تقي زاده

تقي زاده

"Une feuille de route industrielle", une "stratégie basée sur la gestion, l'orientation, la supervision de la production et son soutien" et ce, dans le strict objectif d'une "accélération de la production, de la création de l'emploi et de la production de la richesse", voici en quoi a consisté le cadre tracé par le Leader de la Révolution iranienne, ce dimanche lors d'une audience accordée aux acteurs économiques et industriels.

N'en déplaise aux détracteurs de l'Iran, détracteurs qui n'ont cessé tout au long des 40 dernières années de faire chanter économiquement, financièrement l'Iran, soit par des sanctions, soit par des restrictions, détracteurs dont le néolibéralisme s'est transformé, comble du ridicule, en ces temps de marasme économique liés au Covid 19, en un méga piège qui étouffe la production nationale, qui élargit le gouffre de la dette extérieure, quitte à réduire les exportations, l'Ayatollah Khamenei peut se féliciter au cinquième mois du mandat de Raïssi à la tête de l'exécutif non seulement des "points marqués dans la bataille" pour l’indépendance de l'économie iranienne face au dollar, mais encore du fait que "les sanctions US ont totalement perdu leurs impacts psychologiques et réels sur le marché iranien", l'Iran ayant enregistré non seulement une hausse de ses exportations non pétrolières grâce à un approfondissement net de ses liens avec ses voisins sur fond de son ancrage à l'Est, mais encore un élargissement substantiel de ses ventes pétro gazières via un mécanisme de troc dé-dollarisé qu'il maintient dans ses liens avec la Chine, mais aussi avec des États comme lui, producteur du pétrole et sanctionné par les USA, comme le Venezuela. Ce mois de janvier Bloomberg a fait un double aveu : l'Iran a vendu 1,5 million de barils à la Chine; le Venezuela a doublé sa production pétrolière grâce aux condensats de gaz que les Iraniens transportent aux Caraïbes et qui y servent à "ranimer" les puits de pétrole vénézuéliens et à faire du pétrole lourd que l'Iran importe, en échange et revend à des clients. Miracle économique anti-sanctions, n'est-ce pas?  

En ce sens, le Leader de la Révolution islamique a affirmé : « Nos responsables sont chargées de deux tâches principales : premièrement, la création d'un plan stratégique pour l'ensemble de l'industrie du pays et (en particulier certaines industries) ; deuxièmement, la gestion centralisée. Certes, je suis contre l'implication de l'État et des agences gouvernementales dans les activités économiques, mais je suis d'accord pour qu’ils donnent des conseils et supervisent et contribuent à ce que la gestion des ressources se fasse de façon équitable ». Que les néolibéraux appellent ceci du protectionnisme, l'Iran n'en a rien à cirer l'essentiel c'est que le secteur privé ne vampirise pas la production nationale. 

Tel-Aviv et Washington envisagent de reprendre les pourparlers indirects sur la démarcation des frontières maritimes entre les territoires occupés et le Liban, et ce, sans coordination avec Beyrouth et bien que des points obscurs subsistent dans le dossier.

Cité par l’agence de presse iranienne, Tasnim, Mohammad Hoteit, analyste politique et militaire libanais, affirme que la Maison Blanche a annoncé officiellement la visite prochaine à Beyrouth de l’émissaire américain Amos Hoekstein, récemment nominé comme médiateur dans les pourparlers indirects entre le Liban et le régime sioniste, sans préparation et coordination préalables avec le Liban.

Le ministère israélien de l'Énergie, ajoute-t-il, a également annoncé que les pourparlers sur le tracé de la frontière maritime avec le Liban reprendraient la semaine prochaine, sans toutefois annoncer comment et selon quelle formule.

Selon l’expert libanais, l’affaire soulève de nombreuses questions sur le retour du Liban à la table des négociations indirectes avec le régime sioniste alors que ce dernier s'est retiré des pourparlers avec le soutien des États-Unis et après que Beyrouth a présenté le plein respect de ses droits dans la région contestée comme une condition exigeante.

Alors que les responsables libanais n’ont pas encore adopté une position anonyme en la matière, poursuit Hoteit, Washington et Tel-Aviv ont interdit aux compagnies d’exploration étrangères de mener une quelconque opération dans la zone contestée tant qu'un accord n'aura pas été conclu sur la démarcation de la frontière maritime entre le Liban et les territoires occupés.

