تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 07 janvier 2022 10:39

À tous les Résistants...

Dans la nuit du 2 au 3 janvier 2020, à 01h20 précise, trois drones de type MQ-9 américains appuyés par un vaste réseau de renseignement et opérationnels US/OTAN/Israël ont tiré deux missiles de type Hellfire sur deux véhicules qui venaient à peine de quitter le tarmac de l’aéroport de Bagdad avec à bord le commandant en chef de l’axe de la Résistance,

le général Soleimani, le numéro deux de la Résistance irakienne, Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes et dix de leurs compagnons. Leur objectif étant d’abord de s’attirer au prix du sang des commandants de la Résistance la voix juive dans le camp de Trump puis de couper court sinon de contrer l’émergence de ce bloc nouveau-né sur les ruines de la Syrie et de l’Irak meurtris par Daech et qu’on baptise « axe de la Résistance ». En effet cet axe n’avait et n’a toujours rien du concept de bloc dans le sens occidental du terme où la dynamique centripète tourne autour d’un Suzerain et ses vassaux.

Prenons l’exemple de l’OTAN où les Etats-unis d’Amérique traitent l’Europe non pas à titre d’alliés mais à titre de mandataires, quitte à sacrifier leurs intérêts suprêmes sur l’autel de leurs intérêts conjoncturels : le cas d’AUKUS et le scandale géostratégique qu’il est en soi avec une France cocufiée et un axe anglo-saxonne qui a au mépris du droit internationale nucléarisé du jour au lendemain l’Australie illustre à merveille notre propos. L’axe de la Résistance ressemble-t-il à une sorte de conseille de coopération ? Non plus ; au sein de ce bloc il n’y ni maître ni esclave, ni centre ni contour. Pour les stratèges US/Israël, c’est un énorme énigme que de voir Hezbollah, Gaza, Ansarallah, Hachd al-Chaabi et Hachd de la Syrie opérer non pas suivant un ordre pyramidal mais en réseau, et en totale synchronie.  Le 3 janvier 2020, les Etats-Unis d’Amérique ont cherché à liquider cette synchronie ou ce que les manuels militaires occidentaux enseignent depuis des siècles sous l’appellation Network-Centric Warfare ou la capacité de mener une guerre en réseau. 

«  Il s’agit, dixit Wikipedia,  de la capacité de relier entre elles les différentes armées (terre, marine, air) ainsi que les armées de pays alliés, de récupérer des informations grâce à des drones et satellites, et de les diffuser en temps réel aux unités afin de frapper plus vite et plus précisément. »

Or ce concept que les Américains disent l’avoir inventé sans pour autant avoir jamais pu le réaliser, et qui est la quintessence même de l’axe de la Résistance, on le doit au superbe stratège Soleimani. Il y a six jours le chef du CentCom dont le nom restera sans doute dans l’histoire rien que pour cet aveu fait en janvier 2021 où il a reconnu la fin de la suprématie » aérienne de l’empire US au Moyen-Orient face « aux petits drones iraniens qui surgissent de nulle part sans qu’on puisse les arrêter » a fait un second aveux d’impuissance au journaliste de Newyorker, encore plus cuisant que le premier :

« La leçon d'Aïn al-Asad est que les missiles iraniens sont devenus une menace plus immédiate que son programme nucléaire. Pendant des décennies, les roquettes et les missiles iraniens étaient extrêmement inexacts. À Aïn al-Asad, ils ont frappé à peu près là où ils voulaient frapper. Désormais, ils  peuvent frapper efficacement dans toute la largeur et la profondeur du Moyen-Orient. Ils pouvaient frapper avec précision et ils pouvaient frapper avec volume. A Aïn al-Asad, les Iraniens ont frappé n’importe quel lieu qu’ils l’entendaient.» 

Au fait et comme le précise NewYorker dans la foulée du général, la frappe de représailles du 8 janvier 2020 contre la base américaine en Irak qui a impliqué pas plus que 13 missiles de type Qiam 13 a été « la plus grande attaque anti-US de toute l’histoire.»

Et McKenzie de faire la partie la plus cuisante de sa confession :

« L’Iran s'est concentré sur le développement de missiles avec une portée plus longue, une précision plus grande et une plus grande puissance destructrice. L'Iran est aujourd'hui l'un des premiers producteurs mondiaux de missiles. Son arsenal est le plus grand et le plus diversifié du Moyen-Orient. L'Iran peut tirer plus de missiles que ses adversaires, y compris les États-Unis et Israël, ne peuvent en abattre ou en détruire. Téhéran a atteint ce qu’on appelle le « surmatch » – un niveau de capacité dans lequel un pays dispose d'armes qui le rendent extrêmement difficile à contrôler ou à vaincre. "La capacité stratégique de l'Iran est désormais énorme et va plus loin. Les Iraniens ont un overmatch  sur le champ de bataille, la capacité de submerger, de neutraliser les autres.»

Et Newyorker de poursuivre : Selon le Renseignement américain, l’Iran dispose de milliers de missiles capables d’atteindre des cibles situées à 1300 km de distance et dans toutes les directions ou des missiles de croisière côte mer, furtifs aux meilleurs des satellites car leur moteurs ne produisent pas de la lumière au contraire des missiles balistiques.

