
تقي زاده
La politique française, un «copier/coller» de la politique US
Une «erreur», une «absurdité», un «affront à la Russie» ou encore un calcul politique ? Des députés français commentent la possibilité d'un refus de François Hollande de rencontrer son homologue russe à Paris.
Lors d'une interview à la chaîne française TMC diffusée le 10 octobre, François Hollande s'est dit hésitant quant à recevoir ou non Vladimir Poutine le 19 octobre à l'occasion du voyage du chef d'Etat russe à Paris, en évoquant «les crimes de guerre» commis à Alep, en Syrie.

Selon Nicolas Dhuicq, député des Républicains, cette démarche de François Hollande est un affront fait à la Russie.
« Il y a une inculture et une absence de vision stratégique chez le chef de l’Etat français et de son gouvernement », a déclaré Nicolas Dhuicq.
« Tout cela est absolument absurde, inutile, inefficace et stupide. Je pense que c’est lié à la non-compréhension et à l’absence de culture historique par rapport à ce qui se passe en Syrie où les gouvernants oublient que si le régime de Bachar el-Assad tombait, ce serait un bain de sang avec les massacres des derniers chrétiens, des alaouites, des chiites et des bruses en Syrie ».

Thierry Mariani, un autre dépité des Républicains, croit que la politique étrangère française est un «copier/coller» de la politique étrangère belliciste américaine.
« Je me demande s’il y a une politique étrangère de la France. Aujourd’hui j’ai de plus en plus l’impression qu’on est une annexe du Département d’Etat américain, et la politique étrangère française est un «copier/coller» de la politique étrangère belliciste américaine. Je pense qu’on tourne le dos à toutes nos traditions, on n’a plus aucune spécificité contrairement au passé où on était effectivement dans la tradition gaullienne d'un pont entre les deux blocs. Cela fait 24 ans que je suis député. Je n’ai jamais senti autant de tensions entre les deux grandes puissances, et je pense que la politique américaine qu’on approuve et accompagne nous mène peut-être à une véritable catastrophe ».

Par ailleurs, Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, a déclaré que la France ne pouvait pas rompre avec Vladimir Poutine.
Alain Juppé dit croire aux vertus du dialogue.
« Si M. Poutine venait en France et si j'étais là, je le lui dirais : voilà ma ligne de conduite: parler, bien sûr, mais dire franchement ce que l'on a sur le cœur et ne pas accepter n'importe quoi », a expliqué Alain Juppé.
« Il ne faut jamais fermer la porte au dialogue, à condition de dire les choses, et de dire qu'on n'est pas d'accord, et de dire que la Russie doit proposer une solution pour sortir du drame syrien », a martelé l'ancien Premier ministre.
« On ne peut pas rompre avec Poutine, on ne va pas repartir dans une nouvelle guerre froide ».

Et de conclure par une critique virulente de l'action du pouvoir socialiste en Syrie : « la Russie a repris la main, les Etats-Unis ont disparu, l'Europe est absente, ce que fait la France est inaudible ».
En France, les opposants au gouvernement socialiste réclament une politique étrangère indépendante et une collaboration avec la Russie en vertu des intérêts nationaux de Paris.
Des terroristes étrangers arrêtés en Iran
Selon ce dernier, lors de cette opération un nombre d’éléments terroristes étrangers ont été interpellés et plus de 100 KG d’explosifs ont été découverts et saisis.
« Les documents existants témoignent du fait que les tentatives des ennemis de l’Iran islamique, à l'extérieur des frontières du pays, visant à engendrer des conflits interconfessionnels à l’intérieur du pays ont toutes échoué à la lumière de la vigilance du peuple », a-t-il conclu.
Migrants: l'attitude de la France critiquée par des associations humanitaires
Cette mort est inacceptable (...) Alors que toute la classe politique française dénonce les accords du Touquet et l'externalisation de la politique britannique en France, la France fait la même chose ici à sa frontière italienne, a dénoncé Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde (MDM).
Elle s'exprimait lors d'un point presse commun avec plusieurs autres associations, dont le Secours Catholique, Amnesty International ou la Caritas, l'ONG catholique italienne très active auprès des migrants à Vintimille.
Les accord du Touquet signés en 2003 placent à Calais, dans le nord de la France, la frontière franco-britannique, entravant ainsi l'immigration clandestine vers la Grande-Bretagne.
