تقي زاده

تقي زاده

Sylvia et Noureddin Bongo, épouse et fils du président déchu du Gabon, Ali Bongo, tous deux titulaires de la nationalité française, ont été condamnés mercredi à 20 ans de prison, notamment pour détournement de fonds publics.

Arrêtés après le coup d'État du 30 août 2023, ils avaient été emprisonnés pendant 20 mois avant d'être autorisés à quitter le pays et sont désormais installés à Londres.

Les récits de certains co-accusés et témoins au cours des deux jours de procès ont révélé un système de captation de l'argent public « au profit d'intérêts privés », se chiffrant en milliards de francs CFA selon le réquisitoire du procureur général Eddy Minang. Et à la barre, certains d'entre eux ont dévoilé les sommes vertigineuses, en milliards de francs CFA, issues des caisses publiques et utilisées à titre privé.

Le président de la cour criminelle spécialisée, Jean Mexant Essa Assoumou, a suivi les réquisitions du ministère public et déclaré Sylvia Bongo, 62 ans, coupable de « recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d'instigation au faux », et Noureddin Bongo, 33 ans, de « détournement de deniers publics, de concussion, d'usurpation des titres et de fonction, de blanchiment aggravé de capitaux et d'association de malfaiteurs ».

Tous deux ont été condamnés à « 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions de francs CFA d'amende (environ 152 000 euros) ».

Au titre du préjudice financier subi par l'État gabonais constitué partie civile, la justice a également condamné Noureddin Bongo à payer plus de 1 201 milliards de francs CFA (1,83 milliard d'euros). Sylvia et Noureddin Bongo devront aussi payer ensemble 1 000 milliards de francs CFA (1,52 milliard d'euros) à l'État gabonais au titre de préjudice moral.

 

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran, Ali Larijani, a réitéré que « l’Occident se sert de la question des capacités balistiques de l’Iran comme moyen de pression », alors qu’« il n’est pas en mesure de la commenter ».

S’exprimant lundi lors d’une conférence intitulée « Nous et l’Occident » et axée sur les rapports que l’Iran a entretenus avec l’Occident tout au long de son histoire, M. Larijani a estimé que « le débat actuel sur les missiles iraniens ne découle pas de véritables préoccupations sécuritaires, mais sert plutôt d’outil pour exercer des pressions et restreindre la capacité de défense du pays ».

Il n’a pas manqué de remettre en question les interventions dans les affaires internes du pays. « En quoi la portée des missiles iraniens devrait concerner l’Occident ? », a-t-il affirmé.

Ancien négociateur sur le dossier nucléaire iranien, M. Larijani a souligné que les pays occidentaux instrumentalisent la question du nucléaire pour nourrir l’animosité envers la nation iranienne ; il est d’avis que les États-Unis et l’Europe soulèvent des questions concernant la portée des missiles iraniens dans le seul but d’imposer leur suprématie.

« Aucun pays n’est en droit de s’ingérer dans les prérogatives défensives de la nation iranienne » qui relèvent de son indépendance.

Les États-Unis et leurs alliés européens ne cessent de vouloir que tout futur accord sur les activités nucléaires de l’Iran inclue également son programme de missiles balistiques.

Téhéran a toujours rejeté cette revendication, insistant sur le caractère « non négociable » de son pouvoir militaire et de défense.

L’Iran a tenu cinq séries de négociations sur un accord remplaçant celui de 2015, avant les frappes aériennes américano-israéliennes contre son territoire et ses installations nucléaires à la mi-juin.

Dans son discours, M. Larijani a également évoqué la position de la Révolution islamique envers l’indépendance politique, culturelle et économique de l’Iran :

« L’Iran n’est ni un pays hégémonique ni un pays soumis à la domination d’aucune puissance. »

 

Les pays occidentaux finiront par n’avoir d’autre choix que d’accepter l’Iran comme un pôle scientifique majeur dans le domaine de l’industrie nucléaire à des fins pacifiques, a affirmé ce lundi 10 novembre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d'une visite au siège de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).

M. Araghchi a mis en avant les efforts considérables déployés par la République islamique pour faire progresser son industrie nucléaire, soulignant que le pays ne renoncera jamais à ses droits en la matière.

Il a fait l’éloge des avancées remarquables de l’Iran dans le domaine de la technologie nucléaire, devenue aujourd’hui une industrie importante et en plein essor dans divers secteurs.

