
تقي زاده
L'Imam Hassan Al-Askari
La naissance de l’Imam fut à Médine, et il y passa ses premières années d’enfance et lorsque le calife Abbasides Mutawakkil convoqua son père à Samarra, il l'accompagna. L'Imam Hassan Al-Askari (a.s) passa la majeure partie de sa vie à Samarra, dans la maison où son père Imam Ali Al-Hadi (a.s) fût maintenu en résidence surveillée. Malgré cette surveillance rapprochée, il assuma depuis cette « prison » toutes ses responsabilités et ses devoirs. Il enseigna à ses adeptes le Qur’an et les véritables préceptes de l’Islam tels que le Prophète (saw) et ses Ahl-ul-Bayt (a.s) l’instruisaient. En fait, l'Imam Hassan Al-Askari (a.s) rédigea une exégèse (Tafseer) complète du Qur’an. Ce livre d’interprétation fût cité par de très nombreux savants, érudits, historiens et exégètes tels que Kulaini ou encore Saduq.
Il mourut empoisonné le vendredi 7 Rabi’I, 260, ses funérailles furent conduites par son fils l’Imam Al-Mahdi. Il fut inhumé près de son père à Sâmarrâ (Iraq).
Il était bien bâti physiquement et avait de beaux traits. Il ressemblait au Prophète (P) par son caractère. Il était l’homme le plus savant de son temps. On dit que le nombre de personnes qui bénéficièrent de ses lumières scientifiques atteignit dix huit milles. Parmi eux on peut noter le célèbre philosophe Al Kindi (le professeur d’Al Farabi) qui brûla un de ses manuscrits après avoir reçu les remarques de l’imam (P).
Sa générosité
« Un jour j’attendais Abou Muhammad (p) (l’Imam Al-Askari). Lorsqu’il arriva à ma hauteur, je le conjurai de soulager ma détresse. Je jurai que je n’avais plus un dirham, et que je n’avais pas eu de petit-déjeuner ni de dîner. L’Imam me dit que je faisais un serment de parjure au nom d’Allah et me reprocha à bon droit d’avoir caché cent dinars dans le sol. Il ajouta qu’il ne me dit pas cela pour trouver une raison de ne rien me donner. Puis il donna l’ordre à son serviteur de me verser cent dinars. »
Cette histoire nous prouve sa grande générosité car même en sachant que l'homme ment, l'imam lui donna l'argent
Une autre histoire raconte qu'un homme ayant entendu parler de la générosité de l’Imam, alla le voir. Il avait besoin de cinq cent dirhams. L’Imam lui donna les cinq cent dirhams dont il avait besoin, ainsi que trois cents autres dirhams en plus
L’Imam sous l’oppression
Même assigné à résidence, l’Imam ne connut pas la paix. Il fût très souvent emmené à Bagdad afin d’y être interrogé et emprisonné. Lors de l’une de ces rafles, l'Imam (a.s) y fût conduit par les gardes turques et maintenu en prison durant la courte période de califat de Al-Muktadi et celle de Mu’tamid après lui. La surprise des agents du calife fut totale lorsqu’ils remarquèrent un bouleversement total du comportement et de la morale de ces deux gardes qui furent influencés par le comportement de leur prisonnier, qui se repentirent et devinrent des plus pieux.
Contre le Charlatanisme
Durant sa captivité à Bagdad, une sècheresse importante va s’abattre sur la région. La pluie n’était pas tombée depuis plusieurs jours et toutes les cultures étaient en train de s’assécher. La population faisait face à une famine et elle ne savait que faire. Un prêtre chrétien arriva afin de sauver la situation. Il étendit en priant ses mains et la pluie commença à tomber. Le calife fût très intéressé par cette histoire car il redoutait que cet épisode encourage les gens à se détourner de l’Islam pour devenir des chrétiens. Lorsque l’Imam (a.s) fût consulté : il annonça qu’il enlèverait le doute de l’esprit des gens le jour où ils se réuniraient pour assister à ce soi-disant miracle réalisé par ce prêtre chrétien. L’Imam (a.s) fût donc autorisé à quitter la prison pour se rendre à cette assemblée. Imam (a.s) était là, debout parmi la foule et lorsque le prêtre tendit ses mains pour prier, la pluie commença à tomber. Imam (a.s) indiqua à l’un de ses compagnons de se saisir des mains du prêtre et de lui rapporter le morceau d’ossement qu’il y tenait caché. Sans cet ossement, le prêtre ne parvint pas à faire tomber la pluie. Lorsque l’ossement lui fût rapporté, Imam (as) déclara que c’était un morceau d’ossement d’un Prophète de Dieu. La pluie était donc liée à cette sainte relique : lever ainsi en prière à Dieu une relique de la sorte, apportait la miséricorde divine et amenait donc la pluie sur ces terres desséchées. L’Imam (a.s) dissipa ainsi le doute dans l’esprit des gens. L’Imam (a.s) effectua ensuite une prière de deux raka’at. Il joignit ensuite ses mains afin d’implorer Allah afin que la pluie retombe à nouveau pour chasser la sécheresse. Ses prières furent entendues par Allah : la pluie tomba à nouveau en abondance sur ces plaines, la rendant à nouveau fertile (source : Kulaini, Akhbarus Alam.) En guise de reconnaissance pour ce service rendu, l’Imam (a.s) fût autorisé par le calife à quitter la prison et à retourner vivre dans sa maison à Samarra, mais toujours sous surveillance. Il n’était toujours pas autorisé à retourner à Médine.
