تقي زاده

تقي زاده

Depuis une dizaine d’années, les États-Unis sont prisonniers de leur contradiction face à l’islam. D’un côté, ils se pensent comme le pays de la liberté religieuse, d’un autre ils utilisent les Frères musulmans pour déstabiliser le Moyen-Orient élargi, et d’un troisième ils luttent contre le débordement du terrorisme islamique hors de cette région. Ils ont donc interdit toute recherche qui permette de distinguer l’islam en tant que religion de sa manipulation à des fins politiques. Après avoir rompu avec le terrorisme des Frères musulmans, Donald Trump a décidé de rouvrir ce dossier, au risque de provoquer des violences dans son propre pays. Car aux États-Unis, la liberté de pratiquer l’islam n’implique pas celle d’entrer en politique.

Lorsque Donald Trump déclare « Je pense que l’islam nous hait », fait-il référence à la religion musulmane ou à l’idéologie politique homonyme ?

Dans sa nouvelle Stratégie de Sécurité nationale, le président Trump modifie la terminologie officielle et désigne les groupes armés musulmans comme « jihadistes terroristes ».

L’islam : religion ou idéologie ?

Après les attentats du 11-Septembre, attribués à Al-Qaïda, une violente polémique avait agité Washington : les groupes terroristes étaient-il ou non représentatifs de l’islam ? Si oui, il convenait de considérer tous les musulmans comme ennemis de la patrie. Si non, on pouvait établir une distinction entre musulmans « modérés » et « extrémistes ».

Cependant, les Britanniques employaient les mêmes termes avec une autre acception : les « modérés » sont des musulmans « modérément anti-impérialistes » comme le Hamas qui ne voit aucune objection d’ordre politique à Israël, mais refuse uniquement que des musulmans soient gouvernés par des juifs ; tandis que les « extrémistes » sont des musulmans « extrêmement anti-impérialistes » comme le Hezbollah qui remet en cause la victoire de l’État colonial israélien sur les arabes.

La polémique atteint son sommet, en juin 2006, lors d’une conférence du New York Metro InfraGard. Un agent et expert du FBI, William Gawthrop, assura qu’il est vain de distinguer les différents groupes terroristes musulmans, alors que tous se fondent sur la même idéologie, l’islam. Cinq documents internes du FBI fuitèrent alors [1]. Destinés à la formation de leurs officiers, ils posent que plus on est « islamique », plus on est potentiellement « radical », et que le prophète Mahomet était le leader d’une secte violente. Gawthrop s’appuyait sur une étude indiscutable du Coran, des Hadits et des principaux textes théologiques. Il montrait que, tout au long de l’Histoire, des théologiens des quatre principales écoles sunnites ont soutenu la guerre contre les Infidèles, mais pas de penseurs de l’école chiite. Gawthrop était également instructeur au Counterintelligence Field Activity (CIFA) du département de la Défense. Il y avait poussé à l’étude de Mahomet en tant que chef militaire.

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En 1953, le président Eisenhower reçoit une délégation des Frères musulmans conduite par Saïd Ramadan. Les États-Unis soutiennent désormais l’islam politique à l’étranger.

Cette polémique n’était pas nouvelle. D’une part, depuis 1953 et la réception de Saïd Ramadan par le président Eisenhower, la CIA et le département de Défense travaillaient à l’étranger avec les partisans de l’islam politique, les Frères musulmans. D’autre part, durant la ségrégation raciale, il était admis que les descendants d’esclaves puissent être musulmans, mais ils ne devaient pas en faire une revendication politique. En 1965, le leader politique noir et musulman Malcolm X fut assassiné, probablement avec l’aide passive du FBI. Agonisant sur le sol, il tenta de donner à sa secrétaire juste avant de mourir un message pour Saïd Ramadan.

En rétorsion à ce point de vue, une importante personnalité musulmane US, Salam Al-Marayati, menaça d’appeler à cesser toute coopération avec le FBI [2].

Immédiatement, l’adjoint de l’Attorney General, James Cole, interdit l’ensemble des documents de cet acabit, non seulement au FBI, mais dans toutes les administrations.

Sauf que les documents du FBI étaient conçus pour des cours où les instructeurs spécifiaient longuement qu’ils ne traitaient pas de l’islam en tant que religion, mais en tant qu’idéologie politique [3].

