تقي زاده

تقي زاده

lundi, 22 juillet 2024 14:31

Le Jour d'Achoura commençait ...

Avant que la bataille ne s'engage, l'Imam Hussein essaya une dernière fois de raisonner les assaillants, dans l'espoir d'éviter à ceux qui ne se seraient pas rendu compte de la gravité de ce qu'ils allaient faire, de participer à un crime et un péché impardonnables. Il leur rappela les milliers de messages que les leurs lui avaient envoyés pour l'inviter à venir en Iraq et lui prêter serment d'allégeance, pour défendre à ses cotés le Message de l'Islam. Mais ses discours furent vains. Ses appels pathétiques ne furent pas entendus par ces hommes épris d'argent et assoiffés de pouvoir.

L'Imam Hussein ne désespéra pas. Il fit avancer encore un peu son cheval, plus près de l'armée omeyyade. Il leva le Saint Coran et dit : "Soldats de Yazd ! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Sounna de mon grand-père, le Messager de Dieu !". Personne ne réagit. Il insista : "Ne voyez-vous pas que je porte l'épée du Messager de Dieu, son vêtement de guerre, et son propre turban ?

- Oui, nous voyons cela.

- Pourquoi donc alors voulez-vous me combattre ?

Pour obéir aux ordres de notre Maître, Obeidullah fils de Ziyâd !

Alors l'Imam Hussein s'adressa à Omar fils de Saad, le commandant de l'armée de Yazd : "Omar ! Tu veux me tuer pour que celui qui a usurpé le Califat te nomme Gouverneur de la moitié de la Perse. Par Dieu ! Tu n'auras pas ce plaisir. Fais-moi ce que tu comptes me faire. Mais je te jure que jamais après ma mort tu ne connaîtras de joie, ni dans ce monde, ni dans l'autre ! Je vois ta tête attachée à un bâton, et les enfants de Koufa jouant avec...


Exaspéré par cette prédiction, 0mar fils de Saad tourna les talons. Il prit son arc, y plaça une flèche et tira, en criant : " Soyez tous témoins que je suis le premier à avoir tiré !

Hour supplia l'Imam Hussein de lui permettre, ainsi qu'à son fils et à son esclave, d'être les premiers à combattre. Sans doute espérait-il convaincre les mille hommes placés sous son commandement de le rejoindre et de soutenir le petit-fils de l'Envoyé de Dieu. Peut-être alors les autres soldats se rallieraient-ils à eux. 0u du moins peut-être hésiteraient-ils à combattre un ennemi autrement plus nombreux que celui qu'ils s'apprêtaient à affronter. Hour pouvait espérer empêcher de la sorte qu'ait lieu le massacre qu'il avait contribué à préparer.

L'Imam Hussein ayant donné son accord, Hour, son fils et son esclave se mirent en selle et s'avancèrent vers les lignes ennemies. Ils firent halte lorsqu'ils furent tout près de l'armée de Yazd. Hour commença à haranguer ses anciens hommes. Il leur parlait avec une grande éloquence, appuyant son argumentation sur de nombreux Versets du Coran. Il leur expliquait pourquoi il avait choisi de se ranger du coté de la Vérité et de la Justice, sous la bannière de l'Imam Hussein, et les pressait de réfléchir aux conséquences qui ne manqueraient pas de résulter pour eux du fait de combattre et de tuer le petit-fils du Prophète, que celui-ci avait tant aimé.

Il leur parlait du choix qu'il leur fallait faire entre le Paradis et l'Enfer... Ses paroles avaient un effet extraordinaire sur ses anciens soldats. Chimr fils de Jawchane, l'un des chefs de l'armée omeyyade voyant le changement qui s'opérait dans le cœur et l'esprit des hommes. IL pressa Omar fils de Saad, le commandant en chef de l'armée, d'attaquer en masse et immédiatement les trois hommes, car la situation risquait fort de se retourner en faveur de l'Imam Hussein ! Une récompense fabuleuse fut promise à ceux qui tueraient Hour et ses deux compagnons.

Les trois hommes firent preuve de tant de vaillance et d'adresse qu'ils tuèrent à eux seuls des dizaines d'ennemis. Le fils de Hour fut tué le premier, puis ce fut le tour de son esclave. Hour continuait de faire des ravages dans les rangs de l'armée de Yazd. Mais ses nombreuses blessures lui avaient fait perdre beaucoup de sang. IL fut pris d'étourdissement et tomba de cheval. A l'heure de la mort, il souhaita entendre encore une fois de la bouche de l'Imam Hussein l'assurance que celui-ci lui avait pardonné. Aussi l'appela-t-il de toutes ses forces, avant de perdre connaissance.

Quand ils entendirent le cri de Hour, l'Imam Hussein et Abbas bondirent sur leurs chevaux. Sabre au poing, ils traversèrent les rangs ennemis, jusqu'à l'endroit où gisait Hour. L'Imam Hussein y parvint le premier. IL souleva la tête de Hour et la posa sur ses genoux. Puis il essuya le sang qui couvrait son visage et pansa la large blessure ouverte dans son crâne en se servant d'une écharpe que Fatima (as) sa mère avait tissé elle-même. Hour ouvrit les yeux. IL était incapable de parler, mais il fixa ses yeux droits dans ceux de l'Imam. Celui-ci comprit ce que le mourant voulait savoir. Il posa sa main sur la tête de Hour, en priant :

- Que Dieu t'accorde Ses Bénédictions pour ce que tu as accompli aujourd'hui pour me défendre ! En entendant ces mots, Hour poussa son dernier soupir, sa tête reposant toujours sur les genoux de l'Imam Hussein. Celui-ci et Abbas soulevèrent le corps sans vie, et le transportèrent jusqu'au campement.

Après Hourd vint le tour de chacun des vaillants et dévoués partisants de l'Imam Hussein. Chacun d'eux revendiquait l'honneur de sacrifier sa vie en premier. Chacun d'eux brillait du désir de mourir en défendant la vie du petit-fils de l'Envoyé de Dieu et celle de ses proches qu'ils aimaient plus qu'eux mêmes et que leurs propres parents !

Habib fils de Mazahir était attaché à l'Imam Hussein depuis sa plus tendre jeunesse. Un jour, à Médine, quand Habib était jeune, le Saint Prophète était passé près d'un groupe de jeunes en train de jouer. Habib était du nombre. Le Prophète l'avait  prit dans ses bras, et embrassé avec tant d'amour que les Compagnons présents s'en étaient étonnés. Pourquoi de telles démonstrations envers cet anonyme en particulier. Alors le Saint Prophète(sawas), les, yeux noyés de larmes, avait déclaré :

- J'ai vu de mes yeux Habib suivre avec dévotion Hussein où qu'il aille. Je l'ai vu embrasser le sol foulé par Hussein. Et je vois un jour où il montrera son amour pour Hussein d'une manière qui rendra son nom immortel !

