تقي زاده

تقي زاده

Les États-Unis et les pays européens ont averti la Tunisie contre de nouvelles sanctions si elle continuait de refuser de normaliser ses relations avec le régime d’Israël.

Selon le journal Rai al-Youm, les hautes autorités européennes ont menacé Tunis que le coût du refus de normaliser ses relations avec Israël serait considérable.

Le gel des subventions, des crédits internationaux, du programme israélien de soutien au tourisme en Tunisie pourraient être les conséquences encourues par le pays.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré dans un entretien avec la chaîne BBC concernant l’éventuelle vente d’appareils S-300 à Damas que depuis l’attaque lancée par la coalition tripartite Washington-Londres-Paris, Moscou avait toutes les options sur la table et qu’il ne lésinerait sur aucun moyen.

Plus tôt, le ministère russe de la Défense avait annoncé que les systèmes de défense aérienne de la Russie déployés en Syrie avaient réussi à intercepter 71 missiles sur les 103 missiles lancés sur la Syrie le 14 avril par États-Unis, la France et le Royaume-Uni.

« Nous avions décidé il y a plusieurs années, à la demande de nos partenaires, de ne pas mettre de systèmes S-300 à la disposition de la Syrie. Aujourd’hui, après cette agression cruelle des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, nous étudions toutes les options en vue d’assurer la sécurité de l’État syrien », avait alors expliqué le chef de la diplomatie russe.

Le porte-parole du ministère russe de la Défense a déclaré que l’armée syrienne avait utilisé des systèmes de défense aérienne russes, tels que des S-125, des S-200, des Buk et des Kvadrat, pour neutraliser 71 missiles sur les 103 tirés par la coalition tripartite.

Le ministre iranien des Affaires étrangères est rentré à Téhéran ce mardi d’une visite diplomatique au Tadjikistan où il a assisté à la 23eréunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de coopération et de développement économiques (ECDO).

Une réaction qui ne plaira pas aux États-Unis

Au sujet du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, il a déclaré que la République islamique d’Iran protégerait ses intérêts nationaux au même titre que l’accord lui-même qui assure les intérêts du pays. En cas de retrait, les États-Unis devront s’attendre à une ferme réaction de l’Iran et de la communauté internationale.

« L’accord nucléaire concerne un domaine bien précis, celui du nucléaire. Il ne traite d’aucun autre sujet », a-t-il indiqué.

Il a rappelé que l’Iran avait toujours été critique envers les politiques et la vente d’armes des pays occidentaux dans la région. Et d’ajouter :

« L’Europe et les pays du G5+1 s’accordent pour dire que l’accord nucléaire n’est plus négociable et qu’il ne traite que de la question nucléaire, dont les Américains sont exclus… Lors de la réunion d’hier du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, il était clair que l’Europe est sceptique concernant les politiques américaines dans ce domaine. Bien sûr, pour notre part, nous décidons en fonction de nos propres intérêts. »

L’Iran désapprouve l’attitude de l’Europe dans la région

« Nous constatons malheureusement que les Européens n’ont pas su se démarquer des politiques suivies par les États-Unis dans la région et adopter une politique indépendante », a-t-il déclaré.

M. Zarif a souligné que les politiques européennes dans la région ont alimenté l’insécurité, la violence et le terrorisme, des fléaux qui ont frappé la plupart des pays d’Europe et de la région.

Décisions prises à la réunion de l’ECDO

Concernant la réunion de l’OCDE à Douchanbé, M. Zarif a indiqué que les activités de l’organisation, en particulier le programme ECO Vision 2025 approuvé lors du dernier sommet d’Islamabad, avaient été passées en revue. 

Malgré les allégations occidentales, il n’y a aucune preuve confirmant un prétendu usage d’armes chimiques par le gouvernement syrien à Douma, ce qui, d’ailleurs, n’empêche pas les Français de chercher des prétextes pour imposer leur propre version des faits.

Selon l’agence de presse Fars News, dans un communiqué ce mardi 17 avril, le ministère français des Affaires étrangères a prétendu être inquiet « quant à la dissimulation de preuves sur d’éventuelles armes chimiques lors de l’attaque de samedi dernier en Syrie ».

« Il est très probable que des preuves et des éléments essentiels disparaissent du site de Douma, en Syrie, attaqué à l’arme chimique le 7 avril, avant l’arrivée des inspecteurs de l’OIAC », a estimé mardi le quai d’Orsay.