Les États-Unis : pays de la liberté religieuse ou de l’islamophobie ?

C’est à cette période que le département d’État créa plusieurs structures chargées d’influencer les opinions publiques US et étrangères de manière à ce qu’elles n’accusent pas les États-Unis de mener une guerre contre la religion musulmane. Ce dispositif comprenait notamment une cellule d’une vingtaine de personnes, s’exprimant en plusieurs langues, qui intervenaient sous de fausses identités dans des forums pour orienter les débats.

Quelle que soit la manière d’aborder la question, les États-Unis revenaient toujours au même problème : dès le VIIème siècle, le mot « islam » sert aussi bien en arabe à désigner une religion qu’une idéologie politique, pourtant parfaitement distincte.

Finalement, en janvier 2008, le département de Sécurité de la Patrie publia, à l’initiative du secrétaire Michael Chertoff, la Terminologie pour définir les terroristes (Terminology to Define the Terrorists : Recommendations from American Muslims). Puis, le bureau du directeur du Renseignement national (alors dirigé par Mike McConnell) rédigea, en mars 2008, une note sémantique à l’attention de l’ensemble de l’administration. Ces instructions visaient à laver l’administration Bush —qui avait parlé en 2001 de « croisade contre Al-Qaïda »— de tout soupçon d’islamophobie et de rétablir l’honneur du « pays de la liberté religieuse ».

Le fait de porter à la Maison-Blanche Barack Hussein Obama devait suffire à régler le problème. Mais ce ne fut pas le cas, notamment parce qu’alors qu’un tiers de ses électeurs le croyaient musulman, il précisa qu’il était chrétien issu d’une famille musulmane ; ce qui semblait valider le schéma identitaire des immigrants venus d’Europe du Nord : on peut être États-unien en étant culturellement, voire religieusement musulman, mais un président se doit d’être chrétien. D’où la violence de la campagne financée par le promoteur immobilier Donald Trump sur le lieu de naissance d’Obama (Hawaï ou le Kenya britannique ?). Certes, la réponse conditionnait la constitutionnalité de son élection, mais plus encore, elle impliquait qu’il soit né chrétien ou musulman.

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Avant de lancer les « printemps arabes », Barack Obama et Hillary Clinton ont truffé leur administration de partisans de l’islam politique.

En 2011, le sous-secrétaire d’État chargé de la Propagande (Public Diplomacy) créa le Centre pour les communications stratégiques sur l’anti-terrorisme (Center for Strategic Counterterrorism Communications). En 2016, cette structure prit le nom de Centre d’engagement global (Global Engagement Center) et étendit ses compétences à la lutte contre la Russie. Son budget fut alors multiplié par 13. Le fait de confier la lutte contre le terrorisme et la rivalité avec la Russie au même organisme n’a évidemment pas contribué à clarifier les choses. C’est dans cette période que Washington adopta l’expression de l’Onu « extrémisme violent » pour désigner l’idéologie des terroristes [4].

Revenons en arrière : le 22 décembre 2012, le magazine égyptien Rose El-Youssef révélait la présence de plusieurs responsables des Frères musulmans au sein de l’administration Obama, dont Salam Al-Marayati. Il avait notamment représenté la secrétaire d’État Hillary Clinton et présidé la délégation officielle US à la conférence de l’OSCE sur les Droits de l’homme. Son épouse, Laila, était proche d’Hillary Clinton lorsqu’elle était first lady et membre de la Commission sur la liberté religieuse internationale. L’intervention d’Al-Marayati contre Gawthrop, six ans plus tôt, n’était donc en réalité qu’une manœuvre des Clinton, utilisant les Frères musulmans pour faire changer d’avis le FBI et le département de la Défense.

Le droit de réfléchir

La polémique rebondit en juillet 2017 avec le dépôt d’un amendement à la loi de programmation militaire (NDAA) autorisant le département de la Défense à étudier « l’usage de doctrines religieuses musulmanes violentes ou non-orthodoxes pour soutenir la communication des extrémistes ou des terroristes et la justifier ». Le texte fut rejeté par 217 voix contre 208, toujours au nom de la protection de l’islam comme religion.

