
تقي زاده
La Corée du Nord est un État nucléaire capable de frapper l’Amérique
Le leader nord-coréen, Kim Jong-un a déclaré, dans son allocution à l’occasion du nouvel an que son pays était désormais un « État nucléaire ».
Le leader de la Corée du Nord, Kim Jong-un a déclaré, lundi 1er janvier : « Nous sommes finalement parvenus à réaliser notre grande cause historique, l’achèvement d’une force d’État nucléaire qui sera en mesure de toucher n’importe quel endroit aux États-Unis ».

Kim Jong-un a souligné dans son message à l'occasion du Nouvel An que Pyongyang était désormais en mesure de mettre « la totalité du continent américain » à sa portée.
Par ailleurs, Kim Jong-un a appelé son pays à produire en masse des ogives nucléaires et des missiles balistiques.
La guerre verbale Pyongyang/Washington a éclaté à la suite des menaces, quelque mois auparavant, du président américain, Donald Trump contre la Corée du Nord. Celle-ci a en contrepartie riposté : « En cas de menace de la part de Washington, nous viserons les installations militaires américaines sur l’île de Guam ».
Les Autorités nord-coréennes ont toujours affirmé la nature défensive de leurs essais balistiques et nucléaires face aux menaces patentes et latentes des États-Unis contre leur pays.
Pékin se déclare prêt à une plus grande coopération stratégique avec Moscou
Selon l’agence de presse Sputnik, Xi Jinping a présenté ses vœux pour 2018 à Vladimir Poutine en ajoutant que la Chine était prête à renforcer la confiance et la coopération avec la Russie à l’occasion de la nouvelle année.
Ces dernières années, le niveau des relations entre les deux pays avait été réduit, mais le président russe a déclaré lors d'une récente rencontre avec homologue chinois que Moscou et Pékin chercheraient désormais de nouveaux domaines de coopération.
Nigeria: 5.247 musulmans tués depuis 2013 par Boko Haram
Au Nigeria, le président du Conseil musulman de l’Adamaoua a déclaré qu’au moins 5 247 musulmans avaient été tués au cours des quatre dernières années par le groupe terroriste Boko Haram.

Le rapport stipule également que plus de 5 100 musulmans ont été également blessés depuis 2013. Il a été présenté au gouverneur de l’État musulman d’Adamaoua, Alhaji Muhammadu Bindow, qui a appelé à davantage de soutien aux victimes et à la reconstruction des lieux de culte et des écoles.
Il a recommandé d’accroître la sécurité et le soutien financier aux groupes de défense locaux qui aident les militaires dans la lutte contre Boko Haram.
Le rapport indique que plus de 12 700 biens, y compris des maisons, des mosquées, du bétail et des produits agricoles d’une valeur de 220 millions de dollars, ont été aussi détruits à Amadaoua.
En huit ans, Boko Haram, basé au Nigeria, a fait plus de 20 000 morts.
Les hélicoptères américains transfèrent les daechistes vers un lieu inconnu
Les États-Unis poursuivraient l’évacuation des chefs du réseau terroriste Daech des zones où l’armée arabe syrienne continue son offensive, selon l’agence SANA.
Des hélicoptères américains ont évacué les leaders du réseau terroriste Daech de la province de Deir ez-Zor, a annoncé l’agence SANA.
« Plusieurs hélicoptères américains ont auparavant atterri à proximité du barrage de Bassel, au sud de Hassaka, transportant à bord 47 chefs de Daech qui ont pris la fuite en raison des frappes de l’armée arabe syrienne », selon les mêmes sources.
Cette évacuation, qui aurait eu lieu dans la nuit du 27 au 28 décembre, ne serait pas la première évacuation des chefs de Daech, qui iraient rejoindre les Forces démocratiques syriennes (SDF) soutenues par les États-Unis.
En août dernier, l’armée de l’air américaine a évacué de Deir ez-Zor vers le nord de la Syrie plus de 20 chefs de guerre de Daech et des membres de leur entourage, avait indiqué à Sputnik une source diplomatique militaire. Une information démentie par un porte-parole de la coalition menée par Washington.
Le conflit armé se poursuit en Syrie depuis mars 2011. Les pourparlers de paix se déroulent à Astana (Kazakhstan) et à Genève.
