تقي زاده

تقي زاده

Ziarat est un terme arabe signifie tendre vers, avouer de l’engouement pour.[1] Dans le terme technique, cela traduit la présence de auprès de quelqu’un qu’on part visiter dans le but de lui traduire le respect et la révérence[2]. Elle a trois piliers fondamentaux :
1 – Le visiteur c’est-à-dire celui qui éprouve de l’engouement et le penchant pour quelqu’un ou quelque chose.
2 – Le visité : c’est la personne ou la chose vers laquelle on se rend.
3 – Cette disposition interne qui fait en sorte que le visiteur ait en lui le fait de vouloir respecter et honorer quelque ou quelque chose.
La Ziarat ne sera jamais conforme tant que ces trois éléments ne sont réellement pas réunis en quelqu’un.
Plus le visiteur a la connaissance et l’illumination profonde par rapport à la personne visitée, la mémoire de  cette personne visitée bénéficie davantage de perfection et en même temps, l’effet de la Ziarat sera encore plus élevé. Etant donné que l’âme de l’être humain est quelque chose d’abstrait, de virtuel et d’éternel, cela signifie qu’elle ne disparait pas avec la mort. Elle passe juste d’un monde plus petit vers un monde plus large. En réalité, l’âme se libère de la prison du corps. Donc lorsque le visiteur va sur le lieu où on a enterré quelqu’un et établie la relation avec lui, cette relation se présente comme une relation entre un vivant et un autre vivant.
Abou Ali Sina dit : « le visiteur qui va avec toute son existence matérielle et spirituelle vers la tombe de quelqu’un, demande le soutien de la mémoire de cette personne afin de bénéficier davantage de bienfaits ou d’éloigner toute forme de mal. Pour des raisons que l’âme de celui qui est décédée est partie de ce monde, et la similarité qu’elle a acquise avec d’autres âmes abstraites font en sorte que cela apporte davantage d’effet et de perfection. Et comme le visiteur va vers la tombe du mort avec corps et âme, il profite également du point de vue matériel et du point de vue spirituel »[3]. A partir de cette définition sur la Ziarat, la mort et la vie de la personne représentent pratiquement la même chose pour le visiteur, Il le considère comme présent, témoin. On a plusieurs hadiths qui mentionnent et confirment ce fait. Dans ces hadiths on lit que la vie et la mort des infaillibles c’est la même chose. En effet, le messager de Dieu dit : «quiconque me rend visite après ma mort c’est comme s’il m’aurait rendu visite quand j’étais vivant et je suis témoin pour lui dans tous les deux cas, je prends la responsabilité d’intercéder pour lui le jour du jugement »[4]. De même, l’éloignement et la proximité n’ont aucun sens pour lui. Le messager de Dieu dit encore : « quiconque me visite après ma mort sera comme s’il m’aurait visité à l’poque où j’étais en vie et s’il n’a pas pu venir jusqu’à ma tombe, il peut m’adresser des salutations. Sachez que ces salutations et ces prières me parviennent »[5]. Si nous confessons dans certains livres d’invocations que les morts ne sont pas morts, c’est pour que le visiteur ou le pèlerin prenne conscience qu’il est en train de parler à un être vivant et qu’il rend visite à un vivant. Dans la Ziarat ul imam Hossein, nous lisons : « je témoigne que tu entends et que tu me réponds »[6]
Certes il vrai que l’âme du défunt ne connait ni le temps ni le lieu. Alors quel que soient le lieu et le temps, le visiteur peut se tourner vers le défunt et solliciter son aide. Mais par rapport à l’importance particulière que l’âme du défunt a vis-à-vis de son corps, lorsqu’on est prêt de la tombe, la situation est encore plus différente. La possibilité de rapprochement et de consolidation est plus forte lorsqu’on est prêt de tombe. Car après s’être séparés corps, l’âme entretien toujours en quelque sorte une relation avec ce corps physique. C’est pour cette raison qu’on remarque souvent que certains corps ne se dégradent pas vite après qu’on les ait introduits sous terre.

