
تقي زاده
La place de Jésus dans l’Islam expliquée en quelques lignes
L’Islam est une religion du monothéisme pur, ou en d’autres termes, le culte de l’Unique et vrai Dieu, connu en langue arabe sous le nom d’Allah. L’Islam est aussi la religion de nombreux prophètes et messagers ; l’un d’eux est prénommé Jésus (que la paix soit sur lui) : un homme dont le nom est connu dans presque chaque foyer. Un homme très respecté par les deux grandes religions que sont l’Islam et le Christianisme. Quelle est la place de Jésus dans l’Islam ?
Jésus, un prophète et messager
Dans le Judaïsme, Jésus n’est pas reconnu comme étant le Messie. Ceci contraste totalement avec le Christianisme, où il est adoré comme une divinité, ou encore comme le fils de Dieu. L’Islam vient avec le juste milieu et reconnait Jésus comme un honorable prophète et messager de Dieu, et comme le Messie. Il n’est ni Dieu ni une partie de la Trinité. « Je suis vraiment le serviteur de Dieu (Allah). Il m’a donné le Livre et m’a désigné prophète. » [Le Coran, sourate 19, verset 30].
Les musulmans considèrent Jésus à l’instar de tous les prophètes de Dieu : ils sont très respectés et aimés. Ne pas croire en l’un des prophètes ou messagers comme Moïse, Abraham ou Mohammed (que la paix soit sur eux), fait sortir de l’Islam. Les prophètes ne sont pas adorés : seul Dieu est adoré car c’est Lui qui les a créés ainsi que tout ce qui existe.
Jésus, considéré comme Dieu
Le concept de Jésus comme Dieu ou fils de Dieu, est incompatible avec l’Ancien Testament, le Coran et de nombreux passages du Nouveau Testament.Comme l’indiquent clairement de nombreux passages du Coran, Jésus n’était pas Dieu, ni le fils de Dieu car il ne sied pas au Roi d’avoir des enfants. Ceci reviendrait à Lui attribuer des qualités et des limites humaines, et Dieu est loin de toute imperfection : « Ce sont, certes, des mécréants ceux qui disent : “En vérité, Dieu c’est le Messie, fils de Marie.” Alors que le Messie a dit : “Ô Enfants d’Israël, adorez Dieu, mon Seigneur et votre Seigneur.” Quiconque associe à Dieu (d’autres divinités), Dieu lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu (de l’Enfer). Et pour les injustes, pas de secoureurs ! » [Le Coran, s. 5, v. 72].
« Il ne convient pas à Dieu de S’attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui ! Quand Il décide d’une chose, Il dit seulement :“Sois !”et elle est.» [Le Coran,s.19,v.35].
Un chrétien ou une chrétienne devrait se demander si l’idée d’un dieu qui fut un enfant sans défense, qui ne pouvait survivre sans manger, boire ou dormir, peut être Dieu Tout-Puissant et Omnipotent décrit dans l’Ancien Testament ? Certainement pas ! : «Jamais le Messie ne trouve indigne d’être un serviteur de Dieu, ni les Anges rapprochés (de Lui). Et ceux qui trouvent indigne de L’adorer et s’enflent d’orgueil… Il les rassemblera tous vers Lui. » [Le Coran, s. 4, v. 171].
Parce qu’ils continuent dans leur blasphème, Dieu dit : « Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent : “En vérité, Dieu est le troisième de trois.” Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité Unique ! Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d’entre eux. » [Le Coran, s. 5, v. 73].
Marie, mère de Jésus
Marie, la noble Vierge (que la paix soit sur elle), a un statut important en Islam. Un chapitre coranique entier (sourate 19) porte son nom. Dieu dit : « (Rappelle-toi) quand les Anges dirent : “Ô Marie, certes Dieu t’a élue au-dessus des femmes des mondes.” » [Le Coran,s.3,v.42].
Le prophète Mohammed (que la paix soit sur lui), rappelle aussi son important statut : « La meilleure femme de son vivant fut Marie. »
La naissance de Jésus
L’Ange Gabriel a été envoyé à Marie sous l’apparence d’un homme, pour lui annoncer la naissance miraculeuse d’un enfant, qui naitrait sans père : « Elle mit entre elle et eux un voile. Nous (Dieu) lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d’un homme parfait. Elle dit : “Je me réfugie contre toi auprès du Tout-Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m’approche point].” Il dit : “Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d’un fils pur”. Elle dit : “Comment aurais-je un fils, alors qu’aucun homme ne m’a touchée, et je ne suis pas prostituée ?” Il dit : “Ainsi sera-t-il ! Cela M’est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C’est une affaire déjà décidée.” » [Le Coran, s. 19, v. 17-21].
Certains affirment que cette naissance miraculeuse est la preuve de la divinité de Jésus. Cependant, Jésus n’a pas été le premier à venir au monde sans père. Avant lui, le prophète Adam (que la paix soit sur lui), n’avait ni père ni mère. Dieu dit : « Pour Dieu, Jésus est comme Adam qu’Il créa de poussière, puis Il lui dit : “Sois”, et il fut. La vérité vient de ton Seigneur. Ne sois donc pas du nombre des sceptiques. » [Le Coran, s. 3, v. 59-60].
Assurément, si Jésus est adoré car il n’avait pas de père, Adam serait plus à même d’être adoré étant donné qu’il a été créé sans parents.
Quel était son message ?
Jésus a été envoyé aux Enfants d’Israël pour confirmer le message des Prophètes passés : croire en un Dieu Unique (sans rien Lui associer) : « Et (Dieu) lui enseignera l’écriture, la sagesse, la Thora et l’Évangile. » [Le Coran, s. 3, v. 48].
« Et quand Jésus apporta les preuves, il dit : “Je suis venu à vous avec la sagesse et pour vous expliquer certains de vos sujets de désaccord. Craignez Dieu donc et obéissez-moi. Dieu est en vérité mon Seigneur et votre Seigneur.Adorez-Le donc.Voilà un droit chemin.” » [Le Coran, s. 43, v. 63-64].
En tant qu’honorable et obéissant messager de Dieu, Jésus s’est soumis de son propre chef aux commandements divins. En tant que tel, il était donc musulman, c’est à dire soumis à la volonté et aux commandements de Dieu.
Les miracles de Jésus
Par la volonté et la permission de Dieu, Jésus réalise de grands miracles. L’un de ces plus grands miracles, est qu’il a été conçu sans père. Encore bébé, il parla dans le berceau pour défendre sa mère qui fut accusée de fornication par les Enfants d’Israël : « Il parlera aux gens, dans le berceau et en son âge mûr, et il sera du nombre des gens de bien. » [Le Coran, s. 3, v. 46].
Jésus ressuscita les morts, guérit les lépreux et les aveugles, par la volonté de Dieu : « Et Il sera le messager aux Enfants d’Israël, [et leur dira] : “En vérité, je viens à vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise comme la figure d’un oiseau, puis je souffle dedans :et,par la permission de Dieu,cela devient un oiseau. Et je guéris l’aveugle-né et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission de Dieu. Et je vous apprends ce que vous mangez et ce que vous amassez dans vos maisons. Voilà bien là un signe, pour vous, si vous êtes croyants !” » [Le Coran, s. 3, v. 49].
Le fait que Jésus (que la paix soit sur lui) réalisa des miracles, signifie seulement qu’il était un humble serviteur de Dieu et Son messager. En fait, beaucoup de messagers ont réalisé des miracles, y compris Noé, Moïse et Mohammed (que la paix soit sur eux). Ces miracles n’ont pu avoir lieu que par la permission de Dieu, pour prouver l’authenticité du Messager (qui les réalise).
Crucifixion ou cruci-fiction ?
Le point de vue de l’Islam est que Jésus n’a pas été crucifié mais a été élevé dans les Cieux. Ce point est détaillé dans le verset coranique suivant : « Et à cause leur parole : “Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus fils de Marie, le Messager de Dieu”… Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué, mais Dieu l’a élevé vers Lui. Et Dieu est Puissant et Sage. » [Le Coran, s. 4, v. 157-158].
