تقي زاده

تقي زاده

mardi, 05 février 2013 19:07

Guantanamo: l'audiance sous le censure

A Guantanamo, où s'est ouvert lundi une audience du cerveau présumé de l'attentat contre le navire américain USS Cole, la défense a soulevé la question du contrôle et de la censure par le gouvernement.

Dès l'ouverture de l'audience, les avocats du Saoudien Abd al-Rahim al-Nachiri, invoquant leur déontologie professionnelle, ont demandé au juge James Pohl de suspendre les procédures afin de résoudre la question de la surveillance par une tierce partie des communications de la défense et de la censure des audiences de la commission, selon un document judiciaire affiché sur le site internet des tribunaux militaires d'exception mais dont le contenu est encore sous scellés.

Le juge a rejeté leur requête, après s'être assuré que l'interrupteur permettant de censurer les audiences de l'extérieur de la salle du tribunal avait bien été déconnecté, comme il l'avait demandé.

Selon AFP, la semaine dernière, lors d'une audience des accusés des attentats du 11-Septembre, la défence a révélé que le gouvernement surveillait les débats depuis l'extérieur et avait actionné à son insu un bouton de censure.

Sur cette base militaire américaine à Cuba, les débats sont diffusés avec un différé de 40 secondes dans la salle où sont cantonnés les journalistes, les familles des victimes et les organisations des droits de l'homme.

Ce différé permet à un officier de sécurité de censurer les échanges susceptibles d'être classifiés. Mais c'est la première fois qu'a été mise au jour une censure émanant du gouvernement lui-même.

Los des rencontres séparées des chefs de la diplomatie allemande et italienne avec leur homologue iranien, le 25 février a été annoncé comme la date proposée par les 5+1, pour leurs négociations avec l’Iran, au Kazakhstan.

les ministres, iranien, allemand et italien des Affaires étrangères se sont entretenus des évolutions, au Moyen-Orient, et, notamment, de la crise syrienne, en marge de la Conférence sécuritaire de Munich, lors de rencontres séparées. Lors de ces rencontres, Ali-Akbar Salehi, tout en faisant un compte rendu des dernières évolutions, en Syrie, a expliqué le plan en six points de la RII, avant de mettre l’accent sur la nécessité du soutien au peuple syrien, par l’arrêt des affrontements et l’encouragement aux différents groupes, pour le dialogue national, en aplanissant, ainsi, le terrain à la tenue des élections parlementaires, constitutionnelles et présidentielles.

Lors de ces rencontres, les chefs de la diplomatie allemande et italienne ont réitéré le rôle important de l’Iran, dans le règlement de la question syrienne, avant de mettre l’accent sur la poursuite des consultations avec l’Iran, dans l’avenir.

 

Les medias parlent occidentaux parlent d’une rencontre entre Akbar Salehi, le ministre iranien des affaires étrangères et Ahmed Moaz al-Khatib, le chef de l’opposition syrienne en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité.

Selon Reuters, Moaz al-Khatib avait rencontré les ministres iranien et russe des affaires étrangères.

Indiquant le soutien du gouvernement syrien par l’Iran et la Russie, Reuters a qualifié cette rencontre le signe pour résoudre la crise syrienne.

Au moins 30 personnes ont été tuées et 70 autres blessées dimanche matin dans un attentat à la voiture piégée suivi d'un assaut d'hommes armés de grenades contre le quartier général de la police à Kirkouk, dans le nord de l'Irak, a indiqué un général de police.

A l'heure de pointe, les assaillants ont d'abord tenté de s'emparer, sans succès, du complexe, a précisé à l'AFP le général Natah Mohammed Sabr, chef des services d'urgence de Kirkouk.

Le kamikaze était au volant d'un véhicule maquillé en voiture de police. Il s'est fait exploser devant la porte principale du complexe, situé en plein centre de Kirkouk.

Trois de ses complices, vêtus d'uniformes de police, ont ensuite réussi à se faufiler à l'intérieur du complexe, tout en lançant des grenades en direction du bâtiment, avant d'être abattus, selon des témoins. Juste après l'attaque, la police tentait de désamorcer les ceintures d'explosifs que les kamikazes portaient sur eux.

Le quartier général ainsi que les magasins et immeubles d'habitation des alentours ont été gravement endommagés par la détonation et tous les accès menant au centre-ville ont été bloqués par les autorités, selon un correspondant de l'AFP présent sur place.

