
تقي زاده
La médisance
- La société polluée par les péchés.
- Les préjudices de la médisance dans la sociéte.
- Les causes de ce mal et son traitement.
- La religion combat la corruption morale.
Sans doute, les sociétés contemporaines sont- elles atteintes par les perversions morales, et submergées par le flot de la corruption. Elles se sont dégradées moralement en proportion des progrès accomplis sur la voie de la garantie des moyens matériels de leur vie. Les maux s’y accroissent de jour en jour, rendant le milieu, intoxiquant et pénible.
Cherchant à fuir cette fatalité à tout prix, les gens se battent à tort et à travers et vont se réfugier dans les fanges du vice, dans l’espoir d’exorciser la douleur morale, les soucis, et l’agitation. Comment les rayons du bonheur pourraient- ils réchauffer une telle société?
C’est à croire que certains, libérés de tout lien et de toute entrave, rivalisent à qui oeuvrerait le plus à hâter le pourrissement.
Au fond ils se servent à mauvais escient des moyens du progrès sans cesse innovés qu’offre la vie moderne. Bref, le matérialisme est devenu l’axe des aspirations, et le spectre effarant du vice étend son emprise funeste sur toute la société. Si au moins une partie de cette richesse innombrable dépensée dans l’égarement et la perdition, était consacrée à l’élargissement du cadre moral!
Bien que les règles morales soient immuables et imprescriptibles par essence, elles sont cependant soumises au danger d’altération et de transformation, rendues conformes au goût du jour. Il va sans dire que tant que la vertu ne sera pas le critère de la personnalité dans une société donnée, les individus adhèreront à l’esprit du temps, et suivront tout ce qui aura reçu l’agrément de l’écrasante majorité, sans en réfléchir sur les conséquences néfastes.
Il faut se dire que la culture et la civilisation contemporaines ne pourront pas instaurer une morale authentique, ni garantir le bonheur de la société et sa réforme.
Le célèbre savant français, le docteur Alexis Carrel dit à ce propos:
«Nous avons besoin d’un monde dans lequel chacun de nous pourrait s’assurer une place convenable dans la vie, tant au plan matériel que spirituel, et apprendre à vivre. Car nous comprenons à présent, qu’il est périlleux d’emprunter le chemin de la vie sans boussole. Et il est étonnant que compte tenu de cette menace nous ne nous sommes pas encore mis à la recherche des moyens permettant une vie rationnelle.
Et en réalité, ceux qui ont pris conscience de ce danger sont en nombre très restreint. La plupart des gens vivent en suivant leurs instincts, et demeurent dans un grand étourdissement; malgré les moyens fournis par la technologie matérialiste, et ne sont pas prêts de renoncer à ces avantages de la civilisation.
A l’image d’un fleuve qui dévalerait ses eaux vers des lacs et des marais, les hommes suivent la pente de leurs désirs qui les fera choir finalement dans toutes les abjections, tout comme de nosjours, elle les a menés au lucre, et à la satisfaction des bas- instincts, et aux distractions.
Les hommes se sont créés de nouveaux besoins, et prennent toutes les peines pour les satisfaire. Aux Côtés de ces besoins, il est des envies plus faciles à contenter, comme la médisance, la diffamation,les sophismes...qui sont plus dangereux pour eux que l’alcool.»
L’un des fléaux sociaux que nous allons examiner ici est la médisance. Nul besoin pour nous d’en rappeler le sens lexical. Tout le monde le connaît;
Les méfaits de la médisance:
Le premier à souffrir de la médisance est la personnalité même de celui qui médit. Ceux qui détournent leurs âmes de leurs sens naturel finiront par perdre l’équilibre de la pensée, et la discipline morale.
En divulgant les secrets des gens et en dévoilant leurs défauts de caractère, ils blessent bien des coeurs.
La médisance sape l’édifice élevé de la vertu, fait s’évaporer les qualités excellentes des hommes en un rien de temps, et dévore les racines de la vertu dans les coeurs mêmes des gens qui médisent. Bref, ce défaut répugnant dévie la bonne reflexion et ferme les portes à la raison et à la compréhension.