Et lui d’avertir que dans des circonstances où le Liban s’épuise sous les pressions, le siège et les sanctions américaines ainsi que celles imposées par des États du golfe Persique, la décision de Washington et de Tel-Aviv s’inscrit dans le cadre du plan visant à profiter au maximum des tensions dans le pays de sorte à lui fermer toutes les voies de sortie à la crise économique.

Les Émirats arabes unis ont-ils commencé leur « deuxième retrait » du bourbier yéménite en retirant les forces de leurs alliés des « Brigades des Géants » de la guerre de Maarib et en les renvoyant dans leurs « bases » en Occident ? Est-ce la menace d’Ansarallah de bombarder l'exposition « Expo » à Dubaï qui a précipité cette étape « sans surprise » ? Quelle sera la réponse saoudienne ?

Dans un article paru par le journal Rai Al-Youm, le célèbre journaliste du monde arabe Abdel Bari Atwan a écrit : « En donnant l'ordre à leurs « Brigades des Géants» du sud d'arrêter leurs opérations militaires contre les forces d’Ansarallah dans les gouvernorats de Maarib et de Shabwa, les Émirats arabes unis ont « acheté » leur sécurité et leur stabilité, et ont pleinement répondu au message « éloquent » envoyé par le Mouvement Ansarallah à travers ses missiles et ses avions de guerre qui ont bombardé les villes d'Abou Dhabi et de Dubaï lundi dernier. En effet, les attaques d’Ansarallah ont montré que le coût de l'entrée des EAU sur le champ de bataille dans les provinces de Shabwa et Maarib serait très élevé pour Abou Dhabi. »

dimanche, 30 janvier 2022 15:46

Syrie/Irak: Ping-pong balistique anti-US!

Le samedi 29 janvier, alors même que les officiers du CentCom, se demandaient, hébétés, comment est-ce possible qu’une « roquette irakienne de pacotille » sur une salve de huit roquettes tirées la veille contre la piste d’atterrissage de la base Victory, puisse atteindre le cockpit d’un avion US stationné de plusieurs millions de dollars de manière à le mettre hors circuit et ce, en l’espace de quelques secondes sans que des batteries de DCA, CRAM, bien que activées et

plantées à proximité, ne soient foutus ni de l’abattre ni même de l’intercepter, cette base Victory qui sert de QG secret à l’US Air Force dans toutes ses opérations aériennes anti-Résistance et que dissimule et protège l’aéroport civil de Bagdad,  un peu comme cet autre QG aérien américain qu’est al-Tanf à Homs et que les gentils soldats libérateurs entourent d’un bouclier humain du nom de camp de réfugié de Rukban, de très mauvaises nouvelles sont tombées en provenance de Hassaké. 

Au fait si la mystérieuse roquette irakienne qui à en juger sa redoutable précision pourrait avoir été de la gamme « Fajr » équipé d’une part d’ailerons aérodynamiques de forme trapézoïdal pour contrôle et commande et stabilisation et de l’autre, de dispositif d’autoguidage et flaireur de type laser et optique pour ne pas rater la cible, remet à travers ce trou béant littéralement en cause la suprématie aérienne US en Irak, de roquettes similaires viennent d’en faire autant à Hassaké-Nord.

Dans la nuit de samedi à dimanche, quatre roquettes, selon les yankee, de pacotille mais visiblement d’une extraordinaire technicité se sont abattus sur la base ultra protégée US, d’al Shaddadeh où drones Mc-4 et Mc-9 tout comme les hélico Apache décollent et atterrissent au moins depuis 20 janvier de façon récurrente non pas comme le prétendent les médias atlantistes pour « mater une mutinerie de daechistes » à la prison de Ghouiran, al-Sinaa, mais très exactement pour entre autre deux objectifs, d’abord recaser l’US Air Force dans le ciel syrien, maintenant que la Russie de Poutine a créé l’agréable surprise de rompre l’infaillibilité du soutien russe à Israël et de contrer non seulement les raids israéliens contre la Syrie, en escortant des MiG 29 et MiG 23 de l’armée de l’air syrienne dans le ciel du Golan occupé et sur la rive est de l’Euphrate mais encore affirmer sa pleine disponibilité à servir de « protecteur » aux  frappes aériennes de riposte que la Syrie s’apprête à lancer au Golan occupé, si l’entité procède au moindre agissement aérien nouveau.

dimanche, 30 janvier 2022 15:45

Syrie : duo Israël/Turquie a peur

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a prédit le début d'une « nouvelle période » positive dans les relations avec Israël lorsque son homologue israélien Isaac Herzog se rendra en Turquie avant la mi-février.

