تقي زاده

تقي زاده

Le président iranien a mis en garde le premier ministre irakien contre la politique compliquée menée par les États-Unis dans ce pays arabe, affirmant que le double jeu des Américains dans la lutte contre le terrorisme et leurs activités le long de la frontière irako-syrienne vont à l'encontre des intérêts régionaux.
Lors d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi mardi, le président Hassan Rohani a déclaré que les États-Unis mènent une politique de double jeu dans la campagne contre le terrorisme dans la région, et que leurs performances aux frontières irakienne et syrienne vont à l'encontre des intérêts régionaux.

"Nous sommes témoins que les Américains jouent un jeu compliqué en Irak ces jours-ci, et il est naturel que de telles politiques ne contribuent pas à apporter la sécurité et la stabilité à l'Irak et compliquent plutôt la situation là-bas", a-t-il ajouté.

Rouhani a également déclaré que les États-Unis ont toujours joué un rôle destructeur dans la région, réitérant l'objection de l'Iran à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays de la région.

"Les problèmes régionaux doivent être résolus entre les mains des pays de la région", a-t-il déclaré.

Soulignant les grands points communs entre les deux nations, Rohani a ajouté que Téhéran attache une importance particulière à la promotion de la stabilité, de la sécurité, de l'indépendance et de l'intégrité territoriale de l'Irak, rapporte Press TV.

"Nous considérons la sécurité et la stabilité de l'Irak comme les nôtres et soutenons la présence de ce pays musulman voisin dans les interactions régionales."  

Par ailleurs, le président iranien a souligné la grande capacité de coopération bilatérale dans les domaines économique et commercial, exhortant les deux parties à mettre en œuvre les accords précédents, y compris l'important projet ferroviaire Shalamcheh-Basra, et à élaborer une feuille de route pour la coopération économique et commerciale.

Le Premier ministre irakien, pour sa part, a salué les relations "très amicales" et "solides" entre les deux pays et a appelé à des efforts conjoints pour consolider la coopération bilatérale et régionale.

Kadhimi a également apprécié le gouvernement et le peuple iraniens pour leur soutien à l'Irak dans sa lutte contre le terrorisme et Daech, et pour leur contribution à l'établissement de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans son pays.
 

« Le Niger est désormais doté d’un camp d’entraînement pour ses forces spéciales. Inauguré mercredi matin, il se situe à Tillia, dans la région de Tahoua, dans le sud-ouest du pays, vers la frontière malienne. Financé en partie par l’ambassade allemande, ce centre s’inscrit dans la stratégie globale de montée en puissance des forces spéciales au Sahel », c’est ce qu’on lit ce 17 juillet sur RFI.

Mais pourquoi une telle base au Sahel ?

Une base que l’ambassade allemande financerait alors même que Barkhane donnait l’impression de mettre fin à sa mission d’ingérence et de production de guerre quand le président français a annoncé sous forme d’une menace la suspension de sa mission.

La présence de l’Allemagne dans ce projet veut dire le renseignement allemand et donc la capacité de ce renseignement à appuyer les réseaux terroristes en termes d’informations, à créer des cellules terroristes rampantes et donc de faire tout un travail d’espionnage dans la base mentionnée.

La résistance populaire sahélienne a vaincu les armées classiques occidentales, un Occident qui tente en ce moment par ruse à la dénaturer et à proposer une contrepartie, d’où l’activisme du système de renseignent avec l’Allemagne.

Ce n’est pas sans raison si l’Allemagne a soudain décidé de présenter ses excuses après 100 ans de déni au sujet de ses crimes en Namibie. Mais dans le texte de RFI, il y a plusieurs éléments de réponse, à savoir la raison de l’inauguration d’une force spéciale au Sahel.

Premier élément de réponse : échec cuisant du scénario du démembrement des états du Sahel en cours depuis 2013 avec son apogée au Mali où la France vient de retirer ses troupes du Nord malien.

Deuxième élément de réponse : l’émergence à travers les états du Sahel d’une force populaire asymétrique qui a réussi au côté des armées nationales à mettre au pas le projet du terrorisme sahélien, monté de toute pièce par les services secrets US/OTAN et de surcroît de jouer un rôle de complémentarité au côté du couple état-armée.

Troisième élément de réponse : dénaturer cette force populaire en essayant de s’y opposer avec les forces spéciales occidentales qui ont pour mission de recruter des forces au sein des populations sahéliennes, de les réorganiser afin de mener des attaques terroristes et tout ceci dans l’objectif de diaboliser les forces populaires auprès des populations.

La tuerie de Solhan, a été un premier pas dans le sens de ce scénario, d’où les références quasi constantes de tous les médias mainstream, à la supposée faiblesse des forces populaires pour contrer cette attaque terroriste.

RFI de continuer : « L’ennemi est mobile, le terrain difficile, les voies de communication en mauvais état... De petites unités d’élite apporteraient donc plus de résultats que les forces conventionnelles. C’est en tout cas le discours porté par la France, notamment depuis l’annonce de la fin de l’opération Barkhane au Mali, annoncée par le président Macron en juin ».

Ceci explique clairement que l’axe US/OTAN a très bien compris que les forces armées nationales et populaires sahéliennes ont réussi à faire ce que cet axe n’a pas réussi à faire pendant des années ; il change de stratégie : c’est en recrutant ces mêmes forces armées élites que Barkhane tente d’affaiblir ces forces et de les transformer en des antidotes contre les forces populaires et nationales.

Mais cet axe oublie, ou fait semblant d’avoir oublié qu’actuellement, de plus en plus de pays d’Afrique montrent leur volonté de sortir du joug du néocolonialisme afin de préserver leur souveraineté. Les populations africaines, les gouvernements, les armées nationales s’unissent de plus en plus et forment un rempart au néocolonialisme.

Burkina : Kaboré met au pas tout complot

L’attaque d’il y a quelques semaines aux alentours de la base française de Gossi, dans le centre du Mali n’est pas passée inaperçue aux yeux du gouvernement burkinabé, qui, malgré les pressions de part et d’autre a tenu sa ligne de conduite et insiste sur sa politique de soutien des forces populaires.

C’est pour cela d’ailleurs que le Burkina Faso va installer 900 caméras de vidéosurveillance dans les villes d’Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. 

Dénommé Smart Burkina, ce système de vidéoprotection proposé par la Chine sera déployé par groupe de trois caméras sur 220 sites de la capitale burkinabée et à Bobo-Dioulasso. 150 kilomètres de réseau en fibre optique seront construits pour interconnecter les différents sites.

Conscient « des inquiétudes quant aux risques d’atteinte à la vie privée des citoyens à travers le système de vidéosurveillance », le Premier ministre a assuré « que ce nouveau dispositif sécuritaire a pour ultime objectif de protéger et non de surveiller, de sécuriser et non d’épier ».

Bien que dans les médias mainstream, on ne parle presque jamais de la capacité du système de renseignement des pays africains notamment sahéliens, le Burkina Faso a très bien compris le jeu occidental et leur volonté de refaire un remake du scénario des attaques terroristes au Moyen-Orient notamment en Irak ou en Syrie.

Les motos vont se faire bientôt remplacer par des pick-up un peu comme en Irak et en Syrie

Kaboré sait très bien que les forces asymétriques sont visées, cette décision de l’installation des caméras de surveillance vise alors à monter la protection dans les grandes villes burkinabées.

En effet cette décision du gouvernement burkinabé est une grande gifle contre Barkhane et cie. Une Barkhane qui, depuis des années tentait d’entraver le processus de sécurisation des zones stratégiques par son soutien aux terroristes interposés, par l’affaiblissement de l’armée en lui fournissant des matériaux dégradés et enfin en fournissant du renseignement aux services secrets occidentaux.

L’axe US-OTAN- Israël devrait comprendre tôt ou tard qu’il est temps qu’il se retire du Sahel non pas pour laisser la place aux Américains ou aux Israéliens, mais tout bonnement aux gouvernements et armées nationales sahéliennes.

Nigeria : nouvelle cible de l’axe US-OTAN ?

Des hommes armés ont abattu un haut gradé de l’armée du Nigeria, le général Ahmed Hassan. Selon les informations, l’attaque a eu lieu le long de la route Lokoja-Abuja.

D’un autre côté, des images ont été publiées de plusieurs attaques récentes qui ont visé les forces gouvernementales et les civils dans différentes régions du Nigeria.