Même comme les avis sont divergents au sujet de la manière dont cette relation se produit[7], c’est dans ce sens qu’on remarque dans la Ziarat davantage qu’un état spirituel se crée en l’individu et la cadre pour une relation spirituelle se prépare, l’âme de l’homme se purifie des petites zones d’ombres et  les préoccupations diminuent au maximum. En acquérant une force et plus d’honneur, l’âme profite davantage de la situation.
Dans la Ziarat consciente des imams infaillibles en tant que visite des hommes parfaits et des guides de Dieu, on obtient beaucoup d’avantages matériels et spirituels qu’on peut considérer comme sa philosophie. Nous en évoquons quelques unes ici :
1 – La relation avec Dieu : l’obéissance aux imams s’assimile à l’obéissance à Dieu et leur désobéir est équivalent à désobéir à Dieu. Quiconque les suit en réalité suit Dieu. Quiconque les honore honore Dieu.
2 – La Ziarat est in moyen d’affection et d’attachement à Dieu : en effet, la religion n’est rien d’autre qu’affection et amour. Les imams sont les êtres que Dieu aime et le fait d’aimer ce que Dieu aime c’est aimer Dieu. La visite des tombes des Ahl-ul-bayt (as) est un aspect de manifestation de cet amour et de cette affection.[8]
3 – Honneur et vénération des hommes parfaits : «les imams infaillibles sont des exemples palpables d’hommes parfaits qui possèdent toutes les perfections possibles sans aucune forme de défaut. C’est dans ce sens que dans le célèbre hadith Thaqaleyn, ils sont placés parallèlement au coran. Ils sont l’exemplaire pratique du coran. Honorer et vénérer les Ahl-ul-bayt (as) c’est honorer et vénérer leur statut de calife de Dieu. La visite de leurs tombes apparait comme une manière d’exprimer cet honneur et cette gratitude.
4 – Renouveler l’allégeance avec l’homme parfait : les imams Ahl-ul-bayt (as) au cours de toute leur vie sur terre  s’employaient à accomplir leur mission sacrée et concrétiser les idéaux supérieurs. Ils avaient besoin de l’assistance des amis fidèles qui étaient particulièrement rares à cette époque.  C’est pour raison que la plupart de ces grands n’ont pas été concrétisés. La visite des imams est une manière de renouveler l’allégeance et la loyauté pour la concrétisation de ces objectifs.
5 – La Ziarat est une relation avec l’homme et la connexion avec la substance humaine.
6 – La visite des imams est synonyme de la foi et l’expression de l’humilité par rapport à la religion.
7 – Se désintéresser du bas monde, se souvenir de la mort, éloigner tout les obstacles qui empêchent d’évoluer vers la perfection.
8 – La religion islamique insiste beaucoup sur le coté social comme par exemple le Hajj, la prière en assemblée et la présence dans les assises et les cérémonies, il est certes évident que cela apporte beaucoup d’utilités.
Lorsque nous procédons à l’analyse de cette question, nous constatons que la Ziarat a beaucoup d’importance, d’effet et de bénédictions. L’un de ses effets est qu’aussi longtemps qu’un musulman n’a pas encore réalisé l’importance de la communauté islamique, lorsqu’il vit un bout de temps dans la communauté avec les croyants, il obtient une forme de certitude et de sérénité par rapport à la communauté islamique.
De même, les mécréants et les non musulmans lorsqu’ils regardent ce rassemblement, ils se détournent ne serait que pour un bout de temps de l’accomplissement des mauvais actes. C’est le strict minimum d’unité que cela renferme pour la communauté islamique. Les spécialistes en criminologie disent que dans ces moments tels que le mois de ramadan, les crimes et délits diminuent. Cela a beaucoup d’utilités qu’on ne saurait tout énumérer ici.
L’importance politique que ces genres de situation engendrent est une évidence pour tout le monde. Nous avons entre autre l’union, la solidarité qui constitue un facteur très important pour affronter les ennemis. En effet, lorsque les ennemis voient comment les visiteurs se regroupent, ils prennent leur cas de manière particulière.

C’est pour cela que nous voyons que même les parties laïques pour faire preuve d’affrontement de résistance et de démonstration de force  par rapport aux opposants, ils organisent les meetings et les grands rassemblements.
 
