تقي زاده

تقي زاده

Absorbés par leur haine et leur crainte de la Résistance, les Israéliens n’ont pas très bien compris le manège : au Golan, la Russie les a bien eus. 

Dans un article publié le samedi 2 juin, le journal libanais Al-Binaarevient sur les déplacements des officiels israéliens ces deux dernières années en Russie et écrit :

« Moscou a bien accompli sa mission qui consistait à lutter efficacement contre le terrorisme. Mais cette lutte entre désormais dans une phase bien délicate. Dans le Sud syrien, où les terroristes takfiristes sont largement présents, la Russie mène une intense activité diplomatique pour empêcher qu’une guerre n’éclate, car le sud de la Syrie est à la fois frontalier de la Jordanie mais aussi et surtout d’Israël.

Mais pour éviter une guerre qui impliquerait à terme Tel-Aviv, la Russie est-elle prête à pousser l’Iran et le Hezbollah vers la sortie ? Toute raison gardée, il est difficile de répondre par affirmative à cette interrogation, surtout que le temps joue en faveur de l’axe de la Résistance et que l’armée syrienne avance presque sur tous les fronts face aux terroristes.

Alors comment interpréter l’appel russe au retrait de l’Iran et du Hezbollah du sud de la Syrie ? En effet, dans toute cette histoire, les analystes laissent volontairement passer un point d’une importance capitale : l’accord qui semble avoir été conclu, du moins oralement, entre Russes et Israéliens prévoit le départ du Hezbollah et d’autres forces pro-iraniennes en échange d’un retour de la souveraineté de l’État syrien sur les frontières sud de la Syrie et, surtout, sur le Golan. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’Israël fait un choix si douloureux, surtout que l’annexion du Golan lui semblait acquise.

À vrai dire, le duo Iran-Russie mène là un jeu d’une extrême intelligence. Moscou a placé Israël face à un dilemme : avoir à coexister avec l’Iran et le Hezbollah au Golan ou reconnaître la souveraineté syrienne sur ces hauteurs stratégiques. Mais au stade où en est Israël, il voit presque en Assad un allié de circonstance qui lui éviterait au moins dans l’immédiat le face-à-face avec l’adversaire iranien.

Si le plan russe de sécurisation du Sud syrien aboutit, Israël évitera le pire. Après tout, il peut se consoler du transfert de l’ambassade US à Qods, décidé par Trump, qui n’est pas une maigre consolation. Mais si d’aventure il décidait de dire non à Poutine, les choses risqueraient de se compliquer gravement : les alliés d’Assad ont trop lutté pour le laisser tomber, alors qu’il est à deux pas de la victoire. »

L’armée algérienne a abattu 24 terroristes pendant le mois dernier.

Les opérations antiterroristes se multiplient en Algérie, où le ministère de la Défense a annoncé que l’armée avait réussi à abattre 24 terroristes, dont des chefs d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), au cours du mois dernier.

Selon le ministère algérien de la Défense, « 9 éléments terroristes ont été arrêtés, 108 repaires ont été identifiés et détruits et 2 RPG-7, 13 canons de char et une certaine quantité d’armes lourdes ont été découverts et saisis ».

Dans la foulée, le journal Rai al-Youm a rapporté que l’armée algérienne avait mis la main sur 97 bombes artisanales, 700 kilos d’explosifs, 4 appareils de communication satellitaire et 74 caméras.

L’armée turque et les groupes terroristes qu’elle soutient empêchent le retour des déplacés, qui s’étaient réfugiés à Afrin, dans la Ghouta orientale.

Les dispositifs de sécurité qu’ont placés l’armée turque et les groupes terroristes à sa solde empêchent les habitants de la Ghouta orientale, qui avaient quitté cette région pour aller se réfugier à Afrin, de regagner leurs maisons.

 

Des déplacés qui voulaient rentrer dans la Ghouta orientale ont confié au quotidien syrien El Watan que des postes de contrôle, implantés par les groupes armés sous la supervision de l’armée turque aux points de passage reliant Afrin aux autres régions, empêchaient les familles originaires de la Ghouta orientale de se rendre à Alep ou à Idlib avant de regagner leur ville alors que l’armée syrienne et la police militaire leur avaient déjà permis de regagner leurs domiciles dans la Ghouta orientale, qu’ils avaient quittés de crainte des conflits.

« Le point de passage de Deir Ballut à Jindires, près d’Afrin, au nord d’Alep, et celui de Darat Izza, dans la banlieue ouest d’Alep, sont fermés aux déplacés, la Turquie ayant de surcroît bloqué une route importante reliant Afrin à Alep », a-t-on appris des mêmes sources.

Le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale d’Iran, Ali Chamkhani, a déclaré que le retour de la sécurité en Syrie et en Irak menaçait la « sécurité dorée » du régime d’Israël et remettrait la question palestinienne à la une de l’actualité du monde islamique.

La recrudescence de la violence du régime israélien contre le peuple opprimé de Gaza et de Cisjordanie était une mesure stérile visant à compenser l’échec du plan de manipulation des terroristes takfiristes pour affaiblir le monde musulman et détruire ses ressources, a-t-il estimé, dans des propos rapportés par Fars News.

