
تقي زاده
Beyrouth refuse le "cadeau" militaire russe
Après plusieurs mois d’hésitation, le Liban a fini par rejeter l’offre militaire de la Russie ; une mesure prise apparemment pour des raisons techniques, mais qui cache des raisons purement politiques.
Au Liban tout comme en Russie, tout le monde sait que les États-Unis ne tolèrent aucune coopération militaire entre Beyrouth et Moscou, écrit le journal libanais Al-Akhbar.
À peine quelques jours avant la fête de l’indépendance du Liban, ce pays s’excuse de refuser des munitions offertes par le ministère russe de la Défense. Des millions de balles pour différents types de fusils et une grande quantité de munitions en tout genre, dont la valeur est estimée à cinq millions de dollars. Et voilà que Beyrouth rejette cette offre, sous prétexte que les munitions offertes par la Russie ne sont pas compatibles avec les armements dont dispose l’armée libanaise. Or, l’on sait que l’armée libanaise dispose déjà de dizaines de milliers de mitrailleuses Kalachnikov PK et qu’elle aura donc besoin de balles pour les charger.
Le journal Al-Akhbar rappelle ensuite que le régime israélien, « l’ennemi du Liban », possède le plus grand arsenal d’armes fabriquées en Occident, à quoi s’ajoute une quantité d’armes fabriquées par l’ex-bloc soviétique qui égalerait à elle seule les réserves d’armements militaires de certains pays arabes.
Ukraine: projet de loi martiale devant le Parlement
Pour ceux des analystes qui suivent de près les relations de la Russie avec l'Ukraine, le brusque regain de tension en mer Azov ne peut être compris sans qu'il soit placé aux côtés d'un autre événement tout autant significatif lequel s'est produit presque le même en Syrie.
C'est presque à croire que les trois bâtiments ukrainiens qui ont violé les eaux territoriales russes provoquant une riposte immédiate, ont agi de concert avec les terroristes qui depuis la zone démilitarisée à Idlib, ont lancé le samedi 24 novembre une attaque chimique contre Alep, suscitant là aussi une réponse immédiate de l'aviation russe. L'Occident est-il sur le point de mettre sous une pression conjuguée la Russie à la fois sur le front syro-ukrainien et ce, à l'approche du sommet du G20 où Trump devra rencontrer Poutine? Le message est clair : l'Occident pourrait à la fois embraser le front syrien et ukrainien, si la Russie ne se montrerait pas coopérative.
Séminaire de Bruxelles sur les coopérations nucléaires Iran-Europe
« Le Plan global d’action conjoint [PGAC, accord sur le nucléaire iranien] est un acquis important ; l’Iran a entièrement respecté ses engagements dans le cadre de cet accord. » C’est ce qu’a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires politiques.
Lors d’un séminaire sur la coopération nucléaire irano-européenne organisé à Bruxelles, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires politiques, Abbas Araqtchi, a rappelé que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en tant qu'instance internationale observant les activités nucléaires iraniennes, avait à 13 reprises confirmé la fidélité de l’Iran envers ses engagements. « Pourtant, l’Iran n’a jusqu'ici pas encore touché les bénéfices économiques du PGAC », a ajouté le diplomate iranien.
D’après le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, les États-Unis, en faisant revenir les sanctions anti-iraniennes, ont largement réduit les bénéfices de cet accord pour l’Iran.
« Le PGAC est un accord international qu’ont bafoué les États-Unis, ceux-là mêmes qui punissent les pays qui le respectent », a souligné Abbas Araqtchi, et d’ajouter que « préserver l’accord nucléaire est une responsabilité internationale ».
Le vice-ministre des Affaires étrangères a cependant affirmé que l’accord nucléaire n’aurait aucune chance de rester en vigueur, si l’Iran ne parvient pas à en tirer des bénéfices.
La commission des droits de l’Homme se tient en présence des professionnels de droit du monde musulman
La réunion de cette commission dure deux heures et les activistes de ce domaine expriment leur point de vue dans cette commission.
