تقي زاده

تقي زاده

mardi, 05 juin 2018 14:42

Imam Khomeiny et sa révolution

A l’occasion du vignt-neuvième anniversaire de la disparition du fondateur de la république islamique d’Iran, nous avons choisi d’évoquer, en guise de remémoration, la période prérévolutionnaire de la biographie du regretté Imam.
L’Imam Khomeiny a vu jour le 24 septembre 1902 au sein d’une famille religieuse, dans la ville de Khomein, dans le département Markazi de l’Iran. Son père, le défunt Ayatollah Seyed Mostapha Moussavi fut l’un des contemporains de l’Ayatollah Mirzaï Chirazi. Rouhollah, n’avait pas plus de cinq ans lorsque son père fut assassiné lors d’une échauffourée avec des bandits, commandités par le pouvoir. Ce sont alors sa mère et sa tante paternelle qui assurèrent son éducation jusqu’à l’âge de 15 ans, où il se retrouva à nouveau seul suite aux décès de ces deux êtres chers.


Le coup d’état de Reza Pahlavi en Esfand 1299 (février-mars 1920), appuyé et comploté par les anglais, mis fin au règne des Qâdjârs. Le nouveau régime élimina d’une certaine manière un pouvoir féodal sanguinaire en lieu et place duquel il imposa, ironie du sort, une autre dictature conduite cette fois par la dynastie Pahlavi, pareillement corrompue.


C’est dans de telles conditions que les religieux se mirent en quête d’une solution en vue de la préservation des valeurs nationales, et pour assurer la pérennité de la nation iranienne. C’est à cette époque que l’Ayatollah Haéri qui jusqu’alors dispensait un enseignement dans la ville d’Arak, se rendit à Qom en réponse à l’invitation du clergé de cette ville. Il fut peu après rejoint par l’Ayatollah Khomeiny qui dès son arrivée, pris activement part au succès du centre d’études théologiques récemment fondé. Ce dernier avait auparavant bouclé son stade préparatoire d’étude, et acquis une base de connaissances religieuses dans les centres d’études de Khomein et d’Arak. Il ne tarda pas à devenir l’un des érudits les plus éminents de ce centre théologique, tant en matière de gnose, et de philosophie, que dans le domaine de la loi islamique (feghh) et des principes fondamentaux de la religion (oçoul).


A la suite du décès de l’Ayatollah Haéri, le centre théologique de Qom se retrouva en difficulté et faillit même cesser ses activités. Les religieux se concertèrent donc dans l’espoir de parvenir à une solution stable et durable. Durant neuf années se furent l’Ayatollah Seyed Mohammad Hodjat, Seyed Sadr-eddin et enfin Seyed Mohammad Taqi Khonsari qui se chargèrent de diriger provisoirement le centre. Survint alors la chute de Réza Khan, dont le départ favorisa l’émergence d’une autorité religieuse unique et reconnue par tous. L’Ayatollah Bouroudjerdi, offrait le profil idéal pour succéder au défunt Ayatollah Haéri ; grâce à lui, le centre d’études théologiques de Qom put prospérer et élargir le champ de ses activités. Cette candidature avait en fait été proposée par les élèves de l’Ayatollah Haéri et tout particulièrement par l’Ayatollah Khomeiny en personne. Il fit tout son possible pour convaincre l’Ayatollah Bouroudjerdi de s’installer à Qom, et de prendre la direction de ce centre d’études.


A la mort de ce dernier, un projet de loi fut présenté sous l’égide des Etats-Unis concernant les assemblées régionales et nationales qui négligeait l’intérêt national. Celui-ci fut approuvé par le gouvernement de l’époque le 16 Mehr 1341 (octobre 1962).


Dès la publication de cette information, l’Ayatollah Khomeiny, devenu guide religieux du peuple, ainsi qu’un certain nombre de personnalités, se concertèrent pour élaborer une stratégie de contestations auxquelles participèrent toutes les catégories de la société. L’Imam Khomeiny devint le guide et l’ordonnateur du courant contestataire. Ces événements marquèrent également le début d’une nouvelle étape dans les luttes du peuple iranien.