« Les groupes de résistance et l’opinion publique dans le monde musulman ont réalisé que les négociations avec les États-Unis et le désintérêt affiché envers les exigences de Tel-Aviv ne peuvent assouvir l’insatiable soif d’expansionnisme de ces deux régimes. »

Lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, le boycott des États-Unis a été sans précédent : « Le projet de résolution américain, qui présentait le Hamas comme responsable du regain des violences dans les territoires occupés, n’a même pas obtenu un vote favorable », a précisé l’amiral Chamkhani, avant d’ajouter que l’éloignement des partenaires traditionnels des États-Unis confirmait l’abrutissement de Donald Trump, ainsi que l’isolement et la dégradation dans lesquels il a plongé le pays.

En réponse aux rumeurs sur des rencontres entre les représentants iraniens et israéliens dans un pays de la région, M. Chamkhani a déclaré : « La circulation de fausses informations comme celles-ci est une tentative ratée de légitimer le régime d’Israël et de saper la volonté du mouvement de la Résistance… Un vrai musulman, qui se voit toujours en présence de Dieu, n’acceptera jamais de côtoyer les sionistes, qui sont la manifestation même de l’impureté et du mal. » 

Ali Chamkhani a brossé un tableau élogieux de la contre-offensive de l’armée syrienne à l’attaque de l’armée israélienne contre l’aéroport militaire T4, contre-offensive qui avait remonté le moral des troupes syriennes et créé un nouvel équilibre des forces dans la région.

La Chine a qualifié d’« irresponsables » et d’« interventionnistes » les récentes déclarations du secrétaire américain à la Défense au sujet de la mer de Chine méridionale.

Lors d’un sommet sur la sécurité, tenu le samedi 2 juin à Singapour, le vice-président de l’Académie chinoise des sciences militaires, le général He Lei, a déclaré qu’aucun commentaire irresponsable de la part d’autres pays n’était acceptable.

« Les tentatives d’autres pays destinées à faire un tapage au sujet de la mer de Chine méridionale constituent une intervention flagrante dans les affaires intérieures de la Chine », a réaffirmé le général He Lei.

Le chef du Pentagone James Mattis avait déclaré, plus tôt le même jour, que la politique de Pékin envers la mer de Chine méridionale contredisait la stratégie des États-Unis, fondée sur une libre navigation maritime.

Le général He a souligné que la présence militaire de la Chine en mer de Chine méridionale était indiscutable et que cela visait à défendre une partie de la souveraineté chinoise.

« Ceux qui parlent de la militarisation de la mer de Chine méridionale se sont déjà rendus coupables de ce qu’ils dénoncent. La présence militaire des États-Unis dans ces eaux met en danger la sécurité et la souveraineté de la Chine », a ajouté le général chinois.

L’alliance militaire de l’OTAN a envisagé de créer une nouvelle unité qui sera dirigée par l’Allemagne dans le but de contrer la menace que représenterait la Russie.

L’OTAN a décidé de renforcer sa capacité de défense face aux éventuelles attaques russes en s’équipant d’armes supplémentaires, ce qui veut dire que l’Alliance s’apprête à lutter, a rapporté la Deutsche Welle.

« Cette unité sera composée de 30 000 hommes. Elle devrait être opérationnelle d’ici à 30 jours », a précisé cette source.

« Cette unité sera équipée d’avions de combat et de navires », a ajouté ce quotidien allemand en se référant aux déclarations d’un haut responsable de l’OTAN.

Épaulée par la Force de réaction rapide de l’OTAN (NRF), qui compte actuellement 20 000 soldats, cette nouvelle unité sera censée faire face aux éventuelles menaces russes.

Le ministre qatari de la Défense Khaled ben Mohammed al-Atiyya, mettant en garde contre toute tentative de pousser la région vers la guerre, a déclaré que son pays n’interviendrait pas en cas d’une éventuelle attaque américaine contre l’Iran.

Mettant en garde ceux qui veulent prendre le risque d’entrer en guerre avec l’Iran, cette autorité militaire qatarie a déclaré qu’« une combinaison de circonstances a augmenté le risque qu’un conflit armé entre les USA et l’Iran. Une telle guerre, bien qu’elle ne soit pas une certitude, n’est pas souhaitable pour le Qatar et Doha n’interviendra pas dans une guerre contre son voisin ».

Des milliers de personnes ont assisté samedi aux funérailles d'une secouriste volontaire palestinienne tuée par balle la veille par des soldats israéliens près de la frontière entre la bande de Gaza et les territoires occupés par Israël. 
 
 
Des manifestations ayant fait des blessés palestiniens à la frontière avec les territoires occupés par Israël après ces funérailles.

Razan al-Najjar, 21 ans, a été touchée vendredi à la poitrine à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. D'après le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé, Achraf al-Qodra, elle travaillait comme bénévole et portait l'uniforme blanc des personnels de santé. "Les personnels médicaux ne sont pas une cible", a tweeté l'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient Nickolay Mladenov appelant Israël "à calibrer son usage de la force".

