
تقي زاده
Si vous les chiites dites la vérité que Mouawiya avait carrément une usine de fabrication de hadiths, si vos propos sont fondés, dites moi combien de hadiths comprenant l’éloge de Mouawiya existe t- il dans les livres sunnites ? Si vous dites la vérité, a
Nous nous sommes particulièrement étendue en répondant auparavant à la question de la fabrication des hadiths par Mouawiya mais en ce qui concerne le point soulevé, il faut dire ceci : « il n’y a pas de doute que les hadiths ont été fabriqués au sujet des mérites de Mouawiya. Mais cette sauce mijotée est tellement salée qu’elle est suscité la protestation de tous y compris le cuisinier lui-même. »[1] Ces hadiths ne sont pas du tout acceptable par nombre de sunnites.
Dans un premier temps, nous allons évoquer les efforts d’un groupe particulièrement engagé pour faire valoir les mérites de Mouawiya et de Yazid en fabriquant des hadiths ou en écrivant des livres. Ensuite, nous chercherons à savoir s’il existe un hadith authentique au sujet des mérites de Mouawiya.
Premier point : sunnites ont pris l’initiative de trouver des mérites pour Mouawiya et Yazid. Ce qui apparait ci-dessous constitue un rapport sommaire à ce sujet :
L’amitié que certains éprouvent pour Mouawiya fait en sorte qu’ils fabriquent des hadiths ventant les mérites de cet homme. Mohammad ibn Abdoul Wahid Abou Amr Goulam Sahalab a écris un essaie sur les mérites de Mouawiya, cet homme dont la vie est pleine de vices et de perversité. Nous avons également ibn Hajar dans « Lisan ul Mizane, vol1, page 374 » il écrit sous le nom de Is’haq ibn Mohammad Soussi : « cet homme a amené des sujets[2] de Mouawiya.
Oubeidoullah Sekti rapporte de lui, une histoire que lui et son maitre ont fabriqué.[3] Ibn Hajar Makki a rédigé un livre intitulé « Tadhir ul Janan wouo Lisan » rien que pour les mérites de Mouawiya.[4] Hafiz Abdoul Mounguiz Hanbali est parti des faits préconçus et fabriqués pour écrire un livre sur les mérites de Yazid ibn Mouawiya.[5] Abou Oumar Zaïd ou Abou Amr Zaïd est parti des hadiths fabriqués pour écrire un livre faisant l’éloge de Mouawiya ibn Abou Soufiyane. Bardoni a également fabriqué des hadiths au sujet des mérites de Mouawiya.[6]
Etudiez le livre « Al Shari’atoul lil Ajiri, vol 5, chapitre Faza’ilul ibn Mouawiya ibn Abou Soufiyane » peut également contribuer à renseigner davantage nos chers lecteurs par rapport à ces hadiths.
Ibn Teimiya d’une par dans une réponse à Allamah Hilli qui se fonde sur le hadith ul teyr pour étayer une affirmation déclare : « le hadith ul teyr n’a pas été rapporté par l’un des compagnons fiables personne parmi les imamites ne confirme l’authenticité de ce hadith. Ce hadith fait partie des hadiths que certains ont rapporté de la même manière qu’ils ont fait sur les mérites de quelqu’un d’autre que ceux d’Ali (as) ils ont fait la même chose au sujet des mérites de Mouawiya en rapportant beaucoup de traditions, ils ont également écris beaucoup de livres. Mais les gens qui maitrisent les hadiths ne confirment ni les traditions rapportées sur Ali (as) ni celles rapportées au sujet de Mouawiya »[7]. D’un autre côté, Hakim Neyshabouri a été traité de chiite par ceux qui ont voulu qu’il fabrique des hadiths sur les mérites de Mouawiya[8] or avant, il disait que les sciences des hadiths ne confirmeront pas de mérites et d’éloge pour Mouawiya.[9] Comment est ce qu’on peut justifier ces contradictions chez lui ?[10] Certes ce n’est pas seulement avec Hakim Neyshabouri qu’on observe un tel comportement, l’auteur de « Sounanou Nassa’i » a également été traité de chiite comme il ressort dans « Wafiyati A’yan ».[11] En effet, Nassa’i avait écris un livre au sujet des mérites et des vertus du prince des croyants Ali (as) et il affirme également : « qu’il n’a pas trouvé de mérite sur Mouawiya cette tradition du prophète dans laquelle Dieu lui remplit le ventre avec la nourriture ».[12]
Il y a également Sarkhasi qui avoue dans « Mabsoud « au chapitre Al Ikrar : « il est rapporté de Masroukh que Dieu soit miséricordieux envers lui qui dit : « on avait envoyé à Mouawiya des figurines en cuivre qu’on vendait dans la zone de l’Inde. Ali Masroukh passait par là et ceci lorsqu’il vit ces figurines il dit : « si je savais qu’il allait me tuer, je les aurais noyé. Mais je crains qu’il m’épuise et me captive. Je jure par Dieu que je ne sais pas quel genre d’homme il (Mouawiya) est : « un homme émerveillé par ses mauvais actes ou alors un homme ayant perdu toute chance en la vie meilleure dans l’au-delà qu’il s’accroche au bas monde ! On dit que ces figurines et ces statuettes s’étaient retrouvées dans le butin et Mouawiya ordonna de les vendre en Inde pour acheter des armes et des protèges Tibia pour la guerre…Masroukh s’est montré arrogant…Masroukh est un savant de la génération suivant immédiatement celle des compagnons et il les dérangeait avec des Fatwa… Mais malgré tout cela, les propos de Mouawiya passent avant les siens…Par ailleurs, nous avons dit que c’est parce qu’il n’a aucun doute sur Masroukh. Et ses propos sur Mouawiya viennent de ses convictions. Toutefois, il (Mouawiya) fait partie des grands compagnons, scribe de la révélation, prince des croyants. Le messager de Dieu lui avait annoncé qu’il règnera sur la communauté après lui. Le prophète (ç) lui dit un jour : « soit bienveillant envers les gens lorsque tu seras le chef de ma communauté. Sauf que son tour devait arriver après celui d’Ali (as). Le temps du califat passa et Mouawiya commis des erreurs en créant des ennuis à Ali (as) en abandonnant son devoir de soumission envers lui. il n’est pas permis de dire davantage que ça »[13]
Allamah Amini l’auteur d’AL Ghadeer rejette ainsi les mérites fabriqués pour faire l’éloge de Mouawiya : « ici nous n’avons pas fait attention aux on a dit et il a dit d’ibn Kathir, nous nous sommes refusés d’écouter certains propos lancé par les anciens depuis les collines de la Syrie. Une voie qui dit : « quiconque éprouve de la rancœur vis-à-vis de Mouawiya allumera lui-même son propre feu en enfer, un feu dans lequel il brûlera ». Nous n’avons également pas fait attention aux songes et rêves sur lesquels s’est appuyé ibn Kathir qui dit : « il y a une déclaration : j’ai vu le messager de Dieu dans le rêve, Aboubakr, Oumar, Ousmane, Ali et Mouawiya étaient auprès de lui, subitement un homme apparu Oumar dit : ô messager de Dieu celui-ci (pointant l’homme de la main nous humilie. Le prophète réprimanda le monsieur et le monsieur et ce dernier dit : ô messager je ne voulais pas l’insulter mais c’est plutôt celui-ci (Mouawiya) que je regardais. Le messager dit : « malheur à toi ne sais tu pas que c’est de mes compagnons ? Il répéta ces propos trois fois. Ensuite, le prophète sortit un poignard, le donna à Mouawiya et lui dit : planque lui ce couteau dans le corps, Mouawiya prit le poignard et frappa le monsieur avec. C’est alors que je sursautais du lit, je me rendis rapidement à la maison et je réalisais que cet homme fut tué la même nuit et cette personne n’est rien d’autre que Rachid Al Koundi ». Nous n’avons également pas pris en considération les convictions de Sa’ad ibn Moussabbab ou Moussabbib qui dit : « toute personne qui meurt alors qu’il éprouve de l’amitié pour Aboubakr, Oumar, Ousmane et Ali et qu’il confesse que ces dix personnes iront au paradis et qu’il adresse des prières et des miséricordes sur Mouawiya ce serait pour Dieu une obligation de ne plus soumettre ses actes au calcul et à la balance »[14]. Nous n’avons également pas fait attention au rêve rapporté d’Oumar ibn Aziz dans lequel Mouawiya dit : « je jure par le seigneur de Ka’aba que je suis devenus modeste » nous ne faisons également pas aux propos d’Ahmad ibn Hanbal qui dit : « qu’est ce que vous avez à faire avec Mouawiya ? Nous demandons la santé et la paix à Dieu ».[15]
En effet, pour avoir une idée et des traditions rapportés dans les ouvrages sunnites au sujet de l’éloge de Mouawiya, vous pouvez lire le livre « Al Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 11, page 92» vous pouvez également lire « Tarjoumah Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 21, page 119 ». Par exemple, nous avons un hadith fabriqué que Ferdoz rapporte sur les mérites de Mouawiya : « je suis cité du savoir Ali en est la porte et Mouawiya en est le maillon »[16]. Bien que Sekhavi et ibn Hajar Makki professent l’irrégularité et les défauts dans ce hadith, Manawi a fermé les yeux sur cela et la cité dans son livre « Kanouzoul Aka’iq ».
