
تقي زاده
La Turquie compte acheter des missiles de défense aérienne russes
La Turquie envisage l'acquisition du système de défense aérienne russe.
Une haute autorité militaire turque a déclaré que son pays était disposé à examiner toutes les offres de vente de systèmes de missiles sol-air de longue portée.
Ismaïl Demir, le chef adjoint du département de l'industrie de défense turque, a annoncé, lors une conférence de presse à Ankara, que son pays entrerait en dialogue avec les pays souhaitant lui vendre des systèmes de défense antimissiles. "L'un des partenaires éventuels de la Turquie sera la Russie", a-t-il ajouté.
La Turquie qui est membre de l'OTAN, a annulé un contrat d'achat de systèmes de défense aérienne d'une valeur de 3.4 milliards de dollars avec ses partenaires occidentaux pour s'engager auprès de la Chine. Ce qui a été à l'origine du grognement des États-Unis et de leurs alliés.
L'offensive américaine contre Raqqa décodée
Les forces démocratiques syriennes (FSD), composées de Kurdes, de chrétiens et d'Arabes originaires de trois provinces de Raqqa, Deir ez-Zor et Hassaka ont lancé dimanche une opération contre Raqqa, baptisée "Colère de l'Euprate". C'est en coordination avec les Américains que l'offensive sera menée.
Comment comprendre le silence turc?
Selon des sources bien informées, les Américains ont réussi à faire taire Ankara en lui faisant miroiter des gains territoriaux dans le nord d'Alep et dans le nord-est de la Syrie. La couverture aérienne octroyée aux opérations des Kurdes devrait être assurée par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la Jordanie. Des unités commandos composées de conseillers militaires occidentaux accompagnent aussi les Kurdes dans leurs opérations. L'effort médiatique de l'Occident consiste à agrandir à souhait la portée et le nombre des forces impliquées dans cette offensive. Ainsi, des agences de presse occidentales évoquent-elles un contingent composé de 30.000 soldats, mais en réalité ce chiffre devrait être revu à la baisse.
Les FSD ont été formées il y a un an à l'initiative des États-Unis, qui ont tout fait pour y rallier les terroristes de l'Armée syrienne libre (ASL), lesquels agissent sur ordre d'Ankara et de Riyad. Un soutien logistique américain assure aux Kurdes de quoi se battre, et c'est l'argent saoudien et qatari qui leur assure les finances nécessaires à augmenter leur capacité de frappe.
Mais quel en est l'objectif ?
Ce projet vise en effet à déployer "une troupe au sol à la solde des États-Unis" dans les provinces du nord-est de la Syrie, "une force d'infanterie aux services de Washington". Le projet compte trois étapes : Une progression initiale des forces, l'isolement de Raqqa et sa séparation de toute voie de communication, et enfin la reprise de la ville. Le fait que l'opération soit déclenchée à la veille de la présidentielle américaine a évidemment son sens et vise, à n'en pas douter, à accroître l'électorat démocrate. Il est vrai que les phases prononcées par Trump, telles "Clinton est la marraine de Daech", sont trop marquantes pour s'effacer de sitôt de la mémoire de l'électeur américain.
Mais il y a plus : les États-Unis et la coalition occidentale sentent ne pas peser comme ils le souhaiteraient en Irak, où se déroule la bataille pour la libération de Mossoul. Washington est loin en effet d'être un acteur de premier plan, ce qui lui ôte toute possibilité d’engranger les dividendes "médiatiques" d'une victoire à venir. La seule possibilité qu’il lui reste est donc de se rattraper en Syrie.
Si Daech décide de résister à Raqqa, les Forces démocratiques syriennes ne sauront pas en venir à bout. Le comportement guerrier de Daech face à la Turquie, qui a déclenché il y a trois mois son offensive "Bouclier de l'Euphrate", a prêté à sourire : au lieu de se battre, les terroristes rivalisaient entre eux pour abandonner leurs positions et offrir sur un plateau d'argent Jerablus à Ankara. Ce même scénario pourrait se reproduire à Raqqa. Cela étant dit, cette prétendue offensive anti-Daech contre Raqqa, quand bien même elle serait une opération cosmétique de séduction, cacherait des arrière-pensées géostratégiques. Les États-Unis suivent des objectifs bien précis simultanément en Syrie et en Irak, objectifs qui cadreront évidemment avec le climat post-électoral aux États-Unis.