Nous voulons alerter l'opinion publique avant que Vintimille ne devienne pour les Italiens et les exilés un autre Calais. (...) Ce ne sont pas les mêmes nombres (il y a environ 1.200 migrants en transit à Vintimille) mais on est dans la même configuration. On est dans un endroit dans lequel les droits des personnes sont violés, a ajouté Mme Sivignon.
Nous demandons aux autorités françaises de rouvrir la frontière pour que ces personnes ne soient plus exposées à des risques inutiles, a-t-elle dit.
Une jeune Erythréenne, qui tentaient de gagner la France à pied avec ses frères, est morte vendredi après avoir été percutée par un poids-lourd espagnol au kilomètre 158 de l'autoroute des fleurs, à quelques mètres seulement de la frontière.
Les deux-tiers des migrants en transit à Vintimille sont originaires du Soudan et pour 10% d'entre eux d'Ethiopie et d'Erythrée, dont le régime totalitaire rend les ressortissants éligibles à l'asile en France.
Une partie d'entre eux sont arrêtés à leur arrivée en France où la préfecture du département frontalier des Alpes-Maritimes a recensé plus de 24.000 interpellations depuis janvier.
En septembre 2015, rappelle MDM, les pays de l'Union européenne s'étaient fixé l'objectif de relocaliser plus de 98.000 réfugiés arrivés en Grèce et en Italie sur deux ans.
La France en a accueilli moins de 2.000, alors que depuis le début de l'année, l'Italie a enregistré plus de 132.000 débarquements.
Les Italiens font plus que leur part et la situation de Vintimille c'est la France qui l'a créée en fermant la frontière!, a fustigé Georges Faye (Roya Citoyenne) en dénonçant un déni a priori du droit d'asile.
Son association distribue 100 à 200 repas lors de maraudes organisées à la sauvette en jouant à cache-cache avec la police dans la vallée française de la Roya, empruntée par les migrants pour contourner les contrôles aux gares ou sur les routes.
Le projet TurkStream signé entre la Russie et la Turquie
Le projet TurkStream avait été rendu public fin 2014 en même temps que l'abandon, en pleine crise ukrainienne, du projet South Stream par la Mer Noire, bloqué par l'Union européenne.
L'accord signé prévoit la construction de deux conduites qui formeront ce gazoduc sous la Mer Noire, a dit à la presse le PDG de Gazprom Alexeï Miller. La capacité de chacune de ces conduites est de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an, a-t-il précisé.
Cette signature du projet entre les ministres de l'Energie de chacun des pays, sous l'oeil de MM. Poutine et Erdogan, est survenue lundi soir quelques heures après le début du 23e Congrès mondial de l'Energie organisé à Istanbul et à l'occasion duquel le chef de l'Etat russe faisait sa première visite en Turquie depuis la réconciliation bilatérale.
L'entretien entre les deux présidents est le troisième depuis que Moscou et Ankara ont décidé fin juin de normaliser leurs relations, mais le premier en Turquie.
Je fais entièrement confiance au processus de normalisation des relations entamée entre la Turquie et la Russie, a déclaré pendant une conférence de presse commune M. Erdogan.
En dépit de leur récent rapprochement, Russes et Turcs s'opposent toujours fermement sur le dossier syrien : les premiers sont des alliés de premier plan de la Syrie, alors que les seconds appuient la rébellion qui veut le chasser du pouvoir.
Manifestation des musulmans indonésiens en protestation contre les propos anti-coran du gouverneur de Jakarta
Irak: 31 Irakiens tués lors d'une cérémonie religieuse chiite à Bagdad
L'Achoura commémore le martyre de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, en 680. C'est l'une des plus importantes fêtes du calendrier chiite.
Mardi et mercredi, une série d'attaques ciblant la communauté chiite d'Afghanistan avait déjà noyé dans le sang les commémorations de l'Achoura. L'une des attaques avait été revendiquée par le groupe Daech.
Chiite, deuil d'Ashura pour le martyre de l'Imam Hussein (P)
Selon l'histoire islamique, le jour de l'Achoura -dans le dixième jour de Muharram mois du calendrier lunaire- est le jour où l'armée du calife omeyyade Yazid a privé l'Imam Hussein (P), sa famille et les partisans alimentaire et de l'eau lors d'un siège qui a eu lieu en 680 après JC, dans le désert de Karbala.