Le retour de Jésus
Les musulmans croient que Jésus réapparaitra avant l’Heure, c’est-à-dire le Jour du Jugement, et qu’il reviendra sur Terre. Dieu dit : « Il sera un signe au sujet de l’Heure. N’en doutez point. Et suivez-moi : voilà un droit chemin. » [Le Coran, s. 43, v. 61]. Il reviendra en tant que musulman (c’est-à-dire soumis aux lois de Dieu), et appellera les autres à embrasser l’Islam et rejettera tous ceux qui l’ont considéré comme étant autre chose qu’un simple messager du Dieu Unique. Jésus est né musulman, reviendra et mourra en tant que tel.
Pour conclure
Les musulmans considèrent Jésus de la même manière qu’ils considèrent tous les prophètes de Dieu. Ils l’aiment et le respectent mais ne l’adorent pas car l’adoration est réservée à Dieu uniquement, qui l’a créé et qui a créé tout ce qui existe. Jésus n’est pas Dieu, ni Son fils et ni trois entités en une. Dieu appelle les musulmans à venir à une parole et une compréhension commune avec les Gens du Livre (juifs et chrétiens). Il dit : « Dis : “Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n’adorions que Dieu, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors de Dieu”. Puis, s’ils tournent le dos, dites : “Soyez témoins que nous, nous sommes soumis.” » [Le Coran, s. 3, v. 64].
Le Président ghanéen reçu par le Guide suprême d'Iran
"L'Iran a, toujours, privilégié une solution qui puisse garantir les intérêts du peuple syrien. Pour nous, le règlement de la crise syrienne ne peut pas venir de l'extérieur" a précisé le Guide suprême, toujours, lors de cette rencontre.
"Les Américains et les Européens ne peuvent imposer leurs idées à la nation syrienne, c'est au peuple lui même de décider de son sort", a fait remarquer l'honorable Ayatollah Khamenei.
S'attardant sur les grands soutiens financiers et en armement apportés aux terroristes, le Guide de la Révolution islamique a ajouté: "Les puissance arrogantes, sous la houlette des Etats-Unis et de leur allié israélien, cette incarnation même du mal, sont à l'origine de tous ces problèmes".
L'Ayatollah Khamenei a, de même, jugé indispensable la coopération des pays indépendants, pour un règlement politique de la crise syrienne, afin de pouvoir faire face aux défis, comme le terrorisme, et pour réduire les souffrances du peuple palestinien.
Évoquant l'approche positive de l'Iran, depuis le début de la Révolution islamique, qui est pour le développement des relations avec les pays africains, le Guide de la Révolution islamique a souligné: "Les puissances hégémoniques sont contre le réchauffement des relations entre l'Iran et l'Afrique. Elles restent à l'origine même des guerres, des conflits et alimentent les groupes terroristes".
"Les groupes terroristes, actifs en Afrique et en Asie de l'Ouest, sont les fruits amers des services d'espionnage américain, britannique et sioniste", a insisté le Guide suprême de la Révolution islamique.
Saluant les luttes indépendantistes et anti-colonialistes de grandes figures africaines, le Guide suprême de la Révolution islamique a conclu: "Ces personnalités éminentes ont promu l'identité africaine".
L’Iran s'intéresse à acheter des S-400 à la Russie
Le ministère russe des Affaires étrangères a fait part de la livraison dans un proche avenir des S-300 à l’Iran annonçant que l’Iran veut acheter des systèmes S-400 à la Russie.
L’émissaire spécial du président russe pour l’Afghanistan, Zamir Kabulov a affirmé que la Russie livrerait bientôt les systèmes de la défense aérienne S-300 à la Russie. Le ministre iranien de la Défense avait déjà annoncé que la livraison des S-300 aura lieu en les trois premiers mois de l’année 2016. Lors d’une interview avec RiaNovosti, Kabulov a indiqué que Téhéran s’est dit aussi intéressé de recevoir des S-400 mais que des dialogues n’ont pas été encore effectués entre les deux parties sur ce sujet.
Certains médias avaient récemment annoncé citant le ministre iranien de la Défense que Téhéran pourrait acheter, au cas nécessaire, des systèmes S-400 à la Russie.
L’accès de l’Iran au marché des matières premières naturelles de l’uranium
La RII a un accès entier au marché des matières premières naturelles de l’uranium, a affirmé le président du parlement iranien.
Le président de l’Assemblée islamique d’Iran, Ali Larijani a indiqué dimanche soir, au cours de la conférence portant sur les occasions d’investissement à l’époque post-sanctions qu’on avait besoin des matières naturelles pour travailler dans le domaine de la technologie nucléaire. « Un système a été conçu et préparé pour que l’Iran puisse entrer sur le marché et s’acquérir des matières premières naturelles de l’uranium. », a précisé Larijani. Rappelant que 6.000 centrifugeuses sont, actuellement, actives en Iran, le président du parlement iranien a annoncé que la RII n’a pas besoin, à l’heure actuelle, de combustible nucléaire et que le combustible dont a besoin la centrale nucléaire de Bouchehr est assuré par la Russie. Le président de l’Assemblée islamique d’Iran a ensuite affirmé que des contrats ont été signés pour l’achat d’avions à l’Italie et à la France.
Deux Palestiniens de 15 ans abattus par les forces israéliennes
L'armée israélienne a déclaré que les deux jeunes, originaires selon les sources palestiniennes de Aqraba, lançaient des pierres sur des véhicules passant à proximité de ce village situé à l'ouest de la ville de Jénine. Quand les soldats sont arrivés sur les lieux, l'un des assaillants à tiré dans leur direction avec un fusil et les soldats ont répliqué par des tirs qui les ont tués, a indiqué une porte-parole de l'armée à l'AFP.
Le continent africain a une place spéciale dans la politique étrangère d’Iran
« Le bureau du Jihad de Reconstruction, l’école d’Ahl al-Bayt (les Gens de la demeure), l’Université islamique et la clinique médicale construits par l’Iran au Ghana sont attrayants pour les responsables de ce pays et le président ghanéen était très satisfait de l’activité de ces groupe dans son pays et nous a remercié », a ajouté M. Rohani.
« Nous avons également discuté de l’extrémisme et du terrorisme et des problèmes que confrontent les pays du nord de l’Afrique comme la Lybie et aussi les crises au Yémen et en Syrie », a continué le président iranien.
Se référant aux problèmes du peuple palestinien, le président Rohani a insisté que les pays du monde entier comme l’Iran et le Ghana en tant que membre des Nations Unies et du Mouvement des Non-alignés (MNA) devraient être plus actifs dans ce domaine. « Le monde attend voir le jour du retour du peuple palestinien à leurs maisons, la sécurité, la vie et le bien-être », a-t-il précisé.
Défendre le peuple palestinien est un devoir religieux
Selon l'agence d'information de l'Assemblée islamique d'Iran, le Président du parlement, Ali Larijani a reçu samedi à Téhéran une délégation regroupant des représentants de divers groupes palestiniens.
"L'unité inter-musulmane est nécessaire pour soutenir la Palestine" a insisté Ali Larijani lors de cette entrevue.
Évoquant le fait que la question palestinienne constitue l'une des questions phare de la RII à la quelle Téhéran attache une importance toute particulière, le Président du parlement iranien a précisé: "La RII soutient l'Intifada du peuple palestinien et tous les groupes palestiniens dans leur Résistance face au régime sioniste.
Il revient à nous tous, de replacer la Palestine au cœur des préoccupations du monde musulman." a-t-il ajouté.
Le chef de la délégation palestinienne en visite à Téhéran, a pour sa part salué la position et les soutiens de la RII aux Palestiniens et à leur cause. "L'Iran était certes le plus grand soutien de la nation palestinienne tout au long de ces 37 dernières années.", a-t-il insisté.