Jusqu’en 1963, l’Ayatollah Rouhollah Khomeiny fut reconnu comme l’un des principaux opposants au régime du Shah. Au centre théologique de Qom, ses cours, critiques à l’égard du pouvoir en place, réunissaient de nombreux étudiants. Le 22 mars 1963, l’Ecole des Sciences islamiques de Feyzié à Qom, fut envahie par la Savak (Service de l’information et de la sécurité nationale) le jour de la commémoration du martyr de l’Imam Dja’far Sadeq (a.s). Ce jour-là, un certain nombre d’étudiants périrent ou furent blessés et l’Ayatollah Khomeiny arrêté sur le champ. Après sa libération, il persista dans sa volonté de critiquer, par exemple, l’influence grandissante de l’Amérique en Iran.


Il fut emprisonné une nouvelle fois le jour de la commémoration du martyr de l’Imam Hossein (a.s). Lorsque la nouvelle parvint aux participants des cérémonies de deuil - qui se déroulent généralement dans les rues - elle provoqua des attroupements et des manifestations en faveur de la libération de ce dernier, dans les villes de Téhéran, Ispahan, Machhad, Chiraz et Cachan. Les forces de sécurité se ruèrent alors sur les manifestants. L’Imam resta incarcéré jusqu’au mois d’août ; mais dès sa libération, il conseilla à ses sympathisants de boycotter les élections du mois d’octobre et fut de nouveau arrêté. L’Ayatollah Khomeiny fut une fois de plus relâché, au mois de mai. En réaction à la ratification par l’assemblée d’un décret accordant l’immunité juridique aux conseillers militaires américains, et le vote d’un prêt de 200 millions de dollars américains pour l’achat de matériel militaire, l’Imam Khomeiny émit au mois d’octobre un communiqué condamnant les mesures prises par le régime. Cette fois, il fut envoyé en exil vers la Turquie, et en 1965, vers l’Irak (à Nadjaf).


Il vécut ainsi treize années consécutives dans la ville sainte de Nadjaf où il se distingua en sa qualité de personnalité religieuse. Durant cette période, ses critiques vis-à-vis du régime Pahlavi continuèrent d’être secrètement diffusées en Iran, et ses messages parvinrent même aux musulmans des différents pays par le biais du pèlerinage de la Mecque. Ses reproches à l’égard des choix politiques du pouvoir de l’époque visaient entre autre les réformes agraires qu’il estimait désastreuses. Les vergers, les pâturages et les champs mécanisés n’entraient pas dans le cadre de la réforme agraire ; ce qui permettait ainsi aux grands propriétaires de transférer illégalement leurs terres à leurs proches, ou encore, de les transformer en terrains affranchis de toute partition. En Iran, seuls 9% des cultivateurs étaient alors propriétaires et l’Etat ne leur procurait aucune aide pour augmenter leurs productions.


Le blé et les autres denrées alimentaires étaient tous importés et l’agriculture nationale très peu encouragée. Durant toute cette période, on assista à un large mouvement d’émigration de paysans vers les villes (8% par an) en raison du chômage qui sévissait dans les villages. La production nationale déclina et le pays devint de plus en plus dépendant de l’étranger. Les revenus pétroliers favorisaient les achats de matériel militaire américain, alors que la grande majorité de la population se démenait pour sa subsistance ; ce qui ne fit qu’augmenter l’insatisfaction au sein de la société iranienne.

Durant les années 1970, avec l’augmentation du prix du pétrole, le Shah annonça que l’Iran rejoindrait bientôt le groupe de tête des cinq premières puissances mondiales ! Il fit preuve d’un véritable manque de lucidité quant à la quantité de denrées alimentaires indispensables pour répondre aux besoins de la population, à la démographie florissante du pays ; les occidentaux de leur côté, transformaient les pétro-dollars du Shah en armements de toutes sortes. C’est ainsi que l’Iran se retrouva en possession d’un nombre important de tanks Chieftains anglais. Les américains vendaient leurs avions militaires au Shah bien avant leur sortie des chaînes de production. Les hommes d’affaires américains ont en fait joué un rôle essentiel dans l’économie du pays. Le ciment et les matériaux de construction furent principalement employés pour bâtir des bases militaires alors que ces mêmes matériaux venaient à manquer pour la construction de maisons individuelles civiles. Le pétrole, les banques et l’armement iranien étaient contrôlés de très près par l’Amérique. Et pour finir, les cérémonies fastueuses du couronnement en 1971 et celles, célébrant les soi-disant 2500 ans de règne de l’Empire perse, ne firent en fait qu’augmenter et rendre encore plus évident l’écart trop important entre les classes pauvres et riches de la société iranienne de l’époque. Toutes ces décisions et démarches ne cessèrent d’être critiquées, tour à tour et très sévèrement par l’Ayatollah Khomeiny.