La 32e conférence de l’Unité Islamique a lieu à Téhéran en présence des participants iraniens et étrangers.
L'Iran célèbre la 32ème Conférence internationale de l'unité islamique
La 32ème Conférence internationale de l'unité islamique débute à Téhéran sous le slogan «Al-Qods; axe de l’unité de la Umma (la communauté islamique) ».
Les événements du monde islamique, en particulier la cause palestinienne, la crise en Syrie et la situation au Yémen sont les principaux thèmes de cet événement international.
Les participants à ce forum de trois jours discuteront, entre autres, du thème de la Palestine, au sein de trois commissions distinctes intitulées "La Palestine et l'Accord du siècle", "La Palestine et le saint Al-Qods" et "La Palestine et le droit de retour".
La conférence a débuté samedi par un message de l'ayatollah Nasser Makarem Shirazi, éminent juriste religieux iranien, qui a exhorté l'ensemble de la communauté musulmane à être attentive aux complots hachés par les ennemis afin de créer des divisions parmi les adeptes de cette religion divin
La note avertit que "l'unité ne sera pas atteinte tant que les causes de la discorde n'auront pas été éliminées".
Plus de 300 intellectuels et dirigeants musulmans de plus de 100 pays du monde entier sont venus dans la capitale iranienne pour assister à la conférence, organisée par le Forum mondial sur la proximité des écoles de pensée islamiques, qui se tient en Iran depuis l'année 1990.
Cette conférence a lieu lorsque le Moyen-Orient, à majorité musulmane, se trouve dans une situation fragile en raison des crises qui ont frappé certains pays de la région, notamment la Syrie, le Yémen et la Palestine.
La Syrie, sur le point de reprendre le contrôle de tous les territoires occupés par des terroristes, est aux prises avec une présence militaire étrangère illégale. Le Yémen, déchiré par une campagne militaire menée par l'Arabie saoudite, est au bord de l'une des pires famines depuis des décennies. Et la bande de Gaza qui lutte pour survivre à un siège meurtrier imposé par Israël depuis plus de dix ans vit les pires situations humanitaires.
Tentatives américaines pour dominer des zones stratégiques sur les frontières irako-syriennes
Les États-Unis, cherchent à faire régner l'instabilité dans la région, a déclaré le porte-parole des bataillons du Hezbollah irakien, Jafar al-Hosseini selon qui les Américains favorisent l'infiltration des derniers éléments du groupe terroriste Daech depuis la Syrie vers les frontières irakiennes.
Le coup de pouce américain aux terroristes prend forme, cette fois encore, sous différentes mesures pour dominer les zones frontalières stratégiques entre l'Irak et la Syrie. Des mesures prises sans que les autorités irakiennes en soient informées, rapporte la chaîne d'information Al Mayadeen.
Les terroristes de Daech empruntent une zone sécurisée par les militaires américains sur les frontières syro-irakiennes pour les FDS (Forces démocratiques syriennes) un groupement local à dominante kurde soutenu par Washington, pour s’infiltrer dans la région frontalière d’al-Malhah sur le sol irakien, ajoute Al Mayadeen, en référence aux sources qui ont également fait état des opérations des Unités de mobilisation populaire ( Hachd al-Chaabi), visant à nettoyer les lieux de la présence des daechistes. Pendant ce temps, les États-Unis tentent de s’emparer des zones frontalières stratégiques entre l'Irak et la Syrie à l’insu des autorités irakiennes.
La télévision irakienne a rapporté que des actes provocateurs des forces américaines contre les Hachd al-Chaabi, à l'ouest d’Al-Anbar, pourraient conduire à une montée de tension aux frontières irako-syriennes.
Les commandants militaires irakiens sur le terrain ont mis en garde à maintes reprises contre de tels agissements déstabilisateurs et déclaré qu’ils ne resteraient pas les bras croisés face aux tentatives de la résurgence de Daech dans la région.
Selon les commandants irakiens, les chances des FDS sur les zones frontalières avec l'Irak sont minces.