Habib a quitté en secret Kufa et atteignit le campement de l'Imam Hussein dans la nuit du 9 au10 Moharram. L'Imam avait distribué les armes à ses compagnons, et avait gardé un équipement complet en réserve. Quelqu'un lui demanda pour quelle raison il ne distribuait pas ces armes aussi. L'Imam Hussein répondit : "Habib, le plus cher de tous mes amis, va venir, Ces armes seront les siennes.

Habib se battit comme seuls se battent ceux que la Foi anime. Et quand il reçut le Martyre, il expira le cœur satisfait de n'avoir pas déçu celui qu'il aimait tant.

Mouslim fils d'Awsaja était un vénérable Compagnon du Saint Prophète(sawas). IL était âgé de plus de quatre-vingt-dix ans. Le poids des ans avait courbé son échine, mais en rien affaibli le zèle avec lequel il servait la cause de la Vérité.

IL avait vu le Saint Prophète embrasser avec amour son petit-fils Hussein. Il avait vu le Saint Prophète descendre précipitamment de sa chaire dans la Mosquée de Médine, interrompant son sermon pour prendre dans ses bras et consoler Hussein qui était tombé après s'être pris les pieds dans un tapis de fibres de palmier. Il avait vu, un jour de l'Aid, le Saint Prophète courir dans les rues de Médine en portant sur ses épaules, en même temps, Hassan et Hussein, et en imitant le cri du chameau, parce que les enfants voulaient faire une promenade sur le dos de cet animal. Un Compagnon du Saint prophète s'était alors exclamé :- Quelle merveilleuse monture ces deux enfants ont trouvée !

- Non, avait répondu le Prophète ! Dis plutôt : de quels merveilleux cavaliers j'ai été gratifié!

Ce vénérable témoin de la Révélation, ce fidèle Partisant de l'Imam Ali, puis de l'Imam Hassan, puis de l'Imam Hussein, ne pouvait imaginer un seul instant qu'il lui faille abandonner son Imam en un moment aussi critique. L'Imam, quant à lui, faisait tout son possible pour tenter de le convaincre qu'à son âge il n'était pas pensable qu'il aille au combat. Mais si l'âge avait usé les forces de Mouslim, la flamme de l'amour pour la Famille du Prophète(p), qui consumait son âme, le soutenait et ajoutait à son inflexible détermination de défendre celui qu'il avait vu le prophète(p) embrasser tant de fois. A quatre-vingt-dix ans passés, Mouslim se jeta dans la bataille, et offrit jusqu'à sa dernière goutte de sang pour défendre l'Imam Hussein.

Borair Hamadani était un guerrier intrépide. Ses prouesses dans les duels l'avaient rendu légendaire. Quand il avait compris qu'Omar fils de Saad et ses soldats avaient l'intention de tuer l'Imam Hussein, il s'était juré de leur faire goûter de son épée, cette épée qui avait semé la terreur dans les cœurs de tant de valeureux guerriers... 
C'est Borair Hamadani qui avait réuni tous les compagnons de l'Imam Hussein, et qui les avait mis en garde contre une possible attaque surprise pendant la nuit :

- Si le petit-fils de l'Envoyé de Dieu était tué de la sorte, alors que nous-mêmes serions encore en vie, la honte et le déshonneur s'attacheraient à nous jusqu'à la fin de nos jours. Quoi que nous fassions dans toute notre vie, rien ne pourrait effacer cette infamie !

C'est aussi Borair Hamadani qui, une nuit, alors qu'il montait la garde, avait surpris un échange de propos entre l'Imam Hussein et sa sœur Zaynab. Celle-ci demandait à l'Imam s'il était sur de ses Chiites il pensait que ceux-ci combattraient pour le défendre, ou s'il craignait qu'ils ne l'abandonnent. Borair avait immédiatement réveillé tout le camp, s'était planté devant Zaynab et, courbant la tête devant la fille de l'Imam Ali et de Fatima la Resplendissante, lui avait déclaré que c'était pour lui une question d'honneur de se battre et de mourir pour défendre l'Imam Hussein et la Famille du prophète. Et Borair avait demandé à chacun des présents de donner la même assurance à Zaynab.

C'est encore Borair Hamadani qui, voyant un enfant pleurer tant il avait soif, s'était saisi d'une outre et, accompagné de quelques-uns des compagnons de l'Imam Hussein, s'était frayé un chemin vers le fleuve, à travers les rangs de l'armée ennemie. Les hommes d'Omar fils de Saad les avaient interpellés. Borair avait répondu :

- Je suis Borair Hamadani, Partisant de Hussein ! Je viens chercher de l'eau pour donner à boire aux enfants qui meurent de soif !

Les soldats avaient répondu à Borair que lui et ses compagnons pouvaient boire autant qu'ils le souhaitaient, mais que pas une goutte d'eau ne devait parvenir au campement assiégé. Borair avait insisté, parlant de la souffrance des enfants privés d'eau dans ce désert écrasé de chaleur. Les soldats s'étaient moqués de lui et de ses sentiments. Alors Borair s'était mis en colère. Lui et la poignée d'amis de l'Imam qui l'accompagnaient avaient en un instant dispersé le régiment qui gardait les accès au fleuve. Et c'est le cœur rempli de satisfaction et de fierté d'avoir rempli son devoir que Borair avait ramené au camp l'outre pleine d'eau. Les enfants crièrent de joie en le voyant. Ils se précipitèrent pour étancher leur soif... 

Borair Hamadani s'avança sur le champ de bataille. Nombreux furent ceux, parmi les ennemis, qui le précédèrent dans la mort. Puis Borair reçut enfin le Martyre auquel il aspirait.

L'un après l'autre, les fidèles Compagnons de l'Imam s'avancèrent face à l'ennemi. L'un après l'autre ils combattirent avec fougue. L'un après l'autre ils envoyèrent en Enfer un grand nombre des suppôts de Yazid. Quand arrivait son tour de s'effondrer, épuisé par les nombreuses blessures qu'il avait reçues, chacun d'eux criait à l'adresse de l'Imam Hussein :

- O mon Maitre ! Je t'envoie mes dernières salutations !

