تقي زاده

تقي زاده

Au cours des derniers mois, l’Inde a brusquement changé d’attitude dans plusieurs dossiers. Tout se passe comme si le Premier ministre Narendra Modi tentait de saboter son rapprochement avec la Chine et le Pakistan et de créer des conflits artificiels. Pour William Engdhal, ce revirement serait inspiré par Washington et Tel-Aviv.

Il est très dérangeant pour l’esprit de voir une nation comme l’Inde, potentiellement l’un des plus grands pays émergents du monde, s’autodétruire systématiquement. Provoquer une nouvelle guerre avec la Chine pour quelques parcelles de terre éloignées dans les hauteurs de l’Himalaya, là où les frontières de la région autonome chinoise du Tibet convergent avec l’Inde et le royaume du Bhoutan, n’en est que le plus récent exemple. La question posée est de savoir qui ou quel grand dessein se trouvent derrière ces politiques intérieures et étrangères de l’Inde de Narendra Modi. Modi vient-il de changer de camp ? Et dans l’affirmative, pour se ranger sous quelle bannière ?

L’harmonie eurasienne ?

Une année plus tôt seulement, tout semblait sinon serein, du moins les développements pacifiques du voisinage asiatique semblaient sur la bonne voie, y compris vis-à-vis de la Chine et même non sans prudence, avec le Pakistan.

L’année dernière en effet, l’Inde fut acceptée aux côtés du Pakistan en tant que membre à part entière de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à l’importance grandissante, dans laquelle la Chine est un membre fondateur aux côtés de la Russie. Ceci fit croître les espoirs en un format commun par lequel l’OCS permettrait une résolution pacifique des tensions frontalières toujours frémissantes, créées par la partition britannique de l’Inde en 1947 : entre un Pakistan à dominante musulmane et une Inde à majorité hindoue, laissant de nombreuses zones de frictions non résolues incluant le Cachemire, et sournoisement laissée par le vicomte Mountbatten en tant que futurs points d’explosion possible.

L’Inde et la Chine sont membres du BRICS, qui vient de créer une nouvelle Banque de développement à Shanghai, dont le président est un Indien. L’Inde est aussi membre de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures, basée en Chine. Et jusqu’à ce que le Premier ministre Narendra Modi ait annoncé le refus de son pays de participer à la conférence de Beijing sur la route de la soie (China One Belt, One Road), du 14 mai, l’Inde avait également participé au vaste projet d’infrastructure eurasienne.

Le boycott de la route de la soie par l’Inde, et le « Corridor de la liberté du Japon »

Combien rapidement les choses ont pu changer ! Modi a annoncé son refus de participer à la conférence sur la route de la soie, citant comme motif les investissements chinois dans le Corridor économique Chine–Pakistan (China-Pakistan Economic Corridor — CPEC) : un développement d’infrastructures portuaires, ferroviaires et autoroutières chiffré à 62 milliards de dollars, entre la Chine et le Pakistan en tant que partie intégrante de la route de la soie, passant à travers la partie pakistanaise du Cachemire.

Par la suite, avec une précipitation surprenante, l’Inde a dévoilé un document prospectif pour un nouveau « Corridor de croissance Asie-Afrique » (Asia-Africa Growth Corridor — AAGC), lors de la réunion de la Banque africaine de Développement (BAD) dans l’État indien du Gujarat, dans le cadre d’un projet conjoint présenté avec le Premier ministre du Japon, Shinzo Abe. Cet AAGC indo-japonais, est une partie explicite de ce qui est appelé le « Corridor de la liberté indo-pacifique » (Indo-Pacific Freedom Corridor — IPFC), qui est en train d’être mis en place par l’Inde et le Japon afin de contrer la route de la soie, utilisant pour ce faire de l’argent japonais et la présence indienne déjà établie en Afrique [1].