Le président Trump a donc finalement tranché en appliquant le mot « jihadiste » aux terroristes musulmans, bien qu’originellement le jihad ne soit pas la lutte armée contre les Infidèles, mais une introspection et une remise en cause personnelle.

Or, jusqu’ici les décisions de Donald Trump ont fait l’objet des pires quiproquo. Son décret suspendant l’immigration en provenance de pays où les délégations consulaires n’avaient pas les moyens de vérifier l’honnêteté des candidats a été interprété comme « islamophobe » car ces pays ont une population à majorité musulmane.

Sa décision est une véritable révolution intellectuelle pour les États-Unis. Jusqu’ici, le département de la Défense, appliquait la stratégie de l’amiral Arthur Cebrowski, détruisant —pays après pays— toute forme d’organisation politique au Moyen-Orient élargi, tandis que le département d’État veillait à assurer que cette politique n’était pas en soi anti-musulmane.

Toutefois, d’un point de vue moyen-oriental, ce n’est pas ce qui était perçu. Comme durant quinze ans les États-Unis mirent en œuvre la stratégie de Cebrowski [5] uniquement dans la partie du monde majoritairement musulmane, il était impossible aux Afghans, aux Perses, aux Turcs et aux Arabes, de comprendre quoi que ce soit aux slogans US. C’est d’ailleurs à cette contradiction que Barack Obama se heurta lors de son discours du Caire, en juin 2009.

Si l’on comprend parfaitement les objectifs de la propagande US, on ne peut qu’observer qu’ils en ont été la première victime. En effet, la contradiction entre leur discours lénifiant et leur soutien aux Frères musulmans à l’étranger (et non pas leur stratégie de destruction du Moyen-Orient élargi) les a conduits à interdire toute recherche sur l’origine de l’islam politique, aussi bien chez eux que chez leurs alliés.

Pourtant Mahomet était un général et un gouvernant. Cette situation historique particulière a permis, dès les premiers jours de l’islam, à un courant de pensée de tenter de manipuler cette religion pour s’emparer du pouvoir. La plupart des musulmans a été élevée avec des Hadiths, composés longtemps après la mort du prophète, qui lui attribuent des exploits militaires et une pensée politique particulière. Les Frères musulmans actuels s’appuient sur de lourds antécédents.

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En 1965, le leader de l’islam politique US est assassiné avec l’aide probable du FBI.

Au demeurant, les États-Unis ne parviendront pas à distinguer les deux sens du mot « islam » tant qu’ils n’auront pas réglé la question de leur propre identité. Donald Trump et ses électeurs admettent sans difficulté que des Noirs et des Hispaniques soient citoyens des États-Unis, mais difficilement qu’ils exercent des fonctions politiques de premier plan.

Paradoxalement, alors qu’il conviendrait que des intellectuels musulmans entreprennent cette recherche et permettent ainsi de séparer leur religion de sa manipulation politique, ce sont probablement les États-Unis qui vont conduire seuls cette exploration. Bien qu’il existe un grand nombre de chercheurs musulmans aux USA, il est peu probable que ce pays ne projette pas ses propres problèmes culturels sur ce sujet d’étude au risque de le mésinterpréter.

[1] Le lecteur trouvera ici les principaux documents cités dans cet article.

[2] “The wrong way to fight terrorism”, Salam Al-Marayati, Los Angeles Times, October 19, 2011.

[3] Cette vidéo d’un cours à Quantico ne laisse aucun doute à ce sujet.

[4] « Plan d’action pour la prévention de l’extrémisme violent », par Ban Ki-moon, Réseau Voltaire, 24 décembre 2015.

[5The Pentagon’s New Map, Thomas P. M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.

Le Leader de la Révolution islamique a reçu en audience les proches des martyrs de la guerre ce mardi 2 janvier. Lors de cette audience, l'Ayatollah Khamenei a évoqué les débordements qui ont marqué ces derniers jours les manifestations sociales en Iran : " Il est vrai que les pays qui nous en veulent pour nos récentes victoires, cherchent la moindre occasion pour s'infiltrer dans nos rangs et nous porter atteinte. Les récents événements en portent d'ailleurs la marque : nos ennemis ont conjugué leurs efforts et se sont fait aider par divers moyens, argent, arme, politique et services secrets pour semer le désordre. J'ai des choses à dire sur ces événements et j'y reviendra, le moment venu". 