Le jour de l'Achoura, les partisans du troisième imam des musulmans chiites ont été martyrisés un par un pour défendre son Imam et l'Islam. Enfin, l'Imam Husayn (P), petit-fils du Prophète de l'Islam, Hazrat Mohammad (paix soit sur lui), est brutalement assassiné.
Imam Husayn (P) a clairement défini le but de son mouvement pour renverser le gouvernement de Yazid, ordonner le bien et interdire le mal, face à l'oppression et animer l'islam pur du Prophète de l'Islam (P).
Et Ashura, après presque 1400 années même vivifie chaque année dans l'esprit des musulmans se battent pour l'amour de la justice et de vraies valeurs islamiques.
La cérémonie de l'Achoura symbolise la position éternelle et inébranlable de la vérité contre le mensonge et la lutte de l'humanité contre la tyrannie, comme l'Imam Hussein (P) à Karbala.
En mémoire du martyre de l'Imam Hussein (P) au cours des dix premiers jours de Muharram, pleureuses iraniens se réunissent, généralement dans les mosquées à réciter des litanies, racontant l'événement tragique qui est arrivé à Karbala ou représentent le « Tazieh ».
'Tazieh' est la performance sur scène, dans les places principales des villes, le martyre qui ont fait l'objet Imam Husayn (P) et ses fidèles compagnons ou l'un des incidents liés à la tragédie de Karbala.
L'Iran est teinté de jour de deuil 'Tasua'
Conformément à la tradition, chaque année, les Iraniens effectuer les rituels du mois sacré de Muharram (le premier mois du calendrier musulman).
Le jour de Tasua (le neuvième jour du mois sacré de Muharram), rappelle également le martyre de Abalfazl Abbas (que la paix soit sur lui), le frère de l'Imam Hussein (P) qui a sacrifié sa vie à la recherche de l'eau pour étancher la soif de sa famille et ses collègues du troisième Imam assiégée.
La commémoration des dix premiers jours de Muharram sont différents dans chaque pays islamique. En Iran, les dévots se rassemblent dans les mosquées et autres religieux pour exprimer des centres de regret ou dans les rues tenues les funérailles.
En 680 après JC, l'Imam Hussein (P) et 72 de ses compagnons ont été tués le jour de l'Achoura, le dixième jour de Muharram, dans la bataille contre le deuxième calife omeyyade, Yazid, dans le désert de Karbala, situé en Irak d'aujourd'hui.
Ces cérémonies symbolisent la position éternelle et inébranlable de la vérité contre le mensonge lutte et de l'humanité contre l'injustice, la tyrannie et l'oppression, la raison pour laquelle l'Imam Husayn (P) et ses compagnons ont été martyrisés.
Missiles Iskander à Kaliningrad
Le déploiement de missiles russes Iskander dans la région de Kaliningrad a provoqué une vive préoccupation au sein de l'Otan, qui estime qu'il s'agit d'armes nucléaires.
Le déploiement de systèmes de missiles russes Iskander-M dans la région de Kaliningrad (enclave russe sur la mer Baltique frontalière de la Pologne et de la Lituanie) contribue à faire monter la tension dans cette région, a déclaré dimanche un porte-parole de l'Otan à l'agence DPA.
« Le déploiement de missiles dotés d'ogives nucléaires à la frontière de pays faisant partie de l'Alliance atlantique ne contribue pas à faire baisser la tension », a indiqué le porte-parole. Selon lui, il est important d'augmenter le niveau de transparence de l'activité militaire « pour éviter les incidents et réduire le risque de malentendus ».

Les missiles Iskander de Kaliningrad capturent un satellite espion US Moscou n'a fait aucun secret du déploiement des missiles Iskander-M dans la région de Kaliningrad, a rappelé dimanche le ministère russe de la Défense. La manœuvre a pourtant provoqué une vive préoccupation à Washington et une vague d'agitation dans la presse occidentale. L'exercice militaire faisait partie d'entraînements des forces russes visant à perfectionner le niveau de l'armée, une manœuvre régulière qui se déroule « tout au long de l'année » dans différentes parties de la Russie, a-t-on précisé au ministère.
Selon les militaires russes, bien que les missiles Iskander soient potentiellement capables d'être équipés d'ogives nucléaires, ils constituent actuellement une arme conventionnelle. Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »
Vétos croisés au Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité s’est réuni le 8 octobre 2016 pour débattre non seulement de la proposition de résolution franco-espagnole sur la Syrie, mais aussi d’une contre-proposition russe. Sans surprise, les deux textes ont été rejetés par les vetos de la Russie pour le premier, du bloc atlantiste pour le second.
