تقي زاده

تقي زاده

Fâtima az-Zahrâ’ (p) était le modèle le plus parfait de la femme musulmane. Elle a vécu l’infaillibilité dans sa raison, et c’est pour cela que sa raison n’a jamais exprimé autre chose que la vérité. Elle l’a vécue dans son cœur, et c’est pour cela qu’il n’a jamais palpité pour autre chose que le bien. Elle l’a vécue dans sa vie, et c’est pour cette raison que sa vie n’a jamais été attachée à autre chose que les valeurs spirituelles qui rapprochent de Dieu. Elle était la femme cultivée qui, de la Mosquée du Messager de Dieu (P), a prononcé son discours où elle a prouvé la force de l’attitude, l’ampleur de la science et la force de la preuve. Et c’est pour toutes ces raisons qu’elle est devenue la disciple du Messager de Dieu (P) et la compagne de ‘Alî (p). Elle a rempli Médine, du vivant du Prophète (p) et après sa mort, en matière de science, d’âme, de moralité et d’instruction.

Sa fille, Sayyida Zaynab (p) était une image de sa mère. Enfant, elle a vécu dans le giron de sa mère. Jeune, elle a vécu dans le giron de son père. Elle a vécu avec ses deux frères, al-Hassan (p) et al-Hussein (p), tous les secrets de l’Imamat et de la science. Et c’est pour cette raison qu’elle représentait la femme dont la raison était remplie de science, dont la vie était remplie de la fidélité à l’égard de Dieu, le Très-Haut, ainsi que de la lutte pour Sa cause.

Lorsque nous parlons de la mère et de la fille, nous trouvons dans leurs deux personnalités tous les éléments qui font d’elles deux modèles, non seulement pour les femmes, mais pour les hommes et les femmes à la fois. Elles agissaient sur la base de la foi, elles s’ouvraient au monde à travers la culture de l’Islam. Sayyida Zaynab représentait la femme que les biographes comptent parmi les femmes les plus vertueuses. Elle avait la preuve forte et l’attitude ferme et elle était courageuse face aux défis.

Avec al-Hussein (p)

Zaynab (p) accompagnait al-Hussein (p) ce qui a empli son cœur d’amour envers son frère. Son cœur était remplit d’amour envers le Message porté par son frère al-Hussein (p). C’est la raison pour laquelle elle a quitté son cousin et mari, ‘Abdullah Ibn Ja’far, à Médine et a accompagné l’Imâm al-Hussein (p) à Karbala avec ses deux fils. Elle passait son temps aux côtés de al-Hussein (p). Elle gardait ses enfants et les enfants de ses compagnons. C’est elle qui s’est chargée de soigner son neveu, l’Imâm ‘Alî Ibn al-Hussein (p), pendant sa maladie à Karbala. Elle s’asseyait avec l’Imâm al-Hussein (p) et se renseignait auprès de lui au sujet de la nature de la situation et de l’évolution des combats. Elle craignait pour sa vie et elle a été très touchée lorsqu’elle l’a entendu réciter des vers où il prévoyait sa prochaine mort. L’Imâm al-Hussein (p) s’est alors mis à l’encourager et à lui faire des recommandations en disant : « Si je trouve la mort, garde-toi de déchirer tes vêtements ou de griffer ton visage. Ne crie pas ‘O malheur’ ou ‘O désastre« .

Volonté et patience et non pas pleurs et lamentations !

Les lecteurs des scènes de la tragédie de Karbala ne disent pas la vérité lorsqu’ils  prétendent que Zaynab (p) s’est cogné la tête contre le bois de la selle du chameau au point que le sang a coulé sous la couverture de sa tête. Car, depuis la fin du combat à Karbala, Elle a pris la direction en main après la mort en martyr du dirigeant. Elle était forte et ferme. Elle n’a pas failli devant le drame. Le drame était une expérience parmi les plus difficiles qu’un homme pourrait éprouver, parmi les événements qui pourraient inciter l’homme à être triste face à la sauvagerie des ennemis. Pourtant, Zaynab (p) se sentait responsable envers les enfants de al-Hussein (p) et envers l’Imâm Zayn al-‘Abidîn (p) qui était malade et qui était devenu son Imâm après la mort en martyr de son père. Elle n’a pas faibli et elle n’a pas renoncé. Elle était forte devant les ennemis tyranniques, surtout à Kûfa où elle a prononcé son célèbre discours dans lequel elle a tancé ceux qui n’ont pas accouru à assister al-Hussein (p) ainsi que ceux qui ont participé à la guerre contre lui. Elle leur a parlé avec force et on dit qu’ils ont pleuré en entendant son discours.

A son arrivée à Kûfa, Sayyida Zaynab a été conduite devant ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd. Ce dernier lui a dit : « Gloire à Dieu qui vous a délaissés, qui vous a tués et qui a stigmatisé, en le démasquant, votre mensonge ». Zaynab (p) lui a répondu avec beaucoup de force et de vigueur : « Gloire à Dieu qui nous a honorés par Muhammad et qui nous a purifiés totalement. Dieu délaisse plutôt le pervers et stigmatise le vicieux« . Il lui a dit : « Comment tu as trouvé ce que Dieu vous a fait, ô Gens de la Maison ? ». Elle lui a répondu : « Leur mort était prédestinée. Ils ont donc accouru vers elle et Dieu vous réunira ensemble et vous vous disputerez devant Lui« . Selon une autre version, elle lui aurait dit : « Tu seras confronté à des arguments et des preuves. Que ta mère te perde, ô Fils de Murjâna« . Il s’est emporté contre elle et a failli la frapper ou la tuer, mais ‘Amr Ibn Hurayth l’a calmé. Sayyida Zaynab (p) lui a alors dit : « O Fils de Murjâna ! Cela ne te suffit pas le nombre de nos hommes que tu as tués ? Tu as tué nos hommes. Tu nous as déracinés. Tu as exposé nos femmes au viol et tu as capturé nos enfants. Si tu le fais pour calmer ton courroux contre nous, tu devrais maintenant être calmé« . C’était elle qui a protégé l’Imâm Zayn al-‘Abidîn (p) lorsque Ibn Ziyâd a voulu le mettre à mort. Elle n’avait pas peur de ce tyran. Elle a pris une attitude ferme et a bravé Ibn Ziyâd en lui adressant des paroles dures.

Les biographes des actes et des paroles de l’Imâm al-Hussein (p) rapporte ce qui suit de Fâtima Fille de ‘Alî : « Un homme de Damas a dit à Yazîd tout en me désignant : ‘O commandeur des croyants ! Donne-moi cette fille ». J’étais alors une belle fille et, pensant qu’il allait le faire, j’ai eu très peur et le me suis cramponnée aux vêtements de ma sœur, Sayyida Zaynab, qui était plus âgée que moi et plus sage. Ma sœur a dit à cet homme : « Tu te trompes et tu es maudit. Cela n’est permis ni à toi ni à lui« . Alors Yazîd s’est mis en colère et a répliqué à ma sœur :  »C’est toi qui te trompes. Si je le voulais, je pourrais le faire ». Ma sœur lui a répondu : « Non, par Dieu ! Cela ne t’est pas permis, sauf si tu renonces à notre culte et tu choisis une autre religion« . Yazîd s’est encore mis en colère et a dit : « Est-ce à moi que tu adresses ces paroles ? Ce sont ton père et ton frère qui ont renoncé à la religion ». Elle lui a répondu : « Par la religion de Dieu, par le religion de mon frère, de mon père et de mon grand-père qu’ont retrouvé le bon chemin toi, ton père et ton grand-père, si toutefois tu te considères comme musulman« . Il lui a répondu : « Tu te trompes, ô ennemie de Dieu ! ». Alors, elle lui a dit : « Tu es un prince qui insulte tout en étant injuste, et qui dompte les autres grâce à son pouvoir. Là, Yazîd a semblé prendre un air honteux, et il s’est tu« .