Mais les missiles est-ce cela le secret de surmatch/overmatch de la Résistance ? Bien que non ; l’arsenal US/Israël n’est pas né de la dernière pluie. Le secret de cette invulnérabilité assassine que reconnait McKeznie réside dans cette capacité de synchronisation qui régit l’axe de la Résistance et qui fait que chacune de ses composantes opère en complémentarité avec une autre, et ceci on le doit au génie militaire du stratégiste hors pair que fut Soleimani. Mais ce n’est pas tout, la Résistance n’est ni musulmane ni chiite encore moins religieuse C’est une école transfrontalière, transcendantale qui s’active là où il y a de l’hégémonisme, de l’impérialisme , de l’expansionnisme du maximalisme, au Moyen-Orient en Afrique, au Maghreb, même en Europe et aux Etats Unis …  Au Moyen-Orient cette alliance non écrite se cristallise autour de la lutte contre le sionisme qui est le sale héritage du colonialisme, en Afrique elle serait anti-colonialisme en Amérique latine anti-impérialiste et en Amérique anti-ségrégationniste.

Au fait l’axe de la Résistance tient son nom d’une antonymie, à l’opposé de ce que l’ex-président Bush et son gourou d’adjoint Bolton ont baptisé l’axe du mal juste avant qu’il ne se lance dans une longue et interminable guerre contre les nations de l’Asie de l’Ouest pour leur injecter une bonne dose du "chaos organisé". 

Mais ces trois décennies de guerre ont eu leur revers car à mesure des crimes commis la Résistance s'est renforcée, prompte à rapprocher les nations de la région, sans qu’il y ait un quelconque accord officiel ou une structure institutionnalisée ; c'était une alliance spontanée face aux développements et événements successifs dans la région, une réaction aux tentatives israélo-américaines pour monopoliser tout dans la région, et ce, en faveur du régime sioniste et en défaveur des Arabes et des musulmans en général et des Palestiniens en particulier. Dans une note pour Al-Mayadeen, l’écrivain syrien Mohammad Nader al-Omari évoque les différentes étapes de l’émergence et du développement de l’axe de la Résistance :

« L’émergence de l’axe de la Résistance remonte aux années entre 1979 et 1990 où le premier noyau de la Résistance a pris forme. Cette époque est marquée par la signature des traités de paix de Camp David entre le président égyptien Anwar Sadat et le régime sioniste et le rétablissement des relations diplomatiques égyptiennes avec Tel-Aviv. Ainsi, l’Egypte s’est retirée du conflit arabo-israélien, y laissant seule la Syrie face à un Israël qui bénéficiait d’une suprématie militaire considérable avec le soutien américain.

C’est à cette époque même que la Révolution islamique, avec le leadership de l’imam Khomeiny a renversé le régime de Shah, l’un des valets des Américains dans la région. L’imam Khomeiny défendait la libération de la Palestine. Khomeiny s'est littéralement opposé à Israël en quoi il a vu à juste titre la plus grande base militaire US dans la région, une machine liée au complexe militaro- industriel occidental qui en mettait la poche via des guerres à imposées aux peuples de la région. Dans les années 80, l'Iran jouait un rôle politique et logistique majeur pour les mouvements de la Résistance dans la région tandis que la Syrie avait la responsabilité de l’entraînement militaire de ses forces  de même qu’elle les soutenaient politiquement et militairement.

Et le feu Bassel Assad (Fils de Hafez, NDLR) s'est imposé dans les opérations commandos qu'ont menées ces mouvements et qui ont pris de court le régime occupant Qods et dont des exemples fragrants ont eu lieu en juillet 1993 et puis en avril 1996 lors des opérations « Raisins de la colère »… Ce , jusqu’au tournant du 24 mai 2000 où la Résistance libanaise a réussi à chasser les militaires israéliens du sud du Liban. Mais cette première Résistance ne se confinait pas à la Syrie ni au Liban. Elle s'est rapidement étendue à Gaza que l'armée d'occupation a fuit en toute humiliation en 2007, subissant là l'un des premier schisme en son sein. 

Après l’attaque américaine contre l’Irak en 2003  Damas et Téhéran ont décidé de consolider leurs coopérations militaires et politiques et de se focaliser sur la promotion des capacités de la Résistance, ce qui a donné lieu à la cuisante défaite d’Israël au Liban face au Hezbollah et partant à un changement définitif dans l’équilibre des forces dans la région. Israël ne s'en est jamais remise et cette confusion stratégique s'en est allée croissant dès 2011 où Washington et Tel-Aviv, comprenant qu’ils ne pourraient pas atteindre, manu militari, leurs objectifs, ont lancé le projet « Printemps arabe » avec en toile de fond une guerre internationale contre la Syrien puis trois ans plus tard contre le Yémen avec entre temps le plan Daech contre l'Irak. 

Ces deux méga guerres plus Daech qui auraient du, suivant les plans US/Israël et Cie déboucher sur la fin de la Résistance, mais c'était sans compter avec Soleimani :  Le général Soleimani a identifié et communiqué avec les différents groupes et mouvements de Résistance qui avaient été créés, spontanément, en Irak, en Afghanistan, en Syrie et au Liban, pour combattre les terroristes et leurs sponsors. Puis, il les a rassemblés sous une même bannière, en tissant des liens forts entre différents noyaux et en tirant un front uni qui commence en Iran pour aller jusqu'à la Méditerranée en passant par l'Irak, l'Afghanistan, et le Yémen… Sa mort a-t-elle interrompu ce mouvement? la réponse c'est à McKenzie qu'il faut la demander ...  »

vendredi, 07 janvier 2022 10:37

Irak: Ping-pong balistique anti-US!

