
تقي زاده
À quoi rime le retrait américaine de la base Al-Oudeïd située sur le sol qatari ?
« Les États-Unis savent bel et bien que l’Iran est résolu à riposter à toute agression militaire, d’où leur décision de transférer en Caroline du Sud, leur centre de commandement des opérations aériennes de la base d’al-Oudeid située au Qatar », indique un expert libanais des questions militaires.
Le quotidien américain The Washington Post a récemment rapporté qu’en pleine tension entre l’administration Trump et l’Iran, les États-Unis avaient décidé de transférer en Caroline du Sud leur centre de commandement des opérations aériennes situé sur le sol qatari.
C’est la première fois depuis 13 ans que les États-Unis ont retiré un de leurs centres de commandement du Moyen-Orient. Samedi 28 septembre, le Centre de commandement de l’US Air Force à al-Oudeid, au Qatar, a été évacué et toutes les activités qui y étaient exercées seront désormais menées dans une base aérienne en Caroline du Sud.
À ce propos, le général retraité Hicham Jaber, expert libanais des affaires militaires et stratégiques, a déclaré, dans un entretien exclusif à l’agence de presse iranienne Tansim que le centre de commandement et ses organes seraient transférés aux États-Unis, car il était connecté au Pentagone et à l’état-major de l’armée américaine. « Les États-Unis continueront leurs agissements dans la base aérienne d’al-Oudeid, car cette base reste la plus grande base militaire américaine au Moyen-Orient après la 5e Flotte américaine à Bahreïn », fait-il néanmoins remarquer.
Hicham Jaber a rappelé le déplacement, il y a deux mois, de l’émir du Qatar aux États-Unis où Donald Trump avait fait part du développement de la base d’al-Oudeid par un budget supplémentaire d’un milliard de dollars qui serait assumé par le Qatar.
« La base d’al-Oudeid restera là alors que le centre de commandement pourrait être transféré aux États-Unis pour qu’il puisse avoir un contact direct avec l’état-major et le Pentagone. Or, les bureaux et les représentations de ce centre de commandement resteront en service dans la région ».
Vers un changement de comportement de Riyad envers Téhéran ?
« Changez d’approche envers l’Iran et essayez d’amener les Iraniens à la table des négociations ! », tel est le conseil des États-Unis pour Riyad, selon le site DEBKAfile, proche des milieux de renseignement militaire israéliens.
Le président iranien, Hassan Rohani, a révélé lundi 30 septembre avoir reçu « un message de l’Arabie saoudite », au lendemain de l’annonce par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane que la guerre avec l’Iran « effondrerait l’économie mondiale » en faisant grimper les prix du brut à des « chiffres incroyablement élevés ».
Dans une interview accordée à CBS 60 Minutes, le prince héritier de Riyad a affirmé avoir une préférence pour la solution politique, écrit DEBKAfile. MBS a affirmé qu’il s’attendait à ce que le président américain et Rohani s’entretiennent de bonne foi, pour préparer un nouvel accord sur le programme nucléaire et les activités régionales de l’Iran, ajoute l’article.
Pour expliquer ce « changement de comportement » de Riyad, DEBKAfile écrit que le 14 septembre, le président américain Donald Trump et le secrétaire d’État des États-Unis, Mike Pompeo ont persuadé Riyad de s’aligner sur Washington et de s’abstenir de toute riposte militaire anti-iranienne, suite aux attaques aux drones yéménites contre les installations d’Aramco que les médias Mainstream en attribuaient la responsabilité à Téhéran.
Les Saoudiens ont également accepté de se joindre aux efforts américains visant à organiser une réunion entre Trump et Rohani, écrit DEBKAfile qui n’exclut pas, non plus, une rencontre séparée entre le président Rohani et le prince héritier Mohammed ben Salmane.
À en croire des sources consultées par DEBKAfile, des contacts se poursuivent et les deux parties semblent rechercher un lieu convenable pour organiser cette rencontre.
Pour le moment, le principal obstacle est que le président américain ne souhaite pas se rendre hors des États-Unis pour rencontrer Rohani ; idem pour le président iranien qui hésite à effectuer une autre visite aux États-Unis après la session de l’Assemblée générale de l’ONU, ajoute DEBKAfile.