L'attaque n'a pas été revendiquée mais les insurgés d'Al-Qaïda en Irak, visent régulièrement les forces de sécurité dans l'espoir de déstabiliser le gouvernement.

En janvier, 246 personnes ont été tuées dans des attaques dans le pays, selon un bilan compilé par l'AFP. C'est le mois le plus meurtrier depuis septembre dernier.

Le groupe d'extrême-gauche turc DHKP-C (Parti-Front de libération populaire) a revendiqué samedi l'attentat suicide commis la veille contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara. L'attaque a coûté la vie à un garde turc de la mission américaine.

"Notre guerrier Alisan Sanli a mené cette action d'auto-sacrifice le 1er février 2013, en entrant dans l'ambassade des Etats-Unis, meurtriers du peuple du monde", a déclaré le DHKP-C dans un communiqué posté sur un site internet proche du groupe.

Le communiqué était accompagné d'une photographie représentant le kamikaze présumé, vêtu d'un treillis et coiffé d'un béret noir, qui porte vraisemblablement une ceinture d'explosifs autour de la taille.

Selon ats, le DHKP-C menace les Etats-Unis de s'en prendre à nouveau aux missions américaines sur territoire turc et exhorte ce pays "de quitter la Turquie qui nous appartient", accusant aussi la Turquie et son gouvernement d'être les complices des actions américaines visant à remodeler le Proche-Orient.

Wael al-Halaqi, président du Conseil des Ministres, a passé en revue avec le secrétaire du Conseil iranien suprême de sécurité nationale, la coopération entre les deux pays et les moyens de la développer dans les domaines économique, commercial, pétrolier, gazier, sanitaire, agricole et électrique.

Halaqi et Jalili ont examiné les résultats de la visite menée récemment par une délégation gouvernementale en Iran, soulignant la nécessité de mettre en œuvre les accords signés entre les deux pays.

Al-Halaqi a abordé l'agression israélienne terroriste contre un centre de recherches scientifiques à Jemraya, estimant que cette attaque ne vise pas uniquement la fermeté de la Syrie mais l'axe de la résistance et de la fermeté dans la région.

Al-Halaqi a mis l'accent sur les positions de l'Iran appuyant la Syrie face aux difficultés et aux défis actuels.

Al-Halaqi a parlé des mesures prises par le gouvernement en vue d'exécuter le programme politique pour résoudre la crise en Syrie et des rencontres consultatives tenues dans ce sens avec des forces politiques et sociales pour préparer la tenue d'une conférence de dialogue national.

De son côté, Jalili a mis en exergue le programme politique pour résoudre la crise en Syrie, affirmant l'appui de l'Iran à ce programme.

Jalili a condamné l'agression israélienne contre la Syrie, soulignant que cette agression met à nu la nature hostile de cette entité qui menace la stabilité dans la région.

Il a évoqué sa confiance en la fin de la crise et en l'échec du complot tramé contre la Syrie.

Selon sana, Ali Haydar, ministre d'Etat aux affaires de la réconciliation nationale, a discuté samedi avec Jalili des perspectives et de l'avenir du dialogue national et du programme politique pour résoudre la crise en Syrie, et du rôle du ministère dans la consolidation de la paix et de la tolérance entre les fils de la patrie pour surmonter la crise et rétablir la sécurité et la stabilité en Syrie.

Haydar a affirmé que le ministère a des plans globaux pour consolider la réconciliation et le dialogue entre les fils de la patrie.

De même, Jalili a affirmé que les tentatives déçues menées par les ennemis de la Syrie pour se venger du peuple syrien via la frappe des infrastructures et la poursuite de l'embargo économique visent à porter atteinte à la fermeté et à la résistance.

Dans des déclarations données à la presse à son arrivée hier à l'aéroport international de Damas, Jalili a estimé que les ennemis prétendent, d'une part, la défense et le soutien au peuple syrien et participent de l'autre à tous les complots tramés contre lui.

Il a fait savoir que sa visite à Damas au cours de cette étape s'inscrit dans le cadre des relations étroites entre les deux pays et de l'octroi des assistances pour alléger la souffrance du peuple syrien qui affronte les conspirations ourdies par les ennemis, émettant son espoir du succès de sa visite pour contribuer à l'engagement d'un dialogue national et à l'octroi des assistances nécessaires pour reconstruire la Syrie.