[1] - Moufradat fi Garib ul Qor’an, Raguib Esfahani, page 387, 1ère impression, Darul Shamiya, Beyrouth, 1416 hégire lunaire.
[2] - Fakhroudine Tourehi, vol 3, page 320, 2ème impression, Maktabat ul Mortadhawiya, 1365.
[3] - Rassa il ul Ibn Sina, page 338 rapporté par Jawadi Mortadha, la philosophie des Ziarat et leurs fondements.
[4] - Kamil ul ziarat, ibn Kouliwé Qomi, page 47, 1ère impression, Mortadhawiya, Najaf, 1356 hégire lunaire.
[5] - Safinatoul Bahar, Sheikh Abbas Qomi, vol 3, page 518, 2ème impression, les editions Ouswa, Qom, 1416 hégire lunaire.
[6] - Mafatih ul Jinan, Sheikh Abbas Qomi, Ziarat ul imam Hossein, à la mi-mois de Rajab, page 798, 2ème impression, les édiitons Armane, Qom, 1380 hégire solaire.
[7] - Consultez philosophie de la Ziarat et ses fondements, page 27.
[8] - Sabayeh Hajj, Abdoullah Jawad Amoli, page 489, 2ème impression,  les éditions Israr, Qom, 1378 hégire solaire.

Il y a des centaines voire des milliers de récits attribués au Messager de Dieu (pslf) à travers les imams d'Ahl al-Bayt (as) dans l'interprétation du Noble Coran.*
*Parmi eux se trouve l'auteur du tafsir de (Nur al-Thaqlalain) Sheikh al-Hawizi dans son interprétation, ainsi que l'auteur du tafsir de (Al-Burhan dans l'interprétation du Coran) Sayyid Hashim al-Bahrani.*
*Il est maintenant rapporté de son fils, Sayyid Muhammad Burhani, qu'il est en train de rassembler toutes les narrations rapportées sur le Prophète (pslf) à travers Ahl al-Bayt (que la paix soit sur eux) et jusqu'à présent il a réussi a atteindre le nombre de quatre mille Hadiths.*
*Ceci rentre en contradiction avec les récits mentionnés dans la tradition sunnite de l'interprétation attribuée au Prophète (pslf). Ils sont très peu nombreux, selon ce que Jalal al-Din al-Suyuti a recueilli à la fin de son livre*
*« Al-Itqan », où il a transmis environ deux cent cinquante hadiths au Prophète (pslf). Et il a dit : « Ceux qui sont authentiques parmi ceux là (les deux cent cinquante) sont très peu nombreux »*
*Nous pouvons même souligner que l'origine même de ce qui a été rapporté est peu fiable.*
*Quant au Mushaf de l'Imam Ali (que la paix soit sur lui), ce n'est rien d'autre que le Coran, c'est plutôt le Coran lui-même ( que l'on possède de nos jours) tout comme il existe le Mous’haf d'Ibn Mas'ud, le Mous’haf d'Ubai Ibn Ka'b, le Mous’haf de Zaid, le Mous’haf d'Abu Musa al-Ash'ari, le Mous’haf d'Aisha, ainsi que le Mous’haf d’ Ali (que la paix soit sur lui).*
*Ils ont recueilli le Noble Coran et le recueil porte leur nom.*
*De même, l'Imam Ali (que la paix soit sur lui) a recueilli le Noble Coran et le recueil porte son nom.

Il faut que les parents sachent que quand leur enfant commence à remarquer la différence de l’Autre cela signifie qu’il commence à comparer. Alors deux dangers peuvent apparaître, celui de refuser d’accepter l’autre et celui de vouloir s’assimiler à l’autre. En terme psychologique, quand nous refusons d’accepter la différence de l’autre, cela signifie que nous avons peur que l’autre nous change ou nous remette en question. 
Par rapport à la religion et aux croyances, cela signifie que cette foi que nous avons en nous est faiblement structurée (ce qui est normal à cet âge). Alors, soit on cherche à se défendre et la chose la plus facile à faire est de refuser l’autre dans un premier temps puis de vouloir l’éliminer d’une façon ou d’une autre dans un second temps pour certains; soit adopter la religion (ou les croyances) des autres parce que plus facile ou pour être accepté par les autres. 
 
