
تقي زاده
Alep: les terroristes hésitent à appliquer l'accord russo-américain
Le chef du groupuscule terroriste de Jaich al-Islam, Mohammad Alouch, a déclaré que "les groupes rebelles" n'ont pas encore répondu à la proposition russo-américaine de sortir d'Alep.
La chaîne de télévision saoudienne Al-Hadath citant le chef des terroristes de Jaich al-Islam a rapporté que "les rebelles" n'ont pas encore pris une position officielle concernant la proposition russo-américaine de permettre aux terroristes de quitter la ville syrienne d'Alep et qu'ils étaient en train d'étudier cette proposition.

Le chef des terroristes de Jaich al-Islam s'est dit, toutefois, favorable à certaines parties de cette proposition notamment en ce qui concerne la création des couloirs humanitaires et la sortie sécurisée des terroristes de la ville.
A en juger par des informations diffusées par des sources d'information, les ministres russe et américain des Affaires étrangères se sont accordés dimanche soir sur le retrait des groupes armés et des terroristes de l’est d’Alep dans 48 heures.
La Russie et la Syrie se sont engagées à créer des couloirs humanitaires sécurisés afin de permettre aux terroristes et aux groupes armés de quitter Alep.
Explosion dans une cathédrale copte au Caire
Le bilan a progressivement augmenté de cinq à 20, puis 25 morts au minimum au fur et à mesure des opérations de secours sur le site. Aucun mouvement n'a revendiqué dans l'immédiat cette explosion, qui a été entendue dans tout le quartier.
Explosion dans une cathédrale copte au Caire
Le bilan a progressivement augmenté de cinq à 20, puis 25 morts au minimum au fur et à mesure des opérations de secours sur le site. Aucun mouvement n'a revendiqué dans l'immédiat cette explosion, qui a été entendue dans tout le quartier.
L'armée syrienne contrôle 90% d'Alep-Est
L'armée contrôle désormais totalement Cheikh Saïd, a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'ONG: Les forces de l'armée contrôlent maintenant 90% d'Alep-Est, qui était jusqu'à récemment un bastion de la rébellion syrienne, a-t-il ajouté.
Seconde ville du pays et ex-capitale économique de la Syrie, Alep était coupée en deux depuis 2012, entre l'Est tenu par les rebelles et l'Ouest sous contrôle gouvernemental.
En moins d'un mois, une opération de l'armée, soutenue par des combattantsde la résistance libanaise ainsi que par de violents bombardements aériens syriens et russes, a chassé les rebelles de l'essentiel du territoire qu'ils tenaient dans la cité.
Des frappes aériennes ont touché les quartiers rebelles tout au long de la nuit, jusqu'à l'aube, a précisé l'ONG.
"La Russie est en Syrie pour lutter contre le terrorisme"
La Russie n'est en Syrie que pour lutter contre le terrorisme, a déclaré l'ambassadeur russe au Liban.
Lors d'une cérémonie dimanche dans le quartier Azarieh au sud du Liban, Alexandre Zaspekin, ambassadeur de la Russie à Beyrouth a affirmé que son pays est en Syrie à la demande du gouvernement syrien pour lutter contre le terrorisme.
Mettant en exergue la situation dans la région, les affaires intérieures de la Russie et le message annuel du Président Poutine, Zaspekin a dit que la Fédération de la Russie est en mesure de contrer tout défi au sein du pays ou dans la région.
"LA Russie s'apprête à s'allier et à s'unir avec tous les pays ayant la volonté de coopération", a noté l'ambassadeur russe en ajoutant que les positions de Donald Trump, le nouveau Président des Etats-Unis et sa volonté de lutter contre le terrorisme sont suivies de près par la Russie.
Sur la question palestinienne, le diplomate russe a signalé que les pays arabes et le Palestiniens devraient choisir une position unique pour arriver à une solution.
Interrogé sur la situation au Liban, l'ambassadeur russe a qualifié de bonne la scène politique libanaise tout en insistant sur la nécessité de résoudre certains dossiers le plus tôt possible avec l'arrivée au pouvoir de général Michel Aoun.
Donald Trump menace de ne plus reconnaître une "Chine unique"
Le président élu des États-Unis a menacé de ne plus reconnaître le principe de la « Chine unique », qui a conduit Washington à interrompre en 1979 ses relations diplomatiques avec Taïwan, si Pékin ne fait pas de concessions en matière commerciale.
Le président élu américain Donald Trump avait provoqué de vives réactions, le 2 décembre, en ayant une conversation téléphonique avec la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen, échange inédit depuis 1979, qui avait été interprété comme une brèche dans la politique d'une « Chine unique » en vigueur aux États-Unis.
Dimanche 11 décembre, il a menacé explicitement, lors d’une interview sur Fox News, de ne plus reconnaître la « Chine unique » si Pékin ne faisait pas de concessions, notamment en matière commerciale.
« Je ne sais pas pourquoi nous devons être liés à une politique d'une Chine unique, à moins que nous ne passions un accord avec la Chine pour obtenir d'autres choses, y compris sur le commerce », a-t-il estimé.
Cette politique de la « Chine unique » avait été reconnue par Jimmy Carter. Elle avait conduit Washington à interrompre en 1979 ses relations diplomatiques avec Taïwan.