Alors, à chaque fois, l'Imam Hussein, accompagné de son frère Abbas et de son fils Ali Akbar, se précipitait sabre au clair, afin d'être aux cotés de son ami pour le réconforter dans ses derniers instants.

Depuis le matin, l'Imam Hussein n'avait pas cessé d'assister de la sorte ses fidèles, de prendre dans ses bras leur corps sans vie, et de les ramener l'un après l'autre au campement. Sur chacun d'eux il pleurait abondamment, se rappelant leur affection pour lui, leur profonde dévotion et leur esprit de sacrifice. La mort de chacun de ces fidèles amis était pour l'Imam Hussein une blessure douloureuse. Ces hommes courageux n'avaient pas leurs familles auprès d'eux, à Karbala, pour leur rendre les derniers hommages et pleurer leur mort. Mais les sœurs et les filles de l'Imam Hussein, ainsi que les dames de sa Maison, les pleuraient comme elles l'auraient fait pour leurs propres frères ou leurs propres fils.

Wahab fils d'Abdallah était un tout jeune homme. Il s'était marié deux jours à peine auparavant quand, retournant chez lui avec sa mère et sa jeune épouse, il était passé par Karbala. Il y avait vu un grand rassemblement de troupe, encerclant un minuscule campement. Il alla aux nouvelles, et apprit ainsi que l'armée de Yazid était sur le point de massacrer le petit-fils du Saint Prophète qui refusait d'accepter la "direction spirituelle" du Calife débauché. La mère de Wahab, dame courageuse et fidèle Chiite de l'Imam Ali, vivait à Damas quand Muawiya, le père de Yazid y régnait. Elle avait publiquement dénoncé sa tyrannie et sa déviation religieuse, ce qui lui avait valu d'être emprisonnée et torturée, avant d'être finalement chassée de la ville. Elle avait transmis à son fils l'amour sans faille qu'elle portait aux Saints Imams. C'est donc sans hésitation aucune que les trois voyageurs avaient rejoint l'Imam Hussein et ses quelques défenseurs. Depuis le matin, Wahab ne cessait de supplier l'Imam Hussein de lui permettre de se lancer sur le champ de bataille et d'y offrir sa vie pour le défendre. Chaque fois, l'Imam le renvoyait, lui disant que sa mère et son épouse avaient besoin de lui. Lorsque tous les amis de l'Imam Hussein eurent reçu le Martyre, et qu'il ne resta plus auprès de lui que les membres de sa Famille, Wahab une fois encore tenta sa chance. L'Imam lui répondit qu'il ne pourrait l'autoriser Ó combattre que s'il obtenait la permission des deux femmes dont il avait la charge. La mère de Wahab, qui se trouvait juste à coté, répondit directement à l'Imam Hussein :

- Je l'ai nourri de mon lait dans son enfance, mais je ne le considérerai comme mon fils que s'il meurt en te défendant, comme l'ont fait avant lui tes autres Chiites !

Des larmes dans les yeux, la jeune épouse de Wahab parla à son tour :

- Wahab, ton premier devoir, et le plus important de tous, est de défendre le petit-fils du Prophète et sa sainte Famille, même si ce doit être au prix de ta propre vie. J'espère te revoir au Paradis. Je demande à Dieu que nos retrouvailles ne se fassent pas attendre !

Puis elle ajouta :- Je sais que les hommes de Yazid ne laisseront en vie aucun des hommes de la Famille de l'Imam Hussein. Quant à nous, les femmes, nous serons toutes prises comme esclaves... Sans doute les femmes de la Famille du Prophète seront-elles traitées avec quelque respect, mais nous autres... Ta mère et moi-même, nous ne bénéficierons certainement pas de la même considération ! Je te demande seulement de prier l'Imam de nous laisser avec les femmes de sa Famille, afin que nous soyons traitées de la même façon qu'elles.

L'Imam Hussein assura Wahab que Zaynab, sa sœur, la fille de l'Imam Ali et de Fatima, veillerait elle-même sur les deux femmes, de même d'ailleurs que toutes les autres femmes de sa Famille.

Ce que l'épouse de Wahab n'avait pas imaginé c'est que les soldats sans cœur de l'armée de Yazid traiteraient les femmes de la Famille du Saint Prophète comme des captives ordinaires et des esclaves ! Wahab put enfin se lancer au combat, et mourir en défendant son Imam, comme il le souhaitait avec tant d'ardeur.

Tous les fidèles Compagnons de l'Imam donnèrent ainsi leur vie sans hésiter. Ils avaient vécu une vie noble, et ils ont connu une mort glorieuse. Même dans la mort, ils entourent, comme pour veiller sur eux, l'Imam Hussein et ses fils. Habib fils de Mazahir l'ami fidèle, repose à l'entrée du Mausolée de l'Imam, comme s'il poursuivait dans la mort sa noble tache de veiller sur lui, ainsi qu'il l'avait fait lors de la bataille de Karbala. .

Tous les défenseurs de la Famille du Prophète avaient donc versé jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Il ne restait plus, autour de l'Imam Hussein, que ses fils, ses frères et ses neveux. L'Imam avait voulu envoyer son fils Ali Akbar combattre avant tout le monde, mais ses fidèles partisants l'en avaient empêché. La pensée que le fils tant chéri de l'Imam Hussein pourrait perdre la vie dans la bataille alors Qu'eux-mêmes auraient été encore de ce monde leur était insupportable. Entretenir seulement une telle idée aurait relevé pour eux du blasphème....

Tâsû'â (en arabe : تاسوعاء), est le 9e jour de Muharram, un jour avant le jour de Achoura. L'importance de ce jour provient de la Tragédie de Karbala en l'an 61 H. Ce jour-là, Shimr vint à Karbala en apportant une lettre de 'Ubayd Allah ibn Zîyâd dans laquelle, 'Umar bSa'd fut ordonné d’être sévère dans le traitement avec l'Imam al-Husayn (a) sinon, il doit confier le commandement de l'armée à Shimr.
'Umar b. Sa'd refusa de laisser le commandement de l'armée à Shimr et se prépara à combattre l’Imam al-Husayn (a). Après l'attaque de l'armée aux tentes de l'Imam (a) dans l'après-midi de ce jour, l’Imam (a) envoya son frère al-Abbas (a) ,  pour demander de remettre la guerre pour le crépuscule de demain et demande de m’accorder une nuit de sursis pour que je m’adonne à l’adoration et à l’invocation de mon Seigneur. Dieu sait que j’adore le prier, l’invoquer, me repentir auprès de lui et lire son livre (coran).

