تقي زاده

تقي زاده

mercredi, 14 novembre 2018 15:31

L’Allemagne et la France font bloc aux USA

Le président américain Donald Trump a, encore une fois, critiqué sur Twitter la proposition de son homologue français, Emmanuel Marcon de créer une armée européenne.

Dans un discours à la tribune du Parlement européen à Strasbourg sur sa vision de l’Europe, la chancelière allemande, Angela Merkel a pris parti pour son voisin français.

La chancelière allemande Angela Merkel lors d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, le 13 novembre 2018. ©AFP

Elle a exhorté les Européens à penser à une échappatoire afin de mettre fin à leur dépendance militaire vis-à-vis des États-Unis.

« Nous ne pouvons pas défendre les Européens si nous ne décidons pas de former une véritable armée européenne », a déclaré le mardi 6 novembre le chef de l’État français.

Macron a suggéré que l’Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les États-Unis.

Depuis la prise de fonctions de Trump, les responsables européens réfléchissent à l’idée de former une armée européenne.

Ce sont les réactions pragmatiques des Européens à l’une des promesses électorales du candidat Trump qui prévoyait, en cas de victoire au scrutin, de réduire la contribution des États-Unis à l’ONU.

De retour à Washington après les commémorations du centenaire de l’armistice de 1918, Donald Trump, dans une série de messages a mis en évidence de la « très faible cote de popularité » du président français.

La bande de Gaza a connu une poussée de fièvre prolongée lundi jusque tard dans la nuit, l'armée israélienne a frappé lourdement l'enclave.Au moins trois Palestiniens ont été tués dans les attaques qui ont fait un mort et des dizaines de blessés du côté israélien, dont l'une se trouve dans un état critique.

Cette escalade est survenue après des mois de tensions qui font redouter une quatrième guerre en dix ans entre le régime hébreu et le Hamas qui gouverne l'enclave palestinienne sous blocus, coincée entre les territoires palestiniens occupés, l'Egypte et la Méditerranée.

Rien ne permettait de dire lundi soir si ces tensions, comme de précédents épisodes, allaient retomber ou si l'escalade allait se poursuivre et faire avorter les efforts déployés depuis des semaines pour parer une nouvelle confrontation.

L'armée israélienne a mobilisé des renforts et des moyens significatifs et déployé des batteries antimissiles supplémentaires, a dit un porte-parole, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus. Un journaliste de l'AFP a vu des tanks acheminés en direction de la bande de Gaza, une scène familière dans les périodes d'alarme.

L'envoyé spécial de l'ONU Nickolay Mladenov a dit continuer à travailler avec l'Egypte voisine pour éloigner Gaza des "bords de l'abîme". "L'escalade des dernières 24 heures est extrêmement dangereuse et inconsidérée", a-t-il tweeté.
 
Le cessez-le-feu tient, au moins provisoirement, entre Israël et les groupes palestiniens de Gaza après la plus sévère confrontation depuis la guerre de 2014, mais il sème la discorde dans la coalition fragilisée du Premier ministre Benjamin Netanyahu. 
 
Les services du ministre de l'armée Avigdor Lieberman, qui avait exprimé la veille son désaccord avec l'arrêt des frappes israéliennes, ont annoncé qu'il ferait une déclaration à 13H00 locales (11H00 GMT), provoquant des spéculations sur sa démission.
 

Entre-temps, les écoliers du sud d'Israël et de la bande de Gaza ont repris la classe mercredi, trois jours après le début d'une escalade qui a vu les groupes armés palestiniens tirer des centaines de roquettes et d'obus de mortier sur Israël, et l'armée israélienne bombarder des dizaines de positions dans l'enclave.

Quatorze Palestiniens ont été tués par les tirs et frappes israéliens. Les hostilités ont causé la mort d'un officier israélien et d'un autre en Israël, tué par une roquette.

Plus qu'à aucun autre moment depuis 2014, elles ont rapproché les protagonistes d'une quatrième guerre en une décennie dans le territoire sous blocus coincé entre les territoires occupés par Israël, l'Egypte et la Méditerranée, avant l'annonce mardi après-midi d'un cessez-le-feu sur intercession égyptienne.