Avec Sputnik
Les 4 priorités de l’armée algérienne d’ici 2030
« Il y a deux ans, des représentants du gouvernement ont chargé le Département des études de la défense d’étudier et d’identifier les futures priorités militaires pour la sécurité nationale. Après deux ans de recherche, le centre a fourni un plan sur 13 ans », rapporte ce dimanche le journal algérien El-Khabar.
La priorité la plus importante est de renforcer les capacités militaires dans le domaine des industries de la défense et de la recherche scientifique pour réduire les importations d’armes et les exportations excédentaires d’armes nationales. El-Khabar explique que « ce programme a débuté en 2010, mais récemment, les commandants militaires se sont davantage concentrés sur le sujet pour que d’ici 2030, 70 à 80 % des armes dont l’armée a besoin, soit produites en Algérie ».
Deuxième priorité : « Des efforts pour prendre le contrôle total et assurer la sécurité des frontières terrestres algériennes qui s’étendent sur 6 000 km ; ce qui représente le défi le plus important pour l’armée algérienne et les forces de sécurité du pays. Dans ce cadre, les commandants de l’armée se concentreront sur la sécurité des frontières terrestres ainsi que sur la protection des zones côtières. »
La troisième priorité est « l’anéantissement total du terrorisme, la fermeture complète de ce dossier et la réconciliation nationale parce que l’Algérie combat le terrorisme depuis 25 ans et ne peut plus y consacrer davantage de temps et d’énergie ».
La quatrième priorité est « le renforcement des ressources humaines dans les forces armées, qui passe par une sélection et une formation appropriées, une excellente discipline indispensable au développement du savoir scientifique et pratique de l’armée, le tout, pour pouvoir remonter les défis ».
Les autorités algériennes affirment que les forces armées se battent en ce moment simultanément sur trois fronts et c’est pour cette raison qu’elles doivent devenir encore plus opérationnelles : le premier front étant la lutte contre le terrorisme, le second, la lutte contre le crime organisé qui ne fait que s’accroître, et enfin le troisième, la sécurisation des frontières.
L’armée algérienne est composée des forces terrestres, l’armée de l’air, la marine, la garde présidentielle, les forces spéciales et la gendarmerie nationale. Avec 512 000 soldats, elle serait la plus grande armée « arabe » et la neuvième plus grande armée au monde.
Depuis son indépendance en 1962, cette armée a effectué seulement deux missions à l’étranger : en 1967 et en 1973, les deux contre le régime d’Israël. Ensuite, Alger a décidé de ne plus envoyer ses troupes hors de ses frontières.
La majeure partie des équipements de l’armée algérienne sont d’origine russe.
Un pacte secret Washington/Tel-Aviv vise à déstabiliser l'Iran (Rai al-Youm)
L’éditorialiste du dimanche 31 décembre du journal Rai al-Youm a écrit que « l’Iran est un pays démocratique où le peuple peut s'exprimer librement et descendre dans la rue pour protester contre le gouvernement, mais qu'on ne peut pas voir une telle chose dans les pays arabes du bassin du golfe Persique ».
Les médias et réseaux sociaux dans certains pays arabes littoraux du golfe Persique se sont réjouis des récentes manifestations sociales en Iran et ce alors que dans ces mêmes pays, les citoyens n’ont pas le droit d’exprimer leur protestation et de nombreux militants politiques, juristes et personnalités religieuses se trouvent actuellement derrière les barreaux pour leur prise de position envers la crise opposant le Qatar à certains pays arabes, dont l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et Bahreïn.
« Leurs citoyens sont accusés d'au moins 15 ans de prison pour avoir écrit un poème ou un message sur les réseaux sociaux contre les responsables gouvernementaux et réclamé les moindres réformes », rappelle le journal.
L’éditorialiste de Rai al-Youm nous dit que les forces de sécurité en Iran n’ont pas ouvert le feu sur les protestataires et que si de telles manifestations avaient eu lieu dans les capitales des pays arabes, des dizaines de personnes auraient été tuées ou blessées dans la rue par les forces de sécurité.
Selon le journal, la situation économique difficile à laquelle fait face l’Iran est en premier lieu due au blocus et aux dures sanctions économiques imposés, tout au long de ces trente dernières années, par les États-Unis et leurs alliés.