 

pour demander à l'ennemi d’accorder un délai supplémentaire pour cette nuit.
De plus, ce jour-là, Shimr proposa un sauf-conduit à al-Abbas (a) et aux autres fils de Umm al-Banîn, mais al-Abbas (a) ne l’accepta pas.Il a dit â Shimr: « Que Dieu te maudisse, toi et ton sauf-conduit ! serions-nous en sécurité, alors que le fils de la fille du Prophète (s) ne l'est pas ? »

Ce jour-là, les tentes de l'Imam al-Husayn (a), de sa famille et de ses compagnons furent assiégées.

Ce jour est très important pour les adeptes d'Ahlulbayte, les Chiites. Ces derniers considèrent le jour de Tâsû'â, comme le jour spécial pour al-Abbas (a), le brave et le sincère frère d'Imam Hussein et le célèbrent comme le jour de Achoura, rappellent les mérites d'al-Abbas (a) et manifestent le deuil pour lui. 

Imam Jafar as-Sadeq dit: 

Tâsû'a est le jour où al-Husayn (a) et ses compagnons furent assiégés à Karbala où l'armée d'al-Chām se réunit contre eux. 'Ubayd Allah b. Zîyâd et 'Umar b. Sa'd furent fiers et heureux du nombre de leurs soldats. Ils sous-estimèrent l’Imam al-Husayn (a) et ses compagnons comme faibles. ils furent sûrs qu'aucune aide ne viendra pour eux et que les irakiens ne les soutiendront plus.
 
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Une nuit de sursis pour l’adoration de Dieu.

L’imam Hussein (as) n’était pas prêt à accepter l’humiliation de prêter allégeance à l’ennemi. Cependant, il leur avait demandé de lui accorder une nuit de sursis afin de s’adonner à l’adoration et à l’invocation de son Seigneur et après il pourra se battre contre eux le lendemain. 

La nuit se passa en Prière. Les compagnons de l'Imam Hussein se faisaient les uns aux autres leurs dernières recommandations. L'Imam réunit tous ceux qui l'accompagnaient. Il leur dit que ses ennemis n'en voulaient qu'à lui seul, et il leur proposa de profiter de l'obscurité pour s'enfuir. Il éteignit même les lampes afin que quiconque voudrait partir puisse le faire sans être vu de ses compagnons.

Aucun n'accepta d'abandonner son Imam ! Tous voulaient mourir avec lui, et être avec lui au Paradis.
 
Dans cette nuit L’imam Hussein (p) dit à ses compagnons :
« En vérité, je ne connais pas de meilleurs ni de plus fidèles compagnons que les miens, je donne l’autorisation à tous de partir maintenant. Vous n’avez aucune obligation envers moi. Profitez de la nuit pour partir et dispersez-vous dans le noir de cette nuit et laissez-moi. Ces gens-là n’en ont qu’après moi. Une fois que je serai pris, ils ne feront plus attention à vous. »

Saïd fils d’Abdallah al Hanafi se leva et dit :

« Mon Souverain ! Par Dieu ! Si je savais que je serais tué pour toi puis ressuscité pour être brûlé vif et avoir les cendres éparpillées dans le vent et qu’on fit de moi ainsi 70 fois, Jamais je ne t’abandonnerai ! Jamais ! Jusqu’à ce que je meure pour toi. Et comment je ne le ferai pas alors qu’il n’est question que d’une seule mort» ?
 

Au milieu de la nuit, l'un des commandants de l'armée de Yazid, Hour ar-Riyahi, celui-là même qui avait forcé l'Imam Hussein à changer de route et à se diriger vers Karbala, s'approcha du camp. Son fils et son esclave (qu'il aimait autant que son fils) l'accompagnaient. Lors de leur première rencontre, au milieu du désert, l'Imam Hussein avait offert à Hour et à ses soldats assoiffés l'eau dont il disposait. Ils avaient même donné à boire à leurs chevaux épuisés. Et depuis trois jours maintenant que le campement de l'Imam était privé d'eau, les femmes et surtout les enfants souffraient terriblement de la soif. Et le lendemain, à l'aube, l'assaut allait être donné, le petit-fils du Prophète et ses compagnons massacrés... Hour ne se pardonnait pas son rôle dans cette affaire. Le repentir avait envahi son âme, et il ne songeait plus qu'à ce qu'il aurait à répondre à la terrible question que ne manquerait pas de lui poser son Créateur le Jour du Jugement. IL lui fallait choisir clairement entre l'Enfer et le Paradis. Peut-être était-il encore temps d'obtenir le Pardon... IL n'y avait pas à hésiter. Quand il fut en présence de l'Imam Hussein. Hour tomba à genoux. Sa voix était entrecoupée de sanglots:

- Fils du Prophète, pardonne-moi ! Je ne pensais pas que mon action aurait de telles conséquences. Permets-moi de me racheter en défendant ta vie, et que mon fils que voici défende la vie de tes fils!

L'Imam Hussein releva Hour et, le serrant dans ses bras, l'embrassa:

- Hour, mon ami ! Je n'ai pas le moindre blâme à t'adresser. Ton courage et ton désintérêt pour les choses de ce bas-monde ont ajouté à ta valeur morale. Tu es mon invité ! Pardonne-moi de ne pouvoir rien t'offrir, ni à manger, ni à boire ! 
 
La veillée de Prière se poursuivit. Les compagnons de l'Imam Hussein entouraient celui-ci, et tous s'attachaient à se rappeler leur Créateur. Ils se promirent les uns aux autres que, tant qu'ils seraient en vie, ils feraient tout leur possible pour qu'aucun mal ne soit fait au petit-fils du Saint Prophète.

L'aube arriva. Ali Akbar, le grand fils de l'Imam Hussein, récita l'Azane.

