تقي زاده

تقي زاده

Les médias israéliens et britanniques diffusent une image satellite de Téhéran et la font passer pour une base iranienne en Syrie.

Les médias israéliens ont diffusé plusieurs photographies aériennes en prétendant qu’il s’agirait de preuves de la présence militaire de l’Iran sur le territoire syrien. Ils n’ont cependant pas révélé la source de ces images.

Une semaine après le raid des avions de combat israéliens contre l’aéroport T4 en Syrie dans lequel quatorze personnes, dont sept conseillers iraniens, ont été tuées, les dirigeants du régime israélien ont lancé une campagne médiatique, de peur d’une opération de représailles de la part de la République islamique d’Iran.

C’est dans ce cadre que les médias israéliens ont diffusé une carte et plusieurs photographies aériennes en prétendant pouvoir repérer sur ces images le déploiement des drones du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) ainsi qu’un avion civil iranien qui auraient été utilisé pour transférer des soldats et des équipements militaires vers la Syrie.

Plusieurs médias occidentaux disent que ces images et les informations qui y sont liées proviennent de sources à l’intérieur de l’armée du régime israélienne. Or, cette dernière n’a publié aucune information à ce sujet.

Dans le même temps, les médias du régime israélien rapportent que l’armée de ce régime se prépare à contrer toute action de représailles de la part de l’Iran. Ces médias prétendent que la publication de ces informations laisserait croire que le renseignement militaire israélien contrôle la situation.

Le quotidien Jerusalem Post a cité un porte-parole de l’armée israélien selon lequel les forces militaires d’Israël seront prêtes à contrer toute action militaire depuis le territoire syrien.

D’autres sources comme le site d’information Ynet font entendre que l’armée d’Israël serait en état d’alerte depuis la frappe de la semaine dernière contre la base aérienne T4 dans la province syrienne de Homs.

Il y a une semaine, le président russe Vladimir Poutine a demandé, lors d’une conversation téléphonique, au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu d’éviter tout acte qui risquerait de déstabiliser davantage la Syrie.

Par ailleurs, des sources israéliennes, qui citaient un porte-parole de l’armée du régime israélien, ont de nouveau diffusé des images satellite et des informations en prétendant qu’il s’agirait toujours d’une base aérienne et d’un centre de contrôle de drones des forces iraniennes en Syrie. Aussitôt, plusieurs médias occidentaux, dont la chaîne BBC, ont retransmis ces images et informations.

Cependant, il est curieux de savoir que l’image diffusée par le quotidien Jerusalem Post, censée présenter « une base aérienne des forces militaires iraniennes en Syrie », n’est en réalité qu’une image « Google Map » de l’aéroport international de Mehrabad, dans l’ouest de Téhéran, à laquelle il ont appliqué un effet miroir pour en inverser le sens.

Légende du Jerusalem Post : Photo intelligence released by the IDF on April 17, 2018 proving Iranian involvement in Syria. (photo credit : IDF SPOKESMAN’S UNIT)

La légende du Jerusalem Post présente cette image de cette manière : « Photo réalisée par l’Armée de défense d’Israël, prise le 17 avril 2018, prouvant l’implication iranienne en Syrie (Source : porte-parole de l’Armée de défense d’Israël). »

Sur cette soi-disant image du renseignement militaire israélien, la place Azadi de Téhéran est bien visible, pas très loin des pistes d’atterrissage de l’aéroport civil de Mehrabad.

La place Azadi a été supprimée dans cette version de la photo reprise par la chaîne BBC.

Après cette première gaffe du Jerusalem Post et de l’armée israélienne, c’est la chaîne BBC qui en commet une deuxième en recadrant l’image de sorte que l’emblématique place Azadi n’apparaisse plus sur cette image Google Map, de sorte que les gens croient plus facilement que ce n’est pas une image satellite de Téhéran mais d’ailleurs. Et pourquoi pas quelque part en Syrie ?

Le ministre iranien de la Défense a déclaré que l’Iran et l’Irak avaient identifié leurs ennemis au cours des combats contre les terroristes de Daech.

En visite à Bagdad, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Amir Hatami, s’est entretenu, ce mercredi 18 avril, avec le ministre irakien des Communications avec qui il a discuté des récentes évolutions du Moyen-Orient.   