Du personnel médical et des ambulanciers de Gaza ont participé aux funérailles de la jeune fille. Elle a été inhumée aux cris "avec notre sang et avec notre âme nous nous sacrifierons pour toi Razan" et avec des appels à la poursuite du mouvement de protestation à la frontière avec les territoires occupés par Israël.

Le décès de la jeune secouriste volontaire porte à 123 le nombre de Palestiniens tués par des soldats israéliens depuis le début de ce mouvement il y a deux mois.

Des milliers de Palestiniens de Gaza, territoire coincé entre les territoires occupés par Israël, l'Egypte et la Méditerranée, ont manifesté à plusieurs reprises depuis le 30 mars pour revendiquer le "droit au retour" des réfugiés palestiniens chassés ou ayant fui leur terre à la création du régime hébreu.

Le mouvement dénonce aussi le blocus imposé à Gaza par Israël. La Société palestinienne de secours médical a affirmé que la jeune fille a été tuée "alors qu'elle tentait d'apporter des soins de premier secours aux manifestants blessés".

Au moment où Washington multiplie ses agissements militaires sur la rive est de l’Euphrate tout comme dans le sud de la Syrie, et ce, sur fond de plans visant à s’emparer des gisements gaziers de la Méditerranée, ni l’État syrien ni la Russie ne peuvent se permettre de se passer de l’appui de l’Iran. 

Simultanément à la visite du ministre israélien des Affaires militaires Avigdor Lieberman à Moscou, les spéculations vont bon train sur de supposées divergences des intérêts russes et iraniens en Syrie, divergences qui finiront, affirme la presse israélienne, par éloigner Moscou de Téhéran. 

La tournure qu’ont prise les événements ces dernières semaines et la posture particulièrement offensive de Washington et de ses alliés permettent toutefois de douter de cette lecture. D’aucuns voient à travers cette intense campagne une guerre des nerfs destinée à inverser la donne sur le champ de bataille, à diviser les rangs des alliés d’Assad et surtout à ôter à ce dernier les atouts militaires dont il s’est doté, en vue des pourparlers politiques à venir. 

Les premiers éléments de cette campagne anti-iranienne ont été mis sur place peu après la libération de la Ghouta orientale, puis de celle d’al-Hajar al-Aswad et du camp de Yarmouk des mains des terroristes de Daech et d’al-Nosra, et à la suite de la mobilisation des forces syriennes pour un vaste déploiement sur le front sud, à savoir Deraa, aux frontières de la Jordanie et de la province de Quneitra, limitrophe d’Israël. Or c’est cette proximité avec Israël qui complexifie tout. Israël jure de réagir, surtout si le Hezbollah accompagne l’armée syrienne comme il l’a fait depuis le début de la guerre dans chacun des combats qui l’a opposé aux terroristes.

Les États-Unis disent que Deraa fait partie des zones de désescalade, alors même que les groupes terroristes y opèrent depuis des années au su et au vu des forces spéciales US et que l’État syrien n’a en toute logique pas besoin de l’autorisation de qui que ce soit pour se réapproprier des pans entiers de son territoire.  

Malgré les avertissements américains concernant l’accord entre Moscou et New Delhi sur l’achat de S-400 russes, le ministère de la Défense indien prévoit d’obtenir l’autorisation du gouvernement pour acheter cinq systèmes de missiles S-400 à la Russie.

Des responsables du ministère de la Défense indien ont déclaré qu’ils n’ont reçu aucun ordre du gouvernement indien leur demandant de s’abstenir d’acheter des S-400 russes d’une valeur de 5,5 milliards de dollars.

Le gouvernement américain a mis en garde l’Inde sur cet accord avec la Russie, précisant que cela mettrait fin à la coopération militaire des États-Unis avec les Indiens.

Les responsables indiens ont annoncé que le Comité de sécurité du gouvernement, dirigé par le Premier ministre Narendra Modi, prendrait la décision définitive.

Le ministère indien de la Défense estime que si l’Inde se retire à ce stade de l’accord avec la Russie, Moscou pourrait vendre, par l’intermédiaire de la Chine, ses S-400 au Pakistan. La Chine ayant déjà acheté le système S-400 et les Russes ayant déjà vendu des armes aux Pakistanais via Pékin, l’Inde craint que ne se reproduise le cas des moteurs à réaction Klimov RD-33, vendus à Islamabad via la Chine.

Le président du Comité américain des forces armées, William Thornberry, avait estimé que l’Inde prendrait en compte l’avertissement de Washington, ajoutant que l’acquisition de ce matériel russe par n’importe quel pays obligerait les États-Unis à restreindre la vente d’autres technologies et que la vente des S-400 menacerait les coopérations militaires avec l’Inde.

Selon un responsable indien, New Delhi se sert des canaux diplomatiques pour expliquer à Washington qu’il a besoin d’un bouclier de défense aérienne performant.

La décision de l’Inde d’acquérir des S-400 pourrait convaincre les États-Unis d’arrêter de vendre des drones de combat à New Delhi.

Les responsables indiens ont annoncé la semaine dernière que l’Inde et la Russie étaient parvenues à un accord sur le prix du système de missiles S-400.