Sous le Premier ministre Abe, le Japon s’est engagé dans un agenda anti-chinois de plus en plus agressif, incluant la dispute autour des îles Diaoyu —appelées « îles Senkaku » par le Japon—, dans l’est de la mer de Chine. Dans le même sens, le Japon a opté pour l’installation de systèmes de défense missiliers états-uniens, et est considéré sous Abe comme le plus fort allié militaire des États-Unis en Asie. Lorsque Abe a rencontré Trump en février dernier (2017), le président US a réaffirmé les termes du traité de défense mutuelle entre les États-Unis et le Japon, et a rendu clair que ce traité s’étendait bien à ces îles disputées, pourtant pareillement stériles, qu’elles soient considérées depuis la Chine ou le Japon.

Modi à Washington, Tel-Aviv

Des semaines plus tard, le 27 juin, le Premier ministre Indien a rencontré le président états-unien à Washington. Le jour précédent, commodément, le département d’État a placé Mohammad Yusuf Shah et de son groupe terroriste islamiste séparatiste du Cachemire basé au Pakistan Hizb-ul-Moujahidines, sur la liste officielle des « terroristes mondiaux spécialement désignés » (Specially Designated Global Terrorist — SDGT). Cette démarche étant notamment susceptible de permettre les sanctions des États-Unis à l’encontre du Pakistan [2].

À la suite des discussions entre Modi et Trump, les États-Unis ont donné leur accord pour la vente de 22 drones Guardianconsidérés comme donnant un « avantage déterminant » (game-changer) à l’Inde, ceci pour un montant d’environ 3 milliards de dollars. D’autres éléments incluent une coopération militaire étendue, et l’accord indien en vue de l’achat de gaz de schiste liquéfié US. Modi a semblé si satisfait par ces pourparlers à Washington, qu’il a invité la fille du président, Ivanka Trump, à présider le Sommet global de l’entreprenariat (Global Entrepreneurship Summit — GES), devant se tenir plus tard cette année en Inde [3].

Tout auréolé de son succès politique clair à Washington, le Premier ministre indien s’est ensuite envolé pour Israël, le 7 juillet, pour une réunion sans précédent entre un chef de gouvernement indien et son homologue israélien. Les discussions entre Narendra Modi et Benjamin Netanyahu ont été saluées dans les médias indiens, comme une évolution majeure dans la politique étrangère indienne

C’est là que les choses deviennent sérieusement intéressantes. Il y a eu une collaboration secrète comprenant les bons offices du service de Renseignement israélien, le Mossad, en faveur de l’agence de Renseignement indienne, le Research and Analysis Wing (R&AW). En 2008, l’ambassadeur d’Israël en Inde, Mark Sofer, révéla par exemple que le Renseignement israélien avait fourni à l’Armée indienne de l’imagerie satellite vitale durant la guerre de Kargil de 1999 contre le Pakistan ; des renseignements qui avaient permis à l’Inde de bombarder précisément les positions des troupes pakistanaises occupant des postes dans l’État indien de Jammu-et-Cachemire [4].

Le rôle douteux d’Ajit Doval

La visite de Modi à Tel-Aviv en juillet 2017, était en préparation depuis des mois. Déjà vers la fin février, Modi avait envoyé son conseiller à la Sécurité nationale Ajit Doval à Tel Aviv, afin de discuter des détails de ce voyage. Là-bas, Doval rencontra Yosef Cohen, l’actuel patron du Mossad, afin de discuter entre autres choses, du soutien allégué par la Chine et le Pakistan ainsi que par d’autres États, en faveur des talibans en Afghanistan près de la frontière afghano-pakistanaise

Doval n’est pas un sentimental. C’est l’auteur de la doctrine homonyme, correspondant à un récent mouvement dans la politique de sécurité indienne en relation avec le Pakistan, la faisant passer d’une logique « défensive » à une nouvelle, à la fois « défensive et offensive ». Doval serait derrière les frappes dites chirurgicales de l’Inde au Pakistan en septembre 2016, ainsi que derrière la montée de militants pro-Indiens au Cachemire pakistanais.

Comme un blog indien l’a récemment décrite, la « Doctrine Doval » formulée dans ses discours de 2014 et 2015, après avoir été nommé conseiller à la Sécurité nationale de Modi, vise essentiellement la Chine et le Pakistan, et se constitue de trois éléments : 
- la non-pertinence de la moralité, 
- la non-pertinence de l’extrémisme libre de tout calcul ou calibrage, 
- et la confiance dans l’appareil militaire. 
Clairement, Doval semble ainsi faire bien peu de cas des solutions diplomatiques [5].