Donald Trump avait, pendant la campagne électorale, vivement dénoncé l’agressivité commerciale de la Chine, et menacé d’imposer des taxes d’importation de 45 % sur ses produits. Ce sujet avait cependant été évité lors du premier entretien du milliardaire avec le président chinois, Xi Jinping, pendant lequel ce dernier avait plaidé pour un « respect mutuel ».
Avec Le Monde
Le choix controversé de Trump pour la Défense
Des médias américains viennent d’annoncer aujourd’hui, dimanche 11 décembre, que Donald Trump envisageait de confier le département d'État au PDG de la société ExxonMobil, Rex Tillerson, et cette infirmation qui n’a pas encore été officialisée inquiète déjà plus d’une personne aussi bien du côté des démocrates que des républicains.
En effet, selon The New York Times, le PDG d'Exxon se serait entretenu avec Donald Trump pendant quelques heures hier soir et Trump aurait dit de lui dans une interview accordée à Fox News qu’il « est beaucoup plus qu'un chef d'entreprise (...) ; je veux dire par là que c'est un acteur à l'échelle mondiale. (…) Il connaît un grand nombre de dirigeants mondiaux et il les connaît bien. (…) Il a conclu des affaires énormes avec la Russie pour sa société, pas pour lui-même ». Or, c’est bien ce qui inquiète aux États-Unis, cette proximité avec la Russie et plus particulièrement avec son président, Vladimir Poutine, à l’heure où des rumeurs circulent sur une ingérence russe dans la présidentielle américaine.
Le sénateur John McCain, président au comité sénatorial des forces armées, a ainsi déclaré : « Je ne sais pas quelles ont été les relations de M. Tillerson avec Vladimir Poutine, mais je vous confirme que cela m’inquiète ! »
Le comité national du parti démocrate ainsi que le Parti vert des États-Unis ont également exprimé des réactions négatives à l’annonce du choix probable de Trump à la Défense.
La société ExxonMobil exerce des activités pétrolières et gazières dans 50 pays et elle a conclu des partenariats avec Rosneft, qui est la principale compagnie pétrolière russe depuis 2011.
Ces contrats pourraient même générer 500 milliards de dollars selon le président russe lui-même.
Et en 2013, Vladimir Poutine a offert la décoration russe de l'ordre de l'Amitié à Rex Tillerson.
Selon Reuters, après les sanctions imposées à Moscou par les pays occidentaux pour son prétendu rôle dans le conflit ukrainien, la mise en application de l’accord avec l'entreprise ExxonMobil a été suspendue, mais cette dernière a annoncé que le projet serait repris dès la levée des sanctions.
Moscou rejette tout accord avec les Américains
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a démenti des nouvelles sur un accord, signé entre Moscou et Washington, prévoyant le retrait des terroristes d’Alep.
Sergueï Riabkov a rejeté tout accord avec les Américains sur le retrait des terroristes d’Alep, disant que Washington restait campé sur ses conditions inacceptables.
L’agence de presse Reuters a annoncé, il y a une heure, une nouvelle selon laquelle les chefs de la diplomatie russe et américain se seraient accordés sur l’évacuation des terroristes de la partie est d’Alep.
Un peu plus tard, le chef du groupe terroriste Jaysh al-Islam a déclaré que les groupes armés n’avaient pas encore répondu à la proposition russo-américaine.
Droits et devoirs de la femme en islam
A la lumière du Coran et de la Sunna
Introduction
Puisse Dieu accorder Sa Miséricorde et Sa Bénédiction à Mohammed Prophète de l’humanité, qui a proclamé la dignité de la femme dans une parole concise : « Certes, les femmes sont les sœurs des hommes » Il a restitué à la femme sa valeur et sa considération, et a élevé son rang dans la société tout en combattant le fanatisme et tribalisme d’une époque révolue, celle de l’ignorance préislamique « Jâhiliya ». Le choix de ce sujet, « Droits et devoirs de la femme à la lumière du Coran et de la Sunna », vise les objectifs suivants :
1. Traiter un sujet qui se rapporte au Livre Sacré du Coran et à la Sunna afin de comprendre les préceptes que l’Envoyé de Dieu nous a recommandés de suivre.
2. Traiter de la femme est un sujet délicat et important car celle-ci compose la moitié de la société et, par conséquent, elle partage avec l’homme la même charge de travail et de responsabilités, imposée par une société en progrès.
3. L’auteur a voulu démontrer, preuves à l’appui, que l’Islam est une religion qui témoigne à la femme beaucoup d’intérêt et de respect. Aucune autre religion divine, aucune loi positive ne lui ont assurée autant de considération, d’équité et de considération.
4. Il n’existe, à la connaissance de l’auteur, aucun livre qui traite exhaustivement de tous les aspects relatifs aux droits et devoirs de la femme musulmane. La plupart des livres sur ce sujet ne font que répondre à certaines ambiguïtés et dénoncer les amalgames sciemment entretenus. Certains parlent bien des obligations, mais le plus souvent les droits sont exposés laconiquement sans beaucoup de détails, ni de clarté.