Le ministre iranien de la Défense a évoqué les attentats sanglants, perpétrés par le groupe terroriste Daech en Irak, disant que les Irakiens avaient enduré pas mal de souffrance pendant les combats contre les groupes takfiristes et terroristes.

Le général de brigade Hatami s’est ensuite réjoui du rétablissement de la sécurité en Irak, ajoutant que le groupe terroriste Daech avait pratiquement subi un échec cuisant en Irak.

« Nous avons acquis beaucoup d’expérience au cours des combats contre Daech, d’autant plus que l’Iran et l’Irak ont réussi à identifier leurs vrais ennemis et amis ainsi que ceux prétendant lutter contre Daech », a souligné le ministre iranien de la Défense.

Et d’ajouter : « Nombreux sont les États qui prétendent lutter contre le terrorisme, mais qui l’instrumentalisent en effet pour réaliser leurs propres objectifs. »

Amir Hatami a réaffirmé que la République islamique d’Iran ne voulait que du bien aux nations de la région, malgré la campagne d’iranophobie qui la prenait pour cible.

De son côté, le ministre irakien des Communications, Hassan Kadhim al-Rachid, a rendu hommage aux efforts de la République islamique d’Iran et à sa contribution dans la lutte contre les terroristes.

« La position de Téhéran envers l’Irak est une position de principe et stratégique et la nation et le gouvernement irakiens n’oublieront jamais l’aide et l’assistance des Iraniens », a déclaré Hassan Kadhim al-Rachid.

Le ministre irakien des Communications a ajouté que la sécurité de l’Irak et de l’Iran revêtait d’une importance particulière pour celle de la région.

Il a ensuite prôné l’essor du niveau des coopérations irano-irakiennes dans les domaines techniques et ceux relatifs à la défense.

À la fin de cette rencontre, un accord de coopération a été signé entre le ministère iranien de la Défense et le ministère des Communications en présence des deux ministres.

La police judiciaire du Maroc a ouvert une enquête sur les activités d’un centre international israélien à Meknès.

La Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) du Maroc a ouvert, ce mercredi 18 avril, une enquête pour faire toute la lumière sur les activités d’un centre international israélien dont le siège est à Meknès, suite aux plaintes portées par deux associations juridiques anti-israéliennes : le Groupe d’action national pour le soutien à la Palestine et l’Observatoire marocain contre la normalisation avec Israël.

L’enquête vise à clarifier tout lien éventuel entre le centre israélien et les organismes marocains, à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur du pays. La Brigade nationale de police judiciaire est également chargée de découvrir si le centre international israélien est impliqué dans des projets dont l’objectif est de nuire à la sécurité et à l’ordre publics au Maroc.

Dans la foulée, le parquet général de la cour d’appel de Meknès a également retenu un certain nombre de chefs d’inculpation contre le centre israélien.

Les enquêtes judiciaires sont en cours à ce propos et des opérations de fouille ont été accomplies aux alentours de Midlet en vue de faire toute la lumière sur la vraie nature des programmes de formation du centre israélien.  

Ce mercredi 18 avril, une voiture piégée a pris pour cible le convoi du chef d’état-major de l’Armée nationale libyenne (ANL) à l’extérieur de la ville de Benghazi.

Au moins 3 personnes ont été blessées lors de l’attaque du convoi d’Abdelrazak al-Nadhouri, chef d’état-major de l’Armée nationale libyenne, près de la ville de Benghazi.

Le général Abdelrazak al-Nadhouri « est sorti indemne d’une tentative d’assassinat terroriste, après l’explosion d’une voiture piégée au passage de son convoi », a indiqué le bureau d’information du commandement de l’Armée nationale libyenne (ANL).

Le service secret de renseignements d’Israël (Mossad) a suivi, tout au long de ces dernières décennies, une politique immuable fondée sur l’assassinat des scientifiques arabes et égyptiens de renom ; tous ceux aptes à engendrer des plans scientifiques ou militaires pouvant représenter une quelconque menace pour Israël.