L’Iran construit depuis 34 ans des cités balistiques
« Seuls les grandes puissances sont capables de concevoir et de fabriquer des missiles de haute précision. Leur nombre se compte sur les doigts des deux mains », a affirmé le commandant de la force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Amir Ali Hajizadeh.
« Nous sommes aujourd’hui la première puissance balistique de la région et figurons parmi les 7 ou 8 premières puissances mondiales », a-t-il assuré.
« Si au niveau économique, nous avons des problèmes, la raison réside dans le fait que les responsables ternissent l’image de leurs prédécesseurs. Par contre dans le domaine militaire et balistique, ce n’est pas le cas, car les responsables de ce secteur ont toujours partagé, depuis ces 34 ans dernières années, le même avis. Si cette approche s’étend aux autres secteurs, nous n’aurons plus de problèmes », a-t-il précisé.
CGRI : « les USA, neutralisés par la Révolution islamique»
« Tout le monde reconnaît aujourd’hui que la Révolution islamique a neutralisé le Grand Satan », a affirmé le commandant adjoint du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), en allusion à la puissance défensive et militaire de la République islamique d’Iran.
Lors d’un discours ce mardi 1er octobre à Khomeyn, ville natale du fondateur de la Révolution islamique dans la province de Markazi, le commandant adjoint du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général Ali Fadavi, en allusion aux drones ennemis visés jusqu’ici par la DCA iranienne, a affirmé que les Américains avaient eux-mêmes reconnu qu’ils cherchaient des alliés régionaux et transrégionaux afin d’acquérir une puissance dissuasive face à l’Iran.
L’Iran et le Pakistan développent leurs coopérations
Islamabad souhaite développer ses relations avec Téhéran, a déclaré la ministre pakistanaise de la Production défensive, Zubaïda Jalal Khan.
Lors d’une rencontre ayant eu lieu aujourd’hui à Rawalpindi avec Mahdi Honardoust, ambassadeur d’Iran au Pakistan, Jalal Khan a déclaré qu’Islamabad voyait considérait l’Iran comme l’un de ses meilleurs amis.
Les deux responsables ont discuté des questions d’intérêt commun, notamment des coopérations en matière de production défensive.
« Le Pakistan accorde une importance toute particulière à ses relations fraternelles avec l’Iran et il s’intéresse au développement de ses relations avec Téhéran dans tous les domaines. L’Iran est un pays ami », a déclaré Zubaïda Jalal Khan.
Elle a ajouté que le Pakistan était prêt à soutenir l’Iran.
Une riposte à Israël est plus nécessaire que jamais (Hassan Salem)
« Le Premier ministre irakien a donné son feu vert à un acte en représailles suite aux attaques israéliennes contre les positions des Hachd al-Chaabi », a déclaré Abou Alaa al-Walaï, secrétaire général des Brigades irakiennes Seyyed al-Shuhada.
Abou Alaa al-Walaï a en effet déclaré le mardi 1er octobre que les récents commentaires du Premier ministre irakien, Adel Abdel Mahdi à propos des frappes israéliennes sur les positions des Hachd al-Chaabi constituaient un feu vert permettant qu’une vengeance ait lieu.
« Abdel Mahdi a pointé du doigt Israël comme étant responsable des attaques visant les positions des Hachd al-Chaabi. Cela est un feu vert », a ainsi affirmé Abou Alaa al-Walaï.
Lundi 30 septembre, le Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi avait déclaré que seul le régime israélien cherchait un conflit pour la région et qu’il avait été aussi derrière les attaques ayant visé récemment les positions des Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire).
L’Iran veut une sécurité et une stabilité durables dans le golfe Persique (Rohani)
Le président iranien, Hassan Rohani a rencontré mardi son homologue kazakh, Kassym-Jomart Tokayev à Erevan en marge du sommet de l’Union économique eurasienne (UEE).
Il doit avoir des entretiens bilatéraux avec son homologue russe Vladimir Poutine et le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong.