Les présidents iranien et turc ont eu un entretien aujourd’hui au sujet des derniers événements en Syrie.

Le président iranien, Hassan Rohani a eu aujourd’hui, mardi 17 avril 2018, un entretien téléphonique avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, au cours duquel il a déclaré qu’il était impératif de poursuivre les consultations et les échanges irano-turcs pour parvenir à des objectifs communs tels que la consolidation de la paix dans la région. Il a ajouté que le moment serait mal choisi pour que les deux pays cessent leurs efforts en ce sens, eu égard aux récents événements en Syrie.

Le président iranien a souligné aussi que certains pays occidentaux se sentaient forcés d’intervenir en Syrie et que « c’est un fait très pernicieux pour les relations internationales que quelques pays puissants et arrogants s’octroient le droit d’attaquer dès qu’ils le souhaitent les autres pays dans le monde. »

« Les attaques chimiques multiples de Saddam contre le peuple iranien nous ont prouvé que les superpuissances mondiales n’ont en réalité aucune sensibilité à ce sujet », a noté le président iranien, en ajoutant « Si les pays qui ont agressé la Syrie étaient réellement à la recherche des auteurs de l’attaque chimique, pourquoi n’ont-ils pas laissé les inspecteurs de l’OIAC procéder à leurs investigations ? »

« Tous ces développements reflètent l’importance de la coopération conjointe Iran-Turquie-Russie. Dans la situation actuelle, la réduction de la tension en Syrie et la non-intervention des pays occidentaux pourraient être considérées comme nos deux priorités. Nos trois pays ont fait jusque-là du bon travail et il est nécessaire de poursuivre ce travail ensemble pour atteindre l’objectif ultime qui est de rétablir la paix en Syrie et dans la région », a enfin conclu le président iranien.

Le président turc a quant à lui déclaré : « La sauvegarde de la souveraineté territoriale de la Syrie et la recherche de solutions politiques en vue de mettre un terme à la situation actuelle sont possibles avec des efforts communs. Les évolutions récentes ont montré à quel point un renforcement des efforts communs entre l’Iran, la Russie et la Turquie pourrait s’avérer important. »

« Il faut que les inspecteurs de l’OIAC commencent au plus vite leur travail et que toutes les parties concernées les aident dans la recherche de la vérité », a ajouté Erdogan.

« Comme nous l’avons déjà dit au cours de la réunion des chefs d’État à Ankara (Rohani-Poutine-Erdogan), nous ne laisserons pas certains cercles bien connus se mêler des affaires de la Syrie et procéder à son démantèlement », a enfin conclu le président turc au cours de cet entretien.

Pour l’ancien président libanais, Émile Lahoud, l’attaque israélienne de lundi soir contre les aéroports militaires de Shayrat et de Dumeir en Syrie visent à détourner l’opinion publique mondiale de la récente réussite de l’armée syrienne consistant à neutraliser les frappes du trio franco-américano-britannique.

Certains médias ont annoncé que plusieurs missiles avaient frappé lundi soir les bases aériennes de Shayrat, dans la province de Homs, et de Dumeir, dans le Rif de Damas, et que la DCA syrienne les avaient écartés.

Le Pentagone a rapidement annoncé qu’il n’était pas derrière les attaques, alors que certains rapports disaient que les missiles auraient été tirés par Israël. Or, des sources militaires syriennes ont annoncé, par la suite, qu’une fausse alerte aurait provoqué le déclenchement du système de défense antiaérienne et le lancement de plusieurs missiles.

Quoi qu’il en soit, l’ancien président libanais, Émile Lahoud, cité par l’agence de presse officielle libanaise NNA, a réagi à ces informations. Selon l’ancien chef de l’État libanais, à travers cette attaque suspicieuse, Israël aurait voulu se faire une idée claire des capacités de la DCA syrienne.

L’ancien président libanais, Émile Lahoud. ©Le Monde

« Déçu de l’efficacité des frappes du trio franco-américano-britannique contre la Syrie, Israël a réalisé qu’il lui faudrait désormais se défendre lui-même, sans trop compter sur l’appui de ses alliés », affirme l’ancien président libanais.