Il est bien de savoir qu’Allamah Amini dans le même livre « Tarjoumah Al Ghadeer, vol 10 »[17] s’est investi à répondre à ceux qui accusent les chiites d’avoir fabriqué les hadiths. En effet, dans son il a réservé une section intitulé : « analyse et étude des hadiths et comment se présentent les hadiths fabriqués ». il cite alors presque sept cents personnes parmi les rapporteurs de hadiths sunnites qui sont reconnus comme des menteurs et des fabriqueurs de hadiths et il précise que parmi ces sept cents menteurs, quarante trois personnes ont à eux seules rapporté presqu’un demi million de hadiths fabriqués[18] sans oublier près de 100 hadiths mensongers des sunnites qu’ils rapportent et qui confirment le califat et les mérites des califes soient disant bien guidés. Ces hadiths élèvent également les rangs des gens comme Mouawiya, Yazid, Mansour Dawaniki et autres califes des Omeyades et des Abbassides.[19]
Deuxième point : Existe-t-il un hadith authentique au sujet des mérites de Mouawiya ? Abdoullah ibn Ahmad ibn Hanbal dit : « J’ai demandé mon père au sujet d’Ali et de Mouawiya, il répondit : saches qu’Ali a beaucoup d’ennemis et quels que soient les défauts les défauts que ces ennemis ont voulu trouver sur lui, ils n’ont jamais réussi. Raison pour laquelle ils se sont réunis autour de celui qui combattait Ali et qui avec la ruse et les conspirations le montait contre lui (Ali) »[20]. Hakim Neyshabouri dit : « j’ai entendu d’Abou Abbas Mohammad ibn Yakoub ibn Youssouf dire : « j’ai entendu Is’haq ibn Ibrahim Hanzali dire : « il n’existe aucun hadith valable sur les mérites de Mouawiya ».[21] Etant donné que Boukhary n’a pas pu citer des hadiths valables sur Mouawiya, il s’est retrouvé contraint d’ouvrir une page dans le chapitre les mérites compagnons pour évoquer les mérites de Mouawiya.[22] Ibn Hajar Askalani écrit dans « Fathou Bari, vol 7, page 83 » : « ceci constitue la preuve qu’aucun des mérites et autres particularités rapportées de Mouawiya et qui font l’objet des divergences ne présentent aucun fondement ni authenticité. Il existe beaucoup de hadith sur les mérites de Mouawiya et aucune des voies de transmission de ce hadith n’est authentique.[23] Is’haq ibn Rahouvi, Nassa’i et les autres partagent ces mêmes convictions. Mais Mouslim et ibn Marja qui n’ont également pas trouvé un hadith authentique pour faire valoir les mérites de Mouawiya se sont retrouvés contraints dans leurs ouvrages d’ouvrir un chapitre sous le titre d’éloge sur les compagnons. Tirmizi n’a cité qu’un seul hadith (seigneur de lui un guide et celui qui est guidé et fait en sorte qu’avec sa présence les autres soient guidés). Il dit également : « ce hadith est « Hassan garib »[24] or ce hadith est mentionné ainsi : « seigneur guide ». Ibn Teimiya écrit dans « Minhaj, vol 2, page 207 » : « un groupe a évoque les mérites de Mouawiya dans des traditions et des hadiths soient disant venus du messager de Dieu, mais tous cela c’est des mensonges » Firooz Abadi écrit ceci à la fin de son livre « Safar ul Sahada » et Ajlouni dans son livre « Kashful khoulafa, page 420 » disent ceci au sujet des mérites : « il n’existe pas de hadiths authentiques à ce sujet »
Heini dit dans « Oumdatou kari » : « si vous dites qu’il existe beaucoup de hadiths au sujet des mérites de Mouawiya je dirai oui mais aucun de ces hadiths n’a été rapporté d’une chaine de transmission authentique. Choukani écrit également dans « Fawa’idoul Majmou’a » : « les mémorisateurs de hadiths s’accordent sur le fait qu’aucun hadith sur les mérites de Mouawiya n’est authentique »[25]
En conclusion, pour essayer de laver Mouawiya et Yazid de tous les soupçons qu’ils ont engagés, certains se sont lancés dans la fabrication de hadiths, mais ils n’ont pas réussi. Mais en temps, ceux qui affirment qu’il n’existe pas de hadith authentique sur les mérites de Mouawiya ne se dér rangent pas à fabriquer des propos élogieux à son égard. Des gens tels qu’Ibn Teimiya, et Sarkhasi.
[1] - Cette expression est un proverbe dans la langue persane : « tellement la sauce était salée que le cuisinier lui-même se rendit compte et lança un cri ».
[2] - Hadiths fabriqués et conçus.
[3] - Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 21, page 127.
[4] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 13, deuxième section page 35, Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 13, première section page 126, pour réfuter les hadiths sur lesquels ibn Hajar s’appuie, confer Al Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 10, page 514 ; Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 20, page 267 à 278.
[5] - Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo Sunna, vol 10 page 120.
[6] - Id, vol 5, page 449.
[7] - Minhaj ul sunna, vol 2, page 207, retrouvez la réponse de cette affirmation dans le livre Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 13, deuxième section page33.
[8] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 1, deuxième section page38.
[9] - Il dit également dans Minhaj : « Certes il n’existe pas des peaux mettant en évidence les mérites de Mouawiya dans les Sahih. Mais il a été aux côtés du prophète dans la guerre de Hounein, de Ta’if, de Tabouk et il a été avec lui lors du pèlerinage d’adieu du messager. Il était l’un des rédacteurs de la révélation, celui en qui le prophète a placé sa confiance pour recopier le livre de Dieu comme il l’avait fait à certains autres personnes parmi les compagnons ».
[10] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 15, page 415.
[11] - Al Nassa’i avec un hadith qui ressort dans le livre Wafiyat ul i’yan, vol 1, page 21.
[12] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 15, page 411 et 415, Tarjoumat ul dala’iloul Sidq, vol 1, page 7.
[13] - Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 22, page 718 à 722.
[14] - Tarikh Ibn Kathir, vol 8 , page 139 et 140.
[15] - Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 19, page 217 et 218.
[16] - Pour en savoir plus sur le caractère fabriqué de ce hadith, consultez Oubkat ul Anwar fi Imamatil A’immatoul At’ar, vol 15, page 415, Naf’atoul Zahar fi Khoulassat ul Oukbat ul anwar, vol 12, page 165 à 171.
[17] - Al Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 5, page 301.
[18] - Cela n’est pas étonnant ici car ibn Hajar dit dans l’introduction de Fat’ou Bari, page 4 : « Aba Ali Gassani cite Boukhary en affirmant qu’il a dit : « j’ai extrais ce hadith dans une base de données de six cent milles hadiths » car on sait parfaitement que le nombre de rapporteurs de hadiths dans Boukhary ne dépasse plus de deux cents soixante seize en excluant bien évidemment les répétitions.
[19] - id, vol 10, page 8.
[20] - Tarikh ul Khoulafa de Souyouti, page 133 ; Fat’ou Bari, vol 7, page 83, Al Sawa’ik, page 76.
[21] - Al Ahnna Mas’ouha, vol 1, page 220.
[22] - Sahih Boukhary, vol 3, page 1273, Bab 28.
[23] - Fath ou Bari, vol 7, page 83, page 104.
[24] - dans le 10ème volume d’Al Ghadeer, la fausseté de ce hadith est prouvée.
[25] - Tarjoumat ul Ghadeer fi Kitab wouo sunna, vol 21, page 127, extrait du logiciel de Behar ul anouar.