Beaucoup d’enfants musulmans peuvent par exemple penser que le christianisme comprend moins de lois que l’Islam et se demander alors pourquoi il doit prier cinq fois par jour alors que l’autre prie quand il veut, ou pourquoi il doit jeûner ou ne manger que du halal, pourquoi la fille doit se couvrir les cheveux alors que ses copines portent des vêtements à la mode, etc. Et c’est là qu’interviennent les parents. Il s’agit pour eux: d’abord de donner à l’enfant confiance en lui-même, en ses croyances, même! de lui montrer la beauté de ses croyances en lui apportant des réponses convaincantes en fonction de son âge, quand il pose des questions; puis de lui apprendre ce que signifie la tolérance en Islam, accepter les autres qui sont différents de lui, en lui donnant des exemples tirés de la vie du Prophète (sawas) et d’Ahl al-Bayt (as); s’il pose des questions sur les croyances des autres, lui donner la vision selon l’Islam, en tenant compte de son âge et de ce qu’il peut comprendre. 
Il faut que l’enfant comprenne que l’Islam ne rejette personne et qu’il considère la différence comme une source de richesses qui permet de mieux nous connaître, sans être obligé de la rejeter ou de l’assimiler. Et cela, en l’illustrant avec des versets coraniques, des hadiths du Prophète et d’Ahl al-Beit, avec leur histoire etc. Dieu a créé les peuples différents pour qu’ils se connaissent et s’enrichissent. Et si l’enfant se sent rejeté des autres à cause de sa religion, là encore les parents doivent dédramatiser ce genre de situation dans un premier temps puis lui expliquer les raisons de ce rejet et non pas le justifier, en donnant des exemples de la vie de notre prophète Muhammad et d’Ahl al-Bayt (as). Or, l’une des raisons qui calme un enfant rejeté, c’est de lui expliquer que l’autre a peut-être peur de sa religion parce qu’il ne la connait pas, ainsi on éveille chez l’enfant le sentiment de compassion envers l’autre et non d’animosité. Ainsi la première règle à suivre dans la bonne éducation de nos enfants réside dans le choix même de l’environnement dans lequel nous voulons que nos enfants grandissent.

Aujourd’hui et dans le monde actuel, les musées et les objets qui y sont exposés ne sont, généralement, pas destinés à faire le prosélytisme de l’idolâtrie. Les objets et les œuvres qui y sont conservés et exposés au public ont un aspect historique, de quoi il faut tirer leçon. Le noble coran nous exhorte à les regarder pour en tirer leçon. «   Dis : "Parcourez la terre et regardez ce qu'il est advenu de ceux qui ont vécu avant. La plupart d'entre eux étaient des associateurs".[1] Ce que le noble coran nous exhorte à regarder en parcourant la terre, c'est-à-dire, le vestige de ceux qui ont vécu avant nous,  est conservé dans  ces mêmes musées. Or, si le travail dans le musée n’est pas destiné à propager et à faire le prosélytisme de l’idolâtrie et de l’hérésie, il  n’y pas, formellement, d’inconvénient, de le faire. La réponse de l’honorable Ayatollah Hadawi Tehrani (que Dieu lui accorde sa bénédiction), est la suivante :
«  Un tel travail est permis, s’il  n’abouti pas- ce qui n’aboutit, généralement, pas,  au prosélytisme de l’idolâtrie.
Lien vers le site d’Istifta’at