Nous retrouvons son discours qu’elle a adressé, séance tenante, à Yazîd. Elle a pris une attitude semblable à celles de sa mère az-Zahrâ’ (p) et à son père ‘Alî (p), elle qui tirait ses paroles de celles de ‘Alî, au point qu’en l’entendant, on aurait dit que c’était ‘Alî qui parlait par sa bouche. Elle s’est donc adressée à Yazîd en disant : « Ceux qui t’ont déblayé le chemin et qui t’ont permis d’asservir les Musulmans sauront qui sont ceux qui occupent la place inférieure et qui ont les soldats plus faibles. C’est l’alternative méritée des injustes. Malgré les calamités qui m’ont touchée, je trouve que tu es sans valeur. Je trouve plus valorisant pour toi le fait de te tancer et de te réprimander. Mais je le fais car mes yeux sans larmoyants. Quelle chose étrange de voire les nobles du parti de Dieu tués par les affranchis, par le parti du Diable. Si tu penses que nous sommes un gain que tu viens de réaliser, tu ne tarderas pas à constater que nous sommes une perte que tu as subie. C’est à Dieu que nous adressons nos plaintes. Dieu ne traite jamais ses serviteurs injustement. Déploie donc tes fourberies et tous tes efforts. Par Dieu, tu n’arriveras pas à effacer notre renommée. Tu n’anéantiras pas notre Révélation. Tu n’atteindras jamais notre rang et tu n’arriveras jamais à laver ta honte. Tes avis sont erronés, Tes jours, lorsque le crieur criera, sont comptés et les armées qui tu rassembles seront dispersées. Que la malédiction de Dieu soit sur les injustes. Gloire à Dieu qui a donné au premier d’entre nous le bonheur et au dernier parmi nous le martyre et la miséricorde« .

La dirigeante, l’exemple à suivre

De cette attitude zaynabite, nous apprenons que Sayyida Zaynab (p) possédait des connaissances qui lui permettaient de bien se référer à des Versets coraniques, de réprimander Yazîd et de faire connaître à son entourage les Nobles actes et paroles prophétiques ainsi que le Message islamique. Cela nous apprend que Sayyida Zaynab (p) possédait une forte personnalité. Elle ne tremblait pas devant le pouvoir de Yazîd ni devant la force de ses armées. Elle ressemblait à son père, ‘Alî (p) qui a dit : « Si tous les Arabes se rassemblaient pour me combattre, je ne les fuirais jamais« . Elle était la fille de ‘Alî (p), la sœur de al-Hussein (p) et de al-‘Abbâs (p). Elle était une femme qui possédait la force de personnalité et la fierté d’âme. C’est pour ces raisons qu’elle n’a pas pris une attitude humiliée devant Yazîd et ‘Ubaydullah Ibn Ziyâd. Elle a au contraire pris l’attitude de la femme fière de sa personne. Elle s’est révoltée face à toutes les méthodes d’humiliation que Yazîd et Ibn Ziyâd voulaient utiliser pour la dompter.

Pendant toute sa marche, Sayyida Zaynab (p) possédait une personnalité de dirigeante. Elle était la dirigeante qui a pu poursuivre le mouvement de la révolution husseinite. S’il n’y avait pas Zaynab (p), cette révolution aurait pu échouer. Al-Hussein (p) a sacrifié. Quant à Zaynab (p), elle a complété le sacrifice et a fait connaître au monde ce qu’est le sens de la révolution de al-Hussein (p). C’est pour cette raison que, lorsque nous nous rappelons Zaynab (p) et al-Hussein (p), nous nous rendons compte de la manière avec laquelle le combat de Karbala a éclaté sous le direction d’un homme infaillible et d’une femme qui a vécu l’esprit d’infaillibilité même si la croyance à son infaillibilité n’est pas obligatoire.

Zaynab (p) était une femme patiente et ferme dans sa résistance. Quant à l’image de Zaynab telle que nous proposent les lecteurs des scènes de la tragédie husseinite, ceux qui présentent Zaynab comme une femme faible est humiliée, eh bien cette image n’est pas celle de Zaynab (p). Son image est celle de la femme forte, solide, patiente et défiante.

Lorsque nous nous la rappelons, nous devons en faire l’exemple à suivre dans les attitudes de force face aux tyrans et aux injustes. Nous ne devons pas faiblir, nous laisser humilier et tomber. C’est cela qui nous fait comprendre que la femme musulmane qui vit sa spiritualité et sa force islamique est capable de vaincre les hommes dans les situations les plus difficiles, qu’elle est capable de combler les points de faiblesse dans la marche.

Que la paix soit sur notre Sayyida Zaynab (p), le jour où elle est née, le jour où elle est passée auprès de son Seigneur et le Jour où, vivante, elle sera ressuscitée.

Pour le commun des mortels, l'Islam est la religion révélée au Prophète Muhammad (Salut et bénédiction sur lui et sa sainte famille). C'est là une confusion grossière, car c'est plutôt le Coran qui a été révélée au VIIe siècle et non l'Islam. Etudions le problème plus en détail pour lever toute confusion à ce sujet.

 Voici tout d'abord comment le Petit Larousse en couleurs de 1972 définit l'Islam :

« Islam : mot arabe signifié. Soumission à Dieu. Religion et civilisation des musulmans. Fondé au VIIe s. en Arabie par Mohamet.

De cette définition, il ressort clairement que la relation établie par l'Islam entre le serviteur est son Créateur est : la soumission.

Une question nous traverse dès lors l'esprit. Si l'Islam c'est-à-dire la soumission à Dieu a été fondée en tant que religion seulement à partir du VIIe siècle par le Prophète Mohammad (Salut et bénédiction sur lui et sa sainte famille), alors sur quelle type de relation serviteur- Créateur les « religions antérieures » à l'Islam ont-elles invité leurs adeptes ? Quel Messager a recommandé durant sa prophétie l'insoumission à Dieu c'est-à-dire le Non Islam ?

Dans sa lettre en date de la période 970-931 avant J-C., le Prophète Salomon (paix sur lui) ne faisait rien d'autre sinon qu'inviter la reine de Saba à la soumission  à Allah :

« … Ô notables ! Une noble lettre m'a été lancée ;  Elle vient de Salomon, et c'est : « Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux ; Ne vous montrer pas orgueilleux avec moi et venez à moi en toute soumission » S.27-V 29-31.

Par la grâce de Dieu, la reine répondit favorablement à cet appel en ces termes :

« Seigneur ! Je me suis fait du tort à moi-même et je me soumets avec Salomon à Dieu, Le Seigneur et Maître de l'univers » S.27-V.44

Ainsi le Prophète Salomon (Paix sur lui) et la reine de Saba étaient tous les deux des Musulmans. Le Père des croyants, le patriarche Abraham (Paix sur lui) qui à vécu à Our en Chaldée (Mésopotamie, Asie) deux mille avant Jésus (Paix sur lui) n'était-il pas lui aussi Musulman ?

« Abraham n'était ni juif ni chrétien mais il était pur monothéiste Musulman et il ne faisait pas parti des Associateurs » S.3-V.67

Mais un autre enseignement peut être tiré de l'extrait précédent du récit du Prophète Salomon (Paix sur lui). La formule « Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux » est celle que  prononce tout musulman averti (celui-là, fortement imprégné des hautes valeurs islamiques) avant d'entreprendre une action  quelconque([1]). Cette formule  n'est donc pas introduite dans la religion musulmane par le Prophète Mohammad (Salut et bénédiction sur lui et sa sainte famille). De même la salutation des Musulmans «  Assalamou aleykoum » (que la paix soit sur vous) a été prononcée pour la première fois par le Prophète Adam (Paix sur lui) lorsqu'il saluait les anges qui avaient assisté à  sa création.

De toute façon et en règle générale, tous les Prophètes envoyés par Allah depuis Adam jusqu'à Jésus (paix sur eux) ont tous invités leurs adeptes à la soumission au tout Puissant Créateur de l'univers.

« Nous n'avons envoyé avant toi [Mohammad] aucun Messager sans lui inspirer qu'il n y a d'autre dieu que Moi [Allah], adorez-Moi donc »

S.21-V.25

Ainsi, tous les Prophètes ont enseigné à leurs peuples la première moitié de la chahâda (profession de foi) à travers laquelle le serviteur atteste solennellement sa rupture avec la non-Vérité pour embrasser la Vérité sublime et éternelle : l'Islam. Cette demi chahâda s'articule autour de la formule :« la ilâha illa Allah » c'est-à-dire qu'il n y a de divinité que Dieu [Allah]. Même des arbres ont été des vecteurs de propagande de cette demi-chahâda (document 1 ci-dessous). L'autre moitié complémentaire est descendue avec la révélation coranique : « Mohammad est le Messager de Dieu ». D'où la formule complète de la profession de foi :« la ilâha illa Allah, Mohammad Rassouloulah »  c'est-à-dire littéralement : qu'il n y a de divinité que Dieu [Allah], Mohammad est le Messager de Dieu [Allah]».    

 « Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Coran), la Vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute chose » S.41-V.53 

« Et l'herbe et les arbres se prosternent » S.55-V.6   

Une mise au point s'impose. Ces allemands qui se sont convertis à l'Islam, l'ont-ils été par l'épée ?  Ceux qui suivent l'actualité depuis les déclarations du 12 septembre 2006 à l'université de Ratisbonne en Allemagne, comprennent le sens profond de cette interpellation qui passe ainsi de commentaire.

L'Islam, à travers les éclairages du Coran, est la religion par excellence des  gens doués de raison. C'est en faisant bon usage de la raison que ces allemands sont arrivés à la conclusion que ces arbres qui attestent qu'il n y a d'autre dieu qu'Allah ne sont ni plus ni moins qu'un signal parmi tant d'autres que le Maître de l'univers envoie de temps  en temps à Ses créatures pour les faire sortir de l'obscurantisme vers la lumière éternelle : l'Islam.

« Allah est le Défenseur de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseur le Tāghout, qui les font sortir de la lumière aux ténèbres.  » S.2-V.256 

Pour mieux saisir la quintessence de l'Islam, laissons le savant musulman Abul        A'la Maudoudi éclaircir d'avantage nos lanternes sur ce sujet.

« L'Islam en fait est un attribut. Celui qui le possède est Musulman, de quelque race, communauté, pays ou clan qu'il vienne. Selon le Coran (le livre sacré des Musulmans), il s'est trouvé de tout temps et parmi tous les peuples des hommes bons et vertueux qui possédaient cet attribut ; ils étaient, et sont de bons Musulmans. Ceci nous amène tout naturellement à poser cette question :

Que signifie le mot "Islam" ?

Qu'est-ce qu'un Musulman ?

L'Islam est un mot arabe qui signifie soumission, obéissance. En tant que religion, l'Islam prêche la soumission et l'obéissance totales à Allah. C'est pourquoi on l'appelle l'Islam.

Tout le monde peut se rendre compte que notre univers est un univers d'ordre, où toute chose est régie par des lois et des règles. Tout a sa place fixée dans un ensemble grandiose qui fonctionne admirablement. Le soleil, la lune, les étoiles, tous les corps célestes appartiennent à un même système et poursuivent une course invariable en vertu des lois immuables. La terre tourne sur son axe et ses révolutions autour du soleil suivent une trajectoire déterminée. De l'infime électron à l'impressionnante nébuleuse, tout ainsi dans l'univers obéit à ses lois propres en vertu desquelles la matière, l'énergie et la vie apparaissent, se modifient ou disparaissent. Il en est de même pour l'homme. La naissance, la croissance, la vie, la subsistance de l'homme dans la nature, sont toutes régies par un système de lois biologiques. Ce sont elles qui gouvernent le fonctionnement de tous ses organes, des cellules les plus petites au cœur et au cerveau. Bref, notre univers est un univers soumis à une loi, et tout ce qui en fait partie suit le cours qui lui a été prescrit.

Cet ordre cosmique qui gouverne l'univers de la particule aux galaxies, est la loi de Dieu, le Créateur et le Maître de l'univers. Puisque la création toute entière obéit aux lois divines, on peut dire que tout l'univers suit littéralement la religion de  l'Islam _ car l'Islam ne signifie rien d'autre que la soumission et l'obéissance à Allah, le Seigneur de l'univers _. Le soleil, la lune, la terre, et tous les autres corps célestes sont donc "musulmans'', tout comme l'air, l'eau, la chaleur, les minéraux, la végétation, les animaux. Tout dans l'univers est musulman car tout obéit aux lois qui lui ont été assignées par Dieu.

Sa langue même qui, par ignorance nie l'existence de Dieu, ou adore de nombreuses divinités, est par nature musulmane. Sa tête, qu'il courbe devant d'autres qu'Allah, est instinctivement musulmane.  Son cœur, qui par manque de réelle connaissance, aime et révère d'autres dieux est instinctivement musulman, car ils sont tous soumis à la  loi divine, leurs fonctions et leurs mouvements sont gouvernés par cette loi unique.

Voici donc en bref la position de l'homme et de l'univers. Examinons maintenant le problème sous un angle différent.

L'homme possède une double nature, sa vie se déroule sur deux plans différents. D'une part,  comme toutes les autres créatures, il est complètement dépendant des lois naturelles et ne peut s'y soustraire. Mais d'un autre côté, l'homme est pourvu de raison et d'intelligence. Il a le pouvoir de penser et de juger, de choisir ou de rejeter, d'approuver et de désapprouver. Il est  libre de choisir sa religion, son genre de vie, et d'orienter son existence en fonction des idéologies de son choix. Il peut tracer son propre code de conduite, ou en accepter un formulé par autrui. Il a été doté du libre arbitre et peut décider de son propre comportement. Sur ce deuxième plan, à l'inverse des autres créatures, il a reçu la liberté de pensée, d'opinion et d'action. Ces deux aspects coexistent distinctivement dans la vie de l'homme.

Dans le premier cas, comme toutes les autres créatures, l'homme est né et restera musulman, et suit automatiquement les injonctions de Dieu. Dans le deuxième (cas), il a la liberté de choisir, d'être ou de ne pas être musulman, et c'est la façon  dont on exerce cette liberté qui divise l'humanité en deux groupes : les croyants et les non croyants. Celui qui choisit de reconnaître son Créateur, l'accepte pour Maître unique, se soumet scrupuleusement à Ses commandements, suit la Loi qu'IL a révélée à l'homme pour sa vie individuelle et sociale, devient ainsi un parfait musulman. Il a réussi à atteindre un Islam complet, en décidant volontairement d'obéir à Dieu sur le plan où il était doté de la liberté de choisir. Maintenant sa vie entière est une vie de soumission à Dieu et il n'y a pas de conflit dans sa personnalité. Il est un parfait musulman et son Islam est total _ car  la soumission de son être entier à la volonté d'Allah est Islam, purement Islam _.

Il s'est maintenant volontairement soumis à Celui auquel il obéissait déjà inconsciemment. Sa connaissance est maintenant réelle, car il a reconnu l'Etre qui lui a donné la faculté d'apprendre et de connaître : sa raison et son jugement sont harmonieusement équilibrés car il a justement décidé d'obéir à l'Etre qui lui a conféré la faculté de penser et de juger. Sa langue aussi exprime la vérité car elle loue le Seigneur qui lui a donné la faculté de parler.

Maintenant son existence tout entière est l'incarnation de la vérité, car ses deux natures, son instinct et sa volonté, obéissent aux lois du même Dieu unique _ le Seigneur de l'univers _. Il est en harmonie avec l'univers tout entier, car il adore Celui que tout l'univers adore. Un tel homme est le lieutenant de Dieu sur terre. Le monde lui appartient et il appartient à Dieu.

Par opposition à l'homme que nous venons de décrire, il y a l'homme qui, bien que par nature musulman et le demeurant inconsciemment toute sa vie, n'exerce pas ses facultés de raison, d'intelligence et de d'intuition pour reconnaître son Seigneur et Créateur, et n'utilise sa liberté de choix que pour choisir de nier Son existence. Un tel homme est un incroyant _ dans le langage de l'Islam un ‘'Kâfir'' _.

[Le mot] ‘' Kufr'' signifie littéralement ‘'couvrir'', ‘'dissimuler''. L'homme qui nie Dieu est appelé Kâfir ‘'dissimulateur'' car, par son incrédulité, il cache ce qui est inhérent à sa nature et son âme _ puisque sa nature est instinctivement orientée vers l'Islam. Son corps tout entier, chaque membre, chaque fibre de ce corps, est soumis à cet instinct. Toute particule de l'existence _animée ou inanimée _ accomplit sa fonction en accord avec la loi islamique et rempli le rôle qui lui a été dévolu. Mais la vue de cet homme a été obscurcie, son esprit s'est égaré et il est incapable de voir l'évidence. Il ne peut discerner sa propre nature, et ses actes et ses pensées sont en désaccord total avec elle. La réalité lui devient  étrangère et il tâtonne dans les ténèbres. Voila la nature du Kufr.