Deux jours avant le deuxième anniversaire de la première frappe balistique de toute histoire contre les États-Unis, les « boys » subissent l’une des pires périodes de leur histoire, eux qui ont sous d’autres cieux l’habitude de se faire entretenir de se faire prier et respecter par les pays qu’ils colonisent : quatre attaques à la bombe contre quatre convois US plus deux attaques aux missiles tactiques, puis plus tard au double drone ciblant Aïn al-Asad et tout ceci quasi simultanément. Et ceci

 Mercredi, les médias dominants avaient fait partager triomphalement une vidéo comme quoi une batterie de C-Ram US aurait intercepté dans le ciel d’Aïn al-Asad deux drones piégés de la Résistance.

S’il est vrai que la véracité des images fait même douter les chroniqueurs militaires de The Drive il est aussi vrai que la Résistance irakienne qui a décidément commencé l’année très fort a tenu ce jeudi a mettre bien les points sur les i en mettant à l’épreuve de la vérité cette vidéo : en l’espace de trois heures une salve de 12 missiles et un essaim de deux drones ont été lancés sur la méga base US Aïn al-Asad sans que le C-Ram ou ce qui est donné comme tel puisse lever le petit doigt.

Cet écart d’interception entre l’attaque d’hier et d’aujourd’hui a été au point tel que The Driv estime que la vidéo d’interception pourrait avoir été celle d’un Stinger ou d’un Hellefire monté sur des camions (l’oncle Sam imite la Résistance !) et non un C-Ram.

Dès lors l’objectif de ce terrifiant festival balistique se décante : la Résistance cherche à infliger des frais aux occupants US. Aussi, pour intercepter un drone de 1000 dollars les USA, sont contraints de dépenser un Hellfire ou un Stringer d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Outre cet objectif suprême, la Résistance irakienne semble tester d’abord ses propres capacités de synchronisation à travers des attaques hybrides peu espacées, mais aussi elle teste la « résilience » psychologique et en argent des Yankees. 

Est-ce inutile comme le dit PM Kazemi ? Pas vraiment. Ce jeudi au bout de la 218e attaque menée par des groupes de résistance irakienne contre des convois logistiques américains depuis le début de 2022 et de la 24e attaque aux drones pendant cette même période et alors même que depuis le 3 janvier on ne compte plus les frappes anti US tant leur nombre est élevé en Irak et en Syrie le ministre irakien du Pétrole, Ehsan Abdel Jabbar, a déclaré dans un communiqué que le cabinet de Mustafa al-Kazémi, avait approuvé mercredi une proposition visant à lancer le processus d’achat des actions de la société américaine par la Compagnie pétrolière nationale irakienne. 

En janvier 2021, ExxonMobil a accepté de vendre 32,7 % de sa part dans le champ pétrolier irakien aux compagnies chinoises PetroChina et CNOOC. L’a-t-il accepté ou a-t-il été forcé de l’accepter ?

La dronophobie est contagieuse surtout quand il s’agit de drones irakiens Samad (KAS-04) qui mesurent 3 mètres de long, 5 mètres de large et 25 centimètres de diamètre. Par ailleurs, ses bras mesurent 40 cm de long et sa portée est de plus de 10 km. Le drone suicide est capable de transporter plus de 40 kilogrammes d’engins explosifs et est utilisé lors des opérations de reconnaissance et d’attaque de haute précision...

vendredi, 07 janvier 2022 10:36

Cinq attaques contre les bases US en 3 jours

L'analyste politique Abdel Bari Atwan a affirmé dans un article paru sur le site web Rai al-Youm que les groupes conjoints de la Résistance syrienne et irakienne ont lancé des attaques de missiles contre le champs pétrolier syrien d’al-Omar, manière de commémorer le deuxième anniversaire de la mort en martyr du général de corps de l’armée iranienne, Qassem Soleimani et du numéro deux des Hachd al-Chaabi, Abou Mahdi al-Mohandes sans bien sûr oublier leurs compagnons.

Cette attaque a eu lieu deux jours après une frappe contre une autre base américaine située à l'aéroport de Bagdad, où le 3 janvier 2020, sur ordre du président américain de l'époque, un drone armé a pulvérisé le véhicule où se trouvait Qassem Soleimani et Abou Mahdi al-Mouhandes.

vendredi, 07 janvier 2022 10:34

Quand la bombe iranienne a atomisé l'entité

Les autorités israéliennes sont divisées en trois fronts quant à l’Iran, selon DEBKAfile.

Citant les sources sécuritaires et militaires israéliennes, le site web DEBKAfile réaffirme que les autorités israéliennes sont divisées en trois fronts quant à une prise de décision concernant l’Iran.

Une maquette d'une installation nucléaire israélienne a été détruite par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) d’Iran lors d'exercices militaires. La cible a été anéantie par de multiples missiles balistiques et drones-kamikazes dans le cadre d'une opération hybride drone-missile que les experts occidentaux n'ont évoqué que de manière tronquée. Ainsi les drones ont été décrits et analysés, les missiles à moyenne et courte portée aussi mais pas ces missiles balistiques iranienne de facture nouvelle qui était eux aussi de la fête mais que les Occidentaux ont volontairement ignorés pour cause de trace "hypersonique".  