jeudi, 08 décembre 2022 13:00

S’imprégner de la Morale de Dieu

Chacun a un modèle dans sa vie, un exemple que l’on aime suivre, imiter. On rêve d’être comme lui. Certains prennent comme idole un joueur de football (comme Zidane), veulent lui ressembler et avoir sa renommée mondiale. D’autres prennent en exemple leur propre père ou mère ou un professeur d’école, d’autres encore un grand savant ou un homme religieux. Peu de gens rêvent d’être comme un Prophète sauf peut-être quand ils font des miracles. Mais avez-vous entendu que des gens prennent Dieu comme modèle?
Prendre Dieu comme modèle?
Pourtant c’est ce qu’on récite tous les jours quand on s’entretient avec Dieu avec cette invocation: “ô mon Seigneur, ô mon Maître, ô But extrême de mes désirs. ” Ainsi, Dieu Très-Elevé est le Summum que l’on peut désirer, le Modèle le plus élevé que l’on peut se fixer? Comment est-ce possible? Dieu n’est-Il pas Unique, n’ayant ni associé ni semblable? Il est dit dans le noble Coran: {Et à Dieu les Beaux Noms} (Coran: 180/7). C’est à-dire les Attributs de Noblesse, de Bonté, de Mansuétude, de Pardon. Ces Qualités ne peuvent-elles pas être un exemple pour nous? Par exemple: Dieu est Plein de Mansuétude. Malgré Sa Capacité à punir les pécheurs, Il les laisse et leur donne l’occasion de se repentir. Il passe outre leurs méfaits comme s’Il ne les voyait pas, même s’ils ne croient pas en Lui et se rebellent contre Lui.
A Dieu les qualités de Beauté et de Perfection
En prenant la Morale de Dieu comme guide, on se mettrait à pardonner, à détourner notre regard des mauvaises actions des autres et à remercier celui qui fait un bienfait, aussi minime soit-il.
A Dieu sont les Qualités de Beauté et de Perfection. Sa Miséricorde est étendue à toute chose et Il veut que chaque homme atteigne sa perfection. D’où ce saint hadîth de Dieu: “Imprégnez-vous de la Morale de Dieu Très-Elevé. ” (Bihār al-Anwar vol. 58 p129) Il nous faut, en premier lieu, connaître “la Morale de Dieu”, les Attributs de Dieu. Comment? Ils sont très nombreux et nous apprenons à les connaître progressivement, et en premier lieu, à travers le Coran.
Le caractère du Prophète Muhammad (sawas) était le Coran
Le Messager de Dieu (sawas) le plus noble avait pris Dieu comme modèle pour lui. Aussi Dieu lui a-t-Il attribué les qualités de la Miséricorde, de la Bonté, du Savoir et d’autres vertus et a dit à son propos (sawas): “Son Caractère (khulq) était le Coran. ” (Sharah Nahja al-Balâgha vol. 6 p360) Après nous avoir appelés à nous imprégner de Sa Morale, Dieu nous demande de prendre Son Messager comme modèle: “Vous avez dans le Messager de Dieu le meilleur exemple. ” (21/33 les Partis) Ainsi toute personne qui veut “s’imprégner de la Morale de Dieu”, doit prendre pour exemple le Messager de Dieu (sawas), ce qu’il disait et ce qu’il faisait. En faisant cela, nous nous efforçons d’atteindre les Noms de Dieu, de les recenser… Il est dit dans un hadîth: “Dieu a 99 Noms, celui qui les recense, [s’efforce de les atteindre, c’est-à-dire de les connaître et de se parer de ces Vertus] entre au Paradis. ” (Wasâ’il ash-Shî‘at, vol. 7 p140, Bihār al-Anwar vol. 4 p186 Bâb 3 H1) Pour celui qui s’efforce de s’imprégner de la Morale de Dieu, la récompense est grandiose.

Safwân al-Jammâl était, un jour, assis [dans le Haram à La Mecque] en présence de l’Imam  Jafar al-Sadiq (as), quand un homme (originaire de La Mecque) entra et exposa le problème auquel il se trouvait confronté. Il apparut qu’il s’agissait d’un problème pécuniaire qu’il n’arrivait pas à résoudre.
-”Lève-toi vite, dit l’Imam al-Sadiq (as) à Safwân, et va aider ton frère en religion à résoudre son problème. ”
Safwân partit et revint après la résolution du problème.
-Comment cela s’est-il passé? demanda l’Imam (as).
-Dieu a permis que l’affaire s’arrange, lui répondit-il.
-Sache que le fait d’avoir assisté quelqu’un dans l’embarras – aussi minime cela semble-t-il pour lequel tu n’as dû consacrer que peu de temps est plus méritoire que sept “tawafs” autour de la Ka‘ba.
Un jour, poursuivit l’Imam (as), un homme confronté à un problème vint voir l’Imam al-Hassan (as) et demanda son aide. L’Imam (as) se chaussa sur le champ et ils se mirent en route. En chemin, ils aperçurent l’Imam al-Hussain (as) fils de ‘Ali en train de prier.
L’Imam al-Hassan (as) demanda à l’homme: “Comment se fait-il que tu ne sois pas allé voir al-Hussain?”
Il répondit: “C’est lui que je voulais voir pour lui demander de l’aide, mais je m’en suis abstenu lorsque l’on m’a dit qu’il était en retraite (‘itikâf). ”
L’Imam al-Hassan (as) lui déclara alors: “S’il t’avait aidé, cela aurait été mieux pour lui qu’une retraite d’un mois. ” Tiré de Qussas al-Abrâr de Shahîd Motaharî, N. 91 pp163-164

Vous dites que les Imams d’Ahlul Bayt sont infaillibles et que Dieu leur a tout appris. Alors pourquoi Imam Moussa Al Kazim et l’Imam Hassan, par exemple, ont-t-ils préféré manger de la nourriture empoisonnée au lieu de s’en débarrasser, tout en ayant connaissance de leur empoisonnement ?


À cela, nous allons apporter deux types de réponses ; l’une indirecte et sous forme de questionnement, et l’autre directe ; la première visant à pousser le lecteur à mieux réfléchir pour comprendre la seconde plus aisément.

