تقي زاده
L'Iran appelle à une action internationale rapide face à l'aggravation de la crise au Soudan
Un haut diplomate iranien a condamné les « crimes et la crise humanitaire » qui se déroulent dans la ville soudanaise d’el-Fasher, appelant à une action internationale urgente pour faire face à l'aggravation de la situation au Darfour Nord.
L'ambassadeur d'Iran auprès de l'ONU à Genève, Ali Bahreïni, a prononcé ces propos ce vendredi 14 novembre lors de la 38e session extraordinaire consacrée à la situation des droits de l'homme à el-Fasher et dans ses environs, dans le contexte du conflit en cours au Soudan.
Il a exprimé son inquiétude face à l'aggravation de la crise humanitaire, mettant en garde contre la famine, les déplacements massifs de population et l'impact des ingérences étrangères sur le conflit.
« La famine extrême, les déplacements massifs de population et les souffrances des civils ont engendré l'une des crises humanitaires les plus graves au monde, qui exige une attention immédiate de la communauté internationale », a déclaré l'ambassadeur.
Le régime israélien détruit méthodiquement l’accès à l’eau des Palestiniens
L’armée et les colons israéliens ont eu recours aux bombardements, mais aussi au « poison », à des « chiens » et à des engins de chantier, pour entraver délibérément et illégalement l’accès à l’eau des Palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, dévoile un rapport du Pacific Institute, un groupe californien d’experts spécialisés dans les conflits sur l’eau dans le monde.
Les données sont accablantes. Les accès à l’eau des Palestiniens ont été ciblés pas moins de 250 fois en 5 ans seulement par l’armée et des colons israéliens, dont 90 fois entre janvier 2024 et mi-2025, rapporte également le quotidien britannique The Guardian, se basant sur une étude du groupe Pacific Institut.
« En février 2024, des tireurs d’élite israéliens ont tué huit Palestiniens qui allaient chercher de l’eau près de l’hôpital Nasser à Gaza, tandis qu’en avril, des frappes aériennes israéliennes sur deux écoles de la ville de Gaza ont tué et blessé 100 personnes et détruit cinq latrines mobiles et une unité de dessalement à énergie solaire qui avaient été installées en octobre 2024 dans le cadre d’un projet financé par l’UE », détaille le journal à titre d’exemples.
L'Iran promet de « renforcer ses liens avec l'Irak dans tous les domaines » après les élections
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a félicité l'Irak pour la tenue d'élections législatives pacifiques le 11 novembre 2025, la qualifiant d’« étape importante » vers la consolidation du processus démocratique du pays.
M. Araghchi a fait cette déclaration ce vendredi sur son compte X, trois jours après le scrutin qui a permis aux Irakiens d'élire les 329 membres de leur Parlement :
Félicitations au peuple et au gouvernement frères d'Irak pour la bonne organisation de ces élections législatives pacifiques.
Ces élections constituent un pas en avant significatif pour la consolidation du processus démocratique en Irak et la sauvegarde de la souveraineté et de la sécurité de la nation.
M. Araghchi a également réaffirmé la détermination de Téhéran à renforcer davantage ses relations avec Bagdad dans tous les domaines d'intérêt commun.
La commission électorale irakienne a annoncé le 12 novembre un taux de participation de 56,11%. Elle a précisé que la Coalition pour la reconstruction et le développement dirigée par le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani, a recueilli le plus grand nombre de voix.
Dans ce droit fil, Sudani a déclaré que ce taux de participation était « la preuve manifeste d'un nouveau succès » reflétant la « restauration de la confiance publique dans le système politique ».
Cisjordanie: l’ONU et le Hamas condamnent fermement l'incendie d'une mosquée par des colons extrémistes
Des colons extrémistes israéliens ont incendié la mosquée Hajja Hamida en Cisjordanie occupée, suscitant de fortes condamnations internationales. L’ONU a dénoncé l'escalade de la violence des colons, tandis que le Hamas affirme une fois de plus le niveau élevé de sadisme et de racisme des colons illégaux.
