تقي زاده

تقي زاده

Les États-Unis ont adressé une requête à l’Algérie pour pouvoir envoyer 21 officiers dans ce pays, qui seront chargés de prendre connaissance de l’expérience engrangée par ce pays en matière d’éradication de l’« extrémisme religieux », a rapporté Fars News citant Mohamed Aissa, ministre algérien des Legs pieux (Awqaf) et des Affaires religieuses.

Mohamed Aissa, ministre algérien des Legs pieux (Awqaf) et des Affaires religieuses. (Photo d’archives)

« L’Algérie restera à l’affût de ceux qui visent à porter préjudice à sa stabilité et à remettre en question son référent religieux », a affirmé le ministre, soulignant à ce propos qu’il avait reçu une requête lui demandant d’accueillir 21 officiers supérieurs de l’Armée américaine, qui est intéressée par l’expérience de l’Algérie et du ministère des Affaires religieuses en matière d’éradication de l’extrémisme religieux, a écrit l’agence de presse algérienne APS.

« La lutte de l’État contre les partisans de la division sectaire n’est en aucun cas “liée à une quelconque idée de combattre les voix dissidentes”, comme l’ont avancé certaines parties, » a affirmé Mohamed Aissa, qui a en outre annoncé que l’on travaillait actuellement sur des dispositions juridiques criminalisant l’intolérance, en vue de les incorporer lors de la prochaine révision du Code pénal.

Il a également assuré que la décision de combattre tous ceux qui tentent de faire douter les Algériens de leur appartenance et de leur référent religieux national « ne concerne pas uniquement le ministère, mais l’État algérien tout entier », rappelant, à ce propos, que le président de la République avait été « très clair, en mettant en garde contre les risques de la division du pays en mini-États sectaires », a précisé APS.

 

Pas plus tard que le mardi 3 avril, le prince héritier Ben Salmane, qui croyait avoir conquis les États unis d’Amérique à l’aide de son carnet de chèques, a eu le droit à un cinglant désaveu.

Donald Trump a annoncé que Riyad devrait encore et encore desserrer les cordons de la bourse, s’il veut que le Pentagone reste en Syrie. Il s’agirait de 7 billions de dollars dépensés depuis 17 ans par les États-Unis au Moyen-Orient en échange de quoi, selon Trump, « l’Amérique n’a rien obtenu ». Que « la vache à lait » mette donc la main à la poche, si elle veut que l’Amérique l’accompagne dans sa conquête du Moyen-Orient face aux coriaces adversaires que sont l’Iran et la Turquie. 

S’il est vrai que l’annonce d’un retrait US de Syrie a mis sens dessus dessous le camp saoudien, il est aussi vrai que l’Arabie saoudite n’est pas la seule partie à pâtir d’un retrait US de la Syrie, si toutefois cette annonce s’avérait plus qu’une simple manœuvre de diversion. 

DEBKAfile, site proche du renseignement de l’armée israélienne, revient sur la teneur des entretiens de Ben Salmane avec Trump au cours de son séjour aux États-Unis. « Donnez-moi 4 milliards de dollars pour maintenir l’administration à flot et réhabiliter le nord de la Syrie », aurait dit le 20 mars le président américain à Ben Salmane. Trump aurait ainsi fait allusion à ces régions du nord de la Syrie qu’occupent les USA au mépris de la souveraineté syrienne, soit en y implantant leurs bases militaires, soit par l’entremise des FDS (Forces démocratiques syriennes). Cette déclaration a été le premier défi lancé par Trump à son hôte saoudien. À peine quelques jours plus tard, à savoir le 30 mars, un autre s’est ensuivi : devant une assemblée de diplomates dans l’Ohio, le président US a affirmé : « Les Américains vont partir de Syrie “très vite” maintenant que les terroristes de Daech sont en passe d’être totalement vaincus. Laissons d’autres personnes s’occuper de la Syrie. »