Activitées Scientifiques de l’Imam et l'histoire avec le philosophe Al-Kindi
Imam (a.s) vécut, tout juste, 28 ans. Et durant cette courte vie, il eut à endurer beaucoup de souffrances des mains des califes abbassides. Malgré cela et le confinement en résidence à Samarra, beaucoup d’étudiants bénéficièrent de son savoir divin et beaucoup devinrent des savants. Il a de très nombreuses fois débattues avec les gnostiques de son époque sur l’existence de Dieu et les raisons de la nécessité des Prophètes et des Imams. Beaucoup d’athées changèrent d’avis et décidèrent de se convertir à l’Islam. L’un d’entre eux était Isha al-Kindi, un grand philosophe, qui était entrain d’écrire un ouvrage sur les contradictions du Qur’an. L'Imam (a.s) invita quelques uns des étudiants de Al-Kindi et leur donna des leçons tirées du Qur’an. Ces étudiants confrontèrent leurs opinions avec ceux de leur professeur, rejetant ses arguments concernant les contradictions de ce Livre Saint. Al-Kindi savait que les arguments défendus par ses jeunes étudiants ne pouvaient être le fruit de leurs propres réflexions. Il les interrogea donc sur le secret de leur connaissance du Qur’an. Ils finirent par confesser que c’était le 11ème Imam (a.s) qui les avait instruits. Al-Kindi lui-même détruisit tous ses travaux, renia l’athéisme et devint un disciple de notre Imam (a.s). Il est l’auteur de nombreux traités islamiques.
Les historiens ont répertorié un très grand nombre de savants qui furent à un moment donné, des étudiants d’Imam (a.s). L’un de ses plus fameux disciples était Abu Ali al-Hasan ibn Khalid, qui prépara un ouvrage sur le commentaire du Qur’an, travail qui peut être considéré comme celui de l’Imam en personne. Imam (a.s) avait pour habitude de dicter le contenu de ces commentaires à Abu Ali. De nombreux savants ont expliqué que cet ouvrage faisait près de 1920 pages.
Mariage de l’Imam (a.s)
Un récit détaillé du mariage d’Imam Hassan Al-Askari (a.s) a été relaté par Allama Majlisi dans son œuvre Bihar ul-Anwar. Son père Imam Ali Al-Naqi (a.s) confia cette importante mission à son fidèle ami Bashir Ibn Sulayman. Il prépara une lettre en langue romaine. Il expliqua ensuite à Bashir ce qu’il devait faire : « Prends cette lettre et pars pour Bagdad. Arrivé là-bas, rends-toi sur les quais de la rivière Tigre où tu verras un navire en provenance de Syrie déchargé. Trouve le propriétaire de cette embarcation. Il s’appelle Amr. Il sera en train de vendre des esclaves. Tu attendras qu’il présente une jeune esclave vêtue d’un vêtement portant une double épaisseur de soie et d’un voile pour éviter que les acheteurs ne la touchent ou qu’ils ne voient son visage. Tu l’entendra dire en langue romaine les mots suivants : « même si vous possédiez la richesse et la gloire de Salomon, fils de David, je n’aurai aucune affection pour vous alors réfléchissez avant de dépenser votre argent en m’achetant ». Et si un acheteur s’approche d’elle, elle dira : « Maudit soit l’homme qui osera découvrir mon visage. » Le propriétaire se mettra alors à protester : « Ai-je une autre alternative à part te vendre ? » Tu entendra l’esclave répondre : « pourquoi autant de précipitation, laisse moi choisir celui qui m’achètera, de sorte que mon cœur puisse l’accepter avec assurance et gratitude. » A ce moment là tu t’approcheras à Bashir et tu diras au vendeur que tu possèdes une lettre en écriture romaine d’une noble personne qui y parle de sa gentillesse, de sa grandeur et de sa générosité. Tu lui expliqueras que tu dois remettre cette lettre à la jeune fille afin qu’elle puisse accepter d’être achetée par celui qui t’a confié cette missive.»
