
تقي زاده
L'Iran promet une réponse "terrible" après un attentat meurtrier
La fusillade a duré "dix à quinze minutes", a déclaré à l'AFP Behrad Ghassemi, photographe local présent sur les lieux du drame.
Il a dit avoir vu un assaillant vêtu d'un uniforme des Gardiens de la Révolution et armé d'un fusil mitrailleur AK-47 avec "trois chargeurs attachés ensemble avec du ruban adhésif".
"J'ai vu un enfant de quatre ans et une femme atteints par des balles", les assaillants "tiraient sur toute personne qu'ils pouvaient" atteindre.
Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a vu dans l'attentat "une continuation de la conspiration des gouvernements de la région à la solde des États-Unis et qui cherchent à répandre l'insécurité dans notre cher pays".
L'attaque, qui a fait également 57 blessés, dont plusieurs dans un état grave, a eu lieu à la veille du départ annoncé de M. Rohani pour New York, où il doit participer à l'Assemblée générale de l'ONU.
Attentat à Ahwaz, test d’honnêteté pour les médias internationaux
Cet attentat a provoqué de vives réactions dans le monde mais certains médias occidentaux et arabes, BBC, Associated Press Reuter, France presse, Deutsche Welle, Guardian, Al Arabya et Sky News ont évité pour des raisons politiques, et négligeant toute honnêteté intellectuelle, le terme « d’attaque terroriste ».
Abdulkhaleq Abdulla, conseiller de Mohammed ben Zayed ben Sultan, de la famille Al Nahyane, prince héritier et ministre de la défense d'Abou Dabi, sur son compte Twitter, a déclaré qu’une attaque contre un objectif militaire n’était pas un acte terroriste et qu’une intervention militaire en Iran était de plus en plus probable, alors que la majorité des victimes sont des civils dont des femmes et des enfants qui étaient venus assister au défilé, et alors que le porte parole du groupe terroriste a déclaré que cette attaque ne visait que les forces de Sepah et non les civils.
Les médias occidentaux ont aussi insisté sur les problèmes de cette région encourageant les tendances séparatistes. Quelques médias ont parlé d’attaque terroriste comme le journal japonais kyūdō , l’agence russe Tass et le site d’information d’ Euronews.
De nombreux pays de la région, malgré lapropagande internationale sur l’isolement de l’Iran, ont condamné cette attaque et Vladimir Poutine a été un des premiers chefs d’état à envoyer un message de condoléances et à assurer l’Iran de son appui dans la lute contre le terrorisme. Certains pays européen et le secrétaire de l’Onu ont aussi présenté leurs condoléances et Heather Ann Nauert porte-parole du Département d’État des États-Unis, a déclaré que les Usa condamnaient toute forme de terrorisme.
« Auteurs de l’attaque à Ahvaz seront surpris par la réponse iranienne »
Les auteurs et les commanditaires de l’attentat terroriste à Ahvaz devraient s’attendre à une réponse qui a surpris et n’empêchera l’éclosion plus de complot contre l’Iran.
Dans une interview à la télévision iranienne samedi, le directeur général des affaires internationales de la Parlement d’Iran, Hossein Amir Abdolahian, a déploré l’attentat s’est produit samedi lors d’un défilé militaire dans la ville d’Ahvaz (sud-ouest), qui jusqu'à présent, il a laissé quelques 29 morts et plus de 60 blessés.
« Les auteurs et les commanditaires de cet acte terroriste, conscient de la puissance militaire des forces armées de l’Iran, doivent s’attendre à un choc que démêler tout plan fantaisiste à l’avenir contre l’Iran, » a ajouté Amir Abdolahian.
Ces derniers mois, dit-il, les cerveaux de l’attentat terroriste ont été alerter leurs conspirateurs des plans créer et propager l’instabilité et l’insécurité sur le territoire iranien.
