تقي زاده

تقي زاده

Le monde a évité la guerre entre grandes puissances depuis 1945, même si les États-Unis et l’Union soviétique ont été très proches à plusieurs reprises pendant la guerre froide. Au cours des deux premières décennies qui ont suivi la chute du mur de Berlin, la guerre des grandes puissances semblait pratiquement inimaginable.

Aujourd’hui, alors que la puissance de la Chine augmente toujours et que le rejet de l’ordre international par la Russie est apparemment total, le conflit entre grandes puissances est de nouveau au menu.

Les forces israéliennes tirent sur des présumés « suspects armés » le long de la frontière syrienne, au Golan occupé. N’est-ce pas un prétexte, tombé au bon moment, pour qu’Israël reprenne ses attaques contre la Syrie ? Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, vient de déclarer une possible aggravation des attaques contre la Syrie après un retrait des troupes américaines de Syrie.

Des militaires israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de personnes armées qui étaient entrées dans une zone démilitarisée sur le plateau du Golan contrôlé par l’armée syrienne, a annoncé, lundi 24 décembre, le service de presse des forces armées israéliennes (IDF). 

« Nos troupes ont repéré des suspects armés traversant la ligne Alpha pour se rendre en Israël près de la frontière syrienne sur le plateau du Golan. En réponse, nos troupes ont tiré sur eux », a prétendu la source israélienne.

L’incident n’a pas fait de victimes parmi les Israéliens. Côté syrien, aucune source n’a encore fourni le bilan des victimes.

Les hauteurs du Golan occupé se situent entre la frontière nord-est d’Israël (Palestine occupée, NDLR) et le sud-ouest de la Syrie. La majeure partie du territoire du Golan est sous le contrôle d’Israël depuis son occupation par le pays en 1967 et son annexion en 1981.

Les combats dans la région ont repris en 2013 dans le cadre de la guerre en Syrie, suite à laquelle, la région a été capturée par des terroristes qui ont opéré sur le plateau du Golan pendant plusieurs années avant d’être repris par les forces de l’armée syrienne et ses alliés.

En août, la Russie a déclaré que ses troupes en Syrie aideraient les forces de maintien de la paix de l'ONU à patrouiller du côté syrien de la zone tampon démilitarisée du haut du Golan avec Israël.

Le triangle Palestine/Syrie/Liban est en mesure d'anéantir le régime sioniste. Le Hamas se dégèle avec la Syrie ?

Le chef de la faction de la Résistance au Parlement palestinien, Mahmoud al-Zahar affirme qu’une coordination devait exister entre le Hamas et les gouvernements syrien et libanais pour une éradication complète d’Israël.

Soulignant le statut de la Palestine dans l’axe de la Résistance, Mahmoud al-Zahar, un des chefs du Hamas (Mouvement de résistance palestinien) a évoqué, lors d’une interview, dimanche soir, avec la télévision iranienne, la nécessité d’une coordination entre la Résistance palestinienne (Hamas) et les États syrien et libanais pour pouvoir anéantir, définitivement, Israël.

« L’ennemi sioniste a procédé à une opération contre la Résistance à Gaza, opération qui a tourné au fiasco grâce à la vigilance des Brigades d’Ezzedine al-Qassam du Hamas. 24 heures après, le régime sioniste a annoncé la fin de la guerre à Gaza. Ça, c’est la promesse divine : l’ennemi sera vaincu avec la résistance », a rappelé Mahmoud al-Azhar réitérante que la noble Qods resterait à jamais la capitale de la Palestine.

lundi, 24 décembre 2018 15:13

Sécurité : la particularité iranienne?

Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Khamenei, a reçu les commandants et les hauts responsables des forces de l’ordre de la République islamique d’Iran.

Le Leader de la Révolution islamique a rendu un vibrant hommage aux forces de l’ordre pour leur rôle actif dans la protection de l’ordre public et l’établissement de la sécurité sur le territoire national alors que la région du Moyen-Orient traverse l'un des moments les plus névralgiques de son histoire. Les forces de l'ordre iraniennes assurent la sécurité des frontières au prix de leur sang et elles sont loin d'être les représentants d'un ordre autoritaire. Alors qu'en France, les policiers sont payés pour mieux "réprimer", le Leader conseille aux effectifs de l'ordre iraniens de soigner leur image, de veiller à leur action, et d'incarner non pas "la force aveugle" mais "la solidarité" et "l'entraide". 

