تقي زاده

تقي زاده

"Considérez le régime israélien comme la principale source de la violence et de l'extrémisme et accepter que la poursuite du génocide du peuple sans défense de la Palestine et le siège de la bande de Gaza, est la nature violente et haineuse d'un régime qui a malheureusement aide négligente d'une partie de la communauté internationale, en particulier les puissances occidentales ", a déclaré jeudi le président iranien lors de son discours au sommet du XIII de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) dans la ville turque d'Istanbul.

Il a assuré que le slogan «Unité et solidarité pour la justice et la paix» vous invite à réfléchir sur le sort de tous les musulmans dans le monde, et a souligné que les divisions au sein du monde islamique actuellement ne bénéficient que ceux qui cherchent à obtenir leurs profits au détriment du peuple face.

Par conséquent, il a rappelé que la civilisation islamique a commencé à diminuer pour les grandes puissances islamiques au lieu d'être rejoint se sont engagés dans des luttes inutiles et ont donc ouvert la voie de l'invasion étrangère.

Rohani a continué aujourd'hui le monde islamique est pas digne de résister à une vague d'insécurité, la violence et le terrorisme organisée visant à prévenir son développement, mais au contraire, devrait viser à la stabilité régionale qui vous permet de grandir, et ce n'est pas il est possible alors qu'il y a des divisions en son sein.

Jusqu'à il y a une forte coopération entre les nations islamiques certains ennemis islamophobes exploitent leur aide financière et militaire à certains groupes anti-islamiques, avec leurs actes violents détournent le nom de l'Islam et nuisent à la véritable image de cette foi, il est la religion de la paix, a-t-il souligné.

" L'Islam nous a appris que le crime sous un nom quelconque, est partout un crime, peu importe que ce soit en Palestine, Lahore, Beyrouth, Istanbul ou à New York, Paris ou Bruxelles. Nous devons connaître les racines et les causes de la criminalité, de sorte qu'avec la persévérance nous mettons sa résistance contre tout côté ", a ajouté Rohani.

Le président iranien a également dit que pour tout le monde, il est clair que l'Arabie saoudite n’a pas de problème pour l'Iran ou l'Iran est un problème pour l'Arabie Saoudite, mais le vrai problème est l'ignorance, l'intolérance et la violence qui créent des conflits dans le monde islamique.

Rohani, l'Iran a indiqué que sa politique transparente loin de toute situation qui abrite la tension ou l'instabilité dans la région, vise à élargir l'unité et la solidarité avec les peuples islamiques.

Par conséquent, il a conclu que si un jour on nous demande d'aider à prévenir les terroristes ou les envahisseurs menacent un pays ou lieux saints islamiques pour cette confession, la contemplation sans aucune aide opprimés musulmans.