Toutefois, il a souligné que ces ignobles plans n’ont pas eu l’effet escompté et tout cela grâce à la puissance des forces de sécurité du pays Perse qui ont neutralisé les parcelles.
En ce sens, Amir Abdolahian a souligné que, depuis l’arrivée de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, en janvier 2017 et la nomination de Mohamad Bin Salman comme Prince héritier de la Couronne saoudienne, République islamique d’Iran a vu comment le triangle formé par États-Unis d’Amérique, Arabie saoudite et le régime d’Israël ne cesse pas dans leur tentative pour déstabiliser l’Iran.
Les funérailles des victimes de l’attentat d'Ahwaz
Les cérémonies funéraires des victimes de l’attentat d’Ahwaz se sont déroulées, ce lundi 24 septembre à Ahwaz, chef-lieu de la province de Khouzestan (Sud de l’Iran).
Participant à ces cérémonies, les ministres du Renseignement et de la Santé, deux représentants du Leader de la Révolution islamique, le secrétaire du Conseil de discernement du bien de l’ordre islamique, le président de la Commission de la sécurité nationale du Parlement et aussi d’autres responsables militaires et administratifs du pays.
À l’heure de la cérémonie, les centres d’administration, les universités et les écoles sont restés fermés, suivant la décision du gouverneur de la province du Khouzestan.
Samedi 22 septembre, lors de la parade militaire à Ahwaz, deux terroristes déguisés en militaires ont fait irruption dans un jardin public avant d’ouvrir aveuglément le feu sur la foule, qui, prise de court, n’a pas réalisé tout de suite qu’il s’agissait d’une attaque terroriste.
En revanche, les forces de l’ordre, elles, l’ont bien comprise, ordonnant à la foule de se mettre à l’abri, car à cet instant même, aidés par deux autres assaillants, les deux terroristes se sont tournés vers le stand depuis lequel les responsables militaires et politiques de la province assistaient à la parade. Les forces de l’ordre ont donc été amenées à lutter contre les quatre terroristes, qui ne sont pas parvenus à s’infiltrer dans les rangs des paradeurs. Tous les quatre terroristes de cette diabolique équipe qui se revendique d’une milice nommée al-Ahwaziya ont été tués. 25 personnes ont été tuées et 69 autres blessées.
Deir ez-Zor : les FDS avancent pour le compte des Américains
Appuyées par la coalition occidentale, les FDS continuent à avancer dans l’est de l’Euphrate avec le même prétexte, la lutte contre Daech. Parallèlement, les Américains, qui pilotent les opérations depuis la base d’al-Tanf, héliportent par dizaines des chefs terroristes de Daech depuis Deir ez-Zor vers le nord-est de la Syrie.
Les miliciens kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), largement soutenues par les États-Unis, se sont lancés, depuis quatre jours, dans une opération pour prendre les dernières régions sous contrôle des résidus de Daech dans le sud-est et le sud de la province de Deir ez-Zor (Est de l’Euphrate). Il s’agit des régions qui se trouvent à proximité des positions de l’armée syrienne et de ses alliés, qui eux, avancent de leur côté vers le nord de la base US à al-Tanf.
La Russie intercepte des F-16 israéliens au-dessus du Liban
Des F-16 israéliens interceptés au-dessus du Liban par des avions de chasse russes qui les ont forcés à retourner en Israël.
Des avions de chasse russes auraient intercepté des avions israéliens au-dessus du Liban. Deux avions russes SU-34 ont affronté deux F-16 de l’armée de l’air israélienne (IAF) à Tripoli, dans le ciel libanais et les ont contraints à retourner en Israël malgré un mécanisme visant à éviter les conflits entre Moscou et Tel-Aviv.
Non de l’OPEP et de la Russie à la hausse de leur production
L’OPEP et le non-membre de l’Organisation, la Russie, ont rejeté la demande américaine d’une hausse de leur production à courte durée.
L’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) et la Russie ont renoncé à toute augmentation de la production du brut dans l’immédiat au grand dam des États-Unis.