L’ONU condamne l’attentat terroriste de Quetta au Pakistan
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné fermement l’attentat terroriste qui a frappé samedi la ville de Quetta dans le sud-ouest du Pakistan.
Selon IQNA citant KUNA, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné fermement" l'attentat qui a fait 81 morts à Quetta au Pakistan et a demandé que les autorités pakistanaises agissent rapidement contre les responsables.
Rappelant qu'il s'agit de la deuxième attaque contre la communauté chiite de Quetta en quelques semaines, Ban "appelle à une action rapide et déterminée contre ceux qui en revendiquent la responsabilité et qui commettent de tels actes".
Il a réitéré le soutien ferme des Nations unies aux efforts du gouvernement et du peuple pakistanais pour protéger les minorités religieuses et ethniques et lutter contre le fléau du terrorisme.
L'attentat, qui a fait 81 morts et près de 180 blessés selon un dernier bilan de la police locale, est le deuxième plus meurtrier contre les chiites dans l'histoire du Pakistan, pays majoritairement sunnite en proie à une montée en puissance du fondamentalisme religieux et des violences sectaires.
Ces nouvelles violences interviennent un peu plus d'un mois après une série d'attentats anti-chiites ayant fait plus de 90 morts à Quetta revendiqués par le Lashkar-e-Jhangvi, un groupe fondé au milieu des années 90 qui multiplie les assauts contre la minorité chiite qui constitue environ 20% des 180 millions de Pakistanais.
Israël: le scandale du "prisonnier X" continue
Israël, sous pression, va ouvrir une enquête parlementaire "exhaustive" sur la ténébreuse affaire du "prisonnier X", un jeune Australien qui se serait suicidé en détention en Israël en 2010.
La commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (Parlement) "a décidé de lancer une enquête exhaustive sur tous les aspects de l'affaire du prisonnier retrouvé mort dans sa cellule en décembre 2010", a indiqué un porte-parole de la commission, dans un bref communiqué publié dimanche soir.
L'enquête sera conduite par la sous-commission pour le Renseignement, qui dépend de la puissante commission des Affaires étrangères et de la Défense, a précisé le communiqué sans autre détail.
Cette décision survient après plusieurs jours de polémique médiatique et diplomatique sur l'arrestation et le décès d'un Israélo-Australien incarcéré pendant des mois dans le plus grand secret en Israël.
Irak: al-Qaïda revendique les attentats de Bagdad
Al-Qaïda a revendiqué la série d'attentats à la bombe visant des quartiers à majorité chiite de Bagdad qui ont fait au moins 21 morts et plus de 120 blessés dimanche, a révélé le service SITE qui surveille les forums extrémistes sur l'internet.
Dans sa revendication sur cette vague d'attentats, al-Qaïda "déclare qu'il s'agit de venger les actes criminels - selon lui - du gouvernement dans les quartiers chiites de la capitale", indique le SITE.
Dimanche, trois voitures piégées ont explosé dans le quartier de Sadr City (nord), une quatrième à Al-Amin, une cinquième à Al-Husseiniyah et une sixième à Kamaliyah, trois secteurs de l'est de la capitale, outre l'explosion d'une bombe posée sur le bord de la route dans le quartier de Kerrada (centre), selon les autorités et les médecins irakiens.
L'ISI, branche d'al-Qaïda, est généralement considéré comme plus faible que pendant la période sanglante de 2006 à 2008, mais il est toujours capable de mener régulièrement des attaques très meurtrières.
Pakistan: les femmes manifestants réclament la fin des tueries de chiites
Les mouvements de grève et protestations se multipliaient lundi au Pakistan pour réclamer aux autorités des mesures fortes de protection de la minorité chiite, victime d'un nouvel attentat sanglant fatal à plus de 80 personnes samedi à Quetta (sud-ouest).
Des rassemblements en solidarité aux victimes de Quetta avaient déjà eu lieu dimanche dans la métropole économique Karachi (sud), la capitale culturelle Lahore (est) et la première ville de la partie du Cachemire administrée par le Pakistan, Muzaffarabad (est).
La contestation s'est intensifié lundi à Karachi, monstre urbain de 18 millions d'habitants également en proie à des violences sectaires, qui tournait au ralenti avec des écoles et des commerces fermés et des convoyeurs à l'arrêt.
A Quetta, capitale de la très instable province du Baloutchistan, environ 4.000 femmes de la minorité musulmane chiite ont entamé tard dimanche soir un sit-in avec les cercueils des victimes de l'attentat de samedi qu'elles refusent de porter en terre, un geste d'une forte puissance symbolique dans le monde musulman où les défunts doivent être enterrés le jour même ou le lendemain.
"Nous allons enterrer nos morts lorsqu'une opération ciblée sera lancée" contre les auteurs de ce nouvel attentat, a déclaré Qayyum Changezi, chef d'un parti chiite local. "Nous allons reprendre les négociations avec les chefs de la communauté chiite ce matin afin de les convaincre d'inhumer les morts", a répliqué à l'AFP le chef de la police de Quetta, Wazir Khan Nasir.
"Nous allons continuer notre lutte pacifique afin de protéger la communauté chiite", a dit Hasan Zafar Naqvi, le chef local d'un parti chiite, minorité qui représente environ 20% des 180 millions d'habitants du Pakistan.
La bombe de samedi était cachée dans un camion-citerne et a été déclenchée à distance près d'un édifice de deux étages qui s'est aussitôt effondré dans le marché de Hazara Town, une ville chiite située dans la banlieue de Quetta.
Près de 200 chiites tués depuis début janvier
L'attentat a été revendiqué par le Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), un groupe armé anti-chiite fondé au milieu des années 90 et dont le nom réfère au mollah Haq Nawaz Jhangvi, éminence grise du Sipah-e-Sahaba (SSP), un groupe radical créé dans les années 80.
Le LeJ, qui a fait allégeance à Al-Qaïda, avait aussi revendiqué l'attentat le plus meurtrier de l'histoire du Pakistan contre la minorité chiite, perpétré le mois dernier, également à Quetta.
Selon l'organisation Human Rights Watch (HRW), plus de 400 chiites ont été tués au Pakistan en 2012, "l'année la plus sanglante" pour cette communauté dans l'histoire de ce pays. Mais la recrudescence des violences contre les chiites, qui ont fait près de 200 morts depuis début janvier, fait craindre une année 2013 encore plus meurtrière.
Plusieurs journaux pakistanais accusaient lundi le gouvernement, mais aussi les puissants services de renseignement et les forces de sécurité, régulièrement accusés d'être proches de mouvements extrémistes, de ne rien faire pour protéger les minorités et traquer les auteurs des attentats.
Syrie : "Le Hezbollah est entré en guerre contre Israël" !!!
L'intox se poursuit : le journal sioniste, "Ydiot Aharonot", de concert avec les terroristes de l'ASL, a prétendu que 1.000 effectifs du Hezbollah sont entrés, ces dernières 24 heures, en Syrie, "pour combattre les rebelles".
"La démarche du Hezbollah est concertée et le Hezbollah a commencé sa guerre contre Israël". L'article du journal sioniste prétend, encore, que "c'est le Hezbollah qui contrôle huit villages, dans la banlieue de Homs, a lancé une vaste offensive contre trois villages syriens de Ghasir, près des frontières du Liban". Et puis, le journal en rajoute : "Le porte-parole de l'ASL a averti la population de ces trois villages et leurs a demandé de quitter leur habitat". Mais le journal israélien ne se contente pas de cela, poursuit ses mensonges, en ces termes : "L'infiltration du Hezbollah fait suite à la mort de l'Iranien Shateri". Toute cette campagne de dénigrement et de mensonge fait suite, en effet, à l'accord qu'Israël et les terroristes de l'ASL ont signé, au Golan. Selon cet accord, Israël s'engage à apporter son soutien financier et logistique à l'ASL. Il y a quelques jours, les terroristes de cette milice ont été évacués vers un hôpital israélien. Il semble que le régime sioniste s'apprête à justifier son éventuelle intervention, en Syrie ou au Liban.