Pour les observateurs, les États-Unis cherchent à créer une force de dissuasion sur les régions occidentales de l'Irak, ce qui a amené les forces irakiennes à y déployer davantage d'équipements militaires.
" Les missiles russes sont capables de déjouer toute défense anti-aérienne " (Poutine)
Pour le président russe, le retrait de Washington du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) ne resterait pas sans réponse.
Le président russe, Vladimir Poutine a déclaré, mercredi 21 novembre, que son pays ne serait pas entraîné dans une nouvelle course aux armements, et promis une réponse « inévitable » et « appropriée » au retrait des États-Unis du FNI.
Bien que le retrait des États-Unis du Traité ABM sur la limitation des systèmes antimissiles balistiques soit une « erreur stratégique » du Pentagone, la Russie reste toujours ouverte au dialogue avec les Américains sur l’interdiction de missiles de moyenne portée, a fait savoir Vladimir Poutine lors d'un discours tenu à l’occasion d’une réunion avec des responsables gouvernementaux à Sotchi. Le traité est l’un des éléments essentiels du désarmement nucléaire.
Ce traité est d'une importance majeure a estimé le président russe qui exige des États-Unis d'assumer leur retrait.
« Ce n'est rien d'autre qu'une nouvelle course aux armements», a-t-il insisté, tout en soulignant que les systèmes antimissiles balistiques russes étaient plus efficaces que les complexes américains.
Poutine a prévenu que la menace russe ne serait pas « creuse ».
« J'aimerais vous rappeler que, lorsque les États-Unis se sont retirés unilatéralement du traité ABM, nous avons dit honnêtement et franchement que nous riposterions et nous l’avons fait».
Réfutant les dires sur une nouvelle course aux armements du Kremlin, il a précisé que la Russie était aujourd'hui, en possession de nouvelles armes « invincibles », hypersoniques ou sous-marines et de fabrication locale qui sont aptes à contrer toute nouvelle menace américaine.
Poutine a également appelé les autorités gouvernementales et militaires russes à « prendre des mesures strictes» pour répondre au retrait de Washington de l'accord ABM.
Il a insisté sur le fait que son programme est axé sur le « développement équilibré » des forces navales, terrestres et aériennes russes.
Poutine, mettant l’accent sur la modernisation des équipements militaires russes, a déclaré s'attendre à ce que les forces russes, avec leur expérience des opérations en Syrie, adoptent de nouvelles techniques militaires pour ainsi se former davantage.
Le président russe a exprimé l'espoir que le « bon sens » et la « responsabilité mutuelle » formeront la base du dialogue entre les deux parties sur la stabilité stratégique et le renforcement du système de sécurité collective, qui est nécessaire depuis longtemps.
Le président américain, Donald Trump, a accusé la Russie, le 27 octobre, d'avoir violé le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987 entre les États-Unis et l’ex-Union soviétique, menaçant de retirer son pays de l’accord.
La Russie exclut l’implantation de bases militaires en Libye
Commentant l'éventuelle intention de Moscou de déployer des bases militaires en Libye, sur l'exemple de la Syrie, Sergueï Lavrov a déclaré que « tout parallèle avec la Syrie » était illégitime avant de rappeler que la présence militaire russe en Syrie était « entièrement conforme aux normes du droit international ».
Il ne convient pas de faire une mise en parallèle entre la Syrie et la Libye a précisé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov : « Tout parallèle avec la Syrie est illégitime. La présence militaire russe en Syrie est entièrement conforme aux normes du droit international, elle s'est faite à l'invitation des autorités légitimes de ce pays. En Libye, il faut encore rétablir la structure étatique », a indiqué Sergueï Lavrov dans une interview accordée à l'agence de presse italienne AGI qui l'avait questionné pour savoir si Moscou n'avait pas l'intention de mettre en place des bases militaires en Libye, comme celles implantées en Syrie.
Dans ce contexte, le chef de la diplomatie russe a fait allusion à la conférence internationale de Palerme sur le processus de paix en Libye qui avait été l'occasion d'examiner, avec le Premier ministre libyen, Fayez el-Serraj, dont le gouvernement siège à Tripoli (ouest), et le maréchal Khalifa Haftar qui contrôle la partie orientale du pays, les moyens de préserver la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Libye.