« Je n’ai pas l’intention d’affecter les prix », c’est ce qu’a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie Khaled al-Faleh dans un changement de cap en marge de la réunion à Alger des membres et non-membres de l’OPEP, ce dimanche.
Le président américain, Donald Trump a de nouveau demandé, vendredi 21 septembre, à ses alliés de l’OPEP d’augmenter le plafond de la production dans le sens de la baisse des prix du brut.
Manifs nocturnes à Gaza, un nouveau défi pour Israël
Selon Haaretz, les manifestations nocturnes à Gaza sont devenues un nouveau défi pour Tel-Aviv, au point que l’armée israélienne a décidé de viser les rassemblements nocturnes des Palestiniens. Dans ce sens, un avion israélien a frappé, dimanche soir, les manifestants palestiniens à l’est de Gaza.
Un avion israélien a tiré deux missiles vers la région de Malaka à l’est de Gaza où les habitants palestiniens avaient participé dans une manifestation anti-israélienne.
Haaretz a écrit dimanche que les manifestations nocturnes des Palestiniens à la frontière de Gaza étaient devenues un défi sérieux pour l’armée israélienne.
« L’armée s’inquiète que les manifestants palestiniens profitent de tels rassemblements pour s’infiltrer dans les colonies de peuplement juives », rapporte le journal.
Aperçu des positions de la Turquie en Syrie
Le sommet de Téhéran sur la Syrie a eu des résultats concrets. Mais malgré ses objectifs communs avec l’Iran et la Russie, la Turquie a d’autres préoccupations.
Les efforts diplomatiques des trois parrains des pourparlers d’Astana au sommet de Téhéran sur la Syrie ont porté leurs fruits dans un pays en crise depuis deux ans. L’Iran, la Russie et la Turquie ont accordé leurs violons dans les dossiers de l’Euphrate et d’Idlib. Mais la partie turque aurait d’autres préoccupations.
La Turquie, l’Euphrate et Idlib
Avec 900 kilomètres de frontières communes, la Turquie et la Syrie ont presque la même histoire, ils comportent tous deux de fortes communautés kurdes, sunnites, alévis ou alawites. Les zones à majorité kurde, proches des frontières communes, dont la province d’Idlib au nord-ouest de la Syrie, et le fleuve de l’Euphrate qui longe le nord du pays, sont devenues les lieux d’intervention des troupes turques.
À Idlib se concentrent d’importants groupes de l’opposition syrienne. Mais la situation démographique de la ville empêche la mise en œuvre d’opérations militaires contre les terroristes. Forts du soutien d’Ankara, ces derniers se sentent donc à l’abri ; d’autant plus que dans une déclaration conjointe à Sotchi ce 17 septembre, les présidents russe et turc ont annoncé un accord pour créer une « zone démilitarisée », écartant potentiellement une offensive de l’armée syrienne sur Idlib.
Autre point sensible : la situation militaire et la stratégie adoptée à l’ouest de l’Euphrate par la Turquie, qui y empêchent les activités des groupes kurdes. Ankara estime que le renforcement de sa présence politico-militaire à Idlib conduirait au contrôle de la ville kurde d’Afrin et contiendrait l’avancée du PKK vers la mer Méditerranée.
La Turquie, al-Bab et Manbij
La Turquie contrôle désormais la ville d’al-Bab au nord de la Syrie, depuis le 23 février 2017. Al-Bab, dernière place forte aux mains de Daech dans la province d’Alep, était la cible, depuis décembre 2016, d’une offensive conjointe des forces turques et de groupes de l’opposition syrienne.
Par ailleurs, la ville de Manbij est aussi dans le collimateur turc. Les Unités de protection du peuple (YPG), la principale milice kurde de Syrie, ont annoncé en juin leur retrait de Manbij, une ville stratégique du nord du pays qui a fait l’objet d’une feuille de route entre la Turquie et les États-Unis. « L’objectif de la feuille de route est d’éradiquer les YPG et le PKK de Manbij, puis nous travaillerons pour établir un cadre sécuritaire, et nous déciderons ensemble de qui gérera la ville », avait affirmé le chef de la diplomatie turque Mevlüt Çavusoglu.