Bashir rapporta plus tard : « Lorsque j’ai accompli ma mission et que la jeune fille reçut cette lettre, elle commença à pleurer en la lisant. Elle dit alors à Amr : « vends moi à l’homme qui a écrit cette lettre. Si tu refuses, je serai très certainement mécontente et tu ne réussiras jamais à me vendre à qui que ce soit d’autre. » J’ai discuté ensuite du prix avec Amr jusqu’à ce que nous nous mettions d’accord pour la somme de 220 Dinars, que mon maître m’avait remis. Lorsque la transaction fût accomplie, la jeune femme me suivit sans protester. En réalité, elle souriait et semblait très heureuse. Dans son euphorie, elle sortit la lettre de l’Imam (a.s) de sa poche, l’embrassa, la posa sur ses yeux puis la remit dans sa poche très soigneusement. Je lui exprimais ma surprise devant sa réaction alors même qu’elle ne connaissait pas le rédacteur de cette lettre. Elle me répondit : « Puisse le descendant du Prophète dissiper tes doutes. » Elle me raconta ensuite qu’elle était la petite fille d’un Empereur byzantin, sa mère était une descendante d’un Purificateur. Un jour, l’empereur voulu la marier avec son neveu ; et au cours des cérémonies du mariage, les grandes croix s’effondrèrent subitement, et l’empereur prit tout cela comme un très mauvais augure et annula le mariage. La guerre éclata entre les byzantins et les musulmans, et Dieu voulu que Narjees soit emprisonnée et amenée par les musulmans à Bagdad où elle fut exposée à la vente publique avec toutes les autres prisonnières.
Bashir raconta qu’une fois arrivés à Samarra, ils se rendirent auprès de Imam Ali Al-Naqi (a.s) qui accueillit la jeune femme avec réjouissance. Il lui demanda si elle préférait recevoir 10 000 Dinars ou de très bonnes nouvelles. Choisissant la seconde option, Imam (a.s) lui annonce qu’elle porterait le fils de Imam Hassan Al-Askari (as) mais surtout que son fils allait être celui qui ferait régner la justice sur le monde et c’est ainsi que le sort de cette femme vertueuse fut d’être la mère du sauveur que toute l’humanité attend depuis des millénaires et qui avait été présagé par tous les messagers divins. Elle fût ensuite confiée aux soins de la sœur de notre 10ème Imam (a.s), Hakima. Ce récit, consigné avec détail par Allama Majlisi a aussi été rappelé par Shaykh Tusi dans l’un de ses ouvrages.
Le père du sauveur de l'humanité
Hakima, la tante de l’Imam Al’Askari (a.s) lui rendit visite un jour et resta chez lui pendant une certaine période, et alors qu’elle voulait rentrer chez elle, il lui demanda de rester et l’informa que sa femme Narjees allait mettre au monde son bébé bénit cette nuit là. La tante fut étonnée puisqu’elle n’avait remarqué aucun signe de grossesse sur Narjees. L’Imam lui dit : « Lorsque ce sera l’aube, sa grossesse apparaîtra car elle est comme la mère du Prophète Moise dont la grossesse resta inconnue jusqu’à son accouchement parce que le pharaon d’Egypte éventait toutes les femmes enceintes pour empêcher la naissance du Prophète Moise. »
Hakima resta toute la nuit à surveiller Narjees et lorsque ce fut l’aube, la fatigue apparût sur le visage de la femme de l’Imam qui accoucha aussitôt et sans difficultés avec de l’aide de la tante. Imam Al’Askari (a.s) ordonna à l’un des plus fidèles de ses compagnons, Omar ibn Saïd d’égorger quelques moutons, d’acheter une grande quantité de pain et de distribuer parmi les pauvres…
Quelques paroles de l’Imam Al-'Askari (a.s)
-Ne vous perdez pas dans des disputes et des discussions interminables, car cela diminuerait votre mérite ; et ne plaisantez pas trop, car cela en conduirait d'autres à ouvrir leur bouche avant vous.
-Celui qui donne un conseil à son frère sans la foi de façon discrète l'aura orné, mais s'il le conseille en présence d'autrui, il l'aura humilié et abaissé.
-Tout puissant qui abandonne la vérité se verra rabaissé. Et tout rabaissé qui tient à la vérité en deviendra puissant.