Que se passe-t-il au Nigeria ? Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus.

Déclarant qu'il ne permettrait pas que l'Irak soit un lieu de menace pour ses voisins, le Premier ministre irakien Mustafa al-Kadhimi a exprimé l'espoir que son pays ne soit jamais le théâtre d'une confrontation entre l'Iran et les Etats-Unis.
Les négociations entre les Etats-Unis et l'Iran auront un impact sur la région, a déclaré dimanche soir le Premier ministre irakien à Al-Arabiya, exprimant l'espoir que son pays ne soit pas le théâtre d'un conflit américano-iranien.

Affirmant qu'il parlerait à la partie iranienne en raison du besoin de stabilité et de paix de l'Irak, M. al-Kadhimi a déclaré qu'il se rendrait en Iran peu après la prise de fonction du nouveau président.

Le Premier ministre irakien a également décrit les relations Bagdad-Riyad comme très bonnes et a souligné qu'il ne permettrait pas à l'Irak d'être un lieu de menace pour ses voisins.

Il a également déclaré que la protection des frontières était l'une des priorités de son pays.

Il a déclaré que l'objectif de sa visite aux États-Unis est d'établir des relations entre Washington et Bagdad.

Il n'y a pas besoin de forces de combat étrangères sur le sol irakien, a-t-il ajouté.

Le premier ministre irakien a accusé les groupes illégaux d'attaquer les sites diplomatiques de son pays, déclarant que ces groupes veulent faire de l'Irak un champ de bataille, mais que le gouvernement a pris des mesures sérieuses pour soutenir les sites diplomatiques et qu'il défendra sa souveraineté.

La Maison Blanche avait précédemment annoncé que le président américain Joe Biden accueillerait le premier ministre irakien le 26 juillet.
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a déclaré que le 7e cycle de négociations de Vienne se tiendra sous la nouvelle administration de l'Iran.
Répondant à une question sur les remarques d'Araghchi concernant le prochain cycle de négociations du PAGC à Vienne, il a déclaré : " Les négociations se sont déroulées sérieusement lors de six cycles à Vienne. Les pourparlers ont été retardés en raison de la non-application par les États-Unis, mais il est naturel, sur la base de la démocratie, d'attendre que la nouvelle administration prenne ses fonctions et d'aller de l'avant."

"Cette question va se poursuivre de manière normale. Il est important que les intérêts du peuple et les décisions du système soient mis en œuvre. Au moment où les États-Unis reviendront à leurs obligations en vertu de la résolution 2231 et du PAGC et que nous les vérifierons, l'Iran reprendra ses engagements", a-t-il ajouté. "Nous devons attendre l'entrée en fonction de la nouvelle administration".
lundi, 19 juillet 2021 17:23

Chine/Résistance: 1er F-22 US abattu!

Le vendredi 17 juillet, l’US Air Force a annoncé un déploiement massif des avions furtifs F-22 appartenant aux escadrons d’Alaska et d’Hawaï dans les îles de Guam et Tinyan au Pacifique et ce dans le cadre d’un exercice à tenir dans les tous prochains jours et baptisé « « Pacific Iron 2021 ».

Outre cette inhabituelle mobilisation d’avions de 5e génération US qui suivant la quasi-totalité des analystes serait un signal direct à l’adresse de la Chine de l’intention US de déployer ses outils «  les plus avancés » en cas de conflit majeur, les Yankee activeront dix avions F-15E de l’Idaho Squadron, deux avions de transport Hercules d’une base au Japon et 800 membres d’équipage participeront également à la manœuvre  et tout ceci pour prouver les capacités multitâches de l’US Air Force à mener des opérations simulées de vols de proximité depuis les aéroports locaux ».

Cité par The Drive, le commandant du commandement aérien US, le général Ken Wilsbach va même jusqu’ à lancer : «  Il n’y a jamais eu autant de rapaces dans l’arène d’activité de la Pacific Air Force Si j’étais la Chine, je ferais attention à ce message, qu’il leur soit adressé ou non. La capacité qui existe dans un avion ainsi que la flexibilité et le caractère de l’US Air Force pour atteindre des distances remontent à l’époque de la Première Guerre mondiale, et la Chine n’a pas la capacité de copier cela. Pareil exercice pourrait avoir lieu au Japon et en Corée du Sud voire dans toutes les régions proches de la Chine continentale »

Deux jours plus tard soit le dimanche 18, Damas accueille à titre de première étape d’une tournée moyen orientale non annoncée et quelque peu surprise, le MAE chinois Wing Yi, porteur d’un plan de guerre anti-US anti-OTAN en quatre actes qui en plus de viser à inscrire dans la durée les échanges commerciaux anti-sanctions US déjà énormes de part et d’autre, -quelque 1300 millions de dollars par an-, plaide à demi-mot en faveur d’une implication plus poussée de l’armée chinoise en Syrie dont le Nord est infesté entre autres, par les terroristes séparatistes d’origine chinoise que le Sultan Erdogan entraîne à faire la guerre, très prochainement, à l’intégrité territoriale chinoise sur son stratégique flanc ouest, Xing Jiang.

Y a –t-il un quelconque lien entre cette visite à l’improviste et cette mobilisation massive de F-22 US qui s’implantent visiblement pour une longue durée et , sous prétexte d’un exercice aérien majeur, aux portes de la Chine mais encore au sud-est de la Russie ?

Vu les événements qui se succèdent depuis début mai sur cette vaste zone de combat anti-US que sont devenus les pays de l’axe de la Résistance, il serait simpliste de n’y voir aucun rapport. Du 11 à 21 mai, la branche la plus opérationnelle de l’US Air Force au monde, le dénommé Israël avec ses centaines d’escadrons de F-15, de F16, F-18, de F-35 Adir, équipés de centaines de tonnes de GBU et de JDAM larguées sur une petite bande de quelques dizaines de kilomètres, Gaza, s’est effondrée sous les yeux ahuris d’un Pentagone qui en a eu le souffle coupé de voir des milliers de missiles tactiques Ayyash 250, Qassem, A-120,  ayant tous de près ou de loin des apparentés avec le fameux Fateh 110 iranien s’abattre, invariablement et  depuis le sud d’Israël, sur ports , aéroports, bases aériennes, pipelines, sites offshores sionistes sans que les frappes aériennes puissent les arrêter, ne serait-ce qu’un seul instant.

Cette méga démonstration d’impuissance se faisait en effet dans un cadre catastrophique irakien marqué par ces salves de roquettes tactiques ou ces essaims de drones « irakiens » qui ont fait tout au long de mois d’avril, puis mai, puis juillet le malheur des troupes US en cette Mésopotamie où Bush père et fils ont implanté les boys puisque c’est là le cœur battant du flux de pétrole et du gaz non offshore au Moyen-Orient. Or ces évolutions se déroulaient sous les yeux scrutateurs des Russes qui n’en avaient pas l’air trop surpris vu l’antécédent de leur coopération avec la Résistance en Syrie mais encore des chinois qui eux, semblent en tirer leçon.

Il fallait que l’Amérique tente une inversion de la donne, un retour à l’état de grâce de l’US Air Force que la Résistance continuait à défier rien qu’en faisant parader fin juin, ses drones ses missiles, ses chars et ses blindés sous le nez US dans un Irak, encore sous l’occupation. Et ce fut la fatale erreur du 25 juin quand les F-16 et les F-15 US, boutés hors du ciel de l’Irak, ont décollé moyennant des millions de dollars de frais par heures depuis trois des bases golfiennes US ( Emirats, Arabie, Qatar » pour venir frapper trois postes frontières des Hachd à Abou Kamal et à Qaem. Il a fallu à peine 10 jours pour que soit célébré le pire 4 juillet de toute l’histoire des Etats Unis d’Amérique. Entre 4 au 14 juillet, 10 opérations aux missiles et aux drones irako-syriennes ont ciblé les bases américaines à Bagdad, à al-Anbar, à Erbil mais aussi et pour la première fois depuis 2015, en Syrie orientale à savoir à al-Omar et à Connoco, où Américains et acolytes tournent et retournent le pétrole syrien par Erbil et Turquie interposés à destination d’Israël. 