Le Kufr est une forme d'ignorance, ou plutôt l'ignorance par excellence. Y a-t-il en effet de plus ignorant que d'ignorer Dieu, le Créateur, le Seigneur de l'univers ? Voila un homme qui observe le vaste panorama de la nature, son mécanisme superbe et immuable, la conception grandiose qui éclate dans tous les aspects  de la création ; il observe cette gigantesque machine, mais ignore qui l'a faite, la dirige. Il examine son propre corps, cet organisme merveilleux qui fonctionne d'une manière si stupéfiante, et s'en sert pour parvenir à ses propres fins, mais il est incapable de discerner la Force qui l'a suscité, l'Ingénieur qui a conçu et produit cette machine, le Créateur qui a fait cet être unique : l'homme, à partir de matériaux inanimés : carbone, calcium, sodium… Il reconnaît la conception sublime de l'univers, mais ne peut distinguer Celui qui l'a conçue. Il admire le fonctionnement harmonieux sans en savoir le Créateur.  Il peut voir dans l'univers tout autour de lui les plus éclatantes démonstrations de maîtrise dans la science, la philosophie,  les mathématiques ou la technique, mais il reste aveugle à l'Etre qui est a l'origine de cet univers infini et jamais totalement expliqué. Comment un homme incapable de distinguer cette réalité déterminante pourrait-il atteindre les véritables perspectives de la connaissance ?

Comment un homme qui a prit un mauvais chemin pourrait-il atteindre la bonne direction ? Il ne pourrait jamais expliquer la Réalité, la Vraie route lui sera toujours fermée, et quoi qu'il entreprenne dans le domaine de la science ou de la pensée, il ne pourra jamais jouir des lumières de la vérité et de la sagesse. Il continuera de tâtonner et de trébucher dans les ténèbres de l'ignorance […] ». Abul A'la Maudoudi, Comprendre l'Islam, International Islamic Book Center, 1994, pp.16-20

Cet extrait du livre de notre frère Abul A'la Maudoudi est suffisant pour éclairer la lanterne de ceux qui cherchent à comprendre l'Islam. Si tout dans l'univers est musulman car tout obéit aux lois qui lui ont été assignées par Dieu, il devient aisé de comprendre les signaux forts lancés par ces arbres qui témoignent qu'il n y a d'autre dieu qu'Allah (document 1) et par cet autre arbre en position de prière vers la Mecque (document 2) exactement comme le fait  tout musulman accomplissant la prière dans sa position de génuflexion. Ces arbres manifestant leur soumission au Seigneur Créateur de l'univers témoignent concomitamment qu'en vérité :

«… la religion est pour Dieu l'Islam. » S.3-V.19

Ainsi, Il n'a jamais été question de religions révélées, mais d'une seule religion en révélation discontinue durant les âges pour voir son parachèvement au VIIe siècle avec l'avènement de l'Imam des Messagers, le Prophète Mohammad (Salut et bénédiction sur lui et sa sainte famille).

« La nuit d'Al-Isrâ' (voyage nocturne) l'Envoyé que Dieu le bénisse et le salue, a effectué la prière sur les ruines du Temple de Salomon, comme Imam  d'Abraham, de Jésus , et de tous les Envoyés qui l'ont précédés » Instruction islamique, 1ère année secondaire, (Ministère de l'Education Nationale, Royaume du Maroc, librairie El-Maârif, Rabat,1983 ) p.129

          Au terme de la prophétie de l'Imam des Messagers, Allah acheva la révélation de la religion qu'il a toujours choisie pour l'ensemble de ses créatures (hommes et djinns) ainsi que précisé :

«Aujourd'hui J'ai parachevé pour vous votre religion et accompli pour vous Mon bienfait ; et J'agrée l'Islam comme religion pour vous » S.3-V.3

Les djinns ont entendus et répondus à l'appel du prédicateur d'Allah le Prophète Mohammad (Salut et bénédiction sur lui).

« [Rappelle-toi] lorsque Nous dirigeâmes vers toi un groupe de djinns pour qu'ils écoute le Coran. Quand ils assistèrent [à sa lecture] ils dirent : ‘'Ecoutez attentivement''. Puis, quand ce fut terminé, ils retournèrent à leur peuple en avertisseur.

Ils dirent : Ô notre peuple ! Nous venons d'entendre un Livre qui a été descendu après Moïse, confirmant ce qui l'a précédé. Il guide vers la vérité et vers un chemin droit. Ô notre peuple ! Répondez au prédicateur d'Allah et croyez en lui. IL [Allah] vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protégera contre un châtiment douloureux. Et quiconque ne répond pas au prédicateur d‘Allah ne saura échapper au pouvoir [d'Allah] sur terre. Et il n'aura pas de protecteurs en dehors de Lui. Ceux-là sont dans un égarement évident » S.46-.29-32

Si la signification de l'Islam est excellemment clarifiée par l'extrait précédent du frère Abul A'la Maudoudi, il importe maintenant de préciser le sens profond du message lancé par ces arbres en Allemagne à savoir la demi profession de foi qui s'articule autour de la formule « la ilâha illallah»

Comme nous venons de le voir, l'Islam, la seule religion agréée par Allah repose sur le Tawhid qui est comme le souligne Cheikh Abul Ala Maudoudi « l'enseignement le plus fondamental et le plus important du Prophète Muhammad (salut et bénédiction d'Allah sur lui) ». Selon les  exégètes Musulmans, le Tawhid est la Foi en l'unicité d'Allah qui s'exprime dans la Kalima (parole) « la ilâha illallah » c'est-à-dire : il n'y a d'autre dieu qu'Allah. Ceci implique donc que l'adoration en tant qu'un ensemble cohérent d'actes cultuels sous-tendus par la soumission à un Etre Suprême doit être réservée à Allah Seul qui commande tout et dispose d'attributs qui Lui sont propres. A ce propos le noble Coran rappelle :

«  C'est Lui [Allah] le Dominateur Suprême sur Ses serviteurs ; c'est Lui le Sage, Le Parfaitement Connaisseur  »   S.6-V.18.

Pour le Musulman averti, Allah demeure et reste la Seule Divinité digne d'être adorée. Dés lors, tout fidèle soucieux de préserver son âme du châtiment de l'au-delà, doit  rejeter avec une foi que n'ébranle aucun doute, le « Tâghût », c'est-à-dire d'après le célèbre commentateur du Coran Abdullah Yusuf Ali « anything worshipped beside Allah » (toute chose adorée en dehors d'Allah). Allah Puissant et Grand dit :

« …quiconque mécroit au Tâghût tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide qui ne peut se briser… »    S.2 – V.256.

Dans la belle expression « la ilâha illallah » qui distingue le Musulman du Kâfir (infidèle) et du Muchrik (polythéiste) coexistent deux enseignements fondamentaux. Le premier «  la ilâha » exprime le rejet de toute autre divinité excepté Allah.

D'après Cheikh Abul Ala Maudoudi, « la conception ‘' ilâh'' implique la possession de pouvoirs infinis, de pouvoirs stupéfiants et prodigieux. Il implique aussi que l'on dépende de ‘' l'ilâh'' mais  que lui ne dépende de personne. Le mot '' ilâh''  possède aussi une idée de secret  et  de mystère ; l'ilâh serait un être invisible, échappant à nos sens ». A ce sujet la Noble Parole du Créateur de l'univers est formelle :

v     Toute autre divinité excepté Allah ne peut disposer que d'une puissance de pailles :

« Hommes ! Une parabole vous est proposée, écoutez-là. Ceux que vous invoquez en dehors d'Allah ne pourraient créer des mouches ; même s'ils se réunissaient pour le faire ; et si les mouches leur ravissaient quelque chose, ils ne pourraient pas la leur reprendre ; tant est  grande la faiblesse des poursuivants [ceux qui invoquent d'autres divinités en dehors d'Allah] et des poursuiveurs [ceux à qui les invocations sont adressées] ; ils n'ont pas estimé Allah en Sa juste mesure ; certes Allah est Fort et Puissant » S.22-V.73-74

«  Si des divinités autre qu'Allah existaient, le ciel et la terre seraient dans le chaos  »S. 21- V.22

«  Allah ne s'est donné aucun fils et il n'est avec Lui aucun dieu ; car chaque dieu aurait alors emporté ce qu'il aurait créé et les uns seraient supérieurs aux autres ; Allah (gloire à Lui)  est au-dessus de toute description »S. 23 – V.91

v     Toute chose sollicite  Allah et Allah se passe de l'univers tout entier:

« Dis c'est Lui Allah, l'Unique, Auquel on a recours. Il n'engendra ni ne fut engendré. Il n'a d'égal personne » S.112-V.1-4

« Il n'existe nul bête sur terre ou dans les cieux sans que sa subsistance n'incombe à Allah. Il connaît parfaitement leur séjour et leur gîte. Il est l'Omniscient le Clairvoyant » S.11-V.6

« O humains ! C'est vous qui avez besoin d'Allah ; et Allah, c'est Lui Qui  se passe de tout et Qui est digne de louanges » S.35- V.15.

v     Allah est à la fois l'Apparent et le Caché ; rien dans Sa création ne Lui ressemble ; à Lui pureté et gloire:

« C'est Lui [Allah] le Premier et le Dernier, l'Apparent et le Caché ; Il est Omniscient » S.56-V.3

« Il n y a rien qui Lui ressemble et Lui l'Audient el Clairvoyant » S.42-V.11

        Il ressort sans équivoque de ce qui précède, que le premier enseignement  « la ilâha »  refuse le statut de divinité à toute créature dont la nature est frappée d'imperfectibilité.