Erdogan a déclaré que la Turquie espérait ouvrir un nouveau chapitre avec les pays du golfe Persique et du Moyen-Orient, en particulier Israël et les Émirats arabes unis.

Mais pourquoi cet engouement? Au fait si Erdogan s'apprête à dérouler le tapis rouge au sioniste Isaac Herzog et fermer les bureaux et les canaux du Hamas, pour plaire aux Émirats arabes unis et à l'Arabie saoudite ou transférer le gaz palestinien volé en Europe pour satisfaire l'entité israélienne, c'est qu'il ne veut perde les prochaines élections.
 
Les experts estiment qu'Erdogan essaie de résoudre tous ses problèmes avant les élections. Mais il est en réalité toujours plongé dans le dossier syrien, car ses forces sont pratiquement présentes illégalement dans de grandes parties de ce pays, et soutiennent des groupes terroristes, dont certains sont directement affiliés au groupe terroriste al-Qaïda et sont impliqués dans des crimes qui ne sont pas moins hideux que les actions du groupe terroriste Daech.
 
Lors du discours du mercredi 26 janvier, Erdogan a évoqué la réconciliation avec les Émirats arabes unis et le régime sioniste. La détérioration de la situation économique en Turquie, la dévaluation de 40 % de la Livre turque en moins d'un an et la hausse de l'inflation à plus de 32 % ont réduit la popularité du Parti d'Erdogan (Justice et développement), c’est pourquoi il souhaite que les Émirats arabes unis investissent dans le gazoduc israélien pour que l’économie turque soit en quelque sorte redressée.   
 
D’autre part, plusieurs membres de son Parti s’en sont retirés en raison des décisions unilatérales d’Erdogan. On ne sait donc pas comment les relations avec Israël conduiront à la victoire du dirigeant turc lors de prochaines élections présidentielles et législatives car mine de rien il perd beaucoup de ses partisans en se rapprochant d’Israël ayant lancé un assaut meurtrier en 2010 contre la flottille du Mavi Marmara, un navire turc d'aide humanitaire à destination de Gaza, tuant une dizaine de militants turc.
 
Mais tout ne relève pas de l'économie dans ce rapprochement. En Syrie où le duo Turquie-Israël est mis à la rude épreuve depuis des semaines et c'est aussi la reconstitution de ce mécanisme à deux défaillants qui pousse Erdogan à ouvrir les bras au président sioniste. Cette semaine et alors qu'Ankara n'a cessé de menacer la Russie d'apporter son soutien à l'OTAN la Russie a lancé des patrouilles aériennes conjointes avec la Syrie sur les hauteurs stratégiques du Golan occupé ainsi qu'en Syrie orientale, signe qu'elle se fiche royalement des accords aériens avec Israël et que ces patrouilles, la Russie et la Syrie les mèneront, en s’apprêtant à des combats aériens. Côté turque du trio US/Turquie/Israël, l'heure est loin d'être apaisée après des semaines de violence à Idlib. Et comment ? Les pilotes syriens, là encore, apprennent comment ratatiner l'armée turque.

Division des forces de mission spéciale de l'armée arabe syrienne, communément appelées Forces du Tigre, avaient organisé un exercice militaire conjoint au cours duquel ils s'étaient entraînés à secourir des pilotes après des incidents aériens.

Les membres des services russes et syriens ont été formés aux mesures de sauvetage sûres ainsi qu'à la manière de traiter les pilotes qui ont été forcés de s'éjecter de leur avion. Des hélicoptères russes Mi-8MTPR-1 et Ka-52 ont participé à l'exercice.

TV Zvezda, qui est dirigée par le ministère russe de la Défense, a partagé une vidéo documentant l'exercice conjoint russo-syrien, qui était le premier du genre.