L’USA Air a-t-elle riposté ? Du tout ? Une toute dernière information fait état d’une débandade quasi-totale dans les rangs des troupes US à Deir ez-Zor où des assauts à répétition contre les villages et les localités environnants se poursuivent à l’aide des unités héliportées et des Yankee qui n’osent plus mettre le pied au sol par crainte d’être pris pour cible de roquette, de drones ou de missiles. Et la campagne balistique et dronesque anti-US en Syrie, qui a brisé en mille morceau l’impunité des troupes américaines retranchées depuis 6 ans derrières Daech et FDS ne fait que commencer.

Alors qu’en Jordanie, l’US Air Force est en pleine opération de déménagement-réaménagement pour accueillir très prochainement ses unités en débandade en Irak, la Résistance lui prépare un remake des opérations anti-Israël de mai sur le triangle frontalier Syrie/Jordanie/Irak. Il y a peu, son arsenal a vu l’émergence de pièces propres à bousiller un peu plus les capacités de l’US Air Force : l’axe de la Résistance vient de réaliser un assaut « quantique » en la matière propre à effrayer les plus vaniteux des Yankee : ainsi les roquettes ailées Faji-5 ou encore de redoutables missiles Fateh-110 seraient sur le point d’être remplacés par des clips à missiles. 

Face à un essaim de missiles, la DCA intégrée US perdra une importante partie de son efficacité. Prenons comme exemple un système de défense antiaérienne de type Patriot ! Chaque batterie de Patriot est en mesure de confronter huit missiles en même temps. Alors, si huit missiles sont tirés en même temps vers une batterie de Patriot, celle-ci sera obligée de se décharger complètement pour pouvoir les intercepter. Dans ce cas-là, même si Patriot réussit à neutraliser tous les huit missiles, un grand problème reste à résoudre ; il ne lui reste plus de missiles à tirer en cas d’une nouvelle attaque et il lui faudrait pas mal de temps pour être chargée de nouveau. Voici un laps de temps duquel la partie adverse pourrait bénéficier pour lancer une nouvelle attaque soit par ses unités balistiques et aériennes soit par ses drones. Le cœur balistique de ce système est constitué de Fath, un engin qui mesure la moitié du missile  Fateh 110, soit 4 mètres. Son ogive est comparée à l'ogive du missile monoconique Fateh-110, en raison de la petite taille du missile. Avec un poids d'environ 850 à 1100 kg, Fath a une portée d’au moins 80 à 100 km. Puis l'utilisation de la technologie du corps en composite offre une portée de 130  à 170 km. La mitraillette balistique made in Iran a-t-elle tonné le la première semaine de juillet à Connoco ou al-Omar? On l’ignore. Tout ce qu’on sait c’est qu’elle a poussé le F-22 US et ses paires à « prendre le large pour le Pacifique ».

Les États-Unis se préparent à retirer leurs chasseurs du Moyen-Orient et à les mobiliser dans des bases aériennes américaines, à proximité du théâtre des futures opérations aériennes, c'est-à-dire à proximité de la Chine populaire et du sud-est de la Russie et le haut diplomate chinois serait venu dans la région pour en comprendre la raison… En terre de Résistance, on ne se contente pas de montrer les muscles quand on est attaqué mais on attaque… Et de plus en plus ont agi en mode «  préventive »...

lundi, 19 juillet 2021 17:22

Ansarallah: officiers US en débandade!

Tout comme à l'époque d'Obama, l'Amérique de Biden n'innove pas trop en termes de stratégie militaire : une multiplication de fronts de guerre contre l'adversaire sans oser toutefois aller jusqu'à engager de moyens ou de soldats supplémentaires, et se contentant surtout de grands déplacements de troupes auxquels il donne le nom de retrait militaire.

L'objectif étant évidemment d'épuiser le camp d'en face, le déconcerter, le distraire, lui faire oublier l'essentiel. Sauf que cette stratégie de disparition volontaire cache très mal une chose : l'incapacité à gagner une quelconque guerre, l'absence totale de perspective.

Au Yémen, les USA se sont désormais directement engagés dans les combats secondés par les terroristes qaïdistes, un Yémen où ils s'appliquent à multiplier les fronts non pas pour marquer des gains militaires mais pour perdre. À al-Bayda, les officiers US ont tenté de faire enliser Ansarallah, à al-Zahra la localité fut libéré en 3 jours. Idem à Maarib où des mercenaires à la solde du régime saoudien se sont emparés mercredi 14 juillet de la ville Rahba, mais en moins de 48 heures, ils l'ont perdue face à un Ansarallah qui a pu reprendre le centre-ville de Rahba et faire une progression nette vers d'autres quartiers. Le coup a donc tourné à l'avantage de la Résistance.  

Les mercenaires affiliés à Mansour Hadi et ceux affiliés à la coalition d'agression saoudienne n'ont pu tenir que quelques heures face aux lourdes attaques de combattants d’Ansarallah et des forces de l’armée qui tataient de près les capacités des forces terrestres US en vue de futures offensives US à venir. 

Totale surpris, les officiers US/OTAN se sont vus infliger une contre-offensive depuis quatre axes militaires suivant ce principe dont seul Ansarallah a le secret, opérer en ampleur. 

Après la reconquête de la ville de Rahba et le nettoyage de nouvelles villes au sud de Maarib, les éléments pro-Hadi et les mercenaires saoudiens sont en état d’alerte sur les fronts Murad, al-Jubah, al-Mahliya et Hrib dans une poste plus affaiblie par rapport à  l'avant attaque 

Et bien ce genre d'expérience est parfaitement utile pour un Ansarallah qui s'apprête à affronter les Yankees dans le sud.   

Mardi dernier, certaines sources d'information ont rapporté que les États-Unis avaient déployé environ 300 effectifs sur la base militaire d'al-Anad dans la province méridionale de Lahij, surplombant le détroit de Bab el-Mandeb.

Selon certains rapports, ces forces font partie des troupes retirées de la base de Bagram en Afghanistan. Sur ce fond, il est clair que les États-Unis n'ont pas l'intention de retirer complètement leurs troupes de la région, contrairement à ce qu'ils prétendent.

Mais les États-Unis qui ont déployé des troupes sur la base d'al-Anad pour se rendre maître du détroit stratégique et géopolitique de Bab el-Mandeb, et ainsi dominer des îles stratégiques du golfe d'Aden, notamment l’île de Mayyun, sont-ils sûrs d'avoir visé juste? 

La présence militaire directe des États-Unis dans la région vise à « assurer la sécurité des Émirats arabes unis » dans le sud et naturellement, ce petit émirat du golfe Persique doit compenser cette amabilité des États-Unis de diverses manières !

Il semble même que cette mesure soit un prélude à une présence directe et officielle des États-Unis au Yémen. Or c'est là que le bât blesse. L'élément qui a fait perdre l'US Army en Afghanistan et en Irak la fera aussi perdre au Yémen. 

Les États-Unis ont une présence militaire sur la base d'al-Ghaydah dans la province d’al-Mahra dans le sud de la péninsule arabique.

Autant de bases US cela signifie une multiplication de cibles pour les missiles et les drones de la Résistance et partant de nouvelles débandades... La stratégie de sortie de l'impasse US est elle-même une impasse...

lundi, 19 juillet 2021 17:21

Assad a eu la peau de l'axe US/Israël

"La Syrie se relèvera avec plus de pouvoir, d’honneur et de dignité des cendres du feu attisé par le grand complot de l’Arrogance mondiale." C’est l’un des six messages qu’a véhiculé le discours du Bachar Assad et que l’éditorialiste de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, a évoqué dans un récent article rédigé à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment du président réélu.

Tout en notant la participation massive des Syriens aux élections présidentielles 2021 qui a mis en échec le projet US de démembrement de la Syrie et tracé une feuille de route sur un meilleur avenir du pays, Abdel Bari Atwan écrit que "Bachar Assad a géré la Syrie durant les 10 dernières années, dans les conditions très dures imposées par une coalition de 65 pays sous le leadership américain, avec l’objectif de démembrer le pays et renverser son ordre gouvernemental. Il est, heureusement, sorti indemne de cette situation et sa réélection à la tête du pays est une nouvelle célébration des valeurs arabes en Syrie ; chose rare et appréciable en ce moment même où les Etats arabes se soumettent progressivement à l’ennemi israélien".