Le soleil se leva. Les tambours de guerre de l'armée omeyyade commencèrent à retentir. En même temps, des milliers 
de soldats assoiffés de sang crièrent à l'Imam Hussein d'envoyer au combat ses hommes... ses soixante-dix-sept courageux compagnons !
Il n'existe et n'existera pas sur terre des amis plus sincères et plus fidèles que ceux de L'Imam Al Houssein (as) 

Étant donné que le soulèvement de l'imam Hossein a eu lieu en l'an 60 de l'hégire, il n'est pas exclu que certains compagnons du messager de l'islam faisait partie des compagnons de l'imam Hossein (as). Car certains avaient l'âge de l'imam et d'autres qui ont vécu l'époque du prophète (ç) étaient un peu plus âgés que lui. Ceux là lors de l'évènement d'Achoura avaient plus de 60 ans. Même s'il n'y avait aucun compagnon du prophète (ç) parmi les gens qui étaient aux côtés de l'imam Hossein (as), cela ne retire rien à la réalité de l'évènement d'Achoura. En effet, vu l'espace de temps dans lequel l'évènement d'Achoura s'est produit, la plus part des compagnons du prophète (ç) étaient soient décédés soit trop âgés pour participer à la guerre. Malgré cela, on compte quand même cinq des compagnons du prophète (ç) dans le groupe de l'imam Hossein (as). Et ces cinq personnes étant tombés martyr soit â kufa, soit à Karbala. Ce sont :

1- Anas ibn Harris Ka'ili : Samawi dans son livre Absar ul hein fi ansar al Hossein le cite comme l'un des martyrs de Karbala. Sheikh Tousi le compte également parmi les compagnons du prophète (ç), ainsi que les martyrs de l'imam Hossein (as). Lorsqu'on le cite parmi les compagnons du prophète (ç), on mentionne qu'il s'est battu aux côtés de l'imam Hossein (as) et qu'il est tombé martyr à Karbala. C'était une si haute figure de marque qu'Allamah Mou'ssine Amine dans son livre Ayan ul Shia mentionne des poèmes clamés par Koumeid ibn Zeyd (le célèbre poète des Ahl-ul-bayt (as)) a fait des poésies en son honneur.

2 – Habib ibn Mouzahir[5] : C'est l'un des compagnons du prophète (ç) et le plus grand compagnon de l'imam Ali (as) qui a participé à la guerre de Jamal, Seffine et Narharwand. Sheikh Tousi ne le cite pas comme l'un des compagnons du prophète (ç) mais rappelle qu'il fait partie des compagnons de l'imam Ali (as), de l'imam Hassan (as) et de l'imam Hossein (as). Certains savants tels que l'auteur du livre " Absar ur hein" le compte parmi les compagnons du messager de Dieu(ç) qui sont tombés martyr à Karbala.

3 – Mouslim ibn Khouasaja : dans le livre "Absar ul hein", il est compté parmi les compagnons du prophète (ç) et de l'imam Ali (as).[9] Allamah Mou'ssine Amine dans son livre "Ayan ul Shia" en citant les compagnons de l'imam Hossein (as) souligne qu'il est l'un des compagnons du prophète (ç).

4 – Hani ibn Ourwa : c'est l'une des personnes qui comptent parmi les compagnons du prophète (ç). C'est un vieux notable de la tribu mouradi qui s'est batu aux côtés de l'imam Ali (as) dans les trois guerres. 
Il a été arrêté â Kufa puis décapité par Oubeidullah ibn Ziyad.

5 – Abdoullah ibn Yaktar (ou Baktar) Oumeiri : c'est le frère de lait de l'imam Hossein (as). Son père Yaktar était le serviteur du messager de Dieu. Il est celui qui avait acheminé l'une des lettres de l'imam à Mouslim ibn Aaqil à Koufa. Là il fut arrêté et tué sur place par ibn Zyad.

De nombreux sociologues et philosophes soulignent l'engagement par "conscience". Les bénévoles ou militants "par conscience" se mobilisent souvent pour défendre les catégories dominées. Il arrive que ces militants viennent de classes moyennes ou supérieures, apportant ainsi des ressources culturelles, sociales ou économiques à l'organisation. On peut alors se demander quelles sont les motivations de ces militants, étant donné qu'ils ne bénéficient pas directement des actions menées.

Selon Alessandro Pizzorno, leur engagement découle du besoin individuel d'établir des liens de solidarité avec autrui, procurant ainsi une reconnaissance sociale, une estime de soi, ou encore une satisfaction personnelle.

L'engagement associatif influence donc la construction personnelle, et cette influence varie selon le degré d'inclusion dans l'association ou l'ASBL.

Cependant, la liberté de s'engager ne se limite pas aux mouvements sociopolitiques; elle est également très présente dans le domaine symbolique et religieux.

Quelles sont donc les motivations qui pousseraient une personne à s’investir dans une association religieuse ?

Nos Savants soulignent que lorsqu'un engagement s'inscrit dans le chemin d'Allah, il revêt nécessairement une autre dimension. Cela nécessite une certaine prédisposition de la part du croyant et une certaine guidance divine (tawfik) d'Allah.

C’est une sorte de position sublime qu'Allah accorde au croyant pour qu'il puisse servir la cause divine. Ici, l'engagement n'est pas seulement sollicité par le croyant, mais surtout dédié par Allah.

Et bien que , chaque croyant puisse aspirer à se consacrer à la cause divine, nombreux sont ceux qui n'y parviennent pas....

Nos récits rapportent que les conditions pour être au service de l'Imam al-Hussein par exemple reposent principalement sur la connaissance de l'Imam, l'amour que nous lui portons, et enfin le dévouement inconditionnel envers sa personne. Ces trois composantes seraient donc des conditions  cumulatives pour accéder à son service. Ainsi, les serviteurs de l'Imam al-Hussein acquièrent des spécifications particulières et des qualités distinctives pour être considérés comme des véritables serviteurs.

Par conséquent, il ne suffit pas de prétendre aimer al-Hussein et de se glorifier le titre de serviteur de l'Imam.


Une fois ces conditions réunies, l’adepte acquiert la qualité la plus importante pour devenir un serviteur de L'imam 'al-Hussein à savoir reconnaître les droits de l imam , suivre son chemin, ses mœurs et sa noble conduite. Le véritable serviteur d'al-Hussein effectue un service dont même les anges se glorifient...

Rappelons-nous l'histoire  de Jibrail (as)  fier d' avoir bercé al-Hussein alors qu’il était encore bébé...

Oui, Jibrail (as) est descendu un jour sur terre et a trouvé Assayeda Fatima Zahra (as) endormie et al-Hussein (as) dans son berceau en train de pleurer

Jibrail (as) s'est assis près de Al- Hussein (as) et a commencé à le bercer,  lui parler doucement pour le calmer, le consoler et arrêter ses pleurs. Il a continué ainsi jusqu'à ce que Sayedda Fatima Azzahra (as) se réveille de son sommeil et entende quelqu'un bavarder avec son fils

Ainsi, Ici la finalité de l"engagement se révèle très différente !
Nous ne sommes plus dans une logique d'apport des ressources pour une catégorie sociale  dominée et défavorisée et en conséquent bénéficiaire de l' investissement de certains bénévoles.
Mais plutôt d'un don de soi et pour soi étant donné que ni notre prophète ni nos  imams ont besoin de notre engagement...