Bien que le président US n’ait fixé ni de calendrier de retrait ni de perspectives pour ce retrait, nombreux sont les experts qui qualifient ses propos de « bien réfléchis ». Mais que les États-Unis aient décidé de faire place nette à leurs supplétifs européens, ou qu’ils aient abandonné la partie en faveur de Damas et ses alliés (ce qui paraît peu probable), cela revient au même : Trump croit que l’Amérique a assez fait en Syrie et qu’il est grand temps que les alliés de Washington y prennent le relais et assurent eux-mêmes leur sécurité. Pour DEBKA, la décision de Trump de suspendre l’aide américaine de 200 millions de dollars aux séparatistes kurdes que les Américains appelaient euphémiquement « aide à la reconstruction » s’inscrit dans la même logique. 

Mais quelle a été la réaction de Ben Salmane à l’annonce du retrait US ?

La réponse de Mohammed Ben Salmane à Trump n’a pas fuité, si toutefois il y a eu une réponse, mais l’homme a mis quelques jours avant de confier au Times sa crainte et son inquiétude face à la terrible perspective qui s’annonce, d’ailleurs pas pour l’Arabie saoudite directement, mais pour Israël : si les troupes US se retiraient de l’est de la Syrie, beaucoup de choses changeraient dans la région. Les Américains perdraient ce point de passage. »

Mais MBS est loin d’avoir peur pour les Américains. L’Arabie saoudite, et à travers elle Israël, vient de subir un second lâchage de la part de son allié américain. Après que les Américains ont laissé aux Russes le contrôle du ciel syrien au risque de réduire sensiblement le marge de manœuvre de l’armée de l’air israélienne, Israël vient de subir un deuxième coup, car tout le monde sait que dans l’est de la Syrie, l’ennemi de la Résistance n’est ni l’Arabie saoudite ni la Jordanie, mais bel et bien Israël. « Le départ des forces américaines de leurs bases situées à l’est de l’Euphrate (et entre autres à al-Tanf, NDLR) exposerait instantanément la Syrie orientale aux incursions iraniennes et pro-iraniennes depuis l’Irak et constituerait une menace directe pour Israël. Le président Trump semble avoir décidé que cette menace ne regarde pas l’Amérique et que ses forces en ont déjà fait assez », conclut le site.

Des armes fabriquées par l’OTAN et le régime israélien ont été découvertes dans les stocks d’armes du groupe terroriste Daech à Deir ez-Zor en Syrie.

En vue de préparer le retour des habitants, l’armée syrienne et les forces de la Résistance procède actuellement au nettoyage des villages aux alentours de la région d’al-Mayadin. Ce mardi, 3 avril, dans les villages situés sur le Rif de Deir ez-Zor, les forces de la Résistance ont découvert et saisi des stocks d’armes où se trouvaient des munitions fabriquées par l’OTAN et Israël appartenant à Daech, a rapporté l’agence syrienne de presse SANA.

 

Les réserves découvertes abritaient des quantités importantes d’armes, de munitions, de substances chimiques, de lance-roquettes, des RPG, des obus de mortier, des ceintures explosives, des grenades, des missiles antichars, etc.

 

 

Selon la diplomatie russe, l’affaire Skripal sert à expliquer l’augmentation du budget de l’OTAN et dans ces conditions, une prochaine réunion du Conseil OTAN-Russie ne peut avoir lieu.

"Publiant des communiqués absurdes, l’OTAN s’apprête d’une part à organiser la prochaine réunion du Conseil Otan-Russie et de l’autre à expulser les diplomates russes", a déclaré Alexandre Grouchko, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, cité par Sputnik.

"En expulsant sept diplomates russes, l’OTAN a coupé la branche sur laquelle elle était assise", a affirmé le vice-ministre russe des AE.

Pour Gruchko, ces mesures sont en contradiction avec les communiqués du secrétaire général de l’OTAN qui prétend privilégier le dialogue politique. Selon lui, dans les conditions actuelles, il est impossible de donner lieu à une prochaine réunion du Conseil OTAN-Russie.