Quoi qu’il ait pu être décidé en privé entre Modi et Washington en juin, de même qu’avec Tel-Aviv début juillet, c’est dans ce laps de temps que la dispute dite du Doklam a fait éruption par la décision indienne d’envoyer des troupes pour intervenir par la force contre les équipes de constructions chinoises, dans la zone frontalière sensible entre la Chine, le Bhoutan et l’Inde sur le plateau tibétain.

De son côté, la Chine cite une lettre de l’ancien Premier ministre indien Jawaharlal Nehru adressé à son homologue chinois Chou En-Lai en 1959 : « Cette convention de 1890 définit également la frontière entre le Sikkim et le Tibet, et la frontière fut démarquée plus tard en 1895. Il n’y a dès lors aucune dispute au regard de la démarcation faite entre le Sikkim et le Tibet », conclut la lettre. La Chine cite également en référence une lettre du 10 mai 2006, aux côtés de la convention de 1890 et de l’échange de courriers des années 1959 et 60, selon lesquelles « Les deux parties s’accordent quant à l’alignement de la frontière dans le Sikkim ». La Chine proclame enfin publiquement qu’elle a notifié la construction de la route en cours, notification attestant de sa bonne volonté [6].

À ce point, le vrai problème n’est pas tant la validité ou la non validité des arguments chinois sous l’angle du Droit international. Mais tout ce qui entoure ce récent incident du Doklam entre la Chine et l’Inde, suggère la main sombre de Washington et de Tel-Aviv, comme étant de mèche avec le gouvernement Modi afin d’utiliser cette confrontation pour saboter les progrès de l’énorme projet chinois développant la « route de la soie », en tentant de déclencher une nouvelle guerre par procuration à l’instigation des États-Unis

Cette escalade dans la dispute au sujet du Doklam, n’aurait jamais eu besoin d’une escalade sur le front militaire. Ceci fut une décision délibérée du gouvernement Modi, et porte clairement les empreintes d’Ajit Doval, le conseiller à la Sécurité nationale de Modi et ancien patron du Renseignement indien.

Est-ce que Narendra Modi aurait en effet changé de camp ? Étant passé d’un véritable soutien d’une résolution pacifique des litiges frontaliers entre l’Inde et le Pakistan d’une part, l’Inde et la Chine d’autre part, dans un esprit de bonne volonté et de collaboration au sein de l’Organisation de Coopération de Shanghai, Narendra Modi ne vient-il pas plutôt tel un Janus, au terme de ces allégeances depuis le début de son mandat en tant que Premier ministre (2014), de se révéler comme une sorte de cheval de Troie anglo-étatsuno-israélien, envoyé pour saboter la promotion par la Chine d’une nouvelle route de la soie économique eurasiatique ?

La réponse n’est pas encore connue précisément par l’auteur. Cependant une source indienne bien placée disposant de liens étroits avec les forces militaires indiennes, m’a fait savoir au gré d’une correspondance privée récente, que peu de temps après l’élection de Trump en novembre de l’année dernière, un conseiller senior du Renseignement états-unien au sein du premier cercle de Trump, a déclaré sans ambages qu’en lieu et place d’une guerre entre les États-Unis et la Chine, il y aurait plutôt une guerre entre l’Inde et la Chine par-dessus l’Himalaya. C’était en novembre dernier. À cette époque, le Doklam était complètement calme.

Traduction 
Jean-Louis Scarsi

Source 
New Eastern Outlook (Russie)

[1] “In Welcoming Shinzo Abe, Trump Affirms U.S. Commitment to Defending Japan”, Julie Hirschfeld & Peter Baker, The New York Times, February 10, 2017.

[2] “Sanctioning Syed Salahuddin : Too Little, Too Late”, Sudha Ramachandran, Terrorism Monitor Volume : 15 Issue : 15, Jamestown Foundation, July 28, 2017.

[3] “Top 10 takeaways from Modi’s U.S. visit”, The Hindu, June 27, 2017.