        Le deuxième enseignement s'articule enfin autour de « illallah», c'est dire littéralement « excepté le Dieu appelé Allah ».

Le message lancé par les arbres en Allemagne est alors clair: Il n'existe qu'un seul Dieu appelé Allah, devant qui tout le monde doit s'incliner en signe d'adoration comme le décrit excellemment cet arbre en position de prière (document 2) que nous rappelons.

Allah, le Dieu unique possédant des pouvoirs infinis, stupéfiants, prodigieux ; Qui  ne dépend de personne, un Dieu immatériel, donc invisible, échappant à nos sens. Voilà en bref, ce à quoi ces arbres  en Allemagne invitent tout homme doué d'intelligence. En résumé :

« La religion c'est l'Islam (soumission) depuis Noé jusqu'à Mohammad car Dieu ne peut pas se dédire et la vérité ne peut avoir qu'un seule visage. Tous les prophètes n'ont fait que rappeler cette vérité et ramener leur peuples de leur égarement » Dr. Salah-ed-Dine Kechrid, Initiation à l'interprétation objective du texte intraductible du Saint Coran, (3ème édition, Beyrouth- Liban, 1984).

          La menace est pourtant grave :

« Et quiconque désire une religion autre que l'Islam, cela ne lui sera jamais agréé et il sera dans l'autre monde parmi les perdants » S.3-V.85

Pourquoi alors ? Eh bien parce que :

« … la religion est pour Dieu l'Islam…» S.3-V.19

  • Quand des arbres témoignent que le Coran est la Vérité, alors ceux qui hésitent encore doivent cesser d'hésiter ;
  • Quand des arbres témoignent que le Coran est la Vérité, alors ceux qui doutent encore doivent cesser de douter;
  • Quand des arbres témoignent que le Coran est la Vérité, alors ceux qui obstruent le Sentier d'Allah doivent cesser d'obstruer ;

avant qu'il ne soit trop tard :

« Attendent-ils donc que leur viennent les Anges ou que vienne ton Seigneur ou que viennent quelques uns des signes de ton Seigneur ? Le jour où viendront quelques uns des signes de ton Seigneur, aucune âme ne tira alors profit de sa croyance si elle n'avait jamais cru auparavant ni acquis dans sa croyance quelque bien. Dis : attendez ! Nous sommes nous-même dans l'attente. » S.6-V.158

« Et ceux qui mécroient ne cesseront d'être en doute à son sujet, jusqu'à ce que l'Heure les surprennent à l'improviste ou que les atteigne le châtiment d'un jour terrifiant» S.22-V.55

Puissions-nous par la grâce d'Allah Puissant et Grand, rendre l'âme en état de Musulman pur monothéiste. Amine

 

[1]- Il y a des exceptions : par exemple quand on immole une bête on dit seulement : Au nom d’Allah  puis on ajoute d’autres formes de prières.

vendredi, 12 février 2016 10:01

La Femme en l'Islam

Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux

Louange à Dieu et que la paix soit sur les serviteurs qu'Il a élus.

Dieu créa l'homme et la femme et a voulu qu'ils se meuvent dans les profondeurs de la difficile expérience vivante, pour qu'ils puissent se comporter, avec responsabilité dans la sphère du permis et de l'interdit… le Paradis fut –selon le Noble Coran- le premier lieu de l'épreuve: ils pouvaient, telle fut l'objet de l'épreuve, manger là où ils le voulaient, de tous les fruits du Paradis et de tous ses arbres, sauf d'un seul. Tout se passait bien dans le sens du respect de l'engagement car l'homme et la femme ne connaissaient qu'une seule dimension de l'expérience: celle consistant à obéir et à se conformer aux recommandations de Dieu. Mais envieux et injuste, Satan qui fut mécontent de la création d'Adam et de l'honneur qu'il obtint auprès de Dieu refusa, par orgueil, de se prosterner devant lui, puis profita de la naïveté d'Adam et d'Eve, de leur bonté, de leur faiblesse et de leur manque de fermeté et de volonté pour leur insuffler l'idée obsessionnelle. Il les incita donc à découvrir l'autre dimension de l'expérience et, les plongeant dans des rêves agréables, il les poussa à s'interroger: pourquoi cet arbre a-t-il été interdit parmi tous les autres? Ils ne pouvaient pas trouver la réponse, mais il la leur insuffla: c'est l'arbre de la vie éternelle, l'arbre des biens inépuisables. Celui qui en mange ne connaîtra pas la mort!

De la sorte, le premier rêve prit place dans l'imaginaire de l'homme et de la femme. Ils en mangèrent donc sans réfléchir et sans se pencher sur les conséquences négatives de cet acte… Ils trébuchèrent ensemble et leurs nudités apparurent à leurs yeux. Alors, ils se mirent à se couvrir avec des feuilles cueillies sur les arbres du Paradis.

L'initiative était prise par l'homme et la femme, mais Adam en fut seul responsable. Cependant, Adam reçut des paroles de son Seigneur qui lui accorda le pardon et le dirigea sur la bonne voie.

L'homme comprit, et sa femme aussi, ce qu'est Satan. Ils saisirent aussi ce qu'est l'autre dimension des choses et ce qu'est l'expérience dans ses conséquences négatives et positives… Ils saisirent ce que veut dire la responsabilité dans son contenu spirituel, intellectuel et pratique… Ils saisirent ce qu'est le terrain du conflit, ce qu'est l'éducation de soi par la crainte révérencielle (taqwâ) et ce qu'est la culture de la volonté par la détermination et la fermeté.

Adam descendit donc avec sa femme et ils s'établirent sur terre. Satan descendit avec eux pour que prenne naissance, dans le bas-monde, l'histoire du conflit entre la raison et l'instinct, entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal.

Les messages divins se succédèrent pour mettre l'homme et la femme, ensemble, face à la responsabilité. Si la continuité de la vie s'assurait à travers leur interaction physique, de telle sorte que chacun d'eux, pris séparément, ne pouvait aucunement reproduire la vie dans la nouvelle naissance, l'évolution spirituelle ainsi que le développement pratique et la prospérité matérielle de la vie ne pourraient prendre leur élan que dans la responsabilité commune. Ainsi, chacun –de l'homme et de la femme- a un rôle qui correspond à ses caractéristiques spécifiques les distinguant l'un de l'autre et un rôle commun qui correspond à la communauté de leur appartenance humaine et à celle de leur volonté, de leur pensée et de leur mouvement.

Ainsi, Dieu voulut que l'homme et la femme mettent leur raison en action afin d'équilibrer l'affectivité en la sauvegardant de l'évanouissement et de la déviation. Il voulut qu'ils fertilisent l'affectivité pour ainsi raffiner la raison en l'empêchant de se durcir et de dépasser la mesure. Il leur dit qu'il se peut que l'un d'eux soit plus affectueux que l'autre, en vertu de ses caractéristiques propres relatives à la masculinité ou à la féminité, à la paternité ou à la maternité… Mais cela ne doit pas empêcher la raison d'être puissante, supérieure et dynamique. La raison ne doit être ni figée ni exclue. Il faut la consulter même pour se prononcer au sujet des sentiments relevant du domaine de l'affectivité; il faut s'ouvrir à la raison même quand il ne s'agit que des petites choses de la vie.