Estimant que l’affaire Skripal sert à expliquer l’augmentation du budget de l’Otan, Grouchko a expliqué : « Je pense que tout cela a été prémédité. Parce que prochainement il faudra expliquer à l'opinion publique (des pays membres de l'OTAN) où va l'argent puisqu'il s'agit de dépenses colossales".

Le chef de la révolution islamique, l'ayatollah Seyed Ali Khamenei, a assuré mercredi que la résistance est le seul moyen disponible pour sauver la Palestine du régime d'occupation israélien qui a soumis le pays arabe pendant sept décennies.

"Sans aucun doute, la lutte et la résistance sont le seul moyen de sauver la Palestine opprimée, seul remède aux blessures subies par cette nation", affirme le chef perse dans sa réponse à une lettre du chef de la direction politique du Mouvement de résistance islamique palestinien (HAMAS), Ismail Haniya.

Après avoir exprimé le soutien inconditionnel de l'Iran à la Palestine et aux Palestiniens luttant contre Israël, l'ayatollah Khamenei estime que la question palestinienne sera résolue en renforçant la résistance dans le monde musulman et en intensifiant la lutte contre le régime d'occupation et ses parrains.

Le dirigeant iranien ajoute que les tentatives de "négocier" avec un régime "triche", "menteur" et "envahisseur" comme les Israéliens sont une "grande erreur impardonnable", qui "retarde" la victoire de la nation palestinienne opprimée et complique davantage votre situation

L'ayatollah Khamenei reprend une partie de la lettre de Haniya dans laquelle il abordait les plus grands défis du monde musulman, y compris les trahisons et les contradictions observées dans certains pays arabes d'Asie occidentale, ainsi que les plans « diaboliques » à suivre indications du « Grand Satan » (terme créé par l'Imam Khomeiny (P) pour désigner les États-Unis).

Pour restituer son puissant pouvoir au monde musulman, souligne le dirigeant iranien, les gouvernements, les nations et les mouvements musulmans ont le devoir de soutenir la cause palestinienne et de faire face aux complots des despotes du monde.
 
De même, l'ayatollah Khamenei implore le Dieu Tout-Puissant pour tous les combattants de la Résistance et l'accélération de la victoire de la Palestine devant Israël, ce qui, selon lui, « arrivera certainement ».

Les dirigeants russe, iranien et turc se réunissent mercredi à Ankara pour un sommet visant à relancer la recherche d'un règlement du conflit en Syrie, où les trois pays se sont imposés en maîtres du jeu. 
 
Moscou et Téhéran, soutiens de Damas, et Ankara, soutien des rebelles syriens, sont les parrains du processus d'Astana qui a notamment permis la mise en place de quatre "zones de désescalade" en Syrie.

La dernière rencontre entre les trois dirigeants sur le dossier syrien a eu lieu le 22 novembre à Sotchi, aboutissant à un Congrès national syrien dans la station balnéaire russe.

"L’objectif de ce sommet tripartite (...) est de réorganiser et de renégocier les zones d’influence en Syrie, ainsi que de réfléchir a l’avenir du nord de la Syrie (...) après le retrait américain", explique Jana Jabbour, docteure associée au CERI/Sciences Po et spécialiste de la Turquie.

Le président américain Donald Trump a réitéré mardi sa volonté de retirer les troupes américaines de Syrie, assurant qu'une décision serait prise "très rapidement".

Quelque 2.000 soldats américains sont déployés en Syrie.

Le retrait des Etats-Unis laisserait les mains libres à la Turquie, la Russie et l'Iran, qui dominent désormais le jeu sur le terrain.

Réagissant à une déclaration du président américain, Donald Trump sur le retrait des troupes américaines de la Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les évolutions actuelles en Syrie montrent que « Washington cherche, par contre, à renforcer sa position dans ce pays. »

S’exprimant, à l’occasion d’une conférence de presse, ce lundi 2 avril, le haut diplomate russe a déclaré que la position de Trump sur la Syrie et un éventuel retrait US de ce pays après la défaite totale de Daech contredit celle qu'affichait encore il y a quelques mois son nouveau conseiller à la sécurité nationale.