L’Ayatollah Khamenei a souligné que les activités des forces de l’ordre sont constamment jugées par l’opinion publique, avant de déclarer : « Vous devez agir de sorte que les gens apprécient votre puissance, votre intégrité et votre vigilance. »

Le Leader de la Révolution islamique a ajouté que pour occuper une place convenable au sein de l’Ordre islamique d’Iran, les forces de l’ordre doivent s’améliorer de jour en jour. « Les différentes unités des forces de l’ordre, dont les commissariats, les postes de police et les patrouilles, sont constamment exposées au jugement de l’opinion publique, qui généralise naturellement ce jugement à l’ensemble des forces armées de la République islamique d’Iran », a ajouté l’honorable Ayatollah Khamenei.

Le Leader de la Révolution islamique a salué les progrès des forces de l’ordre, notamment en ce qui concerne le bon comportement avec les gens qui se rendent aux centres et aux postes de police. L’Ayatollah Khamenei a appelé les commandants des forces de l’ordre de redoubler leurs efforts dans ce sens en soulignant que les activités des forces de l’ordre doivent être marquées par la sagesse et la bonne gestion afin de créer un sentiment de parfaite confiance.

Avant que le Leader de la Révolution islamique ne prenne la parole, le général Hossein Ashtari, commandant des forces de l’ordre iraniennes, a présenté un bilan des activités de ces forces pour assurer l’ordre public et la sécurité sur l’ensemble du territoire.

En réalité, la survie et la victoire de Damas passe très mal auprès de Paris, Londres et Tel-Aviv. D’où la crise existentielle.
  
 
La décision du président américain de retirer les marines US de la Syrie s’inscrit politiquement dans le long bras de fer qu’il a engagé avec ce que l’on pourrait identifier comme l’État profond US et ses alliés à Londres et Paris.

Il répond également à la hausse par la Réserve fédérale US de ses taux d’intérêt dans ce qui semble être un défi lancé à Trump.

Le retrait des forces US de Syrie ne concerne que certaines unités du corps des Marines mais ne semble pas s’appliquer aux forces spéciales.

Cependant, le retrait de la couverture aérienne US de l’est de l’Euphrate mettra les forces européennes et surtout franco-britanniques déployées à partir de l’Irak et de la Jordanie en danger d’anéantissement.

Les Turcs le savent et ne cachent plus leur intention d’en finir avec le casse-tête kurde syrien.

Paris et Londres s’accrochent de façon ridicule à leur épouvantail nommé Daech alors que le monde entier a fini par découvrir la supercherie derrière al-Qaïda et les autre organisations terroristes du même acabit de Daech, outils créés de toutes pièces pour justifier des opérations et des ingérences flagrantes dans les affaires internes et régionales d’états souverains désignés « hostiles » par le grand capital sauvage.

La déclaration la plus ridicule et la plus incongrue est venue de la préposée ministre française des Armées (qui doit son poste à la mode gauchiste du politiquement correct) qui a osé lier la présence française « secrète » (pas tant que ça puisque les Turcs la surveillent au millimètre près) dans certains points morts en Syrie avec un banal fait divers survenu à Strasbourg mené par un délinquant multirécidiviste de droit commun n’ayant aucun lien avec une quelconque organisation armée ni avec le Moyen-Orient.

– L’attentat US contre Airbus ! 
Le groupe Airbus est visé par une nouvelle enquête lancée par la justice américaine, alors qu’il est déjà ciblé par plusieurs investigations, notamment au Royaume-Uni et en France, pour des transactions possiblement irrégulières.

À en croire Le Monde, l’entreprise est sous le coup d’une nouvelle procédure judiciaire lancée, cette fois, par le parquet américain, le redouté Department of Justice (DoJ), bras armé des États-Unis dans la poursuite, sur leur territoire et à l’étranger, des entreprises soupçonnées de pratiques inappropriées.

Les entreprises françaises Total, Technip, Alcatel, Société générale et Alstom figurent à son tableau de chasse, condamnées à des amendes qui ont atteint des centaines de millions d’euros.