A la lumière de cet enseignement, la législation islamique cherche à assurer l'équilibre humain et s'intéresse au rôle central de l'équilibre dans la vie. Elle légifère pour l'homme et la femme pris ensemble; ce qui exige la diversité à l'intérieur de l'unité; ce qui enrichit le contenu intérieur de l'unité à travers la diversité des éléments aux caractéristiques différentes et permet de discerner l'utile dans ce qui est permis et recommandé et le nuisible dans ce qui est interdit et rejeté. Et tout cela à la suite de l'étude minutieuse de ce qui peut leur être avantageux et de ce qui peut rendre meilleur le monde qui les entoure.

Pour toutes ces raisons, il est indispensable de se pencher sur la question des droits de la femme dans la vie, à travers le contenu théorique de ces droits pris dans leur rapport avec le sens de ce qui est avantageux pour la vie pratique, et non à travers le contenu de nos sensibilités affectives. Le caractère limité de notre univers implique que chacun de ces phénomènes, ou des éléments constitutifs de ces phénomènes, perde une partie de son être, de sa conscience, de son tempérament, de son statut ou de ses ambitions, au profit de l'autre. Et ce pour que, dans la vie, il y ait, pour ainsi dire, et puisqu'il est impossible d'atteindre l’absolu, des concessions réciproques pour que chacun échange avec l'autre ce qu'il lui prend contre ce qu'il lui donne.

Le problème de certains penseurs est, peut-être, dans le fait qu'ils se laissent absorber par le drame du sujet au lieu de s'intéresser à l'équilibre de la vie. Ils se détournent ainsi de la réalité pour sombrer dans le déséquilibre, ce qui est un drame encore plus douloureux, dans la mesure où le préjudice touchera les deux parties, l'homme et la femme, à la fois. Car ce que l'une des deux parties fait, sans prise en considération du pour et du contre, est nuisible pour cette partie elle-même et pour l'autre partie.

Ces considérations sont en rapport avec la question des libertés et des modalités de leur respect, lorsqu'on a à observer la réalité sous tous ses aspects et lorsqu'on a à être conscient de toutes les dimensions du problème humain, pris dans son sens réel. Il se peut qu'une contrainte, donc quelque chose d'indésirable en soi, soit imposée à la femme. Mais il se peut aussi que cette contrainte conduise à quelque chose de positif vu sous l'angle de l'équilibre du mouvement vital. Il se peut aussi qu'une contrainte semblable, en rapport avec ses responsabilités et ses devoirs, soit imposée à l'homme. Elle pourrait porter atteinte à son orgueil mais pour lui assurer beaucoup de bien sur le plan de l'équilibre des droits et des devoirs qui sont communs à l'homme et à la femme.

Le problème est que beaucoup de gens regardent le tableau sous un seul angle et se penchent sur un seul aspect des problèmes. Ils ne s'aperçoivent pas, de ce fait, du secret qui explique la présence de la beauté ici et de la laideur ailleurs, du bien sous cet aspect-ci et du mal sous cet aspects-là.

Ces réflexions sont une tentative pour saisir la ligne de l'équilibre dans le regard que porte l'Islam sur la femme considérée dans son indépendance, mais aussi sous l'angle de sa vie avec l'homme, sous l'angle de sa responsabilité dans la vie et dans les appels discrets de son humanité et de ses aspirations.

Il nous semble que, dans leurs expériences dans le domaine de l'ijtihâd (effort intellectuel), les jurisconsultes doivent multiplier leurs efforts et se pencher sur l'affaire avec l'ouverture intellectuelle nécessaire pour comprendre le texte sans rester prisonniers des aspectes négatifs de la réalité. Et ce pour découvrir la profondeur de la conception islamique de cette question vivante qui continue à alimenter les discussions qu'elles soient au niveau des idées, de la législation, de la méthode et du mouvement…. Certaines fatwa (qualifications juridiques) sont prononcées, il est vrai, à partir de conditions subjectives et non objectives.

Nous espérons tant que ce livre arrivera à traduire la contribution de la conception islamique de la femme et que les observations et remarques des lecteurs seront assez critiques pour corriger l'erreur, empêcher la déviation et éclairer l'idée.

Louange à Dieu, le Maître des Mondes!

Nous comptons sur Lui,

Il est le meilleur de ceux auxquels on se confie!

Le Paradis est sous les pieds des mères

La maternité : Une cime de dévouement et d’affection

Dès ses débuts dans le Noble Coran et la sainte Sunna prophétique, l’Islam a donné à la mère un statut distingué par rapport à celui du père pour ce qui est du dévouement, d’affection et de charité. Car pour donner la vie à l’enfant, la mère met la totalité de l’effort et porte la totalité du poids. Il existe une différence entre la paternité et la maternité. La première ne constitue pas une fatigue corporelle pour l’homme qui ne met en œuvre que son instinct et son désir, alors que la seconde constitue une tâche lourde et expose la mère au danger. C’est elle qui entretient l’enfant, qui le nourrit de tout son corps et aux dépens de sa santé, qui s’expose au danger lors de l’accouchement et de l’allaitement, ce qui entrave la liberté de la mère et réduit l’espace de son mouvement.

Dieu, le Très Haut, a parlé des peines de la mère beaucoup plus que celles du père : ((Et nous avons enjoint à l’homme la bienfaisance envers ses parents. Sa mère l’a péniblement porté et péniblement accouché. Grossesse et sevrage en trente mois, puis quand il a atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il a dit : ‘Ô Seigneur ! Dispose-moi pour que je rende grâce du bienfait dont Tu nous a comblé, moi et mes parents’)) (Coran XLVI, 15).

D’autre part, le père a le mérite de travailler pour subvenir aux besoins de la famille. Pour cette raison, Dieu considère le père et la mère comme égaux dans la responsabilité à l’égard de l’enfant et dans le devoir de bienfaisance de ce dernier à leur égard. Cette égalité est signalée dans beaucoup de versets coraniques, mais la mère a beaucoup de mérites en raison de ses peines dans la grossesse et l’accouchement.

Dans ce sens, la Tradition Prophétique dit que « Le Paradis est sous les pieds des mères ». D’autres Traditions disent que si la mère enceinte est décédée lors de l’accouchement, elle aura la même rétribution que les martyrs, ces derniers protégeant la terre de la nation et sa dignité, alors que la mère donne naissance aux martyrs, aux combattants, aux savants, aux dirigeants et aux réformateurs.

Dans l’Epître des Droits, l’Imâm Zayn al-‘âbidîn (p) adresse à chacun de nous les paroles suivantes : « Le droit de ta mère revient au fait qu’elle t’a porté là où personne ne supporte personne, qu’elle t’a donné du fruit de son cœur ce que personne ne peut donner à personne, qu’elle t’a protégé par la totalité de son corps sans se soucier de sa faim pour te donner à manger, de sa soif pour te donner à boire, de son dépouillement pour t’habiller, du soleil brûlant pour t’ombrager, d’avoir des insomnies pour te procurer le sommeil. Elle t’a protégé de la chaleur et du froid et il n’est dans ton pouvoir de la remercier que par l’aide de Dieu ». Il est clair que ce que la mère procure à son enfant ne peut être procuré par personne à quiconque d’autre.

vendredi, 12 février 2016 09:58

Qu'a, donc, fait la Corée du Nord?

Le monde bien-pensant est en émoi et s'interroge: que vient, encore, de faire la Corée du Nord? Pyongyang aurait commis le crime inexpiable de lancer une fusée, sans l'autorisation expresse des "justes".