 Le discours d’Assad - qui se distinguait d’ailleurs de tous ses autres discours - prononcé lors de la cérémonie de son investiture comporte six points essentiels : "Le président Assad a souligné lors de son discours que le gouvernement syrien fera recours à tous les groupes de résistance populaire, pacifiques ou armées, contre les occupants américains et leurs acolytes et cela, jusqu’à la libération complète de toutes les régions syriennes et l’expulsion de tous les éléments du terrorisme. S’expliquent dans ce même cadre, on ne peut être plus rassuré, toutes les attaques aux missiles de ces deux dernières semaines contre les bases US à Deir ez-Zor et les champs pétroliers d’al-Omar."

Et puis Assad a évoqué la restauration de la stabilité et la reconstruction de la Syrie, en s’appuyant sur les capacités et forces locales. Quant aux réformes, elles seront réalisées via le développement et non pas la destruction.

Il a ensuite promis de lutter contre la corruption dans toutes ses formes et de faire comparaître les accusés devant la justice, de manière indépendante et transparente. 

Le quatrième point qu’Atwan a retenu est la priorité accordée par Assad à la crise économique et aux moyens de la résoudre : "Assad a évoqué deux principaux facteurs qui ont causé cette crise, parallèlement à la corruption et à la mauvaise gestion des affaires. Ce sont le vaste blocus économique et le gel d’environ 40 à 60 milliards de dollar des avoirs de la Syrie dans les banques libanaises."

Le président Assad n’a pas manqué de réitérer la solidarité syro-palestinienne : "Il n’y a aucune distinction entre la cause palestinienne et l’affaire syrienne. Notre engagement envers la Palestine reste immuable et rien ne peut le changer. Même à l’apogée de sa crise, la Syrie n’a pas renoncé à ses positions. Lorsque le secrétaire général du Hezbollah a demandé au président syrien d’armer la bande de Gaza et les groupes de la Résistance avec nos missiles anti-char Kornet, Assad a accepté."

Et finalement, le président Assad a mis l’accent sur la réconciliation et l’amnistie, rappelant que les portes de la Syrie étaient ouvertes à tous les Syriens dont ceux qui ont été trompés par les ennemis dans le but de nuire au gouvernement syrien.  

lundi, 19 juillet 2021 17:18

Syrie/Irak: redoutable arme anti-US?

De quoi parlent les experts occidentaux quand ils associent le développement des capacités balistiques iraniennes à un « changement quantique » ? La nouvelle "mitrailleuse balistique" de la Résistance est-elle prête à remplacera les roquettes anti-US?

Les lanceurs de missile balistique étant équipés de cartouche ont commencé à être largement exploités par les forces armées iraniennes. Mais quels sont les avantages de ce type de lanceurs ?

Le premier avantage d’un lanceur équipé de cartouche est que les missiles sont à l’abri de la pluie, de la poussière, du soleil et d’autres facteurs extérieurs qui risquent de les endommager.

Le deuxième avantage est que plusieurs cartouches peuvent être installées sur un seul lanceur et cela renforcera la puissance et le volume du feu. L’intérêt ? Face à un essaim de missiles qui sont tirés en même temps, les systèmes de défense antiaérienne de l’ennemi perdent une importante partie de leur efficacité. 

Le troisième avantage d’un lanceur à cartouche est que les missiles peuvent être déplacés plus facilement.

Quant au quatrième avantage, il est à noter que les missiles installés dans les cartouches peuvent être déplacés en toute catimini, car les camions sur lesquels sont déployés les lanceurs à cartouche peuvent facilement se faire passer par des camions chargés d’une cargaison commerciale tout ordinaire. 

Comment un lanceur à cartouche peut-il harceler l’ennemi ?

Prenons comme exemple un système de défense antiaérienne de type Patriot ! Chaque batterie de Patriot est en mesure de confronter huit missiles en même temps. Alors, si huit missiles sont tirés en même temps vers une batterie de Patriot, celle-ci sera obligée de se décharger complètement pour pouvoir les intercepter. Dans ce cas-là, même si Patriot réussit à neutraliser tous les huit missiles, un grand problème reste à résoudre ; il ne lui reste plus de missiles à tirer en cas d’une nouvelle attaque et il lui faudrait pas mal de temps pour être chargée de nouveau. Voici un laps de temps duquel la partie adverse pourrait bénéficier pour lancer une nouvelle attaque soit par ses unités balistiques et aériennes soit par ses drones. 

En Iran, une cérémonie a récemment eu lieu pour remettre de nouveaux équipements militaires et armes à la Force terrestre du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). À noter que les missiles Fath installés sur des lanceurs à cartouche figuraient parmi les armes qui ont intégré la Force terrestre du CGRI. Les lanceurs qui ont été remis sont chacun équipés de six cartouches. Les lanceurs de ce type avaient été également livrés à la Force navale du CGRI en hiver dernier. 

Le 7 janvier 2020, après l’attaque au missile menée par l’Iran contre la base militaire américaine d’Aïn al-Asad en Irak, Fabian Hinz, expert du programme balistique iranien chez l’Institut des Études international de Middlebury à Monterey, a écrit, dans un article publié par Washington Post : « Ce que nous avons vu en Iran au cours des dernières années, c’est un changement quantique (…) en matière de capacités balistiques ». 

lundi, 19 juillet 2021 17:08

Des fausses accusations au vrai massacre

Durant l’été, nous poursuivons la publication en épisode du livre de Thierry Meyssan, Sous nos yeux. Dans cet épisode, l’attaque chimique de la Ghouta et les hésitations occidentales jusqu’au financement de Daesh. 

Cet article est extrait du livre Sous nos yeux.
Voir la Table des matières.

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Les victimes adultes du gazage de la Ghoutta était presque exclusivement des hommes. Les enfants étaient tous d’âges proches, ils avaient été enlevés ensemble par les jihadistes à Alep.

27 — La «  ligne rouge  »

En mai 2013, l’Otan diffuse à ses membres un rapport indiquant que la population soutient le Président el-Assad à 70 %. 20 % soutiennent les rebelles et 10 % sont sans opinion [1]. Paris et Ankara concluent qu’il n’y aura de victoire que si l’on revient au plan initial et que l’on bombarde la Syrie. Il faut prendre une initiative pour faire pression sur Washington.

Le 21 août une attaque chimique touche des civils syriens dans la banlieue de Damas, dans une zone contrôlée par les jihadistes, la Ghouta. Dans les heures qui suivent, une vaste machine de communication se met en branle accusant la République arabe syrienne d’en être responsable. Cette attaque marquerait le franchissement de «  la ligne rouge  » fixée par le Président Obama. Les Occidentaux s’apprêteraient à «  punir le régime  » en bombardant sa capitale.

 

Le gouvernement syrien dément toute implication et rappelle que le 23 mai, la police turque a arrêté 11 jihadistes à Adana en possession d’un important stock de gaz sarin [2]. Si le chef du groupe, Hytam Qassap, est de nationalité syrienne, les autres sont Turcs. En outre, l’armée syrienne libre a elle-même diffusée des vidéos d’un petit laboratoire de fabrication d’armes chimiques et menacé les alaouites de les gazer [3].

Ce qui s’est passé à la Ghouta est sujet à caution  : les services secrets US affirment avoir observé – sans intervenir – durant les quatre jours précédents l’armée arabe syrienne préparer le gaz [4]. Des vidéos sont diffusées par l’opposition, mais l’une d’elle est datée par YouTube (heure de Californie) avant le lever du soleil à Damas alors qu’elle est filmée à la lumière du jour. Les victimes sont soit des enfants – tous du même âge –, soit des hommes, seulement 2 femmes sur les 1 429 victimes dénombrées par les États-Unis. Les enfants morts s’avèrent être en réalité des alaouites qui ont été enlevés par les jihadistes quelques semaines plus tôt [5]. Bien qu’ils soient officiellement absents du pays, la France et le Royaume-Uni assurent avoir prélevé des échantillons sur place et les avoir immédiatement analysés. Ils confirment l’usage de gaz sarin. Problème  : le seul test connu nécessite dix jours pour être réalisé.

 

Selon les services de Renseignement français et britanniques, l’usage des armes chimiques par l’armée syrienne est attesté par des interceptions téléphoniques d’officiers. Mais il s’avère que ces interceptions ont été effectuées par les Israéliens [6]. Très vite, il apparaît que le Renseignement militaire français est prudent. Il n’est pas l’auteur de la Note de synthèse diffusée par le ministère français de la Défense [7]. Celle-ci a été réalisée par Sacha Mandel, un conseiller binational israélo-français du ministre.