La répression de la liberté de parole, de la presse en somme, et de toute opposition vis à vis du pouvoir, aboutirent à cimenter les oppositions à l’étranger. La distribution des messages émis par l’Ayatollah Khomeiny, se faisait sous forme de cassettes et encourageait d’autant plus la résistance. Dans ces enregistrements, l’Imam Khomeiny demandait aux religieux présents sur le terrain en Iran, de condamner la répression politique et le gaspillage des ressources nationales. Lorsque le Shah se rendit en 1977 à Washington pour y rencontrer Jimmy Carter, il dut faire face à des manifestations hostiles à son égard. D’un autre côté à l’intérieur même de l’Iran, certaines étudiantes décidèrent de porter le voile islamique dans les universités, en guise de contestation. En 1977, des agents de la Savak assassinèrent Mostapha, le fils aîné de l’Imam Khomeiny. Suite à son martyr de nombreuses cérémonies de deuil furent organisées par les opposants au régime pour célébrer sa mémoire.


Au mois de janvier 1978, un article outrageant, à propos de l’Ayatollah Khomeiny, fut publié dans le journal Etela’at. Le lendemain, les étudiants de Qom organisèrent une manifestation pacifique et prirent l’initiative de se rassembler en signe de protestation ; mais les forces de sécurité réagirent très violemment et un certain nombre de personnes tombèrent en martyr. Ce mouvement se propagea dans le reste du pays, et l’Ayatollah Khomeiny demanda au peuple de poursuivre la lutte pour renverser le régime du Shah et instaurer un gouvernement islamique. Lors de chaque cérémonie souvenir, quarante jours après le martyr des étudiants en religion de la ville sainte de Qom, qui se déroulait dans les différentes villes du pays, des étudiants tombèrent sous les assauts des forces de sécurité. Les manifestants réclamaient en tout premier lieu le retour de l’Ayatollah Khomeiny.


Au mois de septembre de la même année, le Shah demanda l’extradition de l’Imam de l’Irak, espérant ainsi ébranler son autorité religieuse en séparant ce dernier de ses sympathisants. L’Imam Khomeiny accepta alors de se rendre dans un pays, en dehors du domaine d’influence du régime des Pahlavis. En octobre, l’Imam Khomeiny s’installa à Neauphle-le-Château, proche de Paris.

L’année suivante, toujours au mois de septembre (mois de Ramadhan) une manifestation importante eut lieu qui aboutit à la déclaration et à l’installation d’un état de siège dans tout le pays. Le lendemain, des citoyens de Téhéran, non avertis, se rendirent à la tristement célèbre place Jaleh pour y proclamer une nouvelle fois leurs revendications ; les forces de l’ordre firent alors feu, tuant un grand nombre de protestants. La nation horrifiée, se souleva alors toute entière. L’étendue des grèves provoqua la fermeture des bazars, des écoles et des universités. Des arrêts de travail eurent également lieu dans les administrations, les usines et l’industrie pétrolière. Pendant ce temps les proches et les amis de la famille régnante quittèrent le pays en toute hâte.


L’Ayatollah Khomeiny continuait pour sa part d’envoyer régulièrement des missives depuis Paris. Au cours du mois de Moharram, les 10 et 11 décembre de la même année (journées de deuil général en souvenir du martyr du troisième Imam chiite), environ 4 millions de personnes sortirent dans les rues pour réclamer un gouvernement islamique avec à sa tête, l’Imam Khomeiny. Durant ces journées des milliers de participants non armés furent tués. Ceux qui étaient arrêtés, étaient systématiquement torturés. Les fortes pressions de l’opinion publique obligèrent l’Amérique à encourager le Shah à nommer un nouveau premier ministre, espérant ainsi neutraliser l’influence de l’Imam Khomeiny dans le pays.


Mais la population considérait le Shah comme principal responsable. Le 16 janvier 1979, le Shah quitta enfin l’Iran à destination de l’Egypte, abandonnant ainsi le pays à un gouvernement impuissant face au soulèvement populaire. Début février, l’Imam rentra en Iran et une foule chaleureuse lui fit un accueil sans précédent. L’Imam ordonna sans plus attendre la formation d’un gouvernement islamique provisoire. Peu après ce sont des centaines de membres de l’armée de l’air qui se rendirent auprès de l’Imam pour lui apporter leur soutien. Pour toute réponse des gardes impériaux s’attaquèrent de manière imprévisible à l’une des bases militaires de la capitale. La foule privée d’armes demanda alors l’aide du personnel des forces aériennes, et les gardes furent en fin de compte obligés de regagner leur caserne. Peu à peu la majeure partie des forces de sécurité adoptèrent l’Imam Khomeiny en tant que guide, et les postes de police, les prisons, les bases militaires et les administrations gouvernementales tombèrent aux mains des révolutionnaires.