[4Deadly Impasse : Kashmir and Inda-Pakistani Relations at the Dawn of a New Century, Sumit Ganguly, Cambridge University Press, 2016.

[5] “What is the Doval doctrine ?”, Ankith Bp, Quora, September 19, 2016.

[6] “New Aftergrowth in India, China Doklam Dispute”, Sputnik, August 3, 2017.

Le Guide suprême de la Révolution islamique a reçu ce lundi 28 août nombre d’étudiants de l’École théologique de Téhéran.

Selon la chaîne Al-Alam, lors de cette rencontre, le Guide suprême de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Ali Khamenei, a affirmé que l’humanité et surtout la jeune génération, de nos jours, ont grand besoin d’enseignements innovants. Dans l’optique du Guide suprême, c’est très précisément la religion musulmane qui offre un discours innovant et attrayant apte à séduire l’humanité tout entière et ces enseignements couvrent divers domaines, dont la politique et la société.

L’Ayatollah Khamenei a ensuite affirmé que « la lutte » et « la Révolution » ne sont pas terminées, contrairement à ce que certains tentent de suggérer.

« La Révolution fait évoluer de fond en comble les valeurs de la société qu’elle remplace par des valeurs nouvelles. Sur ce fond, la sauvegarde de la Révolution consiste à préserver les valeurs nouvelles et révolutionnaires. »

L’Ayatollah Khamenei a ensuite souligné que pour préserver et affirmer les valeurs révolutionnaires, la société islamique aura besoin de lutter, « de la même manière qu’on avait besoin de lutter pour faire aboutir la Révolution à la victoire ».

Le Guide suprême de la Révolution islamique a également affirmé qu’il faudrait douter de notre efficacité, si notre attitude ne provoque pas l’ire des ennemis de l’islam.

Le pape François doit se rendre fin novembre en Birmanie, une visite inédite sur ces terres bouddhistes, en pleine violence meurtrière contre sa minorité musulmane rohingya dont il a osé prendre la défense.
Le pape sera en Birmanie du 27 au 30 novembre puis au Bangladesh voisin du 30 novembre au 2 décembre, selon un communiqué du Saint-Siège publié lundi.

La Conférence des évêques catholiques de Birmanie a salué cette visite, "espérant que sa présence permettra la paix et l'harmonie entre tous".

La venue du pape intervient en effet à un moment de grande tension en Birmanie, avec plus de cent morts depuis vendredi dans des affrontements entre rohingyas et forces de l'ordre. Des milliers de civils de la minorité musulmane ont fui vers le Bangladesh voisin dont une partie se sont vus refuser l'accès.

Le pape devrait rencontrer lors de sa visite la chef du gouvernement birman et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, très critiquée à l'étranger pour son indifférence à l'egard du dossier rohingya.
lundi, 28 août 2017 23:17

Un des cinq piliers de l'islam

Le pèlerinage à La Mecque, l'un des cinq piliers de l'islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s'il en a les moyens, comporte plusieurs étapes codifiées :
 
- "Ihram": pour le fidèle, le pèlerinage commence par la proclamation de son intention d'effectuer ce rite spirituel. Quand il arrive dans un périmètre fixé autour de La Mecque, il doit être purifié et ne doit porter que des pièces de tissu blanc non cousues pour les hommes, alors que les femmes portent des habits couvrant entièrement le corps, à l'exception des mains et du visage.

Les pèlerins durant cette période ne doivent pas se parfumer, ni se couper les cheveux ou les ongles. Ils doivent s'abstenir de toute querelle et de toute relation sexuelle.

- "Tawaf": à son arrivée à La Mecque, le pèlerin fait sept fois le tour de la Kaaba, autour de laquelle a été construite la Grande mosquée, et en direction de laquelle les musulmans prient cinq fois par jour. S'il le peut, il touche et embrasse la pierre noire incrustée dans l'un des coins de la Kaaba.

