
تقي زاده
Le nord de la Somalie menacé par une famine provoquée par la sécheresse
L’Organisation des Nations unies a déclaré ce jeudi que la sécheresse menaçait la vie des habitants du nord de la Somalie et que le pays était sur le point de connaître sa deuxième famine en l’espace de six ans.
Peter de Clercq, le représentant spécial adjoint du secrétariat général des Nations unies pour la Somalie, a déclaré lors d’une conférence de presse à Mogadiscio :
« Si nous n’agissons pas dès maintenant, dans les six mois à venir, nous devrons faire face à une situation catastrophique et à une famine dont la gravité et l’ampleur dépasseront notre imagination. »
S’appuyant sur les témoignages faisant état de cas de décès causés par la sécheresse dans le nord de la Somalie, Peter de Clercq a dit :
« Vu la pénurie alimentaire que traverse le pays, la majorité des Somaliens ont besoin de toute urgence d’une aide alimentaire. »
D’après Peter de Clercq, la rareté des précipitations a considérablement provoqué la hausse du prix des produits de consommation courante, la mort du bétail et la malnutrition. « La situation est donc devenue critique et désastreuse plus rapidement que prévu », a-t-déploré.
En 2011, la sécheresse, la guerre et l’impossibilité d’accéder aux aides humanitaires ont fait subir au peuple somalien une famine qui a emporté 260 000 vies dans son sillage.
La Somalie est depuis 1991 en proie à des conflits armés et son gouvernement, affaibli par la guerre, compte sur le soutien des pays occidentaux pour extirper les zones défavorisées et villageoises du pays au joug du groupe terroriste des Shebab.
Dick Trenchard, représentant de la FAO en Somalie, a également déclaré : « La situation en Somalie est telle que nous devons sonner l’alarme avant que ne frappe la famine. »
Algérie: arrestation de deux Françaises soupçonnées de liens avec Daech
Ce jeudi 2 février, les forces de sécurité algériennes ont interpellé deux femmes de nationalité française qu’elles soupçonnent d’entretenir des liens avec Daech et ont par la suite procédé à une fouille de leurs ordinateurs et téléphones portables.
« Collusion avec des groupes daechistes », « apologie de la violence », « incitation à des actes terroristes » et « séjour illégal » : tels sont les chefs d’accusation portés contre la première des deux femmes, âgée de 47 ans, dont le mari est présentement en Irak. Elle a été aussitôt placée en garde à vue.
La seconde femme, 42 ans a, quant à elle, été placée immédiatement sous contrôle judiciaire pour apologie du terrorisme et séjour illégal dans le pays.
Le Caire propose la création d’une union des pays de l’Afrique du Nord
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a proposé la création d’une union des pays de l’Afrique du Nord.
En effet, selon Fars News, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a écrit sur sa page Tweeter : « Lors d’une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères du Soudan, de l’Algérie, du Nigéria et de la République du Congo en amont du sommet en Éthiopie, nous avons évoqué ensemble plusieurs questions régionales et projets communs. »
Le ministère égyptien des Affaires étrangères voudrait en fait mettre en place en Afrique du Nord une union telle que le Conseil de coopération du golfe Persique.
Choukri a par ailleurs annoncé : « Il a été décidé lors de notre rencontre [avec les dirigeants nord-africains] d’organiser aussi vite que possible une réunion au Caire des ministres des Affaires étrangères des pays concernés. »
Après la détérioration des relations entre Le Caire et Riyad au sujet de plusieurs questions régionales, dont la crise syrienne, l’Égypte cherche à trouver d’autres alliés avec qui créer des coalitions et coopérer dans divers secteurs.
Une autorité nigériane a réclamé la libération du cheikh Zakzaky
Le gouverneur de l’État d’Ekiti a demandé au Tribunal fédéral de ce pays de sanctionner ceux qui s’opposent à l’application de la décision du tribunal qui a ordonné la libération du Cheikh Zakzaky, a-t-on appris du site d’information Daily Post — Nigeria News.