-Chaque dose a des limites. Si elle dépasse ces limites, elle devient nuisible. La générosité par exemple a des limites. Si elle les excède, elle devient extravagante. L'attention a des limites. Si ces limites sont dépassées, elle devient peur. L'économie dans les dépenses a des limites, si elle va au-delà de ces limites, elle devient mesquinerie. La bravoure a des limites, si elle les dépasse, elle devient ardeur et courage.
A quoi sert l'ONU? Par Karim MOHSEN
L'euphorie de la levée des sanctions contre l'Iran, (y compris, par les Etats-Unis), n'était pas, encore, retombée, que Washington reconduit de nouvelles rétorsions contre Téhéran, liées à son programme balistique, et, notamment, aux essais, effectués en...
octobre et novembre derniers. Comme quoi, «chassez le naturel, il revient au galop». Ce que nous retenons, en fait, est que, après la mise sous tutelle du programme nucléaire iranien, les Etats-Unis veulent, dans la foulée, interdire toute recherche, liée à la défense et à la sécurité de la République islamique. L'Iran menacerait-il la sécurité mondiale plus que ne le font les Etats-Unis et Israël, qui échappent à tout contrôle indépendant? On comprendrait, à la limite, que les Nations unies, [nous entendons l'Assemblée générale de l'ONU, représentative de l'ensemble des pays du monde, non pas le Conseil de sécurité, sous tutelle des cinq permanents], s'émeuvent d'un possible écart, de la part de l'Iran, des règles édictées, en la matière, par l'ONU, dans le cadre de la Charte, qui régit son fonctionnement. On ne comprend pas qu'un Etat, aussi puissant soit-il, se substitue à l'institution mondiale, et puisse interdire à un autre Etat, ce qu'il se permet à profusion. Or, s'il y a bien un pays incontrôlable, du point de vue de l'armement - toutes catégories confondues de l'arme conventionnelle aux armes atomiques et spatiales - c'est bien les Etats-Unis auquel vient s'associer... Israël. De fait, les Etats-Unis, qui n'adhèrent pas aux principales conventions internationales sur les armes - telles que les armes à sous-munition, les bombes à fragmentation... - et disposent, toujours, d'un impressionnant arsenal d'armes chimiques et biologiques, incitent, en revanche, les autres Etats à les parapher et/ou à s'en débarrasser. Aussi, se pose la question devenue nodale: à quoi sert l'ONU? En effet, à quoi sert l'ONU, dont le rôle, pour ne citer que cet exemple, a été marginal, dans les négociations avec l'Iran, sur son programme nucléaire. Or, l'une des raisons d'être de l'ONU est d'assurer la paix et la sécurité du monde, des pays et de leurs peuples. Lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix, en 200, l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, assurait: «Une instance a été créée - l'Organisation des Nations unies - au sein de laquelle les nations pouvaient oeuvrer, ensemble, pour affirmer la dignité et la valeur de chaque être humain et assurer la paix et le développement à tous les peuples de la terre. À l'ONU, les États pouvaient s'unir, pour renforcer l'Etat de droit, mettre en lumière les besoins des pauvres et tenter d'y répondre, mettre un frein à la brutalité et à l'avidité de l'homme, protéger les ressources naturelles et la beauté de la nature, garantir des droits égaux aux hommes et aux femmes et assurer la sécurité des générations à venir», fin de citation. Certes! Mais qu'en est-il, dans la réalité? On est loin, très loin, de cette vision idyllique d'un monde, gouverné sous le sceau de la dignité et de la valeur humaines. Ce qui se passe, en Syrie, contredit ces propos, marqués par un utopisme béat, si l'on excipe du fait que l'ONU, outre d'avoir été incapable de mettre un terme à la spirale meurtrière, au pays de Cham, [tant en mettant Damas face à ses responsabilités, mais aussi - sans doute, surtout - en condamnant ceux qui ont armé, financé et incité à la rébellion, (les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie...], n'a, en fait, aucun pouvoir, sur ses pays membres, et encore moins, sur les cinq permanents du Conseil de sécurité, (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), pour que son existence ait un sens. La réalité est, donc, tout autre, si l'on infère du fait que l'ONU n'a aucune emprise, sur Israël, qui échappe à tout contrôle de ses agences spécialisées. L'ONU a, ainsi, suivi, sans précaution, ni réserve, les maîtres d'oeuvres de la mise au ban des nations de l'Iran, soupçonné d'avoir un programme nucléaire militaire, quand est ignoré l'arsenal nucléaire israélien, autrement plus dangereux, pour la sécurité et la paix, dans le monde. La même ONU a été bafouée, en 2003 - deux ans après la réception, par l'ONU, du prix Nobel de la paix - par les Etats-Unis, qui ont envahi l'Irak, détruit ce pays et fait assassiner son chef d'Etat, ne tenant aucun compte du «niet» du Conseil de sécurité, dont ils sont les membres les plus illustres. Aussi, malgré sa légitimité - ne serait-ce que du fait qu'elle représente l'ensemble des Etats du monde - nonobstant sa dimension intrinsèque d'organisation unique, dans son genre, l'ONU n'est qu'un géant aux pieds d'argile. Tout le monde voyait dans l'ONU un gouvernement mondial. Il n'en est rien, bien entendu, et la réalité est tout autre. Phagocyté par les grandes puissances - le terrorisme, qui menace la sécurité du monde, est, avant tout, une des armes de domination et d'hégémonie des Etats-Unis sur le monde - l'ONU n'est, actuellement, au mieux, qu'un exécutant des desiderata des puissants, au pire, un paravent, pour tout ce qui, depuis 1945, avait déstabilisé notre planète.