Selon la chaîne de télévision Russia Today, depuis sa création, le régime israélien a fait capoter tout effort des Égyptiens consacré à l’innovation, l’invention et le progrès scientifique. Sur cette voie, il a profité de l’aide de son service d’espionnage (Mossad) qui a une réputation dans l’assassinat de savants égyptiens à l’étranger.

Les activités terroristes du Mossad ne se limitent pas seulement aux scientifiques allemands qui aidaient l’Égypte. Les espions israéliens sont allés plus loin et ont visé une équipe de scientifiques nucléaires égyptiens résidant à l’étranger dans l’objectif de saboter les efforts du Caire pour avoir une centrale nucléaire.

Dès 1948 (l’année où fut créé Israël, ndlr), le Mossad s’est focalisé sur les activités de l’Égypte. L’espionnage israélien des Égyptiens s’est intensifié après que Le Caire a lancé en 1963 les travaux de construction d’une centrale nucléaire.  

Le projet de centrale nucléaire d'El-Dabaa, à 300 km à l'ouest du Caire. ©Wikipédia

Le scientifique nucléaire égyptien Samir Najib a été assassiné en 1967 à Detroit par les agents du Mossad alors qu'il souhaitait regagner son pays après la guerre arabo-israélienne de 1967. C’est à la même année que le projet de lancement de la première centrale nucléaire d’Égypte a été annulé.

Israël se trouve aussi derrière l'affaire du meurtre du scientifique égyptien, expert en télécommunications, Saïd Badir, tué en 1980. 

En 1980, Israël a également assassiné le Dr Yahya Al-Mashad, un éminent scientifique égyptien à l’hôtel Le Méridien de Paris.

Sameera Moussa, une scientifique nucléaire, pionnière dans la recherche nucléaire est morte dans un accident de voiture commandité par le Mossad, durant une visite scientifique aux États-Unis. Elle participait activement à la recherche sur l’énergie atomique.

Israël est le seul régime dans le monde qui élimine les scientifiques nucléaires des pays arabo-musulmans pour entraver leurs projets et, dans ce sens, il se sert parfois d'éléments indigènes. 

Presque dans toutes ses opérations durant les 4 dernières décennies Israël a utilisé des éléments indigènes et on peut en trouver facilement les signes en Égypte, en Syrie, au Liban, en Irak, en Iran, en Europe et aux États-Unis. 

 

Pour le président français, Emmanuel Macron qui se trouve en ligne de mire en raison de son intervention militaire en Syrie sans mandat onusien, l'heure est à l'autodéfense. Ceci dit, son plaidoyer, mardi, devant le Parlement européen n'a fait qu'amplifier la confusion et lui faire davantage de tort.

Alors que les ténors politiques français tout comme l'opinion publique ne comprennent pas l'alignement aveugle de la "macronie" sur Donald Trump et Theresa May dans un dossier qui constitue une occasion en or pour consacrer le retour de la France sur la scène moyen-orientale à titre d'une puissance indépendante et modératrice, Macron continue à défendre l'indéfendable. C'est ainsi qu'il s'est posé lundi devant l'europarlement en juge et en partie et a affirmé avoir attaqué la Syrie, non pas pour régler quoi que ce soit ( «Ces frappes en elles-mêmes ne règlent rien»), mais pour "l'honneur de la communauté internationale !». En d’autres termes, il fallait sauver la face des oligarchies dans cette affaire. À croire M. Macron, la communauté internationale se réduirait aux États-Unis, à l’Angleterre, à la France et à quelques riches pétromonarchies arabes… 

Le Washington Post a fait part d’une visite secrète du directeur de la CIA à Pyongyang et de sa rencontre avec le leader nord-coréen Kim Jong-un.

Le président américain Donald Trump a confirmé, mardi 17 avril, que les pourparlers entre les États-Unis et la Corée du Nord se déroulaient à des "niveaux très élevés", quelques heures avant que le directeur de la CIA, Mike Pompeo, rencontre personnellement le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

  Cha‘bân est un mois noble et qualifié comme étant le « mois du Prophète (P) » le quel y jeûnait et reliait le jeûne de ce mois à celui du mois de Ramadhân (c’est-à-dire qu’il jeûnait deux mois d’affilée). En effet le noble Prophète disait: «Chabân est mon mois; quiconque jeûne un jour de mon mois aura obligatoirement droit au Paradis».