Sur le fond, on ne comprend pas pourquoi l’usage d’armes chimiques serait une «  ligne rouge  ». En quoi est-elle pire que les autres «  armes de destruction massive  »  ? Pourquoi les États-Unis, signataires de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, en reprochent-ils l’usage à la Syrie qui n’en est pas signataire alors qu’ils ont eux-mêmes violé leur signature en 2003 dans la palmeraie de Bagdad  ? [8]

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Marcus Klingberg, fut directeur adjoint de l’Institut israélien de recherche en biologie (IIRB) de Ness Ziona. Il transmettra au KGB les résultats des recherches israéliennes d’armes biologiques. Arrêté en 1982, il refusera le qualificatif d’espion, assurant avoir travaillé pour l’Humanité. Il est le grand-père de l’adjoint au maire de Paris, Ian Brossat.

Lorsque les armes chimiques sont apparues, durant la Première Guerre mondiale, elles ont surpris et, de ce fait, ont été très meurtrières. Cependant, les États ont rapidement trouvé les moyens d’y faire face, de sorte qu’aucun ne les a utilisées de manière significative sur le champ de bataille durant la Seconde Guerre mondiale. Au Proche-Orient, Israël a refusé de signer la Convention, entraînant avec lui l’Égypte et la Syrie. De 1985 à 1994, Israël a financé des recherches en Afrique du Sud visant à créer des armes sélectives en fonction des caractéristiques raciales. Il s’agissait de déterminer des agents toxiques ne tuant que les Noirs et les Arabes et pas le peuple juif [9]. Elles étaient conduites sous la direction du cardiologue du Président Peter Botha, le colonel Wouter Basson. On ignore si elles ont été couronnées de succès, ce qui semble improbable au plan scientifique. Plusieurs milliers de cobayes humains meurent durant les expériences [10].

Rapidement, les services britanniques valident les observations ci-dessus et mettent en garde le Premier ministre, David Cameron, contre une opération sous faux drapeau [11]. La télévision syrienne diffuse une vidéo d’un chauffeur des jihadistes. Il atteste s’être rendu en Turquie et avoir reçu les obus toxiques dans une caserne turque, puis les avoir secrètement transportés à Damas [12].

 

Interrogé par la presse russe, le Président syrien Bachar el-Assad, répond  : «  Les déclarations émises par des politiciens états-uniens, occidentaux et d’autres pays constituent une insulte au bon sens et une expression de mépris envers l’opinion publique de leurs peuples. C’est un non-sens  : d’abord on accuse, ensuite on rassemble les preuves. (…) Ce genre d’accusation est exclusivement politique, et répond à la série de victoires enregistrées par les forces gouvernementales sur les terroristes [13].  »

François Hollande, quant à lui, clame haut et fort que sa conscience lui ordonne de «  frapper  » Damas [14]. Ce faisant, il poursuit l’œuvre du parti de la colonisation qui, durant le gouvernement provisoire de Charles de Gaulle et celui de Georges Bidault, en mai 1945 et novembre 1946, bombarda de sa propre initiative Sétif, Guelma et Kherrata (Algérie), puis Damas (Syrie), et enfin Hai Phòng (Indochine/Vietnam). Au moment de retirer ses troupes, juste après l’indépendance, l’armée du général Fernand Olive attaqua Damas, uniquement pour manifester son dépit. Elle détruisit une partie du souk millénaire (comme cela a été fait aujourd’hui à Alep) et l’Assemblée nationale, symbole de la nouvelle République qu’elle rejetait.

L’Allemagne est la première à observer que, même si la Syrie avait utilisé des armes chimiques, son bombardement resterait illégal en regard du droit international, sauf décision du Conseil de sécurité [15]. Les Britanniques et les États-uniens sont en définitive persuadés que l’affaire a été fabriquée par la Turquie avec le soutien de la France et d’Israël.

 

À Londres, la Chambre des Communes interdit au Premier ministre d’attaquer Damas avant que la responsabilité du gouvernement de Bachar el-Assad soit établie avec certitude. Les députés, dont beaucoup connaissent le degré d’implication de leur pays contre la Syrie, se souviennent du tort subi par le Royaume à la suite de sa guerre contre l’Irak, en 2003, sur la base des accusations mensongères de George Bush et Tony Blair. À Washington, Barack Obama s’en remet au Congrès qu’il sait opposé à toute nouvelle aventure militaire quelle qu’elle soit [16]. Il s’agit bien sûr d’une manœuvre dilatoire car le Syrian Accountability Act de 2003 lui donne tous les pouvoirs pour détruire la Syrie.

François Hollande, qui a parlé trop fort et trop vite, reste seul en lice. Impuissant, il se terre à l’Élysée, tandis que la parole de la France est décrédibilisée au plan international. Personne ne demande de comptes à la Turquie et surtout pas Anne Lauvergeon, Alexandre Adler, Joachim Bitterlich, Hélène Conway-Mouret, Jean-François Copé, Henri de Castries, Augustin de Romanet, Laurence Dumont, Claude Fischer, Stéphane Fouks, Bernard Guetta, Élisabeth Guigou, Hubert Haenel, Jean-Pierre Jouyet, Alain Juppé, Pierre Lellouche, Thierry Mariani, Gérard Mestrallet, Thierry de Montbrial, Pierre Moscovici, Philippe Petitcolin, Alain Richard, Michel Rocard, Daniel Rondeau, Bernard Soulage, Catherine Tasca, Denis Verret et Wilfried Verstraete, qui ont tous reçus des «  cadeaux  » du patronat turc au nom de Recep Tayyip Erdogan.

La Russie aide les États-Unis à sortir de la crise la tête haute. Ils invitent la Syrie à signer la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, ce qu’elle fait sans attendre. Le Président Bachar el-Assad négocie avec l’OIAC un moyen de détruire les stocks existants, mais ce sera aux frais de Washington.

Par la suite, le journaliste états-unien Seymour M. Hersh met en lumière les hésitations de son pays dans cette affaire [17]. Puis, les professeurs Richard Lloyd et Theodore Postol du Massachusetts Institute of Technology démontrent que les obus chimiques ont été tirés depuis la zone «  rebelle  » [18]. La France persiste cependant, seule, à accuser la République arabe syrienne. «  Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage  », dit-on dans les campagnes françaises.

Quoiqu’il en soit, les Occidentaux réitéreront régulièrement contre la Syrie leurs accusations d’emploi d’armes chimiques, bien que tous les stocks aient été détruits conjointement par la Russie et les États-Unis. Ce petit jeu cessera lorsque Damas découvrira de telles armes dans des bunkers jihadistes. Elles avaient été livrées par la CIA et avaient été fabriquées par Chemring Defense (Royaume-Uni), Federal Laboratories et Non-Lethal Technologies (USA),

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Le 6 juillet 2012, François Hollande présidait un sommet des Amis de la Syrie. Parmi les invités d’honneurs, on comptait plusieurs criminels contre l’humanité (c’est-à-dire ayant organisé l’exécution massive de personnes au seul motif de leur appartenance religieuse). Douze jours plus tard, il donnait l’ordre d’assassiner les membres du Comité syrien de Sécurité nationale et de donner l’assaut de Damas.

28 — Indécision

Ayant fermé son ambassade et rappelé tout son personnel en 2012, ayant retiré l’essentiel de ses Forces spéciales après son engagement au Mali début 2013, ayant été désavoué par Washington, Paris n’a plus ni moyens sur place, ni plan d’action.