Pour le Leader de la Révolution, ce qui contre l'ennemi et son action, c'est l'esprit de la bravoure, de dévouement, c'est la foi du peuple iranien. L'Ayatollah Khamenei a rendu hommage aux martyrs à qui "l'Iran doit sa sécurité et ses progrès" : " la nation iranienne est redevable envers ses martyrs et ce, jusqu' à la nuit des temps car ce sont ces martyrs qui ont fait don de leur vie, quitte à se détacher de leurs biens les plus chers, à s'exposer, sans peur, aux ennemis que soutiennent l'Occident et ses alliés dans la région".  

Le Leader de la Révolution islamique a évoqué la situation "tragique" dans certains pays de l'Asie de l'ouest et du nord de l'Afrique avant de souligner: " Si la guerre imposé par le régime baathiste de l'Iran finissait par ouvrir nos frontières aux ennemis, ces derniers n'auraient eu aucune pitié des iraniens. Ils se seraient livrés à des pires massacres reproduisant en Iran la situation qui prévaut aujourd'hui en Syrie et en Libye. En ce sens, nous sommes tous redevable envers  ceux  et celles dont les fils ont fait don de leur vie pour défendre le pays. Nous sommes redevables envers eux au même titre qu'envers leurs fils". 

La Chine a salué la volonté de la Corée du Sud de s’asseoir à la table du dialogue avec la Corée du Nord.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a déclaré, le mardi 2 janvier, que Pékin saluait la volonté de la Corée du Sud de négocier avec la Corée du Nord. Il a également apprécié la décision de Pyongyang de laisser ses athlètes participer aux Jeux olympiques d’hiver en Corée du Sud.

« Des signes positifs se manifestent à travers l’amélioration des relations bilatérales entre Pyongyang et Séoul et la participation des athlètes nord-coréens aux Jeux olympiques d’hiver en Corée du Sud. Ça, c’est une bonne nouvelle », a déclaré Geng Shuang.

Et d’ajouter : « Nous avons accueilli à bras ouverts ce changement et nous soutenons la décision des deux parties de vouloir bénéficier de cette opportunité. Cette démarche constitue donc un pas concret vers l’amélioration des relations bilatérales, l’accalmie dans la péninsule coréenne et la dénucléarisation de cette région. »

Le président de la Corée du Sud Moon Jae-in avait demandé à son cabinet de rendre le terrain propice à des discussions avec la Corée du Nord, le 9 janvier, à propos de la participation des athlètes nord-coréens aux Jeux olympiques d’hiver à Séoul.

Ces déclarations du président sud-coréen furent en effet une réaction aux propos du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un qui avait dit que son pays était prêt à prendre part aux Jeux olympiques d’hiver à Séoul.

La Chine a donné son soutien au Pakistan suite aux propos du président américain Donald Trump, qui avait accusé ouvertement le Pakistan d’être un « refuge » pour les « terroristes ».

Dans son premier tweet à l’occasion du Nouvel An, le président américain a annoncé le gel des aides de Washington au gouvernement pakistanais.

« Les États-Unis ont bêtement donné plus de 33 milliards de dollars d’aide au Pakistan sur les 15 dernières années et ils ne nous ont rien donné en retour à part des mensonges et des tromperies, et ils prennent nos dirigeants pour des idiots », écrit le président américain sur Twitter sans manquer d’accuser le Pakistan d’avoir accueilli « les terroristes que les États-Unis chassaient en Afghanistan », sans grande aide.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang a affirmé ce mardi 2 janvier lors d’un point de presse que le Pakistan avait fait beaucoup d’efforts dans la lutte contre le terrorisme.

« Nous avons dit à de nombreuses reprises que le Pakistan avait fait de grands efforts et de grands sacrifices dans son combat contre le terrorisme. Il a apporté une contribution primordiale aux efforts mondiaux contre le terrorisme. La communauté internationale doit le reconnaître pleinement », a dit Geng Shuang cité par le site d’information Le Desk.

Qualifiant la Chine et le Pakistan d’amis de tous les temps, le diplomate chinois a déclaré que son pays envisageait un renforcement de coopération avec Islamabad dans tous les domaines.

Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a convoqué, le lundi 1erjanvier, David Hill, ambassadeur des États-Unis à Islamabad, pour protester contre le président américain Donald Trump qui avait accusé ouvertement le Pakistan d’être un « refuge » pour les « terroristes ».

Les propos de Donald Trump ne peuvent, de l’aveu de nombreux experts, qu’accélérer le rapprochement entre Islamabad et Pékin.

L’Égypte a prolongé l’état d’urgence dans tout le pays pour trois mois.

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a prolongé ce mardi 2 janvier l’état d’urgence dans tout le pays pour une période de trois mois à compter du samedi 13 janvier au matin.

Les sources égyptiennes ont rapporté que le président avait prolongé l’état d’urgence en raison des « conditions de sécurité graves que connaît le pays. »

Selon la loi concernant l’état d’urgence en Égypte, « les forces armées et la police doivent prendre les mesures nécessaires pour lutter contre le terrorisme et son financement, maintenir la sécurité dans toutes les régions du pays, protéger les biens publics et privés, et sauver la vie des citoyens. »

L’Égypte a été la cible d’attentats terroristes depuis décembre 2016. Des dizaines d’Égyptiens ont été tués dans des attentats contre des églises ou des attaques ciblées dans la péninsule du Sinaï et à travers le pays.

En Irak, les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) ont neutralisé une attaque de Daech sur la frontière syrienne.

Selon l’agence de presse Sputnik citant des responsables locaux, les Hachd al-Chaabi ont en effet déjoué une grosse attaque de Daech au passage frontalier de Tall Safouk. 18 kamikazes ont été tués et deux voitures piégées détruites.

Les Hachd ont indiqué que les terroristes visaient quelques-unes de leurs bases.

L’un des commandants des Hachd, Abu Haïder al-Najjar, a déclaré par ailleurs que ses forces avaient en outre capturé 5 kamikazes daechistes alors qu’ils essayaient de s’infiltrer depuis le sol syrien en Irak.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne a qualifié d’« irresponsables » les appels à lancer une nouvelle guerre contre le Hamas.

Gadi Eizenkot a estimé, le mardi 2 janvier, que les demandes pour intensifier les violences contre la bande de Gaza étaient « irresponsables » au vu de la situation actuelle.

« On ne peut pas évaluer la puissance de dissuasion de la Résistance en un jour et cette puissance n’est pas à évaluer d’après les rapports publiés par les médias », a déclaré le chef d’état-major de l’armée israélienne.

Gadi Eizenkot n’est pas le seul à s’opposer à un conflit militaire dans la bande de Gaza. D’autres responsables israéliens se sont dits hostiles, pendant les derniers jours, au déclenchement d’une guerre contre le Hamas, surtout dans cette conjoncture.

« Ce sont des partis d’opposition qui cherchent à pousser Tel-Aviv vers une guerre contre le Hamas alors qu’on doit laisser le monde entier se focaliser sur les événements en Iran et non pas les événements dans la bande de Gaza », a-t-il souligné.

Federica Mogherini a déclaré que l’exécution de l’accord 5+1 par toutes les parties engagées est l’une des priorités de l’Europe pour 2018.

Selon Fars News, la responsable de la politique étrangère de l’UE, Federica Mogherini, a déclaré concernant les événements importants qui se sont déroulés en 2017 : « C’était une année difficile, mais comme les autres années, il y a eu aussi de bons moments. Nous avons accédé à quelques victoires avec beaucoup d’engagement et d’énergie. »

« Lorsque Donald Trump a décidé de ne pas certifier devant le Congrès l’accord sur le nucléaire, ce fut un moment dur. En septembre dernier, j’ai présidé une réunion de l’AG de l’ONU au cours de laquelle j’ai confirmé de nouveau que l’Iran avait été fidèle à ses engagements ; ce qui a été annoncé aussi à 9 reprises par l’AIEA. L’Union européenne, en tant que puissance multilatérale et digne de confiance, œuvre pour l’exécution par toutes les parties de l’accord sur le nucléaire. », a ajouté Mogherini au sujet de l’accord Iran-5+1.

« La nouvelle année 2018 sera cruciale pour les Balkans en termes d’intégration européenne et de transformation des réformes en un processus irréversible », a par ailleurs indiqué la responsable de la politique étrangère européenne sur son blog.