vendredi, 07 janvier 2022 10:31

Les Yankee en débandade en Syrie orientale

C'est comme si le ciel tombait sur la tête des Américains : 11 frappes aux missiles ou aux drones plus les raids à l'explosif contre pas moins de quatre convois logistiques et tout ceci en à peine 72 heures! Les champs pétrolifères de Deir ez- Zor ont tremblé tous les quatre heures : des missiles tactiques visiblement de type Fajr 5 se sont abattus toutes les quatre heures à al-Omar principal site de détournement du pétrole syrien puis cet après midi contre Connoco déjà attaqué lundi et mardi...le porte-parole du Pentagone John Kirby reconnaissait ce jeudi matin que le Pentagone s'attendait à partir du 31 décembre à une multiplication des attaques en Irak, ce qui veut dire que le Pentagone s'est laissé totalement surpris en Syrie. Il y a deux ans le président Assad avait affirmé que son pays mettrait à la porte l'Amérique peut-être pas avec son armée en raison de la réticence russe mais à l'aide de la force populaire syrienne. Et bien le voilà ce jour arrivé. Fin novembre, l'armée syrienne et la Résistance ont lancé le processus de réconciliation qui a déjà rallié 25 000 jeunes des tribus y compris d'anciens alliés des USA. A quoi rime cet état ? La fréquence des attaques anti US augmentera dans les jours à venir. Les Yankee pourront tenir longtemps? Les sources d'information font état de la fuite des Yankee et leur départ précipité d'al-Tanf vers la Jordanie voisine...par crainte d'avoir à faire face aux missiles ou pire aux drones tueurs de la Résistance.

Selon des sources syriennes, les Américains ont retiré une grande partie de leurs forces de la base d’al-Tanf, une garnison dans le désert du sud de la Syrie.

Cette base a été lancée en 2016 par les Américains au nom de la soi-disant lutte occidentale anti-Dache.

Damas dénonçant l’intervention « illégitime » n’a cessé de protester contre la violation de son territoire et déclarer que des troupes américaines n’avaient aucune raison d’être là.

S’intéressant aux évolutions, Al-Watan a rapporté que la coalition américaine a maintenu une partie de ses forces dans cette base et cela dans des abris spéciaux, mais a transféré la plupart de ses militaires vers la Jordanie.

vendredi, 07 janvier 2022 10:28

2eme crash d'hélicoptère évité de justesse

À peine 48 heures après le crash d’un hélicoptère de combat israélien au large de Haïfa crash que plus d’une source affirme avoir été provoquée par une interférence étrangère, une cyberattaque crash qui a aussi été fatale pour deux officiers supérieurs de l’armée de l’air, un nouvel incident d’hélico se produit en Israël. Lieu d’incident reste inconnu et les sources sionistes ont une féroce censure n’ont publié aucune image au contraint du crash de Haïfa qui avait été filmé et où l’appareil s’était transformé en une boule de feu avant de s’abîmer en mer. À Haïfa les observateurs n’avaient pas écarté que l’appareil ait été heurté par un drone qui en aurait aussi haché le C2, ce qui pourrait être confirmé par ce nouvel incident. Le ciel du nord d’Israël vient-il d’être infiltré par ceux-là que Tel-Aviv frappait et menaçait tous les jours ? Déjà, les hélicoptères israéliens évitent le ciel de Gaza par crainte d’avoir à subir les Kornet palestiniens.

Le Channel 12 du régime sioniste a fait état de l’atterrissage d’urgence d’un hélicoptère Apache de l’armée israélienne en raison d’une erreur technique présumée. 

Le rapport affirme qu’aucun des membres d’équipage de l’hélicoptère n’a été blessé lors de l’incident.

Les sources officielles de l’armée sioniste n’ont pas encore réagi à cette nouvelle. Cependant, un porte-parole de l’armée israélienne n’a pas exclu la possibilité d’une cyberattaque.  

 
vendredi, 07 janvier 2022 10:26

Des agents pro-Émirats chassés à Shabwa

Selon la chaîne de télévision yéménite Al-Masirah, le général de brigade Yahya Saree a annoncé que la DCA de l’armée yéménite et des Comités populaires d’Ansarallah a abattu un drone « CAIG Wing Loong II » appartenant aux Émirats arabes unies (EAU) en pleine mission dans l’espace aérien d’Aseelan (Usaylan) dans la province de Shabwa.

Selon des sources militaires yéménites, un des commandants supérieurs des forces d’« Amaliqah » a été tué à Shabwa.

Une source militaire yéménite a rapporté que le commandant de la 2e brigade des forces dirigées par les Émirats arabes unis (Amaliqah) au Yémen a été tué, qualifiant la perte de « coup dur » pour les EAU.

Il s’agit d’un dénommé « Samih Jaradeh al-Sabihi ». Il a été tué lors d’une opération de tireurs d’élite yéménites dans la province de Shabwah.

Selon la source militaire, Samih Jaradeh était l’un des commandants de terrain les plus actifs d’Amaliqah dirigé par les groupes salafistes actifs au Yémen, et son assassinat est une lourde perte infligée aux Émirats qui est l’un des piliers de la coalition d’agression militaire commandée par l’Arabie saoudite et qui soutient depuis 2015 le gouvernement démissionnaire yéménite face aux forces populaires d’Ansarallah.

La mort de ce haut commandant intervient au lendemain de la saisie d’un navire militaire émirati par les forces conjointes yéménites. Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites, a annoncé mercredi 5 janvier la saisie d’un navire militaire des Émirats arabes unis au large d’al-Hudaidah, affirmant qu’il transportait des armes.