Au niveau social, la médisance cause des ravages que l’on ne saurait circonscrire, et est le principal agent de l’inimitié et de la haine entre les individus, au point que lorsqu’elle s’étend plus encore, elle peut jeter l’opprobre sur le prestige et le crédit d’une nation entière. Ce défaut cause un écart irrémédiable dans les rangs des hommes.
Malheureusement nous devons reconnaître que le marché de la médisance, s’est bien achalandé de nos jours. Cette mauvaise habitude s’est insinuée entre les différentes catégories sociales.
Actuellement, tout comme les nouvelles concernant les divers évènements de par le monde se propagent partout les perversions et les déviations morales et psychologiques se répandent à tous les niveaux de l’échelle sociale, avec la même vitesse.
Le cadre de la médisance s’étant aujourd’hui élargi, nous constatons que le désepoir et le pessimisme assombrissent de plus en plus les esprits et les visages des hommes, qui ont perdu toute confiance réciproque.
Et les choses demeureront telles quelles. Tant que les esprits ne seront pas éclairés par la lumière de la fraternité;, il n’y aura ni pureté, ni unité.
Une société qui ne bénéficie pas des faveurs d’un haut sens moral restera éloignée à jamais des avantages d’une vie authentique et riche.
Les causes de ce mal et son traitement:
Bien qu’elle fasse partie des péchés pratiques, la médisance est en relation directe avec l’âme humaine.
Elle traduit une agitation et un trouble psychologique grave, dont les causes doivent être recherchées dans les replis de l’âme et du coeur.
Les moralistes en citent plusieurs motifs, les principaux étant l’envie, la colère, l’orgueil, la susceptibilité. Sans doute tous les actes de l’homme, à l’instar de toute ses empreintes sur son environnement, procèdent- ils de différents états qui surviennent en son for intérieur. Et dès que l’occasion est donnée à l’une des causes mentionnées qui couvent en l’homme, comme la braise sous la cendre, la langue contrevenant à son rôle de gardienne des secrets du coeur se délie pour la médisance.
Lorsqu’un mauvais trait de caractère s’incruste en l’homme, il voile son regard et arrive graduellement à gouverner l’ensemble de ses pensées. Si la médisance est si courante, c’est à cause de l’indifférence des hommes aux mauvaises conséquences de leurs actes qu’ils répètent sans cesse car nous voyons que beaucoup de personnes s’abstiennent de commettre les autres péchés, mais commettent sans remords celui grave de la médisance. La répétition machinale de cet acte entraîne l’homme dans une situation où il ne pourra plus se retenir de faire ce que lui suggère son âme charnelle, quand bien même il en connaîtrait l’affreuse conséquence.
Au niveau du savoir et des connaissances, l’homme cherchant de par sa nature la perfection, reconnaît quelque peu les vérités; pourtant il se refuse à mettre en pratique ces connaissances, et ne se donne aucune peine pour accéder au bonheur. C’est pourquoi, il est la victime de son vil désir.
Ceux qui n’attachent pas de prix à respecter l’honneur d’autrui, ne se plient pas à la loi de la morale.
Consacrer sa vie à la satisfaction des instincts, en transgressant les droits des autres, est la misère morale même.
La faiblesse morale résulte de la faiblesse de la foi, et la naissance des valeurs morales tout comme leur permanence est liée à la croyance; et sans le soutien de la foi, l’homme ne comprendrait jamais pourquoi il devrait aimer la vertu ni s’y vouer corps et âme.
Chacun, selon ses capacités, se fait son opinion de la façon de préserver les hommes de l’égarement et de la corruption morale.
La solution la plus probante en la matière consiste à faire naître chez les gens mêmes, la nécessité de l’autoédification.
Il faut réveiller chez eux le sentiment du bien et les inviter à répondre positivement à l’appel de leur nature profonde et à ne dépenser leurs réserves intellectuelles que dans la voie du bonheur.