"Le Plan global d’action commune, fruit de 37 ans de Résistance" (Guide suprême)
En réponse à la lettre d’Hassan Rohani, le Président iranien, portant sur la levée des sanctions et la mise en application du plan global d’action commune, le Guide suprême de la Révolution islamique a donné quelques éclaircissements.
Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Khamenei, a, également, salué, dans cette lettre, les efforts du président de la République islamique, du ministre des A.E. et de tous les responsables des négociations nucléaires.
"Le règlement des problèmes économiques du pays est subordonné à la contribution inlassable et intelligente de tous les départements, dans le sens de l’Economie de Résistance. La levée des sanctions, à elle seule, n’est pas suffisante, pour donner de l’essor à l’économie du pays et à améliorer le quotidien du peuple", a rappelé le Guide suprême, dans sa lettre.
L’honorable Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, a appelé les responsables de la RII à rester vigilants, face aux ruses des Etats-Unis, qui n’ont pas tenu, dans le passé, leurs promesses.
Le Guide suprême de Révolution islamique a appelé, dans sa lettre, à se méfier des propagandes, en rappelant que des dépenses colossales ont été faites, pour accéder à cette transaction.
«Veillez à ce que l’autre partie accomplisse, complètement, ses engagements. Les déclarations de certains politiciens américains, faites ces derniers jours, sont source d’inquiétudes. Durant les 37 ans qui se sont écoulés, depuis la victoire de la Révolution islamique, les Etats-Unis n’ont jamais abandonné leur hostilité viscérale, à l'encontre de la RII. Durant ces temps difficiles, la RII a mené des actions, dans la lutte contre l’extrémisme et la violence. Les Etats-Unis, qui se considèrent comme le porte-étendard de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, ont pu, quant à eux, bénéficier des actions de l’Iran. On peut, notamment, faire allusion à l’action de l’Iran, en Afghanistan, dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, lors de l’attaque des Etats-Unis contre ce pays, en 2001. L’administration américaine, au lieu de saluer l’Iran, pour sa lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, en Afghanistan, sous Bush, est allé jusqu'à considérer l’Iran comme l’axe du mal. Actuellement, à l’occasion des campagnes présidentielles, les candidats font des déclarations contre l’Iran, qui remettent en question la volonté des Etats-Unis de tenir leurs engagements envers le plan global d’action commune», a souligné le Guide suprême.
Une autre remarque, dans la lettre de l’Ayatollah Khamenei, à l’adresse de Rohani, porte sur les modalités, qui ont permis de parvenir à ce grand succès, que sont la mise en application du plan global d’action commune et la levée des sanctions :
«Il faudrait considérer, comme une grande leçon, ce même acquis, face au front de l’Arrogance et de l'hégémonie, obtenu à la suite de la résistance et de l’endurance» , a-t-il fait remarquer.
L’honorable Ayatollah Khamenei, dans sa lettre, a, enfin, souhaité plein succès aux responsables du pays, avant de les appeler à ne pas ignorer la perfidie des chancelleries hégémoniques, notamment, les Etats-Unis, qui pourraient transgresser, à tout moment, leurs promesses envers cette question et bien d'autres.
Rohani a félicité la nation iranienne sur son « victoire glorieuse » nucléaire
" Le JCPOA (acronyme pour le Plan global d'action commune ou de l'accord nucléaire) a déjà accompli. Je donne grâce à Dieu (pour cette bénédiction), et je m'incline devant la grandeur de notre nation de patients. Félicitations pour cette victoire glorieuse! ", le Président iranien, heure locale de Téhéran dimanche matin, a écrit dans son compte officiel Twitter.