La mosquée Hajja Hamida a été incendiée, dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 novembre, lors d’une attaque des colons israéliens contre le village palestinien de Deir Istiya, au nord-ouest de Salfit, en Cisjordanie occupée.
Selon des images partagées sur les réseaux sociaux, des slogans racistes contre les Arabes et les musulmans ont été tagués sur les murs de la mosquée. Des exemplaires du Coran, le livre saint de l’islam, ont également été brûlés.
Cette série d’actes d’agression s’inscrit dans un contexte d’escalade de la violence des colons, de raids militaires et de déplacements forcés de Palestiniens, à la suite du génocide palestinien dans la bande de Gaza en octobre 2023.
Israël veut conclure un accord d’aide militaire de 20 ans avec les États-Unis
Le protocole d’accord d’aide militaire entre les États-Unis et Israël expirera en 2028 au terme de 10 ans d’existence, poussant Tel-Aviv à conclure un nouvel accord et à doubler la durée habituelle de tels accords bilatéraux, ont déclaré des responsables israéliens et américains à Axios, jeudi 13 novembre.
Dans son rapport, Axios révèle que la proposition israélienne lors des discussions préliminaires vise à obtenir au moins 4 milliards de dollars d’aide militaire par an, en dépit des coupes budgétaires imminentes dans l’aide étrangère américaine dans son ensemble.
Le protocole d’accord actuel de dix ans, signé en 2016 sous la présidence de Barack Obama et s'élevant à 38 milliards de dollars jusqu’en 2028, arrive à son terme et Israël cherche à conclure un accord d'une durée de 20 ans incluant des éléments « America first », prônés par le président américain Donald Trump.
Cependant, les négociations se heurtent au scepticisme des partisans de la politique « America first » de Donald Trump en matière de dépenses étrangères, ainsi qu'à des inquiétudes partagées par les deux partis (démocrate et républicain) concernant les guerres militaires génocidaires menées par Israël à Gaza et au Liban.
Le soutien américain à Israël a fortement augmenté après que ce dernier a déclenché la guerre contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023.
Syrie : HTC annule les accords portuaires avec la Russie et cède Tartous aux Émirats et Lattaquié à la France
La Syrie a officiellement cédé l'exploitation du port de Tartous, le deuxième plus grand port du pays, à la société de logistique DP World des Émirats arabes unis, dans le cadre d'une concession de 30 ans d'une valeur de 800 millions de dollars.
DP World a officiellement commencé ses opérations quelques mois après la signature de cet accord avec l'Autorité générale syrienne des ports terrestres et maritimes.
« Nous sommes déterminés à mettre à profit l'expertise mondiale de DP World pour construire un port moderne et numérique, qui stimulera le commerce, créera des opportunités et positionnera réellement Tartous comme une plaque tournante du commerce en Méditerranée orientale », a déclaré Fahad al-Banna, le nouveau directeur général de DP World Tartous.
La France légalise les sociétés militaires privées pour des missions à l’étranger
La France a adopté un décret, qui légalise les sociétés militaires privées, les qualifiant d’«opérateurs de référence» du ministère des Armées. Ces sociétés, créées dans l'Union européenne (UE) ou dans l'Espace économique européen et bénéficiaires de droits exclusifs, pourront effectuer des missions à l’étranger, accompagnant ou remplaçant les forces françaises.
La France a légalisé les activités des sociétés militaires privées (SMP) qui pourront assister ou remplacer complètement les forces armées nationales dans l'exécution de missions internationales, y compris dans les zones de conflits armés, selon le Décret n° 2025-1030 du 31 octobre 2025, publié au Journal officiel de la République française. Le document est entré en vigueur le 2 novembre.
Le décret désigne les SMP comme des « opérateurs de référence du ministère des Armées » qui bénéficieront de droits « exclusifs » ou « spéciaux » pour une durée maximale de 10 ans et qui devront être créés dans l'UE ou dans l'Espace économique européen. Le document souligne que ces « opérateurs » sont appelés à « accompagner et prolonger l'action de l'État en matière de coopération internationale militaire ».