« Les forces de sécurité doivent libérer immédiatement le cheikh Zakzaky », a martelé cette autorité nigériane tout en saluant l’ordre émis par le tribunal nigérian de la libération du leader chiite.
« La poursuite de la détention du leader chiite constitue une violation flagrante des droits de l’homme », a affirmé le Mouvement islamique du Nigeria (MIN), siégé dans la province d’Adamawa.
Et ce alors que les manifestations pacifiques organisées par les chiites contre l’armée et les forces de sécurité se sont multipliées dans la ville de Youla dans la province d’Adamawa, dans l’est du Nigeria.
Le Mouvement islamique du Nigeria avait auparavant précisé que la libération du leader des chiites nigérians et de sa famille était ordonnée par un décret judiciaire.
L’accent est mis sur la mise à exécution de cet ordre alors que les instances de sécurité de ce pays continuent à l’entraver.
D’après l’annonce officielle du tribunal nigérian, la police du pays est tenue de préparer la libération du cheikh Zakzaky et son épouse.
Le 14 décembre 2015, l’armée nigériane a arrêté le cheikh Zakzaky, leader des chiites du Nigeria et son épouse après de sanglants affrontements avec les membres du Mouvement islamique de ce pays.
L’UA entend se retirer de la Cour pénale internationale
« Les leaders africains apportent un soutien conditionnel au retrait collectif des pays membres de l’Union africaine de la Cour pénale internationale », a-t-on appris d’un responsable de l’Union européenne.
Un responsable de l’Union européenne, ayant requis l’anonymat, a annoncé le soutien conditionnel de l’Union africaine au retrait collectif des pays membres de la Cour pénale internationale, sans toutefois en évoquer les détails.
À noter que plusieurs dirigeants africains accusent la Cour pénale internationale (CPI) d’avoir procédé à des poursuites injustes et opté pour les politiques inéquitables.
Selon un document dont une copie a été remise à Reuters, avant le Sommet d’Addis-Abeba, l’Union africaine a décidé, à huis clos, de boycotter la CPI au cas où la structure de cette cour resterait inchangée.
L’Union africaine a également décidé de donner un caractère régional aux lois internationales et de mettre sur pied une cour chargée d’examiner les crimes de guerre en Afrique.
Presque un tiers des 124 membres de la CPI sont les pays africains et le retrait collectif des membres de l’Union africaine de cette cour internationale pourrait paralyser son mécanisme.
En 2016, l’Afrique du Sud, la Gambie et le Burundi se sont retirés de la CPI qui n’a poursuivi, pendant ses quinze années d’existence, que les dirigeants du Kenya et du Soudan.
Cette instance aurait dû examiner les crimes de guerre commis en Europe de l’Est, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud.
« United Trident » dirigé contre l’Iran ?
Le commandant britannique qui dirige les manœuvres militaires conjointes Grande-Bretagne/France/États-Unis dans le golfe Persique refuse de reconnaître que l’exercice, premier du genre depuis bien longtemps, soit dirigé contre l’Iran.
Selon des médias qui ont rapporté l’information, les forces navales de trois pays étrangers à savoir les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne organiseront dès la semaine prochaine des exercices navals « destinés à simuler une attaque d’envergure contre l’Iran ». Or selon le contre-amiral Wallas, chargé d’organiser ces exercices baptisés United Trident, « cette manœuvre ne constitue en rien une démonstration de force face à l’Iran ». Le militaire qui s’exprimait devant les journalistes a ajouté : « Je l’ai dit et je le redis : ces exercices ont lieu ici parce que le golfe Persique est le meilleur endroit pour organiser ce genre d’exercice. C’est une occasion en or pour que nos trois pays puissent s’exercer ensemble et mener une opération conjointe. C’est réellement par pur hasard que le Golfe (persique) a été choisi pour effectuer ces manœuvres. »
Ces propos sont prononcés alors que les États-Unis ont demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité pour évoquer « un test balistique iranien » qui « aurait violé la résolution onusienne ». Les manœuvres militaires en question se dérouleront non loin des eaux territoriales iraniennes.