Ne sachant trop que faire, François Hollande se tourne vers son allié de toujours, Tel-Aviv, qui lui avait fourni une fausse preuve de la responsabilité syrienne dans l’attaque sous faux drapeau de la Ghouta. Un petit retour est ici nécessaire sur son activité en faveur de la colonisation de la Palestine durant son mandat de premier secrétaire du Parti socialiste  :

-  En 2000, alors que le sud du Liban est occupé, il prépare avec le futur maire de Paris Bertrand Delanoë le voyage du Premier ministre Lionel Jospin en Palestine. Son discours comprend une condamnation de la Résistance à l’occupation qu’il assimile à du terrorisme.
-  En 2001, il exige la démission du Parti socialiste du géopoliticien Pascal Boniface, coupable d’avoir critiqué dans une note interne le soutien aveugle du Parti à Israël.
-  En 2004, il écrit au Conseil supérieur de l’Audiovisuel pour remettre en cause l’autorisation d’émettre donnée à Al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah. Il ne cessera ses pressions qu’une fois la chaîne de la Résistance censurée.
-  En 2005, il est reçu à huis clos par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Selon le compte-rendu de la réunion, il aurait apporté son soutien à Ariel Sharon et aurait vivement critiqué la politique arabe gaulliste. Il aurait déclaré  : «  Il y a une tendance qui remonte à loin, ce que l’on appelle la politique arabe de la France et il n’est pas admissible qu’une administration ait une idéologie. Il y a un problème de recrutement au Quai d’Orsay et à l’ENA et ce recrutement devrait être réorganisé  ». Ce faisant, il renverse la réalité car la «  politique arabe de la France  » n’est pas une politique en faveur des Arabes contre les Israéliens, mais une politique dans le monde arabe.
-  En 2006, il prend position contre le Président Ahmadinejad qui a invité à Téhéran des rabbins et des historiens, dont des négationnistes. Il feint d’ignorer le sens du congrès, qui visait à montrer que les Européens avaient substitué la religion de l’Holocauste à leur culture chrétienne. Et, à contresens, il explique que le Président iranien entend nier le droit des Israéliens à exister et qu’il s’apprête à poursuivre l’Holocauste.
-  Il se mobilise pour la libération du soldat israélien Gilad Shalit, prisonnier du Hamas, au motif que celui-ci dispose de la double nationalité française et israélienne. Peu importe que le jeune homme ait été arrêté alors qu’il servait dans une armée d’occupation en guerre contre l’Autorité palestinienne, également alliée de la France.
-  En 2010, il publie avec Bertrand Delanoë et Bernard-Henri Lévy, une tribune libre dans Le Monde pour s’opposer au boycott des produits israéliens. Selon lui, le boycott serait une punition collective, infligée aussi aux Israéliens qui œuvrent à la paix avec les Palestiniens. Un raisonnement qu’il n’avait pas tenu lors de la campagne similaire contre l’Apartheid en Afrique du Sud.

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Dès son arrivée en Israël, le 17 novembre 2013, le président François Hollande déclare en hébreu  : «  Tamid écha-èr ravèr chèl Israël  », et en français «  Je suis votre ami et je le serai toujours  »

Dès son arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv, il déclare en hébreu  : «  Tamid écha-èr ravèr chèl Israël  », et en français «  Je suis votre ami et je le serai toujours  » [19].

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, observe que les États-Unis et le Royaume-Uni se sont retirés du théâtre des opérations, ce qui n’empêche pas la CIA et le MI6 de poursuivre la guerre secrète. Il propose donc de mettre en place une coordination de ceux qui souhaitent poursuivre la guerre ouverte jusqu’au renversement de la République arabe syrienne  : l’Arabie saoudite, la France, Israël, le Qatar et la Turquie. Le Liban et la Jordanie continueront leur aide logistique, mais n’interviendront pas dans la direction des opérations. Washington ne souhaitant plus apparaître, l’ensemble sera dirigé par Jeffrey Feltman depuis l’ONU à New York. Il faut faire vite. En effet, l’orage gronde à Washington. Les partisans de l’attaque de la Syrie sont écartés. Le 8 novembre, le général David Petraeus est contraint de démissionner de ses fonctions de directeur de la CIA, tandis qu’Hillary Clinton est victime d’un «  accident  » et disparaît durant un mois.

Jeffrey D. Feltman est l’homme orchestre des «  Printemps arabes  », et il est aussi un grand ami de Nétanyahou. Il est devenu Directeur des Affaires politiques de l’ONU depuis plus d’un an. Il a fait rédiger un plan de reddition totale et inconditionnelle de la Syrie par Volker Perthes, le directeur du Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP), le plus puissant think tank européen. Celui-ci a en outre pris en charge la direction Afrique du Nord et Moyen-Orient du Service d’action extérieure de l’Union européenne. La Haute représentante de l’Union, Catherine Ashton, est devenue son perroquet. Feltman confie une seconde fois à l’Arabie saoudite la formation d’une armée de 50 000 hommes en Jordanie. Il débute parallèlement une réorganisation des groupes jihadistes. Enfin, sur instructions de la Maison-Blanche, il organise les négociations de «  Genève 2  ».

Benyamin Nétanyahou imagine une alliance à trois  : la France défendra les intérêts d’Israël et de l’Arabie saoudite au plan international, en échange de gigantesques contrats, d’investissements et de pots-de-vin. Il s’agit de saboter les négociations États-Unis / Iran, de manière à maintenir le monopole du directoire régional Tel-Aviv / Riyad.

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Majed al-Majed a reconnu lors de son arrestation être un officier des services secrets saoudiens, placé sous l’autorité directe du prince Bandar Ben Sultan. Il dirigeait une branche d’Al-Qaïda et assurait le lien entre celle-ci et de hautes personnalités du Proche-Orient.

Le roi d’Arabie, dont un agent parmi les plus importants, Majed Al-Majed, vient d’être arrêté par l’armée libanaise, accepte d’offrir 3 milliards de dollars en armes françaises si les Libanais n’enregistrent pas ses aveux. Le chef terroriste meurt opportunément tandis que le roi distribue des «  cadeaux  » aux Libanais et aux Français (à titre d’exemple, 100 millions de dollars pour le «  Président  » inconstitutionnel Michel Sleimane) [20]. En réalité, si les bénéficiaires des «  cadeaux  » royaux les conserveront, jamais les commandes d’armement ne seront formalisées [21]. Seul leader français à ne pas recevoir personnellement de «  cadeau  » royal, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian négocie pour sa région le sauvetage du groupe volailler Doux, endetté à hauteur de 400 millions d’euros, qui sera partiellement racheté et renfloué par le Saoudien Al-Munajem.

Après la démission de Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU a désigné l’Algérien Lakhdar Brahimi pour suivre le dossier syrien. À la différence d’Annan, il n’a pas le titre de «  médiateur  » car Ban Ki-moon considère désormais que «  Bachar doit partir  !  » Sa mission est de conduire la Syrie vers «  une transition politique, conformément aux aspirations légitimes du peuple syrien  ». C’est à Brahimi que l’on doit la création du «  Service d’appui à la décision  »  ; le service secret personnel du secrétaire général car désormais l’ONU n’est plus un forum pour la paix, mais dispose d’un service secret pour implémenter la politique de Washington. La diplomatie française le connaît bien compte tenu de ses rôles successifs lors de la fin de la guerre civile au Liban, du coup d’État militaire en Algérie et de l’agression anglo-saxonne en Afghanistan [22].

Genève 2 est un piège. À la différence de Genève 1 – qui réunissait les États-Unis et la Russie en présence de leurs partenaires les plus proches, mais à l’exclusion de tout Syrien –, non seulement la Syrie et des «  représentants de l’opposition  » sont invités à ce second round, mais tous les États impliqués. Sauf l’Iran dont l’invitation, après avoir été lancée, est annulée, prétendument à la demande des Saoudiens. Mais qui peut croire que l’Arabie ait un tel pouvoir sur l’ONU  ? En réalité, Jeffrey Feltman organise par ailleurs les négociations 5+1 avec l’Iran et entend ne pas anticiper la levée des sanctions états-uniennes et européennes à son égard. Quant aux représentants de l’opposition, ce sera uniquement ceux qui ont été adoubés par l’Arabie, c’est-à-dire la nouvelle Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution, présidée par Ahmed Jarba. Ce dernier est un petit trafiquant de drogue qui trouve là son heure de gloire car il est issu de la tribu saoudo-syrienne des Chammars, la même que celle du roi.