Le 11 février le régime du Shah s’écroula et la population assista à la victoire de la révolution islamique. Au début du mois de mars, l’Imam Khomeiny déclara la formation d’un gouvernement révolutionnaire et posa ainsi une des première pierre de la future république islamique d’Iran.

Des millions d'Iraniens et d'admirateurs internationaux ont célébré lundi 29e anniversaire du départ du vénéré fondateur de la République islamique d'Iran, Imam Khomeini (RA).
Une cérémonie spéciale de deuil a eu lieu au mausolée de l'Imam Khomeini dans le sud de Téhéran, avec la présentation d'un discours du leader de la révolution islamique, l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei.

Plus de 300 correspondants étrangers ont couvert l'événement.

L'imam Khomeiny est décédé à l'âge de 86 ans dans la nuit du 3 juin 1989.

Considéré comme l'une des figures les plus influentes de l'histoire moderne, il a mené des manifestations populaires contre l'ancien régime Pahlavi, qui était un allié clé des États-Unis.

L'imam Khomeiny a passé de nombreuses années en exil en Irak, en Turquie et en France, d'où il a dirigé un mouvement populaire en plein essor qui a finalement mis fin aux millénaires de la domination monarchique en Iran en février 1979.

Lors de cette cérémonie, l'ayatollah Khamenei a indiqué : "Le rêve de l'Occident  ne se réalisera pas, et la nation et le gouvernement iraniens ne toléreront pas d'être soumis à des sanctions, alors qu'ils sont limités dans le domaine nucléaire.

D’après l'Ayatollah Khamenei, l’ennemi sait qu’au moindre élan aventuriste, la RII réagirait encore plus puissamment.D’après l'Ayatollah Khamenei, l’ennemi sait qu’au moindre élan aventuriste, la RII réagirait encore plus puissamment.


Il a mis en garde ceux qui cherchent à imposer à l'Iran une version défectueuse de l’accord nucléaire (Plan global d’action conjoint, PGAC), pour éviter une guerre. Ce discours ne marche que dans l’intérêt de l’ennemi, a estimé le Leader avant d’ajouter que « l’État et la nation iraniens ne supportent pas d’être à la fois en "détention nucléaire" et victimes des sanctions ».


« L’Organisation de l’énergie atomique d'Iran a le devoir dès demain de relancer l’enrichissement à la hauteur de 190.000 UTS et ce, pour le moment, dans le cadre de l’accord nucléaire. Le président a lui-même ordonné les préparatifs », a ajouté le Leader de la Révolution islamique.


« Le plan de l’ennemi consiste aujourd’hui à exercer des pressions sur les trois plans économique, spirituel et pratique. Les pressions visent à empêcher les pays de coopérer avec nous dans le domaine de l’économie et du commerce et à nous imposer des diktats. Les déclarations de certains États européens montrent qu’ils s’attendent à ce que l’Iran abandonne à la fois ses activités nucléaires et accepte les sanctions. Ce sont des rêves qui ne verront jamais le jour », a affirmé le Leader.


L’Ayatollah Khamenei a indiqué que la production de différents types de missiles contribuait à la sécurité du pays. Il s’est enorgueilli des capacités de la jeune génération iranienne qui par ses efforts et son savoir-faire, a fait du pays la première puissance balistique de la région.


Il a fait aussi allusion à la Journée mondiale de Qods qui est célébrée chaque année le dernier vendredi du mois de Ramadan et qui est marquée par des manifestations d’envergure en Iran et dans plusieurs autres pays du monde.


« Le monde entier sera témoin cette année de la présence massive du peuple à la marche de la Journée mondiale de Qods », a affirmé le Leader de la Révolution islamique, et d’ajouter que Grâce à Dieu et malgré la chaleur de la saison, la marche de la Journée de Qods sera organisée grandiosement et avec une plus grande ferveur.

Une explosion a eu lieu non loin de la base militaire franco-américaine à Raqqa dans le nord de la Syrie.