Si nous nous investissont c' est parce que nous en avions besoin , pour notre foi,  pour notre salut.....

John, l'esclave de Abou Dhar al-Ghifari, faisait parti des amis de notre Imam,  a illustré la  réalité du serviteur authentique...

L''histoire raconte que lors des heures difficiles de Achoura, l'Imam al- Hussein lui a permis de se retirer, mais John l"a supplié de rester et de recevoir la grâce du martyre, refusant de profiter des moments de prospérité pour abandonner son maître dans les moments de difficulté....

"Tu as ma permission de partir ; tu nous as suivis en quête de bien-être, ne te mets donc pas en difficulté à cause de nous."  Dit l'Imam

John répondit : "Ô fils du Messager de Dieu ! En temps de prospérité, je goûte vos plats, et en temps de difficulté, je vous abandonnerais ? (٠٠٠٠) Non, par Dieu, je ne vous quitterai pas jusqu'à ce que ce sang noir se mêle à vos sangs." Puis il combattit jusqu'à ce qu'il devienne martyre".

L'extraordinaire histoire d' Al Hor ar-Riyahi, rencontre de Al-Hor ar-Riyahi avec Imam hussein(as) jusqu'à son martyre à Karbala.  :

Quand al-Hussayn apprit la nouvelle du martyr de Muslim ibn Aqil .. son cousin et Ambassadeur à Koufa .. cette dernière nouvelle l'attrista énormément. . il rassembla sa famille et ses compagnons et leur dit:

«Nos partisans nous ont abandonnés. Ceux qui veulent s'en aller, peuvent le faire. Ils n'ont pas d'obligation envers nous».

Tous ceux qui avaient rejoint le cortège sur la route, se dispersèrent à gauche et à droite, et il ne resta avec al-Hussayn que ceux qui l'accompagnaient depuis la Mecque.

Al-Hussayn passa cette nuit de deuil et de désolation à penser à ses partisans tragiquement assassinés au champ d'honneur, et à réfléchir sur l'avenir de son mouvement et de la Umma. A l'aurore; le cortège se mit en marche, traversant les sentiers arides du désert, cheminant vers un avenir inconnu et confiant son sort entre les mains de Dieu.

Cette marche pénible et angoissante se poursuivit jusqu'à ce que le soleil se soit éclipsé. Le cortège parvint alors à un endroit appelé Charâf. On y passa la nuit. Le lendemain matin, al-Hussayn et ses compagnons reprirent leur marche, et au fur et à mesure qu'ils avançaient, le soleil cuisant de midi devenait insupportable. L'un des marcheurs vit de loin de grandes surfaces noires et aperçut de vagues mouvements. Croyant voir s'approcher les fermes et les dattiers d'Irak, il s'écria: «Allahu Akbar». Tout le monde fit de même.

En fait il ne s'agissait ni d'arbres ni de fermes, mais d'unités militaires en marche, des soldats, des chevaux, des lances, des drapeaux... tramant une mer de poussière.

Grande fut la surprise pour al-Hussayn et ses compagnons trop peu nombreux et non préparés. Comment livrer bataille dans un terrain découvert contre cette grande armée venue vers eux de Qadisiyya?

Après concertation, on décida de se retrancher sur un mont qui se trouvait près de leur position. Dès qu'ils firent mouvement vers cet objectif, l'armée ennemie, forte de mille hommes et commandée par al-Hor al-Riyâhi, se précipita vers ce même objectif stratégique, malgré la chaleur infernale du soleil, la fatigue et la soif dont souffraient les hommes et les chevaux. Al-Hussayn et ses compagnons réussirent cependant à y arriver les premiers; mais ils furent rejoints presque au même moment par l'armée de Hor. Tout en ordonnant à ses hommes de défendre leurs positions, al-Hussayn, voyant les soldats et les bêtes de l'armée ennemie dans un état d'épuisement et de fatigue manifestement insupportables, leur offrit à boire.

Après ces quelques minutes de repos et de rafraîchissement, al-Hussayn constate que c'était l'heure de la prière de Midi, appela tout le monde à se diriger vers la Mecque pour la prière. Après l'Appel à la Prière, lancé par l'un de ses hommes, il fit un prône dans lequel il expliqua ses principes à l'Hor et à ses soldats, leur rappela le contenu de leurs messages de soutien, et leur demanda de respecter leurs paroles et leurs promesses.
Tout le monde garda le silence, et personne ne répondit à ce rappel. Al-Hussayn conduisit la prière et les deux camps prièrent derrière lui. Après quoi, les deux troupes restèrent face à face, mais sans aucun geste de provocation.


Plus tard al-Hussayn accomplit la prière de l'Après-midi et s'apprêta à partir avec ses hommes. Il fit un deuxième discours à l'intention de l'adversaire et vida en guise de rappel deux sacoches pleines de lettres que les Irakiens lui avaient envoyées pour le prier de venir les diriger. Mais al-Hor ne fléchissait pas et entendait empêcher al-Hussayn de poursuivre sa route. Il lui déclara qu'il avait reçu l'ordre de le conduire à Kûfa et de ne pas le lâcher avant de l'amener à 'Obeidullah ibn Ziyad (pour l'allégeance à Yazid).

Al-Hussayn lui dit: «Mais tu seras mort avant d'y arriver». Et il ordonna à ses compagnons: «Partons». Ses hommes enfourchèrent leurs montures et attendirent que les femmes et les enfants fussent prêts au départ. Là, al-Hor et ses soldats leur barrèrent la route. Al-Hussayn se fâcha contre al-Hor et lui dit:

- «Que veux-tu?»

- «Je veux te conduire au gouverneur, 'Obeidullah», répondit-il.

- «Alors, par Dieu je ne te suivrai pas», jura al-Hussayn.

- «Alors, par Dieu je ne te quitterai pas», rétorqua al-Hor.

Alors que les échanges de propos devenaient de plus en plus virulents, al-Hor finit par se montrer plus conciliant et proposa un compromis au petit-fils du Prophète en lui disant: «Je n'ai pas reçu l'ordre de te combattre, mais seulement de ne pas te quitter jusqu'à ce que tu acceptes de me suivre à Kûfa. Si tu refuses de le faire, alors prends n'importe quel chemin, pourvu qu'il ne te conduise ni à Kûfa ni à Médine. Accepte ce compromis provisoire entre nous jusqu'à ce que j'écrive au gouverneur 'Obeidullah. Peut-être Dieu m'évitera-t-IL de faire quoi que ce soit contre toi...».