La Jordanie et les Émirats en faveur d’une nouvelle alliance au détriment de Riyad
Le roi jordanien Abdallah II et le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed ont participé, mardi 20 novembre, à une cérémonie organisée au palais al-Husseiniya à Amman au cours de laquelle la division des forces de réaction rapide jordaniennes a été baptisée « Force Ben Zayed ».
Le prince héritier des Émirats arabes unis était, mardi 20 novembre, à Amman où le monarque lui a réservé un accueil chaleureux.
L’agence de presse jordanienne Petra a annoncé que le roi Abdallah II et Mohammed ben Zayed avaient participé ensemble à une cérémonie organisée au palais al-Husseiniya à Amman, au cours de laquelle la division des forces de réaction rapide jordaniennes a été baptisée « Force Ben Zayed ». Le roi Abdallah a également remis à Mohammed ben Zayed la médaille Al-Hussein, la distinction non militaire la plus prestigieuse en Jordanie. Cet événement suscite des questions à propos du rôle de cette force, notamment après le réchauffement des relations entre Amman et Abou Dhabi.
Quelles seront les missions de la Force Ben Zayed ?
Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef du quotidien Rai al-Youm, revient sur le sujet pour souligner que l’armée et les institutions militaires s’inscrivent généralement hors des cérémonies diplomatiques.
« Les Forces de réaction rapide jordaniennes pourraient se faire impliquer dans les conflits en Libye d’autant plus que la Jordanie ne cache pas son soutien aux Émirats arabes unis et au maréchal Haftar. Une implication jordanienne dans les conflits au Yémen s’annonce très peu probable, du moins, à ce stade ».
La Jordanie entrera-t-elle en jeu au profit de Haftar ?
En 2011, la Jordanie en a eu l'expérience avec la Libye, souligne Nasser Joudeh, ministre des Affaires étrangères de l'époque qui précise que six pilotes de l’aviation jordanienne s'étaient alors rendus en Libye dans le cadre des forces de l’OTAN. Selon d’autres sources, les forces terrestres jordaniennes ont beaucoup contribué à la libération de Tripoli, capitale libyenne.
Par ailleurs, le quotidien britannique The Guardian a révélé, en 2016, un document secret faisant part d’une rencontre entre Abdallah II et des élus du Congrès américain. Le document démontre que la Jordanie a acheminé, en 2016, ses forces spéciales pour lutter contre Daech en Libye et empêcher les terroristes de s’emparer des puits de pétrole.
Abdallah II a même confirmé la présence de ses militaires en Libye pour prêter main-forte aux forces spéciales britanniques SAS, indique le quotidien.
Abdel Bari Atwan s’est ensuite attardé sur les relations amicales qu’entretiennent la Jordanie et le maréchal Haftar en faisant allusion aux ballets diplomatiques des délégations jordaniennes en Libye.
« Le maréchal Haftar n’a pas pris part à la récente conférence de Palerme, en Italie. Or, il a participé à une réunion qui a eu lieu en marge de cette conférence en l’absence de la Turquie et du Qatar, car ladite réunion était dans le cadre des projets de Ben Zayed visant à marginaliser les Turcs et les Qataris ».
Retrait de l’Iran de Syrie en échange de sanctions allégées ?
Les médias israéliens ont rapporté que le président russe Vladimir Poutine avait proposé à Israël et aux États-Unis un accord prévoyant que l’Iran retire ses forces de Syrie en échange d’un assouplissement des sanctions américaines contre Téhéran. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a rejeté ce rapport, le mercredi 21 novembre.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a divulgué cette offre lundi, lors d’une session à huis clos de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, a annoncé la Chaîne 10 de la télévision israélienne qui, néanmoins, ne précise pas quand Poutine aurait proposé à Netanyahu de négocier un tel accord, sachant que les deux hommes s’étaient très brièvement entretenus en marge du Forum sur la paix qui a eu lieu du 11 au 13 novembre à Paris.