Chapitre : Les droits de la femme en Islam
I - Les droits civils et sociaux
a) Le droit de la femme en tant qu’être humain
Rappelons ce hadîth du Prophète : « Les femmes sont les sœurs de l’homme ». Le Coran et la Sunna soulignent l’humanité et l’honorabilité de sa nature, à égalité avec celle de l’homme. Il suffit de reprendre le premier verset de la Sourate « Les femmes » : « ô gens ! Craignez votre Seigneur qui vous a créé d’un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a faire répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et de femmes [...] » Coran 4/1. Notons que Dieu (swt) interpelle tous les humains de la terre : « ô gens ! », dans ce début de verset. Dieu (swt), dans son immense Sagesse, a tenu à souligner en faisant ressortir dans ce verset « [...] qui vous a créé d’un seul être et a créé de celui-ci son épouse, [...] » que l’homme et la femme ont une origine commune et unique, la femme étant de la même essence que l’homme. Ainsi, il n’existe pas, ou plutôt, il ne devrait pas exister de préférence d’un homme à une femme ou d’une femme à un homme, si ce n’est pour leur piété. A cet égare, le prophète a dit ; « Vous êtes tous descendants d’Adam et Adam a été créé d’argile.
b) Le droit de la femme à la vie
Le droit de vivre est un droit sacro-saint que l’Islam a décrété en faveur des humains, y compris, évidemment, pour la femme.
c) Le droit à la prise en charge matérielle, à l’allaitement, à la garde des enfants et à l’éducation
Un des principes de l’Islam consiste à accorder toute l’importance voulue au nouveau-né, garçon ou fille. Le père est tenu de garantir à ses enfants leur subsistance dés leur naissance, voire avant celle-ci, dés lors que l’Islam fait obligations au père d’assurer à la femme à sa charge matérielle. Dieu (swt) a recommandé dans ses verset : « [...] et si elles sont enceintes, pourvoyez à leurs besoins jusqu’à ce qu’elles aient accouché [...] » Coran 65/6. « [...] puis si elles allaitent [l’enfant né] de vous, donnez-leur leurs salaires. Et concentrez-vous [à ce sujet] de façon convenable [...] » Coran 65/6 « Et les mères qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complets. Au père de l’enfant de les nourrir et les vêtir de manière convenable [...] » Coran 2/233. Le droit de garde accordé à la mère est largement justifié : « Dieu, dans son immense sagesse, a donné la garde des enfants à la mère parce que son amour pour ses enfants et sans limite [...] »
d) Le droit à l’instruction
Le savoir occupe une place de choix parmi les principes de l’Islam. C’est une obligation pour chaque musulmans et musulmanes d’apprendre et de savoir « [...] Dieu élèvera en degrés ceux d’entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir [...] » Coran 58/11. Ainsi, l’éducation et l’instruction de la femme sont d’une importance capitale, dès lors qu’elle met au monde, protège et éduque les hommes et les femmes qui constitueront la société de demain, elle est la première école où l’enfant reçoit les premiers éléments de la vie et acquiert les premières leçons de morale.
e) Le droit de choisir son époux
La liberté et la dignité ont été l’une des grandes conquêtes de la femme dans le cadre de L'Islam. La conséquence de ces acquis a été de lui faire reconnaître un droit non moins essentiel, celui de choisir librement son époux. En effet, la femme musulmane a toute latitude de refuser ou d’accepter une demande en mariage. Le mariage en Islam vise à réaliser des objectifs importants, représentés par la formation d’un lien qui unit solidement l’homme et la femme et repose sur le consentement sans équivoque et d’amour sincère aboutissant à la bonté, la tendresse et la compassion réciproque, comme l’indique le verset coranique suivant : « Parmi ses signes, il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et il a mis entre vous de l’affection et de la bonté [...] » Coran 30/21.
f) Le droit au travail
L’Islam est la religion du travail et de l’assiduité dans l’effort. Il encourage au travail quel qu’il soit, tant qu’il se situe dans le cadre licite. Plusieurs versets coraniques traitent de l’obligation au travail. « Et dis : Oeuvrez, car Dieu va voir votre œuvre, de même que Son messager et les croyants [...] » Coran 9/105. « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre [...] Coran 67/2. En outre, l’Islam a permis à la femme d’exercer toutes les fonctions et d’accomplir les travaux licites convenant à sa nature.
g) Le Droit à la décence
« Dis aux croyants de baisser leurs regards et de préserver leur chasteté. Cela leur est plus pur. Dieu est, certes, parfaitement connaisseur de ce qu’ils font. » Coran 24/30 Après ce commandement adressé aux hommes, Dieu s’adresse aux femmes et les interpelle : « Et dis aux croyantes de baisser leur regard, de préserver leur chasteté et de montrer de leurs atours que ce qui en paraît [...] » Coran 24/31
II - Les droits religieux
a) Aptitude à assumer ses responsabilités
Les exégètes sont unanimes pour affirmer que les conditions requises à la responsabilité sont l’Islam, la majorité et la raison, sans distinction de sexe. « Les croyants et croyantes sont des alliés les uns pour des autres. Ils commandent le convenable et interdissent le blâmable, accomplissent la prière, donnent l’aumône légale (Zakat) et obéissent à Dieu et à son Messager. Voilà ceux auxquels Dieu fera miséricorde, car Dieu est Puissant et sage. » Coran 9/71
b) Les actes obligatoires et surérogatoires
Dieu (qu’il soit exalté) a prescrit les actes de dévotion obligatoires qui sont la prière, l’aumône légale, le jeûne et le pèlerinage (éventuellement) à l’homme comme à la femme.