Il est en effet possible de venir à bout des vices moraux, d’ecarter les voiles des ténèbres, et de les remplacer par des valeurs sublimes, en portant davantage notre attention sur les mauvaises conséquences de nos actes, et en renforçant notre volonté.
Le docteur Jago écrit dans son livre intitulé: «La force de la Volonté».
«Quand nous voulons combattre une habitude détestable, nous devons nous représenter constamment à l’esprit ses conséquences dangereuses puis imaginer l’avantage et l’intérêt qu’il y aurait à abandonner la dite habitude, et se rappeler les scènes et les différents cas où nous- mêmes en avons été victimes.
Quand nous nous serons représentés ces scènes, nous cesserons d’être sous l’effet de cette habitude préjudiciable, et nous éprouverons un sentiment de plaisir à nous en être déchargés.»
Étant donné la capacité virtuelle de perfection en l’homme, qui est doté de tous les moyens pour se préserver de l’errement, nous devons diagnostiquer les causes de la dépravation puis, à l’aide de la volonté inébranlable les éradiquer du coeur, et créer par la suite un barrage devant nos inclinations incessantes.
Les actes des hommes sont révélateurs de leur dignité réelle, de leur personnalité. Si l’homme aspire au bonheur, il doit purifier ses actes, empreintes qui demeureront les points lumineux de son existence. Il doit garder constamment à l’esprit que Dieu est témoin de lui et redouter le châtiment de l’au- delà, sûr que son moindre geste est enregistré par la Providence.
Aux dires d’un philosophe:
«Ne dites pas que l’univers est sans intelligence et sans conscience, car ce faisant, c’est à vous- mêmes que vous attribuez cette incapacité.Si le monde était mort et sans esprit comme vous le pensez seriez- vous intelligents et conscients?»
La société a besoin des nécessités fondamentales, ainsi que de l’affection entre ses individus, les deux concourrant à assurer sa survie physique et spirituelle. Si l’homme prenait en charge toute sa lourde responsabilité, il tirerait le plus grand profit des valeurs morales dans le sens de la perfection.
Pour faire face aux penchants nuisibles, faisons croître en nous les pensées sublimes qui seules permettent de sortir des ténèbres à la lumière, et gardons nos langues de la médisance, comme premier pas vers le bonheur.
Pour contenir le flot de la corruption qui menace de submerger la société, il nous incombe de susciter une renaissance des valeurs morales, grâce auxquelles nous réapprendrons le respect des droits d’autrui, et nous inculquerons les principes de l’humanisme.
La consolidation des bases éthiques est le premier symbole de la permanence de la société. En provoquant une réforme en l’homme, sa capacité d’admettre les vérités se renforce, entraînant l’engagement de tous aux conventions sociales et morales.
La religion combat la corruption morale.
Le Coran décrit la réalité de la médisance en termes frappants et lapidaires:
«L’un de vous aimerait-il à manger la chair de son frère mort?..»74
Tout comme la nature de l’homme répugne à l’idée même de manger la chair d’un mort, son esprit doit avoir en horreur la médisance.
Les grands chefs de la religion ont mis autant de force à combattre l’impiété et l’athéisme qu’à corriger et à consolider les sentiments et les qualités morales.
La Prophète- que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa Famille- a dit:
«J’ai été missionné pour parachever les nobles fondements de la morale.»75
C’est la raison pour laquelle il a convié l’humanité entière à suivre les vertus enseignées avec véhémence par l’Islam, qui a fait de la transgression des règles de la vertu, un crime très blâmé.