Un premier objectif consisterait à remplacer "le groupe sanguinaire Daech" par les Forces démocratiques syriennes, majoritairement kurdes. Cette évolution permettra de concentrer Daech sur les axes reliant Deir ez-Zor, l'est de Homs et de Hama, à toutes des régions pétrolifères et qui se trouvent le long des frontières irakiennes. Cela redoublera la pression sur les forces syriennes déployées sur des fronts nouvellement ouverts avec une nette répercussion sur les rapports de force à Alep.
En termes stratégiques, l'offensive "Colère de l'Euphrate" cherche à créer de nouveaux axes de confrontation dans le strict objectif d'intensifier les pressions sur les forces syriennes, de multiplier les acteurs et de pérenniser les combats : la Turquie dans le nord d'Alep, les takfiristes et daechistes à l'intérieur et dans la banlieue de cette même ville, les États-Unis, eux-mêmes à Raqqa et à Deir ez-Zor, soit dans le nord-est de la Syrie, Daech dans les régions pétrolifères et désertiques près des frontières avec l'Irak et enfin la mégaconcentration de Daech à Idleb, tout cela contribuera à changer la configuration du conflit dans les semaines à venir. Il s'agit de créer ni plus ni moins que de nouveaux leviers de pression sur la Syrie, afin de lui ôter la possibilité de "marchander" dans les négociations politiques à venir.
Mais comment peut-on contrer le plan américain?
Une accélération des opérations de la libération de la province de Ninive et de sa capitale, Mossoul, une extension des combats de libération au-delà des frontières irakiennes en Syrie sauront dans un premier temps ralentir la mise en application du plan américain. Mais les inconnus persistent : quelle sera la réaction de la Russie aux opérations de Raqqa? L'avancée dans la Ghouta ainsi que dans le nord-ouest de Hama se réalisera-t-elle ? Comment réagira Ankara? Optera-t-il pour la poursuite de son opération "Bouclier de l'Euphrate" ? Tolérera-t-il l'avancée des Kurdes ?
La partie immergée de l'iceberg, les États-Unis la révéleront après la publication des résultats de leur présidentielle et ce, quel qu'en soit le vainqueur...
Pour une majorité de Français, la démocratie fonctionne de moins en moins bien
Près de huit Français sur dix (77 %, +14) pensent que la démocratie fonctionne de moins en moins bien dans le pays, ce qui traduit une nette détérioration de la perception du système en deux ans, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria publié lundi.
Pour 3 % seulement (-1 par rapport à une précédente enquête de février 2014), le système fonctionne «de mieux en mieux» et 20 % (-13) estiment que «cela ne change pas vraiment».
Plus de la moitié des Français interrogés (57 %) pense que la démocratie ne fonctionne «pas très bien» ou «pas bien du tout», contre 43 % d’un avis contraire, selon cette enquête pour l’Institut Montaigne, Sciences Po et Le Monde.
Si 68 % d’entre eux estiment que la démocratie «est le meilleur système politique» (-8 par rapport à février 2014), pour 32 % (+8) au contraire «d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons». 33 % se disent «favorables» ou «plutôt favorables» à un régime «autoritaire», contre 67 % d’un avis contraire.
Parmi les personnes qui ont le sentiment que la démocratie fonctionne mal, 74 % citent comme principales raisons des «élus trop souvent corrompus», les élections qui «ne changent rien» (70 %) et «trop d’insécurité, de zones de non droit» (67 %). Pour 65 %, les préoccupations des citoyens ne sont pas prises en compte et pour 62 %, ces dernières sont mal représentées.
Ceux qui déclarent que la démocratie fonctionne bien mettent pour leur part en avant «des élections libres» (64 %), «l’éducation gratuite et accessible» (62 %), «un système de protection sociale important» (55 %) et les libertés individuelles «assurées» (50 %).
Près de 8 Français interrogés sur 10 (78 %) estiment par ailleurs que les partis politiques constituent un frein à l’amélioration de la situation, devant les syndicats (62 %), les médias (57 %), les intellectuels (44 %) et les chefs d’entreprise (40 %).
Enfin, si 42 % des Français pensent que la démocratie fonctionne mieux en Allemagne, ce n’est le cas que de 32% en ce qui concerne le Royaume-Uni et 20 % pour les Etats-Unis.
Enquête réalisée en ligne du 21 au 25 octobre auprès de 1.002 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
Présidentielle 2016: les Américains se rendent aux urnes
Aux États-Unis, les premiers bureaux de vote ont ouvert mardi 8 novembre. Les Américains élisent leur 45e président.
Avant l'ouverture des bureaux de vote, quelque 42 millions d'Américains avaient déjà voté grâce au vote anticipé.
La candidate démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump ont mis finalement un terme à 511 jours de rivalités, marqués d’une violence sans précédent.