« L’Iran n’a pu exporter son pétrole avec le maximum de sa capacité qu’après la signature de l’accord nucléaire avec les 5+1 », a-t-il noté.
Le journal nous rappelle que même le taux de chômage en Iran est moins élevé qu’en Arabie saoudite, pays considéré comme le plus grand exportateur de pétrole dans le monde. Les statistiques montrent que plus d’un million de citoyens saoudiens exigent du gouvernement qu’ils puissent être bénéficiaires des allocations chômage.
L’article estime que les protestataires iraniens sont autorisés à manifester dans la rue et à critiquer leurs dirigeants sans qu’ils soient réprimés par les forces de sécurité.
Il n’a pas exclu l’implication des parties étrangères dans l’atteinte à la sécurité publique en Iran, d’autant plus que la Maison Blanche a fait part, vendredi dernier, d’un accord secret américano-israélien visant à confronter avec l’Iran.
« Des pactes secrets destinés à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité intérieures du pays, ont existé ces 70 dernières années dans chaque pays arabe qui s’est opposé à Tel-Aviv et au soutien américain à Israël. Ce n’est pas donc un hasard si l’Irak, la Syrie, la Libye, l’Algérie et le Yémen sont les plus grandes victimes de ces projets », a conclu le journal.
L'Iran, loin d'être une "proie facile "
Peu d'analystes croient à la bonne foi des Américains quand ils disent vouloir apporter leur soutien "aux manifestations " en Iran, tant ont été manifestes et multiples ces derniers temps, les signes d'animosité de Washington à l'égard du peuple iranien : du discours injurieux de Trump à la tribune de l'ONU au mois de septembre où il a qualifié les Iraniens de "nation terroriste" aux mesures liées à "Muslim Ban", en passant par des plans que Washington multiplie dans la région, une constante se poursuit : contrer la montée en puissance de l'Iran à titre d'un État souverain qui a conduit d'échec en échec le géant agonisant.
Que des manifestations à caractère économique en Iran fassent l'objet des tweets incendiaires de la présidence US en cette période de vacances, ou qu'elles fassent leur apparition dans l'ordre du jour des travaux de la « commission de Défense au Sénat », il y a là quelque chose d'inouï qui est sur le point de se produire : le géant agonisant qu'est l'Amérique croit pouvoir renverser l'ordre politique en place et plonger l'un des rares États du monde à lui tenir tête dans un état de chaos chronique, couper net son élan salvateur.
Vidéo : les casseurs s'en prennent aux grilles et aux charges publiques poussant les manifestants pacifiques à cesser leur manifestation.
Jeudi, vendredi et samedi, quelques villes iraniennes ont été le théâtre de protestations sociales : pas aussi larges que le laissent croire les images tournées à la portable et sans cesse diffusées à l’écran de France 24, de CNN, de la BBC ou encore sur les réseaux sociaux, mais assez importantes pour que l’exécutif en place en tienne compte. En effet, les mesures entreprises par le gouvernement du président Rohani pour rallier l’Iran à la sphère de libre-échange ont du mal à passer : la suppression des subventions, la hausse des prix, la taxation ... ne sont pas du goût d’une partie de la population qui demande au gouvernement d’agir avec plus de modération et dextérité.
vidéo: l'un des manifestants distribue des gâteaux aux policiers qui assistent aux manifestations sans réagir.
Mais de là à voir dans ces manifestations qui restent l’exercice suprême de la démocratie, une tentative de “révolution”, il y a un pas que seuls les Thinks Tanks « sorosistes » et leurs alliés au sein de l’administration US sont prêts à franchir. Empêtrés dans leur mauvaise fois, ce que les médias mainstreams n’ont pas reflété ces trois derniers jours sur leurs écrans, c’est cette masse populaire iranienne qui s’est rapidement distinguée des « casseurs cagoulés », lesquels se sont infiltrés dans les rangs des manifestants, semblant avoir pour mission de semer le trouble et de perturber le cours des revendications pacifiques.