III - Les droits politiques
a) Le droit à la consultation
Le principe de la consultation (Shûra) est l’un des fondements originels de la société Islamique. C’est le moyen idéal institué par l’Islam pour bâtir une société saine. « Qui répondent à l’appel de leur seigneur, accomplissent leur prière, se consultent entre eux, à propos de leurs affaires, dépensent de ce que nous leur attribuons. » Coran 42/38 Il s’agit de la liberté d’exprimer son opinion que l’Islam a accordée à la femme et qu’il lui a reconnue comme un droit absolu. En tout état de cause, nombreux sont les cas où la femme a été amenée à donner son avis sur des sujets divers.
b) Le droit de faire serment d’allégeance
En application du principe de justice et d’égalité entre la femme et l’homme en Islam, le Prophète faisait le serment d’allégeance avec les femmes comme il faisait avec les hommes, sur la foi, l’attention et l’obéissance. Le Prophète leur fît prêter serment d’être fidèle à l’Islam, de reconnaître et de croire en l’unicité de Dieu (swt), de respecter les limites fixées et de ne pas commettre d’actes répréhensibles, tels que la fornication, le vol, le meurtre, ainsi que d’autres péchés. Le serment d’allégeance comprenait ainsi l’obéissance au Prophète dans ce qu’il a ordonné et interdit ainsi que la conformité à ses actes et paroles. Cette allégeance des femmes prouve, par ailleurs, leur responsabilité morale indépendante, dans la mesure où le Prophète leur faisait prêter le serment.
c) Le droit à la participation à l’effort de guerre
En cas de guerre, il est permis à la femme de participer au combat sans même l’autorisation de son époux, et à l’enfant sans celle de son père. Ainsi donc dans cette importante affaire qu’est la guerre, l’Islam fait participer la femme aux côtés de l’homme.
IV Les droits économiques
a) Ses aptitudes économiques
Dieu, le Très Haut dit : « Ne convoitez pas ce que Dieu a attribué aux uns d’entre vous plus qu’aux autres ; aux hommes la part qu’ils ont acquise, et aux femmes la part qu’elles ont acquise. Demandez à Dieu de sa Grâce. Car Dieu, certes, est Omniscient. » Coran 4/32 La femme, comme l’homme, peu maîtriser les valeurs économiques et en disposer selon l’intérêt. En effet, le droit à la propriété est garanti en Islam par les textes du Coran et de la Sunna, quelle que soit la nature de cette propriété (argent, bien immobiliers, terres agricoles, etc.).
b) Le droit à sa prise en charge matérielle
L’Islam a garanti à la femme le droit à être prise en charge matériellement. Il a imposé cette obligation à l’homme - qu’il soit père, époux ou fils - en exemptant la femme de toutes charges économiques du foyer, tout en protégeant l’ensemble de ses droits civils et financiers. Ainsi, la femme mariée possède ses propres biens. C’est à l’époux qu’à été attribuée la charge des dépenses du foyer et de sa femme. C’est là une des marques de la grande sollicitude de l’Islam envers la femme.
c) Le droit à la dot
« Et donnez aux épouses leur matin (dot) de bonne grâce [...] » Coran 4/4. C’est l’époux qui est obligé de verser la dot. Celle-ci est un droit absolu pour la femme. Sans elle le mariage n’est pas valable.
d) Le droit à l’héritage
L’Islam a prouvé son respect à la femme et son souci de lui donner tous ses droits. Parmi ceux-ci, il y a le droit à l’héritage. Le Très Haut dit : « Aux hommes revient une part de ce qu’ont laissé père et mère ainsi que les proches ; et aux femmes une part de ce qu’ont laissé les pères et mères ainsi que les proches, que ce soit peu ou beaucoup ; une part fixée. » Coran 4/7.
Chapitre : Les devoirs de la femme en islam
I - Ses devoirs en tant que fille
a) Ses devoirs envers Dieu (swt)
Le premier devoir de la fille est d’adorer son seigneur, Créateur et Pourvoyeur, sans lui associer quiconque. « Adorez Dieu et ne lui donnez aucun associé [...] » Coran 4/36.
b) Ses devoirs envers ses parents
Il est du devoir de la fille d’être bienfaisante envers ses parents car son devoir vis-à-vis de Dieu (swt), auquel elle doit rendre un culte exclusif, est conditionné par son devoir d’être bienfaisante envers ses parents : « Adorez Dieu et ne lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le compagnon et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Dieu n’aime pas , en vérité, le présomptueux, l’arrogant. » Coran 4/36.