Le 24 novembre 2015, un avion d'attaque russe Su-24M a été abattu par un avion de chasse turc F-16 au-dessus de la campagne nord de Lattakia en Syrie. À l'époque, le pilote et le navigateur se sont tous deux éjectés de l'avion. Le navigateur Konstantin Murakhtin a été secouru par une force conjointe russo-syrienne. Cependant, le pilote Oleg Peshkov a été abattu par des tirs au sol de terroristes alors qu'il descendait en parachute.

Le nouvel exercice vise à améliorer la coordination entre les forces russes et syriennes lors des opérations de sauvetage et leur capacité à réagir rapidement aux incidents aériens.

dimanche, 30 janvier 2022 15:44

L'armée égyptienne à Maarib?

A la recherche d’une sortie honorable du bourbier yéménite qui ne cesse de tirer vers le bas ses alliés du golfe Persique, l'administration Biden entend refuser l’aide militaire à l'Égypte, menaçant cette dernière contre tout refus de participer à la guerre au Yémen.

L'administration Biden est sur le point de refuser 130 millions de dollars d'aide militaire à l'Égypte pour des raisons de droits de l'homme, ont déclaré vendredi 28 janvier des responsables du département d'État américain, cités par Reuters.

Le secrétaire d'État Antony Blinken a déclaré en septembre que l'aide serait suspendue, si l'Égypte ne répondait pas aux conditions spécifiques fixées par Washington. Plus tôt, des groupes de défense des droits de l’homme avaient appelé l'administration Biden à bloquer l'intégralité du financement militaire étranger de 300 millions de dollars au gouvernement égyptien d'Abdel Fattah al-Sissi.

La partie de l'aide retenue représente 10 % des 1,3 milliard de dollars qui ont été alloués à l'Égypte pour l’année 2020. Ce montant a été alloué à l'Égypte chaque année depuis 2017, selon un rapport de recherche du Congrès.

Mais l'annonce de vendredi intervient après que l'administration a approuvé plus tôt cette semaine la vente potentielle de radars de défense aérienne et d'avions C-130 Super Hercules à l'Égypte pour une valeur combinée de plus de 2,5 milliards de dollars, ce qui soulève des doutes quant à l'impact du montant retenu.

Conjointement à l’annonce, les sources arabes ont fait état de l’arrivée d’un certain nombre d'experts militaires égyptiens de haut rang dans la salle des opérations militaires de la coalition saoudienne qui fait suite à la visite inopinée du président égyptien à Abou Dhabi, effectuée, elle, après les deux opérations de représailles yéménites contre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, écrit le journal Al-Araby Al-Jadeed.

Composée de sept experts militaires de haut rang, la délégation égyptienne s’est rendue dans la salle des opérations sur le terrain de la Brigade des Geants dans le sud du Yémen, avec pour mission de revoir le plan d’opération de la coalition saoudo-émiratie, a indiqué le journal.

Plus précisément, souligne Al-Araby Al-Jadeed,  les experts militaires égyptiens sont chargés de planifier l’expansion du champ des opérations offensives au sol contre les positions d’Ansarallah et de prévoir un programme intensif de sécurisation des zones vitales en coordination avec les commandants de la coalition.

Cette présence a beau être un geste symbolique de la part de l’Égypte, elle renvoie un message à la Résistance yéménite selon lequel, la sécurité du transit maritime dans le détroit de Bab al-Mandeb est mise en péril suite à la saisie du navire émirati près du port de Hudaydah, a fait noter Al-Araby Al-Jadeed.

Les sources proches du journal ont confié que Riyad avait auparavant versé un dépôt de trois milliards de dollars à la Banque centrale d'Égypte pour aider le gouvernement égyptien à faire face à la crise économique. De même, affirment-elles, deux banques émiraties ont annoncé qu'elles étaient disposées à prêter deux milliards et demi de dollars au Caire.

Par ailleurs, une source occidentale révèle qu’au cours de ces derniers jours, la mission diplomatique égyptienne aux États-Unis a joué un rôle central pour soutenir Abou Dhabi et Riyad en essayant de convaincre l’administration Biden de mettre Ansarallah sur sa liste noire.

dimanche, 30 janvier 2022 15:40

Mission du nouveau navire iranien?

En présence des commandants militaires de la Force navale de l’armée de la RII, la 80e flotte de la marine de l’armée a quitté, jeudi 27 janvier, le port de Bandar Abbas pour les eaux libres et internationales.