Dans un article daté de dimanche, le "New York Times" appelle solennellement le président américain à « ne pas se ridiculiser », en envoyant à tort et à travers les tweets aux Iraniens car ces derniers « ont mal à le croire». Le journal lui rappelle sa politique foncièrement hostile à l’Iran, son obsession à faire endosser à ce pays tous les maux de la planète ainsi que ses menaces incessantes contre la nation iranienne pour l'inviter ensuite à se taire et à laisser les Iraniens régler leurs problèmes domestiques entre eux. Le New York Times met surtout Trump en garde contre "l’erreur commise" par son prédécesseur, Barak Obama : « En 2009 Obama a cru pouvoir renverser l’ordre iranien en apportant son soutien aux troubles post-électoraux et il a fini par se rendre à Canossa et par négocier avec le pouvoir iranien un accord nucléaire dont Trump ne cesse de dénoncer les failles. Difficile de croire Trump être plus fort et plus doué qu’Obama. Que Trump se taise donc, s’il ne veut pas négocier avec l’Iran un "PGAC" bis qui institutionnaliserait le poids et l’influence iranienne au Moyen-Orient» !
Iran: la Maison Blanche appelle à la révolte
Les informations que diffusent certains médias comme France 24, AFP, Le Figaro et bien d'autres sur l'Iran font penser à un remake de la Révolution orange (2004) en Ukraine, de la Révolution de velours en Tchécoslovaquie (1989), ou encore des troubles post-électoraux de 2009 en Iran, soigneusement orchestrés depuis Washington et Tel-Aviv dans le strict objectif de renverser le système politique en place.
Toujours est-il que les deux jours de manifestations (jeudi et vendredi) dans quelques villes iraniennes, manifestations non autorisées et axées essentiellement sur la faillite de deux établissements financiers et les exigences de leurs investisseurs pour se faire rembourser, ont fourni tour à tour au Congrès US, à la Maison Blanche puis à la personne du président américain l'occasion de se hisser en "ange gardien" des Iraniens et à les appeler au "soulèvement contre le régime iranien"!

Trump qui qualifiait au mois de septembre la nation iranienne de "terroriste" à la tribune de l'ONU, s'est même donné la peine de faire, en pleine période de vacances de Nouvel An, un tweet où il demande aux Iraniens contre qui il a prolongé à plusieurs reprises des sanctions et à qui il a refusé l'accès au territoire américain (Muslim Ban), de se pencher sur "la corruption du régime" et sur "le gâchis des deniers publics en faveur des terroristes".
Curieuse littérature, quand on sait que les Américains se sont mis, après la défaite quasi acquise de Daech en Syrie, à en héliporter les chefs et à les mettre à l'abri et qu'Israël, protégé de Trump, est dans tous ses états à l'idée d'avoir bientôt à dire adieu à ses agents nosratistes (al-Nosra) lesquels opèrent depuis 2011 à Qalamoun. Le Qalamoun où l'armée syrienne et le Hezbollah mènent une fulgurante opération en ce moment même pour en finir avec le terrorisme.

Sous d'autres cieux, la manifestation de la population contre la mauvaise gestion économique, le taux de chômage ou encore la précarité aurait été qualifié par Trump et Cie d'"exercice de la démocratie". En Iran , Trump crie au "ras-le-bol de la population contre le régime".
Vidéo: un jeune chômeur exprime sa colère vendredi 29 décembre 2017 dans la ville de Kermanchah. Il dit "avoir frappé à toutes les portes mais n'avoir trouvé aucun boulot". Le policier l'embrasse et lui demande de quitter les lieux puisque la manif est "illégale".
Or en Iran, ce discours a réellement du mal à passer : pour une population iranienne qui a senti au plus profond de son être, l'hostilité de l'Occident, les appels du président des "blancs américains" a quelque chose de perfide. Cette population qui n'a cessé depuis 1979 de prouver à quel point elle honnit les ingérences étrangères, sait bien que ce n'est pas pour ses "fins du mois" que parle et agit Trump, sinon les sanctions anti-iraniennes auraient été entièrement levées trois ans après l'accord nucléaire de 2017. Si Trump appelle au soulèvement, c'est qu'il veut édulcorer les impacts particulièrement décisifs des victoires qui ont été les siennes dans toute la région. Les mêmes victoires qui ont empêché Daech de reconduire ses attaques du mois de juin à Téhéran.