Jalili a affirmé que le monde islamique n'autorisera guère à viser la Syrie, estimant que les deux mondes arabe et islamique doivent réduire la souffrance du peuple syrien.

Ce matin (samedi) l'avion de combat le plus récent appelé "Ghaher-313", fabriqué par le ministère iranien de la Défense, a été dévoilé en présence du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.

Le général de brigade, Ahmad Vahidi, à la marge du dévoilement de cet avion de combat a précisé que cet avion sophistiqué ayant l'apparence unique et la surface équivalente radar (SER) très faible, possédait l'habileté de faire les opérations aériennes à une basse altitude.

Le ministre de la Défense de l'Iran a souligné que cet avion nommé "Gahar-313", s'est muni de matériels avancés et de systèmes électro-avioniques poussés.

Il a également ajouté que cet avion avait cette faculté de porter les armes sophistiquées nationales et il possédait aussi une puissance agressive.

En plus, ce chasseur a la capacité de décoller et d'atterrir aisément dans les pistes d'atterrissage courts et en même temps sa maintenance est rapide et facile .

L'exportation du pétrole de l'Iran a touché au mois de décembre, le plus haut niveau possible, tout au long de la mise en œuvre des sanctions de la part de l'Union européenne contre l'Iran.

Selon les sources de l'industrie pétrolière et celles de la douane et de la navigation, l'exportation de l'Iran a atteint à un million 400 mille barils par jour au mois de décembre 2012.

Ces sources ont annoncé que l'on estimerait que l'exportation du pétrole iranien baisserait au mois de janvier en comparaison avec le décembre à cause d'être au seuil de nouvelles sanctions des Etats-Unis, cependant la demande de la Chine et les autres pays comme l'Inde et le Japon et l'achat de nouveaux pétroliers ont fait augmenter l'exportation de l'Iran à la fin de l'année dernière(2012).

Un analyseur du marché de pétrole à la société de conseil en pétrole et gaz "FGE" a estimé que l'Iran avait vendu plus d'un million 400 mille barils du pétrole brut au mois de décembre et que pendant les premiers trois mois de 2013, l'exportation de l'Iran serait entre 1million 100mille barils et 1million 300 mille barils par jour.

Ces statistiques démontrent l'augmentation spectaculaire de l'exportation de l'Iran et que son revenu mensuel est, au mois de décembre, environ 4milliards et 700millions de dollars à base du prix du pétrole de Brent.

Il a dit à l'agence de presse "Reuters" que l'Iran avait acheté quelques pétroliers de la Chine qui lui donnent cette possibilité de délivrer davantage le pétrole à sa clientèle. Acheter les pétroliers fait dissiper la pression subie en Iran et amène la facilitation des déplacements des pétroliers iraniens".

Elena Mc.Gauren, analyseuse du pétrole et du gaz à "Business Monitor" a mentionné que l'empêchement de l'importation chinoise du pétrole de l'Iran aurait pu avoir des conséquences très destructrices pour les relations bilatérales entre la Chine et les Etats-Unis.

L'importation de l'Inde, ayant 29% de l'augmentation durant le mois de décembre, en comparaison avec celle de novembre est arrivée à 275 mille barils par jour.

En plein travaux d’expansion afin d’augmenter la capacité d’accueil des pèlerins, les deux saintes mosquées de La Mecque et de Médine vont se voir doter de nouveaux tapis de prière.

Au total, près de 325000 mètres de tapis ont été commandés à la société « Abdullatif Company for Carpets » soit près de 70000 pièces. Un contrat s’élevant à plus de 8,1 millions d’euros (4۱ millions de rials saoudiens) signé de la main de Cheikh Abdul Rahman Al-Soudais ministre des deux saintes mosquées.

Les prochains tapis de prière de Masjid al-Haram à La Mecque seront verts tandis que ceux de Masjid Al-Nabawi à Médine seront rouges. Ils seront déployés inchaAllah dans environ 18 mois.

Les travaux d’expansion engagés par l’Arabie Saoudite visent à doubler la capacité d’accueil des deux mosquées, un chantier estimé à plus de 29 milliards d’euros.

vendredi, 01 février 2013 21:34

l’Imâm Ja’far Ibn Muhammad as-Sâdiq (p)

 

 

 

 

Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux

Dieu, le Très Haut a dit dans son Noble Livre : ((Dieu ne veut qu’écarter de vous la souillure, ô Gens de la Famille et vous purifier totalement)) (Coran XXXIII, 33).