Suite à la publication ce jeudi par le quotidien Le Monde d’un article révélant que le constructeur aéronautique serait visé par une nouvelle procédure judiciaire, le cours de son action a subi une chute à la Bourse de Paris de 9,32 % suivi d’une vague d’indignation qui a déferlé sur les réseaux sociaux où les internautes se sont déchirés sur ce cas.

Mais cela n’est pas le seul contrecoup qui a suivi ces accusations 

– Syrie : Téhéran appelle toutes les forces étrangères « illégales » à partir 

Le représentant iranien aux Nations unies, Eshagh Al-e Habib, a déclaré vendredi que toutes les forces étrangères « illégales » en Syrie devraient quitter le pays.

« Toutes les forces étrangères dont la présence n’est pas autorisée par le gouvernement syrien devraient quitter le pays », a déclaré M. Al-e Habib dans un communiqué.
Il a également appelé les pays exerçant une influence sur les groupes armés en Syrie à « les encourager à mettre fin aux combats et à se joindre au processus politique ».  

– Iran : le CGRI lance l’exercice militaire « Grand Prophète-12 » au large de l’île de Qeshm
Le commandant de la force terrestre du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de brigade Mohammad Pakpour, a annoncé le début des manœuvres militaires « Grand Prophète-12 » au large de l’île de Qeshm dans le détroit d’Hormuz en Iran.

Ces manœuvres font partie d’une série d’exercices militaires de la force terrestre du Corps des gardiens de la Révolution islamique.

Des unités de réaction rapide, des commandos de l’unité d’élite du CGRI, l’unité d’interception et de destruction des cibles et l’unité de drones des forces terrestres du CGRI participeront à ces manœuvres qui se poursuivront à partir de demain, samedi 22 décembre 2018, au large de l’île de Qeshm.

« Des missiles de haute précision, la vedette iranienne Zolfaqar ainsi que des systèmes de défense antiaérienne seront déployés au cours de ces manœuvres », a souligné le commandant de la force terrestre du Corps des gardiens de la Révolution islamique.

Il ajouté que ces manœuvres se dérouleront dans le cadre d’un exercice défensif, précisant que la stratégie de la République islamique d’Iran est une stratégie défensive même si aux niveaux opérationnel et tactique la stratégie des forces iraniennes est totalement offensive.
Le mouvement des "gilets jaunes" représente "une véritable catastrophe" pour les petits commerces, a estimé samedi sur France Inter le président de la Confédération des commerçants de France.
"C'est une véritable catastrophe et c'est une véritable catastrophe également psychologique, je pense, j'espère que ce samedi c'est le dernier des derniers pour la manifestation", a déclaré Francis Palombi, président de cette confédération.
 
La mobilisation s'annonçait plus faible pour le cinquième samedi de manifestations contre les taxes et la vie chère.

M. Palombi a ajouté que les chiffres de ventes "sont très mauvais", précisant que la baisse du chiffre d'affaires était comprise entre "40% et 70% selon les corporations", qui plus est en pleine saison des achats de Noël, cruciale pour le commerce.

La Confédération des commerçants représente 20 fédérations professionnelles indépendantes, avec des entreprises de moins de 11 salariés ou ne comptant pas de salarié, donc les petites entreprises du commerce et de l'artisanat commercial, a expliqué son président.
Samer al Heidari, directeur de l’association islamique des Ahl-ul-Bayt (as) de Londres, diplômé de l’université de Londres, a présenté les activités de cette association créée en 2003, et déclaré que l’application des règles de l’islam améliorera la situation des musulmans et des non musulmans.

« La famille et la mosquée ont un rôle important et doivent transmettre cet héritage culturel et religieux. Cependant cela ne signifie pas entrer en collision avec la culture occidentale, la confiance en soi et la conscience de leur identité chez les jeunes musulmans, doivent se faire par étapes mais ne peut se faire que par la connaissance de leur passé et de leur culture chez les jeunes », a-t-il déclaré.

Dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), Heidari a expliqué : « Le principal problème des musulmans est un problème d’identité. Les jeunes musulmans sont confrontés à des problèmes culturels qu’il faut régler par l’éducation et aussi peut-être, par les réseaux sociaux islamiques. Nous avons aussi besoin de religieux compétents, capables de transmettre ces enseignements.»

1. Gloire à Toi ! Ô Mon Dieu ! Je viens mendier la protection de Ton Amour !
2. Gloire à Toi ! Ô Mon Dieu ! Tu T’es prescrit l’Exaltation très élevée !
3. Gloire à Toi ! Ô Mon Dieu ! Le Pouvoir est Ta Couverture ! 
4. Gloire à Toi ! Ô Mon Dieu ! La Puissance est Ton Habit !
5. Gloire à Toi ! Ô Mon Dieu ! La Magnificence est Ton Autorité !
6. Gloire à Toi ! Le Très Majestueux ! Tu es bien le Très Majestueux !
7. Gloire à Toi ! Tu es loué dans le plus haut ! Tu entends et Tu vois ce qui est sous terre ! 
8. Gloire à Toi ! Tu es Le Témoin de chaque conversation confidentielle ! 
9. Gloire à Toi ! Le Lieu où chaque plainte est déposée !
10. Gloire à Toi ! Le Présent en toute assemblée !
11. Gloire à Toi ! L’Unique objet des grands espoirs !
12. Gloire à Toi ! Tu vois ce qui est dans les profondeurs des eaux !
13. Gloire à Toi ! Tu entends la respiration des poissons dans les abysses des océans !
14. Gloire à Toi ! Tu connais le poids des cieux !
15. Gloire à Toi ! Tu connais le poids des terres !
16. Gloire à Toi ! Tu connais le poids du soleil et de la lune !
17. Gloire à Toi ! Tu connais le poids de l’obscurité et de la lumière !
18. Gloire à Toi ! Tu connais le poids de l’ombre et de l’air !
19. Gloire à Toi ! Tu connais le poids du vent et le nombre de fois le poids de l’atome qui y est contenu !
20. Gloire à Allah ! Le Très Saint ! Le Très Saint ! Le Très Saint !
21. Gloire à Toi ! Surprenant, comment celui qui Te connaît ne finit-il pas par Te craindre ?
22. Gloire à Toi ! Ô mon Dieu ! A Toi appartient La Louange !
23. La Gloire appartient à Allah ! Le Très Haut ! Le Très Majestueux !


Dans les Psaumes de l’Islam (‘Assahifat as-Sajjadiyat)

Peut-être certain se demanderons s’il y’a un lien entre les songe et les évènements et si ça un côté scientifique ou intellectuel ou peut servir de source de connaissance ?
 Beaucoup suivant les pas de Freud pense qu’on ne peut interpréter les rêves comme une sorte de satisfaction des penchants et à part ça il y’a rien d’autre car tous les autres changements qu’on remarque dans le rêve ne vise qu’à tremper le Moi. Ou alors selon l’expression de certains, les choses et certains désirs refoulés non satisfait se cachent au fond des êtres humains et se manifeste dans le songe en essayant de se satisfaire dans l’imaginaire parfois cela se reflète sans interprétation un peu comme un amoureux qui perd l’être aimé et le voit dans le rêve parfois cela change de forme et apparait sous une forme beaucoup plus convenable dans ce cas cela a besoin d’interprétation.
 Ceci n’est qu’une hypothèse et non une preuve pour détailler leur propos. Il est possible qu’une série de rêve apparaisse ainsi ou alors que cette affirmation selon laquelle tous les rêves sont ainsi apparaît creuse et sans fondement.1

Petit à petit les partisans de la doctrine Cebrowski avancent leurs pions. S’ils doivent cesser de créer des guerres au Moyen-Orient élargi, ils le feront dans le Bassin des Caraïbes. Avant toutes choses, le Pentagone planifie l’assassinat d’un chef d’État élu, la ruine de son pays, et sape l’unité de l’Amérique latine.

devant la communauté anti-castriste au Miami Dade College, John Bolton a dénoncé « Cette troïka de la tyrannie, qui s’étend de La Havane à Caracas en passant par Managua, [qui] est la cause d’immenses souffrances humaines, l’impulsion d’une énorme instabilité régionale, et le génèse d’un sordide berceau du communisme dans l’hémisphère occidental ».