Al-Hussayn accepta le compromis et prit une route qui se situait à gauche de celle qui conduisait à Qadisiyya. Al-Hor lui dit encore: «Ô al-Hussayn, je te rappelle encore de penser à ta vie, car j'affirme que si tu combats, tu seras tué».

«Crois-tu pouvoir me faire peur de la mort?, lui répondit al-Hussayn. Seriez-vous donc si sinistres pour m'assassiner? A cela je ne répliquerais qu'en faisant miens ces quelques vers que le frère d'al-Aws récita à son cousin qui voulait l'empêcher de soutenir le Prophète(p) dans son combat et lui prédisant la mort:

"Je pars, car ce n'est pas une honte pour un jeune de mourir, si son intention est bonne et qu'il combat en Musulman; Et que, par le sacrifice de sa vie, il console les hommes droits, disperse les gens maudits et s'oppose à un criminel".

»Si je survivais, je n'aurais rien à regretter (de mon engagement), et si je mourais, je ne serais pas blâmé. Quant à toi, assez de vivre humilié et d'être insulté».


En entendant ces vers qui traduisaient l'obstination d'al-Hussayn (d'aller jusqu'au bout de son combat) et sa résignation (devant la mort), al-Hor s'écarta avec son armée. Désormais les deux armées longeaient les deux côtés de la route qu'al-Hussayn avait consenti d'emprunter.

Cette marche forcée avait l'air de plus en plus d'une course vers la destination finale. Mais quelle destination finale? Al-Hussayn ne semblait plus guère se faire d'illusion quant à la possibilité de voir se joindre à son cortège des renforts venant de ceux qui lui avaient écrit des milliers de lettres de soutien, il n'y avait pas si longtemps. Pourtant, il pressait les pas, accélérait la marche et ne se reposait que peu, comme s'il avait hâte d'atteindre son objectif final! Alors qu'il maintenait cette allure accélérée, il somnola un instant sur sa monture, puis se réveilla subitement et se mit à réciter deux ou trois fois ces paroles coraniques (que les fidèles prononcent généralement, lorsqu'ils sont frappés d'un malheur):

«Nous sommes à Dieu et nous retournerons à Lui... Louange à Dieu, Seigneur des Mondes».

Son fils, 'Ali Ibn al-Hussayn, l'entendit et s'approcha de lui:

- «A quel propos as-tu récité ces paroles?

- Mon fils!, dit al-Hussayn, alors que je faisais un petit somme, j'ai eu une vision dans laquelle un homme s'est approché de moi et m'a dit: "Les gens marchent et la mort vient vers eux". J'ai compris alors, que c'était de nous qu'il s'agissait.

- Mais mon père, - que Dieu t'épargne tout malheur - ne sommes-nous pas dans le droit chemin?, questionna le fils.

- Si!, répondit al-Hussayn. Par Celui à qui retournent les serviteurs!

- Donc nous ne nous soucions pas de mourir dans le Droit Chemin!, insista 'Ali Ibn al-Hussayn.

- Que Dieu t'accorde la meilleure récompense qu'un fils puisse obtenir pour sa bonne conduite envers son père, répondît al-Hussayn reconnaissant et satisfait».

Le cortège d'al-Hussayn, toujours suivi de près par l'armée de Hor Ibn Yazid al-Riyâhi, arriva à un village nommé Naynawâ. Là, les événements commencèrent à se précipiter. En effet al-Hor y reçut un message urgent et véhément contenant les instructions de 'Obeidullah Ibn Ziyâd pour ce qui concernait le traitement qu'il devait réserver à al-Hussayn:

«Rends la vie difficile à al-Hussayn lorsque tu recevras cette lettre et mon messager. Ne le laisse camper que là où il n'y a ni eau ni verdure. J'ai ordonné à mon messager de na pas te quitter avant que tu exécutes mon ordre...».

Al-Hor, après avoir lu cette lettre, la montra à al-Hussayn. Celui-ci lui demanda alors de le laisser camper soit à Naynawâ, soit à al-Ghâdhiriyyah soit à Shafiyah. Al-Hor récusa cette requête, prétextant la peur des espions de 'Obeidullah dans son armée. Un compagnon d'al-Hussayn proposa alors à ce dernier de cantonner dans une région proche, appelée al-'Aqr. Mais al-Hussayn refusa, et se résolut à poursuivre sa marche vers Karbalâ' qu'il semblait fixer désormais comme destination finale.

Avant que sa petite troupe ne se mette en marche vers cette destination finale, al-Hussayn lui tint le discours suivant:

Avant que sa petite troupe ne se mette en marche vers cette destination finale, al-Hussayn lui tint le discours suivant:

«Il nous est arrivé ce que vous pouvez vous-mêmes constater. Le monde a changé, s'est renié, et le bien s'est éclipsé... Il n'en reste que quelques égouttures pareilles aux égouttures d'un verre d'eau vidé, et la vilenie, comme dans un pâturage insalubre. Ne voyez-vous donc pas qu'on néglige le vrai et qu'on ne s'interdit plus réciproquement le faux? Que le fidèle pieux s'attache à rencontrer son Seigneur en étant sur le bon chemin. Car je ne vois la mort que comme un bonheur, et la vie avec les injustes que comme une source d'ennui et de lassitude»

"Si vous n'arrivez pas à etre de bons croyants, soyez au moins des hommes libres."



L'Imam Hussayn (P) se dirigea vers Karbala afin d'y établir son campement

Al Hor Ben Yazid ar-Riyahi

Issu d'une tribu noble,Al Hor ar-Riyahi était considéré comme un homme fort et très courageux.Son charisme et sa robustesse inspirait de la crainte à quiconque oserait se dresser devant lui Dans la terminologie arabe,le mot "Al Hor" signifie "Libre ou Homme libre" lorsqu'il attribué à une personne Al Hor ar-Riyahi était le commandant de l'armée de Yazid sous les ordres d'Obeydoullah ibn Ziyad.Lorsque ce dernier lui donnera l'ordre d'empecher à tout prix,l'Imam Hussayn d'établir son campement,Al Hor se sentit soudain mal à l'aise et hésita un moment et dit :

"Qu'avez-vous à lui reproché dans ce qu'il vous a exposé ?"

"Que t'arrive t-il,tu parais hésitant.Par Dieu !je ne t'ai jamais vu ainsi Si on m'avait demandé quel est homme le plus courageux de Kufa,je t'aurais immédiatement cité.Alors que t'arrive t-il ? " Lui dit Omar ben Saad.

"Par Dieu !je me vois choisir entre le Paradis et l'Enfer.Par Dieu !je ne préférerais rien au Paradis meme si je devais etre coupé ou brulé." Lui dit Al Hor.