Saluant l’opération, le porte-parole du mouvement Ansarllah, Mohamed Abdessalam, a qualifié de « réussite victorieuse » et de « sans précédent » la saisie du navire militaire des EAU. Il a déclaré que l’opération a été menée dans le cadre de la lutte et des représailles contre l’agression de l’Arabie saoudite et de ses alliés.

vendredi, 07 janvier 2022 10:24

Comment Israël a-t-il perdu sa dissuasion?

Afin d’éviter un conflit militaire avec la Résistance palestinienne, le régime sioniste a décidé de libérer, mardi 4 janvier, Hisham Abou Hawash, prisonnier en grève de la faim pendant 143 jours.

Selon les médias sionistes, les menaces de la Résistance ont contraint les responsables du régime sioniste à libérer Abou Hawash par crainte d’une nouvelle confrontation avec la Résistance palestinienne.

Six Palestiniens se sont évadés en été 2021 de la prison israélienne de Gilboa en creusant un tunnel. Suite à cette évasion historique, Israël les a arrêtés et a infligé de graves tortures aux évadés palestiniens remis en détention. Ils ont été soumis à la torture, ont été maintenus dans des positions douloureuses et dans l’isolement prolongé. Ces individus ont subi des conditions de détention épouvantables, ils ont été privés de visites familiales et ont été soumis aux interrogatoires interminables.  

Suite à cette brutale action israélienne, 1400 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim collective le 10 septembre 2021.

La Russie et la Chine viennent de demander par écrit aux Etats-Unis de respecter la Charte des Nations Unies et la parole qu’ils ont donné. Cette démarche, dénuée de toute agressivité, remet en question non seulement les fonctionnements de l’Onu, de l’Otan et de l’Union européenne, mais presque toutes les avancées US depuis la dissolution de l’URSS. Elle est évidemment inacceptable pour Washington. Mais l’hyper-puissance US n’est plus ce qu’elle était. Elle va devoir amorcer son retrait.

 

Le monde actuel est dirigé par les États-Unis d’Amérique et l’Otan qui se présentent comme les seules puissances globales alors que la Fédération de Russie et la République populaire de Chine sont plus puissants qu’eux, aussi bien sur le plan économique que sur le plan militaire.

Le 17 décembre 2021, Moscou a rendu public un brouillon de Traité bilatéral avec Washington apportant des garanties à la paix [1], ainsi qu’un brouillon d’accord pour le mettre en œuvre [2]. Ces documents ne sont pas dirigés contre les États-Unis, ils visent uniquement à leur faire appliquer la Charte des Nations Unies et à respecter leur propres engagements.

Le 23 décembre, lors de la conférence de presse annuelle du président Poutine, une question de la journaliste Diana Magnay de Sky News a donné lieu à une algarade. Vladimir Poutine lui a répondu sèchement que les remarques de la Russie sur le comportement US dataient de 1990 et que Washington non seulement n’en tenait pas compte, mais persistait à aller de l’avant. Désormais, les armes de l’Otan étaient sur le point d’être déployées en Ukraine ce qui constituerait un fait inacceptable pour Moscou [3]. Jamais un dirigeant russe ne s’était exprimé ainsi. Il faut bien comprendre qu’installer des missiles à quatre minutes de vol de Moscou pose une menace extrême et constitue une cause de guerre.

Le 30 décembre, une conversation téléphonique a été organisée entre les présidents Biden et Poutine. La partie états-unienne a émis des propositions pour résoudre la question ukrainienne, tandis que la partie russe a ramené la discussion sur les violations US de la Charte des Nations unies et de la parole donnée.

Les États-Unis envisagent de montrer leur bonne foi en n’accueillant pas l’Ukraine au sein de l’Otan. C’est une manière de voir qui ne répond que marginalement à la question posée et qui n’est susceptible de prévenir la guerre qu’accompagnée de mesures de retrait.

À l’évidence, nous entrons dans une période d’affrontement extrême qui durera plusieurs années et pourra à tout instant dégénérer en Guerre Mondiale.

Dans cet article, nous allons examiner ce conflit dont on ignore tout en Occident.

1- L’EXTENSION DE L’OTAN AUX FRONTIÈRES DE LA RUSSIE

Durant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont délibérément fait peser l’effort maximum sur l’Union soviétique. Entre 22 et 27 millions de Soviétiques sont morts (soit 13 à 16 % de la population) contre 418 000 États-uniens (soit 0,32 % de la population). Lorsque cette boucherie s’est terminée, les États-Unis ont constitué une alliance militaire en Europe occidentale, l’Otan, à laquelle l’URSS a répondu en créant le Pacte de Varsovie. Rapidement, l’Otan s’est révélée être une fédération violant le principe de souveraineté des États énoncé par l’article 2 de la Charte des Nations unies [4], ce que des pays du Tiers-Monde dénoncèrent en 1955 lors de la Conférence de Bandoung [5]. En définitive, l’URSS viola également la Charte des Nations unies en adoptant la Doctrine Brejnev en 1968 et en l’imposant aux membres du Pacte de Varsovie. Lorsque l’URSS fut dissoute et que certains de ses anciens membres créèrent une nouvelle alliance militaire, le Traité de Sécurité collective, ils choisirent d’en faire une confédération dans le respect de la Charte des Nations unies.

Pour être clair sur ce que signifient fédération et confédération, prenons un exemple : durant la guerre de Sécession, les Nordistes formaient une fédération car les décisions de leur gouvernement s’imposaient à tous ses États membres. Au contraire, les Sudistes formaient une confédération car chaque État membre restait souverain.