On le voyait venir : à peine quelques jours après le début des manifestations sociales à Téhéran et dans quelques villes de provinces iraniennes, émaillées par des débordements, le ministère français des Affaires étrangères émet un communiqué.

Le Quai d’Orsay s’inquiète de ce qu’il qualifie de « bilan lourd des victimes et des arrestations » et affirme vouloir rappeler à l’Iran d’ici les semaines à venir « le respect des droits de l’homme ».

Lire aussi : Que se passe-t-il en Iran ?

Le samedi 30 décembre, un certain nombre des membres du groupuscule terroriste des Monafeghines qui séjournent en France ont manifesté dans la périphérie parisienne contre le gouvernement iranien. Ce groupuscule, qui était jusqu’en 2008 sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne, a le sang de plus de 17 000 Iraniens sur les mains.

Lire aussi : Iran : le dessous des cartes

Dans le sillage des ministères britannique et allemand des Affaires étrangères, le communiqué du ministère français se montre menaçant : « Les autorités françaises suivent à la loupe la situation en Iran. » La France, qui s’est démarquée ces derniers mois par un traitement radical des réfugiées et des migrants ainsi que par une violence policière sans précédent contre les manifestants hostiles à la Loi Travail, juge bon de rappeler à l’Iran que la « protestation est un droit élémentaire, tout comme le transfert libre des informations ».

Lire aussi : Les USA menacent l’Iran

Depuis son arrivée au pouvoir, le président français a fait adopter par décrets au parlement non seulement la loi très controversée sur la réforme du code de travail, mais a aussi réussi à institutionnaliser l’état d’urgence.

Cette institutionnalisation consiste, de l’aveu de nombreux experts, à réduire les libertés civiques, le droit des Français à manifester, et élargit sensiblement les prérogatives de la police.

La mise en garde, à peine voilée, de Paris à l’encontre de l’Iran intervient à la veille d’une visite jugée cruciale du président français en Iran, visite que ce dernier compte mettre à profit pour évoquer des questions comme le pouvoir balistique iranien et le rôle régional de l’Iran.

Le président iranien Hassan Rohani a souligné samedi le droit de tous les Iraniens à critiquer son action tout en rejetant la violence.

L’Iran a affirmé à plusieurs reprises ne pas vouloir négocier ses capacités balistiques qui font partie de sa stratégie de défense nationale. Quant à son rôle au Moyen-Orient, il trouve naturel d’opérer dans une région à laquelle il appartient géographiquement et historiquement.

Critiquant les propos anti-iraniens de Trump, l’ambassadeur d’Iran à Londres lui a conseillé de penser aux affamés de Porto Rico, victimes de tempête.

Réagissant aux récents propos du président américain Donald Trump qui avait prétendu dans un tweet que « le peuple iranien a faim de nourriture et soif de liberté », l’ambassadeur d’Iran en Grande-Bretagne a fait allusion à une information des médias américains sur les conditions de vie à Porto Rico après le passage d’une tempête pour dire : « Au lieu de prendre en pitié le peuple iranien, cela aurait été mieux que Donald Trump pense aux habitants de Porto Rico dont la moitié est privée d’électricité, trois mois après la tempête »

Hamid Baïdinejad, ambassadeur iranien à Londres, avait déjà répondu aux propos anti-iraniens du président américain.

« Trump avait ouvertement insulté la nation iranienne en la qualifiant de « terroriste » a une fois de plus offensé les Iraniens sous prétexte d’un apitoiement hypocrite envers les participants aux manifestations sociales en Iran, en disant que « le peuple iranien a faim de nourriture et a besoin qu’on le prenne en pitié » avait-il tweeté.

Il avait également affirmé qu’il serait mieux que le président américain demande à la grande nation iranienne de venir en aide aux affamés américains au lieu de tenir des propos offensants à son encontre ; car même en dépit de ses problèmes, le peuple iranien ne refusera pas de lui tendre la main.

Près de trois mois après l’arrivée de l’ouragan Maria sur l’île de Porto Rico, un territoire non incorporé des États-Unis, des centaines de milliers de travailleurs et de jeunes continuent à vivre sans les nécessités de la vie. Lors d’un déplacement sur l’île, Donald Trump a notamment été filmé en train de lancer des rouleaux de papier essuie-tout à la foule et son comportement a fait scandale.