« Ce changement de ton intervient alors que nous sommes témoins du renforcement de la présence américaine, sur la côte orientale de l’Euphrate et sur une large partie des territoires syriens frontaliers avec l’Irak », s’est étonné Lavrov.

« Non seulement Washington a renforcé ses équipements et ses bases militaires dans la région, mais maintenant il continue à apporter son soutien logistique et financier aux milices opérant sur le terrain contre l’État syrien », précise le ministre russe.

Lavrov a réitéré que la présence militaire américaine en Syrie est « illégale », car cette intervention sans le consentement des autorités du pays est une violation des principes fondamentaux de la Charte de l’ONU.

 

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. ©Tass.ru

Il est à noter que les États-Unis ont envoyé leurs troupes, leurs forces spéciales et leurs forces aériennes et ont créé une coalition internationale pour intervenir illégalement en Syrie, en violant la Charte de l'ONU qui appelle à respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous ses membres.

Un nouveau rapport sur un projet américain visant à envoyer des forces supplémentaires dans le nord syrien après le retrait « rapide » US souhaité par Trump, pose plus de questions sur le rôle militaire de Washington en Syrie.

Citant des autorités américaines au sein du département de la Défense et de la Maison Blanche, CNN a rapporté lundi que des plans à cette fin sont au cœur des discussions depuis plusieurs jours au sein de l’administration US. L’intéressant c’est que l’annonce surprise de Trump pour un retrait rapide de la Syrie intervient alors que ces tractations en faveur des plans visant à renforcer la présence militaire américaine dans la région sont en cours.

Lavrov a cependant émis l’espoir de voir Trump réaliser sa décision de retirer les troupes US de la Syrie.

Pour faire face à l’agression turque, des forces kurdes pourraient créer une chambre d’opération commune avec l’armée syrienne, réclame un député kurde au Parlement syrien.

Omar Oussi, membre du Parlement syrien et président de l'« Initiative nationale des Kurdes syriens », prévenant une éventuelle attaque de l’armée turque, dans les jours qui viennent, contre la ville de Manbij, au nord de la Syrie, a déclaré que les troupes d’Ankara ne peuvent pas s’emparer de la ville, car l’armée syrienne s’est déployée dans la ville de Tal Rifaat à l'est du canton d’Afrin, toujours au nord du pays, occupée par la Turquie.

Omar Oussi, membre kurde du Parlement syrien. ©Al Manar

«Catastrophique » c’est ainsi qu’a qualifié ce parlementaire la situation des déplacés d’Afrin, lors d’une interview accordée au journal syrien, Al-Watan.

« L’occupation d’Afrin par l’armée turque a provoqué cette crise », a insisté Oussi avant d’ajouter que les opérations de secours d'urgence et d'aide humanitaire se sont considérablement « améliorées » grâce à l’intervention de Damas.

Évoquant les chiffres officiels qui évaluent à 400 000 personnes, le nombre des déplacés venus de toute l'enclave kurde d’Afrin, le député syrien a salué l’intervention du gouvernement syrien pour répondre aux besoins d’aide humanitaire de la population de cette région.

Il a de même souligné qu’après le déploiement de l’armée syrienne dans la ville de Tal Rifaat, les militaires turcs ne pourront plus s’emparer de cette ville.

S’agissant de la décision du président américain, Donald Trump sur un retrait « très rapide » des troupes US de la Syrie, l’intéressé insiste sur le fait que ce projet va dans le cadre de la mise en œuvre d’un accord trouvé entre Ankara et Washington, visant à envahir le nord syrien.  

«Le prétendu retrait américain souhaité par Trump vise à laisser le champ libre aux agresseurs turcs, membre de l’OTAN, pour mieux envahir la Syrie », a-t-il prévenu.