Le chef de la diplomatie iranienne a précisé que les capacités nucléaires de l’Iran ne se limitent pas à l’enrichissement de l’uranium, mais s’étendent à des applications multiples dans les domaines de la médecine, de la santé, de la protection de l’environnement, de l’agriculture et de l’industrie.

Selon ses termes, la principale préoccupation de l’Occident ne réside pas dans la possibilité que l’Iran se dote de l’arme nucléaire, mais dans les progrès scientifiques réalisés par le pays dans ce domaine.

 

Ils sont au nombre de trois et s’appellent Zafar, Paya et Kowsar. Leur développement technique est en cours et leur lancement est prévu pour cet hiver, a annoncé le directeur de l’Agence spatiale iranienne (ISA), Hassan Salarieh.

Lors de l’événement « Technologies spatiales au service du développement durable » qui s’est tenu ce matin au Parc des technologies de l’information et de la communication, Hassan Salarieh a évoqué l’importance des services basés sur les données satellitaires.

« Les satellites, en tant qu’outils en orbite, envoient leurs données et leurs images à différentes régions du pays. Par exemple, l’estimation de la surface des exploitations agricoles, la détection des nuages de poussière sont des services développés par ces entreprises ces dernières années et qui gagnent en précision de jour en jour », a-t-il expliqué.

M. Salarieh a salué les efforts déployés en vue de moderniser le programme spatial du pays dans le domaine des services de données et d’imagerie satellitaire. 

« Ces satellites sont actuellement en phase finale de préparation technique, et leur date de lancement exacte sera annoncée prochainement. »

Les satellites Zafar, Paya et Kowsar ont été développés par des ingénieurs iraniens associés à diverses entreprises du secteur des technologies, en collaboration avec l’ISA.

Zafar est un satellite d’observation de la Terre, conçu pour fournir des images haute résolution destinées à des applications essentielles dans les domaines de l’agriculture, de la surveillance environnementale et de la gestion des catastrophes.

Paya est également un satellite d’observation de la Terre conçu pour l’imagerie sophistiquée et la collecte de données.

Kowsar est conçu pour l’imagerie haute résolution, principalement axée sur l’agriculture de précision. Il fournira des images quotidiennes de la végétation, facilitant ainsi le suivi agricole, l’évaluation de la santé des cultures et une gestion efficace des ressources.

 

Le président nigérien, Abdourahamane Tiani, a justifié le maintien de la fermeture des frontières avec le Bénin par la présence de soldats français et belges sur le territoire béninois, ainsi que par une situation sécuritaire inchangée. Il a appelé les forces nigériennes à redoubler de vigilance face aux menaces persistantes dans la région.

S’exprimant le 8 novembre à Gaya, localité frontalière avec le Bénin, le chef de l’État a affirmé que le Niger n’a d’autre choix que de maintenir cette frontière fermée, tant que la situation sécuritaire n’évoluera pas du côté béninois.

« L’ouverture [de la frontière] reviendrait à trahir les aspirations du peuple nigérien », a-t-il précisé.

Le président Tiani a salué les efforts et les sacrifices consentis par les Forces de défense et de sécurité (FDS), les exhortant à rester en alerte constante. Selon lui, tout relâchement pourrait être exploité par des groupes hostiles, ce qui impose un engagement continu sur le terrain.

Il a mis l’accent sur le fait que la sécurité nationale reste un enjeu vital pour le Niger, invitant les soldats à s’inspirer de l’histoire du pays, marqué par sa résistance face aux pressions et ingérences étrangères.

Abdourahamane Tiani a reproché au Bénin de servir de base arrière à des manœuvres hostiles, en accueillant « des soldats français et belges » et en permettant aux puissances occidentales de « financer et soutenir le terrorisme pour déstabiliser les pays de l’AES ».

 

Alors que Washington poursuit son offensive controversée fortement dénoncée par de hauts responsables de l’ONU et Human Rights Watch comme des « exécutions extrajudiciaires », le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a annoncé lundi 10 novembre que les forces américaines avaient attaqué la veille deux navires transportant prétendument de la drogue. 

Dimanche, deux bateaux que l’armée américaine prétend qu’ils appartenaient à des narcotrafiquants présumés ou des « narco-terroristes », comme a choisi de les surnommer le président américain, Donald Trump, ont été pris pour cible dans l’est du Pacifique et les six occupants ont été tués portant à au moins 76 le nombre de personnes ainsi tuées par Washington dans cette campagne militaire vivement critiquée.