mercredi, 13 avril 2016 23:42

Chiisme imâmite sur l’extrémisme

particularités du Chiisme qui n’existe pas toujours dans les autres écoles islamiques, est sa position très dure contre les sectes extrémistes. Les chiites dans ce domaine se sont montrés les plus sévères. Cela vient du fait que cette pensée chiite qui a violemment combattu les imaginations extrémistes, s’inspire directement du Coran et de la Tradition. Il n’est pas nécessaire de nous étendre plus longuement sur ce sujet qui est évident pour tous.Mais les wahhabites, à cause de leur ignorance du Chiisme et de ses pensées fondamentales, sont tombés dans l’erreur de la confusion entre le Chiisme et l’idéologie extrémiste. Il est nécessaire de les éclairer et de leur expliquer le point de vue chiite en employant les références de base du chiisme. Les wahhabites doivent comprendre la différence essentielle qui existe entre le Chiisme et les idéologies extrémistes. Contrairement aux sectes extrémistes, le chiisme avance, pas à pas et au mot, en suivant le Coran et la Tradition. Il sera facile de lever les doutes au sujet des inventions en religion, imputées au Chiisme, grâce à quelques explications et quelques remarques. Cette discussion détaillée, comprend cinq points : I. Le point de vue du chiisme sur les idées des extrémistes. II. Le point de vue du chiisme sur la législation des extrémistes. III. Le point de vue du chiisme sur les guides des sectes extrémistes. IV. Le point de vue du chiisme sur les hadiths des extrémistes. V. Le point de vue du chiisme sur les livres des extrémistes.Le Chiisme duodécimain a joué un rôle incontestable dans le sauvetage des musulmans, pris dans des croyances impies et extrémistes. L’attitude des savants chiites face à ces sectes, a empêché l’extension et la diffusion de ces pensées blasphématoires.L’une des idées, que le Chiisme imamite a attaquée très sévèrement, est la question de la divinisation du genre humain et de sa sortie de la servitude et de la soumission à Dieu. Une fausse idée qui est née d’une confusion entre la Divinité et la créature soumise.Les Imams chiites, ont rapporté des dizaines de hadiths, qui ont clarifié le degré et le mérite du genre humain et ont prouvé que l’homme, même en atteignant des niveaux élevés de perfection, ne pourra jamais sortir du stade de servitude ni accéder à la divinité. Les Imams chiites se sont servis du Coran et des hadiths justes, attribués au Prophète, dans leurs explications et leurs commentaires. C’est pour cette raison que l’influence du Coran se fait sentir dans le style de leurs paroles sur la servitude de l’être humain et l’unicité de la Divinité. Les extrémistes orientaient leur propagande dans le sens d’une divinisation du genre humain ou des Imams. Au contraire les Imams chiites fondaient leur enseignement, sur la soumission de l’homme à l’Essence pure de Dieu, que sa Gloire soit exaltée, afin de d’éviter définitivement la principale erreur de l’Extrémisme qui était la divinisation du genre humain. Cette collection de hadiths a eu une grande influence sur le rejet des pensées impies des extrémistes, et les narrateurs chiites ont tenté de conserver, de compiler et de diffuser ces hadiths, grâce auxquels les oulémas chiites avaient réussi à détruire l’idéologie des sectes extrémistes. Malheureusement, les ennemis du Chiisme considèrent ces hadiths, comme une tactique des savants chiites pour les désapprouver. Cette idée est à l’origine d’extrapolations sémantique du mot « extrémisme » et de la confusion entre le Chiisme et les sectes extrémistes. I. L’Imam Sâdiq (as) rapporte de ses ancêtres, que le Noble Prophète a dit : « Ne m’attribuez pas une valeur plus haute que celle que je mérite, car Dieu avant de m’avoir choisi comme Prophète, m’avait mis au rang de Ses serviteurs ».Il est évident que si le Prophète, qui a le rang le plus haut dans l’Humanité, insiste sur sa soumission, les Imams Immaculés l’ont fait également.II. Le prince des croyants, l’Imam Ali as a dit : « Évitez d’exagérer nos mérites et considérez-nous comme des gens élevés ». La soumission à Dieu, des Imams fait partie des préceptes les plus importants du Chiisme, cela est très clair dans les livres chiites.La soumission des Imams est une vérité majeure du Chiisme dont dépend la survie de cette école et de ses adeptes et c’est pour cette raison que l’extrémisme n’a jamais eu de place chez les chiites. Tout chiite croit du fond du cœur, à cette parole de l’Imam Ridha (as) : »Celui qui donne à l’Émir des croyants les mérites de la Divinité, est au nombre des égarés…Alî Ibn-i Abî Tâlib, comme tous les autres, mangeait, buvait et se mariait. Comment aurait-il pu avoir les mérites de la divinité ? Si cela avait été possible, n’importe qui aurait pu devenir Dieu ». D’autres hadiths de ce genre, existent abondamment dans les écrits chiites. Les savants chiites ont toujours suivi cette méthode et ceux qui ont fréquenté les milieux chiites, ont bien ressenti cette vérité. Ces idées n’existent pas seulement dans les livres chiites mais sont vivantes dans la communauté chiite à qui elle confère vie et dynamisme.

Le cheikh Mohamad Abdoul Wahab Tantawi, célèbre lecteur coranique égyptien, a manifesté son mécontentement au Centre égyptien d’entraide et des dons islamiques, qui n’a pas invité l’Iran aux compétitions internationales de cette année.