John Bolton, le nouveau conseiller national de Sécurité des États-Unis, a relancé le projet du Pentagone de destruction des structures étatiques du Bassin des Caraïbes.

On se souvient que, dans la foulée des attentats du 11-Septembre, le secrétaire à la Défense de l’époque, Donald Rumsfeld, avait créé un Bureau de transformation de la force (Office of Force Transformation) et désigné l’amiral Arthur Cebrowski pour le diriger. Sa mission était de former l’armée états-unienne à sa nouvelle mission à l’ère de la globalisation financière. Il s’agissait de changer la culture militaire afin de détruire les structures étatiques des régions non-connectées à l’économie globale. Le premier volet de ce plan a consisté à disloquer le « Moyen-Orient élargi ». La seconde étape devait être de faire de même dans le « Bassin des Caraïbes ». Le plan prévoyait de détruire une vingtaine d’États côtiers et insulaires, à l’exception de la Colombie, du Mexique et autant que faire se peut des territoires britanniques, états-uniens, français et néerlandais.

Lors de son accession à la Maison-Blanche, le président Donald Trump s’était opposé au plan Cebrowski. Cependant deux ans plus tard, il n’est parvenu qu’à interdire au Pentagone et à l’Otan de confier un État aux groupes terroristes qu’ils emploient (le « Califat »), mais pas à renoncer à manipuler le terrorisme. Concernant le Moyen-Orient élargi, il est parvenu à faire décroitre la tension, mais les guerres continuent à moindre intensité. En ce qui concerne le Bassin des Caraïbes, il a bridé le Pentagone, lui interdisant de déclencher des opérations militaires directes.

Au mois de mai dernier, Stella Calloni révélait une note de l’amiral Kurt Tidd, commandant en chef du SouthCom, exposant les moyens mis en œuvre contre le Venezuela [1]. Une seconde pénétration est conduite simultanément au Nicaragua et une troisième depuis un demi-siècle contre Cuba.

De diverses analyses précédentes, nous avions conclu que la déstabilisation du Venezuela, débutée par le mouvement des guarimbas, poursuivie par la tentative de coup d’État du 12 février 2015 (opération Jéricho) [2], puis par les attaques sur la monnaie nationale et l’organisation de l’émigration, déboucherait sur des opérations militaires [3] conduites depuis le Brésil, la Colombie et de la Guyana. Des manœuvres multinationales de transport de troupes ont été organisées par les États-Unis et leurs alliés en août 2017 [4]. L’accession au pouvoir à Brasilia, le 1er janvier 2019, du président pro-israélien Jair Bolsonaro rendra cela possible.

JPEG - 39.2 ko
Le vice-président brésilien Hamilton Mourão et le président Jair Bolsonaro.

En effet, le prochain vice-président brésilien sera le général Hamilton Mourão, dont le père joua un rôle notable lors du coup d’État militaire pro-US de 1964. Lui-même s’est illustré par ses déclarations contre les présidents Lula et Rousseff. En 2017, il avait déclaré —au nom du Grand Orient du Brésil— que le moment d’un nouveau coup d’État militaire était venu. En définitive, il a été élu avec le président Bolsonaro. Dans un entretien à la revue Piaui, il a annoncé un prochain renversement du président vénézuélien, Nicolás Maduro, et le déploiement d’une force de « paix » brésilienne (sic). Devant la gravité de ces propos qui constituent une violation de la Charte des Nations unies, le président élu Bolsonaro a assuré que personne ne voulait faire la guerre à personne et que son vice-président parlait trop.

Quoi qu’il en soit, le président Maduro, dans une conférence de presse le 12 décembre 2018, a révélé que le conseiller national de Sécurité US John Bolton assurait la coordination entre l’équipe du président colombien Iván Duque et celle du vice-président brésilien. Un groupe de 734 mercenaires est actuellement à l’entrainement à Tona (Colombie) afin de perpétrer une attaque sous faux drapeau du Venezuela contre la Colombie et justifier ainsi une guerre de la Colombie contre le Venezuela. Il serait commandé par l’ancien colonel Oswaldo Valentín García Palomo, aujourd’hui en fuite après la tentative d’assassinat par drone du président Maduro lors de l’anniversaire de la Garde nationale, le 4 août dernier. Ces mercenaires sont appuyés par des Forces spéciales stationnées sur les bases militaires US de Tolemaida (Colombie) et d’Eglin (Floride). Le plan états-unien prévoit de s’emparer dès le début du conflit des trois bases militaires vénézuéliennes Libertador de Palo Negro, Puerto Cabello et Barcelona.

