La Maison-Blanche ne parvient pas à se retirer de la guerre en Syrie. Le président Trump se heurte à la fois à l’auto-proclamé « État stable » (selon l’éditorial anonyme du New York Times), qui poursuit la stratégie Rumsfeld-Cebrowski, et aux ambitions réactivées de ses alliés israéliens, français, britanniques et turcs. La logique de ces intérêts pourrait déplacer la guerre au lieu de la résoudre.

تقي زاده
Syrie : les avions russes se tournent d’Idlib vers Deir ez-Zor
Selon Al Masdar News, au moins cinq avions de guerre russes ont violemment frappé les positions des terroristes de Daech dans la région de Badiya Al-Cham de Deir Ezzor ainsi que sur des collines Al-Safa d’Al-Sweida. Les frappes aériennes russes ont été lancées en coordination avec l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance qui avancent dans l'est de l'Euphrate, depuis leurs positions sur les collines de Badiya Al-Cham et Al-Safa.
Mercredi 12 septembre, une source militaire avait déclaré à Al-Masdar que l’armée de l'air russe avait déplacé ses raids pour le moment du gouvernorat d’Idlib (nord) vers l’est de la Syrie, alors que les négociations se poursuivent entre la Turquie, la Russie et l’Iran, les trois garants de la paix dans les zones de désescalade.
Selon une source militaire à Damas, l’armée de l’air russe a lancé ce mercredi plusieurs frappes aériennes dans l’est de la Syrie, ciblant un certain nombre de cachettes appartenant à Daech.
La récente opération du CGRI portait un message significatif aux terroristes (Général de brigade Jaafari)
Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a indiqué que la dernière vengeance du CGRI contre les terroristes véhiculait un message significatif pour les ennemis.
Lors d’une cérémonie de commémoration des martyrs tombés lors de la guerre imposée de l’Irak à l’Iran, le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Mohammad Ali Jaafari, a déclaré :
« Le Corps des gardiens de la Révolution islamique, à l’appui de ses services du renseignement et de ses missiles balistiques de haute précision, a réussi à venger le sang des martyrs opprimés qui ont été tués dans un poste-frontière à Mariwan et dans d’autres régions du Kurdistan ».

Le général Jaafari a indiqué :
« Une telle démonstration de force avait un message clair et déterminant à l’adresse de tous nos ennemis : ceux qui ont leurs propres bases militaires, proches des frontières iraniennes ou dans les régions étendues sur un rayon de 2 000 kilomètres doivent savoir que le CGRI est muni de missiles de haute précision destinés à accomplir des missions différentes ».
Euphrate est: la tension est de plus plus forte entre les Russes et les Américains
L’aviation russe a lancé, mercredi soir, une attaque massive dans l’est de la Syrie, a confié une source militaire à Al-Masdar News.
Selon cette source, au moins cinq avions russes ont bombardé, le 12 septembre, les positions des résidus de Daech dans la région de Badiya al-Cham de Deir ez-Zor et des collines d'al-Safa à Soueïda.
Les frappes aériennes russes ont été lancées en coordination avec les nouvelles offensives de l’armée syrienne sur les collines de Badiya al-Cham et al-Safa.
Plus tôt mercredi, une source militaire a déclaré à Al-Masdar que l'armée de l'air russe avait déplacé son attention du gouvernorat d'Idlib vers l'est de la Syrie.
Les frappes russes se produisent alors que les FDS (Forces démocratiques syriennes) et les agents américains de l’OTAN continuent de progresser dans l’est de l’Euphrate.
Les FDS soutenues, militairement, par les États-Unis sont entrées dans une ville stratégique de la vallée de l'Euphrate.
Les sources proches de l’Occident ont prétendu que « les Forces démocratiques syriennes ont fait une nouvelle avancée dans la vallée de l'Euphrate, hier mercredi, après de vifs affrontements avec le groupe terroriste de de Daech », mais l’objectif principal de cette formation militaire dirigée par les Kurdes est de progresser dans l’est de l’Euphrate et de s’approcher des positions de l’armée syrienne et des forces de la Résistance qui avancent, elles aussi, vers l’Euphrate.