"L'Iran fait échec à la statégie US!" (Vahidi)
"Le déploiement des missiles de croisière et ballistiques, sur les côtes iraniennes, et la possibilité qu'ils puissent toucher les navires US, ont, carrément, changé la donne et fait échec à la stratégie américaine", a affirmé le ministre iranien de la Défense,
le général Vahidi. Il parlait devant les étudiants de l'académie des sciences maritimes du port stratégique iranien de Tcharbahar. "Les changements stratégiques se succèdent, le langage et la politique américaine changent et tout ceci montre que le futur appartient à l'Asie et que, d'ici quelques années, les Etats Unis ne seront plus qu'une puissance, parmi tant d'autres. Et dans ces changements géopolitiques à venir, les Etats, qui ont de larges frontières martimes, auront leur mot à dire. ...L'une des régions les plus stratégiques, dans ces futures équations, est Mokran ou les côtes iraniennes, qui s'étendent du golfe Persique à l'océan Indien. "La stratégie maritime iranienne prévoit la formation d'alliances, alliances, au sein des quelles fusionneront les puissances, et c'est là que la région de Mokran prend toute son importance". "La puissance balistique iranienne, qui est, désormais, une réalité, fait échec à la stratégie américaine". Le ministre de la Défense a plaidé en faveur d'une présence iranienne forte, dans les régions du Sud du pays".
Le Hezbollah, en guerre ouverte contre l'ASL?
L'information a fait le tour des médias isaréliens : le Hezbollah s'est accroché avec les éléments de l'ASL, du côté syrien des frontières libanaises,
ou en d'autres termes, près de la ville syrienne de Homs. Selon le site d'information, Al-Ahd, une source syrienne a, formellement, démenti cette information : "il n'y a eu aucun accrochage entre les éléments du Hezbollah et les terroristes de l'ASL". "Les affrontements ont eu lieu entre les forces de l'armée nationale syrienne et l'ASL, à Al-Ghasr de Homs et le bilan des pertes de l'ASL s'élève à 60 morts, au moins, et des dizaines de blessés". Israël semble vouloire faire accroire à la présence des combattanst du Hezbollah, sur le sol syrien, en diffsuant ce genre d'information.
LES PRATIQUES
Les principaux actes obligatoires d’adoration acceptés aussi bien par les Musulmans Sunnites que les Chiites sont:
1. Les prières quotidiennes:
Chaque musulman dès qu’il atteint l’âge de la puberté doit accomplir cinq prières quotidiennes (Calât). Avant de commencer la prière, on doit d’abord accomplir l’ablution rituelle (Woužou) dans la forme prescrite. Puis on doit se tenir debout face à la Mecque et formuler l’intention d’accomplir la prière spécifique du temps dans le but d’atteindre la proximité de Dieu. Cette intention doit être maintenue durant toute la prière. Si quelqu’un oublie ce qu’il est en train de faire ou prie pour montrer aux autres ou pour tout autre raison égoïste, sa prière devient invalide. La vrai prière débute quand la personne prononce: Allàhou Akbar (Dieu est Le Plus Grand). De ce fait, il entre dans l’état formel de la prière et y reste jusqu’à la fin de sa prière.
;Chaque prière comprend en deux ou quatre unités (rak’ah). [1] Chaque unité comprend:
1- La récitation du chapitre d’ouverture du Coran et un autre chapitre tel que Tawhîd ou Qadr [2]
2- L’Inclinaison (roukou’) et les louanges et glorifications de Dieu dans cette position.
3- L’accomplissement de deux prosternations (Sadjdah)
4- et les louanges et glorifications de Dieu.
La prière se termine par l’attestation sincère que Dieu est UN et n’a aucun associé et que Mohammad est Son serviteur et messager avec les salutations sur lui et les gens de sa maison (tashahhoud) et en adressant la paix au prophète, tous les gens religieux et tous ceux qui accomplissent la prière (taslîm).
La prière quotidienne est la forme la plus importanted’adoration et de souvenir du Seigneur. Le Coran dit:
«Récite ce qui t'est révélé du Livre et accomplis la Salat. En vérité la Salat préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel d'Allah est certes ce qu'il y a de plus grand. Et Allah sait ce que vous faites » (29:45)
2. Le Jeûne.
Le deuxième acte d’adoration est le jeûne (Sawm) durant le mois de Ramadan (Ramadân), le neuvième mois du calendrier islamique. Dans ce mois, les musulmans s’abstiennent de manger, boire et de rapport sexuel avec leur épouse depuis l’aube jusqu’au crépuscule. [3] Comme tout autre acte d’adoration, le jeûne doit être accompli avec une intention pure, c’est-à-dire, uniquement pour plaire à Dieu et pour s’approcher de Lui. En plus de l’approche de Dieu et Son plaisir, le jeûne a beaucoup d’autres bénéfices, telles que le renforcement de sa détermination, le rappel aux gens des bénédictions de Dieu dont ils profitent, par ex. la nourriture dont ils jouissent tous les jours, le rappel de la soif et de la faim du Jour du Jugement, aider les riches à sentir ce qu’endurent les pauvres dans le but de réveiller leur sens de solidarité et de sympathie, atténuer les appétits de chacun et contrôler les désirs et permettre le développement de la compréhension rationnelle et la conscience spirituelle. Le Coran dit:
«O, vous qui croyez, le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés, pour que vous vous protégiez (du mal) (2:183).
3. Pèlerinage à La Mecque
Chaque musulman qui a atteint l’âge de la puberté, et qui a les moyens financiers et physiques, doit accomplir une fois le pèlerinage à la Mecque (hajj) au mois de Zilhajj, le douzième mois du calendrier islamique. La Mosquée la plus importante pour les Musulmans du monde entier s’appelle Masdjid al Haram, qui est le sanctuaire de la Kaaba qui se trouve à la Mecque.
Tous les musulmans se dirigent vers la Kaaba dans leurs prières. La Kaaba est le bâtiment cubique construit par le Prophète Abraham et son fils, le Prophète Ismail, dont les fondations originales furent instaurées par le Prophète Adam. En fait dans une certaine mesure, le pèlerinage à la Mecque est une reconstruction symbolique de ce que le Prophète Abraham, le monothéisme par excellence, a restauré dans cet endroit il y a environ quatre milles ans. Après un long voyage, quand Abraham est arrivé à la Mecque, Dieu lui demanda de se préparer pour faire le pèlerinage. Le Coran dit:
«“Ne M'associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour qui s'y tiennent debout et pour ceux qui s'y inclinent et se prosternent. Et fais aux gens une annonce pour le pèlerinage. Ils viendront vers toi, à pied, et aussi sur toute monture, venant de tout chemin éloigné, pour participer aux avantages qui leur ont été accordés et pour invoquer le nom d'Allah aux jours fixés..» (22:26-27-28).
«La première Maison qui a été édifiée pour les gens, c'est bien celle de Makka (la Mecque) bénie et une bonne direction pour l'univers. Là sont des signes évidents, parmi lesquels l'endroit où Abraham s'est tenu debout; et quiconque y entre est en sécurité. Et c'est un devoir envers Allah pour les gens qui ont les moyens, d'aller faire le pèlerinage de la Maison. Et quiconque ne croit pas... Allah Se passe largement des mondes. (3:96-97).
Le pèlerinage à la Mecque, est plein d’expériences inoubliables. Dont les plus importantes sont le dévouement, la fraternité, l’égalité et la simplicité. Chaque année, des millions de Musulmans, de différents continents, quittent leur maison, leur famille et leur travail et tout ce qui leur est cher, et se préparent pour leur voyage vers la Mecque qui est dans un désert. Tout le monde doit être présent là, au même endroit, en même temps, portant le même vêtement et accomplissant les mêmes rites. Le riche et le pauvre, le roi et l’homme ordinaire, l’élite et le profane, tous debout épaule contre épaule, portant deux pièces de tissus blanc. C’est quelque chose que chacun doit vivre, au moins une fois dans sa vie, et devrait ensuite en tirer des leçons qu’il doit essayer d’appliquer dans sa vie de tous les jours.
4. L’Aumône.
Le don de la charité est hautement recommandé dans le Coran et la Sounna et la récompense pour les actes charitables est grande. Bien que tout, y compris les propriétés financières de chacun, appartienne en réalité à Dieu, le Coran présente le don de charité comme un prêt à Dieu:
«Quiconque fait à Allah un prêt sincère, Allah le Lui multiplie, et il aura une généreuse récompense. (57 :11).
En plus des dons volontaires, il y a certains types de charité qui sont obligatoires. Par exemple, l’une des aumônes est le Zakat, une taxe de richesse d’un petit pourcentage (habituellement 2,5 %). Payer la Zakat n’est pas un don pour les pauvres, mais plutôt leur droit qui doit être respecté.