L’Otan étant une organisation fédérale, Washington et Londres qui la dirigent sont intervenus dans la totalité des États membres. L’Alliance atlantique a organisé des opérations terroristes en Italie allant jusqu’à assassiner le président du Conseil Aldo Moro (opération Gladio). Elle a organisé un coup d’État en Grèce pour renverser le régime démocratique ou financé l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS) qui perpétra une quarantaine de tentatives d’assassinat du président Charles De Gaulle [6].

Lorsque le Mur de Berlin et le Rideau de Fer tombèrent, en 1989, les Allemands souhaitèrent réunifier leur nation en un seul pays. Cependant cela signifiait l’extension de l’Otan au territoire de la République démocratique allemande. Dans un premier temps, les Soviétiques s’y opposèrent. On envisagea alors une réunification avec neutralisation du territoire de la RDA. En définitive le Premier secrétaire, Mikhaïl Gorbatchev, accepta l’extension de l’Otan par la réunification des deux Allemagnes à la condition que l’Alliance ne cherche pas à s’étendre à l’Est.

Le chancelier ouest-allemand, Helmut Kohl, son ministre des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, et le président français, François Mitterrand, soutinrent ensemble la position russe : l’Otan devait s’engager à ne plus s’élargir à l’Est. Le président états-unien, George H. Bush Sr, et son secrétaire d’État, James Baker, multiplièrent les déclarations publiques et les engagements en ce sens devant tous leurs interlocuteurs [7].

Dès que l’URSS fut dissoute, trois pays neutres adhérèrent à l’Union européenne, l’Autriche, la Finlande et la Suède. Or, l’UE et l’Otan sont une seule et même entité, l’une civile et l’autre militaire, toutes deux basées à Bruxelles. Selon le Traité sur l’Union européenne modifié par le Traité de Lisbonne (article 42, paragraphe 7), c’est l’Otan qui assure la défense de l’Union européenne que ses membres soient aussi membres de l’Otan ou non. De facto, ces pays neutres ne le sont plus vraiment depuis leur adhésion à l’Union européenne.

En 1993, le Conseil européen de Copenhague annonça que les pays d’Europe centrale et orientale pourraient adhérer à l’Union européenne. Dès lors le processus d’adhésion à l’Otan des anciens membres du Bloc soviétique se déroula sans encombre, hormis les traditionnelles remarques russes.

Mais au cours des années 90, la Russie n’était plus que l’ombre d’elle-même. Ses richesses furent pillées par 90 personnes, que l’on nomma les « oligarques ». Le niveau de vie s’effondra et l’espèrance de vie des Russes s’abaissa brusquement de 20 ans. Dans ce contexte, personne ne prêta l’oreille à ce que disait Moscou.

En 1997, le sommet de l’Otan de Madrid appela les anciens pays du Bloc soviétique à rejoindre le Traité de l’Atlantique Nord. Après l’Allemagne de l’Est (1990), mais les cinq fois suivantes en violation de la parole donnée, ce furent en 1999 la République tchèque, la Hongrie et la Pologne ; puis en 2004 la Bulgarie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie ; en 2009, l’Albanie et la Croatie ; en 2017 le Monténégro ; et encore en 2020, la Macédoine du Nord.

L’Ukraine et la Géorgie pourraient adhérer prochainement à l’Otan, tandis que la Suède et la Finlande pourraient abandonner leur neutralité théorique et rejoindre ouvertement l’Alliance atlantique.

Ce qui était inacceptable en 1990 l’est encore aujourd’hui. Il n’est pas concevable que des missiles de l’Otan soient à quelques minutes de vol de Moscou. La même situation s’était présentée en 1962. Les États-Unis avaient déployé des missiles à la frontière de l’URSS, en Turquie. En riposte, les Soviétiques avaient installé des missiles à la frontière états-unienne à Cuba. Le président US, John Kennedy, découvrit in extremis l’engrenage dans lequel le Pentagone avait placé les États-Unis. Il parvint à clarifier la situation grâce à son ambassadeur aux Nations unies. Le président du Comité des chefs d’état-major US de l’époque, le général Lyman Lemnitzer, était violemment anti-soviétique et entendait provoquer une guerre nucléaire. Heureusement son successeur actuel, le général Mark Milley, est beaucoup plus sage et entretient des relations courtoises avec ses homologues russes.

2- LES VIOLS DE LA CHARTE DES NATIONS UNIES

La Charte des Nations unies a été négociée par 50 États, en 1945, lors de la Conférence de San Francisco, avant même que les troupes soviétiques ne prennent Berlin et ne provoquent la capitulation du Reich nazi. Elle a été adoptée à l’unanimité. Depuis 147 autres États l’ont signée, soit aujourd’hui un total de signataires de 197 États.

La proposition russe du 17 décembre 2021 d’un Traité bilatéral USA-Russie pour sauvegarder la paix dispose en son article 2 que : « Les Parties veillent à ce que toutes les organisations internationales, alliances militaires et coalitions auxquelles participe au moins une des Parties adhèrent aux principes contenus dans la Charte des Nations Unies ». Pour les raisons que nous avons exposées plus haut, cela implique la transformation de l’Otan ou sa dissolution.

La même proposition dispose en son article 4 que les États anciennement membres de l’Union soviétique ne peuvent adhérer à l’Otan. Cela implique que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie en sortent et que ni l’Ukraine, ni la Géorgie n’y entrent.

La proposition russe dispose en son article 7 l’interdiction de déployer des armes nucléaires en dehors de ses frontières. Cela implique le retrait immédiat des bombes atomiques illégalement stockées par exemple en Italie et en Allemagne en violation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de 1968.