L’Imam al-Sâdiq (p)le 6em imam de descendant du prophete psl dit : «Lorsque le mois de Cha‘bân arrivait, l’Imam Zainol abedine (p)(le fils de Imam Hussein ) réunissait ses compagnons et leur déclarait : « O mes compagnons! Savez-vous ce qu’est ce mois? C’est le mois de Cha‘bân dont le Prophète (P) disait: « C’est mon mois ». Jeûnez donc pendant ce mois par amour pour votre Prophète (P) et pour vous rapprocher de votre Seigneur. Je jure, par Celui qui détient mon âme, que j’ai entendu l’Imam al-Hussain (p) dire : « Quiconque jeûne le mois de Chabân par amour pour le Prophète (P) et pour se rapprocher d’Allah, Allah l’aimera, le rapprochera de Sa Grâce le Jour du Jugement et le destinera  au Paradis » ».

: “ L’Imam Ali (p) disait:  «Depuis que j’ai entendu le crieur du Prophète (P) proclamer (le jeûne) au mois de Cha‘bân, je n’ai jamais manqué de jeûner pendant ce mois et je ne manquerai jamais, inchâ’Allah (si Dieu le veut) de le faire le restant de ma vie. Car le Messager d’Allah (P) disait : “Le jeûne pendant deux mois consécutifs est une repentance auprès d’Allah ”»

Si on ne peut pas faire le jeûne tous les jours du mois, on pourrait se contenter de trois jours de jeûne avec l’accomplissement de deux rakah de prière la nuit. Dans chaque rakah on doit réciter la sourate al-Hamd une fois et la sourate al-Tawhîd onze fois.

Les actes communs à tous les jours du mois

1- Dire chaque jour 70 fois :

« Astagh-fir-ullâha wa as’aluhu-t-tawba-ta »

اَسْتَغْفِر اللهَ وَاَسْئَلُهُ التَّوْبَةَ

(Je demande pardon à Allah et je me repens auprès de Lui)

2-Dire chaque jour 70 fois:

« Astagh-fir-ullah-al-lathî lâ Ilâha illâ Huwa-r-Rahmân-u-Rahîmu-l-Hayy-ul-Qayyûmu wa atûbu ilayhi »

اَسْتَغْفِرُ اللهَ الَّذي لا اِلـهَ اِلاَّ هُوَ الرَّحْمنُ الرَّحيمِ الْحَيُّ الْقَيُّومُ وَاَتُوبُ اِلَيْه

(Je demande pardon à Allah, point de Dieu que Lui, le Miséricordieux, le Clément, le Vivant, l’Absolu, et je me repens auprès de Lui).

Il est à noter que l’istighfâr (la demande de pardon à Allah) est le meilleur des du‘â’et des actes d’adoration au mois de Chabân.

3-Faire l’aumône, ne serait-ce qu’avec la moitié d’une datte (si l’on n’a pas les moyens) pour qu’Allah interdise l’Enfer à son corps.

4- Dire « Allâhu lâ Ilâha illallâh-u, wa lâ na‘budu illâ iyyâh-u, mukhliçîna lahu-d-dîn-a wa law kariha-l-muchrikûn-a »

لا اِلـهَ اِلاَّ اللهُ وَلا نَعْبُدُ اِلاّ اِيّاهُ مُخلِصينَ لَهُ الدّينَ وَلَوْ كَرِهَ الْمُشْرِكُون

(Allah, il n’y a de Dieu qu’Allah. Nous n’adorons que Lui en étant sincères dans notre culte, et ce même si cela déplaît aux polythéistes).

5-Accomplir deux rak‘ah de prière chaque jeudi de Cha‘bân. Dans chaque rak‘ah, il faut réciter une fois la Sourate al-Hamd (Fâtihah) et cent fois la sourate al-Tawhîd (Ikhlâç). Et au terme de la Prière on doit réciter cent fois 

« Allâhumma çalli ‘alâ Muhammadin wa Âle Muhammad-in »

 (اَللّـهُمَّ صَلِّ عَلى مُحَمَّد وَآلِ مُحَمَّد)

(O Allah ! Prie sur Mohammad et sur sa Famille)

afin de pouvoir espérer qu’Allah subvienne à tous nos besoins dans ce bas-monde et dans l’autre monde.