Le message de Rohani a publié des minutes plus tard que le ministre iranien des affaires étrangères, Mohamad Zarif Jean Paul et le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a annoncé dans la capitale autrichienne, Vienne, la mise en œuvre de l'accord nucléaire « historique » atteint en juillet 2015 entre Téhéran et le G5 + 1 (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne), et la levée de toutes les sanctions antiranies.
L'arrivée du Premier ministre pakistanais à Téhéran
Lors de ce voyage, le premier ministre pakistanais rencontrera le président iranien.
La chef de la politique étrangère de l’Union européenne se rendra en Iran
Samedi, l'Iran et les six puissances mondiales ont convenu de mettre en œuvre l'accord nucléaire de juillet dernier, levant des années de sanctions économiques et financières contre Téhéran en échange de restrictions sur les activités nucléaires de Téhéran au cours de la prochaine décennie.
Les Nations Unies reconnaissent enfin le rôle de la Zakat ?
Les défis anti-israéliens de Vienne?
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Gadi Eisenkot, a affirmé, lundi, qu’«Israël» doit affronter plusieurs défis sécuritaires, après la conclusion de l’accord nucléaire avec l’Iran.
«La levée des sanctions contre l’Iran représente un changement stratégique, dans ce que l’armée israélienne va affronter, dans la prochaine décennie», explique Eisenkot, lors d’une conférence de l’Institut des études sécuritaires nationales, à Tel Aviv, cité par le site i24. «Nous allons revoir la structure de l’armée et la formation de nos soldats. Je pense que, dans les cinq prochaines années, l’Iran fera tous les efforts nécessaires, pour remplir sa part du contrat», a-t-il dit. D'après Eisenkot, l'accord nucléaire retardera le développement de l'arme nucléaire et améliorera la capacité d'observation des actions iraniennes. «Toutefois, la vision de l'Iran d’obtenir l’arme nucléaire persistera, car Téhéran se considère comme une puissance régionale». «L’Iran mène la guerre contre Israël, via ses mandataires, comme le Hezbollah, et représente la plus grande menace, pour Israël», a ajouté le chef d’état-major de l’armée d’occupation. «Nous observons, également, des tentatives iraniennes d’influencer les Arabes israéliens, (Palestiniens vivant dans les territoires occupés, en 1948, NDLR), les habitants de Cisjordanie et de la bande de Gaza», poursuit Eisenkot. «Selon nos estimations, lorsque la situation économique s’améliorera, en Iran, Téhéran investira davantage de fonds contre Israël, via son industrie militaire». «Le Hezbollah a reçu un milliard de dollars, par an, jusqu’à présent, de la part des Iraniens. Cela va augmenter. Ils essaient, également, de transférer des dizaines de millions de dollars, par an, au Hamas», a-t-il, encore, prétendu.
La Russie renforce sa puissance militaire, en mer Noire
La Russie enverra des forces et de nouvelles armes, dans le Sud-Est de la mer Noire, en réaction à la présence de l’OTAN, dans cette mer.
Les autorités militaires de Moscou ont annoncé que l’armée et la force aérienne russe enverront de nouvelles forces et armes, dans le Sud-Est de la mer Noire, a rapporté le site d’information Russia Today.
«Cette décision intervient, en réaction au renforcement de la présence militaire de l’OTAN, dans cette région», ont affirmé les autorités militaires russes.
Ces sources militaires ont ajouté que l’armée russe envisage d’évaluer, lors des manœuvres, baptisées «Caucase 2016», en septembre, la capacité de ses nouvelles forces et des armes modernes qui seront déployées, en mer Noire.
Ces manœuvres comprennent l’utilisation des forces conjointes, déployées dans les montagnes du Caucase et en mer Noire.
Ces sources prétendent, également, que le renforcement des frontières occidentales de la Russie est une réaction au plan de l’OTAN de renforcer sa présence et sa capacité militaire, dans la région, et aux tentatives incessantes des pays occidentaux d'augmenter la capacité militaire de l’armée ukrainienne.
Les Devoirs d’un Musulman envers un autre Musulman
L’un des plus beaux et des plus significatifs des Principes de l’Islam qui caractérisent ses adeptes, est la Fraternité islamique entre les Musulmans, sans distinction de situation sociale, de couleur de la peau, de race ou d’origine géographique. L’Islam enjoint à ses adeptes de cultiver l’esprit de Fraternité parmi eux. La raison pour laquelle les Musulmans d’hier et d’aujourd’hui ont perdu leur dignité réside dans leur négligence de cet aspect suprême des Enseignements islamiques.