Médire et écouter la médisance sont un crime qu’il est du devoir du musulman qui en est témoin de réprouver. Le Prophète a dit:
«Si dans une assemblée vous êtes témoins d’une médisance contre un homme, soyez ses défenseurs, et montrez votre désapporbation de la personne médisante, puis quittez l’assemblée.»76
«Quiconque défend en son absence, l’honneur de son frère en religion, Dieu le préservera du feu de l’Enfer.»77
«Pendant 40 jours, Dieu n’acceptera pas la prière et le jeûne de quiconque aura médit d’un musulman, à moins que ce dernier lui pardonne.»78
«Quiconque médit sur un musulman, au mois de Ramazan, ne sera pas récompensé pour son jeûne.»79
Le Prophète a aussi défini le musulman d’après son comportement envers son frère en religion:
«Le musulman est celui dont les frères n’ont à redouter ni la langue ni les actes.»80
Il est clair que celui qui ouvre sa bouche pour médire de son frère musulman, transgresse, ce faisant les règles de la vertu, et se rend responsable d’un crime aux yeux de l’Islam et de l’humanité. Les Ulèmas sont unanimes à compter la médisance parmi les grands péchés. Car celui qui en est l’auteur contrevient aux ordres de Dieu en piétinant les droits de Ses créatures, et en ignorant les droits du Créateur.
Comme un corps inanimé qui ne peut se défendre, ni repousser l’agression contre lui, l’absent, objet de la médisance ne peut pas défendre son honneur et sa réputation. L’honneur de toute personne mérite autant de considération que sa vie; nul n’a le droit de bafouer cet honneur.
Médire sur ses semblables traduit souvent un état de tension nerveuse. L’Imam Ali, l’Emir des Croyants-que la paix soit sur lui- disait:
«La médisance est l’effort de l’incapable.»81
Plus proche de nous, le Dr. Helen Schachter écrit:
«Tout besoin non satisfait engendre contrariété et frustration, qui exigent d’être compensées par n’importe quel moyen. Chacun a sa propre réaction pour écarter et surmonter la douleur psychologique résultant d'un échec. Voyant que les gens ne s’intéressent pas à lui, comme il s’y attend, le sujet préfèrera s’isoler plutôt que de se mêler à la foule et s’abstiendra de la fréquenter de peur de faire l’objet d’un mépris. Dans une réunion, il s’assoiera dans un coin déçu, perplexe et timoré. Dans une autre réaction, il fera le pitre, dira des plaisanteries mal- placées et rira sans raison. Ou encore, médira des absents se querellera avec les présents, et contestera tout, pour s’affirmer ainsi devant eux.»
De son côté, le Dr. Mann écrit dans son ouvrage intitulé: «Les fondements de la psychologie.»:
«Pour réparer nos revers, et dissimuler nos défauts, il nous arrive d’attribuer la responsabilité du péché à d’autres que nous- mêmes, avec l’illusion d’avoir préservé ainsi notre dignité. Quand nous échouons à nos examens, nous blâmons l’enseignant ou les questions de l’examen. Et quand nous n’atteignons pas un rang que nous avons ambitionné, nous le déprécions ou déprécions la personne à qui il a échu., Parfois aussi nous imputons la responsabilité de notre déconvenue à d’autres qui en réalité n’y sont pour rien.»
Nous concluons de tout cela qu’il faut promouvoir en soi les sentiments élevés par l’effort de purification de l’intention, et commencer par la réforme et l’éducation de soi- même pour créer le terrain favorable à notre bonheur et à la réforme de la société dans tous ses aspects.
Le Guide suprême reçoit Matteo Renzi
Le Premier ministre italien Matteo Renzi et la délégation l’accompagnant ont été reçus, il y a quelques minutes, par le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei.
Le président du Kazakhstan rencontre lundi le Guide suprême à Téhéran
"En dépit de leurs prétentions, de grandes puissances comme les Etats-Unis ne sont ni sincères ni sérieuses dans la lutte contre le terrorisme. Il incombe donc aux pays musulmans de coopérer avec sincérité et transparence pour éloigner la menace du terrorisme des peuples musulmans", a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique.
L'Ayatollah Khamenei a dénoncé les aides des Etats-Unis à Daech en Irak et les a qualifiées de signes du manque de sincérité des coalitions qui prétendent lutter contre le terrorisme. "Ces coalitions prétendent lutter contre le terrorisme, et pour justifier leur approche sélective vis-à-vis des groupes terroristes, elles les divisent en deux catégories de bons et de mauvais terroristes", a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique.
