et de violation du droit international; il a appelé à l'arrêt immédiat des actes qui compromettent la paix régionale.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que « cet acte extrêmement dangereux et criminel constitue une violation flagrante de toutes les règles et réglementations internationales ainsi qu'une atteinte à la souveraineté nationale et à l'intégrité territoriale du Qatar ».

La Flottille mondiale Sumud, une flotte internationale de bateaux en route vers la bande de Gaza, a juré de continuer à naviguer vers la bande côtière assiégée, en dépit des attaques israéliennes successives.

Mercredi, la Global Sumud Flotilla (GSF) a rapporté que l’Alma, l’un des bateaux de la flottille, avait été la cible d’une attaque par drone alors qu’il était amarré dans les eaux tunisiennes.

Le bateau a subi des dégâts provoqués par un incendie sur son pont supérieur, a précisé la GSF, tout en ajoutant que le feu avait été éteint et que l’ensemble des passagers et de l’équipage étaient sains et saufs.

Elle a qualifié l’agression de « tentative orchestrée pour détourner l’attention et faire échouer notre mission », tout en réaffirmant sa détermination à poursuivre le voyage.

 

L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont parvenus à un accord visant à ouvrir la voie à la reprise de la coopération entre les deux parties.

L'accord a été signé mardi 9 septembre au Caire, qui s'était engagé à accueillir des pourparlers entre les deux parties, entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.

L'accord fait suite à la suspension par la République islamique d'Iran de sa coopération avec l'AIEA à la suite des attaques israélo-américaines injustifiées contre ses installations nucléaires importantes en juin.

À noter que cette suspension est entrée en vigueur conformément à une loi votée par le Parlement iranien en signe de protestation contre une résolution anti-iranienne ratifiée par l'AIEA sous la pression occidentale et israélienne, et utilisée par les agresseurs pour justifier leurs attaques.

S'exprimant aux côtés de Grossi lors d'une conférence de presse tenue à l’issue de leurs entretiens, le haut diplomate iranien a affirmé que l'accord conclu traduisait une série de négociations intensives pour établir un nouveau mécanisme de mise en œuvre des obligations de l'Accord de garanties de l'Iran, sur fond de développements qui ont suivi l'agression illégale [israélo-américaine contre l'Iran].

« La souveraineté, les droits et la sécurité de l'Iran sont intransigeants »

L'accord prévoit des « mesures concrètes » pour la mise en œuvre des garanties et l'établissement d'un cadre pour la poursuite de la coopération, tout en répondant aux préoccupations de la République islamique d’Iran concernant sa sécurité et sa souveraineté nationale, a déclaré M. Araghchi.

En outre, l'accord garantit les droits inaliénables de Téhéran à des activités nucléaires pacifiques en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), en tenant compte des exigences techniques et de vérification de l'AIEA, a-t-il ajouté.

« Le message est clair : l'Iran ne transigera jamais sur sa souveraineté, ses droits et sa sécurité », a-t-il martelé.

 

Tout en condamnant fermement l’action illégale, anti-humaine et anti-paix du régime sioniste qui a attaqué le territoire qatari pour assassiner les dirigeants de la Résistance palestinienne, le président iranien a déclaré que cet acte terroriste reflète cette réalité que le régime sioniste ne reconnait aucune limite pour ces crimes et meurtres et qu’il sabote tout effort pour la diplomatie.  

Massoud Pezeshkian a publié une déclaration condamnant l’agression du régime sioniste contre le territoire qatari et a déclaré : « Les Nations Unies, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et d’autres institutions internationales devraient réagir immédiatement, de manière décisive et pratique à cette agression flagrante ; une paix durable dans la région n’est possible qu’en mettant fin à l’occupation et à l’agression. »

Le texte de cette annonce stipule : « Aujourd’hui, le régime sioniste a une fois de plus commis un acte criminel, alors que la communauté internationale a opté pour le silence. En attaquant le territoire qatari et ciblant les dirigeants de la Résistance palestinienne, il a non seulement violé le droit international et les principes humanitaires, mais a également fait de la paix et de la stabilité de la région la cible de son agression flagrante. Cet acte terroriste reflète le fait que le régime sioniste ne reconnaît aucune frontière à ses crimes et ses assassinats et, d’autre part, il anéantit tout effort diplomatique. »