Selon l’Imam Ja`far al-Çâdeq, la Fraternité islamique veut qu’un Musulman aime pour son Frère ce qu’il aime pour lui-même, et qu’il ne souhaite pas pour son Frère ce qu’il ne souhaite pas pour lui-même. Les Musulmans doivent donc prêter une oreille attentive à cette injonction simple et claire que les Saints Imams ont souvent mise en évidence. Ils doivent s’alarmer de ce qu’il est aujourd’hui difficile de souscrire à ce Principe important de l’Islam. A quel point les Musulmans sont donc écartés de nos jours de l’esprit de la Fraternité! S’ils avaient été justes les uns envers les autres et s’ils avaient connu la signification du principe de la Fraternité, ils ne se seraient jamais permis de torturer leurs Frères de Religion et il n’y aurait pas eu d’oppression ni de vol, de falsification, de médisance, de calomnie, d’insolence, d’irrespect et d’égoïsme entre eux.
En réalité, si les Musulmans avaient pris vraiment conscience du moindre avantage de l’esprit de Fraternité, et s’ils avaient agi sérieusement selon cet esprit, il n’y aurait eu aucune inimitié, ni aucun esprit d’animosité entre eux et, au contraire, ils auraient mené une vie individuelle et sociale prospère et pleine de succès au sein d’une communauté plus fraternelle. L’injustice et l’oppression auraient été rayées de la surface de la Terre, les hommes seraient des Frères, tous égaux, l’humanité aurait atteint le plus haut degré de bonheur social, et le rêve de cité idéale des anciens philosophes aurait été réalisé. L’amour et l’amabilité étant le trait essentiel des rapports entre les hommes dans une telle humanité fraternelle, celle-ci n’aurait plus besoin de gouvernants, de tribunaux, de police, de prisons ni de Code pénal. Si la Fraternité islamique avait prévalu, les Musulmans n’auraient jamais accepté de se soumettre à aucun colonisateur ni ne se seraient jamais résignés devant aucun tyran. La Terre aurait été tout autre et se serait transformée en un Paradis terrestre et en une demeure de bonheur.
Si la loi de l’amour avait prévalu entre les hommes, conformément aux Enseignements islamiques, le mot « justice » ne serait plus en usage dans notre langue, en ce sens que nous n’aurions plus besoin de la Justice ni de ses lois, ni par conséquent de l’utilisation du mot qui la désigne, du fait que la loi de l’amour suffirait à répandre le bien et la paix, le bonheur et la tranquillité de l’esprit. Car l’homme n’a besoin de recourir à la justice et à la loi que s’il perd l’amour de celui envers lequel il doit appliquer la justice. Mais lorsqu’il s’agit d’une personne qu’il aime, comme son fils ou son frère, il est porté à lui faire du bien et des concessions, par amour et avec bienveillance, et non pas par souci d’appliquer la justice, ni par intérêt.
Le secret de cette vérité humaine réside dans le fait que l’homme n’aime normalement que lui-même et ce qui convient à lui-même. Il est difficile d’aimer quelqu’un ou quelque chose qui ne fasse pas prtie de son soi, sauf si ce quelqu’un ou quelque chose a un lien avec son soi, ou qu’il en conçoit une image désirable pour son soi. De même, il est difficile de sacrifier volontairement ses désirs et ce qu’il aime pour quelqu’un d’autre qu’il n’aime pas ou qu’il n’affectionne pas, sauf, bien entendu, si prend naissance en lui une doctrine plus forte que les désirs, comme la doctrine de l’amour de la Justice et de la bienfaisance; auquel cas, s’il consent à sacrifier l’un de ses désirs, il le faerait pour en satisfaire un autre, plus fort, en l’occurrence sa doctrine de la Justice, si cette doctrine venait à faire partie de ses désirs ou même de sson soi.
Cette doctrine idéaliste requiert, pour se former chez un individu, que celui-ci transcende les conditions matérielles pour atteindre à l’idéal suprême de la Justice et de l’altruisme, et ce, après s’être heurté à l’impossibilité de susciter en lui-même le sentiment de Fraternité sincère et de sympathie entre lui et ses semblables.