Hassan Rouhani, Président de la République islamique d’Iran, après la signature de six contrats de coopération entre Téhéran et Rome, a déclaré dans une conférence de presse, que l’islam et les autres religions révélées n’avaient rien à voir avec le terrorisme et encourageaient la tolérance, la paix et la fraternité.
« Bien que l’Italie ne participait pas aux  négociations avec les 5+1, l’Italie a toujours eu des positions modérées par rapport aux autres pays. Les deux pays sont prêts à développer leurs relations et des accords positifs ont été conclus pour des relations dans le domaine du tourisme, du commerce et de l’industrie. Ces 36 accords permettront des investissements et des transferts de technologie. Nous devons aussi faire des efforts pour relancer les activités bancaires et effacer les craintes qui restent de l’époque des sanctions. L’Italie peut devenir comme avant les sanctions, notre principal partenaire en Europe. Nous devons aussi coopérer pour faire disparaitre les préjugés sur l’islam et l’Iran », a-t-il dit.
Le Président iranien et le Premier ministre italien se sont aussi entretenus au sujet des questions régionales et des solutions communes à apporter à ces conflits, et des moyens d’aider les victimes de ces conflits, en Syrie et au Yémen. 
M Matteo Renz, Premier ministre italien, a déclaré qu’un nouvelle page avait été tournée dans les relations entres les deux pays, dans les différents domaines. 
« Ces échanges exigent l’intervention des banques et des centres financiers et d’assurances, et des responsables italiens dans ces domaines nous accompagnent à Téhéran pour préparer ces différentes actions, ainsi que des responsables des transports routiers, aériens, maritimes et ferroviaires. Nous avons aussi beaucoup de convergences dans le domaine de la défense des droits de l’homme, et défendons les déclarations du Président Rouhani sur les objectifs pacifiques des religions et la nécessité du dialogue. Un travail culturel comme il l’a dit, est nécessaire pour faire disparaitre les préjugés sur l’islam et les musulmans, dans les pays européens.
« Nous tenterons de lever le reste des sanctions qui pèsent encore sur l’Iran, et étudierons les aspects modérés de l’islam et les méthodes à utiliser pour les présenter », a-t-il ajouté.
Les bureaux de vote pour les élections législatives organisées par l'Etat syrien ont ouvert mercredi. 
Dans les régions sous contrôle gouvernemental, soit un tiers du territoire où vit environ 60% de la population, les bureaux de vote ont ouvert à 07H00 (04H00 GMT) et pour une durée de 12 heures sauf si la commission électorale décide en raison de l'affluence de prolonger l'ouverture.

Pour ce second scrutin depuis le début de la rébellion en 2011, 11.341 candidats âgés de plus de 25 ans avaient décidé au départ de briguer les 250 sièges.

Les murs de Damas sont couverts d'affiches des candidats.

Le scrutin coïncide avec l'ouverture de la seconde session de négociations indirectes entre l'Etat et l'opposition, sous la houlette de l'ONU à Genève.

Le journal du parti syrien Baas considère que ce scrutin est aussi un combat pour prouver la solidité des institutions de l'État.

Les élections législatives auront lieu partout sauf dans les provinces de Raqa et Idleb, aux mains de Daech et du Front Al-Nosra, ainsi que dans les régions qui connaissent des problèmes de sécurité, en référence aux zones tenues par les rebelles, selon la commission électorale.

Les électeurs originaires de ces régions pourront voter dans les secteurs tenus par l'armée, indique-t-elle.

Le témoignage de Muhammad Namadi Musa, directeur général du Bureau interconfessionnel de l'Etat de Kaduna, corrobore les informations selon lesquelles au moins 300 personnes ont été tuées dans les violences du 12 décembre.

Les affrontements se sont produits à Zaria, fief du Mouvement islamique du Nigeria (IMN), où un barrage érigé par le mouvement en vue d'une procession religieuse avait bloqué le convoi du chef d'état-major des armées, le général Tukur Yusuf Buratai.

Les militaires ont accusé des partisans du chef de l'IMN, Ibrahim Zakzaky, d'avoir tenté d'assassiner le général, une accusation catégoriquement démentie par l’IMN.