Le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a annoncé cette semaine son intention de lancer dès la semaine prochaine des exercices aériens et balistiques d’envergure. L’Iran se réserve le droit de préserver sa capacité de défense nationale. Le secteur balistique est l’une des principales composantes de la doctrine défensive iranienne. Au contraire d’Israël, dont les missiles sont porteurs d’ogive nucléaire, les missiles iraniens sont des engins de défense totalement conventionnels.
Téhéran reste "indifférent" face aux menaces américaines
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a déclaré vendredi que les menaces américaines n'auraient aucun impact sur la détermination d'Iran à se défendre.
date de publication : Saturday 4 February 2017 17:41Code d'article: 259089
Téhéran reste "indifférent" face aux menaces américaines
"L'Iran est indifférent face aux menaces car nous assurons notre sécurité grâce à notre peuple", a tweeté M. Zarif en réaction aux propos tenus jeudi par le président américain Donald Trump, selon lesquels les Etats-Unis se réserveraient toutes les options vis-à-vis des démarches "provocatrices" de la République islamique d'Iran.
"Nous ne déclencherons jamais la guerre, mais nous pouvons compter sur les moyens de défense", a souligné le diplomate iranien. "Nous n'utiliserons jamais nos armes contre quiconque, à l'exception pour l'autodéfense", a-t-il poursuivi.
Mercredi, Washington a officiellement mis en garde Téhéran suite à son récent tir de missile.
"Le test de missile auquel l'Iran a procédé n'est pas contraire à la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU", a indiqué jeudi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, cité par la presse.
Les Etats-Unis imposent des sanctions contre des entités et individus iraniens
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions contre plusieurs entités et individus impliqués dans le programme de missiles balistiques de l'Iran et accusés d'avoir fourni un soutien à la Garde révolutionnaire iranienne.
date de publication : Saturday 4 February 2017 12:12Code d'article: 259058
Les Etats-Unis imposent des sanctions contre des entités et individus iraniens
Les Etats-Unis ont imposé ces sanctions après l'essai de missile balistique effectué par l'Iran.
Les Etats-Unis avaient officiellement émis un "avertissement" envers l'Iran mercredi, en raison de ses récents tirs de missiles.
Les sanctions annoncées vendredi reflètent l'engagement des Etats-Unisd'appliquer des sanctions contre l'Iran pour son programme de missiles balistiques, a déclaré le Département du Trésor des États-Unis dans un communiqué.
Les responsables iraniens insistent toujors que le programme de missiles iraniens est purement défensif.
Une mosquée de Montréal vandalisée le jour des funérailles des victimes de la mosquée de Québec
"C'est un acte exécrable que je condamne", a déclaré à l'AFP le député qui avait assisté un peu plus tôt à la cérémonie en hommage à trois des six victimes de la fusillade dans une mosquée de Québec survenue dimanche.
Depuis cette tuerie, la police avait renforcé la surveillance aux abords des mosquées dans les grandes villes canadiennes.
"Comme tous les lieux de culte", les mosquées font l'objet d'une surveillance accrue, mais tous les endroits ne peuvent pas être constamment surveillés par les forces de l'ordre, souligne Marc Miller.
Des graffitis ont été peints sur le bas des murs ces derniers jours et, jeudi à l'ouverture de la mosquée, le gardien a découvert les actes de vandalisme, selon les médias locaux.
La police a ouvert une enquête.
Jeudi, les responsables politiques ont tous appelés à l'unité nationale au cours de funérailles de trois des six victimes de la tuerie de la mosquée de Québec.
Lors d'une conférence de presse à l'issue des funérailles, le maire de Montréal Denis Coderre a estimé que la cérémonie avait "été un moment important et historique" en envoyant "un message fort (...) que nous pouvons être égaux et différents à la fois".