Zaynab (p) la personnalité porteuse du Message
Fâtima az-Zahrâ’ (p) était le modèle le plus parfait de la femme musulmane. Elle a vécu l’infaillibilité dans sa raison, et c’est pour cela que sa raison n’a jamais exprimé autre chose que la vérité. Elle l’a vécue dans son cœur, et c’est pour cela qu’il n’a jamais palpité pour autre chose que le bien. Elle l’a vécue dans sa vie, et c’est pour cette raison que sa vie n’a jamais été attachée à autre chose que les valeurs spirituelles qui rapprochent de Dieu. Elle était la femme cultivée qui, de la Mosquée du Messager de Dieu (P), a prononcé son discours où elle a prouvé la force de l’attitude, l’ampleur de la science et la force de la preuve. Et c’est pour toutes ces raisons qu’elle est devenue la disciple du Messager de Dieu (P) et la compagne de ‘Alî (p). Elle a rempli Médine, du vivant du Prophète (p) et après sa mort, en matière de science, d’âme, de moralité et d’instruction.
Sa fille, Sayyida Zaynab (p) était une image de sa mère. Enfant, elle a vécu dans le giron de sa mère. Jeune, elle a vécu dans le giron de son père. Elle a vécu avec ses deux frères, al-Hassan (p) et al-Hussein (p), tous les secrets de l’Imamat et de la science. Et c’est pour cette raison qu’elle représentait la femme dont la raison était remplie de science, dont la vie était remplie de la fidélité à l’égard de Dieu, le Très-Haut, ainsi que de la lutte pour Sa cause.
Lorsque nous parlons de la mère et de la fille, nous trouvons dans leurs deux personnalités tous les éléments qui font d’elles deux modèles, non seulement pour les femmes, mais pour les hommes et les femmes à la fois. Elles agissaient sur la base de la foi, elles s’ouvraient au monde à travers la culture de l’Islam. Sayyida Zaynab représentait la femme que les biographes comptent parmi les femmes les plus vertueuses. Elle avait la preuve forte et l’attitude ferme et elle était courageuse face aux défis.
Avec al-Hussein (p)
Zaynab (p) accompagnait al-Hussein (p) ce qui a empli son cœur d’amour envers son frère. Son cœur était remplit d’amour envers le Message porté par son frère al-Hussein (p). C’est la raison pour laquelle elle a quitté son cousin et mari, ‘Abdullah Ibn Ja’far, à Médine et a accompagné l’Imâm al-Hussein (p) à Karbala avec ses deux fils. Elle passait son temps aux côtés de al-Hussein (p). Elle gardait ses enfants et les enfants de ses compagnons. C’est elle qui s’est chargée de soigner son neveu, l’Imâm ‘Alî Ibn al-Hussein (p), pendant sa maladie à Karbala. Elle s’asseyait avec l’Imâm al-Hussein (p) et se renseignait auprès de lui au sujet de la nature de la situation et de l’évolution des combats. Elle craignait pour sa vie et elle a été très touchée lorsqu’elle l’a entendu réciter des vers où il prévoyait sa prochaine mort. L’Imâm al-Hussein (p) s’est alors mis à l’encourager et à lui faire des recommandations en disant : « Si je trouve la mort, garde-toi de déchirer tes vêtements ou de griffer ton visage. Ne crie pas ‘O malheur’ ou ‘O désastre« .
Volonté et patience et non pas pleurs et lamentations !
Les lecteurs des scènes de la tragédie de Karbala ne disent pas la vérité lorsqu’ils prétendent que Zaynab (p) s’est cogné la tête contre le bois de la selle du chameau au point que le sang a coulé sous la couverture de sa tête. Car, depuis la fin du combat à Karbala, Elle a pris la direction en main après la mort en martyr du dirigeant. Elle était forte et ferme. Elle n’a pas failli devant le drame. Le drame était une expérience parmi les plus difficiles qu’un homme pourrait éprouver, parmi les événements qui pourraient inciter l’homme à être triste face à la sauvagerie des ennemis. Pourtant, Zaynab (p) se sentait responsable envers les enfants de al-Hussein (p) et envers l’Imâm Zayn al-‘Abidîn (p) qui était malade et qui était devenu son Imâm après la mort en martyr de son père. Elle n’a pas faibli et elle n’a pas renoncé. Elle était forte devant les ennemis tyranniques, surtout à Kûfa où elle a prononcé son célèbre discours dans lequel elle a tancé ceux qui n’ont pas accouru à assister al-Hussein (p) ainsi que ceux qui ont participé à la guerre contre lui. Elle leur a parlé avec force et on dit qu’ils ont pleuré en entendant son discours.
A son arrivée à Kûfa, Sayyida Zaynab a été conduite devant ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd. Ce dernier lui a dit : « Gloire à Dieu qui vous a délaissés, qui vous a tués et qui a stigmatisé, en le démasquant, votre mensonge ». Zaynab (p) lui a répondu avec beaucoup de force et de vigueur : « Gloire à Dieu qui nous a honorés par Muhammad et qui nous a purifiés totalement. Dieu délaisse plutôt le pervers et stigmatise le vicieux« . Il lui a dit : « Comment tu as trouvé ce que Dieu vous a fait, ô Gens de la Maison ? ». Elle lui a répondu : « Leur mort était prédestinée. Ils ont donc accouru vers elle et Dieu vous réunira ensemble et vous vous disputerez devant Lui« . Selon une autre version, elle lui aurait dit : « Tu seras confronté à des arguments et des preuves. Que ta mère te perde, ô Fils de Murjâna« . Il s’est emporté contre elle et a failli la frapper ou la tuer, mais ‘Amr Ibn Hurayth l’a calmé. Sayyida Zaynab (p) lui a alors dit : « O Fils de Murjâna ! Cela ne te suffit pas le nombre de nos hommes que tu as tués ? Tu as tué nos hommes. Tu nous as déracinés. Tu as exposé nos femmes au viol et tu as capturé nos enfants. Si tu le fais pour calmer ton courroux contre nous, tu devrais maintenant être calmé« . C’était elle qui a protégé l’Imâm Zayn al-‘Abidîn (p) lorsque Ibn Ziyâd a voulu le mettre à mort. Elle n’avait pas peur de ce tyran. Elle a pris une attitude ferme et a bravé Ibn Ziyâd en lui adressant des paroles dures.
Les biographes des actes et des paroles de l’Imâm al-Hussein (p) rapporte ce qui suit de Fâtima Fille de ‘Alî : « Un homme de Damas a dit à Yazîd tout en me désignant : ‘O commandeur des croyants ! Donne-moi cette fille ». J’étais alors une belle fille et, pensant qu’il allait le faire, j’ai eu très peur et le me suis cramponnée aux vêtements de ma sœur, Sayyida Zaynab, qui était plus âgée que moi et plus sage. Ma sœur a dit à cet homme : « Tu te trompes et tu es maudit. Cela n’est permis ni à toi ni à lui« . Alors Yazîd s’est mis en colère et a répliqué à ma sœur : »C’est toi qui te trompes. Si je le voulais, je pourrais le faire ». Ma sœur lui a répondu : « Non, par Dieu ! Cela ne t’est pas permis, sauf si tu renonces à notre culte et tu choisis une autre religion« . Yazîd s’est encore mis en colère et a dit : « Est-ce à moi que tu adresses ces paroles ? Ce sont ton père et ton frère qui ont renoncé à la religion ». Elle lui a répondu : « Par la religion de Dieu, par le religion de mon frère, de mon père et de mon grand-père qu’ont retrouvé le bon chemin toi, ton père et ton grand-père, si toutefois tu te considères comme musulman« . Il lui a répondu : « Tu te trompes, ô ennemie de Dieu ! ». Alors, elle lui a dit : « Tu es un prince qui insulte tout en étant injuste, et qui dompte les autres grâce à son pouvoir. Là, Yazîd a semblé prendre un air honteux, et il s’est tu« .