Selon ce rapport, jeudi matin, le convoi de la 80e flotte navale de l’armée iranienne a été envoyé au stage des étudiants de l'Université des sciences et technologies marines de l’Imam Khomeiny. Dans cette mission, le navire logistique Tonb, le navire logistique Bandar Abbas et le destroyer de classe Alvand de la marine stratégique de l'armée de la République islamique d'Iran sont présents.

La 80 flotte iranienne lève l'ancre alors même que sa mission relève du renseignement. D'autres missions seront lancées en mer Rouge bientôt? Probable. Le navire Soleimani que l'Iran promet de mettre a l'eau avant mars révèle rien que par ses armements embarqués la nature de sa mission. 

Des images satellites montrent le processus d'achèvement des navires de la catégorie de Shahid Soleimani, qui sont construits simultanément à Bouchehr, Bandar Abbas et Qeshm par les industries de Shahid Mahallati du CGRI, le ministère de la Défense et le secteur privé.

Nous avions déjà spéculé les emplacements de divers missiles antinavires et de défense du navire Shahid Soleimani. De toute évidence, les emplacements horizontaux et fixes ne sont pas bons pour les missiles de défense aérienne, et les missiles de croisière sont susceptibles d'être installés sur deux positions inclinées de chaque côté du fuselage.

En conséquence, les emplacements restants pour les missiles de défense aérienne seront à deux endroits près du pont de commandement et se lanceront naturellement verticalement.

Dans le domaine des missiles offensifs, les navires du CGRI sont depuis longtemps équipés d'une variété de missiles de croisière à courte et longue portée. Du prototype de Kowsar avec une portée de 15 km dans les années 1370 (calendrier iranien) à Zafar avec une portée de 25, Nasr avec une portée de 35 et ces dernières années des missiles Nasir avec des moteurs à réaction et une portée de 90 km ont été installés et utilisés sur des vedettes rapides de la Marine du CGRI.

Lors de la livraison massive de nouveaux navires de la Marine du CGRI en décembre 2021, il a été révélé que les vedettes rapides de ces forces étaient équipées de nouveaux missiles de croisière d'une portée de 150 km. Il n'est pas clair si les missiles de croisière à longue portée de 700 et 2000 km, ont été développés pour être montés sur des navires ou une plate-forme littorale, cependant, étant donné que l'industrie de la défense du pays est hautement qualifiée dans la fabrication de divers types de missiles de croisière d'une portée de plus de 1300 km, il est fort possible que le missile de croisière à longue portée de la Marine du CGRI soit lancé à partir de navires.

Le missile de croisière avec une portée de 2 000 km du CGRI peut être similaire au missile antinavire d’Abou Mahdi avec une portée de plus de 1 000 km, qui a été dévoilé à l'occasion de l'anniversaire de l'industrie de la défense du pays fin août 2020.

Chacun des trois missiles Qadir d'une portée de 300, de 700 et de 2000 km ou une combinaison d'entre eux peut être utilisé comme missile de combat dans le navire de Shahid Soleimani.

Dans le domaine des missiles de défense, jusqu'à l'année dernière, seuls des missiles MANPADS ont été observés sur des navires du CGRI, mais le test du système avancé de « Khordad 3 » sur le navire de ravitaillement de Shahid Siavashi et plus tard l'observation de ce système sur le navire polyvalent de Shahid Roudaki ont montré que les systèmes de défense aérienne indigènes construits par le CGRI peuvent être facilement montés sur ses navires de guerre.

Il est à rappeler que le système Khordad 3 et la génération précédente, à savoir Raad, utilisent des missiles d'une portée de 50 et de 75, et dispose désormais d'une portée de plus de 100 km. Le Khordad 3 utilise un radar d'engagement à réseau actif en bande X, chaque Khordad 3 peut simultanément détecter 100 cibles, engager 4 et guider 2 missiles sur une cible.

Chaque batterie du système Khordad 3 se compose d'un TELAR et de deux TEL et dispose donc de 9 missiles prêts à tirer, chaque bataillon dispose de quatre batteries et peut donc engager 16 cibles simultanément.

Chaque bataillon comprend également un radar de surveillance à réseau phasé en bande S Bashir 3-D qui a une portée de détection de 350 km. Le bataillon dispose également d'une unité de commandement et de contrôle (C2) qui assure la communication avec d'autres systèmes de défense aérienne et établit ainsi un réseau de défenses aériennes. Il peut également fournir une liaison de données supplémentaire en cas de brouillage radar.