Ce 30 décembre 2017 coïncide justement avec le jour anniversaire de l'échec de la tentative de la révolution colorée du tandem Clinton-Obama contre l'Iran. Cette tentative déclenchée en 2009 sous prétexte des fraudes électorales, à la veille des soi-disant révolutions arabes de 2011, est un prélude à celles-ci. Car le "Moyen-Orient élargi" des Américains n'aurait pas pu prendre corps sans un Iran "domestiqué". L'Iran se laissera-t-il apprivoiser? Rien n'est moins sûr. Le projet du Moyen-Orient élargi s'apprête à faire son entrée dans l'histoire, et ce, grâce aux victoires de l'axe de la Résistance face aux Américains. Quant aux problèmes domestiques, c'est une affaire qui devra se régler entre le président Rohani et les Iraniens.
Vidéo: la manifestation de ce 30 décembre 2017 à Machad à l'occasion de la date anniversaire de l'échec de la tentative de révolution colorée en 2009.
Iran: le gouvernement agira contre ceux qui "utilisent la violence''
Selon des vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays.
Il est difficile de vérifier l'authenticité de ces vidéos.
L'internet sur les réseaux de téléphonie mobile est toujours rétabli dans la nuit au contraire des récits de certains médias étrangers.
Des milliers d'Iraniens manifestent également pour soutenir la République islamique d'Iran.
Les filles militaires rêvent de prendre le pouvoir
"Pourquoi pas ? Si une femme peut devenir Premier ministre, ministre des Affaires étrangères ou gouverneure de la banque centrale, elle peut aussi commander l'armée", justifie-t-elle, pleine d'assurance. "Je vais rendre cela possible. Vous allez voir."
Ses propos détonnent à Mardan, ville du Khyber Pakhtunkhwa (KP), l'une des quatre provinces pakistanaises, touchée par l'insécurité et où le conservatisme prévaut. Dans le KP, les perspectives féminines dépassent rarement les portes des maisons, le champ familial, voire le marché local.
Les collèges de cadets illustrent ce phénomène. Ces centres d'excellence gérés par l'Etat, où des officiers du département d'éducation de l'armée préparent les élites futures, ne se préoccupaient jusqu'alors que des mâles, par centaines dans tout le pays.
Le collège de Mardan fait donc exception, dans un système scolaire sous-financé depuis des décennies.
Mardan "peut aider les filles à être assez qualifiées pour entrer dans les forces armées, les affaires étrangères, les services civils, ou à devenir ingénieures ou doctoresses", analyse Naureen Satti, une ancienne officière de l'armée, insistant sur le long combat pour l'égalité mené par les femmes pakistanaises.
Vêtues d'un uniforme kaki et coiffées d'un béret rouge, Durkhanay et ses 70 copromotionnaires marchent au pas pour la parade, avant de rompre les rangs pour revêtir leur tenue de sport. Un cours d'arts martiaux va démarrer.
- Pilote de chasse -
Au Pakistan, l'armée est vue comme l'institution la plus puissante, qui a gouverné le pays près de la moitié de ses 70 années d'existence. Sous le régime civil actuel, elle aurait encore le contrôle des ministères de la Défense et des Affaires étrangères.
Mais dans un pays considéré comme l'un des plus misogynes au monde, l'armée ne brille pas pour son ouverture envers les femmes. Longtemps cantonnées aux tâches administratives, celles-ci n'ont pu intégrer les unités de combat qu'en 2003, sous Pervez Musharraf.
L'armée pakistanaise ne communique guère sur ses effectifs, qu'une étude du Crédit suisse en 2015 a évalué à 700.000 membres. Parmi ceux-ci, seules 4.000 seraient des femmes, a indiqué une source sécuritaire à l'AFP, sans plus de précision quant à leurs affectations.
Seule entorse au mutisme officiel, les militaires ont abondamment communiqué sur le cas d'Ayesha Farooq, devenue en 2013 la première Pakistanaise pilote de chasse.
Le collège des cadettes préparera ses élèves à tous les métiers, "y compris les forces armées", affirme son principal Javid Sarwar, un ancien brigadier.
"Je veux que ces filles utilisent leur intelligence et leurs capacités et combattent les injustices dans la société, ce qui est possible si elles suivent une éducation standard", explique-t-il à l'AFP, ajoutant qu'une seconde promotion de 80 collégiennes pourrait intégrer l'école en mars prochain.
Pour 57.000 roupies (445 euros) par trimestre, ses élèves sont hébergées et nourries, et bénéficient d'un accès à des ordinateurs connectés à internet, un luxe en comparaison des écoles pakistanaises classiques.