« Ces évolutions prouvent également la réussite de l’armée syrienne, qui a réussi à écarter ces menaces et à bousculer les rapports de force avec ses ennemis en renforçant sa capacité de dissuasion », ajoute Émile Lahoud.

« Les agressions israéliennes interviennent alors que les peuples de différents pays du monde ont exprimé leur solidarité avec la Syrie et son président Bachar al-Assad, après les récentes frappes occidentales contre des cibles en Syrie », ajoute Émile Lahoud.

Ces agressions s’inscrivent, selon lui, dans le cadre des efforts désespérés de Tel-Aviv en vue de conduire la région vers une guerre globale ; or, toutes les tentatives des Israéliens pour changer en leur faveur les règles du jeu dans la région ont échoué.

L’armée syrienne a découvert une fosse commune dans la ville de Douma, qui vient d’être reprise aux terroristes.

Selon l’agence de presse Fars News, l’armée syrienne a découvert ce mardi 17 avril une fosse commune à Douma dans le Rif oriental de Damas.

Les corps de 30 habitants locaux étaient entassés dans cette fosse commune qui se situe dans la localité de Hadiqa al-Jala, ajoute Fars News citant des sources syriennes.

Les forces syriennes ont également découvert le lundi 16 avril un atelier de fabrication d’obus de mortier dans les bases du groupe terroriste Jaïch al-Islam à Douma.

 

Dans différentes parties du monde, des manifestations contre les récentes attaques des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France contre la Syrie ont eu lieu. Le président syrien Bachar al-Assad a de nouveau condamné "l'agression tripartite" dans son pays.

Deux jours après l'intervention militaire des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France en Syrie, l'opinion publique mondiale continue de rejeter les agressions de Washington et de ses alliés.

En Irak, des milliers de personnes convoquées par le leader chiite Muqtada al-Sadr se sont mobilisées dans la capitale, Bagdad, où elles ont brûlé le drapeau américain.

Dans la bande de Gaza, les organisateurs d'une manifestation en solidarité avec les Syriens, ont assuré que l'une des raisons pour lesquelles Washington a attaqué le pays arabe, c'est l'inimitié de Damas avec le régime israélien et son soutien aux Palestiniens.
 
D'autre part, des centaines de personnes ont défilé à Chypre et exigé la fermeture d'une base militaire britannique dans leur pays, d'où quatre combattants britanniques ont décollé pour participer à l'opération militaire en Syrie.

Pendant ce temps, aux États-Unis, des manifestations ont eu lieu à Los Angeles et à San Francisco. Les participants ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité d'une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
 
Mais tandis que les bombardements des Etats-Unis et de leurs alliés continuent de générer la répudiation des citoyens, Bachar al-Asad a de nouveau condamné la violation de la souveraineté de son pays. Lors de sa rencontre avec une délégation de parlementaires russes, il a dénoncé que l'agression tripartite contre la Syrie s'était accompagnée d'une campagne de mensonges à propos de son pays et de la Russie.

Selon l’arbitre égyptien la présence des concurrents de 100 pays aux compétitions coraniques iraniennes était une spécificité de ces compétitions.
Mohammad Fahmi Abdoul Sayed Asfur, arbitre égyptien des compétitions coraniques, a annoncé la présence des concurrents d’une centaine de pays, aux demi finales des 6èmes compétitions coraniques internationales des étudiants, organisées par le Centre iranien des activités coraniques universitaires avec le concours de la chaine coranique de télévision de la République islamique d’Iran, qui ont débuté le 29 mars et ont duré 10 jours, dans le cadre d’une émission de la chaine coranique. 


Les lectures et les épreuves de mémorisation ont été enregistrées dans les studios du Centre des activités coraniques universitaires et de la chaine coranique, sous la direction de Rahim Khaki, du cheikh Mohammad Fahmi Abdoul Sayed Asfur et de Mo’tazar Agha’i. 

Les finales qui dureront trois jours, seront organisées à Machhad à partir du 27 avril 2018. 

Mohammad Fahmi Abdoul Sayed Asfur a déclaré que le niveau des compétitions étaient très bon et que l’objectif était d’améliorer le niveau des concurrents.