Soutenues par les frappes aériennes américaines et françaises, les FDS ont pu pénétrer dans la ville stratégique de Baghouz-Fouqani après avoir avancé sur l'axe Baghouz Tahtani au sud-est de Deir ez Zor.
Ces forces prétendent avoir réussi à « pénétrer dans Baghouz-Fouqani, en s'emparant du bâtiment du conseil local et de l’école primaire de Cheikh Hamad ainsi que des positions de Daech ».
Les FDS tentent de s'emparer de tout Baghouz Fouqani dans le but d’atteindre, pleinement, la frontière irakienne où sont installées, d’ailleurs, les forces de la résistance irakienne, Hachd al-Chaabi, les unités de la mobilisation populaire, un supplétif incontournable pour les forces irakiennes face à Daech. L'objectif en est, également, d'empêcher l’infiltration des terroristes.
Le samedi 8 septembre, deux avions américains F-15 ont frappé la localité de Hajin, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor en Syrie, près des frontières irakiennes, avec des munitions au phosphore, provoquant d'importants foyers d'incendie, rapporte la Défense russe.
Rien n’a filtré sur d’éventuels morts et blessés.
Ce n'est pas la première fois que la soi-disant coalition anti-Daech internationale, dirigée par les États-Unis, est accusée de mener des opérations de ce genre en Syrie. En août dernier, le gouvernement syrien avait accusé la coalition américaine d'avoir, à nouveau fait, usage de bombes au phosphore blanc contre un hôpital à Raqqa et d'avoir bombardé des quartiers résidentiels, en «violation flagrante du droit international».
Selon la Défense russe, des éléments armés, membres des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont rallié les terroristes de Daech.
À l'approche de l'heure H pour la libération d'Idlib, et alors que le monde a les yeux rivés sur Idlib, une autre guerre autrement "stratégique" se déroule à l'Est de la Syrie. Depuis leur base militaire à al-Tanf, désormais encerclée par les forces de la Résistance, les Américains procèdent à un remplacement des terroristes de Daech par les FDS (Forces démocratiques syriennes) à l’est de l’Euphrate. Le processus a déjà commencé depuis des mois, mais désormais les villages récalcitrants au déploiement des Forces US/OTAN/FDS semblent avoir cédé sous les frappes américaines.
Angela Merkel se dit favorable à l’intervention militaire de Berlin en Syrie
Les pressions américaines sur l'Allemagne semblent avoir raison de sa résistance : la chancelière allemande a annoncé devant le Bundestag son aval à une intervention militaire de son pays contre la Syrie qui placerait l'Allemagne face à l'État syrien, à la Russie et à l'Iran et ce alors que les Allemands sont opposés à plus 74% à une telle intervention.
Angela Merkel, la chancelière allemande a déclaré, le mercredi 12 septembre, devant le parlement allemand, que si l’armée syrienne mène une attaque chimique contre les civils, l’Allemagne n’aurait d’autre alternative que de passer à l’offensive.
« La position allemande ne peut pas se limiter à un "non", quoi qu'il arrive dans le monde », a dit la chancelière allemande devant les parlementaires.
L’union chrétienne- démocrate et l’union chrétienne-sociale doivent persuader leurs collègues au sein de la coalition au pouvoir, parti libéral-démocrate de s'aligner sur cette idée.
Avant la bataille d’Idlib, Paris accuse déjà Damas de crimes de guerre
Sous prétexte de l’éventualité du bombardement des cibles civiles à Idlib, le ministre français des Affaires étrangères a exprimé sa vraie inquiétude concernant le sort des terroristes et des groupes armés pris au piège dans cette ville.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a prétendu ce mercredi devant l’Assemblée nationale à Paris que « l’hypothèse de crimes de guerre n’est pas exclue » à Idlib, dernier fief des terroristes en Syrie.
Sortir de la guerre contre la Syrie
- Powerpoint extrait d’une conférence de l’amiral Cebrowki au Pentagone, le 23 juillet 2003. À gauche, en mauve, la zone dont il convient de détruire les structures étatiques.