Deux jours avant l’ouverture de la conférence, le Qatar fait diffuser par le cabinet londonien d’avocats Carter-Ruck l’annonce d’un rapport de trois anciens procureurs internationaux sur le témoignage de «  César  » et les pièces à conviction qu’il leur a remises [23]. «  César  » déclare être un officier de la police militaire syrienne, habituellement chargé de photographier les scènes de crime. Il assure avoir durant le conflit photographié, dans des morgues d’hôpitaux militaires, les victimes du «  régime  ». Il aurait récemment fait défection. Il a remis 55 000 photographies, représentant 11 000 cadavres, qu’il déclare avoir prises lui-même. Pour être plus angoissant, chaque page du communiqué annonçant le rapport est frappée de la double mention «  Confidentiel  ». Les anciens procureurs concluent à des privations de nourriture et à des tortures qui auraient été administrées systématiquement par le «  régime  » aux «  personnes [qu’il aurait] incarcérées  ». En réalité, ceux de ces clichés qui ont été pris en Syrie montrent les corps de mercenaires de diverses nationalités qui ont été ramassés par l’armée arabe syrienne sur le champ de bataille et ceux de personnels civils et militaires qui sont morts sous la torture des jihadistes parce qu’ils soutenaient la République arabe syrienne.

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Lors de la séance inaugurale de la conférence de Genève 2, John Kerry a défendu la position saoudienne : exclusion de l’Iran, composition de la délégation de l’opposition par les seuls membres actuels de la Coalition nationale, démission et jugement de Bachar el-Assad.

Le nouveau secrétaire d’État, John Kerry, qui connaît bien Bachar el-Assad, sait évidemment que tout cela est de la pure propagande, mais le communiqué du cabinet Carter-Ruck lui fournit un argument de plus pour son discours à Genève 2, le 22 janvier 2014. Comme personne ne comprend très bien ce qui se passe depuis l’éviction d’Hillary Clinton et de ses partisans, les télévisions du monde entier sont présentes. Lorsque le ministre des Affaires étrangères syrien que les Français ont tenté d’assassiner, Walid Mouallem, prend la parole, il ne s’adapte pas à la situation et s’adresse à l’opinion publique syrienne, manquant la seule occasion qui lui sera offerte de démonter en direct aux yeux du monde le complot occidental. C’est un diplomate d’une rare loyauté  : lors d’une réunion de la Ligue arabe, il a refusé un pot-de-vin de 100 millions de dollars offerts par son homologue qatari s’il se retournait contre son pays. Son discours pose la question du soutien au terrorisme apporté par la «  délégation de l’opposition  » et par ses sponsors présents dans la salle.

En définitive, il ne sortira rien de Genève 2 car, entre le moment de sa convocation et la tenue de la conférence, Washington a adopté une nouvelle stratégie. Les États-Unis ne sont pas obligés de renoncer à leur rêve d’un monde unipolaire et de pactiser avec la Russie. Ils ont encore une carte à jouer  : précisément, le terrorisme.

Pendant que les diplomates pérorent à Genève 2, le Président Obama reçoit le roi de Jordanie pour fixer les conditions de participation de son pays. Parallèlement, la conseillère nationale de sécurité, Susan Rice, accueille les chefs des services secrets de la Coalition [24].

Comme chaque année, le Congrès tient une séance à huis clos au cours de laquelle il vote les «  budgets noirs  » du Pentagone. L’existence de cette séance est attestée par une dépêche de l’agence britannique Reuters [25], mais ne sera jamais évoquée par la presse états-unienne et ne figure pas sur les registres officiels. Les parlementaires autorisent la poursuite du financement et de l’armement des groupes armés en Syrie, en violation des résolutions 1267 et 1373 du Conseil de sécurité [26]. Sans le savoir, ils viennent d’ouvrir les portes de l’enfer.

(À suivre …)

 

Ce livre est disponible en français en version papier.

 

[1] “NATO data : Assad winning the war for Syrians’ hearts and minds”, World Tribune, May 31, 2013.

[2] “Turkish prosecutors indict Syrian rebels for seeking chemical weapons”, Russia Today, September 14, 2013. « Türkiye’den sarin gazının üretim maddelerini almaya çalışanlara dava açıldı », T24, 11 Eylül 2013.

[3] « L’ASL expose son laboratoire d’armes chimiques », Réseau Voltaire, 5 décembre 2012.

[4] “US Government Assessment of the Syrian Government’s Use of Chemical Weapons on August 21, 2013”, Voltaire Network, 30 August 2013.

[5] « Identification des enfants morts dans la ghouta », Réseau Voltaire, 6 septembre 2013.

[6] « Exclusive : US Spies say intercepted calls prove Syria army used nerve gas », Foreign Policy, August 28, 2013. « L’administration Obama valide une intox israélienne », Réseau Voltaire, 30 août 2013.

[7] « Synthèse du Renseignement français sur l’attaque chimique du 21 août 2013 », par Sacha Mandel, Réseau Voltaire, 2 septembre 2013.

[8] « Vérités cachées sur les arsenaux chimiques et sur la Convention internationale », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie) , Réseau Voltaire, 13 septembre 2013. Saddam Hussein. Présumé coupable, Me Emmanuel Ludot ; Carnot (2004).

[9Dr la mort - Enquête sur un bioterrorisme d’État en Afrique du Sud, Tristan Mendes-France, Favre Pierre Marcel (2002).

[10] « L’Afrique du Sud, ex-laboratoire secret de bio-terrorisme des démocraties », Réseau Voltaire, 28 octobre 2002.

[11] “Letter From the Chairman of the UK Joint Intelligence Committee on Syria”, Voltaire Network, 29 August 2013.

[12] « Les missiles chimiques de la ghouta provenaient de l’armée turque », Réseau Voltaire, 16 septembre 2013.

[13] « Entretien de Bachar el-Assad aux Izvestia », par Bachar el-Assad, Réseau Voltaire, 26 août 2013.

[14] « Interview de François Hollande au « Monde » », par François Hollande, Réseau Voltaire, 30 août 2013.

[15] « Syrie : ingérence délibérée, prétexte douteux », par Général Dominique Delawarde, Réseau Voltaire, 12 septembre 2013.

[16] « Déclaration de Barack Obama sur la Syrie », par Barack Obama, Réseau Voltaire, 31 août 2013.

[17] “Syria : Whose sarin ?”, Seymour M. Hersh, London Review of Books ; version française « Le sarin de qui ? », Réseau Voltaire, 13 février 2014.

[18Possible Implications of Faulty US Technical Intelligence in the Damascus Nerve Agent Attack of August 21, 2013, Richard Lloyd & Theodore A. Postol, MIT, January 14, 2014.

[19] « Déclaration de François Hollande à son arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv », par François Hollande, Réseau Voltaire, 17 novembre 2013.

[20] « Le silence et la trahison qui valaient 3 milliards de dollars », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 janvier 2014.

[21] « L’armée libanaise renonce aux 3 milliards d’armement français », Réseau Voltaire, 7 février 2014.

[22] « Le Plan Brahimi », par Thierry Meyssan, El-Ekhbar (Algérie) , Réseau Voltaire, 28 août 2012.

[23] "A Report into the credibility of certain evidence with regard to Torture and Execution of Persons Incarcerated by the current Syrian regime", Carter-Ruck, January 20, 2014

[24] “Spymasters gather to discuss Syria”, par David Ignatius, Washington Post, 19 février 2014.

[25] “Congress secretly approves U.S. weapons flow to ’moderate’ Syrian rebels”, par Mark Hosenball, Reuters, 27 janvier 2014.

[26] « Les États-Unis, premiers financiers mondiaux du terrorisme », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie) , Réseau Voltaire, 3 février 2014.

 
lundi, 19 juillet 2021 17:04

Message à tous les Résistants!

A l'occasion de l'arrivée de la saison du Hadj 2021 et alors que la région connaît de très rapides évolutions qui ont toutes les chances de déboucher sur un retrait des forces américaines du Moyen-Orient, le Leader de la Révolution islamique adresse un message à tous les Résistants:

Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Et louange à Dieu, Seigneur des mondes, et salutations sur Muhammad, sa Lignée immaculée, ses compagnons élus et ceux qui les suivent sincèrement jusqu'au Jour du Jugement !

Frères et sœurs musulmans du monde entier !

Cette année encore, l’Ummah musulmane est privée des grandes bénédictions du Hadj, et les cœurs passionnés, remplis de soupirs et de regrets, ont raté le banquet dans la Maison honorable que Dieu, le Tout-Sage et le Très-Miséricordieux, a fondée pour les gens.