«Et dans leurs biens, il y avait un droit au mendiant et au déshérité.(51:19).
Imam Ali a dit aussi:
Dieu, Le Glorifié, a attribué la part du démuni dans le gain du riche. Par conséquent, à chaque fois que les démunis vivent dans la faim, c’est parce que des riches ont refusé de partager leurs parts. [4]
Ceux dont les possessions d’une certaine quantité de blé, d’orge, de dates, de raisins, d’or, d’argent, de chameaux, de vaches et de moutons dépassent un seuil déterminé, doivent payer la zakà’t annuellement aux moins fortunés parmi les parents (famille), les orphelins, les démunis, aux voyageurs etc. La zakà’t peut être utilisée pour la nourriture, l’hébergement des sans logis, l’éducation, les soins médicaux, l’orphelinat ainsi que d’autres services sociaux.
Il faut remarquer, que dans de nombreux versets du Coran, le paiement de zakat arrive immédiatement après l’ordre d’accomplir la Salât (la prière), comme un signe de foi et croyance en Dieu. Payer la zakat est un acte d’adoration, il doit donc être accompli pour le seul plaisir de Dieu. Ainsi, non seulement cela aide les nécessiteux et contribue à l’établissement de la justice et du développement social, mais cela purifie aussi l’âme de celui qui paye. Le Coran dit:
«Prélève de leurs biens une Sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux».(9:103)
Khoums: Les Musulmans chiites croient aussi dans une autre taxe obligatoire, appelée Khoums. En langue arabe, Khoums veut dire littéralement un cinquième. C’est une taxe de 20% sur le bénéfice net réalisé dans l’année. A la fin de l’exercice fiscal, on doit payer 20% du gain final, après déduction des dépenses commerciales et ménagères. [5] L’obligation de payer le Khoums a été mentionnée dans le Coran:
«Et sachez que, de tout butin que vous avez ramassé, le cinquième appartient à Allah, au messager, à ses proches parents, aux orphelins, aux pauvres, et aux voyageurs (en détresse), si vous croyez en Allah et en ce que Nous avons fait descendre sur Notre serviteur (Mohammad).» (8:41)
Les Musulmans Sunnites croient habituellement que ce verset ne concerne que ce qu’ils gagnent dans une bataille (butin de guerre) et le considère comme une sorte de zakat.
Selon la jurisprudence chiite, la moitié du Khoums appartient au douzième imam, le survivant de la famille du Prophète et son successeur, et l’autre moitié aux descendants pauvres du Prophète, appelés «sayyids». Le Khoums doit être utilisé sous le contrôle des autorités religieuses chiites (marji’ al-taqlid), c’est-à-dire le grand juriste (Ayatollah) qui est suivi en matière de pratiques religieuses. C’est pour s’assurer que cela est utilisé de telle sorte que l’Imam Mahdi en est satisfait. La portion appartenant à l’Imam est en général utilisée pour les séminaires islamiques et autres projets éducationnels tels que la publication de livres utiles, ou construction de Mosquée, centre islamique et écoles.
5. Lutte dans le sentier de Dieu.
Chaque Musulman doit lutter dur et s’efforcer de son mieux pour le seul plaisir de Dieu de différentes manières pour améliorer la vie de l’homme en général et sa vie individuelle en particulier. Le Coran dit:
«Il vous a crée sur la terre et vous a demandé de la développer» (11:66)»
Etre indifférent aux catastrophes humanitaires ou être paresseux dans sa propre vie est sévèrement condamné. Par ailleurs, celui qui travaille dur pour faire vivre sa famille et améliorer sa condition est considéré comme un héros dans son effort dans la voie de Dieu, comme un moujahid. Un des cas très important et vital de cette lutte dans la voie de Dieu est la défense des droits humains telle que la liberté, l’équité, ainsi que les valeurs humaines et islamiques comme la justice, la dignité et l’intégrité de la nation islamique. Le Coran dit:
«Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés; et Allah est certes Capable de les secourir - ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, - contre toute justice, simplement parce qu'ils disaient : “Allah est notre Seigneur”. (22:39-40)
Et qu'avez vous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah, et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent : “Seigneur ! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de Ta part un allié, et assigne-nous de Ta part un secoureur”(4:75)
Bien sûr, le jihad comprend aussi des cas personnels ou moraux dans lesquels la propriété ou la réputation de sa famille est en danger, ou usurpée ou endommagée. Selon les traditions islamiques, celui qui est tué en défendant sa famille ou sa terre a la même position que le soldat qui est martyrisé au front.
Le jihad doit continuer jusqu’à ce que la juste cause soit atteinte. Le Coran dit:
«Combattez les agresseurs jusqu’à ce que l’oppression s’arrête» (2:193)
Naturellement, dans une large mesure, le jihad réel a toujours existé depuis l’aube de la création de l’humanité, entre le bien et le mal, la vérité et le faux, et entre les partisans de Dieu et ceux de Satan. Cette guerre continuera plus ou moins jusqu’à la fin des temps quand la terre sera remplie de justice sous le gouvernement du Mahdi.
Le jihad, qu’il soit par la plume, la langue, les armes, ou tout autre moyen est un acte d’adoration, et doit être accompli avec une intention pure, c’est-à-dire, seulement pour le plaisir de Dieu et pour une cause juste. Personne n’est autorisé à se battre ou lutter pour des raisons matérielles, une gloire personnelle ou la gloire d’une tribu, d’une race, d’une nation ou pour tout autre cause oppressive telle qu’occuper la terre des autres pour en devenir plus riche ou plus puissant. En vérité, le jihad commence d’abord dans le fort intérieur d’un moujahid (celui qui lutte). Pour s’assurer qu’on peut gagner dans une guerre externe contre le mal, on doit d’abord lutter contre ses propres désirs et plaisirs bas, libérer son propre cœur des emprises sataniques, et regagner la dignité et l’honneur que Dieu le Tout-puissant a accordés aux êtres humains. Le Coran dit:
«Ô toi, âme apaisée, retourne vers ton Seigneur, satisfaite et agrééeentre donc parmi Mes serviteurs, et entre dans Mon Paradis» (89:29-30)
Selon la célèbre tradition, un jour, le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui et sa famille) a dit à un groupe de ses compagnons qui avait gagné une bataille:«Bravo! Bienvenue à ces gens qui ont accompli le jihad mineur (Al jihad al asghar) et sur lesquels le jihad majeur incombe encore.» Etonnés, les compagnons qui avaient défait leurs ennemis et qui étaient préparés à offrir leur vie pour la défense de l’islam, ont demandé«Qu’est ce que le jihad majeur?» Le Prophète Mohammad a répondu: «Le jihad majeur est la lutte contre soi-même (contre votre propre âme)». [6] Ainsi, résister contre ses propres envies, et retenir son âme du mal, et se purifier intérieurement est le jihad le plus grand et le plus difficile.
Terminons en nous référant à quelques unes des mérites pour ceux qui luttent pour le seul plaisir de Dieu, comme expliqué par Dieu Lui-même:
«Ceux qui ont cru, qui ont émigré et qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans le sentier d'Allah, ont les plus hauts rangs auprès d'Allah... et ce sont eux les victorieux. Leur Seigneur leur annonce de Sa part, miséricorde et agrément, et des Jardins où il y aura pour eux un délice permanent, où ils demeureront éternellement. Certes il y a auprès d'Allah une énorme récompense» (9:20-22)
6. Encourager le bien et interdire le mal.
Encourager le bien (al-amr bi al-ma’rouf) et interdire le mal (al-nahy ‘an al-mounkar) sont deux actes d’adoration que tout musulman mature doit accomplir, quand c’est possible. Aucun musulman ne peut être indifférent à ce qui se passe autour de lui dans le monde. Une partie des responsabilités sociales de chaque musulman est d’observer les valeurs humaines et religieuses, et à chaque fois que ces valeurs sont délibérément ignorées ou violées, il doit conseiller et indiquer à ces responsables de s’interdire le mal et les actions répréhensibles et appliquer le bien. Voir coran (3:103,109,113; 7:199; 9:71,112; 22:41).
Note:
[1]La prière du matin (fajr) qui est accomplie entre l’aube et le lever du soleil comprend deux unités, celle du midi (zohr) et de l’après-midi (‘asr) comprennent quatre unités chacune, celle du crépuscule (maghrib) comprend trois unités et celle de la nuit (‘ishà) comprend quatre unités.