JPEG - 70 ko
Avis de recherche du colonel Oswaldo Valentín García Palomo de la Garde nationale vénézuélienne, après qu’il ait commandé une tentative d’assassinat du président de la République bolivarienne.

Le Conseil national de Sécurité US tente de convaincre divers États de ne pas reconnaître le second mandat de Nicolás Maduro (réélu en mai dernier, mais qui devrait débuter avec la nouvelle année). C’est pourquoi les États du Groupe de Lima ont contesté le scrutin présidentiel avant même sa tenue et ont interdit illégalement aux consulats vénézuéliens de l’organiser. De même, la crise migratoire s’avère n’être qu’une manipulation de plus : les Vénézuéliens qui ont fuit la crise monétaire en croyant trouver facilement du travail dans un autre État latino-américain sont aujourd’hui nombreux à tenter de rentrer chez eux. Mais le Groupe de Lima les en empêche, interdisant aux avions vénézuéliens qui tentent de les rapatrier de survoler leur espace aérien et aux autobus venus les chercher de franchir les frontières.

Tout se passe donc comme si l’on assistait à un remake des événements qui ensanglantent le Moyen-Orient élargi depuis les attentats du 11 septembre 2001. L’essentiel ne réside pas dans les actions militaires, mais dans la représentation du désordre que donnent les événements. Il s’agit d’abord de faire prendre des vessies pour des lanternes [5]. En cinq ans, le Venezuela et le Nicaragua qui disposaient d’une image positive à l’étranger sont aujourd’hui considérés à tort comme des « États faillis ». Si l’on ne réécrit pas encore l’histoire des Sandinistes et de leur lutte face à la dictature des Somoza, on pose comme acquis qu’Hugo Chávez Frías était un « dictateur communiste » (sic) alors que son pays a vécu un incroyable bond en avant, politique et économique, sous sa présidence. Il sera bientôt possible de détruire ces États sans que personne ne trouve rien à y redire.

Le temps s’écoule de plus en plus vite. Ainsi, lorsqu’en 1823, le président James Monroe décida de fermer les Amériques à la colonisation européenne, il ne se doutait pas que sa doctrine évoluerait 50 ans plus tard en une affirmation de l’impérialisme US. De même aujourd’hui, lorsque le président Donald Trump affirmait le jour de son investiture que le temps des changements de régime était révolu, il ne pensait pas qu’il serait trahi par les siens. Pourtant, le 1er novembre 2018 son conseiller de sécurité John Bolton déclarait à Miami que Cuba, le Nicaragua et le Venezuela forment la « troïka de la tyrannie ». Puis son secrétaire à la Défense, le général James Mattis, affirmait le 1er décembre devant le Reagan National Defense Forum que le président élu Maduro est un « despote irresponsable » qui « doit partir » [6].

[1] « Plan to overthrow the Venezuelan Dictatorship – “Masterstroke” », Admiral Kurt W. Tidd, Voltaire Network, 23 février 2018. « Le « Coup de Maître » des États-Unis contre le Venezuela », par Stella Calloni, Traduction Maria Poumier, Réseau Voltaire, 11 mai 2018.

[2] « Obama rate son coup d’État au Venezuela », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 23 février 2015.

[3] « Le général Jacinto Pérez Arcay considère "inexorable" l’invasion du Venezuela », Réseau Voltaire, 10 juin 2016.

[4] « Grandes manœuvres autour du Venezuela », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie) , Réseau Voltaire, 23 août 2017.

[5] « Venezuela, l’intervention illégale », par Julio Yao Villalaz, Traduction Maria Poumier, Réseau Voltaire, 3 mars 2018.

[6] “Mattis condemns Venezuela’s Maduro as a ’despot’ who has to go”, Reuters, Phil Stewart, December 1, 2018.