Les sourires de Madame May
Rien n’est jamais simple. Le changement d’administration à Washington devrait conduire à l’éradication des Frères musulmans et de l’ensemble des groupes jihadistes qu’ils ont formés. Le nouveau président n’a attendu qu’une semaine pour publier un Memorandum sur la manière de combattre réellement Daesh. Cependant, les alliés des États-Unis n’entendent pas s’aligner si facilement sur ce renversement à 180° d’une politique dont ils ont appris à tirer les dividendes.
Le Royaume-Uni envisage différentes options qui s’offrent à lui avec le Brexit : soit se rapprocher de la puissance économique montante, la Chine, soit rejouer l’alliance anglo-saxonne et former un directoire mondial avec les États-Unis. Problèmes : les Chinois ont un très mauvais souvenir de la colonisation britannique et montrent à Hong Kong qu’ils n’ont pas l’intention de poursuivre plus avant l’accord « Un pays, deux systèmes », tandis que les États-uniens espèrent substituer un rayonnement commercial à leur impérialisme militaire.
Donald Trump déclinant pour le moment l’invitation de Londres, la Première ministre Theresa May s’est précipitée outre-Atlantique. Lors d’un étonnant discours prononcé devant les élus républicains à Philadelphie, elle a rappelé l’Histoire commune des deux États et l’influence internationale du Commonwealth ; pour conclure qu’elle était prête à reformer avec le président Trump le couple Reagan-Thatcher qui domina le monde occidental durant les années 80.
Rencontrant le président Trump, la Première ministre s’est faite tout sourire. Elle s’est félicitée de l’annonce par son hôte d’un accord commercial bilatéral, le premier de son mandat. Cependant, celui-ci ne pourra entrer en vigueur qu’une fois le Royaume-Uni sorti de l’Union européenne, c’est-à-dire pas avant un à deux ans.
Pas certaine d’avoir convaincu, Madame May a poursuivi son voyage en Turquie. Lors de sa rencontre avec le président Recep Tayyip Erdoğan, elle a évidemment annoncé un développement du commerce bilatéral. Mais ce n’était pas l’objet de sa visite. L’essentiel des discussions ont porté sur la manière dont Londres et Ankara pourraient ensemble profiter de l’Union européenne, depuis l’extérieur.
Mais avant toute chose, elle a commencé par féliciter le dictateur d’avoir brillamment défendu la démocratie lors de l’abominable coup d’État du 15 juillet dernier ; en réalité une tentative d’assassinat du président Erdoğan commanditée par la CIA. À l’époque, déjà, l’ambassadeur britannique avait été le premier à retourner sa veste et à célébrer la victoire de l’« État de droit ».
La dernière idée du Foreign Office est de régler le conflit chypriote en obtenant des droits économiques particuliers pour la Turquie. De la sorte, Ankara pourrait jouir du marché commun européen sans adhérer à l’Union. Et il permettrait à Londres d’utiliser ce privilège pour continuer à commercer avec l’Union au-delà du Brexit. Une idée, certes astucieuse, mais qui ne respire pas la bonne foi et n’inspire pas la confiance que la même Mme May exige de Bruxelles pour négocier le Brexit.
Theresa May s’est inquiétée du rapprochement russo-turc, malgré l’antagonisme séculaire entre les deux parties. Ayant compris que les négociations d’Astana ne visaient pas à réconcilier les points de vue des Syriens, mais à permettre à la Turquie de faire un premier pas vers Damas, elle a cherché à troubler cette alliance naissante. À ses yeux, le problème n’était pas que M. Erdoğan se prépare à embrasser le président el-Assad après l’avoir longuement combattu, mais qu’il le fasse sous l’impulsion du grand rival russe.
À propos de la Syrie, Londres pourrait aider à lutter contre les Kurdes si Ankara lui laissait le contrôle des jihadistes ; une proposition totalement contradictoire avec celle faite aux « Américains ». Peu importe, c’est une habitude historique de la « perfide Albion » de tenir des discours différents selon ses interlocuteurs et de voir avec le temps ce qui fonctionne ou pas.