- "Sa'i": le fidèle doit ensuite faire à sept reprises le chemin entre Safa et Marwa, distants de 400 mètres et proches de la Grande mosquée, sur les pas de Hajar, épouse du prophète Abraham. Selon la tradition, elle avait couru entre ces deux lieux pour chercher de l'eau à son fils, le prophète Ismaïl, jusqu'à ce que la source de Zamzam jaillisse à ses pieds.

Une fois ce rituel accompli, le fidèle se rend dans la vallée de Mina, à cinq km à l'est de la Grande mosquée, pour y passer la nuit avant le moment fort du hajj, le stationnement sur le Mont d'Arafat, une journée consacrée à la prière et aux invocations.

A la tombée de la nuit, les pèlerins refluent sur la plaine de Mouzdalifa pour se préparer le lendemain à l'Aïd al-Adha qui consiste à immoler une bête à la mémoire d'Abraham. Ce dernier avait failli immoler son fils Ismaïl avant que l'ange Gabriel ne lui propose in extremis de sacrifier un mouton à sa place, selon la tradition.

Les fidèles se consacrent après à la lapidation des stèles représentant Satan à Mina, à 8 km de Mouzdalifa. Il faut jeter sept pierres le premier jour sur la grande stèle, et 21 pierres le lendemain ou le surlendemain sur les trois stèles (grande, moyenne, petite).

Pour prévenir les bousculades comme celle de 2015 ayant coûté la vie à près de 2.300 pèlerins, des restrictions ont été annoncées concernant les horaires du rituel de lapidation.

Le pèlerinage se termine par de nouvelles circonvolutions autour de la Kaaba.

La visite à Médine, lieu du mausolée du prophète Mahomet, facultative, peut s'effectuer avant ou après le hajj.

Le pèlerinage s'inspire d'une tradition antérieure à l'islam, qui remonte à Abraham, patriarche biblique vénéré par les musulmans comme par les juifs et les chrétiens.

Le hajj se tient une fois par an au début du mois lunaire musulman dhou al-hajja et culmine le 9 du mois, à la veille de la fête du sacrifice.

Le chef du bureau politique du Hamas vient de confirmer que les relations de ce mouvement avec l’Iran sont très bonnes.

Selon al-Mayadeen, Yahya Sinouar a déclaré : « Nos relations avec l’Iran sont aujourd’hui très bonnes. Ce pays soutient financièrement et en armement les brigades d'Ezzedine Qassam… Nous sommes prêts à des négociations indirectes sur le dossier des prisonniers et leur libération dans le cadre de l’accord « Fidélité envers les prisonniers ». Le Hamas est prêt à fermer au besoin et pour des motifs sérieux, le comité administratif de la bande de Gaza. »

Le chef du bureau politique du Hamas a ajouté : « Nos relations avec l’Égypte sont très bonnes et nous n’avons pas rompu nos relations avec Mohammed Dahlan, l’un des ex-leaders du Fatah. Nous n’avons aucun problème pour améliorer nos relations avec la Syrie, sans pour autant nous coller à aucune partie. Nous ne sommes pas en faveur de la guerre, mais nous sommes prêts à y faire face.»

L’ex-ambassadeur américain en Syrie, Robert Ford a déclaré que la victoire de Bachar Assad en Syrie et « la présence iranienne en Syrie » étaient des réalités auxquelles l’Amérique devait s’habituer.

L’ex-ambassadeur américain en Syrie, Robert Ford vient de déclarer dans un entretien avec la revue National : « La guerre n’est plus aussi intense qu'avant en Syrie. Bachar Assad a gagné et il restera au pouvoir. L’Iran restera aussi dans ce pays. Ceci est une réalité nouvelle que nous devons accepter et nous ne pouvons pas faire grand-chose à ce sujet. »

Ford a ajouté : « Avec des alliés tels que l’Iran et la Russie, il est impossible que les rebelles puissent renverser Assad. »

Ford a ajouté : « Il faut reconnaître que la situation militaire a évolué très fortement en faveur d’Assad, de la Russie et des Iraniens et un retournement de situation est quasi-impossible. »