1- ?? ?É????? ????????? : en se basant sur des Hadith, chiites comme sunnites, on sait que le Prophète (pslf) était au courant de l’assassinat de son petit-fils l’Imam Hussein (as) à Karbala. Pourquoi ne lui a-t-il pas tout simplement interdit de s’y rendre « afin d’éviter le danger » ? Mieux, l'Imam Hussein (as) lui-même savait quel allait être son sort une fois à Karbala. Pourquoi ne s’est-il pas abstenu d’y aller ?

2- ?? ?É????? ??????? : avoir la connaissance de l’invisible , du caché, ne permet pas d'aller à l’encontre d’un décret rendu inévitable de par son caractère divin, puisqu’il existe un ordre préétabli de choses qui doivent absolument se réaliser [ceci ne signifie pas non plus que ce décret a été établi dans la contrainte, mais juste que Allah (Gloire à Lui), de par son Omniscience, sait que l’accomplissement dudit décret devra être l’aboutissement de faits et motifs favorisant sa réalisation (d’où son caractère inévitable, nécessaire)], si on sait que ce bas monde est régi par des lois de causalité. Si par exemple Allah donne à sa créature l’information de son assassinat à travers tel et tel fait, la voyez-vous pouvoir repousser sa mort si tous les éléments qui lui mène à cet événement se réunissent (dont sa présence elle-même) au même moment et au même endroit ?!!

Certes, repousser les causes après leurs réalisations dépasse la capacité de tout être vivant… En ayant ce même regard sur l’assassinat de l’imam Hussein (as) et  l’empoisonnement de l’imam Hassan et de l’imam Moussa al Kazim (as), on peut mieux comprendre le pourquoi du fait qu’aucun d’entre eux ne pouvait éviter son sort .

L’assassinat de l’imam Hussein à karbala fait partie des décrets divins scellés, inévitable par la présence de ses causes qui , n’émanant pas de lui, étaient donc impossible pour lui de les repousser. le fait que les Imams d’Ahlul Bayt soient au courant de ce genre de choses ne veut pas dire qu’ils peuvent aller à son encontre, car ces événements sont liés aux notions de destin et de prédestination qui vont être traitées ici de façon résumée pour  permettre une meilleure compréhension.

?? ?????? ?? ??é????? ???? ???? ?????? :

1- ?? ?????? ?????é: il s’agit des informations reçues des Prophètes et des Messagers , et qui, certainement, vont se réaliser ; à défaut que nous autres puissions dire qu’Allah démentie ses envoyés.

2- ?? ?????? ??? ?é???? : il n’est pas scellé et est soumis à la loi du délébile ou de l’affirmation, comme nous l’a informé Allah, dans son Coran, qui dit: { Allah efface et confirme ce qu’il veut… } sourate 13 v39. C’est sur ce  destin là qu'il pourrait y avoir des changements et ce, de par les impacts des actions de la personne concernée.
Sur ce point Al Ayachi rapporte dans son tafsir par Fadíl qui dit: j’ai entendu Aba Djaffar dire:  parmi les choses des chose qui sont scellées et les autres non résolues, les choses  scellées se réalisent à coup sûr et les choses non résolues restent prés d’Allah. il avance parmi eux ce qu’Il veut et affirme parmi eux ce qu’Il veut.

Ce n'est un secret pour personne que la Dame Maryam (que la paix soit sur elle) fut dotée de positions sublimes et honorables.

Certains érudits ont mentionné de nombreux versets et récits expliquant sa vertu et son statut indiquant son infaillibilité et sa pureté.
Pour preuve la parole de dieu : { (Rappelle-toi) quand les Anges dirent: "ô Marie, certes Allah t’a élue au-dessus des femmes des mondes. } [Sourate Al Imran: 42].

Premièrement, nous apprenons de ce verset
que les anges se sont adressés à elle (as). Cela prouve sa position (d'interlocuteur) l’incluant parmi ces personnes qui communiquent avec les anges.

Deuxièmement, nous apprenons que Dieu Tout-Puissant a nous seulement choisi la Dame Maryam (que la paix soit sur elle), mais il l’a également choisie au dessus des femmes du monde de son temps, ce qui lui donne le statut de sélection divine.

Troisièmement, Dieu Tout-Puissant l'a purifiée, ce qui lui donne la position des purifiés.