En outre le respect de la Charte des Nations unies oblige à revenir au fonctionnement originel de l’Onu et à abandonner les pratiques illégales que cette organisation manigance depuis la dissolution de l’Union soviétique.

Insensiblement, l’Onu non seulement ne remplit plus ses objectifs statutaires, mais se transforme en agence d’application des décisions états-uniennes. À titre d’exemple, les Casques bleus, qui jadis étaient des « forces d’interposition » sont devenus depuis la dissolution de l’URSS des « forces de maintien de la paix ». Désormais ils ne se contentent plus d’intervenir lorsque deux Parties se font la guerre et parviennent à conclure un cessez-le-feu. Ils s’interposaient alors entre les uns et les autres, avec leur accord explicite, et veillaient au respect de leurs engagements. Aujourd’hui, ils n’ont que faire de l’accord des protagonistes, ni même de l’existence d’un accord entre eux. En pratique, durant la vingtaine d’années d’effondrement de la Russie, le Conseil de Sécurité avalisait une décision des États-Unis. Dans les faits, les Casques bleus étaient donc principalement au service du Pentagone.

L’exemple le plus criant est l’affaire libyenne. Les États-Unis ont organisé et financé de faux témoignages devant le Conseil des Droits de l’homme de l’Onu à Genève selon lesquels Mouamar Kadhafi bombardait son propre peuple [8]. Ces dépositions ayant été transmises au Conseil de Sécurité. Washington a obtenu une résolution permettant à l’Otan d’intervenir afin de « protéger la population » libyenne de son « dictateur ». Une fois sur place, l’Otan a interdit aux chefs d’États africains de venir vérifier sur place ce qui se passait, menaçant de les tuer tous. Puis elle a bombardé la Libye tuant environ 120 000 des personnes qu’elle était prétendument venue « protéger ». Enfin, elle a scindé le pays en trois et a installé des terroristes au pouvoir à Tripoli [9].

Dans le cas de la Syrie, une étape supplémentaire a été franchie. L’Onu, qui avait chargé la Ligue arabe de mener une enquête sur place pour vérifier les informations qui faisaient état d’une guerre civile, n’a pas posé de questions lorsque cette mission a été interrompue sans explications. C’est que les experts des vingt et un pays arabes avaient constaté dans un rapport préliminaire que les informations US étaient fausses [10]. Puis, les États-Unis ont nommé comme adjoint du secrétaire général Ban ki-Moon l’adjoint de la secrétaire d’État Hillary Clinton chargé du Moyen-Orient élargi, Jeffrey Feltman, qui a coordonné d’un point de vue économique, politique et militaire les opérations des Alliés dans cette guerre [11]. Des années plus tard, alors que ce Monsieur était parti depuis longtemps commettre d’autres crimes sous d’autres cieux, ses directives pour affamer la Syrie s’imposent toujours aux agences de l’Onu [12].

Ce qui nous conduit à aborder la question des agences de l’Onu. Nombre d’entre elles servent de couverture aux agissements des États-Unis. Par exemple, en cette période d’épidémie de Covid-19, chacun a remarqué que les cotisations des États membres à cette agence représentent moins de 20 % de son budget, tandis que les dons de la seule Bill and Melinda Gates Foundation en représentent à eux seuls 10 %. Dans les faits, certaines actions de l’OMS sont fortement influencées par des intérêts privés. Ou encore, le représentant permanent de la Russie au Conseil de sécurité, Vitali Tchourkine, a révélé qu’en 2012, le Haut-Commissariat pour les Réfugiés avait transporté par bateau de Libye vers la Turquie des centaines de jihadistes armés pour qu’ils forment la prétendue Armée syrienne libre.

Ce n’est pas tout. Le Conseil de sécurité a voté quantité de sanctions contre des États durant la période d’effacement de la Russie. De nombreux hauts-fonctionnaires de l’Onu constatent sur le terrain que ces sanctions provoquent des famines et tuent des populations civiles. Mais elles ont été votées et ne peuvent être levées que par un vote auquel les USA s’opposent. Ces prétendues « sanctions » ne sont pas des peines prononcées à la suite d’un jugement, mais des armes contre des peuples maniées au nom des Nations unies.

Comme Washington ne parvient plus à en faire adopter, il en décrète unilatéralement et contraint l’Union européenne, sa vassale, à les appliquer. Ainsi les Européens de l’Union assassinent des populations civiles, cette fois au nom de la « démocratie ».

3- LA STRATÉGIE RUSSO-CHINOISE

En Occident, on annonce ce qui devrait avoir lieu afin de s’attribuer la paternité de l’évènement. Souvent on ne fait rien pour qu’il advienne, on l’attend en s’en félicitant à l’avance. C’est ce que l’on appelle un « effet d’annonce ». Au contraire, en Russie et en Chine où l’on parle moins, on n’annonce que ce que l’on est sûr d’accomplir. Généralement d’ailleurs, les annonces sont des révélations de ce qui vient d’être fait.

Lorsque le président Poutine annonce qu’il va remettre les États-Unis à leur place, ce n’est pas négociable. La Russie sait que le président Joe Biden ne peut pas se retirer. Elle entend l’y contraindre, peut-être lentement, mais surement. Comme un joueur d’échecs, Moscou a anticipé les coups suivants. Il lui suffit de montrer sa force et éventuellement de frapper à la marge. Par exemple, l’armée russe pourrait faire une démonstration de ses missiles hypersoniques de manière à ce que chacun puisse constater qu’elle peut détruire n’importe quelle cible dans le monde. Ou encore, elle pourrait frapper les forces armées US sur un territoire qu’elles occupent illégalement.