[2]Dans les prières de trois ou quatre unités, la troisième et quatrième unité commence par la récitation du chapitre d’ouverture du Coran ou sinon par une récitation spécifique (dhikr) appelé les quatre glorifications (tassbihàté ‘arbah), puis l’inclinaison et la prosternation. Dans ces prières, l’affirmation de l’Unicité de Dieu, que Mohammad est Son Prophète et l’accomplissement des salutations sur le Prophète et les gens de sa maison sont reprises aussi bien dans la deuxième que la dernière unité après la prosternation.
[3]Plusieurs groupes de personnes en sont exemptés, tells que malades ou en voyageurs
[4]Nahj al-Balāghah, édité par Fay* al-Islam, Les paroles sages 320.
[5]Il y a d’autres cas mentionnés dans la jurisprudence chiite dans lesquelles le paiement de Khoums devient obligatoire. Ce qui est énuméré ci-dessus est les cas le plus général.
[6]Al-Kafi, Vol. 5, p. 12, no 3 et Al-Amali par al-Sadouq, Session 71, p. 377, no 8. Pour une approche plus élaborée du sujet, voyez “Combat with the Self by Muhammad b. al-Hasan al-Hurr al-‘Amili, traduit par Nazmina Virjee (London: ICAS, 2003).
LES DOCTRINES
Tout au long de l’histoire de l’Islam, les Musulmans, en dépit de leurs différences, se sont entendus sur beaucoup de choses, pas seulement sur les principes de l’Islam, mais aussi sur beaucoup de ses pratiques. Le Coran et la grande personnalité du Prophète, d’une part et l’amour sincère et la dévotion de tous les Musulmans envers eux, d’autre part, ont unifié les Musulmans et ont abouti vers une réelle nation qui a sa propre identité, son héritage, ses buts, ses objectifs et sa destinée. L’hostilité des ennemis de l’Islam, ainsi que les épreuves du temps, ont aussi aidé réveillé et fortifié le sens de l’unité et de fraternité parmi les Musulmans. L’appel Coranique et prophétique à l’unité a toujours été rappelé les grandes personnalités dirigeantes islamiques de différentes écoles de l’Islam.
Avec le respect aux croyances, tous les Musulmans ont partagé la croyance en Dieu et Son Unicité, les prophètes en général et la mission du Prophète Mohammad en particulier, la Résurrection, et le traitement juste et équitable de chacun le Jour du Jugement. Ce sont les principes les plus fondamentaux de l’Islam qui sont acceptés par tous les Musulmans. Une vue générale des étendues d’accord entre les Musulmans Chiites et les Sunnites est exprimée dans le passage suivant:
Depuis la Révolution Iranienne, tout le monde sait que les Chiites sont des Musulmans, comme les Sunnites respectant le dogme central de l’Unicité de Dieu, les mêmes écritures saintes (Le Coran), le même Prophète Mohammad, la même croyance en la Résurrection suivie du dernier Jugement et les obligations fondamentales, la prière, le jeûne, le pèlerinage, l’aumône, et lejihad (guerre sainte). Ces points communs sont plus importants que les différences: il n’y a pas longtemps, aucune objection théorique n’empêchait un chiite d’accomplir ses prières avec un sunnite, et vice versa, bien que beaucoup de difficultés eut existé dans le passé et qui demeurent encore en pratique. (Richard, p. 5; with abbreviation)
Dans ce qui suit, nous allons souligner les principes de la religion ou les articles de foi. Certaines des croyances caractéristiques des Chiites seront examinées ci-après [1].
Les principes de la religion.
(1) L’Unicité de Dieu:
La foi islamique est formulée par la déclaration de deux faits: Il n’y a pas de dieu (entité digne d’adoration) excepté Dieu (Allah), et Mohammad est Son Messager(Là ilàhà illallàh, Mouhamadou rassouloullah). Les Musulmans croient qu’Allah est UN. Il n’a ni partenaire, ni enfants. Il est le Premier et le Dernier. Il est Omnipotent, Omniscient, Omniprésent. Le Coran dit qu’Il est plus près de l’homme que sa veine jugulaire, mais Il ne peut être vu par les yeux, ni compris par l’intellect humain. Dans une invocation Imam Ali dit:
«Oh Dieu, certes, je Te demande par Ton Nom, grâce au nom d’Allah, Le Clément, Le Miséricordieux; O le Possesseur de la Majesté et de la Splendeur, le Vivant, l’Autosuffisant, l’Eternel, il n’y a pas d’autre Dieu que Toi.»
Justice Divine:
Parmi les attributs divins, les Chiites mettent un grand accent sur la justice. Bien sûr, tous les Musulmans croient que Dieu est Juste (àdil), tel que Dieu ne commet aucune injustice envers Ses serviteurs et qu’Il n’oppresse jamais personne. Ce fait est clairement exprimé dans le Coran:
Dieu n’est point injuste envers Ses serviteurs. (3:182 & 8:51 & 22:10)
Votre Seigneur n’est pas injuste envers Ses serviteurs (4:46)
Je ne suis point injuste envers Mes serviteurs (5:29)
Certes, Allah ne lèse (personne), fût-ce du poids d'un atome (4:40)
En vérité, Allah n'est point injuste à l'égard des gens, mais ce sont les gens qui font du tord à eux-mêmes (10:44) [2]
En plus de l’importance de la justice divine en elle-même, l’autre raison pour l’accentuation de cette doctrine par les Chiites est que les Ascharites, un groupe de théologiens Sunnites, croit qu’il n’y a aucun critère objectif pour les actions moralement bonnes ou mauvaises. «Bon» signifie ce que Dieu fait ou ce qui est commandé par Dieu. Par conséquent, les actions et les commandes de Dieu sont bonnes et justes par définition. Ils croient que si Dieu nous avait demandé de dire des mensonges, les mensonges seraient devenus bons et si Dieu allait envoyer les gens pieux en enfer, ce serait juste. Naturellement, ils croient que Dieu ne fait jamais de telles actions, non pas parce qu’elles sont mauvaises en elles-mêmes, mais parce qu’en pratique Il a dit que ces actions sont mauvaises. Les Ascharites croient aussi que les êtres humains n’ont pas le libre arbitre et c’est Dieu qui créée leurs actions sans qu’ils jouent un rôle en cela. Ils sont seulement les réceptacles d’actions divines.
Les Chiites et certains théologiens Sunnites, tels que les Moutazilites croient que le bien et le mal, et le bon et le mauvais sont objectifs, et qu’il y a des critères rationnels pour les jugements moraux. En d’autres termes, ils croient en la bonté et la méchanceté intrinsèque. Ils croient qu’en réalité il y a une différence entre, disons, la justice et l’oppression et ce n’est pas arbitrairement que Dieu nous a commandé d’être juste et de n’oppresser personne, même vos ennemis. Ils croient aussi que les êtres humains sont libres et responsables de leurs actes. Bien sûr, les Moutazilites croient en tawfi*, c’est à dire que Dieu a transmis Son autorité sur les actes volontaires humains et ils ont un contrôle complet sur leurs actes. Mais les Chiites croient bien que le déterminisme (jabr) est mauvais et contraire à la justice divine et que les êtres humains sont libres, leur liberté et leur pouvoir sont limités, et Dieu a une autorité absolue sur leurs actes. Ce fait est exprimé dans la célèbre formulation d’Imam Jaffar As Sadiq:
«Il n’y a aucune force (jabr), ni délégation absolue du pouvoir (tawfi*), mais la position véritable est entre les deux extrêmes» [3]
Etant donné l’extrême importance de ce sujet pour tout système valable, les Chiites ont toujours insisté sur cette doctrine de justice divine et l’ont fréquemment introduit avec le Tawhîd (Unicité de Dieu), les Prophètes, l’Imamat (leadership divin) et la Résurrection comme un des cinq principes de la foi (Oussoul al Madhhab) en contraste au Tawhid, Prophètes et Résurrection qui comptent comme les trois principes de religion (Oussoul al Din), qui sont partagés par tous les Musulmans.
Cet accent sur le sujet de justice divine n’est pas limité à l’aspect théorique de l’Islam Chiite. Les Chiites voient vraiment la question de justice comme un aspect fondamental de l’Islam, ils ont toujours appelé pour l’application de ce principe de justice sur le plan social aussi.