L’explosion s’est produite non loin de la base militaire franco-américaine à Raqqa, province septentrionale de la Syrie qu'occupent les États-Unis et leurs alliés de l'Otan sans mandat de Damas. Les détails n’ont pas été encore divulgués sur cet incident qui pourrait marquer le début d'une nouvelle ère en Syrie, alors que le président Bachar al-Assad a très clairement exigé lors d'un récent entretien avec RT le retrait des forces américaines et de leurs alliés occidentaux de la Syrie. 

À la veille du 51e anniversaire de l’occupation du Golan par le régime israélien et à peine un mois après le transfert de l’ambassade US à Qods, la Chambre des représentants américains s’apprête à reconnaître l’annexion du Golan syrien à Israël. Le gouvernement syrien dénonce la décision et veut saisir les instances internationales sur le sujet.

Lors d’une interview avec le quotidien syrien Al-Watan, le directeur du bureau des affaires du Golan, auprès du gouvernement syrien, Medhat Saleh a souligné que le Golan est une région syrienne qui a été occupée et que ni les États-Unis ni aucun autre gouvernement ne pouvaient s’y prononcer pour lui décider d’une autre souveraineté.

« Le Golan fait partie du territoire syrien, selon toutes les résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité et tous les organes légaux et juridiques mondiaux. Les habitants du Golan l’ont, déjà, prouvé, avec leur engagement envers ce territoire et leur identité arabe », a fait savoir Medhat Saleh.

La conférence des dirigeants des tribus syriennes, à l’est d’Alep, peut être un prélude à la formation d’un corps composé de « paramilitaires » d'origine tribale en complémentarité avec l'armée syrienne pour contrer les velléités séparatistes, le long de la côte orientale de l’Euphrate, depuis le sud de Hassaké jusqu’à l’est de Deir ez-Zor où les réserves de gaz et de pétrole sont abondantes.

L’éditorialiste du quotidien Rai al-Youm, Abdel Bari al-Atwan a évoqué le sujet dans un article qui s’interroge sur la possibilité d’une guerre de « guérilla contre les États-Unis et leurs alliés».

La conférence des dirigeants des tribus arabes syriennes. ©Rai al-Youm 

« Lorsque le président syrien Bachar al-Assad a souligné que la prochaine cible de l’armée syrienne constituait les zones du nord et de l’est de la Syrie, qui sont sous contrôle des Forces démocratiques syriennes, soutenues par les 2.000 militaires américains déployés dans la zone, beaucoup ont été surpris de cette proposition dans la mesure où les yeux étaient plutôt virés vers le sud de la Syrie, plus précisément vers Quneitra, Deraa et al-Tanf, aux frontières communes Irak/Syrie/Jordanie.

Il y a trois jours, le président al-Assad a déclaré, lors d’une interview télévisée avec Russia Today, que son gouvernement suivrait, d’abord, la méthode de dialogue avec les Forces démocratiques syriennes et leurs alliés des tribus arabes, car elles sont des Syriens, mais si le dialogue butait à l’échec, le gouvernement procéderait, alors, à l’option militaire.

Le commandant adjoint de l’état-major des forces armées iraniennes, le général Massoud Jazayeri, a réagi à la campagne de désinformation lancée par certains pays suggérant un retrait de l’Iran de la Syrie et déclaré que les conseillers militaires iraniens présents sur le sol syrien sont là à la demande même du gouvernement et du peuple syriens, contrairement aux militaires américains et à ceux des pays rétrogrades de la région.

« L’Iran et la Syrie entretiennent de profondes relations qui ne seraient pas influencées par des machinations », a-t-il insisté, à l’occasion d’une interview à l’agence de presse Tasnim.

Le haut général iranien a ajouté que la plus grande crainte d’Israël est aujourd’hui la présence des forces musulmanes à proximité de ses frontières en territoire palestinien occupé, d’où les tentatives désespérées du régime de Tel-Aviv et son allié américain pour changer la situation, mais cela n’est plus réalisable et cette situation ne changera pas », a-t-il souligné.  

Réitérant le fait que des conseillers militaires iraniens sont présents en Syrie à la demande même du gouvernement syrien et de son peuple, le commandant adjoint de l’état-major des forces armées iraniennes, a émis l’espoir de voir la Syrie et d’autres pays de la région « vivre en paix et en sécurité sans la présence et l’ingérence des forces étrangères indésirables, fauteurs de crise ».