L'ONG Amnesty International, qui donnait le chiffre de "plusieurs centaines" de morts, a déclaré que cette révélation était "une étape importante pour traduire les coupables présumés de ces crimes" devant un tribunal.

"Il convient désormais de boucler les sites de ces fosses communes afin qu'une enquête indépendante puisse commencer", a déclaré M.K. Ibrahim, le directeur d'Amnesty International Nigeria.

"Il faut exhumer les corps et les autorités nigérianes doivent maintenant statuer sur le sort des personnes qui font l'objet d'une détention non reconnue, soit en les inculpant soit en les libérant", a-t-il poursuivi.

Muhammad Namadi Musa a précisé aux enquêteurs avoir reçu un coup de téléphone le 13 décembre, lui demandant de se rendre au siège du gouvernement régional de Kaduna, où on lui a ordonné de se rendre à Zaria avec le chef de la police de l'Etat de Kaduna "pour déterminer le nombre de cadavres et la manière de les enterrer".

A l'hôpital universitaire Ahmadu Bello "nous avons compté 156 corps", tandis que 191 autres étaient récupérés sur la base militaire de Zaria, a-t-il dit.

"La plupart des corps étaient recouverts de noir et on y trouvait des femmes et des enfants", a-t-il précisé aux enquêteurs, ajoutant que les cadavres avaient été transportés pour être inhumés à bord d'un convoi de camions escorté par l'armée, accusée de graves violations des droits de l'homme.

Aucun bilan officiel n'a été publié mais l'ONG Human Rights Watch a rapporté qu'"au moins 300 personnes" avaient été tuées et Amnesty International a évalué le nombre des victimes à "des centaines".

Une source médicale à l'hôpital universitaire Ahmadu Bello avait déclaré en janvier à l'AFP avoir compté au moins 400 corps à la morgue le soir du 12 décembre.

L'IMN assure de son côté être sans nouvelles de 730 de ses membres, qu'elle pense avoir "été soit tués par les militaires, soit détenus". Le mouvement accuse le gouvernement de détenir illégalement son chef et réclame sa libération.

Ibrahim Zakzaky et l'IMN critiquaient l’armée qu’ils accusaient d’entretenir de relations douteuses avec « Israël », l’Arabie et le groupe takfiriste Boko Haram.

L’ancien chef d’état-major de l’armée des Etats-Unis a déclaré mercredi que son pays devrait étudier de manière sérieuse le plan de la division de l’Irak en trois Etats.

Le général Odierno qui parlait mercredi lors d’une réunion à la Foundation for Defense of Democracies (FDD), un think tank basé à Washington, a accusé, injustement, l’Iran de développer son influence chez son voisin irakien, et a estimé qu’il serait désormais très difficile de maintenir un Irak uni au Moyen-Orient.

mercredi, 13 avril 2016 23:24

Moscou met en garde Washington

Selon le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité de la Russie, les Etats-Unis pourraient installer des ogives nucléaires sur les systèmes balistiques qu’ils avaient déployés en Europe, en tant que bouclier anti-missile.

Vladimir Boulavine, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité de la Russie, a mis en garde mercredi contre la nucléarisation des régions proches des frontières de la Russie.

« Les Américains pourraient installer des ogives nucléaires sur les missiles du système de défense balistique en place en Europe », affirme Boulavine.

Ce système de défense balistique a été déployé en Europe et près des frontières syriennes, sous prétexte de créer un obstacle devant les éventuelles attaques balistiques en provenance de l’Iran. Le déploiement de ce système balistique en Pologne s’est transformé en une source de polémique, opposant Washington à Moscou.

Le ministre russe de la Défense avait, auparavant, menacé de détruire ce système anti-missile par ses missiles Iskander.

Vladimir Boulavine s’est ensuite attardé sur l’opération militaire russe en Syrie, disant que cette opération ne serait pas permanente.

« Les raids aériens de l’aviation russe ont détruit les infrastructures du groupe terroriste Daech d’autant plus que les demandes visant à acheter les armes russes ont augmenté ».