 

Qualifiant « d'ultra dangereux » les ambitions de la Turquie sur la Syrie, le président de l'« Initiative nationale des Kurdes syriens » a déclaré que plusieurs régions syriennes dont Jarabulous, Al-Raï, Al-Bab et même Alep sont dans le collimateur du président Recep Tayyip Erdogan et cela avec le feu vert même des États-Unis et de l’OTAN.

Le parlementaire Syrie met en garde, d’autre part, la Russie contre un changement de cap turc d’ici quelques semaines qui va « surprendre » Moscou.

Selon l’intéressé, Erdogan profite des différends opposant les Russes et les Américains pour ses propres intérêts.

"Que les Kurdes quittent la rive orientale de l'Euphrate"

Il a exhorté à cette occasion des unités kurdes présentes sur la rive orientale de l’Euphrate où ils servent de mercenaires aux Américains, à laisser ces derniers et à revenir rapidement à l’armée syrienne pour neutraliser les fallacieux prétextes d’Ankara qui cherche à s’emparer des territoires kurdes syriens au nom de la lutte anti-terroriste.

Mettant en garde contre une éventuelle attaque « imminente » de l’armée turque contre la ville de Manbij, ce membre du Parlement syrien a appelé les unités kurdes à coopérer avec l’armée syrienne et à créer une chambre d’opération commune avec Damas.

 

Les inquiétudes israéliennes au sujet de la Marche du grand retour dans la bande de Gaza sont fondées puisqu'elle a renforcé l'unité des Palestiniens, quitte à dissiper les différends inter-palestiniens sans compter que ce grand rassemblement a bien miné ce fameux "accord du siècle". La normalisation avec les Arabes n'est pas pour demain.

Plusieurs semaines avant le début de la Marche du grand retour, le régime israélien craignant que ce rassemblement puisse s'étendre jusqu’aux frontières de la bande de Gaza avec les territoires occupés en 1948, s’est lancé dans une vaste campagne, à l’aide de tous ses appareils sécuritaires, politiques et médiatiques, contre la tenue de ce rassemblement palestinien, prévoyant d'entreprendre de sévères démarches pour contrer la Marche.

Certes, Israël n’a pas pu empêcher la tenue de ce grand rassemblement, mais il a procédé à une répression sauvage des manifestants. Des chars et chasseurs de l’armée israélienne avec des milliers de militaires et de snipers ont affronté des dizaines de milliers de Palestiniens, rassemblés, le vendredi 30 mars, dans cinq régions frontalières de la bande de Gaza. 18 personnes ont été tuées et environ 1.500 autres blessées. L’analyste arabe Adel Shadid s’est, ainsi, penché sur le sujet dans un article publié par le site al-Araby al-Jadeed (The new Arab) .

"Tous les efforts d’Israël pour contrer la participation des Palestiniens à ce rassemblement ont échoué bien qu’il n’avait lésiné sur aucun levier de pression et de menace pour dissuader les habitants de Gaza et le mouvement Hamas d'organiser la manifestation. Le ministre israélien du Logement, Yoav Galant avait même menacé d’assassinat, le chef du Hamas Yahya Sinouar. Sinouar a toutefois participé avec toute sa famille, à la Marche."

Le régime israélien a prévu des sanctions pénales et menacé de faire annuler les permis de travail des employés d'entreprises de transport qui déplaceraient les manifestants. Parmi les autres mesures d’intimidation, le régime a fait recours à la guerre cybernétique. Les services de sécurité cybernétique israéliens ont piraté les comptes des milliers de Palestiniens sur les réseaux de Facebook et Twitter pour y diffuser de fausses informations et communiqués informant des changements des lieux de rassemblement. Ils voulaient ainsi contrer la participation à la Marche. Le régime israélien est allé plus loin en envoyant des centaines de milliers de messages via des portables aux habitants de Gaza les menaçant de mort s’ils participaient au rassemblement.  