« Et ton Seigneur a décrété : » « N’adorez que lui ; et (marquez) de la bonté envers père et mère : si l’un d’eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi, alors ne leur dit point : « Fi ! » et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses. Et par miséricorde, abaisse pour eux l’aile de la tendresse, et dit : « O mon Seigneur, fais-leur à tous eux miséricorde, comme ils m’ont élevé tout petit » Votre Seigneur connaît mieux ce qu’il y a dans vos âmes. Si vous êtes bons, il est certes Pardonneur pour ceux qui lui reviennent se repentant. » Coran 17/23-26.
c) Son devoir d’instruction
Elle est tenue de s’instruire et d’apprendre le dogme et les principes de sa religion, de même que le licite et l’illicite, c’est-à-dire qu’elle doit assimiler tout ce qui concerne les nécessité de la religion car son ignorance ne peut l’excuser en ce sens que sa responsabilité individuelle devant Dieu (swt) est engagée. Dans un hadîth, le Prophète dit : » La recherche de la science est une obligation pour tout musulman. »
II - Ses devoirs en tant qu’épouse
La vie conjugale que prône l’Islam est empreinte de sérénité, de tendresse et d’attachement mutuel, car plus la famille est solide, plus la communauté est unie et fonte. En effet, c’est sous cet angle qu’on peut considérer l’intérêt accordé par l’Islam à la famille et la place de choix que celle-ci occupe dans la société Islamique.
a) Le devoir d’obéir à l’époux dans ce qui est convenable
Dieu, Le Très-Haut dit : « [...] Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leur mari) et protègent ce qui doit être protégé, en l’absence de leur époux, avec la protection de Dieu [...] » Coran 4/34.
L’obéissance à laquelle il fait allusion ici est celle qui provient de la volonté, du bon vouloir et de l’amour et non celle qui est dictée par a force et la contrainte. En outre, il est dans la nature de la croyante vertueuse d’être fidèle au lien sacré qui la lie à son époux, en l’absence de celui-ci ou en sa présence.
b) Le devoir de préserver le foyer
Il est du devoir de son épouse de tenir compte de ses sentiments en n’ouvrant pas la porte de son foyer à ceux qu’il n’aime pas voir chez lui. L’Apôtre de Dieu a dit ce qui suit, selon un hadîth : « Vous avez un droit sur vos femmes de même qu’elles ont un droit sur vous. »
c) Le devoir d’avoir une tenue soignée
Ce devoir est l’un des plus importants dans la vie conjugale.
d) Le devoir de bien entretenir son foyer
La morale instituée par la législation islamique exige des deux époux qu’ils s’entraident dans tout ce qui concerne les affaires de leur ménage.
e) Autres devoirs
Ce sont là des devoirs en tant qu’épouse, qu’elle partage avec son époux. Citons principalement :
1. Le bon conseil mutuel Dieu, qu’il soit exalté, dit : « O vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles d’un feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Dieu en ce qu’il leur commande, et faisant strictement ce qu’on leur ordonne. » Coran 66/6. « Les croyants et les croyantes sont des alliées les uns pour les autres. Ils commandent le convenable, et interdis le blâmable [...] » Coran 9/71. Il est donc normal qu’ils se conseillent mutuellement et s’entraident à faire le bien.
2. Préserver les secrets de la vie conjugale L’époux est tenu de ne point révéler les secrets de son épouse et vice versa. Dans un hadîth, le prophète a dit : « Les plus viles créatures auprès de Dieu, le jour de la résurrection, sont des hommes qui ont fait des confidences à leur épouse et vice versa, et qui révèlent ensuite leurs secrets. »
3. Le deuil et la période d’attente L’Islam a imposé à la femme qui perd son époux de porter le deuil pendant quatre mois et dix jours. Coran 2/234. Dans un hadîth, l’envoyé de Dieu (saw) a dit : « Il n’est pas permis à une femme croyant en Dieu et au jour dernier de porter le deuil d’un mord plus de trois jours, sauf s’il s’agit de son époux. « [...] et quant à celles qui sont enceintes, leur période d’attente se terminera à leur accouchement [...] » Coran 65/4.
III - Ses devoirs en tant que mère
De fait, la mère, en tant que première nourrice et berceau du bébé, est la première responsable de la voie que suivra son enfant dans la religion. L’éducation donnée nécessairement englober les domaines physique, intellectuel et spirituel afin que l’enfant puisse devenir un homme ou une femme mûr et responsable. Cette éducation doit aussi être partagée en l’époux et l’épouse, chacun accomplissant son devoir en harmonie avec l’autre ou se substituant à lui en cas d’absence de l’un des deux.
a) La protection du foetus
La mère est alors tenue de faire attention au développement de son bébé, en prenant soin de ne pas lui nuire d’une façon ou d’une autre.
b) L’allaitement
L’allaitement est l’un des premiers devoirs de la mère envers ses enfants sauf en cas de force majeure ou d’incapacité.
c) La tendresse et l’affection
La femme, naturellement tendre pour son enfant, est tenue de lui apporter toute son affection. Le Prophète a dit « Celui qui n’est pas compatissant , Dieu ne sera pas compatissant à son égard. »
d) Le choix d’un prénom convenable
La mère doit participer avec le père au choix du prénom à donner à l’enfant ; un prénom doit être agréable, beau et convenable. Le Prophète a dit : « Vous serez interpellés, le jour de le résurrection, par vos prénoms et ceux de vos pères. Choisissez donc de bons prénoms pour vos enfants. »
e) L’appel à la prière et l’onction du palais
Le prophète avait l’habitude de faire appel à la prière, à voix basse, dans l’oreille du nouveau né et avait aussi l’habitude de frictionner le palais de la bouche du nouveau avec une datte mâchée, avec un peu de miel.