Alors que la Maison-Blanche et la Russie se sont accordées pour mettre fin à la guerre par jihadistes interposés en Syrie, la paix tarde à venir. Pourquoi donc ?
Pourquoi la guerre contre la Syrie ?
Contrairement à une idée répandue par sept années de propagande, la guerre contre la Syrie n’est pas une « révolution qui a mal tourné ». Elle a été décidée par le Pentagone en septembre 2001, puis longuement préparée, avec quelques difficultés il est vrai.
Une guerre préparée durant une décennie
- La préparation de la guerre est largement développée dans le dernier livre de Thierry Meyssan. Il est disponible en français, en espagnol, en russe et en turc. Il paraître en septembre en anglais, en arabe et en italien.
Rappelons les principales étapes de cette planification : En septembre 2001, le secrétaire US à la Défense, Donald Rumsfeld adopte la stratégie de l’amiral Arthur Cebrowski. Les structures étatiques de la moitié du monde devront être détruites. Les États-Unis contrôleront l’accès des États dont l’économie est globalisée aux ressources naturelles des régions non-connectées à l’économie globale. Le Pentagone commencera son œuvre en « remodelant » le « Moyen-Orient élargi » [1].
Le 12 décembre 2003, George Bush Jr. signe la Loi sur la restauration de la souveraineté libanaise exigeant des comptes à la Syrie (Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act). Désormais, le président des États-Unis a le droit d’entrer en guerre contre la Syrie sans avoir à passer par le Congrès [2].
En 2004, lors du sommet de la Ligue arabe à Tunis, le président Ben Ali tente de faire passer une motion autorisant la Ligue à légitimer l’usage de la force contre les États-membres qui ne respectent pas la toute nouvelle Charte des Droits de l’homme de la Ligue.
En 2005, la CIA organise la révolution colorée du Cèdre au Liban. En assassinant le leader sunnite Rafic Hariri et en en rendant responsables les présidents chrétien libanais et alaouite syrien, il s’agit de provoquer un soulèvement sunnite contre la Force syrienne de maintien de la paix [3]. Alors que les Marines sont prêts à débarquer à Beyrouth, la Syrie se retire d’elle-même et le soufflé retombe [4].
En 2006, Dick Cheney confie à sa fille, Liz, le soin de créer le « Groupe pour la politique et les opérations en Iran et en Syrie » (Iran Syria Policy and Operations Group). Elle organise l’attaque israélienne contre le Hezbollah, en pensant qu’il ne résistera pas longtemps. Les Marines US débarqueront à Beyrouth et continueront leur marche « libératrice » sur Damas. L’opération ne fonctionne pas et Israël doit battre en retraite après 33 jours de combats [5].
En 2008, Washington tente à nouveau de créer le conflit à partir du Liban. Le Premier ministre Fouad Siniora décide de couper les communications internes de la Résistance et d’interrompre les transports aériens avec Téhéran. En quelques heures, le Hezbollah renverse le dispositif militaire occidental et remet en place l’ensemble de ses infrastructures.
En 2010, Washington adopte le « leadership par derrière » (leading from behind). L’administration Obama confie l’attaque de la Libye et de la Syrie au Royaume-Uni et à la France (accords de Lancaster House).
En 2011, début des opérations militaires en Syrie.
Il est donc absurde d’évoquer la guerre contre la Syrie comme un événement spontané sui generis [6].
Une guerre indirecte
L’originalité de la guerre contre la Syrie est d’avoir certes été déclarée par des États (les « Amis de la Syrie »), mais d’avoir en pratique été conduite presque exclusivement par des armées non-étatiques, les jihadistes.
Durant les sept années de cette guerre, plus de 250 000 combattants sont arrivés de l’étranger pour se battre contre la République arabe syrienne. Il s’agissait certes de chair à canon, de gens souvent insuffisamment formés, mais durant les quatre premières années, ces soldats étaient mieux armés que n’était l’armée arabe syrienne. Le plus important trafic d’armes de l’histoire a été organisé pour les approvisionner en matériels de guerre [7].
Lee Occidentaux n’avaient jamais eu recours à des mercenaires à cette échelle depuis la Renaissance européenne [8].