Selon les derniers sondages, Hillary Clinton devrait remporter les élections avec 45,4 % des votes contre 42.2 % pour Donald Trump.

Pour remporter le scrutin, le futur locataire de la Maison blanche doit obtenir 270 grands électeurs et selon le dernier sondage du quotidien USA Today, la candidate démocrate semblait assurée d’en avoir 263, contre 180 pour Donald Trump.
Selon une compilation de sondages, effectuée par le site RealClearPolitics, Hillary Clinton est en tête de 3 points. Mais les deux candidats sont au coude à coude dans plusieurs Etats-clés, notamment la Floride et la Caroline du Nord.

L'enquête « States of the Nation » de Reuters/Ipsos estime à 90 % la probabilité d'une victoire de la démocrate, accordant à l'ancienne secrétaire d'État 303 grands électeurs probables contre 235 pour Donald Trump. Il faut réunir au moins 270 grands électeurs (sur 538) pour être élu à la Maison blanche.
Une autre question qui préoccupe les responsables américains est le taux de participation. En 2012, 62 % des Américains s'étaient déplacés pour glisser leurs bulletins dans les urnes.
Les résultats devraient être connus mercredi 9 novembre dans la matinée.
Irak: la province de Ninive comptent 37.000 réfugiés
Selon le ministère irakien des migrants, le nombre de déplacés dans la province de Ninive s’élève à près de 37.000 depuis le début de la bataille de Mossoul.
Le ministre irakien des migrants, Jassem Mohammad al-Jaff, a annoncé, mardi 8 novembre, que le nombre de déplacés dans la province de Ninive et la localité d’al-Hawaïja s'élevait à environ 37.000 depuis le début de l'offensive de Mossoul, selon Sumaria News.
Ce mardi, les instances relatives à ce ministère ont accueilli 1.823 déplacés dans les quartiers d’al-Mahlabiyeh, Qaraj, Haï al-Samah et Mossoul dans la province de Ninive et la localité d’al-Hawaïja dans la province de Kirkouk. Ils ont été transférés dans les camps de réfugiés d’Hassan Cham (est) et de Debaga (sud-est).
Le ministère irakien a également fait part du retour de 2.103 déplacés dans les localités libérées à Ninive.
Le 17 octobre, le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, a ordonné le commencement des opérations pour la libération de Mossoul. Depuis, des dizaines de villages et de villes ont été repris des mains de Daech.
Renouement difficile entre Moscou et Washington
Le porte-parole du Kremlin a déclaré que la réanimation des relations bilatérales entre Moscou et Washington dépendrait du comportement de la partie américaine.
Le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a déclaré que l’amélioration des relations bilatérales entre Moscou et Washington dépendrait de la volonté politique des deux parties notamment du côté américain.
La Russie est prête à franchir le premier pas pour réparer les dommages infligés aux relations bilatérales dans la mesure où les États-Unis montrent la même volonté, a-t-il indiqué.
Moscou suit de près les élections présidentielles américaines parallèlement aux autres événements importants du monde. Cependant, son attention est essentiellement portée sur l’ordre du jour.
Entretien Mogherini/De Mistura sur la Syrie
Dans la ligne des négociations internationales pour résoudre la crise syrienne, Federica Mogherini et Staffan de Mistura ont évoqué, mardi 8 novembre, les toutes dernières évolutions en Syrie.
Federica Mogherini, haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et Staffan de Mistura, émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, se sont rencontrés à Bruxelles et ont discuté à propos des négociations menées par l'UE avec l'Iran et l'Arabie saoudite sur la question syrienne, rapporte le communiqué publié par le bureau de la haute représentante de la politique étrangère de l'UE.
Le communiqué ajoute que la responsable européenne a mis Staffan de Mistura au courant des résultats de sa visite en Iran et en Arabie saoudite et ses entretiens avec les autorités des deux pays sur l'avenir de la Syrie.
La représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères s'est rendue fin octobre à Téhéran et à Riyad, dans le cadre d'une tournée dans le Moyen-Orient.
Lors de sa visite en Iran, elle a rencontré le Président Hassan Rohani, le ministre des Affaires étrangères ainsi que le président du Parlement iranien.
La partie kurde des forces irakienne ont pris Bachiqa, près de Mossoul, à Daech
Les peshmergas avaient lancé lundi l'assaut sur cette ville après l'avoir attaquée depuis le nord.
Nos forces sont en train de ratisser la ville et de la déminer, a précisé M. Yawar. Le matin, il y avait des terroristes cachés dans des maisons, ils voulaient prendre la fuite (...) 13 d'entre eux ont été tués, a-t-il poursuivi, ajoutant que cinq autres avaient été blessés à l'intérieur de tunnels souterrains.