f) Le sacrifice
Au septième jour de la naissance, il est recommandé de faire sacrifice d’une brebis. Le Prophète a dit « un sacrifice doit accompagner la naissance d’un enfant. Faites couler le sang pour lui et éloignez de lui les nuisances. »
g) La circoncision
La circoncision est l’une des rites qu’il est recommandé de faire.
h) Les devoirs d’éducation
1 - L’éducation corporelle
i) L’hygiène
A la base de la bonne santé, il y a la propreté. L’importance de celle-ci en Islam est telle que le Messager de Dieu a dit : « la propreté est la moitié de la foi » « [...] Purifiez ma maison pour ceux qui tournent autour, y font retraite pieuse, s’y inclinent et s’y prosternent. » Coran 2/125. Dieu, le Très Haut, dit : » Et tes vêtements, purifie-les » Coran 2/125.
ii) L’Alimentation
Dieu, le Très haut , dit : » O gens ! De ce qui existe sur la terre, mangez le Licite et le pur [...] » Coran 2/168. « [...] Et mangez et buvez ; et ne commettez pas d’excès, car Dieu n’aime pas ceux qui commettent des excès. » Coran 7/31. « Qui, lorsqu’ils dépensent, ne sont ni prodigues ni avares mais se tiennent au juste milieu. » Coran 25/67.
iii ) Le sport
Afin que l’enfant puisse grandir et que son corps devienne fort et robuste, il est du devoir de ses parents de lui apprendre à faire du sport.
iv) Soin et prévention médicale
La femme est tenue de veiller sur la santé de ses enfants en les soignants lorsqu’ils tombent malades. Le Prophète a dit « A toute maladie, il y a un remède... »
2 - L’éducation intellectuelle
Dieu (swt) a favorisé l’être humain sur toutes les autres créatures en le dotant de la raison qui est dans son contexte le plus grand des bienfaits. A cet égard, il incombe à la femme de prendre soin de l’instruction de ses enfants.
i) L’apprentissage de la lecture et l’écriture L’ordre divin prescrivant l’obligation de lire est apparu dès la révélation du premier verset coranique : » Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis ! Ton seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume, a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait. » Coran 96/1-5.
ii) Les orienter vers la réflexion et la méditation La mère ne doit laisser aucune occasion d’attirer leur attention et de susciter en eux la réflexion afin qu’ils développent des facultés de réflexion et de jugement. Ces deux qualités sont louées en Islam car elles permettent à l’homme de connaître son Seigneur et Créateur et de scruter les secrets de la vie pour découvrir la grandeur de Dieu (swt) à travers ses signes et ses bienfaits.
3 - L’éducation spirituelle
i) Apprendre à l’enfant les principes de la foi islamique dès son jeune âge afin qu’ils grandissent dans une foi pure, un comportement exemplaire, qu’il soit sincère envers Dieu (swt) et son prochain et qu’il aime le bien et abhorre le mal.
ii) La mère doit préparer ses enfants à la pratique des actes d’adoration comme la prière, le jeûne, la zakat et le pèlerinage. Dieu , le Très Haut , dit « Et commande la prière à ta famille, et fais-la avec persévérance [...] » Coran 20/132.
iii) Eduquer les enfants dans la morale islamique fait aussi partie des devoirs de la femme. A cet égard, elle doit toujours mettre en avant, devant ses enfants, la valeur des vertus et le méfait des mauvais penchants. Le Prophète a dit : » [...] la femme est une bergère dans la demeure de son mari et elle sera responsable de son troupeau [...] »
Conclusion
L’auteur du livre dit : En étudiant les droits susmentionnés qui attestent l’égalité entre les deux sexe , j’ai montré que les disparités qui subsistent sont dues aux natures respectives de l’homme et de la femme, elles-mêmes liées aux fonctions que Dieu a assignées à chacun d’eux. A la lumière de ce qui précède, j’ajouterai enfin que l’Islam est sans nul doute la seule conception qui pourrait mettre fin aux tendances néfastes des sociétés contemporaines qui visent à réduire la femme à être un simple objet de convoitise pour l’homme. L’Islam montre que la femme a les mêmes aptitudes que l’homme en matière de pratique religieuse et d’accomplissement des obligations légales.
La France et la Turquie contre les kurdes
Les médias occidentaux traitent des événements au Proche-Orient État par État. Leurs lecteurs, qui ignorent pour la plupart l’histoire de cette région, n’en sont pas surpris, mais ne parviennent pas à comprendre cet « Orient compliqué » en guerre perpétuelle.
Or, le Proche-Orient n’est aucunement comparable à l’Europe par exemple, mais plutôt à l’Afrique, car ses frontières ne sont pas basées sur des réalités géographiques, mais sur les arrangements des puissances coloniales. Durant le dernier siècle, les États du Proche-Orient ont œuvré pour faire de leur population de vrais Peuples. En définitive, seuls l’Égypte, la Syrie et l’Irak y sont parvenus.