Il est donc absurde de parler de « révolution qui a mal tourné ».
- Le démantèlement du Proche-Orient planifié par le Pentagone dans le cadre de la stratégie de l’amiral Cebrowski. Cette carte a été publiée par le colonel Peters en 2006, mais il l’avait déjà commentée, juste avant les attentats du 11 septembre 2001.
Une guerre supervisée par des alliés ayant leurs propres buts
En recourant à Israël pour attaquer le Liban, puis en confiant les guerres de Libye et de Syrie au Royaume-Uni et à la France, et enfin en utilisant les installations de l’Otan en Turquie, le Pentagone a laissé son plan être perturbé par ses alliés.
Comme dans toutes les guerres, le pays leader doit promettre à ses alliés qu’ils trouveront un retour sur leur investissement à le suivre. Or, avec l’entrée en guerre de la Russie, la victoire occidentale devenait impossible. Chaque allié des États-Unis s’est donc progressivement retourné vers sa propre stratégie dans cette région. Avec le temps, les buts de guerre des alliés ont pris le dessus sur celui des États-Unis qui refusaient, eux, de s’investir autant qu’ils auraient dû le faire militairement.
Israël
Poursuivant l’idéologie coloniale de certains de ses pères fondateurs, Israël met en œuvre une politique de division de ses grands voisins en petits pays ethniquement ou religieusement homogènes. Il a ainsi soutenu en vain la division du Liban en un État musulman et un autre chrétien, ou encore la création d’un Kurdistan en Iraq, puis en Syrie. Nous ne disposons pas des documents stratégiques israéliens, mais rétrospectivement, la ligne suivie par Tel-Aviv correspond au « plan Yinon » de 1982 [9] ou à celle de l’Institute for Advanced Strategic and Political Studies de 1996 [10].
La stratégie israélienne colle dans ses grandes lignes au « remodelage du Moyen-Orient élargi » de Rumsfeld et Cebrowski. Cependant, elle n’a pas du tout le même objectif : le Pentagone veut contrôler l’accès des pays développés aux richesses de la région, tandis qu’Israël veut s’assurer qu’aucun de ses voisins ne sera assez fort pour se dresser contre lui.
Le Royaume-Uni et la France
Le Royaume-Uni et la France renouent avec leur politique coloniale, telle qu’exprimée au moment de la chute de l’empire ottoman et de la division du Moyen-Orient (les accords Sykes-Picot).
Les Britanniques reprennent la « Grande révolte arabe de 1915 » que Lawrence d’Arabie avait mise en œuvre contre les Ottomans. À l’époque, ils avaient promis la liberté à tous les Arabes s’ils renversaient le joug ottoman et plaçaient les wahhabites au pouvoir, cette fois ils leur promettent la liberté s’ils renversent tous leurs gouvernements nationaux et les remplacent par les Frères musulmans. Mais, ni en 1915, lorsque l’Empire britannique remplaça l’Empire ottoman, ni en 2011, les Arabes ne trouveront leur liberté. C’est le plan du « Printemps arabe de 2011 » [11].
Les Français cherchent à rétablir le mandat que la Société des nations leur avait confié sur la Syrie. C’est ce qu’explique le petit-neveu de Picot (celui des accords Sykes-Picot), l’ancien président Giscard d’Estaing [12]. Et c’est ce que réclame le président Hollande lors de son voyage aux Nations unies, en septembre 2015. Comme en 1921 la France s’appuie sur la séparation ethnique des Kurdes des Arabes. Elle défend donc la création d’un Kurdistan, non pas sur son territoire historique en Turquie, mais n’importe où, sur des terres arabes en Syrie.
La Turquie
La Turquie, quant à elle, rêve de réaliser la promesse de son fondateur, Mustafa Kemal Atatürk, le « Serment national » (Misak-ı Millî) [13], adopté par le Parlement ottoman le 12 février 1920. Elle entend à la fois annexer le Nord de la Syrie, y compris Alep, et éliminer les chrétiens, y compris les catholiques à Maaloula et les Arméniens à Kessab.