Or, la grande Marche a eu lieu au grand dam d’Israël. Le rassemblement s’étendait du désert de Néguev jusqu’à al-Mothalath, al-Jalil et la Cisjordanie. Israël a toujours essayé d’empêcher des rassemblements élargis et simultanés des Palestiniens. L’échec de la politique de division de Tel-Aviv a prouvé que l’ère d’absence de « travail collectif ordonné », habituelle, ces dernières années, chez les Palestiniens, est révolue en faveur d’une nouvelle étape de « combat national » qui obligerait les Israéliens à payer lourd leur occupation et leur colonisation", conclut l’analyste.

La réalité est que la Marche du grand retour a sapé d’une part l’accord du siècle et de l’autre le plan de normalisation avec certains États arabes.  

La réunion tripartite Iran/Russie/Turquie sur la Syrie est prévue, le mercredi 4 avril à Ankara. La France aurait souhaité y prendre part mais l'Iran se serait opposé à cette présence, voilà ce qui ressort d'un article de "Daily Sabah" mais qui ne suscite ni infirmation ni confirmation des autorités iraniennes. 

Les chefs de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, russe Sergueï Lavrov et turque Mevlut Cavusoglu se réuniront, le mercredi 4 avril à Ankara, pour se pencher sur la crise syrienne, alors que la Ghouta orientale est désormais sous contrôle de l'État syrien et que des résidus des terroristes de Jaïsh al-islam ont accepté de quitter Douma, leur dernier repaire et que la Turquie a déployé ses forces à Afrin. 

Leur réunion précède le sommet des trois présidents iranien, russe et turc toujours consacré à la Syrie. 

Le président iranien Hassan Rohani, le chef d’État russe Vladimir Poutine et leur homologue turc Recep Tayyip Erdogan devront ainsi poursuivre les consultations dans le but de parvenir à une solution politique à la crise syrienne, solution que le camp atlantiste fait tout pour saper. 

Qu'est-ce qui devrait sortir des débats? 

Le conseiller en politique étrangère du président russe Yuri Ushakov a indiqué, lundi 2 avril, qu’on attendait à ce que les trois présidents réitèrent, dans un communiqué commun, leur engagement envers la sauvegarde de l’intégrité territoriale, l’indépendance et la souveraineté syrienne. Il serait donc question à Ankara de rappeler à l'hôte turc qu'une présence militaire de l'armée turque à Afrin ou encore à Manbij ne pourrait qu'être provisoire. 

Le ministre iranien des Affaires étrangères, lui, est attendu ce mardi 3 avril à Ankara pour mettre ne place les préparatifs du sommet d'Ankara, selon son porte-parole Bahram Qassemi.

Les présidents des trois garants des "zones de désescalade" syrienne devraient étudier aussi la dernière situation de ces zones à Idlib, la période de transition politique et les développements en Syrie. Idlib accueille depuis la reddition des terroristes de la Ghouta orientale des milliers d'entre eux. La Ghouta orientale sera, surtout, à l'ordre du jour de ce deuxième sommet trilatéral. Le premier sommet a eu lieu à Sotchi le 22 novembre 2017.

Le "non" iranien à la France? 

Entre temps, le quotidien turc Daily Sabah publie un article où il affirme que le président français Emmanuel Macron se serait invité à ce sommet, mais que l’Iran s’y serait opposé. " La France voulait faire partie du sommet d'Ankara. Les Turcs étaient d'accord mais les Iraniens s'y sont opposés ", affirme le journal, citant un responsable turc, sous couvert d’anonymat. 

 

 

Le responsable turc n’a pas, toutefois, précisé comment et quand les Français auraient lancé l’idée. Quant à la diplomatie iranienne, elle ne s’est pas encore exprimée sur le sujet. Cette information est publiée alors que la France et la Turquie sont engagées dans un bras de fer diplomatique sans précédent autour de la présence militaire française à Manbij, ville kurde du nord de la Syrie. Sur fond d'échange d'invectives, le président turc et français, tentent, chacun à sa manière, de justifier la présence illégale de leurs forces dans un pays souverain. 

Le journal turc Yeni Şafak a publié dimanche une carte qui localise les cinq bases militaires turques dans le nord de la Syrie.