Le propos est, à peine, caricatural. Certes, le régime communiste autocrate nord-coréen est peu sympathique - il fait, d'ailleurs, ce qu'il faut pour cela - et s'est de lui-même mis en marge du monde. Il n'en reste pas moins que ceux qui blâment la Corée du Nord - ou encore, l'Iran ou tout pays déviant de «l'Ordre établi» et de la voie tracée - sont ceux-là qui ont mis le monde au bord de l'abîme. Ainsi, les recherches indépendantes, dans les domaines de la science et de la technologie de pointe, qui ne sont pas «autorisées» ou non contrôlées par eux, deviennent suspectes aux yeux des autoproclamés «gardiens du temple». Il y a, ainsi, une sorte d'exclusivité de la connaissance et du savoir-faire scientifique et technologique, qui sont réservés. Il faut être crédule, pour croire que les recherches pointues, dites civiles, n'aboutissent pas [à un moment ou à un autre] à leur maîtrise militaire. C'est là que le bât blesse et c'est la raison essentielle, pour laquelle l'Iran s'est vu interdire de pousser plus avant son programme nucléaire civil, aussi inoffensif soit-il, dès lors qu'il lui donnera, à terme, de rejoindre des pays, comme le Japon, la Corée du Sud, l'Allemagne - pour ne citer que ceux-là - qui disposent du savoir-faire nucléaire, comme de fabriquer la bombe atomique, en cas de besoin. La différence est que ces pays sont du «bon côté» et agréés par lesdits «gardiens du temple», en fait, les Etats-Unis. Ce n'est le cas, ni de l'Iran, ni de la Corée du Nord, pour nous en tenir à ces références. Ainsi, des pays ont des droits sur la connaissance et le savoir-faire nucléaire, balistique, spatial - pour nous en tenir à ces vecteurs stratégiques, qui font problème - et d'autres pas. L'Iran a soutenu, depuis des années, que son programme nucléaire est un programme civil. En vain! La Corée du Nord, pour sa part, n'a jamais caché ses objectifs militaires, annonçant, haut et fort, ses essais nucléaires. Le dernier en date, le 6 janvier 2016. Ceux qui décident qui fait quoi ont refusé d'en prendre acte, exigeant de Pyongyang qu'il démantèle son programme nucléaire militaire. Or, le fait est là: que ces bombes soient réelles ou fictives, elles ont, de fait, une existence virtuelle, qui constitue un élément de dissuasion congru. Exactement, comme Israël, qui ne confirme, ni n'infirme la possession de bombes atomiques, (au moins, 180 ogives nucléaires, selon les experts). Ce qui est normal, pour Israël, [qui a le droit de se «défendre», dixit les Etats-Unis] ne l'est pas, sûrement pas, pour la Corée du Nord. Aussi, ceux qui condamnent, fermement, le régime communiste, n'ont pas été aussi durs avec le Pakistan et l'Inde, qui ont forcé les portes du «club atomique», en mai 1998. Bémol, ces deux pays sont des «amis». Une admonestation a suffi, et l'on n'en parla plus. Dimanche, la Corée du Nord annonça qu'elle a tiré un lanceur spatial, équipé d'un satellite d'observation terrestre. Ce n'est pas l'avis de son «frère» ennemi sud-coréen, qui affirme que Pyongyang a lancé un missile balistique, de longue portée. En réalité, la question est ailleurs: un pays a-t-il le droit de faire des recherches spatiales et procéder au lancement de sondes et autres satellites, ou est-ce, là aussi, un «domaine réservé»? Perdant son sang-froid, le secrétaire général de l'ONU, le Sud-Coréen, Ban Ki-moon, emboîtant le pas à la colère des dirigeants de son pays, n'a pas su raison garder, qui reprenait à son compte les accusations de «provocation». M.Ban a, ainsi, estimé, «profondément déplorable», ce tir, qui viole, selon lui, les résolutions de l'ONU, appelant la Corée du Nord à «cesser ses actions provocatrices et à respecter, à nouveau, ses obligations internationales». Nous n'avons pas entendu le secrétaire général de l'ONU apostropher, de la même manière, Israël, qui faillit, en 2014, mettre le feu aux poudres, en procédant, de manière criminelle, en mer Méditerranée, à des essais de missiles. Or, les experts sont sceptiques et ne croient pas que la Corée du Nord ait la capacité de frappe continentale crédible, estimant que ce pays a, encore, des années de travail, pour que sa dissuasion soit opérationnelle. Subséquemment, où est le problème, dès lors que les «bombes» nord-coréennes, c'est de la pacotille? Ce qui n'est pas le cas d'Israël, qui, en 1989, lança, en direction de la Libye, un Jéricho II, qui a parcouru plus de 1.300 km, avant de s'échouer, à 400 km au Nord de Benghazi. Nous n'avons pas retrouvé trace de condamnation de cette action criminelle du fait de l'ONU et de ceux qui pointent du doigt Pyongyang et ferment les yeux sur les activités répréhensibles d'Israël. Or, si danger il y a, c'est bien celui d'Israël, un Etat hors la loi, qui échappe à tout contrôle, et sur lequel l'ONU n'a aucune garantie. Aussi, reste la question primordiale: à quoi sert l'ONU?

vendredi, 12 février 2016 09:56

L’accord sur un cessez-le-feu, en Syrie

Le chargé du département arabo-africain du ministère iranien des Affaires étrangères a fait part de l’accord, sur l’instauration d’un cessez-le-feu, en Syrie.

«Il y a une entente, sur l’instauration d’un cessez-le-feu, sur le territoire syrien, à l’exception des territoires contrôlés par les groupes terroristes», a affirmé, jeudi soir, Hossein Amir-Abdollahian, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, à l’issue de la réunion, à Munich, du Groupe international de soutien à la Syrie.

«Les questions de l’’instauration du cessez-le-feu, dans les 2 ou 3 jours prochains, et de l’envoi d’aides humanitaires vers toutes les régions syriennes, dont Foua, Kafaraya et Zabadani, étaient au menu de cette réunion», a ajouté Amir-Abdollahian.

«La liste noire des groupes terroristes, qui seront écartés de la transition, n’est pas, encore, définitive, et, d‘autre part, certaines parties continuent de s’acharner sur la poursuite de leur politique erronée», a-t-il précisé, en allusion aux défis auxquels est confrontée la réunion de Munich.

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a fait part de la reprise, à Genève, des négociations inter-syriennes.

L’hojat ol islam Hassan Rohani, président de la république islamique d’Iran a affirmé ce jeudi 11 février, lors de la manifestation marquant l’anniversaire de la victoire de la révolution islamique que la révolution islamique était une révolution morale, pacifique et loin de toute violence.
Le président Rohani qui présentait ses félicitations, à l’occasion de la victoire de la révolution islamique, au peuple iranien et au guide suprême de la révolution a indiqué : « Il y a 37 ans, le soulèvement du peuple iranien a porté ses fruits, alors que le peuple était dominé durant des siècles et un système despotique déterminait le sort du pays.»
« Le peuple avait participé à de nombreux soulèvements et en dépit des victoires, il n’avait pas pu renverser l’autocratie et durant des décennies, les puissances étrangères notamment les Etats-Unis déterminaient le sort de la population, alors que le peuple qui ne pouvait plus supporter le despotisme, le colonialisme et la domination étrangère aspirait à l’indépendance, à la liberté et à l’instauration de la république islamique d’Iran », a-t-il ajouté.
Le président Rohani a souligné : « La révolution islamique de l’Iran n’est pas une révolution politique, bien que la politique est en étroite coordination avec elle, mais l’éthique est une question importante qui est prioritaire à la politique. »
«La révolution islamique était une révolution morale, pacifique et loin de toute lâcheté et de violence. L’islam est le messager de la justice, de l’équilibre, de l’affection et de l’égalité pour tout le monde », a-t-il précisé. 
Le président iranien a ajouté : « Aujourd’hui le conseil des gouverneurs de l’AIEA et l’ONU ainsi que l’opinion publique mondiale ont accepté que les propagandes du sionisme et de l’arrogance mondiale et surtout des Etats-Unis contre l’Iran étaient du pur mensonge et que le peuple iranien est un peuple pacifiste en quête de la stabilité et de la sécurité dans la région et dans le monde. »
Faisant allusion à la fin de la période de la stabilisation de la révolution islamique, le président de la république islamique d’Iran a ajouté : « Aujourd’hui c’est le début de la période du progrès marqué par l’honneur national. On est témoin qu’après 37 ans, les puissances mondiales ont compris que le gouvernement iranien n’est pas un gouvernement provisoire, un gouvernement isolé, ni le peuple iranien un peuple à qui on puisse imposer sa volonté ou le faire éloigner de la scène mondiale. Aujourd’hui toutes les puissances mondiales reconnaissent leurs erreurs au cours de ces 37 dernières années et le monde cherche à établir de bonnes relations avec le grand peuple iranien. »
Les Iraniens célébraient jeudi le 37e anniversaire de la révolution islamique par d'immenses défilés dans le centre de Téhéran et des grandes villes.
Baptisés "La Grande Marche du 22 Bahman", ces défilés ont lieu dans plus de 1.000 villes et 4.000 villages, à travers tout l’Iran.
Dans la capitale, des centaines de milliers de personnes convergeaient de dix points différents vers la place Azadi (Liberté).
De nombreux manifestants brandissaient des pancartes proclamant "Mort à l'Amérique" et "Mort à Israël", tandis que d'autres reconstituaient la scène des marins américains arrêtés par l'Iran à la mi-janvier dans le Golfe Persique, agenouillés et les mains derrière la tête.
Plus de 5.200 photographes et caméraman, dont 2.000 locaux sans compter 208 journalistes étrangers, à Téhéran, et plus de 3.000, dans les autres villes iraniennes, couvrent cet événement.