(2) Les Prophètes:
Dieu a créé l’humanité pour un but (51:56). Il a donné à l’homme la raison et le libre arbitre pour trouver son chemin grâce à sa capacité de perfection et le bonheur. Il a aussi donné à la raison humaine un complément avec la révélation divine. Grâce à Sa Sagesse et Sa Justice, Il n’a laissé aucun peuple, ni aucun coin du monde sans guidance, Il a envoyé des prophètes à toutes les nations pour les instruire et les guider (10:47 et 16:36)
Le premier prophète fut Adam et le dernier était Mohammad, le Sceau des Prophètes (33:40). Le Coran mentionne vingt cinq des prophètes et dit qu’il y en a eu beaucoup d’autres (40:78). A travers les indications des hadiths, les Musulmans croient qu’il y a eu 124 000 prophètes. Parmi ceux mentionnés dans le Coran, il y a Adam, Noé, Abraham, Ismaël, Isaac, Lot, Jacob, Joseph, Job, Moïse, Aaron, Ezekiel, David, Salomon, Jonas, Zacharie, John le Baptiste, Jésus et Mohammad. Parmi eux, Noé, Abraham, Moïse, Jésus et Mohammad avaient une mission universelle et ont apporté de nouvelles lois. Ils sont appelés «‘Ouloul ‘Azm» signifiant de grande détermination.
En dehors de lui-même, le Coran parle de quatre Livres Célestes: Le Livre d’Abraham (87:19); les Psaumes de David (4:63 et 17:55); La Torah de Moïse (2:87, 3:3 & 4, 6:91 & 154) et l’Evangile de Jésus (5:46).
Un Musulman doit croire en tous les Livres Célestes (2:4 & 285) et en tous les prophètes (4:152). Comme nous le verrons plus tard, les Chiites croient aussi que tous les prophètes étaient nécessairement infaillibles et exempts de péchés avant et durant leur mission.
Les Chiites, comme les autres Musulmans, ont un grand amour pour le Prophète Mohammad. Ils voient dans le Prophète Mohammad un modèle parfait d’entière confiance en Dieu, une profonde connaissance de Dieu, une dévotion totale à Dieu, une sincère obédience à la volonté divine, un caractère des plus nobles, et la compassion et une miséricorde pour toute l’humanité. Ce ne fut pas par accident qu’il fut choisi par Dieu pour délivrer Son message final et le plus parfait pour l’humanité. Pour être capable de recevoir la révélation divine et assumer les exigences Célestes, il faut être d’un haut rang. Naturellement, pour être capable de recevoir la révélation la plus parfaite, l’exigence du plus haut rang est nécessaire.
Le caractère et le comportement personnel du Prophète ont grandement contribué au progrès de l’Islam. Il était connu comme étant la personne la plus honnête, sérieuse et pieuse depuis son enfance. Durant le temps de son état de prophète, il a toujours vécu avec ces valeurs et principes. En temps d’aise ou de difficulté, de sécurité ou de danger, de paix ou de guerre, de victoire ou de défaite, il a toujours manifesté l’humilité, justice et confiance. Il était si humble qu’il ne s’est jamais admiré, ni ne s’est jamais senti supérieur aux autres, ni n’a jamais vécu une vie luxueuse. Aussi bien quand il était seul et sans puissance que lorsqu’il régnait sur la péninsule Arabe et les Musulmans le suivaient du fond de leur cœur et récupéraient même chaque goutte de son eau d’ablution, il avait gardé le même comportement. Il vivait très simplement et était toujours avec le peuple, spécialement avec les démunis. Il n’avait ni palais ni gardes. Quand il s’asseyait avec ses compagnons, on ne pouvait pas le distinguer des autres par rapport à sa place ou ses vêtements. Ce sont seulement ses paroles et sa spiritualité qui le faisaient distinguer des autres.
Il était si juste qu’il n’a jamais négligé les droits d’autrui, même de ses ennemis. Il a montré par l’exemple de sa vie le commandement Coranique, «ô les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites» (5:8)
Avant les batailles, il donnait toujours des instructions à ses soldats de ne pas faire de mal aux femmes, aux enfants et aux vieillards et à ceux qui se rendent, de ne pas détruire les fermes et les jardins, de ne pas chasser ceux qui ont fui du front de guerre et d’être bons avec les captifs.
Juste avant son décès, le Prophète a annoncé à la Mosquée:«Celui qui, parmi vous, estime que j’aurai été injuste envers lui, qu’il s’avance pour réclamer la justice. En vérité, rendre justice dans ce monde est meilleur à mes yeux qu’avoir à rendre compte dans l’au-delà devant les Anges et les Prophètes.». Ceux qui étaient présents dans la Mosquée pleuraient en se souvenant de tous les sacrifices que le Prophète avait endurés pour eux et les problèmes qu’il avait supportés pour les guider. Ils savaient qu’il n’avait jamais donné priorité à ses propres besoins, ni n’avait préféré son propre confort ou convenance à celui des autres. Par conséquent, ils lui ont montré leur sentiment de profonde gratitude et de respect.
Mais un homme, parmi eux Sawada b. Qays, se mit debout et dit: «Ô Messager de Dieu, que mon père et ma mère soient sacrifiés pour vous! Ô Messager de Dieu, lors de votre retour de Taif, j’étais suis venu vous accueillir, alors que vous étiez sur votre chameau, vous aviez levé votre bâton pour diriger le chameau mais le bâton avait percuté mon ventre. Je ne sais pas si vous aviez frappé intentionnellement ou non». Le Prophète dit:«Je me repens à Dieu pour l’avoir fait sans intention». Puis le Prophète dit à Bilal d’aller à la maison de Fatima et d’apporter le même bâton. Dès que le bâton fut apporté, le Prophète dit à Sawada qu’il peut se venger en frappant son dos. Sawada dit alors que le bâton avait atteint la peau de son ventre. Le Prophète a alors soulevé sa chemise pour que la vengeance soit équitable. A ce moment Sawada demanda: «Ô Messager de Dieu, permettez vous que ma bouche puisse toucher votre ventre?». Le Prophète lui donna la permission. Sawada se mit alors à embrasser par respect le corps du Prophète en invoquant à Dieu que grâce à cet acte, Dieu le préserve du feu de l’enfer le Jour du Jugement. Le Prophète demanda à Sawada s’il le pardonnait ou s’il voulait prendre sa revanche? Il dit Ô Prophète de Dieu, je vous pardonne. Le Prophète pria alors:«Ô Dieu, pardonne Sawada b. Qays car il a pardonné Ton prophète Mohammad».
Imâmat:
Comme mentionné plus haut, les Chiites croient dans l’institution d’Imamat comme un prolongement des prophètes. En terme arabe «Imam» veut dire littéralement «leader». En terminologie générale, un Imam peut être bon ou mauvais et l’étendue de son leadership peut être très large, telle que diriger toute une nation, ou limitée à diriger une congrégation dans une mosquée. Cependant, dans la foi chiite, l’Imam dans son sens restrictif est une personne qui a la responsabilité des affaires politiques et religieuses de la nation Islamique. Plus exactement, l’Imam est la personne indiquée par Dieu et présentée par le Prophète, puis chaque Imam le précédant par une désignation explicite (nass), pour diriger la communauté Musulmane, interpréter et protéger la religion et les lois (Shar’iah) et guider la communauté dans toutes les affaires. L’Imam est le Représentant de Dieu sur la terre (Khalifat' Allah) et le successeur du Prophète. Il doit être exempt de péchés et posséder une connaissance divine de la signification du Coran aussi bien exotérique qu’ésotérique.
La vue Sunnite:
Les Musulmans Sunnites utilisent le terme «Imam» comme un équivalent du terme «Khalife» (Khalifat). En terme arabe, «Khalifat» signifie successeur. Le terme a été utilisé comme un titre pour quiconque ayant pris le pouvoir et ayant dirigé l’Etat Islamique après le décès du Prophète Mohammad. Un Khalife peut être élu, ou nommé par son prédécesseur, ou sélectionné par un comité, ou peut même acquérir le pouvoir avec une force militaire. Un Khalife n’a pas besoin d’être exempt de péchés. Ni d’être supérieur aux autres en qualités telles que la foi ou la connaissance.