Le 15 décembre 2021, Moscou et Beijing ont mis en scène leur alliance militaire. C’était deux jours avant la publication du brouillon de traité avec les États-Unis. Les présidents Vladimir Poutine et Xi Jinping se sont parlés en visio-conférence pour appuyer la proposition russe. La Chine a officiellement insisté sur la légitimité de cette exigence. S’il existe de nombreuses divergences sino-russes, voire même des points de conflit comme la Sibérie orientale, Moscou et Beijing sont condamnés à se soutenir mutuellement. Les deux pays ont subi les assauts des Occidentaux dans un passé pas si lointain. Ils ont expérimenté l’hypocrisie de ces partenaires et savent qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour leur résister.

Au cours des dernières années, la Russie a acquis la maîtrise d’armes nouvelles. En 2014, elle a montré qu’elle pouvait neutraliser les communications et les commandes d’un destroyer états-unien, l’USS Donald Cook, équipé d’un système Aegis le reliant à tous les lanceurs de missiles US [13], voire d’un porte-avion comme l’USS Ronald Reagan [14]. Par la suite, elle a montré au Levant qu’elle pouvait étendre l’espace où elle neutralise toutes les communications et commandes de l’Otan sur un rayon de 300 kilomètres [15]. Actuellement, la Russie dispose d’une supériorité dans les conflits conventionnels.

La technique française des armes hypersoniques, longtemps inexploitée par l’Otan, a été perfectionnée par les Soviétiques, puis par les Russes [16]. C’est aujourd’hui l’arme décisive capable de frapper nucléairement n’importe quelle cible n’importe où sur Terre. Un lanceur traverse l’atmosphère, prend de la vitesse en tournant autour de la Terre, puis fonce sur sa cible en rentrant dans l’atmosphère. Sa vitesse est telle que nul ne peut l’intercepter. Cette arme rend le « bouclier anti-missiles » de l’Otan obsolète [17]. Actuellement, la Russie dispose d’une supériorité dans les conflits nucléaires [18].

Une version intermédiaire en a été fournie par Moscou à Beijing et probablement à Pyongyang. Le président adjoint du Comité des chefs d’état-major US, l’amiral Christopher Grady, a reconnu l’avance technologique russe et annoncé que les États-Unis travaillent d’arrache-pied pour rattraper leur retard. Même si le président Donald Trump a relancé la recherche militaire, il faudra de nombreuses années au Pentagone pour cela.

La guerre de Syrie a été l’occasion pour Moscou de tester une très grande quantité d’armes nouvelles dont certaines se sont avérées bien supérieures aux occidentales. Dans le même temps, l’échec du gigantesque programme du F-35, incapable de remplir tous ses engagements, atteste que la recherche militaire US est en panne. Cet avion multi-rôle est largement vendu aux Alliés, mais abandonné par l’US Air Force qui se replie sur la réédition de vieux F-16.

En outre, la Chine a développé une technique efficace de destruction de satellite qu’elle semble avoir partagé avec la Russie. La destruction d’un vieux satellite soviétique, le 15 novembre 2021, non loin de la station spatiale internationale a suscité une vive émotion au sein de l’Otan. Désormais la Chine et la Russie pourraient rendre l’ensemble des armées de l’Otan sourdes et aveugles en quelques heures.

 

[1Draft Treaty betweeen the USA and Russia on Security Guarantees”, Voltaire Network, 17 December 2021.

[2Draft Agreement on measures to ensure the security of Russia and NATO”, Voltaire Network, 17 December 2021.

[3Vladimir Putin’s annual news conference”, by Vladimir Putin, Voltaire Network, 23 December 2021.

[4« Charte des Nations unies », Réseau Voltaire, 26 juin 1945.

[5Voir les dix principes de la Conférence de Bandoung, qui servent de référence à notre travail, dans « À propos du Réseau Voltaire ».

[6NATO’s secret armies : operation Gladio and terrorism in Western Europe, Daniele Ganser, Routledge (2001). Version française : Les Armées secrètes de l’Otan, Daniele Ganser, Demi-Lune. Ce livre est disponible en épisode sur notre site.

[7« NATO Expansion : What Gorbachev Heard », National Security Archives, December 12, 2017.

[8Un document classifié que nous avons publié atteste que les membres du Conseil de Transition libyen étaient des salariés des États-Unis. S/AC.52/2011/NOTE.93.

[9« Comment les hommes d’Al-Qaida sont arrivés au pouvoir en Libye », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 septembre 2011.

[11« L’Allemagne et l’Onu contre la Syrie », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 28 janvier 2016.

[12« Paramètres et principes de l’assistance des Nations Unies en Syrie », par Jeffrey D. Feltman, Réseau Voltaire, 15 octobre 2017.

[13« Qu’est-ce qui a tant effrayé l’USS Donald Cook en Mer Noire ? », Réseau Voltaire, 14 septembre 2014.

[16« Les moyens russes de Défense hypersonique », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 28 mai 2016.

[17« Le nouvel arsenal nucléaire russe rétablit la bipolarité du monde », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 mars 2018.

[18« Extraits du discours de Vladimir Poutine à l’Assemblée fédérale », par Vladimir Poutine, Réseau Voltaire, 20 février 2019.