Simultanément, à Téhéran, à la marche, par millions, des Iraniens, qui ont tenu à célébrer le 37e l’anniversaire de la victoire de la Révolution islamique d’Iran, une marche similaire avait lieu, jeudi, dans plus de 1.000 districts et 4.000 villages du pays.

Le 11 février 1979 marque la date de la victoire de la Révolution islamique, sous le leadership de l’Imam Khomeyni, (que son âme repose au Paradis), et elle a, ainsi, mis fin au règne du régime despotique des Pahlavi.

Au cours de la marche, célébrant, jeudi matin, à travers tout l’Iran islamique, le 37e anniversaire de la Révolution islamique, les participants brandissaient des portraits du défunt fondateur de la Révolution islamique, l'Imam Khomeyni, (que sa demeure soit au Paradis), et du Guide suprême, l’honorable Ayatollah Khamenei. Ils ont scandé des slogans tels que: «A bas l’Amérique, A bas Israël, A bas les Al-e Saoud» et renouvelé leur allégeance aux idéaux sublimes de la Révolution islamique et de l’architecte de la Révolution, l’Imam Khomeyni, (que son âme repose au Paradis).

Plus de 5.200 journalistes, photographes et caméramen iraniens et étrangers ont donné une couverture médiatique des cérémonies de la marche du 11 février 2016, (22 Bahman 1394 du calendrier persan).

Sur le même volet, plus de 450 invités étrangers, originaires de 28 pays du monde, des personnalités scientifiques, politiques et des figures de proue des pays européens, africains, asiatiques et américains, ont participé à ces cérémonies, en tant qu'invités spéciaux.

La déclaration générale des cérémonies du 11 février a été lue, à Téhéran, en présence de toutes les couches de la société.

Les participants ont souligné, dans cette déclaration, que les acquis et le potentiel de la République islamique d’Iran, dans le domaine de l’industrie défensive, notamment, en ce qui concerne la capacité balistique du pays, ne sont pas négociables. «Si les puissances hégémoniques ont le projet d’affaiblir et de menacer l’Iran, la nation, appuyée par les forces armées, donnera une réponse foudroyante et cinglante aux ennemis malavisés», lit-on, dans la déclaration finale des participants à la marche spectaculaire du 11 février, (22 Bahman).

Dans cette déclaration, on a rendu hommage aux efforts de l’équipe négociatrice iranienne, dans les négociations nucléaires, et l’accent a été mis sur l’attention toute particulière qui doit être portée aux directives du Guide suprême de la RI, l’honorable Ayatollah Khamenei, sur le processus de la mise en œuvre du Plan global d’action commune.

Le Président iranien, Hassan Rohani, a, aussi, prononcé un discours, devant la marée humaine des habitants de Téhéran. Il a fait allusion aux vastes accords, conclus par l’Iran avec la Russie, la Chine et l’Union européenne, accords censés mener à des coopérations conjointes, à long terme, avant de poursuivre : «Le monde s’est bien rendu compte que l’ère du langage des sanctions et du mépris de la nation iranienne est, bel et bien, révolue, et qu'il faudra s’adresser avec respect à la nation iranienne».

Selon le Président Rohani, l’objectif de la République islamique s'appuie sur la construction d’un Iran développé.

"La grande nation iranienne ne s’est jamais résignée et ne se résignera jamais à toutes pression et menace, et à l’heure actuelle, toutes les puissances s'inclinent devant la grandeur de la nation iranienne".

Le ministre iranien de la Défense a fait part des négociations en cours avec la Russie pour l’achat des chasseurs sophistiqués « Soukhoï 30 ».
Selon l’agence de presse Tasnim, le général de brigade Hossein Dehqan, invité de l’entretien spécial du journal télévisé, s’est attardé sur l’achat des chasseurs à la Russie avant d’ajouter : « Etant donné le besoin des forces de l’air de l’armée des chasseurs, des négociations ont été menées avec la partie russe sur l’achat des bombardiers sophistiqués Soukhoï 30 et même, le nombre de chasseurs que nous devons acheter, a été précisé ».

Il a fait part de la production et du dévoilement imminent du char sophistique « Karar », disant que ce produit local était au même niveau que le char russe T90. En ce qui concerne l’achat des systèmes de missile S-300, le ministre iranien de la Défense a déclaré qu’en vertu du contrat signé entre l’Iran et la Russie, les S-300 seraient remis à Téhéran, en deux étapes. La première partie sera délivrée au premier trimestre 2016 et la deuxième sera remise dans le courant de l’année.
Le chef de l'opposition israélienne Isaac Herzog a déclaré mercredi qu'un accord de paix était impossible en ce moment et que son régime devait commencer à prendre des mesures unilatérales pour séparer Israéliens et Palestiniens à Jérusalem et en Cisjordanie occupée.
M. Herzog, chef travailliste de l'Union sioniste, principale force d'opposition au gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu, présentait ses nouvelles propositions à la presse étrangère à Jérusalem alors que les Territoires palestiniens et les territoires occupés par le régime hébreu sont secoués depuis plus de quatre mois par une vague de violences.

Les tentatives pour résoudre un conflit vieux de plusieurs décennies sont à l'arrêt depuis avril 2014, avec des perspectives très sombres d'une prochaine reprise.

Le chef de l'opposition a déclaré en substance que les deux dirigeants concernés au premier chef, M. Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas, étaient incapables de faire la paix.

Le réalisme commande que nous comprenions que la paix n'est pas pour demain, a-t-il déclaré.

Nous devons nous séparer des Palestiniens autant que possible. Il s'agit de prendre notre destin en mains, a-t-il dit.

L'intrication des populations israélienne et palestinienne et la poursuite de la colonisation israélienne à Jérusalem et en Cisjordanie occupée sont deux des casse-tête à résoudre pour régler le conflit.

M. Herzog propose de séparer d'Israël les secteurs palestiniens à la périphérie de Jérusalem, d'achever la construction de la barrière érigée en Cisjordanie pour séparer les territoires occupés du territoire palestinien, et d'inclure du côté israélien de la barrière les principaux blocs de colonies juives construits en Cisjordanie.

Ces propositions, déjà rendues publiques récemment, ont attiré à M. Herzog des critiques venues de son propre parti et de la gauche lui reprochant de pencher trop à droite et de renoncer aux négociations. Elles ont cependant reçu l'approbation du parti travailliste dimanche.

Des sources d’information ont fait part de négociations entre le régime de Tel-Aviv et Ankara, pour une normalisation des relations amicales.

Au moment où les négociations entre la Turquie et le régime sioniste vont bon train, pour une relance des relations, le ministre de la Guerre du régime occupant Qods, Moshe Yaalon, a affirmé qu’avant toute normalisation avec Tel-Aviv, Ankara doit fermer le bureau du Mouvement de la Résistance islamique de la Palestine, (Hamas), en Turquie.

Selon des responsables israéliens, les bonnes relations qu’entretiennent Ankara et le Hamas, entraveront une normalisation des relations entre la Turquie et l’entité sioniste.

Il est à préciser que les relations entre les deux pays se sont, brutalement, détériorées, après l'assaut des forces israéliennes contre une flottille turque, à destination de Gaza, en 2010, au cours duquel dix Turcs avaient été tués.

Après plusieurs années d'un froid polaire, les liens entre les deux pays se sont réchauffés et ont permis des discussions, en Suisse, en décembre.

La Turquie a posé trois conditions à une normalisation: des excuses publiques, pour l'incident de 2010, des compensations financières, pour les victimes, et la levée du blocus, imposé par Israël à Gaza, contrôlé par le Hamas.

Le régime de Tel-Aviv a présenté des excuses et le principe d'une indemnisation semble acquis, mais les positions des deux parties semblent inconciliables, sur le blocus de Gaza.