Parmi les Gens de la Famille (p), on compte l’Imâm Ja’far Ibn Muhammad as-Sâdiq (p) dont nous célébrons l’anniversaire de naissance au dix-septième jour du mois de rabî’ premier. Il est l’Imâm qui, à son époque, avait rempli le monde en matière de science et de culture, au point que les penseurs, les chercheurs et les savants continuent jusqu’à nos jours de lire ses œuvres et de profiter de ses connaissances. En nous penchant sur l’oeuvre de l’Imâm as-Sâdiq (p), nous ne trouvons aucune question parmi les questions de l’Islam, qu’elle soit relative à la doctrine, à la loi, à la philosophie, à la morale ou à l’ouverture vis-à-vis de Dieu et des perspectives spirituelles qui portent l’homme à s’incliner devant son Seigneur, sans que l’Imâm as-Sâdiq (p) n’eut donné à son propos un avis ou une qualification.

L’Imâm as-Sâdiq (p) dirigeait en effet une grande école assez vaste pour accueillir tous les gens. Même les hérétiques qui ne croyaient pas à l’Islam accouraient à lui et venaient le rejoindre à la Mosquée sacrée pour lui poser leurs questions. Et chaque fois, ils étaient confondus sous les arguments de l’Imâm (p). L’un de ces hérétiques a été invité par l’un de ses amis à rencontrer l’Imâm as-Sâdiq (p) à la Mosquée sacrée et à lui poser ses questions ? Après la rencontre, cet hérétique a dit à ses compagnons : « Vous m’avez envoyé vers une conquête, mais voilà que je me trouve devant une braise qui m’a brûlé et brûlé toutes mes idées ».

On trouve dans sa biographie qu’Abû Hanîfa, le chef de fil de l’école sunnite hanafite, était l’un de ses élèves. Il est établi que, parlant de deux années qu’il avait passées à s’instruire à l’école de l’Imâm (p), il a dit : « S’il n’y avait pas les deux années, an-Nu’mân se serait perdu », an-Nu’mân n’étant qu’Abû Hanîfa lui-même. Mâlik Ibn Anas, le chef de fil de l’école mâlikite, également sunnite, dit : « Aucun œil n’a vu, aucune oreille n’a entendu et aucun cœur d’homme n’a soupçonné quelqu’un qui soit meilleur que Ja’far Ibn Muhammad en fait de vertu, de science, de dévotion et de piété ».

On a demandé à Abû Hanîfa qui est l’homme le plus versé dans la jurisprudence à son époque ; il a répondu que c’est Ja’far Ibn Muhammad as-Sâdiq. S’expliquant, il a fait le rapport suivant : « Le calife Abû Ja’far al-Mansûr m’a convoqué et m’a dit : ‘Les gens sont fascinés par Ja’far Ibn Muhammad. Prépare-lui donc quelques-unes parmi les questions les plus sophistiquées pour prouver son incompétence. Je me suis donc rendu au palais où m’attendait une assemblée de savants dont l’Imâm Ja’far, et al-Mansûr m’a dit : ‘Pose tes questions à Abû ‘Abdullâh’. J’ai commencé à les poser et chaque fois, il me répondait : ‘Vous dites telle chose, nous disons telle chose et les jurisconsultes de Médine disent telle chose’. Il a ainsi répondu à toutes mes quarante questions montrant qu’il connaissait les vues de tous les jurisconsultes musulmans. Et Abû Hanîfa de conclure : « Ne disons-nous pas que le plus savant parmi les gens est celui qui connaît le plus leurs points de divergences ? ».

De toutes les contrées, les gens accouraient vers l’Imâm as-Sâdiq (p) pour s’instruire. On dit que juste avant de quitter ce monde, son père, l’Imâm Muhammad al-Bâqir (p) lui a dit : « Mon fils ! Je te recommande de bien traiter mes compagnons ». – « Je m’efforcerai, a répondu l’Imam as-Sâdiq (p), de les éduquer et de les instruire jusqu’à ce qu’ils n’auront plus besoin de se renseigner auprès de qui que ce soit ». Et en fait, l’Imâm as-Sâdiq (p) s’est appliqué dans son école à être fidèle à cet engagement.