Et la vie a repris son cours dans la bande de Gaza éprouvée par les guerres, la pauvreté, les pénuries et le chômage, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Du côté israélien, toutes les restrictions ont été levées aux activités dans les localités périphériques de Gaza, où les tirs de roquettes avaient précipité les résidents aux abris. Les trains devaient recommencer à circuler.

- "Victoire sur Israël" -

Le mouvement islamiste Hamas, qui dirige sans partage la bande de Gaza, et les autres groupes palestiniens ont indiqué qu'ils respecteraient le cessez-le-feu "aussi longtemps que l’ennemi sioniste le respectera".

Le Hamas et ses alliés se sont employés à véhiculer un message de succès. Après l'annonce du cessez-le-feu, des milliers de Gazaouis ont participé à des manifestations de joie pour proclamer la "victoire sur Israël".
 
Le ministre israélien de l'armée Avigdor Lieberman a annoncé mercredi sa démission du gouvernement de Benjamin Netanyahu au lendemain d'un accord indirectement conclu par Israël avec les groupes palestiniens sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. 
M. Lieberman a appelé à des élections anticipées, jetant l'incertitude sur l'avenir du gouvernement en place depuis 2015, considéré comme le plus à droite de l'histoire d'Israël.

Le ministre ultranationaliste a dénoncé devant la presse le cessez-le-feu comme une "capitulation". "Le gouvernement achète le calme à court terme au prix de graves dommages à long terme pour la sécurité nationale", a-t-il dit.

M. Lieberman a aussi critiqué la décision du gouvernement de permettre le transfert de dollars qataris dans la bande de Gaza principalement pour payer les salaires des fonctionnaires du mouvement palestinien Hamas.

"Nous devons nous entendre sur une date pour des élections le plus tôt possible", a-t-il dit, alors que l'échéance de la mandature est actuellement fixée à novembre 2019.
Le président français Emmanuel Macron a accueilli son homologue américain Donald Trump vers 11 heures sur le perron de l’Élysée ce samedi 10 novembre. 
 
Il n’y a pas eu de poignée de main entre les deux hommes, Emmanuel Macron cherchant à toucher un Donald Trump toujours fuyant. Devant la presse et avant un entretien privé à l’Élysée, Emmanuel Macron a immédiatement évoqué son projet de création d’une armée européenne, idée qui a fâché Donald Trump alors qu’il atterrissait à Paris pour les commémorations du 11-Novembre vendredi.

« Je partage l’avis du président Trump, nous avons besoin de partager le financement de la défense, c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de proposer que l’Europe construise sa propre armée. En effet, cela signifie que l’Europe va avoir plus de capacités de défense et va contribuer davantage au financement de l’OTAN. Je pense que c’est quelque chose de très équitable et de très important », a déclaré le chef de l’État français, cité par l’AFP.

Donald Trump fait référence aux déclarations d’Emmanuel Macron le lundi 5 novembre concernant la création d’une « véritable armée européenne » pour mieux protéger le continent, une idée que le président français défend depuis le début de son mandat alors que l’Europe profite depuis l’après-guerre du bouclier américain, sans payer un prix satisfaisant selon Donald Trump.
 
Il faut « nous protéger à l’égard de la Chine, de la Russie et même des États-Unis », a plaidé le président français, en évoquant la décision américaine de se retirer d’un traité de désarmement nucléaire datant des années 80.

Samedi matin avant l’entrevue, l’Élysée avait tenté de déminer le terrain. « L’armée européenne » prônée par Emmanuel Macron ne vise pas les États-Unis, a déclaré la présidence française, évoquant une « confusion » dans l’interprétation des propos du président français qui ont déclenché la fureur de Donald Trump. Emmanuel Macron « n’a jamais dit qu’il fallait créer une armée européenne contre les États-Unis », a-t-on ajouté.

Après toutes ces péripéties, les deux hommes ont tenté de désamorcer la polémique entre eux. « Nous célébrons ici l’amitié entre nos peuples, nos armées, et la formidable solidarité qu’il y a eu entre nous qui sommes parmi les plus vieux alliés », a dit le président français à la veille de la cérémonie de commémoration du centenaire de l’armistice entre la France et l’Allemagne. À ses côtés, le président américain a salué la relation « amicale » entretenue avec son homologue français. « Nous avons beaucoup de choses en commun à de nombreux égards, peut-être que certaines personnes pensent le contraire mais non, nous partageons beaucoup de choses », a-t-il souligné. Visiblement soucieux de désamorcer la polémique, les deux hommes ont insisté sur leurs liens étroits : « Nous sommes devenus de très bons amis au fil des ans », a assuré Donald Trump.