Son Eminence l'Ayatollah Khamenei a évoqué que les terroristes qui ont commis des attentats en Europe et de nombreux terroristes en Syrie et en Irak sont de nationalité européenne, ce qui indique le manque de sincérité et de sérieux des puissances occidentales pour lutter efficacement contre le terrorisme.
"Aujourd'hui, les pays musulmans sont menacés d'une part par des groupes terroristes qui massacrent les innocents au nom de l'islam, et de l'autre par des puissances occidentales qui œuvrent sans relâche contre l'unité des nations musulmanes", a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique.
Dans une autre partie de ses propos, l'Ayatollah Khamenei a évoqué les affinités religieuses, culturelles et historiques entre l'Iran et le Kazakhstan, et a affirmé qu'en dépit du grand potentiel des deux pays pour promouvoir leur coopération, le niveau actuel des relations économiques et commerciales entre Téhéran et Astana n'est pas satisfaisant.
"Nous soutenons le déploiement d'efforts de nos deux pays pour approfondir nos relations politiques, économiques et commerciale, ainsi que les coordinations nécessaires pour déterminer le régime juridique de la mer Caspienne", a déclaré le Guide suprême de la Révolution islamique.
Au cours de cette rencontre à laquelle a participé aussi le président iranien Hassan Rohani, le président kazakh Nursultan Nazarbayev a déclaré que pendant sa visite à Téhéran il a réussi à conclure d'importants accords bilatéraux.
"L'Iran est un voisin puissant et fiable du Kazakhstan, et nos deux pays ont un potentiel important qui nous permettra d'approfondir nos relations économiques et commerciales", a déclaré le président Nazarbayev.
Selon Téhéran, il n'y a aucun obstacle devant la promotion des relations avec l'Italie
« Téhéran ne voit aucun obstacle devant l’essor de ses relations tous azimuts avec l’Italie », a déclaré le président iranien, en faisant allusion aux relations amicales, historiques et profondes que l’Iran entretient avec Rome.
Lors d’une réunion entre les hautes délégations iranienne et italienne ce mardi, le président iranien Hassan Rohani a déclaré que la visite en Iran du Premier ministre italien Matteo Renzi constituait un élément déterminant du développement de la coopération irano-italienne.
« Le terrain est propice à dynamiser des relations irano-italiennes, et aujourd’hui, nous devons exploiter nos capacités pour approfondir et consolider nos coopérations », a déclaré le président Hassan Rohani.
Et d’ajouter : « Cette année, j’ai choisi Rome comme première destination de ma tournée européenne, après l’entrée en vigueur du Plan global d’action commune, pour insister sur l’importance que nous accordons à nos relations avec l'Italie. De même, la visite du Premier ministre italien en Iran, moins de trois mois après ma visite [en Italie], prouve que cette volonté de promouvoir nos relations bilatérales est réciproque ».
Le président Rohani a plaidé pour plus de coopération entre les secteurs privés, les entreprises et les banques des deux pays pour garantir les intérêts communs des nations iranienne et italienne.
« L’Iran et l’Italie sont prêts à élargir leurs relations sur divers plans dont le transport, l'urbanisme, l'environnement, l'agriculture, la santé, le tourisme, les sciences et les technologies », a déclaré le président iranien.
Pour le président iranien, la signature de l’accord nucléaire entre l’Iran et le groupe 5+1 a créé une opportunité pour tout le monde, surtout pour les parties qui voient dans le dialogue et la diplomatie la clé du règlement des problèmes régionaux et internationaux.
En ce qui concerne les armes de destruction massive, M. Rohani a souligné que la fabrication et l'usage de ces armes étaient contraires aux intérêts de l’humanité, et que ces armes devraient être entièrement démantelées partout dans le monde.
« L’Iran et l’Italie peuvent se mobiliser pour remplir leur part dans la solution des problèmes régionaux et internationaux », a-t-il ajouté.
le président Rohani a rappelé l’adoption d’une résolution, proposée par l’Iran, par les Nations unies pour un monde sans violence et extrémisme:
« Nous devons nous mobiliser pour une lutte acharnée contre l’extrémisme et le terrorisme. A ce propos, une coopération étroite entre l’Iran et l’Italie pourrait rendre le terrain propice à une mobilisation plus vaste au niveau européen. »
M. Rohani a ensuite exhorté les intellectuels et penseurs musulmans et chrétiens à s'unir pour trouver une solution à l’extension du phénomène néfaste qu'est le terrorisme.