De même, il est très recommandé d’accomplir le jeûne les jeudis de ce mois, faute de pouvoir le faire tous les jours. En effet, selon le Hadith, le ciel est orné chaque jeudi du mois de Cha‘bân et les Anges disent alors à Allah : “O Notre Seigneur! Pardonne à celui qui jeûne aujourd’hui et exauce ses prières ”.

Enfin, selon un autre Hadith, il est fortement recommandé, de faire le jeûne les lundis et les jeudis de ce mois béni, cela appellera la satisfaction des besoins

6- Multiplier la récitation de la prière sur le Prophète (P) : « Allâhumma çalli ‘alâ Muhammadin wa âle Muhammad-in ».

En tirant des missiles sur la Syrie avec ses alliés français et britannique, l’étrange président Donald Trump est parvenu à faire accepter aux Occidentaux la fin de leur domination unilatérale sur le monde. Le résultat insignifiant de cette démonstration de force ramène l’Otan à la réalité. Sans avoir fait usage de ses armes, la Russie succède à l’Union soviétique dans l’équilibre du monde.

Au cours des dernières semaines et pour la première fois de leur histoire, les États-Unis et la Russie se sont mutuellement menacés de Guerre mondiale. Le caractère totalement disproportionné de la crise par rapport au sujet de la dispute montre que ce qui est en jeu aujourd’hui n’a plus grand rapport avec ce qui se passe au Moyen-Orient élargi depuis 2001, mais exclusivement avec une tentative de maintien de l’Ordre du monde actuel.

Après le gigantesque massacre de millions de personnes durant dix-sept ans, de l’Afghanistan à la Libye, la manière dont seraient morts une cinquantaine de personnes dans la Ghouta orientale (Syrie) a quelque chose de dérisoire. Ce fut pourtant le prétexte choisi, le 14 avril, par Washington, Paris et Londres pour lancer une attaque aérienne tripartite.

Ne nous laissons pas distraire par les circonstances et revenons au fond du problème : les Occidentaux tentent de maintenir leur domination sur le reste du monde, tandis que la Russie et la Chine s’en émancipent.

Le président états-unien, Donald Trump, n’a pas hésité à tweeter à la Russie qu’il allait tirer des missiles de nouvelle génération sur ses soldats en Syrie. L’ambassadeur russe, Alexander Zasypkine, a immédiatement répondu que ces munitions seraient interceptées et que les avions et navires qui les tireraient seraient anéantis. Le Premier ministre turc, Binali Yıldırım, s’est étonné de cette « bagarre de rue » et les a appelés à la raison. Tous les acteurs ont alors commencé à faire marche arrière.

Le Groupe naval du porte-avion USS Harry S. Truman a quitté la base de Norfolk, apparemment pour se positionner face à la Syrie. Il lui faudra plusieurs semaines avant d’être opérationnel. La question de l’affrontement états-uno-russe, c’est-à-dire de la Troisième Guerre mondiale, se reposera alors.

Il va de soi que la préparation de cette unité et de ses 6 500 soldats a débuté bien avant l’affaire de la Ghouta qui sert de prétexte à son déploiement.

La question est donc de savoir si, en tirant une pluie de missiles sur des bâtiments abandonnés, Washington et ses alliés ont remis l’affrontement à plus tard afin de se positionner au mieux ou, au contraire, s’ils ont renoncé à l’épreuve de force et se préparent à une autre forme de conflit.

Le bilan militaire du bombardement du 14 avril a de quoi surprendre : 103 missiles auraient été tirés par les Alliés. 71 auraient été détruits en vol par l’Armée arabe syrienne. Un laboratoire militaire désaffecté aurait été rasé et des bâtiments de de deux aérodromes touchés. Ce déluge de feu n’aurait fait que trois blessés et tué personne. Si Donald Trump, Emmanuel Macron et Theresa May souhaitaient montrer leur force, ils ont surtout affiché leur impuissance.