Les présidents français et américain ont également discuté de l’affaire Khashoggi, insistant sur l’impératif d’avoir accès aux détails du dossier et de réaliser des enquêtes supplémentaires sur l’assassinat du journaliste saoudien.
Selon l'agence de presse russe Sputnik, le porte-parole de la flotte du Nord de la Russie, Vadim Serga, a annoncé qu’une manœuvre navale avait débuté samedi 10 novembre avec la participation des navires de guerre russes et japonais dans le golfe d'Aden. 
 
« Ces manœuvres ont pour objectif de renforcer les coopérations entre les navires de guerre russes et japonais dans la lutte contre le piratage et le terrorisme », a déclaré le porte-parole.

Il convient de noter que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les relations russo-japonaises étaient toujours marquées par des tensions en raison du retrait des deux pays de la signature d’un traité de paix permanent.

Cependant, les relations russo-japonaises se sont améliorées après la visite du président russe, Vladimir Poutine au Japon en décembre 2016 et le consentement des deux pays au développement des projets communs dans les îles contestées. (Archipel des Kouriles)
 
Par ailleurs, l’agence de presse russe Sputnik avait précédemment rapporté que le Premier ministre japonais comptait proposer au président russe, à l’occasion du sommet de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est, d’accélérer les négociations ayant pour but de régler la question territoriale et de signer un traité de paix.

La diplomatie iranienne a dénoncé l’agression israélienne contre la bande de Gaza qui illustre, bel et bien, le terrorisme d’État de cette entité factice.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a condamné les frappes israéliennes, menées dimanche soir, contre le sud de la bande de Gaza et qui ont causé la mort de sept combattants de la Résistance palestinienne, dont un commandant Nour Barakeh.

« Ce que fait le régime sioniste dans la région incarne, de la meilleure manière, le terrorisme et ce avec le feu vert et le soutien du gouvernement américain et sous le silence de certains pays de la région », a averti le porte-parole de la diplomatie iranienne avant de réclamer une intervention urgente des instances internationales pour stopper la machine de guerre et d'exactions du régime israélien.

Le Hezbollah libanais a salué la riposte de la Résistance palestinienne aux attaques israéliennes qui ont causé la mort de sept combattants du Jihad islamique et d’Ezzedin al-Qassam.

Le Hezbollah libanais a condamné, dans un communiqué, les attaques successives du régime israélien contre Gaza et l’opération odieuse menée, dimanche soir, par des forces spéciales israéliennes contre le sud de la bande de Gaza qui a causé la mort d’un commandant de la Résistance et d’un grand nombre de combattants palestiniens.

Le Hezbollah a salué l’éveil de la Résistance palestinienne et sa vigilance à contrer les attaques israéliennes : « Les combattants qui ont, vaillamment, lutté contre les militaires israéliens à Khan Younès ont appris à l’ennemi qu’il fallait réfléchir à deux fois avant toute attaque ».

Rappelant qu’avec sa bravoure, le peuple palestinien est en mesure de se défendre face à toute sorte d’agression de l’ennemi et de déjouer ses complots, le Hezbollah a demandé aux nations arabes et islamiques de se mettre, honnêtement et courageusement, aux côtés des Palestiniens et des groupes de la Résistance.

Le Hezbollah libanais a, aussi, condamné l’attaque à la roquette des militaires israéliens contre l’immeuble de la chaîne satellite Al-Aqssa, chaîne de télévision du Hamas.

 

Dimanche 11 novembre dans la soirée, les forces spéciales israéliennes ont fait pris d'assaut  Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza avant d’être surprises par les combattants des Brigades d’Ezzedin al-Qassam. Ainsi l’opération commando de l’armée israélienne a tourné au fiasco. Les militaires israéliens se sont aussitôt enfuis alors qu’ils étaient escortés sur le chemin du retour par les avions de combat israéliens. Sept combattants palestiniens, dont un commandant, ont été tués par les raids de l’aviation israélienne.

En riposte, la Résistance palestinienne a ouvert le feu sur les territoires occupés (dit Israël).