Nous retrouvons son discours qu’elle a adressé, séance tenante, à Yazîd. Elle a pris une attitude semblable à celles de sa mère az-Zahrâ’ (p) et à son père ‘Alî (p), elle qui tirait ses paroles de celles de ‘Alî, au point qu’en l’entendant, on aurait dit que c’était ‘Alî qui parlait par sa bouche. Elle s’est donc adressée à Yazîd en disant : « Ceux qui t’ont déblayé le chemin et qui t’ont permis d’asservir les Musulmans sauront qui sont ceux qui occupent la place inférieure et qui ont les soldats plus faibles. C’est l’alternative méritée des injustes. Malgré les calamités qui m’ont touchée, je trouve que tu es sans valeur. Je trouve plus valorisant pour toi le fait de te tancer et de te réprimander. Mais je le fais car mes yeux sans larmoyants. Quelle chose étrange de voire les nobles du parti de Dieu tués par les affranchis, par le parti du Diable. Si tu penses que nous sommes un gain que tu viens de réaliser, tu ne tarderas pas à constater que nous sommes une perte que tu as subie. C’est à Dieu que nous adressons nos plaintes. Dieu ne traite jamais ses serviteurs injustement. Déploie donc tes fourberies et tous tes efforts. Par Dieu, tu n’arriveras pas à effacer notre renommée. Tu n’anéantiras pas notre Révélation. Tu n’atteindras jamais notre rang et tu n’arriveras jamais à laver ta honte. Tes avis sont erronés, Tes jours, lorsque le crieur criera, sont comptés et les armées qui tu rassembles seront dispersées. Que la malédiction de Dieu soit sur les injustes. Gloire à Dieu qui a donné au premier d’entre nous le bonheur et au dernier parmi nous le martyre et la miséricorde« .
La dirigeante, l’exemple à suivre
De cette attitude zaynabite, nous apprenons que Sayyida Zaynab (p) possédait des connaissances qui lui permettaient de bien se référer à des Versets coraniques, de réprimander Yazîd et de faire connaître à son entourage les Nobles actes et paroles prophétiques ainsi que le Message islamique. Cela nous apprend que Sayyida Zaynab (p) possédait une forte personnalité. Elle ne tremblait pas devant le pouvoir de Yazîd ni devant la force de ses armées. Elle ressemblait à son père, ‘Alî (p) qui a dit : « Si tous les Arabes se rassemblaient pour me combattre, je ne les fuirais jamais« . Elle était la fille de ‘Alî (p), la sœur de al-Hussein (p) et de al-‘Abbâs (p). Elle était une femme qui possédait la force de personnalité et la fierté d’âme. C’est pour ces raisons qu’elle n’a pas pris une attitude humiliée devant Yazîd et ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd. Elle a au contraire pris l’attitude de la femme fière de sa personne. Elle s’est révoltée face à toutes les méthodes d’humiliation que Yazîd et Ibn Ziyâd voulaient utiliser pour la dompter.
Pendant toute sa marche, Sayyida Zaynab (p) possédait une personnalité de dirigeante. Elle était la dirigeante qui a pu poursuivre le mouvement de la révolution husseinite. S’il n’y avait pas Zaynab (p), cette révolution aurait pu échouer. Al-Hussein (p) a sacrifié. Quant à Zaynab (p), elle a complété le sacrifice et a fait connaître au monde ce qu’est le sens de la révolution de al-Hussein (p). C’est pour cette raison que, lorsque nous nous rappelons Zaynab (p) et al-Hussein (p), nous nous rendons compte de la manière avec laquelle le combat de Karbala a éclaté sous le direction d’un homme infaillible et d’une femme qui a vécu l’esprit d’infaillibilité même si la croyance à son infaillibilité n’est pas obligatoire.
Zaynab (p) était une femme patiente et ferme dans sa résistance. Quant à l’image de Zaynab telle que nous proposent les lecteurs des scènes de la tragédie husseinite, ceux qui présentent Zaynab comme une femme faible est humiliée, eh bien cette image n’est pas celle de Zaynab (p). Son image est celle de la femme forte, solide, patiente et défiante.
Lorsque nous nous la rappelons, nous devons en faire l’exemple à suivre dans les attitudes de force face aux tyrans et aux injustes. Nous ne devons pas faiblir, nous laisser humilier et tomber. C’est cela qui nous fait comprendre que la femme musulmane qui vit sa spiritualité et sa force islamique est capable de vaincre les hommes dans les situations les plus difficiles, qu’elle est capable de combler les points de faiblesse dans la marche.
Que la paix soit sur notre Sayyida Zaynab (p), le jour où elle est née, le jour où elle est passée auprès de son Seigneur et le Jour où, vivante, elle sera ressuscitée.
Quand des arbres témoignent que le Coran est la vérité!
Pour le commun des mortels, l'Islam est la religion révélée au Prophète Muhammad (Salut et bénédiction sur lui et sa sainte famille). C'est là une confusion grossière, car c'est plutôt le Coran qui a été révélée au VIIe siècle et non l'Islam. Etudions le problème plus en détail pour lever toute confusion à ce sujet.
Voici tout d'abord comment le Petit Larousse en couleurs de 1972 définit l'Islam :
« Islam : mot arabe signifié. Soumission à Dieu. Religion et civilisation des musulmans. Fondé au VIIe s. en Arabie par Mohamet.
De cette définition, il ressort clairement que la relation établie par l'Islam entre le serviteur est son Créateur est : la soumission.
Une question nous traverse dès lors l'esprit. Si l'Islam c'est-à-dire la soumission à Dieu a été fondée en tant que religion seulement à partir du VIIe siècle par le Prophète Mohammad (Salut et bénédiction sur lui et sa sainte famille), alors sur quelle type de relation serviteur- Créateur les « religions antérieures » à l'Islam ont-elles invité leurs adeptes ? Quel Messager a recommandé durant sa prophétie l'insoumission à Dieu c'est-à-dire le Non Islam ?
Dans sa lettre en date de la période 970-931 avant J-C., le Prophète Salomon (paix sur lui) ne faisait rien d'autre sinon qu'inviter la reine de Saba à la soumission à Allah :
« … Ô notables ! Une noble lettre m'a été lancée ; Elle vient de Salomon, et c'est : « Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux ; Ne vous montrer pas orgueilleux avec moi et venez à moi en toute soumission » S.27-V 29-31.
Par la grâce de Dieu, la reine répondit favorablement à cet appel en ces termes :
« Seigneur ! Je me suis fait du tort à moi-même et je me soumets avec Salomon à Dieu, Le Seigneur et Maître de l'univers » S.27-V.44
Ainsi le Prophète Salomon (Paix sur lui) et la reine de Saba étaient tous les deux des Musulmans. Le Père des croyants, le patriarche Abraham (Paix sur lui) qui à vécu à Our en Chaldée (Mésopotamie, Asie) deux mille avant Jésus (Paix sur lui) n'était-il pas lui aussi Musulman ?
« Abraham n'était ni juif ni chrétien mais il était pur monothéiste Musulman et il ne faisait pas parti des Associateurs » S.3-V.67
Mais un autre enseignement peut être tiré de l'extrait précédent du récit du Prophète Salomon (Paix sur lui). La formule « Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » est celle que prononce tout musulman averti (celui-là, fortement imprégné des hautes valeurs islamiques) avant d'entreprendre une action quelconque([1]). Cette formule n'est donc pas introduite dans la religion musulmane par le Prophète Mohammad (Salut et bénédiction sur lui et sa sainte famille). De même la salutation des Musulmans « Assalamou aleykoum » (que la paix soit sur vous) a été prononcée pour la première fois par le Prophète Adam (Paix sur lui) lorsqu'il saluait les anges qui avaient assisté à sa création.
De toute façon et en règle générale, tous les Prophètes envoyés par Allah depuis Adam jusqu'à Jésus (paix sur eux) ont tous invités leurs adeptes à la soumission au tout Puissant Créateur de l'univers.
« Nous n'avons envoyé avant toi [Mohammad] aucun Messager sans lui inspirer qu'il n y a d'autre dieu que Moi [Allah], adorez-Moi donc »
S.21-V.25
Ainsi, tous les Prophètes ont enseigné à leurs peuples la première moitié de la chahâda (profession de foi) à travers laquelle le serviteur atteste solennellement sa rupture avec la non-Vérité pour embrasser la Vérité sublime et éternelle : l'Islam. Cette demi chahâda s'articule autour de la formule :« la ilâha illa Allah » c'est-à-dire qu'il n y a de divinité que Dieu [Allah]. Même des arbres ont été des vecteurs de propagande de cette demi-chahâda (document 1 ci-dessous). L'autre moitié complémentaire est descendue avec la révélation coranique : « Mohammad est le Messager de Dieu ». D'où la formule complète de la profession de foi :« la ilâha illa Allah, Mohammad Rassouloulah » c'est-à-dire littéralement : qu'il n y a de divinité que Dieu [Allah], Mohammad est le Messager de Dieu [Allah]».
« Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Coran), la Vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose » S.41-V.53
« Et l'herbe et les arbres se prosternent » S.55-V.6
Une mise au point s'impose. Ces allemands qui se sont convertis à l'Islam, l'ont-ils été par l'épée ? Ceux qui suivent l'actualité depuis les déclarations du 12 septembre 2006 à l'université de Ratisbonne en Allemagne, comprennent le sens profond de cette interpellation qui passe ainsi de commentaire.
L'Islam, à travers les éclairages du Coran, est la religion par excellence des gens doués de raison. C'est en faisant bon usage de la raison que ces allemands sont arrivés à la conclusion que ces arbres qui attestent qu'il n y a d'autre dieu qu'Allah ne sont ni plus ni moins qu'un signal parmi tant d'autres que le Maître de l'univers envoie de temps en temps à Ses créatures pour les faire sortir de l'obscurantisme vers la lumière éternelle : l'Islam.
« Allah est le Défenseur de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseur le Tāghout, qui les font sortir de la lumière aux ténèbres. » S.2-V.256
Pour mieux saisir la quintessence de l'Islam, laissons le savant musulman Abul A'la Maudoudi éclaircir d'avantage nos lanternes sur ce sujet.
« L'Islam en fait est un attribut. Celui qui le possède est Musulman, de quelque race, communauté, pays ou clan qu'il vienne. Selon le Coran (le livre sacré des Musulmans), il s'est trouvé de tout temps et parmi tous les peuples des hommes bons et vertueux qui possédaient cet attribut ; ils étaient, et sont de bons Musulmans. Ceci nous amène tout naturellement à poser cette question :
Que signifie le mot "Islam" ?
Qu'est-ce qu'un Musulman ?
L'Islam est un mot arabe qui signifie soumission, obéissance. En tant que religion, l'Islam prêche la soumission et l'obéissance totales à Allah. C'est pourquoi on l'appelle l'Islam.
Tout le monde peut se rendre compte que notre univers est un univers d'ordre, où toute chose est régie par des lois et des règles. Tout a sa place fixée dans un ensemble grandiose qui fonctionne admirablement. Le soleil, la lune, les étoiles, tous les corps célestes appartiennent à un même système et poursuivent une course invariable en vertu des lois immuables. La terre tourne sur son axe et ses révolutions autour du soleil suivent une trajectoire déterminée. De l'infime électron à l'impressionnante nébuleuse, tout ainsi dans l'univers obéit à ses lois propres en vertu desquelles la matière, l'énergie et la vie apparaissent, se modifient ou disparaissent. Il en est de même pour l'homme. La naissance, la croissance, la vie, la subsistance de l'homme dans la nature, sont toutes régies par un système de lois biologiques. Ce sont elles qui gouvernent le fonctionnement de tous ses organes, des cellules les plus petites au cœur et au cerveau. Bref, notre univers est un univers soumis à une loi, et tout ce qui en fait partie suit le cours qui lui a été prescrit.
Cet ordre cosmique qui gouverne l'univers de la particule aux galaxies, est la loi de Dieu, le Créateur et le Maître de l'univers. Puisque la création toute entière obéit aux lois divines, on peut dire que tout l'univers suit littéralement la religion de l'Islam _ car l'Islam ne signifie rien d'autre que la soumission et l'obéissance à Allah, le Seigneur de l'univers _. Le soleil, la lune, la terre, et tous les autres corps célestes sont donc "musulmans'', tout comme l'air, l'eau, la chaleur, les minéraux, la végétation, les animaux. Tout dans l'univers est musulman car tout obéit aux lois qui lui ont été assignées par Dieu.
Sa langue même qui, par ignorance nie l'existence de Dieu, ou adore de nombreuses divinités, est par nature musulmane. Sa tête, qu'il courbe devant d'autres qu'Allah, est instinctivement musulmane. Son cœur, qui par manque de réelle connaissance, aime et révère d'autres dieux est instinctivement musulman, car ils sont tous soumis à la loi divine, leurs fonctions et leurs mouvements sont gouvernés par cette loi unique.
Voici donc en bref la position de l'homme et de l'univers. Examinons maintenant le problème sous un angle différent.
L'homme possède une double nature, sa vie se déroule sur deux plans différents. D'une part, comme toutes les autres créatures, il est complètement dépendant des lois naturelles et ne peut s'y soustraire. Mais d'un autre côté, l'homme est pourvu de raison et d'intelligence. Il a le pouvoir de penser et de juger, de choisir ou de rejeter, d'approuver et de désapprouver. Il est libre de choisir sa religion, son genre de vie, et d'orienter son existence en fonction des idéologies de son choix. Il peut tracer son propre code de conduite, ou en accepter un formulé par autrui. Il a été doté du libre arbitre et peut décider de son propre comportement. Sur ce deuxième plan, à l'inverse des autres créatures, il a reçu la liberté de pensée, d'opinion et d'action. Ces deux aspects coexistent distinctivement dans la vie de l'homme.
Dans le premier cas, comme toutes les autres créatures, l'homme est né et restera musulman, et suit automatiquement les injonctions de Dieu. Dans le deuxième (cas), il a la liberté de choisir, d'être ou de ne pas être musulman, et c'est la façon dont on exerce cette liberté qui divise l'humanité en deux groupes : les croyants et les non croyants. Celui qui choisit de reconnaître son Créateur, l'accepte pour Maître unique, se soumet scrupuleusement à Ses commandements, suit la Loi qu'IL a révélée à l'homme pour sa vie individuelle et sociale, devient ainsi un parfait musulman. Il a réussi à atteindre un Islam complet, en décidant volontairement d'obéir à Dieu sur le plan où il était doté de la liberté de choisir. Maintenant sa vie entière est une vie de soumission à Dieu et il n'y a pas de conflit dans sa personnalité. Il est un parfait musulman et son Islam est total _ car la soumission de son être entier à la volonté d'Allah est Islam, purement Islam _.
Il s'est maintenant volontairement soumis à Celui auquel il obéissait déjà inconsciemment. Sa connaissance est maintenant réelle, car il a reconnu l'Etre qui lui a donné la faculté d'apprendre et de connaître : sa raison et son jugement sont harmonieusement équilibrés car il a justement décidé d'obéir à l'Etre qui lui a conféré la faculté de penser et de juger. Sa langue aussi exprime la vérité car elle loue le Seigneur qui lui a donné la faculté de parler.
Maintenant son existence tout entière est l'incarnation de la vérité, car ses deux natures, son instinct et sa volonté, obéissent aux lois du même Dieu unique _ le Seigneur de l'univers _. Il est en harmonie avec l'univers tout entier, car il adore Celui que tout l'univers adore. Un tel homme est le lieutenant de Dieu sur terre. Le monde lui appartient et il appartient à Dieu.
Par opposition à l'homme que nous venons de décrire, il y a l'homme qui, bien que par nature musulman et le demeurant inconsciemment toute sa vie, n'exerce pas ses facultés de raison, d'intelligence et de d'intuition pour reconnaître son Seigneur et Créateur, et n'utilise sa liberté de choix que pour choisir de nier Son existence. Un tel homme est un incroyant _ dans le langage de l'Islam un ‘'Kâfir'' _.
[Le mot] ‘' Kufr'' signifie littéralement ‘'couvrir'', ‘'dissimuler''. L'homme qui nie Dieu est appelé Kâfir ‘'dissimulateur'' car, par son incrédulité, il cache ce qui est inhérent à sa nature et son âme _ puisque sa nature est instinctivement orientée vers l'Islam. Son corps tout entier, chaque membre, chaque fibre de ce corps, est soumis à cet instinct. Toute particule de l'existence _animée ou inanimée _ accomplit sa fonction en accord avec la loi islamique et rempli le rôle qui lui a été dévolu. Mais la vue de cet homme a été obscurcie, son esprit s'est égaré et il est incapable de voir l'évidence. Il ne peut discerner sa propre nature, et ses actes et ses pensées sont en désaccord total avec elle. La réalité lui devient étrangère et il tâtonne dans les ténèbres. Voila la nature du Kufr.