C’est la première fois dans l’histoire du Conseil qu’une telle situation se présente.
La proposition française visait à empêcher la Syrie et la Russie d’appliquer la résolution 2249 qui « demande aux États Membres (…) de redoubler d’efforts et de coordonner leur action en vue de prévenir et de mettre un terme aux actes de terrorisme commis en particulier par l’ÉIIL, également connu sous le nom de Daech, ainsi que par le Front el-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida ». De manière contradictoire, le texte français faisait référence à l’accord russo-états-unien de cessation des hostilités (selon lequel les États-Unis doivent séparer les rebelles modérés des jihadistes extrémistes), tout en interdisant de bombarder les extrémistes et de survoler non seulement Alep-Est, mais aussi Alep-Ouest.
La proposition russe faisait également référence à l’accord de cessation des hostilités, mais saluait l’application de la résolution 2249 contre les jihadistes.
Clôturant l’épisode de la cessation des hostilités, la katiba Jund al-Aqsa (issue d’Al-Qaïda et donc considérée par tous comme « extrémiste ») a rejoint officiellement le Front Fateh al-Cham (nouvelle appelation du Front Al-Nosta après sa séparation à l’amiable d’Al-Qaïda).
Mettant en cause l’Otan, le représentant russe, Vitali Tchourkine, a conspué ses collègues en déclarant : « Le représentant permanent du Royaume-Uni vient de s’écrier pathétiquement : "Arrêtez maintenant !" C’est vrai, arrêtez tout de suite de soutenir toute sorte de racaille dans le monde entier, que ce soient des extrémistes, des terroristes et tous ceux qui s’amusent à déstabiliser la situation dans tel ou tel pays. De manière générale, arrêtez de vous immiscer dans les affaires des autres États souverains, abandonnez vos habitudes coloniales, laissez le monde tranquille. Cela permettra d’assainir la situation dans plusieurs régions du monde ».
De son côté, le représentant de la Syrie, Bachar Jafari, a poursuivi : « Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni saisissent depuis six ans le Conseil, une séance après l’autre, sponsorisent les projets de déclarations, et ce, pour induire en erreur l’opinion publique en montrant qu’ils cherchent à résoudre la crise dans mon pays ».
La Chine a voté pour la proposition russe, mais a préféré s’abstenir que d’opposer son véto à la proposition française.
Les vetos croisés ont délié les langues et de nombreux responsables politiques, comme le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, qui, dans un entretien avec Bild, a mis en garde ses concitoyens face au risque de Guerre Mondiale.
En Syrie cependant, on ne croit pas que Washington mettra ses menaces à exécution et bombardera le pays, ou tout au moins son armée. La libération du pays se poursuit, notamment avec un recul toujours plus marqué des jihadistes à Alep.
Simultanément, la situation s’est tendue en Irak. Bagdad ne semble pas être sur la même longueur d’ondes que la Coalition internationale anti-Daesh à propos de la libération de Mossoul, occupée par les jihadistes. Les non-dits ont été explicités par le président turc Recep Tayyip Erdoğan sur la chaîne saoudienneRotanaTV (propriété du prince Walid Ben Talal, ambassadeur officieux du royaume en Israël). Reprenant ses propos au quotidien turc Sabah, il a annoncé qu’une fois Mossoul libéré de Daesh, sa population devait rester telle que Daesh l’avait épurée, c’est-à-dire exclusivement sunnite. En outre, il a rappelé que la Turquie maintenait ses troupes sur place, malgré l’opposition de Bagdad, parce qu’elle avait un droit historique sur la ville.
De nombreux Irakiens ont interprété ces propos irrédentistes comme l’annonce d’une possible occupation turque de la ville, après celle de Daesh.
À Sanaa, un missile non identifié a tué 140 Yéménites venus célébrer le deuil du père du ministre de l’Intérieur. Le général Jalal al-Rouichène avait été nommé à ce poste par le président Abd Rabbo Mansour Hadi. Il est resté à ce poste dans le gouvernement mis en place par les révolutionnaires Houthis et est donc considéré comme un traître par les Saoudiens. Soupçonnée d’être à l’origine du tir, l’Arabie saoudite a démenti son implication et affirmé ne pas avoir bombardé Sanaa ce jour-là. Mais ce communiqué de Riyad ne disculpe pas les alliés de l’Arabie saoudite qui participent à la guerre contre le Yémen.