Elle entre en conflit avec les autres alliés : avec les Israéliens parce qu’elle veut annexer le Nord de la Syrie et non pas l’autonomiser ; avec les Britanniques parce qu’elle veut rétablir le Califat ottoman ; et avec les Français parce qu’elle s’oppose à la création d’un Kurdistan indépendant en Syrie. Surtout, elle entre en conflit avec les États-Unis eux-mêmes parce qu’ils ne font pas mystère de vouloir la détruire après avoir démantelé la Syrie [14].
Comment sortir de cette guerre ?
À l’issue de sept ans de combats, l’État syrien est toujours debout. La République arabe syrienne et ses alliés, la Russie, l’Iran et le Hezbollah sont victorieux. Les armées étrangères (les jihadistes) ont essuyé une cuisante défaite, mais pas leurs commanditaires : les États-Unis, Israël, le Royaume-Uni et la France, la Turquie.
Non seulement la guerre a réveillé les ambitions du début du XXème siècle, mais aucun des protagonistes n’ayant connu la défaite dans sa chair n’est prêt à abandonner le combat.
Il paraît stupide de vouloir reprendre à zéro une guerre déjà perdue par les jihadistes. La présence de l’armée russe rend désormais impossible toute confrontation directe. Loin d’être anéantie, la population syrienne est désormais aguerrie, prête à supporter plus encore, et beaucoup mieux armée. Surtout, elle a beaucoup réfléchi et est moins manipulable qu’en 2011. Pourtant, comme à l’époque, la rhétorique politique occidentale a repris son antienne du « Bachar doit partir ».
La logique voudrait donc que le conflit se poursuive sur un autre terrain. Si par le passé, l’amiral Cebrowski avait prévu de porter la guerre dans un second temps à l’Asie centrale et du Sud-Est, ses successeurs doivent d’abord en finir avec le Moyen-Orient élargi. Ils se donnent actuellement la possibilité de rallumer le foyer iraquien, comme on le voit avec le spectaculaire retournement de l’administration Rohani et les émeutes à Bassorah.
[1] « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.
[2] “Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act”, Voltaire Network, 12 December 2003.
[3] La guerre civile libanaise (1978-90) se termine par les Accords de Taëf. À la demande de la Ligue arabe et avec l’assentiment du Conseil de sécurité de l’Onu, l’armée arabe syrienne vient aider l’armée libanaise à désarmer les milices, puis elle stabilise le pays en tant que Force de maintien de la paix. Par la suite, Israël accusera la Syrie d’avoir occupé le Liban, ce qui est faux.
[4] « Révélations sur l’assassinat de Rafiq Hariri », par Thierry Meyssan, Оdnako (Russie) , Réseau Voltaire, 29 novembre 2010.
[5] L’Effroyable Imposture, Tome 2, Thierry Meyssan, éditions Alphée, 2007. Cet ouvrage, qui reste de loin le meilleur sur la guerre d’Israël contre Liban en 2006, sera prochainement réédité en français avec quelques mises à jour. Il est également disponible en espagnol. Je déconseille la version arabe qui est très mal traduite.
[6] Sui generis, en latin « de son propre genre », impossible à comparer avec quoi que ce soit.
[7] « Des milliards de dollars d’armes contre la Syrie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 juillet 2017.
[8] C’est dans ce sens, selon un témoin présent sur place, qu’il faut comprendre la déclaration du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à la conférence des « Amis de la Syrie » de Marrakech : « Al-Nosra fait du bon boulot » (c’est-à-dire nos mercenaires d’Al-Qaïda nous rendent, à nous la France et au Conseil de coopération du Golfe, le service pour lequel nous les payons).
[9] “A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties (The "Yinon Plan")”, by Oded Yinon, Translation Israel Shahak, Kivunim (Israel) , Voltaire Network, 1 February 1982.
[10] « A Clean Break, a New Strategy for Securing the Realm », Institute of Advanced Strategic and Political Studies, Jérusalem-Washington.
[11] Voir les e-mails du Foreign Office révélés, en 2005, par Derek Pasquill.