Le Kufr est une forme d'ignorance, ou plutôt l'ignorance par excellence. Y a-t-il en effet de plus ignorant que d'ignorer Dieu, le Créateur, le Seigneur de l'univers ? Voila un homme qui observe le vaste panorama de la nature, son mécanisme superbe et immuable, la conception grandiose qui éclate dans tous les aspects de la création ; il observe cette gigantesque machine, mais ignore qui l'a faite, la dirige. Il examine son propre corps, cet organisme merveilleux qui fonctionne d'une manière si stupéfiante, et s'en sert pour parvenir à ses propres fins, mais il est incapable de discerner la Force qui l'a suscité, l'Ingénieur qui a conçu et produit cette machine, le Créateur qui a fait cet être unique : l'homme, à partir de matériaux inanimés : carbone, calcium, sodium… Il reconnaît la conception sublime de l'univers, mais ne peut distinguer Celui qui l'a conçue. Il admire le fonctionnement harmonieux sans en savoir le Créateur. Il peut voir dans l'univers tout autour de lui les plus éclatantes démonstrations de maîtrise dans la science, la philosophie, les mathématiques ou la technique, mais il reste aveugle à l'Etre qui est a l'origine de cet univers infini et jamais totalement expliqué. Comment un homme incapable de distinguer cette réalité déterminante pourrait-il atteindre les véritables perspectives de la connaissance ?
Comment un homme qui a prit un mauvais chemin pourrait-il atteindre la bonne direction ? Il ne pourrait jamais expliquer la Réalité, la Vraie route lui sera toujours fermée, et quoi qu'il entreprenne dans le domaine de la science ou de la pensée, il ne pourra jamais jouir des lumières de la vérité et de la sagesse. Il continuera de tâtonner et de trébucher dans les ténèbres de l'ignorance […] ». Abul A'la Maudoudi, Comprendre l'Islam, International Islamic Book Center, 1994, pp.16-20
Cet extrait du livre de notre frère Abul A'la Maudoudi est suffisant pour éclairer la lanterne de ceux qui cherchent à comprendre l'Islam. Si tout dans l'univers est musulman car tout obéit aux lois qui lui ont été assignées par Dieu, il devient aisé de comprendre les signaux forts lancés par ces arbres qui témoignent qu'il n y a d'autre dieu qu'Allah (document 1) et par cet autre arbre en position de prière vers la Mecque (document 2) exactement comme le fait tout musulman accomplissant la prière dans sa position de génuflexion. Ces arbres manifestant leur soumission au Seigneur Créateur de l'univers témoignent concomitamment qu'en vérité :
«… la religion est pour Dieu l'Islam. » S.3-V.19
Ainsi, Il n'a jamais été question de religions révélées, mais d'une seule religion en révélation discontinue durant les âges pour voir son parachèvement au VIIe siècle avec l'avènement de l'Imam des Messagers, le Prophète Mohammad (Salut et bénédiction sur lui et sa sainte famille).
« La nuit d'Al-Isrâ' (voyage nocturne) l'Envoyé que Dieu le bénisse et le salue, a effectué la prière sur les ruines du Temple de Salomon, comme Imam d'Abraham, de Jésus , et de tous les Envoyés qui l'ont précédés » Instruction islamique, 1ère année secondaire, (Ministère de l'Education Nationale, Royaume du Maroc, librairie El-Maârif, Rabat,1983 ) p.129
Au terme de la prophétie de l'Imam des Messagers, Allah acheva la révélation de la religion qu'il a toujours choisie pour l'ensemble de ses créatures (hommes et djinns) ainsi que précisé :
«Aujourd'hui J'ai parachevé pour vous votre religion et accompli pour vous Mon bienfait ; et J'agrée l'Islam comme religion pour vous » S.3-V.3
Les djinns ont entendus et répondus à l'appel du prédicateur d'Allah le Prophète Mohammad (Salut et bénédiction sur lui).
« [Rappelle-toi] lorsque Nous dirigeâmes vers toi un groupe de djinns pour qu'ils écoute le Coran. Quand ils assistèrent [à sa lecture] ils dirent : ‘'Ecoutez attentivement''. Puis, quand ce fut terminé, ils retournèrent à leur peuple en avertisseur.
Ils dirent : Ô notre peuple ! Nous venons d'entendre un Livre qui a été descendu après Moïse, confirmant ce qui l'a précédé. Il guide vers la vérité et vers un chemin droit. Ô notre peuple ! Répondez au prédicateur d'Allah et croyez en lui. IL [Allah] vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protégera contre un châtiment douloureux. Et quiconque ne répond pas au prédicateur d‘Allah ne saura échapper au pouvoir [d'Allah] sur terre. Et il n'aura pas de protecteurs en dehors de Lui. Ceux-là sont dans un égarement évident » S.46-.29-32
Si la signification de l'Islam est excellemment clarifiée par l'extrait précédent du frère Abul A'la Maudoudi, il importe maintenant de préciser le sens profond du message lancé par ces arbres en Allemagne à savoir la demi profession de foi qui s'articule autour de la formule « la ilâha illallah»
Comme nous venons de le voir, l'Islam, la seule religion agréée par Allah repose sur le Tawhid qui est comme le souligne Cheikh Abul Ala Maudoudi « l'enseignement le plus fondamental et le plus important du Prophète Muhammad (salut et bénédiction d'Allah sur lui) ». Selon les exégètes Musulmans, le Tawhid est la Foi en l'unicité d'Allah qui s'exprime dans la Kalima (parole) « la ilâha illallah » c'est-à-dire : il n'y a d'autre dieu qu'Allah. Ceci implique donc que l'adoration en tant qu'un ensemble cohérent d'actes cultuels sous-tendus par la soumission à un Etre Suprême doit être réservée à Allah Seul qui commande tout et dispose d'attributs qui Lui sont propres. A ce propos le noble Coran rappelle :
« C'est Lui [Allah] le Dominateur Suprême sur Ses serviteurs ; c'est Lui le Sage, Le Parfaitement Connaisseur » S.6-V.18.
Pour le Musulman averti, Allah demeure et reste la Seule Divinité digne d'être adorée. Dés lors, tout fidèle soucieux de préserver son âme du châtiment de l'au-delà, doit rejeter avec une foi que n'ébranle aucun doute, le « Tâghût », c'est-à-dire d'après le célèbre commentateur du Coran Abdullah Yusuf Ali « anything worshipped beside Allah » (toute chose adorée en dehors d'Allah). Allah Puissant et Grand dit :
« …quiconque mécroit au Tâghût tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide qui ne peut se briser… » S.2 – V.256.
Dans la belle expression « la ilâha illallah » qui distingue le Musulman du Kâfir (infidèle) et du Muchrik (polythéiste) coexistent deux enseignements fondamentaux. Le premier « la ilâha » exprime le rejet de toute autre divinité excepté Allah.