Lors d’une rencontre avec le groupe d’amitié irano-palestinien, le président du Conseil politique du Hezbollah libanais a estimé que la Révolution islamique d’Iran reste un élément qui a levé un coin de voile sur la trahision des gouvernements arabes sur la question palestinienne.

Le président du Conseil politique du Hezbollah libanais, Sayyed Ibrahim Amin al-Sayed s’est entretenu ce mercredi avec une délégation de l’Association de l’amitié irano-palestinienne dirigée par Abdelkrim al-Charqi.

Selon le site web libanais Al-Ahed, lors de cette entrevue Abdelkrim al-Charqi s’est exprimé en ces termes : «  Nous avons rencontré des membres du Hezbollah pour leur dire que nous restons fidèles à la Résistance islamique qui est le porte-étendard de la question palestinienne ».

« Le peuple palestinien et tous les épris de liberté du monde entier sont du côté de la Révolution islamique d’Iran qui soutient la nation palestinienne », a-t-il réitéré.

«  La victoire de la Révolution islamique d’Iran a révélé la trahison et l’hypocrisie de certains gouvernements arabes car elle représente une menace contre le régime sioniste », a déclaré le président du Conseil politique du Hezbollah libanais, Sayyed Ibrahim Amin al-Sayed.

mercredi, 13 avril 2016 23:13

La médisance

- La société polluée par les péchés.
- Les préjudices de la médisance dans la sociéte.
- Les causes de ce mal et son traitement.
- La religion combat la corruption morale.

Sans doute, les sociétés contemporaines sont- elles atteintes par les perversions morales, et submergées par le flot de la corruption. Elles se sont dégradées moralement en proportion des progrès accomplis sur la voie de la garantie des moyens matériels de leur vie. Les maux s’y accroissent de jour en jour, rendant le milieu, intoxiquant et pénible.

Cherchant à fuir cette fatalité à tout prix, les gens se battent à tort et à travers et vont se réfugier dans les fanges du vice, dans l’espoir d’exorciser la douleur morale, les soucis, et l’agitation. Comment les rayons du bonheur pourraient- ils réchauffer une telle société?

C’est à croire que certains, libérés de tout lien et de toute entrave, rivalisent à qui oeuvrerait le plus à hâter le pourrissement.

Au fond ils se servent à mauvais escient des moyens du progrès sans cesse innovés qu’offre la vie moderne. Bref, le matérialisme est devenu l’axe des aspirations, et le spectre effarant du vice étend son emprise funeste sur toute la société. Si au moins une partie de cette richesse innombrable dépensée dans l’égarement et la perdition, était consacrée à l’élargissement du cadre moral!

Bien que les règles morales soient immuables et imprescriptibles par essence, elles sont cependant soumises au danger d’altération et de transformation, rendues conformes au goût du jour. Il va sans dire que tant que la vertu ne sera pas le critère de la personnalité dans une société donnée, les individus adhèreront à l’esprit du temps, et suivront tout ce qui aura reçu l’agrément de l’écrasante majorité, sans en réfléchir sur les conséquences néfastes.

Il faut se dire que la culture et la civilisation contemporaines ne pourront pas instaurer une morale authentique, ni garantir le bonheur de la société et sa réforme.

Le célèbre savant français, le docteur Alexis Carrel dit à ce propos:

«Nous avons besoin d’un monde dans lequel chacun de nous pourrait s’assurer une place convenable dans la vie, tant au plan matériel que spirituel, et apprendre à vivre. Car nous comprenons à présent, qu’il est périlleux d’emprunter le chemin de la vie sans boussole. Et il est étonnant que compte tenu de cette menace nous ne nous sommes pas encore mis à la recherche des moyens permettant une vie rationnelle.

Et en réalité, ceux qui ont pris conscience de ce danger sont en nombre très restreint. La plupart des gens vivent en suivant leurs instincts, et demeurent dans un grand étourdissement; malgré les moyens fournis par la technologie matérialiste, et ne sont pas prêts de renoncer à ces avantages de la civilisation.