Mais il reste des poches de résistance extrémiste, souligne le colonel Dilshad Mawlud, un responsable média des peshmergas.
Il y a une partie (de la localité) avec des kamikazes et des snipers, a-t-il indiqué. Aujourd'hui nous menons des opérations de ratissage maison par maison. Les combattants de Daech se déplacent dans des tunnels.
Environ 5% de la localité se trouve toujours sous contrôle de Daech, précise pour sa part le général Sayyed Hajjar.
Une journaliste de l'AFP se trouvant à la périphérie de Bachiqa a pu voir mardi trois raids aériens menés sur la localité et entendre des tirs à l'intérieur, ainsi qu'une explosion que les peshmergas ont attribuée à un attentat suicide.
Rejet du takfirisme par les religieux sunnites irakiens
« Le prophète de l’islam (as) a toujours conseillé la paix et la tolérance. Dans les pays arabes et occidentaux, les chrétiens, les juifs et les musulmans vivaient en paix mais la situation est devenue inquiétante. Nous devons rejeter ceux qui autorisent le meurtre au nom de la religion. Certains prétendent que les religieux sunnites ne manifestent pas leur opposition alors que ce n’est pas le cas. Nous espérons que cette réunion aura pour résultat, la paix la sécurité et la tolérance dans toutes les sociétés », a-t-il dit.
L’Ayatollah Taskhiri, conseiller du Guide suprême de la révolution islamique d’Iran, a déclaré que toutes les religions apportaient un message de paix et de sécurité.

«Un terroriste n’a aucune religion et les conflits sont les messages du diable. Nous devons comme le recommande le Coran, discuter de manière raisonnable», a-t-il dit.
John Onaiyekan, évêque catholique, cardinal nigérian puis archevêque d'Abuja depuis 1992, a déclaré que le dialogue conduisait à la paix et qu’il fallait trouver des solutions aux conflits.
« Toutes les religions ont un bon bilan et beaucoup font des efforts pour l’instauration de la paix et si certains le considèrent comme du temps perdu, il faut leur assurer que ces réunions sont des pas positifs qui exigent des réalisations concrètes », a-t-il dit.
Le cardinal John Bryson Chane de la cathédrale de Washington, a déclaré que les efforts de l’Iran avaient contribué en 2010, à la création de l’Association islamique et chrétienne

« Le Président iranien en 2006, avait demandé que nous organisions des réunions en Iran pour l’union des chrétiens et des musulmans. Nous avons eu jusqu’ici, plusieurs réunions à Téhéran, Washington, Rome et Beyrouth qui devraient avoir des effets concrets dans nos sociétés. Dans la situation actuelle, nous avons la lourde responsabilité de travailler pour la paix », a-t-il dit.
Le cheikh Jaafar al-Mohajer, directeur du centre « Baha al-din al-Ameli » de Beyrouth, a déclaré que la situation actuelle était le résultat de l’abandon de la religion et du choix du sécularisme.

« Le sécularisme a mis les gens au bord du précipice et causé de nombreux problèmes dans le monde, comme l’injustice dans la répartition des richesses, que les intellectuels doivent résoudre. La course aux armements est devenue prioritaire dans certains pays par rapport à la lutte contre la pauvreté et la faim. Les chrétiens et les musulmans dont les prophètes étaient du coté des pauvres et des opprimés, doivent travailler ensemble pour lutter contre ces injustices », a-t-il dit.
Cette réunion organisée par le Centre international de dialogue interreligieux, qui rassemble des représentants d’Iran, d’Irak, du Nigéria, des États-Unis, de Suisse, d’Italie, de l’inde, de France, d’Angleterre, de Hong Kong et du Vatican, se déroule au Centre de la culture et des relations islamique de Téhéran et poursuivra ses travaux jusqu’au 9 novembre 2016
Les raisons de la cessation des frappes aériennes britanniques en Irak
Londres a mis un terme à ses raids aériens contre Daech en soutien à la coalition internationale en Irak, a fait part le quotidien britannique Daily Telegraph.
Revenant sur les causes de ce retrait britannique, le quotidien a prétendu qu’une panne technique dans le système électronique des avions britanniques les avait contraints à cesser leurs opérations dans le cadre de la lutte anti-Daech en Irak.
Selon Londres, il s’agit d’un souci technique inédit et le risque d’incendie était grand si le problème était négligé.
La mission des avions britanniques en Irak se limitait à des « alertes précoces », précise le journal et à la collecte d'informations avant le lancement des opérations.