D'après Cheikh Abul Ala Maudoudi, « la conception ‘' ilâh'' implique la possession de pouvoirs infinis, de pouvoirs stupéfiants et prodigieux. Il implique aussi que l'on dépende de ‘' l'ilâh'' mais que lui ne dépende de personne. Le mot '' ilâh'' possède aussi une idée de secret et de mystère ; l'ilâh serait un être invisible, échappant à nos sens ». A ce sujet la Noble Parole du Créateur de l'univers est formelle :
v Toute autre divinité excepté Allah ne peut disposer que d'une puissance de pailles :
« Hommes ! Une parabole vous est proposée, écoutez-là. Ceux que vous invoquez en dehors d'Allah ne pourraient créer des mouches ; même s'ils se réunissaient pour le faire ; et si les mouches leur ravissaient quelque chose, ils ne pourraient pas la leur reprendre ; tant est grande la faiblesse des poursuivants [ceux qui invoquent d'autres divinités en dehors d'Allah] et des poursuiveurs [ceux à qui les invocations sont adressées] ; ils n'ont pas estimé Allah en Sa juste mesure ; certes Allah est Fort et Puissant » S.22-V.73-74
« Si des divinités autre qu'Allah existaient, le ciel et la terre seraient dans le chaos »S. 21- V.22
« Allah ne s'est donné aucun fils et il n'est avec Lui aucun dieu ; car chaque dieu aurait alors emporté ce qu'il aurait créé et les uns seraient supérieurs aux autres ; Allah (gloire à Lui) est au-dessus de toute description »S. 23 – V.91
v Toute chose sollicite Allah et Allah se passe de l'univers tout entier:
« Dis c'est Lui Allah, l'Unique, Auquel on a recours. Il n'engendra ni ne fut engendré. Il n'a d'égal personne » S.112-V.1-4
« Il n'existe nul bête sur terre ou dans les cieux sans que sa subsistance n'incombe à Allah. Il connaît parfaitement leur séjour et leur gîte. Il est l'Omniscient le Clairvoyant » S.11-V.6
« O humains ! C'est vous qui avez besoin d'Allah ; et Allah, c'est Lui Qui se passe de tout et Qui est digne de louanges » S.35- V.15.
v Allah est à la fois l'Apparent et le Caché ; rien dans Sa création ne Lui ressemble ; à Lui pureté et gloire:
« C'est Lui [Allah] le Premier et le Dernier, l'Apparent et le Caché ; Il est Omniscient » S.56-V.3
« Il n y a rien qui Lui ressemble et Lui l'Audient el Clairvoyant » S.42-V.11
Il ressort sans équivoque de ce qui précède, que le premier enseignement « la ilâha » refuse le statut de divinité à toute créature dont la nature est frappée d'imperfectibilité.
Le deuxième enseignement s'articule enfin autour de « illallah», c'est dire littéralement « excepté le Dieu appelé Allah ».
Le message lancé par les arbres en Allemagne est alors clair: Il n'existe qu'un seul Dieu appelé Allah, devant qui tout le monde doit s'incliner en signe d'adoration comme le décrit excellemment cet arbre en position de prière (document 2) que nous rappelons.
Allah, le Dieu unique possédant des pouvoirs infinis, stupéfiants, prodigieux ; Qui ne dépend de personne, un Dieu immatériel, donc invisible, échappant à nos sens. Voilà en bref, ce à quoi ces arbres en Allemagne invitent tout homme doué d'intelligence. En résumé :
« La religion c'est l'Islam (soumission) depuis Noé jusqu'à Mohammad car Dieu ne peut pas se dédire et la vérité ne peut avoir qu'un seule visage. Tous les prophètes n'ont fait que rappeler cette vérité et ramener leur peuples de leur égarement » Dr. Salah-ed-Dine Kechrid, Initiation à l'interprétation objective du texte intraductible du Saint Coran, (3ème édition, Beyrouth- Liban, 1984).
La menace est pourtant grave :
« Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, cela ne lui sera jamais agréé et il sera dans l'autre monde parmi les perdants » S.3-V.85
Pourquoi alors ? Eh bien parce que :
« … la religion est pour Dieu l'Islam…» S.3-V.19
- Quand des arbres témoignent que le Coran est la Vérité, alors ceux qui hésitent encore doivent cesser d'hésiter ;
- Quand des arbres témoignent que le Coran est la Vérité, alors ceux qui doutent encore doivent cesser de douter;
- Quand des arbres témoignent que le Coran est la Vérité, alors ceux qui obstruent le Sentier d'Allah doivent cesser d'obstruer ;
avant qu'il ne soit trop tard :
« Attendent-ils donc que leur viennent les Anges ou que vienne ton Seigneur ou que viennent quelques uns des signes de ton Seigneur ? Le jour où viendront quelques uns des signes de ton Seigneur, aucune âme ne tira alors profit de sa croyance si elle n'avait jamais cru auparavant ni acquis dans sa croyance quelque bien. Dis : attendez ! Nous sommes nous-même dans l'attente. » S.6-V.158
« Et ceux qui mécroient ne cesseront d'être en doute à son sujet, jusqu'à ce que l'Heure les surprennent à l'improviste ou que les atteigne le châtiment d'un jour terrifiant» S.22-V.55
Puissions-nous par la grâce d'Allah Puissant et Grand, rendre l'âme en état de Musulman pur monothéiste. Amine
[1]- Il y a des exceptions : par exemple quand on immole une bête on dit seulement : Au nom d’Allah puis on ajoute d’autres formes de prières.
La Femme en l'Islam
Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux
Louange à Dieu et que la paix soit sur les serviteurs qu'Il a élus.
Dieu créa l'homme et la femme et a voulu qu'ils se meuvent dans les profondeurs de la difficile expérience vivante, pour qu'ils puissent se comporter, avec responsabilité dans la sphère du permis et de l'interdit… le Paradis fut –selon le Noble Coran- le premier lieu de l'épreuve: ils pouvaient, telle fut l'objet de l'épreuve, manger là où ils le voulaient, de tous les fruits du Paradis et de tous ses arbres, sauf d'un seul. Tout se passait bien dans le sens du respect de l'engagement car l'homme et la femme ne connaissaient qu'une seule dimension de l'expérience: celle consistant à obéir et à se conformer aux recommandations de Dieu. Mais envieux et injuste, Satan qui fut mécontent de la création d'Adam et de l'honneur qu'il obtint auprès de Dieu refusa, par orgueil, de se prosterner devant lui, puis profita de la naïveté d'Adam et d'Eve, de leur bonté, de leur faiblesse et de leur manque de fermeté et de volonté pour leur insuffler l'idée obsessionnelle. Il les incita donc à découvrir l'autre dimension de l'expérience et, les plongeant dans des rêves agréables, il les poussa à s'interroger: pourquoi cet arbre a-t-il été interdit parmi tous les autres? Ils ne pouvaient pas trouver la réponse, mais il la leur insuffla: c'est l'arbre de la vie éternelle, l'arbre des biens inépuisables. Celui qui en mange ne connaîtra pas la mort!
De la sorte, le premier rêve prit place dans l'imaginaire de l'homme et de la femme. Ils en mangèrent donc sans réfléchir et sans se pencher sur les conséquences négatives de cet acte… Ils trébuchèrent ensemble et leurs nudités apparurent à leurs yeux. Alors, ils se mirent à se couvrir avec des feuilles cueillies sur les arbres du Paradis.
L'initiative était prise par l'homme et la femme, mais Adam en fut seul responsable. Cependant, Adam reçut des paroles de son Seigneur qui lui accorda le pardon et le dirigea sur la bonne voie.
L'homme comprit, et sa femme aussi, ce qu'est Satan. Ils saisirent aussi ce qu'est l'autre dimension des choses et ce qu'est l'expérience dans ses conséquences négatives et positives… Ils saisirent ce que veut dire la responsabilité dans son contenu spirituel, intellectuel et pratique… Ils saisirent ce qu'est le terrain du conflit, ce qu'est l'éducation de soi par la crainte révérencielle (taqwâ) et ce qu'est la culture de la volonté par la détermination et la fermeté.
Adam descendit donc avec sa femme et ils s'établirent sur terre. Satan descendit avec eux pour que prenne naissance, dans le bas-monde, l'histoire du conflit entre la raison et l'instinct, entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal.
Les messages divins se succédèrent pour mettre l'homme et la femme, ensemble, face à la responsabilité. Si la continuité de la vie s'assurait à travers leur interaction physique, de telle sorte que chacun d'eux, pris séparément, ne pouvait aucunement reproduire la vie dans la nouvelle naissance, l'évolution spirituelle ainsi que le développement pratique et la prospérité matérielle de la vie ne pourraient prendre leur élan que dans la responsabilité commune. Ainsi, chacun –de l'homme et de la femme- a un rôle qui correspond à ses caractéristiques spécifiques les distinguant l'un de l'autre et un rôle commun qui correspond à la communauté de leur appartenance humaine et à celle de leur volonté, de leur pensée et de leur mouvement.