Lors de cette même réunion, le Premier ministre italien Matteo Renzi a remercié l’accueil chaleureux que les Iraniens lui avaient réservé, rappelant les affinité historiques profondes entre les deux peuples.
« L’Italie fait tous les efforts possibles pour développer sa coopération avec l’Iran et pour accélérer l'application les accords précédemment conclus entre Rome et Téhéran », a déclaré le Premier ministre italien.
Le Premier ministre italien Matteo Renzi a affirmé que le rétablissement rapide des interactions bancaires et des couvertures d'assurance pourra accélérer l’essor des coopérations bilatérales irano-italiennes et entre l’Iran et l’Union européenne.
« L’Iran est le pays le plus développé du Moyen-Orient sur les plans culturel, scientifique et universitaire, et il est le pays le plus stable de la région. Sans l'aide de l'Iran, ce sera impossible d'établir la paix et la stabilité au Moyen-Orient. Vu sa civilisation brillante et sa puissance, l'Iran devra être présent à toutes les discussions sur la paix dans la région », a déclaré Matteo Renzi.
Concernant la lutte antiterroriste, Matteo Renzi a déclaré qu’il fallait faire cesser les campagnes d’intoxication contre l’islam et les autres religions.
L’Iran et le Kazakhstan signent neuf documents de coopération
Après la cérémonie d’accueil officiel du président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, par son homologue iranien Hassan Rohani, au palais de Saad Abad, à Téhéran, les délégations des deux pays ont signé 9 documents de coopération en présence de leurs présidents.
Ces neuf documents de coopération portent sur :1- transfert des prisonniers, 2-protection des plantes et la quarantaine des plantes, 3-coopérations technologiques, 4-développement des coopérations économiques dans les domaines industriel, commercial et d’investissement, 5- plan à long terme de coopération du transport et du transit de la Route de la soie, 6- coopération entre la Banque Centrale d’Iran et la banque nationale du Kazakhstan, 7- coopération entre les compagnies du chemin de fer des deux pays, 8- coopération entre la compagnie des lignes maritimes d’Iran et la compagnie nationale du chemin de fer GSC du Kazakhstan et en fin 9- coopération entre le Fonds du développement nationale d’Iran et la société mère spécialisée (Bayterek).
Le premier ministre italien est arrivé à Téhéran
Des rencontres avec le président Hassan Rohani et d’autres hauts responsables iraniens concernant l'essor des coopérations économiques et commerciales bilatérales dans la période post-sanctions ainsi que la présence active des sociétés et des investisseurs italiens en Iran figurent dans le programme de la visite du chef du gouvernement italien.
Matteo Renzi est accompagné du ministre de l’Education, de l’Université et de la Recherche, de certains vice-ministres, du directeur du SACE (organisme italien d'assurance crédit à l'exportation), du PDG d’Eni (société italienne privée d'hydrocarbure), du président de l’Institut Italien du Commerce Extérieur (ICE), des patrons de petites et moyennes entreprises, des industriels et des directeurs de grandes banques italiennes.
La visite de Renzi en Iran fait suite au déplacement en janvier du président iranien à Rome, dans le but de donner de l’essor aux relations entre les deux pays après l’entrée en vigueur du Plan d’action conjoint et la levée des sanctions internationales.
Pour rappel, lors de la visite du président Rohani en Italie en janvier dernier, des accords de coopération d’un montant de 7 milliards d’euros avaient été signés entre les deux pays. Or, étant donné la levée des sanctions contre l'Iran, l’Italie cherche à augmenter le volume actuel des échanges commerciaux pour atteindre les 7 milliards d’euros initiaux.