En mai 2021, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a dévoilé ses nouveaux missiles, dont le système de défense aérienne « 9-Dey ». Ce système est conçu à partir de la combinaison de nouveaux missiles avancés « 9-Dey » avec le radar et le lanceur du système « Khordad 3 ». Le système de missiles de défense aérienne à courte et moyenne portée 9-Dey est chargé de détruire une variété de cibles ordinaires, telles que des chasseurs, des hélicoptères et des drones, en plus de la mission spécialisée de détruire les missiles de croisière rapides et les bombes larguées par les avions ennemis.

Dans les vidéos publiées lors de la visite du général de division Salami à la chaîne de production de missiles 9-Dey, l’expression « guidage de commande » peut être vue sur certains missiles. Le sens de cette phrase est que la méthode de guidage de ce missile consiste à recevoir des commandes de correction pour se déplacer vers la cible. En termes de poids, le missile 9-Dey pèse environ 200 kilogrammes. Les ailes et les ailerons de ce missile sont fixes et les lanceurs de ce missile ont une section transversale carrée.

Ce missile utilise des propulseurs à combustible solide et sa vitesse peut être estimée à plus de 3 à 4 fois la vitesse du son (Mach 3 à Mach 4) selon les exemples de la même classe dans le monde. Dans ce cas, le temps nécessaire pour atteindre la portée finale de 30 km peut être calculé entre 22 à 32 secondes. Les missiles 9-Dey ont également des fusibles de proximité laser avancés pour obtenir la meilleure position par rapport à la cible.

 

mercredi, 26 janvier 2022 14:37

L'arme du Hezbollah, est-ce à vendre?!

L’analyste libanais Mohammad Sadeq al-Husseini s’est attardé sur les objectifs de la visite du ministre koweïtien des Affaires étrangères au Liban.

Dans un article, publié mardi 25 janvier par le quotidien al-Binaa, Mohammad Sadeq al-Husseini, a écrit que les pays du golfe Persique entendaient faire pression sur le gouvernement libanais pour qu’il rouvre le dossier des armes du Hezbollah, en vertu de la résolution n° 1559 du Conseil de sécurité, publiée le 2/8/2004, qui appelle, dans son troisième paragraphe, à dissoudre et à désarmer toutes les milices libanaise et non libanaise.

« C’est la première demande que le ministre koweïtien des Affaires étrangères a remise au président, au Premier ministre et au président du Parlement du Liban », a ajouté l’analyste libanais.

« Il est peut-être nécessaire, à cet égard, de rappeler la réponse officielle du Liban à la résolution n° 1559 du Conseil de sécurité ; une réponse qui a été publiée à l’époque sur la page officielle de l’armée libanaise et qui a souligné, dans son deuxième paragraphe, que la Résistance (au Liban) n’était pas une milice, mais une force qui défendait le Liban, qui avait libéré de grandes parties de son territoire et qui assurait les intérêts stratégiques des Libanais. »

Selon Mohammad Sadeq al-Husseini, « les deux autres demandes de la partie koweïtienne ressemblent plutôt à une menace : il a déclaré que l’extraction de pétrole et de gaz libanais, à partir des eaux territoriales du Liban, ainsi que l’approbation de la reconstruction du port de Beyrouth dépendaient du fait que la demande de “régler” la question des armes du Hezbollah soit prise en compte ».

Et de continuer : « Mais ce que ce ministre a oublié, c’est que les armes du Hezbollah ne sont pas une marchandise à échanger qui peuvent faire l’objet de négociations; mais au contraire, c’est grâce à ces armes que la Résistance a vaincu l’armée du régime sioniste, à deux reprises, et l’a dissuadé d’attaquer de nouveau le territoire. »

« De plus, les armes du Hezbollah ne sont plus une affaire purement libanaise, mais plutôt une affaire régionale et internationale, notamment après que le Hezbollah s’est transformé en une force régionale efficace, à tous les niveaux », a-t-il indiqué.

L’analyste libanais a ensuite appelé le chef de la diplomatie koweïtienne à prendre en considération le fait que les conditions de l’accord libano-israélien du 17 mai1983 avaient disparu à jamais et que le Liban de 2022 était une superpuissance dont le peuple n’abandonnerait certainement pas.