Ainsi, Dieu voulut que l'homme et la femme mettent leur raison en action afin d'équilibrer l'affectivité en la sauvegardant de l'évanouissement et de la déviation. Il voulut qu'ils fertilisent l'affectivité pour ainsi raffiner la raison en l'empêchant de se durcir et de dépasser la mesure. Il leur dit qu'il se peut que l'un d'eux soit plus affectueux que l'autre, en vertu de ses caractéristiques propres relatives à la masculinité ou à la féminité, à la paternité ou à la maternité… Mais cela ne doit pas empêcher la raison d'être puissante, supérieure et dynamique. La raison ne doit être ni figée ni exclue. Il faut la consulter même pour se prononcer au sujet des sentiments relevant du domaine de l'affectivité; il faut s'ouvrir à la raison même quand il ne s'agit que des petites choses de la vie.
A la lumière de cet enseignement, la législation islamique cherche à assurer l'équilibre humain et s'intéresse au rôle central de l'équilibre dans la vie. Elle légifère pour l'homme et la femme pris ensemble; ce qui exige la diversité à l'intérieur de l'unité; ce qui enrichit le contenu intérieur de l'unité à travers la diversité des éléments aux caractéristiques différentes et permet de discerner l'utile dans ce qui est permis et recommandé et le nuisible dans ce qui est interdit et rejeté. Et tout cela à la suite de l'étude minutieuse de ce qui peut leur être avantageux et de ce qui peut rendre meilleur le monde qui les entoure.
Pour toutes ces raisons, il est indispensable de se pencher sur la question des droits de la femme dans la vie, à travers le contenu théorique de ces droits pris dans leur rapport avec le sens de ce qui est avantageux pour la vie pratique, et non à travers le contenu de nos sensibilités affectives. Le caractère limité de notre univers implique que chacun de ces phénomènes, ou des éléments constitutifs de ces phénomènes, perde une partie de son être, de sa conscience, de son tempérament, de son statut ou de ses ambitions, au profit de l'autre. Et ce pour que, dans la vie, il y ait, pour ainsi dire, et puisqu'il est impossible d'atteindre l’absolu, des concessions réciproques pour que chacun échange avec l'autre ce qu'il lui prend contre ce qu'il lui donne.
Le problème de certains penseurs est, peut-être, dans le fait qu'ils se laissent absorber par le drame du sujet au lieu de s'intéresser à l'équilibre de la vie. Ils se détournent ainsi de la réalité pour sombrer dans le déséquilibre, ce qui est un drame encore plus douloureux, dans la mesure où le préjudice touchera les deux parties, l'homme et la femme, à la fois. Car ce que l'une des deux parties fait, sans prise en considération du pour et du contre, est nuisible pour cette partie elle-même et pour l'autre partie.
Ces considérations sont en rapport avec la question des libertés et des modalités de leur respect, lorsqu'on a à observer la réalité sous tous ses aspects et lorsqu'on a à être conscient de toutes les dimensions du problème humain, pris dans son sens réel. Il se peut qu'une contrainte, donc quelque chose d'indésirable en soi, soit imposée à la femme. Mais il se peut aussi que cette contrainte conduise à quelque chose de positif vu sous l'angle de l'équilibre du mouvement vital. Il se peut aussi qu'une contrainte semblable, en rapport avec ses responsabilités et ses devoirs, soit imposée à l'homme. Elle pourrait porter atteinte à son orgueil mais pour lui assurer beaucoup de bien sur le plan de l'équilibre des droits et des devoirs qui sont communs à l'homme et à la femme.
Le problème est que beaucoup de gens regardent le tableau sous un seul angle et se penchent sur un seul aspect des problèmes. Ils ne s'aperçoivent pas, de ce fait, du secret qui explique la présence de la beauté ici et de la laideur ailleurs, du bien sous cet aspect-ci et du mal sous cet aspects-là.
Ces réflexions sont une tentative pour saisir la ligne de l'équilibre dans le regard que porte l'Islam sur la femme considérée dans son indépendance, mais aussi sous l'angle de sa vie avec l'homme, sous l'angle de sa responsabilité dans la vie et dans les appels discrets de son humanité et de ses aspirations.
Il nous semble que, dans leurs expériences dans le domaine de l'ijtihâd (effort intellectuel), les jurisconsultes doivent multiplier leurs efforts et se pencher sur l'affaire avec l'ouverture intellectuelle nécessaire pour comprendre le texte sans rester prisonniers des aspectes négatifs de la réalité. Et ce pour découvrir la profondeur de la conception islamique de cette question vivante qui continue à alimenter les discussions qu'elles soient au niveau des idées, de la législation, de la méthode et du mouvement…. Certaines fatwa (qualifications juridiques) sont prononcées, il est vrai, à partir de conditions subjectives et non objectives.
Nous espérons tant que ce livre arrivera à traduire la contribution de la conception islamique de la femme et que les observations et remarques des lecteurs seront assez critiques pour corriger l'erreur, empêcher la déviation et éclairer l'idée.
Louange à Dieu, le Maître des Mondes!
Nous comptons sur Lui,
Il est le meilleur de ceux auxquels on se confie!
Le Paradis est sous les pieds des mères
La maternité : Une cime de dévouement et d’affection
Dès ses débuts dans le Noble Coran et la sainte Sunna prophétique, l’Islam a donné à la mère un statut distingué par rapport à celui du père pour ce qui est du dévouement, d’affection et de charité. Car pour donner la vie à l’enfant, la mère met la totalité de l’effort et porte la totalité du poids. Il existe une différence entre la paternité et la maternité. La première ne constitue pas une fatigue corporelle pour l’homme qui ne met en œuvre que son instinct et son désir, alors que la seconde constitue une tâche lourde et expose la mère au danger. C’est elle qui entretient l’enfant, qui le nourrit de tout son corps et aux dépens de sa santé, qui s’expose au danger lors de l’accouchement et de l’allaitement, ce qui entrave la liberté de la mère et réduit l’espace de son mouvement.
Dieu, le Très Haut, a parlé des peines de la mère beaucoup plus que celles du père : ((Et nous avons enjoint à l’homme la bienfaisance envers ses parents. Sa mère l’a péniblement porté et péniblement accouché. Grossesse et sevrage en trente mois, puis quand il a atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il a dit : ‘Ô Seigneur ! Dispose-moi pour que je rende grâce du bienfait dont Tu nous a comblé, moi et mes parents’)) (Coran XLVI, 15).
D’autre part, le père a le mérite de travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Pour cette raison, Dieu considère le père et la mère comme égaux dans la responsabilité à l’égard de l’enfant et dans le devoir de bienfaisance de ce dernier à leur égard. Cette égalité est signalée dans beaucoup de versets coraniques, mais la mère a beaucoup de mérites en raison de ses peines dans la grossesse et l’accouchement.
Dans ce sens, la Tradition Prophétique dit que « Le Paradis est sous les pieds des mères ». D’autres Traditions disent que si la mère enceinte est décédée lors de l’accouchement, elle aura la même rétribution que les martyrs, ces derniers protégeant la terre de la nation et sa dignité, alors que la mère donne naissance aux martyrs, aux combattants, aux savants, aux dirigeants et aux réformateurs.
Dans l’Epître des Droits, l’Imâm Zayn al-‘âbidîn (p) adresse à chacun de nous les paroles suivantes : « Le droit de ta mère revient au fait qu’elle t’a porté là où personne ne supporte personne, qu’elle t’a donné du fruit de son cœur ce que personne ne peut donner à personne, qu’elle t’a protégé par la totalité de son corps sans se soucier de sa faim pour te donner à manger, de sa soif pour te donner à boire, de son dépouillement pour t’habiller, du soleil brûlant pour t’ombrager, d’avoir des insomnies pour te procurer le sommeil. Elle t’a protégé de la chaleur et du froid et il n’est dans ton pouvoir de la remercier que par l’aide de Dieu ». Il est clair que ce que la mère procure à son enfant ne peut être procuré par personne à quiconque d’autre.