A l’image d’un fleuve qui dévalerait ses eaux vers des lacs et des marais, les hommes suivent la pente de leurs désirs qui les fera choir finalement dans toutes les abjections, tout comme de nosjours, elle les a menés au lucre, et à la satisfaction des bas- instincts, et aux distractions.

Les hommes se sont créés de nouveaux besoins, et prennent toutes les peines pour les satisfaire. Aux Côtés de ces besoins, il est des envies plus faciles à contenter, comme la médisance, la diffamation,les sophismes...qui sont plus dangereux pour eux que l’alcool.»

L’un des fléaux sociaux que nous allons examiner ici est la médisance. Nul besoin pour nous d’en rappeler le sens lexical. Tout le monde le connaît;


Les méfaits de la médisance:

Le premier à souffrir de la médisance est la personnalité même de celui qui médit. Ceux qui détournent leurs âmes de leurs sens naturel finiront par perdre l’équilibre de la pensée, et la discipline morale.

En divulgant les secrets des gens et en dévoilant leurs défauts de caractère, ils blessent bien des coeurs.

La médisance sape l’édifice élevé de la vertu, fait s’évaporer les qualités excellentes des hommes en un rien de temps, et dévore les racines de la vertu dans les coeurs mêmes des gens qui médisent. Bref, ce défaut répugnant dévie la bonne reflexion et ferme les portes à la raison et à la compréhension.

Au niveau social, la médisance cause des ravages que l’on ne saurait circonscrire, et est le principal agent de l’inimitié et de la haine entre les individus, au point que lorsqu’elle s’étend plus encore, elle peut jeter l’opprobre sur le prestige et le crédit d’une nation entière. Ce défaut cause un écart irrémédiable dans les rangs des hommes.

Malheureusement nous devons reconnaître que le marché de la médisance, s’est bien achalandé de nos jours. Cette mauvaise habitude s’est insinuée entre les différentes catégories sociales.

Actuellement, tout comme les nouvelles concernant les divers évènements de par le monde se propagent partout les perversions et les déviations morales et psychologiques se répandent à tous les niveaux de l’échelle sociale, avec la même vitesse.

Le cadre de la médisance s’étant aujourd’hui élargi, nous constatons que le désepoir et le pessimisme assombrissent de plus en plus les esprits et les visages des hommes, qui ont perdu toute confiance réciproque.

Et les choses demeureront telles quelles. Tant que les esprits ne seront pas éclairés par la lumière de la fraternité;, il n’y aura ni pureté, ni unité.

Une société qui ne bénéficie pas des faveurs d’un haut sens moral restera éloignée à jamais des avantages d’une vie authentique et riche.


Les causes de ce mal et son traitement:

Bien qu’elle fasse partie des péchés pratiques, la médisance est en relation directe avec l’âme humaine.

Elle traduit une agitation et un trouble psychologique grave, dont les causes doivent être recherchées dans les replis de l’âme et du coeur.

Les moralistes en citent plusieurs motifs, les principaux étant l’envie, la colère, l’orgueil, la susceptibilité. Sans doute tous les actes de l’homme, à l’instar de toute ses empreintes sur son environnement, procèdent- ils de différents états qui surviennent en son for intérieur. Et dès que l’occasion est donnée à l’une des causes mentionnées qui couvent en l’homme, comme la braise sous la cendre, la langue contrevenant à son rôle de gardienne des secrets du coeur se délie pour la médisance.

Lorsqu’un mauvais trait de caractère s’incruste en l’homme, il voile son regard et arrive graduellement à gouverner l’ensemble de ses pensées. Si la médisance est si courante, c’est à cause de l’indifférence des hommes aux mauvaises conséquences de leurs actes qu’ils répètent sans cesse car nous voyons que beaucoup de personnes s’abstiennent de commettre les autres péchés, mais commettent sans remords celui grave de la médisance. La répétition machinale de cet acte entraîne l’homme dans une situation où il ne pourra plus se retenir de faire ce que lui suggère son âme charnelle, quand bien même il en connaîtrait l’affreuse conséquence.