Un Rafale de la marine française a réussi un tir d'essai du missile nucléaire ASMPA-R
Un Rafale de la marine française a réussi un tir d'essai du missile nucléaire ASMPA rénové. Il s'agit d'une nouvelle étape dans la modernisation de son arsenal nucléaire.
La France a achevé le cycle de modernisation de ses missiles nucléaires avec la mise en service du missile ASMPA-R pour la force aéronavale nucléaire, a annoncé jeudi le ministère des Armées.
Désormais, l'arsenal nucléaire français dispose de missiles modernisés tant pour les sous-marins que pour les avions Rafale, aussi bien ceux de l’armée de l’air et de l’espace que ceux de la marine.
La ministre des Armées, Catherine Vautrin, a affirmé jeudi le tir d’essai réussi du missile ASMPA-R (air sol moyenne portée amélioré rénové), sans charge nucléaire, par un Rafale de la marine.
Selon un communiqué du ministère, la mise en service opérationnelle a été signée lundi par la ministre et ce tir « parachève la manœuvre de renouvellement des capacités de la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire française ».
La force aéronavale stratégique est composée d’appareils Rafale Marine pouvant porter le feu nucléaire depuis un porte-avions. L’autre composante aéroportée est assurée par les forces aériennes stratégiques de l’armée de l’air et de l’espace.
Fin octobre, le ministère avait annoncé la mise en service de la nouvelle version des missiles intercontinentaux (M51.3) déployés dans les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins, la composante océanique.
À l’instar de toutes les puissances nucléaires qui améliorent leur armement, la France travaille déjà à la prochaine étape, le futur missile air-sol nucléaire de 4e génération, à l’horizon de 2035, et le missile balistique M51.4.
Le contexte nucléaire s’est considérablement durci ces derniers mois, avec les déclarations du président américain Donald Trump, qui a chargé fin octobre le Pentagone de commencer des essais nucléaires, sous prétexte de supposés tests russes et chinois.
Le général Fadavi affirme que l’Iran poursuit son renforcement militaire dans tous les domaines
Le général de brigade Ali Fadavi, commandant adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), a affirmé que l’Iran poursuivait résolument son chemin vers le renforcement de sa puissance dans tous les domaines, y compris dans le secteur aérospatial sous l’égide du CGRI.
S’exprimant jeudi, le général Fadavi a souligné que « ce processus n’a pas de fin », reflétant la détermination iranienne à développer continuellement ses capacités militaires.
En ce qui concerne les allégations de l’ennemi quant à une possible restriction de la portée des missiles balistiques iraniens, le général Fadavi a affirmé que de tels commentaires « ne reposent sur aucune expertise et témoignent d’une ignorance totale en la matière ».
Dans une argumentation décisive et péremptoire, le général Fadavi a précisé que « le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a fixé une limite à la portée des missiles iraniens, et nous obéissons à son ordre. Cela n’a rien à voir avec nos capacités scientifiques et industrielles ».
L’Iran et le Qatar plaident pour la poursuite des consultations pour préserver les droits des Palestiniens
L’Iran et le Qatar ont souligné la nécessité de poursuivre les consultations afin de prévenir toute violation des droits légitimes du peuple palestinien, notamment son droit à l’autodétermination.
Lors d’un entretien téléphonique jeudi 13 novembre, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et son homologue qatari, le cheikh Mohammed ben Abdelrahman Al Thani, ont discuté des derniers développements dans la bande de Gaza et d’une résolution récemment proposée par les États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU.
Le 4 novembre, les États-Unis ont présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité prévoyant la mise en place d’une « force internationale temporaire » dans la bande de Gaza pour une durée d’au moins deux ans, dans un contexte marqué par la méfiance des Palestiniens envers toute ingérence étrangère dans cette étroite bande côtière.



