[12] « Il faut envoyer l’ONU pour pacifier la Syrie », Propos recueillis par Henri Vernet et Jannick Alimi, Le Parisien, 27 septembre 2015.
[13] « Serment national turc », Réseau Voltaire, 28 janvier 1920.
[14] “Stability, America’s Ennemy”, Ralph Peters, Parameters, Winter 2001-02, pp. 5-20. « Blood borders : How a better Middle East would look », Ralph Peters, Armed Forces Journal, June 2006.
Poutine a proposé un traité de paix au Japon
Le président russe a proposé de signer avec le Japon un traité de paix sans condition avant la fin d’année.
Ce mercredi 12 septembre, Vladimir Poutine, le président russe, a proposé dans un communiqué la signature sans condition préalable d’un traité de paix entre Moscou et Pékin d’ici à la fin de l’année, a écrit Sputnik.
Ce communiqué a été publié lors d’un forum économique à Vladivostok, après que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, eut lancé un appel en faveur de la signature d’un tel traité, sujet majeur de discussions ces dernières années entre Moscou et Tokyo.
Lors de ce forum, les autorités des deux pays ont évoqué cette idée. Shinzo Abe a dit que le fait qu’aucun traité de paix n’ait encore été trouvé entre la Russie et le Japon est anormal. Poutine a une nouvelle fois mis l’accent sur la volonté des deux pays de signer un tel traité.
« Cela fait 70 ans que nous cherchons à régler nos différends. Cela fait 70 ans que nous menons des négociations. Shinzo a dit : “Changeons d’approche !” Et en effet : allons-y ! Signons un traité de paix, pas maintenant mais d’ici la fin de l’année. Sans condition préalable », a déclaré Vladimir Poutine, accueilli par des applaudissements dans le public constitué en grande partie d’hommes d’affaires asiatiques et notamment japonais, a écrit l’AFP.
« Et ensuite, sur la base de cet accord de paix, comme des amis, nous continuerons à résoudre tous les sujets de discorde. Il me semble que cela rendrait plus simple la résolution de tous les problèmes que nous ne pouvons régler depuis 70 ans », a-t-il avancé, selon l’AFP.
Poutine avait dit il y a quelques jours que Moscou et Pékin s’étaient entretenus sur le sujet et que les deux pays étaient prêts à coopérer pour trouver une solution qui puisse assurer leurs intérêts mutuels.
La France a empêché la participation d’Israël à la manœuvre de l’OTAN
Tel-Aviv a annoncé que contrairement au programme annoncé, aucune équipe médicale de l’armée israélienne ne participera à la manœuvre de l’OTAN qui doit avoir lieu en octobre.
Une source militaire israélienne a confié au site d’information israélienne Arutz Sheva que la mission de l’équipe israélienne a été annulée après la demande de la France, qui s’est opposée à la présence de cette équipe médicale de l’armée israélienne lors des exercices militaires de l’OTAN.
Compte à rebours a commencé pour la fin de Daech à al-Tanf, en Syrie
Alors que les États-Unis ont lancé, samedi 8 septembre, de vastes exercices militaires dans la région d'al-Tanf près des frontières syro-irakiennes et qu'ils se sont mêmes livrés à des frappes au phosphore à Hajin, non loin d'Abou Kamal, façon d'intimider la Russie et l'axe de la Résistance, l'armée syrienne vient de lancer une offensive militaire à Deir ez-Zor. Il s'agit de "nettoyer" la région d'al-Tanf des terroristes qui servent de relais aux Américains.
Bataille d’Idlib: quelles sont les options de la Turquie ?
Au sommet tripartite à Téhéran sur Idlib, le 7 septembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a bien retenu le message de son homologue russe qui avait dit que Damas « se doit de reprendre le contrôle de ses frontières avec la Turquie ».
Dans un article paru dans Rai al-Youm, l’éditorialiste Abdel Bari Atwan écrit que le communiqué officiel du commandement de la base militaire russe de Hmeimim, stipulant que l’armée russe soutiendrait les opérations de l’armée syrienne contre les troupes occidentales dont celles de la Turquie qui sont présentes en Syrie de façon illégale, soulève deux points essentiels.