Les Chiites duodécimains qui constituent la vaste majorité des Musulmans chiites croient que douze Imam [4]ont succédé au Prophète. Ils sont:
1. Imam Ali b. Abou Talib[5]
Martyrisé en 40/659
2. Imam Hassan b. Ali
Martyrisé en 50/669
3. Imam Housayn b. Ali
Martyrisé en 61/680
4. Imam Ali b. Housayn
Martyrisé en 95/712
5. Imam Mohammad b. Ali
Martyrisé en 114/732
6. Imam Ja'far b. Mohammad
Martyrisé en 148/765
7. Imam Moussa b. Ja'far
Martyrisé en 183/799
8. Imam Ali b. Moussa
Martyrisé en 203/817
9. Imam Mohammad b. Ali
Martyrisé en 220/835
10. Imam Ali b. Mohammad
Martyrisé en 254/868
11. Imam Hassan b. Ali
Martyrisé en 260/872
12. Imam al-Mahdi
Né en 255/868
La croyance en un sauveur est partagée par la plupart des religions (sinon toutes).En Islam, l’idée d’un sauveur est très délibérément présentée dans la doctrine d’Al Mahdi (Le guidé) qui s’élèvera avec la bénédiction divine et remplira la terre de justice après qu’elle aura été emplie d’injustice et d’oppression. L’idée d’un sauveur ou d’une bonne fin pour le monde est indiquée dans beaucoup de versets du Coran et des hadiths Islamiques. Par exemple, on lit dans le Coran:
Et Nous avons certes écrit dans le Zabour, après l'avoir mentionné (dans le Livre céleste), que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs (21:105)
Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des dirigeants et en faire les héritiers (28:5)
; Ci-dessous quelques exemples de hadiths sur la même idée du sauveur raconté par les sources aussi bien Sunnites que Chiites.
1. Le Prophète a dit:
Même si la durée entière de l’existence de la terre est épuisée et qu’il reste seulement un jour (avant le Jour du Jugement), Dieu allongera ce jour d’une telle longueur pour établir le royaume d’une personne des gens de ma maison qui sera appelé par mon nom [6]
2. Le Prophète a dit aussi:
Al Mahdi est un des nôtres, membres des gens de ma maison ‘Ahloul Bayt). Dieu préparera pour lui (ses affaires) en une nuit. [7]
3. Le Prophète a également dit:
Al Mahdi sera de ma famille, de la descendance de Fatima. [8]
4. Jabir b. Abdallah al Ansari raconte qu’il a entendu le Messager de Dieu dire:
Un groupe de ma nation se battra pour la vérité jusqu’au Jour du Jugement. Quand Jésus, fils de Marie descendra et leur leader lui demandera de conduire la prière, Jésus déclinera en disant: «Non, en réalité Dieu a fait des leaders parmi vous pour les autres afin d’honorer cette nation». [9]
Ainsi Al Mahdi aura une mission universelle. Son nom sera le même que celui du Prophète Mohammad et il sera de la descendance de Dame Fatima. Les Chiites croient qu’il est le fils d’Imam Hassan Al ‘Askari. Il est né en 255 (A.H.). Son occultation a commencé en 260 (A.H.). Il est toujours vivant, sous la protection de Dieu, en état d’occultation jusqu’à ce que les préparations soient faites pour sa réapparition. La même est la croyance de certains érudits Sunnites, alors que d’autres érudits Sunnites croient qu’il n’est pas encore né. Sayyed Muhsin al-Amin dans don A’yàn al Shi’ah a nommé treize exemples de ces érudit Sunnites qui ont affirmé qu’Al Mahdi est le fils d’Imam Hassan et déjà né, tels que Mohammad b. Yousuf al-Kanjî al-Shafi’i dans son Al Bayàn fî Akhbàr Sàhib al-Zamàn et Kifàyat al-Tàlib fî Manàqib Ali b. Abî Tàlib; Nûr al-Dîn Ali b. Mohammad al-Màlikî dans son Al-Fussûl al-Mouhimmah fî Ma‘rifat al-A’immah et Ibn al-Jawzî dans son célèbre Tadhkirat al-Khawâss
(3) La Résurrection
Le monde arrivera à sa fin le Jour de la Résurrection (Qiyàmah), le Jour du Jugement. Tout le monde sera ressuscité est présenté devant Dieu qui décidera leur sort individuellement selon leurs croyances et actes dans ce monde. Le bien sera récompensé et le mal puni (22:1, 2 & 6-9; 3:185; 6:62). Dieu traitera les gens avec justice mais le facteur dominant dans l’administration de Sa Justice sera Sa Miséricorde (6:12)
Note:
Bien que tous les Musulmans croient aux principes de l’Islam ci-dessus, il y a une légère différence dans leur articulation de ces croyances et pratiques. Les Musulmans Chiites expriment les croyances ci-dessus comme les racines de la religion (Oussoul al-Dîne) et les actes d’adoration à suivre comme pratiques ou branches de la religion (Fourou al-Dîne). La raison d’une telle articulation est que ces croyances sont les aspects les plus fondamentaux de la religion et le critère pour être considéré comme Musulman. Cependant, les actes obligatoires d’adoration sont les implications d’être croyant, puisque la véritable foi se manifeste dans la pratique. Les Musulmans Sunnites présentent d’habitude la déclaration de foi de l’Islam (Kalimah) qui consiste à attester qu’il n’y a pas d’autres dieux que Dieu (Allah) et que Mohammad est Son Messager, ainsi que quatre actes d’adoration, c’est à dire les prières quotidiennes, le jeûne, le pèlerinage à la Mecque, et l’aumône comme les cinq piliers de l’Islam. Ils considèrent les autres actes d’adoration tels qu’apprécier le bon et interdire le mauvais, et la lutte sur le chemin de Dieu comme des actes obligatoires qui ne sont pas inclus parmi les Piliers de la Foi.
Note:
[1]Une des sources des discussions suivantes sur les principes et les pratiques de l’Islam est “An Introduction to Islam” par Bashir Rahim. Pour une version en ligne de cet article et autres introductions à l’Islam, voyez: http://www.al-islam.org.
[2]Il y a beaucoup d’autres versets dans le Coran affirmant la justice divine.
[3]Al-Saduq, Muhammad b. Ali b. Husayn b. Babawayh, Al-Taw13d (Qum: Jamā΄at al-Mudarris3n), p. 362.
[4]Il y a une série de hadiths, dans laquelle le Prophète a mentionné qu’il y aurait douze leaders après moi. Par exemple, Bukhari rapporte que le Prophète a dit: «Il y aura douze leaders ‘Amîr’ après moi. Puis le narrateur dit que le Prophète a dit quelque chose qu’il n’a pu entendre. Il a demandé à son père, qui était aussi présent en ce temps, pour savoir ce que le Prophète a dit. Son père lui dit que le Prophète a dit «Tous ces leaders seront de la tribu de Qoreish.» Les Musulmans rapportent cette tradition en disant que le narrateur de cette tradition est allé avec son père à l’endroit où se trouvait le Prophète et le Prophète a dit: «Cette religion ne se terminera pas jusqu’à ce qu’il n’y aura pas eu douze successeurs (Khalifat). Puis le narrateur dit: «Le Prophète a dit quelque chose que je n’ai pas compris et j’ai demandé à mon père. Il dit que le Prophète a dit «Ils sont des Qoreish».
[5]Comme on a vu plus haut, Imam Ali était le cousin et gendre du Prophète (le mari de la Dame Fatimah). Il fut le premier homme à embrasser l’Islam.
[6]Sunan de al-Tirmidhi, Kitab al-Fitan, Sakhr série no. 2156 & 2157 et Sunan de Abu Dawud, Kitab al-Mahdi, Sakhr série no. 3733 & 3734. Selon Abu Dawud, le hadith finit par, “Il remplira la terre de justice comme elle aura été emplie d’injustice et d’oppression.” Voir aussi Musnad de Ahmad, Musnad al-‘Asharah al-Mubashsharin bi al-Jannah, Sakhr série no. 734 and Sunan de Ibn Majah, Kitab al- Jihäd, série no. 2769.
[7]Sunan de Ibn Majah, Kitab al-Fitan, Sakhr serie no. 4075 et Musnad de Ahmad, Musnad al-‘Asharah al-Mubashsharin bi al-Jannah, Sakhr série no. 610.
[8]Sunan de Abu Dawud, Kitab al-Mahdi, Sakhr serie no. 3735. Voir aussi Sunan de Ibn Majah, Kitab al-Fitan, Sakhr série no. 4076.
[9]Sahih de Muslim, Kitab al-Iman, Sakhr serie no. 225 et Musnad de Ahmad, Baqi Musnad al-Mukthirin, Sakhr série no. 14193 & 14595.