ادای مخراج حروف در مرحله نیمه‌ نهایی مسابقات دانشجویان

« Le temps imparti aux arbitres pour commenter les lectures était trop court. A mon avis, il est nécessaire d’organiser des compétitions féminines et d’ajouter la mémorisation des hadiths. Pour les finales, je pense qu’il faut donner aux arbitres le temps et l’occasion de corriger les fautes de lecture des concurrents après les épreuves », a-t-il dit.       

Le bombardement de la Syrie, le 14 avril 2018, restera aussi dans les annales comme un exemple des conséquences du journalisme à scandale. Thierry Meyssan revient ici sur l’emploi du sensationnalisme dans la propagande de guerre.

 
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En décembre 2016, les Casques blancs co-signèrent cette revendication des jihadistes qui assiègérent Damas et lui coupèrent l’eau. Priver des civils d’accès à l’eau est un crime de guerre.

Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ont bombardé la Syrie dans la nuit du 13 au 14 avril 2018. Cette opération, qui constitue une agression en Droit international, a été présentée comme une réponse alliée à l’emploi supposé d’armes chimiques par la République arabe syrienne.

Le secrétaire à la Défense US, le général James Mattis, a déclaré ne pas disposer de preuve de cette accusation, mais se fonder sur « des articles de presse crédibles ». En 2011, le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, s’était également fondé sur des articles de presse —aujourd’hui tous démentis— pour lancer un mandat d’arrêt international contre Mouamar Kadhafi, justifiant ainsi l’intervention de l’Otan.

En 1898, le gouvernement US s’était identiquement fondé sur les « articles de presse crédibles » des journaux de William Randolph Hearst [1] pour lancer la guerre hispano-américaine. Par la suite, ces articles se révélèrent totalement mensongers [2].

Les « articles de presse crédibles » auquel James Mattis fait référence, quant à lui, se basent sur les déclarations de l’ONG britannique « Casques blancs » (White Helmets). Celle-ci, qui se présente comme une « association humanitaire », est en réalité partie au conflit. Elle a officiellement participé à plusieurs opérations de guerre, dont la coupure d’eau des 5,6 millions d’habitants de Damas durant une quarantaine de jours [3].

Quelques heures avant le bombardement des alliés, la Russie et la Syrie avaient rendus publics les témoignages de deux hommes, présents à l’hôpital de Douma durant la prétendue attaque chimique. Ils attestaient que celle-ci était une mise en scène et n’a jamais eu lieu [4].

Comme au XIXème siècle, il serait donc possible aujourd’hui pour des journalistes de manipuler des États et un tribunal international, de les pousser à renverser un régime ou à bombarder d’autres États.

C’est pourquoi, en démocratie, une partie de la presse revendique constituer un « Quatrième Pouvoir », quoi qu’illégitime car non élu.

Les médias qui disposent de cette capacité appartiennent à de grands capitalistes qui, par ailleurs, entretiennent des liens étroits avec les responsables politiques qui prétendent par la suite avoir été intoxiqués par leurs « articles crédibles ». William Randolph Hearst était par exemple un proche du président US, William McKinley, qui ambitionnait de lancer la guerre hispano-américaine et qui la déclara.

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale, l’Union soviétique et la France firent adopter par l’Assemblée générale des Nations unies diverses résolutions condamnant la propagande de guerre [5]. Elles furent transcrites en droit national par les États membres. Théoriquement, les journalistes qui se livrent à cette activité devraient donc être poursuivis. Pourtant ce n’est pas le cas, car dans la pratique seuls les États ont la capacité d’enclencher ce type d’action judiciaire. La propagande de guerre est donc interdite, mais pour le moment seuls des journalistes d’opposition qui n’ont pas la capacité de mener des guerres peuvent en être jugés coupables en droit national, pas les États qui les conduisent.

[1Citizen Hearst : A Biography of William Randolph Hearst, W. A. Swanberg, Scribner’s, 1961.

[2Public Opinion and the Spanish-American War : a Study in War Propaganda, Marcus Wilkerson, Russell and Russell, 1932. The Yellow Journalism USA, David R. Spencer, Northwestern University Press, 2007.

[3] « Une "ONG humanitaire" prive d’eau 5,6 millions de civils », Réseau Voltaire, 6 janvier 2017.

[4] « Les témoignages qui infirment l’accusation des Casques blancs », Réseau Voltaire, 13 avril 2018.

[5] « Les journalistes qui pratiquent la propagande de guerre devront rendre des comptes », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 août 2011.