L’ex-ambassadeur américain a poursuivi ainsi : « Les craintes israéliennes à propos de la présence iranienne en Syrie accroissent pour deux raisons : il y a d’un côté des dizaines de milliers de combattants partisans de l’Iran (les Irakiens, les Afghans, les Libanais, les Pakistanais) et ceux-là ne retourneront pas dans leurs pays et si une guerre éclate entre le Hezbollah et Israël, ces combattants qui ont une expérience de bataille appuieraient fortement le Hezbollah. Deuxièmement, l’accroissement de la présence russe en Syrie et l’extension des opérations du Hezbollah à la frontière sont source d’une grande inquiétude pour Israël. Cette présence a entraîné avec elle des opérations aériennes et des missiles sol-air russes déployés à l’ouest de la Syrie. La Russie est présente aussi sur la base aérienne de Hmeimim. Avant, les Israéliens survolaient sans souci le ciel syrien, mais depuis la donne a changé. »

Les Américains disposent d’une dizaine de bases militaires dans le nord syrien. Ils ont signé des contrats politiques et militaires avec des autorités locales et ne souhaiteraient pas y perdre leur place.

Les États-Unis envisagent de maintenir leurs bases militaires dans le nord syrien, même après une victoire face à Daech. Or, le gouvernement syrien n’a autorisé que les Russes d’avoir des bases militaires sur le sol syrien, ajoute l’agence de presse iranienne Tasnim qui relate, à ce sujet, une analyse publiée par le site d’information russe Gazeta, sur l’avenir des forces étrangères en Syrie.

Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), Talal Selo, a déclaré à Reuters que le gouvernement américain a une approche conçue pour une durée de dix ans, concernant sa présence en Syrie. Des contrats politiques, militaires et économiques, seront signés à l’avenir, entre Washington et les autorités locales du nord syrien, ajoute ce porte-parole.

Les FDS (une alliance de forces kurdes et arabes) sont impliquées dans la lutte contre Daech à Raqqa.

 

Toujours selon ce porte-parole, les Américains ont récemment conclu avec les autorités locales de créer des aéroports militaires dans le nord de la Syrie. « Et ce n’est que le début de l’histoire ; ce n’est pas pour quitter facilement la Syrie que les Américains ont soutenu les FDS », a-t-il ajouté.

Talal Selo estime que les États-Unis chercheraient à se réserver une base militaire en Syrie en remplacement de la base aérienne d’Incirlik en Turquie, vu, notamment qu’un rapprochement Ankara-Moscou pourrait engendrer des impacts négatifs pour le gouvernement US.

Outre la Russie qui, suite à un accord officiel avec Damas, dispose d’une base aérienne à l’aéroport de Hmeimim, des forces militaires d’autres pays sont elles aussi présentes sur le territoire syrien. Les conseillers militaires iraniens et les forces du Hezbollah contribuent, activement, à la lutte contre Daech, précise le porte-parole des FDS. Pour sa part, Israël évoque des soucis sécuritaires, pour bombarder de façon sporadique les positions des forces de la Résistance.

À cela s’ajoutent les forces turques entrées depuis 2016 en territoire syrien, sous prétexte de combattre Daech. Malgré certaines victoires accumulées, elles sont restées dans les zones frontalières près de la Turquie. L’accord turco-irano-russe sur la création des zones de désescalade prévoyait que les forces turques assurent la sécurité de la province d’Idlib. La situation reste toujours très tendue dans cette zone toujours aux prises avec les affrontements entre le groupe Ahrar al-Cham, soutenu par la Turquie, et le Front al-Nosra (rebaptisé Front Fatah al-Cham), précise Talal Selo.

Les informations fournies par l’agence de presse turque Anadolu disent que les dix bases militaires américaines dans le nord syrien sont situées dans des zones à population kurde contrôlées par les FDS.

Cette région que certains appellent la « Fédération du nord de la Syrie » ne cache pas ses penchants séparatistes, ce que Damas ne va pas sans nul doute accepter, ajoute le porte-parole.

À ce propos, Farhat Patiev, membre du Conseil russe pour les questions nationales, estime que parmi tous les acteurs impliqués dans la crise syrienne, les Russes et les Américains sont les principaux acteurs qui doivent garantir une cessation des conflits en Syrie.