C'est la deuxième année que la saison de la joie et de la félicité spirituelle du Hadj devient la saison de la séparation et du regret. Le fléau de cette maladie pandémique et peut-être aussi, les politiques qui régissent le Sanctuaire Sacré, ont privé les croyants de l’admiration du symbole de l'unité, de la grandeur et de la spiritualité de l’Ummah islamique, et couvrent ce sommet glorieux de nuages ​​et de poussières.

Cette épreuve ressemble aux autres expériences passagères dans l'histoire de l’Ummah islamique, qui peuvent conduire à un avenir brillant. Il est important que le Hadj, dans sa vraie forme, survive dans les cœurs et les âmes des musulmans, et si aujourd’hui, son aspect rituel est temporairement absent, il ne faut pas que son message transcendant en soit amoindri.

Le Hadj est un rite plein de mystères et de secrets. Sa combinaison de mouvement et d'immobilité, forme l'identité du musulman et de la communauté musulmane, et montre ses beautés au monde entier. D'autre part, il permet l'ascension spirituelle dans le cœur des serviteurs, par le rappel, l'humilité et les supplications, et les rapproche de Dieu. Grâce à ces mouvements harmonieux et à leur coordination, il unit des frères venus des quatre coins du monde, et expose au monde le plus haut symbole de l’Ummah islamique, avec ses rituels significatifs et mystérieux, et montre aux malveillants la détermination et la grandeur de l’Ummah.

Cette année, le pèlerinage à la Sainte Maison n'est pas possible, mais l'attention au Seigneur de la Maison, le rappel, l'humilité, les prières et le repentir sont possibles.  La présence à Arafat n'est pas possible, mais les prières et supplications qui développent notre conscience sont possibles, le jour d'Arafat. Il n'est non plus possible de lapider Satan à Mina, mais il est possible de répudier et de rejeter, en tout lieu, les diables avides de pouvoir. Il n'y a pas (cette année) cette présence unifiée des corps autour de la Kaaba, mais la présence unifiée des cœurs autour des versets clairs du Saint Coran, et le « cramponnement à la corde de Dieu » sont des devoirs constants.

Nous, les adeptes de l'Islam, qui comptons aujourd'hui une énorme population, de vastes territoires, d'innombrables ressources naturelles et des nations vivantes et vigilantes, devons façonner l'avenir avec nos ressources et nos possibilités. Au cours des cent cinquante dernières années, les nations musulmanes n'ont joué aucun rôle dans le sort de leurs pays et (le choix) de leurs gouvernements et à quelques exceptions près, étaient constamment gouvernées par les politiques des gouvernements occidentaux agresseurs, et soumises à la cupidité, aux ingérences et à la malveillance de ces derniers. Le retard scientifique et la dépendance politique de nombreux pays sont aujourd'hui le produit de cette passivité et de cette inefficacité.

Nos nations, nos jeunes, nos scientifiques, nos érudits religieux, nos intellectuels, nos politiciens, nos partis et nos communautés, doivent aujourd'hui, rattraper ce passé honteux et infâme, se soulever et « résister » à la coercition, aux ingérences et à la méchanceté des puissances occidentales.

Le discours de la République islamique d'Iran, qui inquiète et irrite le monde des arrogants, est une invitation à cette résistance contre les ingérences et la malfaisance des États-Unis et d'autres puissances agressives, et à une prise en main de l'avenir du monde de l’Islam sur la base des enseignements islamiques.

Naturellement, les États-Unis et leurs alliés, sensibles au terme de « résistance », ont attisé leur animosité contre le « Front de résistance islamique ». La collaboration de certains gouvernements est aussi une réalité amère qui assure la poursuite de ces malfaisances.

Le droit chemin que les rituels du Hadj, le Sa’y (entre Safâ et Marwah), le Tawaf (autour de la Kaaba), l’arrêt à Arafat, les lapidations de Satan, les rituels, la gloire et l'unité du Hadj, nous montrent, est celui de la confiance en Dieu, de l'attention au pouvoir éternel de Dieu, de la confiance nationale, de la croyance en l'effort, de la lutte, de la détermination à avancer et du grand espoir de victoire.

Les réalités dans les régions islamiques, ajoutent à cet espoir et renforcent cette détermination. D'autre part, les malheurs du monde islamique, le retard scientifique, la dépendance politique et les troubles économiques et sociaux, nous confrontent à une grande tâche et à une lutte inlassable. La Palestine occupée appelle à notre aide, la situation du Yémen opprimé couvert de sang attriste les cœurs, les événements tragiques de l'Afghanistan inquiètent tout le monde, les événements amers en Irak, en Syrie, au Liban et dans d’autres pays musulmans, où la main méchante et les ingérences des États-Unis et de leurs alliés sont évidentes, réveillent le zèle et provoquent les efforts de la jeunesse.

D'autre part, la montée des forces de « résistance » dans toute cette région sensible, le réveil des nations et la motivation d’une jeune génération dynamique, remplissent les cœurs d'espérance. La Palestine tire du fourreau « l'épée d’Al-Qods » dans toutes ses régions, à Qods, à Gaza, en Cisjordanie, dans les Territoires de 1948, et dans les camps, où tous se dressent et écrasent au sol, le visage de l'agresseur pendant 12 jours. Un Yémen assiégé et solitaire se montre résilient depuis sept ans, devant la guerre, les crimes et l'oppression d’un ennemi maléfique, et malgré la pénurie de denrées alimentaires, de médicaments et de moyens de subsistance, ne cède pas aux oppresseurs et les effraie même par son autorité et ses initiatives. En Irak, les forces de la « résistance » repoussent carrément la main de l'occupant américain et de Daech, leur subordonné, et expriment explicitement leur forte détermination à contrer toute forme d'ingérence et de malfaisance des États-Unis et de leurs alliés.

L'effort de propagande américain visant à déformer (l’image de) la détermination, la volonté et le mouvement de la jeunesse zélée et des éléments de la « résistance » en Irak, en Syrie, au Liban et dans d'autres pays en les attribuant à l'Iran ou toute autre source, est une insulte à ces jeunes courageux et éveillés ; ce qui résulte d’une méconnaissance totale, chez les Américains, des nations de la région.

Cette compréhension erronée a conduit à l'humiliation des États-Unis qui, après leur arrivée tumultueuse en Afghanistan, il y a 20 ans, et l'utilisation d'armes, de bombes et de tirs contre des gens sans défense et des civils, se sentent pris dans un bourbier et obligés d’en retirer leurs forces et leurs équipements militaires. Bien sûr, la nation afghane éveillée doit prêter attention aux outils de renseignement américains et aux armes de la guerre d’influence dans son pays, et se tenir vigilante.

Les nations de la région ont prouvé qu'elles sont éveillées et vigilantes, et que leur approche est différente de celle de certains gouvernements qui, afin de satisfaire les États-Unis, se résignent même à leur demande sur une question vitale comme la question palestinienne. Les gouvernements qui établissent ouvertement ou secrètement, des liens d’amitié avec le régime des occupants sionistes, nient ainsi le droit du peuple palestinien à sa patrie historique. Il s'agit d'un vol des biens palestiniens. Ils ne se contentent pas de causer la perte des ressources naturelles de leurs propres pays mais causent également la perte des biens du peuple palestinien.

Chers frères et sœurs !

Notre région et ses développements rapides et variés sont une suite de leçons et d’expériences, d'une part, du pouvoir résultant de la lutte et de la résistance contre les menaces des agresseurs, et d'autre part, de l'humiliation qui résulte de la résignation, de la faiblesse et de la soumission à leurs contraintes.

La promesse sincère de Dieu est la victoire des moudjahidines qui luttent dans la voie de Dieu : « si vous faites triompher la cause de Dieu, Il vous fera triompher et raffermira vos pas » [Coran, 47 : 07]. Le premier effet de cette lutte est d'empêcher les États-Unis et d'autres oppresseurs internationaux de s’ingérer et de continuer leur méchanceté dans les pays islamiques, in-cha-Allah.

Je demande à Dieu, le Tout-Puissant, d’aider les nations musulmanes, j'envoie mes salutations à l’Imam Mahdi (que nos âmes soient sacrifiées pour lui), et je demande à Dieu de hausser le rang de notre magnanime Imam Khomeiny et le rang des honorables martyrs.

Que la paix de Dieu soit sur ses serviteurs justes !

Sayed Ali Khamenei

17 juillet 2021 / 6 Dhul-Hadjah 1442 »