Les recommandations de l’Imâm (p) à ses partisans

Le calife abbasside, Abû Ja’far al-Mansûr, a demandé à l’Imâm as-Sâdiq (p) : « Pourquoi ne me crains-tu pas comme le font tous les autres ? ». Et l’Imâm (p) de répondre : « Tu n’as rien de ce dont j’ai besoin. Celui qui recherche l’Autre monde ne te suit pas. Tu es suivi par ceux qui recherchent ce monde-ci ; quant à moi, je ne veux rien de ton monde ». L’Imâm (p) tenait à instruire ses partisans pour en faire la communauté musulmane ouverte à tous les Musulmans. Il leur disait : « Ô partisans de la Famille de Muhammad ! Il ne fait pas partie de nous celui qui ne se contrôle pas au moment de la colère et celui qui n’agit pas de la meilleure façon à l’égard de ses compagnons. Ô partisans de la Famille de Muhammad ! Craignez Dieu de toutes vos capacités, il n’y a point de force et de capacité que par Dieu ».

Il demandait toujours à ses partisans d’être de bonne conduite en leur disant : « Ce qui est beau est beau d’où qu’il vient. Mais il est plus beau quand il vient de vous. Ce qui est laid est laid d’où qu’il vient. Mais il est plus laid quant il vient de vous. N’est-ce pas qu’on vous regarde comme étant nos partisans ? ». Il leur disait aussi : « Soyez ce qui nous embellit et non pas ce qui nous enlaidit ». Conduisez-vous envers les gens avec vos bons caractères, avec votre piété et avec votre tolérance. En le constatant, les gens diront ; Voilà ce que sont les Chiites.

L’Imâm (p) leur demandait aussi d’être des frères au service de la cause de Dieu : « Craignez Dieu et soyez des frères charitables qui s’aiment en Dieu. Communiquez les uns avec les autres et soyez compatissants les uns envers les autres. Faites que tout ce que vous faites soit fait pour plaire à Dieu et non pas pour plaire aux hommes, car ce qui est voué à Dieu sera trouvé chez Dieu et ce qui est voué aux gens ne monte pas auprès de Dieu. Gardez-vous de vous disputer. La dispute occupe le cœur et entraîne l’hypocrisie ».

La méthode dialectique de l’Imâm (p)

Pour ce qui est de la controverse jurisprudentielle entre Sunnites et Chiites, controverse qui trouve son origine dans certaines mentalités chiites qui traitent les Sunnites de mécréance, comme c’est également le cas de certains Sunnites qui traitent les Chiites de mécréance et les considèrent comme des hypocrites et des apostats, chose qu’on retrouve encore de nos jours. Ce problème n’est donc pas un problème récent. Il était posé de l’époque de l’Imâm as-Sâdiq (p). Cela peut être prouvé par le dialogue que nous rapporte Hâshim, le responsable du servie de renseignement. Il y dit : « Je me trouvais avec Muhammad Ibn Muslim et Abû al-Khattâb quant celui-ci a dit : ‘Que dites-vous au sujet de ceux qui ne reconnaissent pas l’Imâmat’ ? J’ai répondu que ceux qui ne le reconnaissent pas sont des mécréants. Abû al-Khattâb a dit qu’ils ne sont pas mécréants tant que la preuve n’est pas établie contre eux. Si la preuve est établie sans qu’ils ne la reconnaissent, ils sont alors mécréants. Muhammad Ibn Muslim a dit : ‘Comment cela ? Ils ne sont mécréants que lorsque, tout en reconnaissant l’imâmat, n’agissent pas en conséquence’. Je me suis rendu par la suite au pèlerinage et, visitant Abû ‘Abdullâh as-Sâdiq, je l’ai mis au courant de l’affaire. Il m’a dit : ‘Tu es là alors qu’ils sont absents. Venez tous me voir ce soir à Minâ. Nous nous sommes donc réunis tous chez lui, Abû al-Khattâb, Muhammad Ibn Muslim et moi. Il a pris un oreiller et, le posant sur sa poitrine, il a dit : ‘Que dites-vous au sujet de vos serviteurs, de vos femmes et de vos enfants ? Ne témoignent-ils pas qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu ?’. J’ai répondu que si. Il a dit : ‘Ne témoignent-ils pas que Muhammad est le Messager de Dieu ?’. J’ai répondu que si. Il a dit : ‘Ne prient-ils pas, ne jeûnent-ils pas, et ne font-ils pas le pèlerinage ?’. J’ai répondu que si. Il a dit : ‘Savent-ils ce que vous soutenez ?’. J’ai répondu que non. Il a dit : ‘Comment les considérez-vous ?’. J’ai dit : ‘Nous soutenons que celui qui ne reconnaît pas l’imâmat est mécréant’.