Le général Massoud Jazayeri. ©Tasnimnews

Il a insisté sur le fait que le régime de Tel-Aviv se trouve dans une situation sans aucune perspective d’avenir, et son allié américain doit quitter la région. Le général Jazayeri a aussi rappelé que « Damas et Téhéran entretiennent de profondes et de stratégique relations bilatérales et toute décision sur le retrait des conseillers iraniens dépend de l’accord entre les gouvernements des deux pays ».

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé à maintes reprises qu’il n’y avait jamais eu de troupes iraniennes en Syrie, il y a seulement des conseillers iraniens qui sont venus aider l’armée syrienne.

Inquiète de la montée des protestations palestiniennes à la frontière, au seuil du jour de la Naksa, marquant l’échec des Arabes lors de la guerre des six jours en 1967 face à Israël, l’armée israélienne se trouve en état d’alerte.

L’armée israélienne a multiplié ses forces de sécurité à la frontière de Gaza et de la Cisjordanie, a rapporté le site web Palestine Alyoum.

L’armée et la police israéliennes décident de tenir une réunion dans le but d’évaluer la situation et de réprimer dans le cas échéant les manifestations palestiniennes.

Au seuil du jour d’al-Naksa, le comité de coordination pour la Marche du grand retour a appelé les habitants de la bande de Gaza et de la Cisjordanie à participer à la manifestation d’envergure qui doit avoir lieu le mardi 5 juin à la frontière.

La presse israélienne lance l’hypothèse de l’implication de Riyad, d’Abou Dhabi, du Caire, de Tel-Aviv et de Washington dans les récents troubles en Jordanie.

À un moment où le roi Abdallah II de Jordanie appelle le peuple à maintenir un dialogue national, Yediot Aharonot n’exclut pas l’hypothèse selon laquelle l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte, Israël et les États-Unis seraient les principaux scénaristes du tollé général en Jordanie.

Rassemblement contre les réformes économiques du gouvernement, le 3 juin, à Amman, en Jordanie. ©Reuters

Le journal israélien développe le sujet et fait allusion à deux récentes questions dont fait l’objet la Jordanie : 

« Amman était absent de l’accord sur le déménagement de l’ambassade américaine vers Qods. Par ailleurs, la grogne a monté d’un cran en Jordanie en signe de protestation contre le coût de la vie dans le pays. Au premier regard, on aurait du mal à établir un lien significatif entre les deux questions. La première est d’ordre politique, mais la deuxième relève des exigences économiques du peuple jordanien. L’énigme est élucidée quand on découvre dans quelle mesure la Jordanie dépend des monarchies riveraines du golfe Persique et d’autres pays économiquement parlant, tandis que la Jordanie tente vainement de s’imposer comme un pays indépendant et riche. »

lundi, 04 juin 2018 14:07

Crise du Qatar : Riyad recule

L'Arabie saoudite recule dans la crise entre le Qatar et ses voisins du golfe Persique.

« La crise entre le Qatar et les quatre pays arabes de la région est trop minime pour parler de l’option militaire», a déclaré Adel al-Jubeir, ministre saoudien des Affaires étrangères dans une manœuvre qui montre un net recul de Riyad et de ses alliés de leurs positions anti-Doha.

Al-Jubeir a tenu ces propos en réactions aux déclarations de son homologue qatari, sur une chaîne égyptienne, qui avait dit « prêt » le Qatar à une guerre avec les pays qui l’ont fait jusqu’ici sous la pression en imposant des sanctions.

Ce n’est pas la première fois que le chef de la diplomatie du Qatar avait dit « prêt » son pays à entrer en guerre avec les pays qui lui ont imposé des sanctions. 

Trois hautes autorités militaires de la Corée du Nord ont été limogées et remplacées à l’approche d’un sommet ultra médiatisé du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avec le président américain Donald Trump, selon plusieurs rapports.

Tous les trois hauts gradés semblent avoir été remplacés par de jeunes loyalistes de Kim, dans le cadre d’une transformation en cours du système politico-militaire du pays depuis que le jeune leader a pris le pouvoir en 2011.

L’agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant un responsable du renseignement non identifié, a rapporté que le chef de la Défense Pak Yong Sik avait été remplacé par No Kwang Chol, tandis que Ri Myong Su, chef de l’état-major de l’Armée populaire coréenne (KPA), avait été remplacé par Ri Yong Gil.

Le limogeage du général Kim Jong Gak du poste de directeur du bureau politique général du KPA et son remplacement par le général Kim Su Gil ont été mentionnés dans les médias nord-coréens et confirmés lundi par le ministère sud-coréen de l’Unification.