Vu de Damas, le message était clair : la Syrie est en train de se libérer des jihadistes, elle ne connaîtra pas la paix pour autant et ne pourra pas compter sur l’aide occidentale pour sa reconstruction.

Les Alliés ont prétendu que la Syrie abritait des stocks d’armes chimiques malgré son adhésion à la Convention les prohibant. Ils ont assuré ne viser que des cibles liées à ces armes. Or, par exemple, ils ont tiré quatre missiles contre l’aéroport commercial international de Damas ; une cible exclusivement civile. Heureusement l’Armée arabe syrienne est parvenue à les intercepter tous.

Au total, l’Armée arabe syrienne, qui ne disposait que de S-125, de S-200, de Buk, de Kvadrat et d’Osa, a réussi à abattre seule les deux-tiers des projectiles occidentaux. En définitive, malgré eux, les Alliés viennent de livrer la première bataille de leur histoire où ils n’ont tué aucun ennemi. La France, qui a testé pour la première fois en situation de combat son nouveau missile de croisière naval, n’a pas pu se prévaloir d’un succès auprès de ses clients potentiels.

Certes, les Alliés se sont eux-mêmes limités. Ils ont soigneusement évité de toucher des cibles russes ou iraniennes et ces deux États n’ont pas participé à la bataille. Il n’en reste pas moins que l’armada occidentale ne dispose plus de la capacité d’imposer sa volonté à des puissances moyennes lorsqu’elles sont protégées par la Russie.

Chacun a compris que, désormais : 
- les États-Unis et la Russie —comme jadis les USA et l’URSS— éviteront tout affrontement direct afin de prévenir la guerre nucléaire ; 
- et que les puissances moyennes alliées de la Russie ne seront pas blessées significativement par les Occidentaux. 
- La seule supériorité militaire de Washington, Londres et Paris réside dans leur capacité de manipuler des groupes armés et de les utiliser comme proxys.

En embarquant la France et le Royaume-Uni à ses côtés, le président Trump les a contraints à accepter la réalité qu’ils refusaient.

Ce grand show n’était donc qu’un baroud d’honneur. Après un quart de siècle de domination occidentale unilatérale, ses trois principales puissances militaires viennent d’être rétrogradées. Le monde est revenu à une situation bipolaire de Guerre froide, dont il reste cependant à écrire la nouvelle règle du jeu. La Troisième Guerre mondiale attendra.

Source 
Al-Watan (Syrie)

Pour le journal panarabe Raï al-Youm, désormais, il sera quasi impossible aux chasseurs et missiles israéliens de franchir l’espace aérien syrien, car Moscou vient d’annoncer qu’il allait équiper la défense syrienne de systèmes S-300.

Le journal Raï al-Youm a écrit : « Les relations entre la Russie et Israël ne sont pas bonnes ces derniers temps, surtout depuis qu’Israël a attaqué l’aéroport militaire syrien T4, le 9 avril. On peut même dire que leurs relations sont à leur niveau le plus bas, d’autant plus que le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur israélien en Russie et que Vladimir Poutine a mis en garde Benyamin Netanyahu contre le fait de prendre de nouvelles mesures pouvant l’accroître l’instabilité dans la région du Moyen-Orient. »

Le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman, a déclaré hier, lundi 16 avril 2018, que le régime israélien n’accepterait jamais les limitations posées par Damas ou par un autre gouvernement de la région et qu’il continuerait comme bon lui semble ses actions en Syrie et ailleurs. Liebermann a même ajouté : « Le corps militaire israélien conservera sa pleine liberté, c’est-à-dire qu’il continuera ses attaques en Syrie. Parce qu’il ne laissera pas l’Iran établir sa présence militaire en Syrie et faire de ce pays une tête de pont pour lancer des attaques contre Israël. »

Pour le journaliste de Raï al-Youm, « il est plus que honteux que les autorités israéliennes protestent contre toute restriction à la violation de l’espace aérien et terrestre de la Syrie, même lorsque celle-ci vient d’une superpuissance comme la Russie, et qu’elles insistent pour continuer leurs attaques contre ce pays. Ce que les responsables israéliens n’ont pas compris, c’est que l’espace aérien syrien n’est plus un vaste champ libre pour leurs chasseurs et leurs missiles ».