Quant à la narration de ce que Cheikh Al-Saduq a raconté dans [Kamal al-Din p. 18] avec une chaîne de narrateurs sous l'autorité de l'Imam Jafar al-Sâdiq (que la paix soit sur lui), il a dit : "... et confirmant que c'est la parole de Dieu Tout-Puissant : { Et Nous fîmes du fils de Marie, ainsi que de sa mère, un prodige;} qui signifie un argument."

Ce noble verset et cette narration confirment le statut de la Dame Maryam (as) en tant que preuve d’Allah.

D’autres narrations : ce qui a été rapporté par Cheikh Al-Kulayni dans [Al-Kafi, vol. 1, p. 459 + vol. 3, p. 159], et Cheikh al-Saduq dans [Illal al-Shari`, vol. 1 p. 184] avec une chaîne de narrateurs d'al-Mufaddal, sous l'autorité d'Abu Abdullah, (as), qui dit : “ J'ai dit à Abu Abdullah (as) : « qui a lavé Fatima ?
Il dit : « c’ est le Commandeur des Croyants Ali » je m'étonnais de ce qu'il a dit, alors il dit : « comme si tu étais étonné de ce que je t'ai dit »?
Je dis : « oui, tu as raison, que je sois en rançon pour toi »
Il dit : « ne sois pas étonné. Elle était une véridique, seul un véridique pouvait la laver. Mais ne savais-tu pas que Marie n'a été lavée que par Jésus (as) » ?

Cette narration nous confirme la position de     « Siddiqah » véridique de la Dame Maryam (que la paix soit sur elle).

Ces hautes stations indiquent clairement son infaillibilité et sa pureté dépourvue de toute souillure.
Les anges lui parlaient directement, Dieu Tout-Puissant l'a choisie, l’a purifiée, elle est un argument pour Dieu Tout-Puissant et elle est véridique.
Toutes ces preuves confirment son infaillibilité.
Le choix et la désignation divine ne peuvent être atteints que par la pureté de l'essence et de la réalité de l'homme et la purification divine est l'essence de l'infaillibilité et l'authenticité et la véracité sont indissociables de l'infaillibilité.

jeudi, 08 décembre 2022 12:30

SALUTATIONS sur le noble prophète saws

 L’une des Calawât secrètes qui se prononce sur Muhammad et sur sa Famille est comme l’énonce l’Imam al-Ridâ (as) qui dit : « Quiconque prononce 3 fois le matin et 3 fois le soir cette Calawât, ses vœux seront exaucés, ses péchés et ses fautes disparus, sa joie continuera, ses souhaits réalisés, il pourra vaincre ses ennemis, aura accès à tous les bienfaits et sera au nombre des amis du Prophète (sawa) dans la plus haute demeure du paradis :

Allahumma çalli ‘alâ Muhammadin wa âli Muhammad fil awwalîn wa çalli ‘alâ Muhammadin wa âli Muhammad fil âkharîn, wa çalli ‘alâ Muhammadin wa âli Muhammad fil mala’il ‘alâ, wa çalli ‘alâ Muhammadin wa âli Muhammad fil mursalîn. Allahumma a’ti Muhammad al wasîlata wash sharafa wal fadîlata wad darajata al kabîrata. Allahumma innî âmantu bi-Muhammadin, wa lam arahu falâ tahrimnî yauma al qiyâmati ru’yatahu, wa ‘arzuqnî çuhbatahu wa tawaffanî ‘alâ millatihi, wa asqinî min haudihi mashraban rawiyyan sâ’ighan habî’an lâ ‘azma’u ba’dahu Abadan, innaka ‘alâ kulli shay’in qadîr, allahumma kamâ âmantu bi-Muhammadin wa lam arahu fa’arrifnî fîl jinâni wajhahu, allahumma balligh ruha Muhammadin ‘annî tahiyatan kathiratan wa salâmâ

O Mon Seigneur! Prie sur Muhammad et sur la Famille de Muhammad parmi les premiers (Prophètes) et prie sur Muhammad et sur la Famille de Muhammad parmi les derniers (Prophètes), et Prie sur Muhammad et sur la Famille de Muhammad dans le Mala’il ‘alâ (l’Autre Monde) et Prie sur Muhammad et sur la Famille de Muhammad parmi les Envoyés (as). O Mon Seigneur ! Accorde à Muhammad la dignité, l’honneur, la précellence et un haut degré. O Mon Seigneur ! Certes, je crois en Muhammad, alors que je ne l’ai pas vu, donc, ne me prive pas de le voir au Jour de la Résurrection et accorde-moi [le bonheur] de lui parler et fais-moi mourir comme un membre de sa Communauté, et laisse-moi boire de l’eau de son Hawd (fontaine d’eau) de l’eau qui est agréable à boire et qui est saine et celle qui ne me donnera plus jamais soif après l’avoir bue ; certes, Tu es capable de tout faire. O Mon Seigneur, comme je crois en Muhammad alors que je ne l’ai pas vu, montre-moi son visage dans le paradis. O Mon Seigneur, présente les salutations et mon Salam (salutation) à l’âme pure de Muhammad.??
 