« Les Kurdes ne seraient pas contre une entente dans ce sens. Pourtant, le problème c’est que les Américains pourraient mettre les Kurdes sous pression afin qu’ils s’engagent dans une lutte avec pour but un renversement du gouvernement d’Assad, en Syrie de post-Daech. »

Toujours selon Farhat Patiev, membre du Conseil russe pour les questions nationales, bien que les Américains n’insistent pas pour l’instant sur un départ d’Assad, ils le voient toujours comme un ennemi.

Le groupe terroriste Daech a publié de nouvelles séquences vidéo qui montrent que des terroristes mettent en place des postes de contrôle dans le centre de la Libye.

On y voit aussi un groupe de terroristes en train de contrôler des voitures et des camions sur la route du désert entre Al-Jufra et la ville d'Abou Grein.

La vidéo diffusée par l'organe de propagande de Daech Amaq montre aussi deux otages : Sagayar Majri, membre de l'Assemblée de rédaction de la Constitution libyenne et enlevé en mai 2017 et l’autre, Mohammed Abu Bakr, un gardien des installations pétrolières de la ville d’Oubari au sud-ouest de la Libye.

La diffusion de ce film intervient cinq jours après que Daech ait revendiqué une attaque sur un poste de contrôle de la ville d’al-Faqah à Al-Jufra où quatorze militaires des forces du général Haftar ont été tués.

Au Nigeria, le groupe terroriste Boko Haram multiplie par quatre l’utilisation des enfants nigérians comme "bombes humaines", révèle l’UNICEF.

"Boko Haram utilise de plus en plus des enfants, en grande majorité des filles, comme bombes humaines dans les attentats terroristes", selon la chaîne Euronews, se référant au dernier bilan de l’UNICEF qui révèle que les terroristes nigérians se servent quatre fois plus de petites victimes en huit mois que tout au long de l’année dernière. "Figurent parmi ces kamikazes, 83 enfants de moins de 15 ans, et plus de 55 filles", déplore l’UNICEF.

L’instance onusienne dénonce les atrocités de Boko Haram en s’alarmant que le nord-est du Nigéria est le théâtre d'innombrables attentats dans lesquels sont utilisés des "enfants bombes".

Depuis 2009, plus de 20 000 personnes ont été victimes de la violence de Boko Haram. Environ 2,6 millions d’autres ont été contraintes à l’exode.

L’ambassadeur de Russie, au Soudan, Mirgayas Chirinsky, a été retrouvé mort, le mercredi 23 août, dans sa résidence privée. L'hypothèse d'un assassinat ne pourrait pas être écartée, après l'assassinat l'an dernier de l'ambassadeur russe en Turquie.  

Son décès « dans la piscine de sa résidence » a été confirmée dans un communiqué par le ministère russe des Affaires étrangères. Aucune infirmation n’est encore communiqué à propos des causes et des circonstances de sa mort alors que le communiqué n'indique que des problèmes d'hypertension dans son carnet de santé. 

L`ambassadeur russe au Soudan retrouvé mort dans sa piscine

Il s'agit du deuxième décès d'un ambassadeur russe en l'espace de quelques mois, le premier étant celui de l'ambassadeur de Russie en Turquie, assassiné par un terroriste takfiriste turc en décembre 2016 alors qu'il prononçait un discours dans une galerie d'art d'Istanbul.

L’incident intervient en tout cas au pire moment pour le gouvernement de Khartoum, impliqué intensément dans des efforts destinés à le rapprocher de la Russie. Le président soudanais Omar Hassan Al-Bachir se rendra d'ailleurs en Russie en automne prochain (septembre ou octobre), sur invitation de son homologue Vladimir Poutine. Un comité de consultation politique entre le Soudan et la Russie a aussi commencé ses travaux à Moscou.Il s’agit de la sixième réunion du comité ministériel de consultation politique entre les deux pays.  

Le Soudan est pour le renforcement des coopérations militaires avec la Russie, et considère le pays comme son premier partenaire militaire.Plusieurs accords ont été signés entre les deux pays pour l’achat des avions de chasse et de ligne russes. Un accord de vente d'armes russe est également en vue entre Moscou et Khartoum.