« Ces navires étaient connus par nos services de renseignement comme étant associés à du trafic illégal de drogue », a écrit Pete Hegseth sur X, en diffusant une vidéo de l’attaque. Les frappes ont été menées dans les eaux internationales contre deux navires « menés par une organisation désignée comme terroriste, » a-t-il ajouté.

Depuis septembre, les États-Unis ont mené plus d’une douzaine d’attaques contre des navires au large des côtes vénézuéliennes, la plus récente ayant eu lieu dans l’est du Pacifique. Ces attaques ont fait plus de 70 morts, selon le ministre vénézuélien de la Défense.

Cette action s’inscrit dans le cadre d’un renforcement de la présence militaire américaine dans les Caraïbes.

Les États-Unis ont affirmé, sans fournir de preuves, que les bateaux attaqués transportaient de la drogue, mais des dirigeants étrangers, certains membres du Congrès, des experts juridiques et des proches des personnes tuées ont exigé des preuves.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a qualifié d’inacceptables et de violation du droit international et des droits de l’homme les attaques américaines contre les bateaux. Le Venezuela considère également ces attaques comme illégales, assimilables à un meurtre et à une invasion de ce pays indépendant d’Amérique du Sud.

 

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a fermement rejeté les allégations israéliennes sur une tentative d’assassinat de l’ambassadrice du régime au Mexique, les qualifiant de « sans fondement et véritablement ridicules ». Une accusation qui s’inscrit dans le cadre « des plans du régime sioniste visant à détruire les relations amicales entre l’Iran et d’autres pays ».

« Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont choisi le Mexique. L’une des raisons de ce choix est la vengeance contre l’opinion publique mexicaine qui a exprimé très clairement, ces derniers mois, son opposition au génocide à Gaza », a-t-il déclaré lors de sa conférence de presse hebdomadaire, qui s’est tenue ce lundi 10 novembre à Téhéran.

Le ministère mexicain des Affaires étrangères et les services de renseignement ont démenti l’existence d’un tel complot, a indiqué M. Baghaï avant de rappeler que des accusations similaires avaient déjà été formulées en Australie avant de se révéler infondées.

 

Incarcéré dans le cadre de l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle, l’ex-président français Nicolas Sarkozy n’aura passé que 20 jours en prison. La cour d’appel de Paris a déclaré « recevable » sa demande de mise en liberté. Si certains ont salué la décision, d’autres ont affiché leur désaccord.

Un placement sous contrôle judiciaire « strict » comme alternative à l’incarcération. Sarkozy quittera la prison de la Santé ce lundi après-midi au terme du délibéré rendu par la cour d’appel de Paris.

Nicolas Sarkozy aura interdiction de quitter le territoire français et d’entrer en contact non seulement avec d’autres prévenus et acteurs du dossier libyen, mais aussi — fait inédit — avec le ministre actuel de la Justice, Gérald Darmanin, qui lui a rendu visite à la prison mercredi dernier. L’ex-président français ne pourra pas non plus exercer ses activités de conférencier avant son procès en appel.

Des militaires israéliens ont déposé et fait exploser des explosifs dans deux maisons situées près d'un point de contrôle de l'armée libanaise dans la région de Hula dans le sud.

Le journaliste libanais Khalil Nasrallah a rapporté que des soldats israéliens sont entrés dans la région de la colline de Subeih, au nord-est de la ville de Hula, dans le sud du Liban. Ils y ont placé des explosifs dans deux maisons avant de les faire détoner.

Selon Nasrallah, cette colline se trouve près d’un point de contrôle de l’armée libanaise, occupé par plusieurs soldats et un ou deux véhicules, constituant le seul poste de surveillance dans la zone.

Les forces d'occupation israéliennes ont lancé une offensive militaire dimanche sur le territoire syrien, visant la périphérie ouest de Deraa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

L'offensive a débuté par un encerclement, par les forces d'occupation, du quartier ouest du village de Maaariya, situé dans la région du bassin du Yarmouk. Une campagne de ratissage a ensuite été menée dans toute la zone.

Deux véhicules militaires israéliens sont entrés dans le village en provenance de la caserne d'Al-Jazira, une base israélienne installée en périphérie du village depuis le 9 décembre 2024. Les véhicules ont patrouillé plusieurs rues, accompagnés brièvement par un drone de surveillance, selon des sources locales.