Au niveau du savoir et des connaissances, l’homme cherchant de par sa nature la perfection, reconnaît quelque peu les vérités; pourtant il se refuse à mettre en pratique ces connaissances, et ne se donne aucune peine pour accéder au bonheur. C’est pourquoi, il est la victime de son vil désir.

Ceux qui n’attachent pas de prix à respecter l’honneur d’autrui, ne se plient pas à la loi de la morale.

Consacrer sa vie à la satisfaction des instincts, en transgressant les droits des autres, est la misère morale même.

La faiblesse morale résulte de la faiblesse de la foi, et la naissance des valeurs morales tout comme leur permanence est liée à la croyance; et sans le soutien de la foi, l’homme ne comprendrait jamais pourquoi il devrait aimer la vertu ni s’y vouer corps et âme.

Chacun, selon ses capacités, se fait son opinion de la façon de préserver les hommes de l’égarement et de la corruption morale.

La solution la plus probante en la matière consiste à faire naître chez les gens mêmes, la nécessité de l’autoédification.

Il faut réveiller chez eux le sentiment du bien et les inviter à répondre positivement à l’appel de leur nature profonde et à ne dépenser leurs réserves intellectuelles que dans la voie du bonheur.

Il est en effet possible de venir à bout des vices moraux, d’ecarter les voiles des ténèbres, et de les remplacer par des valeurs sublimes, en portant davantage notre attention sur les mauvaises conséquences de nos actes, et en renforçant notre volonté.

Le docteur Jago écrit dans son livre intitulé: «La force de la Volonté».

«Quand nous voulons combattre une habitude détestable, nous devons nous représenter constamment à l’esprit ses conséquences dangereuses puis imaginer l’avantage et l’intérêt qu’il y aurait à abandonner la dite habitude, et se rappeler les scènes et les différents cas où nous- mêmes en avons été victimes.

Quand nous nous serons représentés ces scènes, nous cesserons d’être sous l’effet de cette habitude préjudiciable, et nous éprouverons un sentiment de plaisir à nous en être déchargés.»

Étant donné la capacité virtuelle de perfection en l’homme, qui est doté de tous les moyens pour se préserver de l’errement, nous devons diagnostiquer les causes de la dépravation puis, à l’aide de la volonté inébranlable les éradiquer du coeur, et créer par la suite un barrage devant nos inclinations incessantes.

Les actes des hommes sont révélateurs de leur dignité réelle, de leur personnalité. Si l’homme aspire au bonheur, il doit purifier ses actes, empreintes qui demeureront les points lumineux de son existence. Il doit garder constamment à l’esprit que Dieu est témoin de lui et redouter le châtiment de l’au- delà, sûr que son moindre geste est enregistré par la Providence.

Aux dires d’un philosophe:

«Ne dites pas que l’univers est sans intelligence et sans conscience, car ce faisant, c’est à vous- mêmes que vous attribuez cette incapacité.Si le monde était mort et sans esprit comme vous le pensez seriez- vous intelligents et conscients?»

La société a besoin des nécessités fondamentales, ainsi que de l’affection entre ses individus, les deux concourrant à assurer sa survie physique et spirituelle. Si l’homme prenait en charge toute sa lourde responsabilité, il tirerait le plus grand profit des valeurs morales dans le sens de la perfection.

Pour faire face aux penchants nuisibles, faisons croître en nous les pensées sublimes qui seules permettent de sortir des ténèbres à la lumière, et gardons nos langues de la médisance, comme premier pas vers le bonheur.

Pour contenir le flot de la corruption qui menace de submerger la société, il nous incombe de susciter une renaissance des valeurs morales, grâce auxquelles nous réapprendrons le respect des droits d’autrui, et nous inculquerons les principes de l’humanisme.

La consolidation des bases éthiques est le premier symbole de la permanence de la société. En provoquant une réforme en l’homme, sa capacité d’admettre les vérités se renforce, entraînant l’engagement de tous aux conventions sociales et morales.


La religion combat la corruption morale.

Le Coran décrit la réalité de la médisance en termes frappants et lapidaires:

«L’un de vous aimerait-il à manger la chair de son frère mort?..»74

Tout comme la nature de l’homme répugne à l’idée même de manger la chair d’un mort, son esprit doit avoir en horreur la médisance.