 
اللهُمَّ صَلِّ عَلى مُحَمَّدٍ وَ آلِ مُحَمَّدٍ فِى الاَْوَّلینَ وَ صَلِّ عَلى مُحَمَّدٍ وَ آلِ مُحَمَّدٍ فِى الاْخِرینَ وَ صَلِّ عَلى مُحَمَّدٍ وَ آلِ مُحَمَّدٍ فِى الْمَلاَءِ الاَْعْلى وَ صَلِّ عَلى مُحَمَّدٍ وَ آلِ مُحَمَّدٍ فِى الْمُرْسَلینَ اَللّهُمَّ اَعْطِ مُحَمَّداً الْوَسیلَةَ وَ الشَّرَفَ وَالْفَضیلَةَ وَالدَّرَجَةَ الْکَبیرَةَ اللهُمَّ اِنّى آمَنْتُ بِمُحَمَّدٍ وَ آلِهِ وَ لَمْ اَرَهُ فَلا تَحْرِمْنى یَوْمَ الْقِیمَةِ رُؤْیَتَهُ وَارْزُقْنى صُحْبَتَهُ وَ تَوفَّنى عَلى مِلَّتِهِ وَاسْقِنى مَنْ حَوْضِهِ مَشْرَباً رَوِیّاً سآئِغاً هَنیئَّاً لا اَظْمَاءُ بَعْدَهُ اَبَداً اِنَّکَ عَلى کُلِّ شَىْءٍ قَدیرٌ اَللّهُمَّ کَما آمَنْتُ بِمُحَمَّدٍ صَلَّى اللهُ عَلَیْهِ وَ آلِهِ وَ لَمْ اَرَهُ فَاَرِنى فِى الْجِنانِ وَجْهَهُ اَللّهُمَّ بَلِّغْ رُوحَ مُحَمَّدٍ عَنّى تَحِیَّةً کَثیرَةً وَ سَلاماً
jeudi, 08 décembre 2022 12:25

Verset du jour

AŮ NÓM DE DÎEU LE TOUT MÎSÉRICÕRDÎEUX

*أَمَّن جَعَلَ ٱلۡأَرۡضَ قَرَارٗا وَجَعَلَ خِلَٰلَهَآ أَنۡهَٰرٗا وَجَعَلَ لَهَا رَوَٰسِيَ وَجَعَلَ بَيۡنَ ٱلۡبَحۡرَيۡنِ حَاجِزًاۗ أَءِلَٰهٞ مَّعَ ٱللَّهِۚ بَلۡ أَكۡثَرُهُمۡ لَا يَعۡلَمُونَ*
*?61. (Qui d’autre que) Lui a fait de la terre un lieu stable pour y vivre, a tracé à travers elle des rivières, y a implanté des montagnes et a dressé une barrière entre les deux mers ? Y a-t-il donc, avec Allah, une autre divinité ? Non, mais la plupart d’entre eux ne savent pas.*

*آية: 62*
*أَمَّن يُجِيبُ ٱلۡمُضۡطَرَّ إِذَا دَعَاهُ وَيَكۡشِفُ ٱلسُّوٓءَ وَيَجۡعَلُكُمۡ خُلَفَآءَ ٱلۡأَرۡضِۗ أَءِلَٰهٞ مَّعَ ٱللَّهِۚ قَلِيلٗا مَّا تَذَكَّرُونَ*
*?62. (Qui d’autre que) Lui répond à l’appel du désespéré quand il L’invoque, débarrasse du mal, et fait de vous des héritiers sur terre ? Y a-t-il donc, avec Allah, une autre divinité ? Non, mais il est rare que vous vous en souveniez.*
 
Invocation de Dame Fatima-Zahra as  
?Ô Celui qui, il n’y a pas d’autre Seigneur invoqué, ô Celui qui, il n’y a pas au- dessus de Lui de divinité que l’on craint,