Selon un rapport de l'Office européen de statistiques (Eurostat), le volume des échanges commerciaux entre Rome et Téhéran a dépassé le seuil d’un milliard d’euros en 2014 et après l’Allemagne, l’Italie est le deuxième partenaire commercial européen de l’Iran.
De Mistura: J’appliquerai les idées des responsables iraniens pour le règlement de la crise en Syrie
« Cela m’est très important de m’entretenir avec les autorités iraniennes dont les propositions pour mettre fin à la crise en Syrie sont déterminantes. J’essaierai de les bien appliquer », a déclaré l’émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie, à l’issue de sa rencontre avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères.
Interrogé par un journaliste sur le contenu de ses négociations avec M. Hossein Amirabdollahian, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, chargé du département arabo-africain, Staffan de Mistura a déclaré que ses discussions avec la partie iranienne portaient plutôt sur l'application du plan de la cessation des hostilités en Syrie et l’envoi d'aides humanitaires à tous les Syriens, sans exception, notamment ceux vivant sous le siège.
« Je me suis rendu à Téhéran pour m’entretenir avec M. Amirabdollahian afin de préparer les négociations de Genève. Cela m’est très important de m’entretenir avec les autorités iraniennes dont les propositions pour mettre fin à la crise en Syrie sont déterminantes. J’essaierai de les bien appliquer », a déclaré Staffan de Mistura.
Staffan de Mistura a affirmé être parvenu à un accord avec Téhéran sur les trois importants axes du dossier syrien.
La Russie a confirmé la livraison du système sol-air S-3OO à l’Iran
Dmitri Ragouzin, vice-Premier ministre russe a confirmé mardi la livraison des missiles sol-air S-300 à l’Iran.
Il a ajouté que la livraison d'autres cargaisons se poursuivra jusqu'à la fin de 2016, dans une interview avec la radio "Echo de Moscou".
"Nous sommes dans le respect total des clauses du contrat avec l'Iran. la partie iranienne a payé le prix total du contrat de vente du système S-300, et la Russie a garantie la livraison des missiles S-300 à l'Iran", a-t-il déclaré.
Dmitri Ragouzin a ajouté que la Russie a déjà commencé la livraison de la première cargaison des systèmes complets de missiles sol-air S-300, sans préciser toutefois le nombre des batteries livrées à l'Iran.
"Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure de dire davantage sur les dispositifs du contrat avec l’Iran, mais ce qui est sur c'est que la première livraison s'est effectuée, et a été confirmée par des experts iraniens et russes", a dit le vice-Premier ministre russe.
Il a ajouté, lors de cette interview, qu'après cette première cargaison, la partie iranienne retirera sa plainte portée contre la Russie auprès de la justice internationale.
Pourquoi l'Iran tient à avoir les S300
Le ministère iranien des AE a confirmé l'arrivée des premiers éléments des batteries de missiles anti-missiles S300 en Iran.
Après 9 ans d'attente, ces engins "stratégiques" de conception russe viennent grossir l'arsenal défensif du pays. Mais pourquoi la RII tient-elle tant à ce que ces missiles fassent partie de sa défense anti aérienne? Interrogé par l'agence de presse Fars, Reza Saraj, analyste des questions militaire répond à cette question :
" S300 reste de loin l'un des systèmes de défense anti-aériens les plus performants au monde. Il s'agit d'un système doté d'un dispositif radar qui est capable d'identifier en même temps 100 cibles dans le ciel, tout en interceptant les missiles de croisière, des missiles balistiques, des avions sans ou avec pilote et ce dans un périmètre de 120 à 150 kilomètres. Les batteries de missiles S300 sont également classées parmi les dispositifs de défense anti-aériens sol-air, soit des systèmes qui posent énormément problème aux Etats Unis et à leurs alliés. Le lance-missile des S300 est opérationnel tous les 3 à 5 secondes, ce qui revient à dire que ce dispositif est à même d'intercepter tous les 3 à 5 secondes un avion ou un missile.