Selon les médias israéliens, ce sont plus de 100 roquettes et obus de mortier en provenance de Gaza qui ont été tirés sur les quartiers de Sderot, Netivot, Ashkelon et Ofakim, colonies situées à la périphérie de la bande de Gaza.

 

Le correspondant de la chaîne de télévision Kan TV a précisé que c’est en moins de 40 minutes que les forces de la Résistance instaurées à Gaza avaient lancé plus de 100 roquettes et mortiers sur les territoires occupés.

Au moins 46 colons ont été blessés, selon les médias israéliens.

Les roquettes de la Résistance palestiniennes ont aussi visé un bus qui transportait des militaires israéliens dans le nord de la bande de Gaza. Les médias israéliens avaient prétendu que des civils se trouvaient à bord du bus.

Alors que l’armée israélienne poursuit ses frappes sur la bande de Gaza, le ministère russe des Affaires étrangères affirme que Tel-Aviv est à l’origine de l’intensification des tensions dans la bande de Gaza.

Qualifiant d’acte provocateur, les attaques de Tel-Aviv contre la bande de Gaza, le ministère russe des Affaires étrangères, cité par la chaîne Al-Manar, a affirmé dans un communiqué qu’Israël était à l’origine de l’intensification des tensions dans la bande de Gaza.

Le mouvement d’Ansarallah du Yémen a, pour sa part, condamné les attaques israéliennes contre la bande de Gaza qui se poursuivent depuis hier.

La chaîne de télévision Al-Jazeera a fait état de la médiation du Caire et de l’émissaire des Nations unies pour mettre un terme aux agressions et aux actes de provocations israéliens contre Gaza.

Israël cherche à faire passer son récent fiasco à Khan Younès pour une opération de collecte d’informations, sans pour autant dissimuler ses inquiétudes liées aux actes de représailles des Palestiniens. Dans cette opération avortée, le but de l’opération des forces d’élite israéliennes était l’assassinat des leaders du Hamas, prétend un site web israélien.

Le commandant en chef adjoint de l’armée iranienne, le contre-amiral Mahmoud Moussavi a réaffirmé la capacité et l’entière disponibilité de l’armée pour protéger la flotte navale iranienne et de faire face à toute menace à l’encontre des pétroliers iraniens.

Au cours d’une conférence de presse avec les journalistes, le commandant en chef adjoint de l’armée iranienne s’est prononcé sur les récentes menaces des autorités américaines au sujet de la sécurité des pétroliers iraniens circulant dans les eaux internationales.

Le commandant en chef adjoint de l’armée iranienne, le contre-amiral Mahmoud Moussavi. ©IRIB

« Nous poursuivrons le commerce maritime faisant fi de toute menace quelconque qui viserait nos pétroliers », a fait savoir le contre-amiral Moussavi, lundi 12 novembre devant la presse.

Le commandant en chef adjoint de l’armée iranienne a qualifié de « vides » les menaces récemment proférées par les autorités américaines : « Cela n’est pas chose nouvelle. Ce sont des propos et menaces proférés depuis le début de l’avènement de la Révolution islamique et qui n’ont jamais mené à rien. C’est ce qu’ils ont, eux-mêmes, compris après tant d’années. »

« L’Iran est en mesure de protéger et de défendre ses frontières. Les menaces américaines ne porteront préjudice au moral des forces armées iraniennes », a-t-il souligné.

Au sujet des menaces contre les pétroliers iraniens circulant dans les eaux internationales, formulées récemment par l’un des responsables américains, le contre-amiral Mahmoud Moussavi a fait remarquer :

« Perturber le transport et le commerce international, se faisant via des passages internationaux, va à contre-courant des règles et des lois internationales. La totalité des forces armées iraniennes est disponible pour protéger la flotte commerciale du pays. Nous avons effectué, tout au long de ces 40 dernières années, sans aucun problème et difficulté, du commerce maritime et nous le ferons, encore et toujours, faisant fi de toutes les menaces. »

Brian Hook, l’émissaire américain pour l’Iran a fait part récemment de « la forte probabilité des accidents qui pourraient arriver aux pétroliers iraniens en mer » qui font l’objet des sanctions US. Il a considéré les pétroliers iraniens comme « menace flottante depuis le canal de Suez au détroit de Malacca ».