Au cours des cinq dernières années, la presse occidentale a donc traité d’une prétendue « révolution démocratique » en Tunisie, en Libye, en Égypte et en Syrie, de la soi-disant « ingérence iranienne » au Bahreïn, au Liban et au Yémen, et du « terrorisme » en Irak. Au contraire, sur place, toutes les forces concernées, à la seule exception des pétro-dictatures du Golfe, ont dénoncé cette lecture des événements et présenté une interprétation régionale complètement différente.
À titre d’exemple, observons la situation des kurdes. Je pourrais tout autant expliquer ici la situation de Daesh, mais ce second exemple serait encore plus difficile à admettre pour mes lecteurs occidentaux.
Selon la presse occidentale, les kurdes vivent heureux en Irak où ils disposent d’une autonomie presque totale dans le cadre d’un système fédéral heureusement imposé par les États-Unis. Ils se battent en Syrie à la fois contre la dictature alaouite de la famille Assad et l’oppression sunnite extrémiste de Daesh. Et ils sont excessivement réprimés en Turquie. Ils forment cependant un Peuple qui a droit à un État indépendant en Syrie, mais pas en Turquie.
Pour les kurdes eux-mêmes, la réalité est toute autre.
Les kurdes ont une culture en commun, mais pas la même langue, ni la même histoire. Pour faire simple, ceux d’Irak étaient globalement pro-US durant la Guerre froide, ceux de Turquie et de Syrie étaient pro-Soviétiques. Inquiets du fort soutien populaire en Turquie pour l’URSS, les États-Unis organisèrent d’abord une émigration vers l’Allemagne de sorte que les Turcs ne soient pas tentés de rompre avec l’Otan, puis ils encouragèrent la répression des kurdes du PKK. Durant la guerre civile des années 80, les kurdes turcs se réfugièrent en Syrie avec leur leader, Abdullah Öcallan, par centaines de milliers et y furent protégés. En 2011, ils ont pris la nationalité syrienne.
Venons-en maintenant au vif du sujet. Personne n’a évoqué de question kurde durant la Première Guerre de Syrie, celle qui visait à étendre le « printemps arabe » en utilisant les techniques des guerres de 4ème génération. Tout débuta lentement à partir de la Seconde Guerre de Syrie, qui s’ouvrit avec la Conférence des auto-proclamés « Amis de la Syrie » à Paris, en juillet 2012.
Les déclarations des dirigeants des pays de l’Otan laissaient à penser que la République arabe syrienne serait prochainement renversée et que les Frères musulmans accéderaient au pouvoir, comme ils y étaient parvenus en Tunisie, en Libye et en Égypte. La Turquie invita donc les populations du Nord du pays à venir chez elle se mettre à l’abri des soubresauts de la « révolution ». En septembre, un « wali » c’est-à-dire un préfet turc —mais le terme date de l’époque ottomane et évoque donc l’oppression du sultan—, Veysel Dalmaz, fut nommé. Sous l’autorité directe du Premier ministre Erdoğan, il distribua par milliards de dollars de l’argent des pétro-dictatures aux « réfugiés ».
À l’époque chacun vit la tentative d’affaiblir la Syrie, mais personne ne comprit la motivation sous-jacente de ce transfert de population. Pourtant une proche de l’ambassadrice Samantha Power, Kelly M. Greenhill, avait publié un article universitaire sur L’ingénierie stratégique des migrations comme arme de guerre [1] qui aurait dû éveiller l’attention. La Turquie construisit des villes nouvelles pour héberger les Syriens, mais curieusement ne les leur livra pas. Elles sont toujours vides. Ankara commença à trier les réfugiés selon leurs opinions politiques et les maintint soit dans des camps où ils pouvaient recevoir une formation militaire avant d’être renvoyés combattre chez eux, soit les mêla à sa propre population et dans ce cas les exploita au travail.
Au Nord de la Syrie, les populations restantes étaient principalement des chrétiens, des kurdes et des turkmènes. Ces derniers passèrent massivement au service de la Turquie et furent encadrés par des « loups gris », c’est-à-dire par une milice fasciste créée en 1968 pour le compte de l’Otan. De son côté, Damas créa des milices chrétiennes et kurdes pour assurer la sécurité du territoire. Durant deux ans, tous les kurdes syriens se battirent sous les ordres de la République arabe syrienne.
Trahissant Abdullah Öcallan —le fondateur du PKK— et ses frères kurdes, l’un d’entre eux, le Syrien Salih Muslim renoua avec la Turquie qui avait pourtant massacré une partie de sa famille dans les années 80. Il rencontra secrètement les présidents Erdoğan et Hollande, le 31 octobre 2014 à l’Élysée, et conclut un pacte avec eux. La France et la Turquie s’engagèrent à reconnaître un État indépendant au Nord de la Syrie dont il serait le président. En échange, il devrait « nettoyer » le terrain en massacrant sa population chrétienne, comme d’autres kurdes, il y a un siècle, massacrèrent les chrétiens pour le compte des Ottomans. Puis il devait accepter l’expulsion des membres du PKK turc sur son territoire alors que les réfugiés sunnites syriens les remplaceraient dans les zones kurdes de Turquie.