Les batteries de missiles S300 ne demandent que 5 minutes pour devenir opérationnelles. Ces missiles, facilement "stockables" disposent d'une portée de 150 kilomètres et ne demandent aucun "soin particulier" en phase de stockage. Les S300 russes ressemblent beaucoup aux batteries de missiles de conception américaine MIM-104 Patriot. Les seuls chasseurs au monde à pouvoir neutraliser les S300 sont les B2 furtifs ou encore les F22. "

Et l'analyste militaire d'ajouter : " Avec tout ce qui précède, les S300 sont bien conçus pour renforcer la défense aérienne iranienne contre toute éventuelle frappe aérienne d'Israël dans la mesure où ce pays ne possède pas d'avions furtifs. De surcroît, les S300 rendent extrêmement difficile et coûteuse toute action militaire des Etats Unis contre l'Iran surtout qu'il s'agit de batteries transportables et aptes à être déplacées et donc, difficiles à localiser "
Dans un article daté de dimanche 10 avril, le site "Business Insider" revient sur les avantages que représentent les missiles S300 pour la défense aérienne de l'Iran allant jusqu'à dire que ce dispositif est capable de "changer les rapports de force au Moyen Orient".
Les activités militaires de l'Occident en Libye
Depuis le hub aéroportuaire de Pise, limitrophe à la base états-unienne de Camp Darby, décollent en continu des avions de transport C-130 (probablement aussi états-uniens), transportant des matériaux militaires dans les bases méridionales et peut-être aussi dans quelque base en Afrique du Nord.
Dans la base d’Istres, en France (Bouches-du-Rhône), sont arrivés des avions états-uniens KC-135 pour l’approvisionnement en vol des chasseurs-bombardiers français. L’opération n’est pas dirigée seulement vers la Libye. Istres est la base de l’ « opération Barkhane », que la France conduit avec 3 000 militaires en Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Fasso.
Dans cette même zone et au Nigeria opèrent les USA avec des forces spéciales et une base de drones au Cameroun. Toujours selon la motivation officielle de combattre Daesh et ses alliés. En même temps, l’Otan a déployé en mer Égée le Second groupe naval permanent, sous commandement allemand, et des avions radar Awacs (centres de commandement volants pour la gestion du champ de bataille), avec la motivation officielle de « soutenir la réponse à la crise des réfugiés » (provoquée par les guerres des USA et de l’Otan contre la Libye et la Syrie).
À cette opération s’est ajoutée la « Dynamic Manta 2016 », exercice Otan en mer Ionienne et dans le Canal de Sicile avec des forces aéronavales des USA, de France, de Grande-Bretagne, d’Espagne, de Grèce, de Turquie et d’Italie, qui a fourni les bases de Catane, Augusta et Sigonella.
Ainsi se prépare « l’opération de maintien de la paix sous conduite italienne » qui, sous prétexte de les libérer de Daesh, vise à occuper les zones côtières de la Libye économiquement et stratégiquement les plus importantes.
Il ne manque que « l’invitation », qui pourra être faite par un fantomatique gouvernement libyen. Pour l’intervention en Libye, c’est Hillary Clinton qui est en train de faire pression : candidate à la présidence, qui —écrit le New York Times dans une longue enquête a « l’approche la plus agressive envers les crises internationales ». C’est elle qui, en 2011, persuada Barack Obama de rompre les atermoiements. « Le président signa un document secret, qui autorisait une opération secrète en Libye et la fourniture d’armes aux rebelles », tandis que le département d’État dirigé par Clinton les reconnaissait comme « gouvernement légitime de la Libye ». Les armes, y compris des missiles anti-char Tow et des radars anti-batteries, furent envoyés par les USA et d’autres pays occidentaux à Benghazi et dans certains aéroports. En même temps, l’Otan sous commandement états-unien effectuait l’attaque aéronavale, avec des dizaines de milliers de bombes et de missiles, en démantelant de l’extérieur et de l’intérieur l’État libyen.
Quand en octobre 2011 Mouamar el-Kadhafi fut tué, Hillary Clinton hurla de joie avec un « Wow ! », en s’exclamant « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ». Nous ne savons pas quel condottiere elle citera pour la seconde guerre en Libye. Nous savons, cependant, qui nous télécommande.