Il a dit : ‘Comment cela ? N’as-tu pas vu les voyageurs et les nomades ?’. J’ai répondu que si. Il la dit : ‘N’est-ce pas qu’ils prient, jeûnent, font le pèlerinage et témoignent qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Muhammad est le Messager de Dieu ?’. J’ai répondu que si. Il a dit : ‘Savent-ils ce que vous soutenez ?’. J’ai répondu que non. Il a dit : ‘Comment les considérez-vous ? J’ai dit : ‘Nous soutenons que celui qui ne reconnaît pas l’imâmat est mécréant’.

Il a dit : ‘Comment cela ? C’est l’avis des Kharijites. Puis il a fini par dire : ‘Il vous est fatal de dire quelque chose que vous n’avez pas entendu de notre part’. J’ai eu l’impression qu’il nous demande de suivre l’avis de Muhammad Ibn Muslim ».

Cela prouve que les califes étaient derrière la question de l’excommunication des écoles les unes par les autres. Le Prophète (P) avait averti de cette question en disant : « Celui qui témoigne qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et que Muhammad est le Messager de Dieu, protège par ce témoignage son sang, ses biens et son honneur. Ne redevenez pas, après moi, des mécréants qui s’accusent mutuellement de mécréance, qui s’entretuent mutuellement et qui se maudissent les uns les autres ». Le Prophète se contentait donc d’entendre les gens prononcer les deux témoignages (la profession de foi). Le Coran dit à ce propos dans la Sourate « Les Appartements privés » (al-Hujurât) : ((Les Bédouins disent : ‘Nous croyons’. Dis : ‘Vous ne croyez pas. Dites plutôt : ‘Nous nous soumettons, tandis que la foi n’est point entrée dans vos cœurs’)) (Coran XIL, 14). Cela veut dire qu’avec les deux témoignages on est considéré comme des Musulmans ayant le droit de s’intégrer dans la société islamique.

L’adhésion à l’Islam

La question de l’Imâmat constitue l’un des fondements de l’école et non pas de la religion. C’est pour cette raison que l’islam est la base commune qui nous réunie avec les Sunnites. L’Imâm ‘Alî (p) lui-même avait, vis-à-vis des califes qui l’ont frustré dans son droit, une attitude semblable à son attitude de tous les autres Musulmans. L’Imâm as-Sâdiq (p), tout comme les autres Imâms (p), s’opposait à la mentalité excommunicatrice qui est toujours en vigueur chez certains.

Ainsi, chers frères, notre engagement à l’égard des Imâms appartenant aux Gens de la Famille (p) nous exige un engagement à l’égard de tout ce qui émane d’eux en matière de pensée, de recommandations et de sermons dans tous les domaines de la vie. Les Imâms (p) nous demandent de suivre le Coran et les Traditions rapportées des Infaillibles. Le Messager de Dieu (P) a dit : « Ce qui va à l’encontre de la parole de notre Seigneur n’émane pas de nous ». Il a dit aussi : « Il existe une marque sur chaque chose vraie et une lumière sur chaque chose juste. Prenez donc ce qui est compatible au Livre de Dieu et abandonnez ce qui n’est pas compatible avec le Livre de Dieu ».

L’Imâm as-Sâdiq (p) a dit dans l’un de ses sermons : « Crains Dieu comme si tu Le vois; et si tu ne Le vois pas, C’est lui qui te voit. Si Tu sais qu’Il te voit et que tu continues de lui désobéir, tu Le traites ainsi, parmi ceux qui te regardent, avec le moins de considération ».

L’Imâm as-Sâdiq (p) rapporte du Messager de Dieu (P) la Tradition suivante : « Il y a plusieurs genres d’hommes dont les invocations ne sont pas exaucées : Un homme qui invoque Dieu contre ses parents. Un homme qui invoque Dieu contre un autre auquel il aura prêté de l’argent en dehors de la présence des témoins. Un homme qui invoque Dieu contre sa femme alors que Dieu lui a donné le droit de la divorcer. Un homme qui invoque Dieu à l’intérieur de sa maison (sans sortir à la recherche de ses subsistances). Et un homme qui a eu beaucoup d’argent mais qu’il l’a dilapidé avant de se mettre à dire : ‘Seigneur ! Donne-moi !’. Et le Seigneur de lui répondre : « Je t’ai tant donné’ ».