De ce fait, les armées turque et américaine ont commencé à patrouiller dans les zones frontalières autour de Manbij et d’Idlib.
La Turquie et l’est de l’Euphrate
L’Euphrate est d’une importante capitale pour Ankara, encore plus que les dossiers relatifs à Idlib ou au maintien ou non au pouvoir de Bachar al-Assad. La Turquie est riche en ressources hydriques ; l’Irak et la Syrie dépendent, en grande partie des eaux du Tigre et de l’Euphrate, deux fleuves qui prennent leur source sur le plateau anatolien. Le partage des eaux dans cette partie du Moyen-Orient, plus riche en pétrole qu’en ressources aquifères, est donc fortement influencé par les jeux politiques et géostratégiques.
Or, la formation d’un État kurde lié au PKK aux frontières turco-syriennes s’est transformée en un enjeu de sécurité nationale pour le président Recep Tayyip Erdogan.
Le plan des USA de créer un État kurde en Irak ne doit pas se reproduire en Syrie, estiment les analystes proches du Parti de la justice et du développement (AKP). Car Ankara pourrait envisager des actions militaires à l’est de l’Euphrate, c’est-à-dire contre les forces kurdes liées au PKK à Kobané, Ayn Issa, Qamishli, Dirak et dans d’autres régions sur la rive est du fleuve.
Mais les États-Unis y ont renforcé leur présence militaire et il est peu probable que l’armée turque puisse pénétrer dans ces régions à population kurde par voie terrestre. Mais par la voie aérienne, des frappes contre les bases et les positions des Kurdes syriens ne sont pas à exclure.
« Le rapport annuel des États-Unis prouve leurs politiques ambivalentes »
« Les États-Unis instrumentalisent le terrorisme comme un moyen stratégique de poursuivre leurs politiques dans le monde entier », a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Ce dimanche 23 septembre, Bahram Qassemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a fustigé le Rapport national sur le terrorisme, publié annuellement par le département d’État américain, dans lequel la République islamique d’Iran est accusée de soutenir le terrorisme.
« Ce rapport avance des accusations chimériques et infondées contre la République islamique d’Iran alors que l’attaque terroriste qui s’est produite le samedi 22 septembre à Ahwaz prouve que l’Iran compte, lui-même, parmi les victimes du terrorisme. Ça, c’est une réalité évidente et concrète qui est négligée, depuis plus de quatre décennies, par les États-Unis. Ces derniers cachent leur aide et assistance aux groupes terroristes derrière les slogans antiterroristes afin d’instrumentaliser ce phénomène en vue de se rapprocher de leurs objectifs partout dans le monde », a déclaré Bahram Qassemi.

Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, « cela fait de longues années que les différentes administrations américaines instrumentalisent le terrorisme pour assurer leurs intérêts. Elles créent, renforcent et soutiennent les groupes terroristes avant de les envoyer aux quatre coins du monde pour déstabiliser certains pays. La publication de ces rapports annuels est donc une initiative destinée à imputer la responsabilité aux autres et à les accuser pour que les États-Unis puissent se dédouaner de leurs propres fautes. Cela trahit également les politiques et les approches ambivalentes et contradictoires qu’adoptent les États-Unis depuis des années ».
M. Qassemi a réaffirmé que le soutien manifeste de beaucoup de responsables de l’administration américaine aux groupuscules terroristes connus, ayant sur les mains le sang de milliers de citoyens iraniens, prouvait l’absurdité des actions humanitaires et antiterroristes des États-Unis.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a rappelé que le soutien des États-Unis à plusieurs groupes extrémistes et terroristes, au cours des dernières années, a été à l’origine d’une série de crises au Moyen-Orient.