Les grands chefs de la religion ont mis autant de force à combattre l’impiété et l’athéisme qu’à corriger et à consolider les sentiments et les qualités morales.

La Prophète- que le salut de Dieu soit sur lui et sur sa Famille- a dit:

«J’ai été missionné pour parachever les nobles fondements de la morale.»75

C’est la raison pour laquelle il a convié l’humanité entière à suivre les vertus enseignées avec véhémence par l’Islam, qui a fait de la transgression des règles de la vertu, un crime très blâmé.

Médire et écouter la médisance sont un crime qu’il est du devoir du musulman qui en est témoin de réprouver. Le Prophète a dit:

«Si dans une assemblée vous êtes témoins d’une médisance contre un homme, soyez ses défenseurs, et montrez votre désapporbation de la personne médisante, puis quittez l’assemblée.»76

«Quiconque défend en son absence, l’honneur de son frère en religion, Dieu le préservera du feu de l’Enfer.»77

«Pendant 40 jours, Dieu n’acceptera pas la prière et le jeûne de quiconque aura médit d’un musulman, à moins que ce dernier lui pardonne.»78

«Quiconque médit sur un musulman, au mois de Ramazan, ne sera pas récompensé pour son jeûne.»79

Le Prophète a aussi défini le musulman d’après son comportement envers son frère en religion:

«Le musulman est celui dont les frères n’ont à redouter ni la langue ni les actes.»80

Il est clair que celui qui ouvre sa bouche pour médire de son frère musulman, transgresse, ce faisant les règles de la vertu, et se rend responsable d’un crime aux yeux de l’Islam et de l’humanité. Les Ulèmas sont unanimes à compter la médisance parmi les grands péchés. Car celui qui en est l’auteur contrevient aux ordres de Dieu en piétinant les droits de Ses créatures, et en ignorant les droits du Créateur.

Comme un corps inanimé qui ne peut se défendre, ni repousser l’agression contre lui, l’absent, objet de la médisance ne peut pas défendre son honneur et sa réputation. L’honneur de toute personne mérite autant de considération que sa vie; nul n’a le droit de bafouer cet honneur.

Médire sur ses semblables traduit souvent un état de tension nerveuse. L’Imam Ali, l’Emir des Croyants-que la paix soit sur lui- disait:

«La médisance est l’effort de l’incapable.»81

Plus proche de nous, le Dr. Helen Schachter écrit:

«Tout besoin non satisfait engendre contrariété et frustration, qui exigent d’être compensées par n’importe quel moyen. Chacun a sa propre réaction pour écarter et surmonter la douleur psychologique résultant d'un échec. Voyant que les gens ne s’intéressent pas à lui, comme il s’y attend, le sujet préfèrera s’isoler plutôt que de se mêler à la foule et s’abstiendra de la fréquenter de peur de faire l’objet d’un mépris. Dans une réunion, il s’assoiera dans un coin déçu, perplexe et timoré. Dans une autre réaction, il fera le pitre, dira des plaisanteries mal- placées et rira sans raison. Ou encore, médira des absents se querellera avec les présents, et contestera tout, pour s’affirmer ainsi devant eux.»

De son côté, le Dr. Mann écrit dans son ouvrage intitulé: «Les fondements de la psychologie.»:

«Pour réparer nos revers, et dissimuler nos défauts, il nous arrive d’attribuer la responsabilité du péché à d’autres que nous- mêmes, avec l’illusion d’avoir préservé ainsi notre dignité. Quand nous échouons à nos examens, nous blâmons l’enseignant ou les questions de l’examen. Et quand nous n’atteignons pas un rang que nous avons ambitionné, nous le déprécions ou déprécions la personne à qui il a échu., Parfois aussi nous imputons la responsabilité de notre déconvenue à d’autres qui en réalité n’y sont pour rien.»

Nous concluons de tout cela qu’il faut promouvoir en soi les sentiments élevés par l’effort de purification de l’intention, et commencer par la réforme et l’éducation de soi- même pour créer le terrain favorable à notre bonheur et à la réforme de la société dans tous ses aspects.