Ce plan a une longue histoire : il avait été rédigé par Ahmet Davutoğlu et son homologue français Alain Juppé, en 2011, avant l’entrée en guerre de la Turquie contre la Libye et avant les événements en Syrie. Il avait été publiquement assumé par le Pentagone, en septembre 2013, lorsque Robin Wright publia la carte de ce futur État et de celui qui allait devenir le Califat de Daesh dans le New York Times. Ce premier État bien sûr serait nommé « Kurdistan », alors qu’il ne se trouverait pas du tout sur le territoire du Kurdistan historique tel que précisé par la Commission King-Crane (1919) et que reconnu par la conférence de Sèvres (1920). Le second État serait nommé « Sunnistan » et se trouverait à cheval sur l’Irak et la Syrie, coupant définitivement la « route de la soie ».
Ce plan poursuivait les objectifs du sultan Abdülhamid II, des Jeunes Turcs et du Traité de Lausanne (1923) : créer une Turquie exclusivement sunnite et expulser ou massacrer toutes les autres populations. C’est précisément pour empêcher ce plan et pour condamner ceux qui en avaient débuté la réalisation en massacrant les Arméniens et les Grecs pontiques que Raphaël Lemkins créa le concept de « génocide » ; un concept qui s’applique donc aujourd’hui aux responsabilités de MM. Juppé & Hollande comme à celles de MM. Davutoğlu & Erdoğan.
Surtout ne vous méprenez pas sur ce que j’écris : autant Paris et Ankara veulent créer une Turquie exclusivement sunnite, autant la majorité des sunnites y est opposée. C’est d’ailleurs pour cela que l’on assiste à une féroce répression à la fois en Turquie et dans le Califat de Daesh.
En juillet 2015, le gouvernement Erdoğan fit commettre par Daesh un attentat à Suruç (Turquie), tuant à la fois des kurdes et des alévis —équivalents local des alaouites syriens— qui exprimaient leur soutien à la République arabe syrienne. Il abrogeait ainsi la trêve de 2009. Simultanément, il coupa les vivres à une partie soigneusement sélectionnée des réfugiés syriens. Ce fut le début de l’exécution de ce plan côté turc. Et le début de la descente de la Turquie aux enfers.
En août, la Turquie poussa ceux des réfugiés syriens qui n’avaient plus de ressources à fuir vers l’Union européenne. En octobre, en Syrie, les hommes de Salih Muslim attaquèrent les communautés chrétiennes assyriennes et tentèrent de kurdiser de force leurs écoles, tandis qu’en Turquie, l’AKP d’Erdoğan mit à sac 128 permanences politiques du HDP pro-kurde et plus de 300 commerces tenus par des kurdes. Les Forces spéciales turques massacrèrent plus de 2 000 kurdes turcs et rasèrent partiellement les villes de Cizre et de Silopi. Si nos lecteurs ont suivi ces faits au fur et à mesure, les médias occidentaux ne les ont pas traités et commencent juste, plus d’un an après, à évoquer le martyre de Cizre et de Silopi.
Avec l’aide de Massoud Barzani —le président « à vie » du Kurdistan irakien— Salih Muslim imposa la conscription obligatoire des jeunes kurdes syriens pour grossir ses troupes et faire régner la terreur. Là encore, les médias occidentaux n’en ont jamais parlé, préférant évoquer romantiquement la création de l’État de Rojava. Cependant, massivement ces jeunes syriens se révoltèrent et rejoignirent les Forces de défense syriennes.
En septembre 2016, le président Erdoğan annonça que la Turquie allait naturaliser une partie des réfugiés syriens qui restent dans son pays —ceux qui soutiennent le plan d’une Turquie exclusivement sunnite—. Elle va leur offrir les appartements qu’elle a construits depuis quatre ans et qui attendent pour eux.
Pris en étau entre ses ambitions personnelles et la solidarité de ses troupes avec leurs frères turcs, le Collaborateur Salih Muslim se retourna contre Ankara qui émit un mandat d’arrêt contre lui en novembre. Après avoir reçu le secrétaire général de l’Otan, le président Erdoğan annonça qu’il allait « renégocier » le Traité de Lausanne. Il entend annexer des îles grecques, le Nord de Chypre, une partie de la Syrie et de l’Irak, et créer en 2023 le 17ème empire turco-mongol.
D’ores et déjà, l’armée turque grignote la Syrie (Jarablous) et l’Irak (Baachiqa). Lorsque le Premier ministre irakien, Haidar al-Abadi, mit en garde la Turquie face à cet acte de guerre, le président Erdoğan lui rétorqua avec arrogance qu’il n’était « pas à son niveau » et le somma de « rester à sa place ». Mis en cause par deux fois devant le Conseil de sécurité, l’ambassadeur turc et ancien ministre des Affaires étrangères Feridun H. Sinirlioğlu répondit que son pays agit pour le bien des populations et que l’Irak n’a donc pas à évoquer le droit international, ni à se plaindre.
Sur un champ de bataille, il ne peut y avoir en définitive que deux camps, pas trois. La guerre actuelle oppose d’un côté la Turquie, qui entend diviser les populations par communauté et assurer la suprématie de l’une d’entre elles sur toutes autres. De l’autre, la République arabe syrienne qui défend la paix et l’égalité en mixant les communautés.
Dans quel camp vous situez-vous ?