La première chose que le Musulman doit donc s’efforcer d’acquérir, c’est le sentiment de Fraternité envers les autres, S’il n’y parvient pas, et il est fort probable qu’il n’y parvienne pas, en raison de la prédominance de ses nombreux désirs et de son égoïsme, il doit alors former en lui-même la doctrine de la Justice et de l’altruisme, conformément aux préceptes islamiques. S’il n’y parvenait pas, là non plus, il ne mériterait plus d’être Musulman, sauf par le nom, car la Justice est la dernière frontière de l’Islam, au-delà de laquelle il n’y a qu’infidélité et ténèbres complètes, et dans ce cas il sortirait de l’Islam et Allah, selon l’expression de l’Imam Ja`far al-Çâdeq, ne lui accorderait ni Sa Clémence, ni Sa Miséricorde.
Très souvent, les désirs temporels et égoïstes de l’homme le dominent et il en résulte pour lui une grande difficulté à se préparer à la simple acceptation de la doctrine de la Justice, sans parler de l’acquisition de cette doctrine sous sa forme complète, plus forte que les désirs. C’est pourquoi les droits de Fraternité constituent l’enseignement islamique le plus difficile à appliquer, étant donné que l’homme n’a pas ce sentiment sincère de Fraternité.
C’est cette difficulté qui a conduit l’Imam al-Çâdeq à présenter de manière schématique l’explication des droits d’un musulman sur un autre Musulman, lorsqu’il s’adressa à l’un de ses adeptes, Al-Mo`allâ ibn Khonays, craignant que celui-ci ne puisse apprendre ce qu’il ne pourrait pas appliquer. Al-Mo`allâ rapporte ainsi sa conversation avec l’Imam Ja`far al-Çâdeq:
Al-Mo`allâ : «Quels sont les droits d’un Musulman sur un autre Musulman?»
L’Imam : «Il a sept droits et sept devoirs. Chacun de ces droits sur autrui constitue, en même temps, un devoir pour lui. S’il néglige l’un de ces devoirs, il aura désobéi à Allah et ne bénéficiera pas de Sa Grâce».
Al-Mo`allâ : «Quels sont ces devoirs?»
L’Imam : «O Mo`allâ! J’ai de la compassion pour toi. Je crains que, si je te les enseigne, tu ne réussisses pas à les appliquer».
Al-Mo`allâ : «J’espère que, par la Grâce d’allah, je les mettrai en pratique».
Al-Mo`allâ raconte que le Saint Imam finit par lui énumérer les sept devoirs-droits et lui dit que le plus simple d’entre eux était celui-ci: «Désire pour ton Frère ce que tu désires pour toi-même, et ne lui souhaite pas ce que tu ne souhaites pas pour toi-même».
Gloire à Allah! C’est cela le devoir le plus facile à accomplir! Pourquoi donc les Musulmans, ou ceux qui croient l’être, n’appliquent-ils pas le devoir le plus simple que l’Islam leur impose? Et qui plus est, ils accusent l’Islam lui-même d’être à l’origine du retard terrible dans lequel sombrent les Musulmans, alors que ceux-ci s’abstiennent d’accomplir ce que leur Religion enjoint de plus simple!
Nous mentionnons, pour mémoire seulement, et pour prendre conscience de notre impardonnable manquement à notre devoir, les sept devoirs-droits de chaque Musulman, tels que l’Imam al-Çâdeq les a énumérés:
1- Aime pour ton Frère ce que tu aimes pour toi-même, et ne lui souhaite pas ce que tu ne souhaites pas pour toi.
2- Evite de le mettre en colère, fais lui plaisir, et conforme-toi à ce qu’il désire.
3- Aide-le par ton âme, tes biens, ta langue, tes mains, tes pieds.
4- Sois son oeil, son guide, et son miroir.
5- Ne mange pas à satiété tant qu’il a faim, ni ne bois à satiété tant qu’il a soif, ni ne t’habille tant qu’il est dans la nudité.
6- S’il n’a pas de serviteur et que toi tu en as un, tu dois lui envoyer le tien pour laver ses vêtements, faire sa cuisine, préparer son lit.
7- Acquitte ses obligations, accepte son invitation, rends-lui visite lorsqu’il est malade, et assiste à ses funérailles quand il meurt. Si tu sais qu’il a besoin de quelque chose, tu dois prendre l’initiative de satisfaire son besoin, sans attendre qu’il te le demande.
Et l’Imam al-Çâdeq de conclure:
«Quand tu auras accompli ces devoirs, ton amitié fraternelle aura rejoint son amitié fraternelle, et son amitié fraternelle aura rejoint ton amitié fraternelle» « Al-Kâfî, 2/135, H. 2; « Wasâ’el al-Chî`ah », 12/205, H. 6097; « Al-Kheçâl », 2/350, H. 26; « Moçâdaqat al-Ikhwân », 143/4; « Al-Amâlî » d’al-Tousî, p. 98, H. 149/3.