Mais c'est dans la conscience d'Al Hor que tout se déroulait et qui le rendait indécis ou il devra faire un choix capital ...

La décision est prise :

Soudain,son amour pour Dieu,Son Messager et ses descendants (P) l'envahit à tel point qu'il donna un coup de flanc sur son cheval et rejoignit le campement de l'Imam Hussayn (P).

Il arriva devant l'imam, descendit et s'inclina devant l'imam..descenda à ses pieds en pleurant..

-Sayidi Aba Abdellah, c'est par ma faute si tu te trouve la..
Sayidi, je me repend..est ce que Allah(awj) me pardonnera ?

L'imam Lui dit Tu est le bienvenue "Hor" Allah (awj) le Généreux t'a pardonner.. tu es libre comme ton prénom l'indique qu'Allah(awj) t'honnore..

Ne comprenant pas pourquoi Al Hor avait quitté le camp,les soldats de Yazid,commencèrent à charger Al Hor les repoussa et les harangua de manière que plusieurs d'entre eux tombèrent. Blessé au front,il continua à se battre comme un lion Il rejoignit le campement de l'Imam Hussayn (P) qui pansa sa blessure.

"Peut-etre,serai-je de ceux qui serreront la main de ton grand-père Mohammad (P) demain...au jour du Jugement ?"

Puis d'une intépidité extraordinaire,il repartit aussitot sur le champ de bataille.Les flèches et les lances fusaient en tout sens.Le cheval de Hor fut touché,celui-ci sauta de son cheval et poursuivit son combat à terre.Les soldats l'assaillirent de toutes parts et Al Hor continuera à se battre juqu'à son dernier souffle.Son corps sera amené dans le campement de l'Imam Hussayn (P) qui Serrant fortement Al Hor dans ses bras,des larmes coulant de ses yeux dit :

"Tu es libre (Hor),comme ta mère t'a nommé,libre sur terre et dans l'au dela.

L’Iran a condamné l’attaque meurtrière du régime israélien contre le camp de réfugiés d’al-Mawasi à Khan Younès, une continuation du génocide en cours à Gaza que soutiennent les Etats-Unis et ceux qui se font passer pour des défenseurs des droits de l’homme.

Dans un communiqué, samedi 13 juillet, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que le massacre du camp de réfugiés d’al-Mawasi au cours duquel des centaines de Palestiniens ont été tués ou blessés, met au grand jour la ferme détermination du régime d’occupation sioniste à poursuivre le génocide de la nation palestinienne et à mettre fin à la Résistance, et ce, sous le silence de la communauté internationale.

Il a appelé la communauté internationale, en particulier les pays et organisations musulmans ainsi que les organismes de défense des droits de l’homme, à réagir de manière décisive et efficace au crime commis par Israël à al-Mawasi en s’acquittant de leurs devoirs juridiques et humains.  

Un soldat syrien a été tué et trois autres blessés dans une frappe de l’aviation israélienne qui a visé des installations militaires et un immeuble résidentiel dans le sud-ouest de la capitale, Damas.

L’agence de presse officielle syrienne SANA, citant une source militaire, a indiqué que la frappe israélienne avait été menée dès la première heure de la journée de dimanche, peu après minuit, et qu’elle avait visé des sites militaires ainsi qu’une habitation dans le quartier de Kafar Sousa.

L’armée a précisé dans un communiqué que les attaques avaient été lancées depuis le plateau du Golan occupé par Israël.

Frappe israélienne contre la Syrie: un commandant du Hezbollah tué en martyr

« Nos systèmes de défense aérienne ont affronté les missiles ennemis et en ont abattu un certain nombre », précise l’armée syrienne dans un communiqué.

L’attaque israélienne contre la Syrie intervient alors même que le régime sioniste poursuit son assaut sanglant contre les Palestiniens de la bande de Gaza assiégée.

Israël a lancé des attaques aériennes et terrestres incessantes contre le territoire assiégé, y compris des hôpitaux, des résidences et des lieux de culte, depuis que les groupes de résistance palestiniens ont lancé leur attaque-surprise, baptisée Opération Tempête d’Al-Aqsa, contre le régime sioniste, le 7 octobre 2023.

La radio de l'armée israélienne rapporte le largage de 8 bombes JDAM (Joint Direct Attack Munition) lors du raid aérien du régime qui a entraîné la mort et la blessure d'environ 400 Palestiniens.

Le site d'information du journal israélien Maariv a confirmé samedi que les bombes utilisées par les forces israéliennes lors du massacre d'al-Mawasi étaient des bombes de précision JDAM à guidage satellitaire, dite également bombe intelligente, de fabrication américaine.

Connues pour leur précision et leurs capacités de ciblage avancées, les JDAM sont des kits attachés aux bombes de la série Mark 80, qui transforment la bombe stupide (bombe aérienne non guidée) en une munition de précision.

Alors que l’ex-président américain et candidat actuel au scrutin présidentiel, Donald Trump, venait de commencer son discours, des détonations ont été entendues. Du sang sur le visage, il a été évacué par ses gardes du corps.

L’ancien président des États-Unis et actuel candidat à la présidentielle, Donald Trump, a été blessé lors d’une fusillade, au cours de laquelle deux personnes ont été tuées, dont le tireur, et deux autres ont été grièvement blessés.

Plusieurs coups de feu ont été tirés lors de l’incident survenu durant un rassemblement à Butler, en Pennsylvanie, le samedi 13 juillet.

Une vidéo en direct montre des traces de sang sur le côté droit du visage et de l’oreille de Trump.

Il a ensuite été vu, grimaçant et portant la main à son oreille droite avant de se jeter au sol derrière le podium, au moment où une série de coups de feu éclate. Son équipe de sécurité l’a immédiatement escorté hors de la scène.

Les forces armées yéménites ont menacé d’étendre leurs opérations contre le régime israélien et ses protecteurs, en réaction au massacre barbare de Palestiniens par le régime sioniste dans le sud de la bande de Gaza.

Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a lancé cet avertissement hier samedi 13 juillet, quelques heures après que des frappes aériennes israéliennes ont coûté la vie à au moins 90 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, et en ont blessé plus de 300 autres dans le camp de réfugiés d’al-Mawasi, près de la ville de Khan Younès à Gaza.

« Les forces armées yéménites suivent l’évolution de la situation dans la bande de Gaza, la dernière en date étant le massacre perpétré ce samedi par l’ennemi sioniste qui a fait des centaines de martyrs et de blessés », a-t-il martelé.