À noter que la visite du ministre koweïtien des Affaires étrangères au Liban est la première visite d’un ministre d’État arabe du Golfe persique au Liban depuis que les tensions ont éclaté suite aux propos de l’ancien ministre libanais de l’Information Georges Kordahi qui a qualifié d’« inutile » l’invasion du Yémen par la coalition d’agression saoudienne.

mercredi, 26 janvier 2022 14:34

Yémen: Israël en mode de panique

Le site web américain Al-Monitor a publié un rapport sur les capacités de missiles et de drones de l’armée et des Comités populaires yéménites sur fond l’attaque de la semaine dernière de la Résistance yéménite contre les EAU. Des analystes militaires sionistes affirmant que les Houthis étaient capables de cibler le port d’Eilat et l’installation nucléaire de Dimona.

Al-Monitor écrit : « Ils sont sous le choc, profondément choqués. Ils n’ont pas l’habitude d’être attaqués comme ça », a déclaré un haut responsable de la sécurité israélienne à Al-Monitor sous couvert d’anonymat, faisant référence à l’attaque au drone du 17 janvier contre les Émirats revendiquée par le mouvement Ansarallah yéménite. C’était une attaque incroyable en termes de courage, mais les Émiratis ont réussi à intercepter trois des cinq drones. L’un d’eux devait toucher le Musée du Louvre à Abou Dhabi et l’autre une autre cible stratégique. Bien que trois personnes aient été tuées et que plusieurs camions-citernes aient été détruits, le responsable israélien a déclaré qu’une catastrophe plus grave a été miraculeusement évitée. »

L’attaque de l’armée yéménite contre les EAU semble avoir été si puissante que les sionistes ne pouvaient pas croire qu’une telle attaque avait été menée par la Résistance yéménite. C'est peut-être pour cette raison qu'ils ont tenté d'en rendre responsable l'Iran, manière de se montrer à la hauteur pour la confrontation avec la puissance régionale qu'est la RII.

« Le courage sans précédent des Houthis a semé un vent de panique en Israël et la supériorité des Houthis dans le domaine de la capacité de missiles et des drones a constitué la menace majeure pour Israël. Le port d’Eilat et les installations nucléaires de Dimona figurent sur la liste des cibles des Houthis, car ils disposent de missiles de précision et de drones d’une portée de 2 000 kilomètres ».

Al-Monitor a, en outre, écrit que l’attaque contre Abou Dhabi était un avertissement aux sionistes, car les Yéménites ont la capacité de cibler des cibles plus sensibles aux Émirats arabes unis.

Outre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, Israël semble être le plus concerné par l’attaque attribuée aux Houthis. Les hauts gradés de l’armée ont tenu de longues consultations sur la frappe, analysant ses aspects opérationnels et ses implications. Le Premier ministre israélien Naftali Bennett s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Zayed et lui a envoyé une lettre officielle offrant l’aide israélienne.

Des sources diplomatiques occidentales ont déclaré à Al-Monitor cette semaine que les EAU avaient été choqués par l’attaque des Houthis et étaient déterminées à riposter avec les équipements militaires avancés à ses dispositions. Mais les sources ont déclaré que les Émiratis n’en disposaient pas suffisamment pour contrer les missiles mortels et les drones de précision des Houthis.

En réponse à la question de savoir si Tel-Aviv vendra son système de défense antimissile Dôme de fer aux EAU une source de sécurité sioniste, ayant requis l’anonymat a déclaré : « La vente du système de défense israélien Dôme de fer aux Émirats arabes unis est soumise à l’autorisation des États-Unis, et Israël seul n’est pas capable de le faire. Cette décision ne peut pas être réalisée rapidement ».

« Il n’y a aucun moyen pour les EAU d’être à l’abri de telles attaques à court terme », a-t-il ajouté.

Après des avertissements répétés de Sanaa à Abou Dhabi concernant l’ingérence dans les affaires intérieures du Yémen et la tentative des EAU d’aggraver les tensions dans le pays, la Résistance yéménite a mené lundi 17 janvier une lourde frappe à la faveur d’un essaim de 21 drones-missiles de croisière contre plusieurs sites émiratis, dont l’aéroport international d’Abou Dhabi. Une autre attaque a eu lieu hier matin à Abou Dhabi.