Dirigeant une délégation politique et économique de haut rang, le président iranien Hassan Rohani est arrivé hier soir à Erevan, la capitale de l’Arménie, pour participer au sommet de l’Union économique eurasienne (UEE).
Le président iranien doit prendre la parole lors du sommet de l’UEE et expliquer les capacités et le potentiel de l’Iran en matière de coopération commerciale avec l’UEE.
L’Union économique eurasienne (UEE) a été créée en 2014 avec l’Arménie, le Kirghizistan, le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie et l’Arménie comme membres fondateurs.
M. Rohani a également qualifié d’importante la coopération des deux pays dans la réalisation du projet de corridor Sud-Nord ajoutant que la connexion ferroviaire entre les deux pays par Incheh Borun était une grande étape et qu’aujourd’hui, les côtes du golfe Persique étaient liées à la Chine par la voie ferroviaire.
Exprimant la volonté de Téhéran de travailler avec le Kazakhstan dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, la contrebande de stupéfiants et la création d’une sécurité durable dans la région, le président iranien a affirmé que la République islamique voulait la sécurité et la stabilité dans la région du golfe Persique et au Moyen-Orient. C’est pourquoi le pays a proposé l’infinitive de paix d’Hormuz avec la participation de tous les pays de la région et l’Organisation des Nations Unies afin de rétablir la sécurité durable dans la région, a-t-il souligné.
La République populaire de Chine célèbre ses 70 ans avec une parade militaire
Au moment où la Chine fait parade militaire pour exposer ses nouvelles armes nucléaires et ses missiles, la presse iranienne annonce ce mardi la tenue au mois de décembre des exercices militaires conjoints Iran-Chine-Russie dans les eaux de l’océan Indien et de la mer d’Oman. Cela intervient dans un contexte d'extrême tension marqué par les accusations gratuites des États-Unis et de l'Arabie saoudite contre l'Iran qu'ils accusent d'être à l'origine des spectaculaires frappes de drones d'Ansarallah contre Aramco. Pour certains observateurs politiques, la tournure que prennent les événements en mer Rouge n'est pas étrangère à ce rapprochement bien significatif entre la Chine et l'Iran.
La place Tian'anmen de Pékin était, ce mardi 1er octobre, la scène de « la plus grande parade militaire jamais organisée » pour célébrer le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine.
Plus de 100.000 militaires et civils étaient réunis dans le centre de Pékin. Plus de 15.000 militaires chinois et 160 avions et hélicoptères ainsi que 580 systèmes d’armements ont été exposés au grand jour. 40 % de ces équipements n’avaient jamais été vus publiquement.
La parade est destinée à exposer les réalisations de la Chine dans les domaines de la défense nationale et des forces armées au cours des 70 dernières années et faire l'écho des résultats de la récente réforme des forces armées du peuple.
Le ministre chinois de la Défense a déclaré lundi que l’armée chinoise dévoilerait pour la première fois certaines de ses nouvelles armes nucléaires et ses missiles.
Irak: Israël derrière les attaques contre les bases des Hachd al-Chaabi
Les enquêtes confirment l’implication d’Israël dans les attaques contre les Hachd al-Chaabi, la Résistance appelle à l’unité face à l’ennemi israélien.
Après la divulgation des résultats des enquêtes effectuées par les Irakiens au sujet des attaques contre les bases et positions des Hachd al-Chaabi, et les déclarations du Premier ministre irakien Adel Abdel Mahdi, le secrétaire général du mouvement de résistance irakien Asaïb Ahl al-Haq, Qeiss Khazali, a appelé tous les Irakiens à s’unir face à l’ennemi éternel de l’Irak qu’est Israël.
« Le gouvernement irakien doit entreprendre des mesures appropriées au sein des instances internationales contre le régime israélien », a rappelé Qeiss Khazali soulignant que l’Irak se réservait le droit de répondre sérieusement à ces attaques.
Lundi 30 septembre, les résultats des enquêtes sur l’origine et l'auteur des attaques contre les bases des Hachd al-Chaabi (Force de mobilisation populaire d’Irak) ont été divulgués; aussitôt après, le Premier ministre irakien s’est exprimé sur le sujet en présentant le régime sioniste comme responsable de ces frappes: « Tout le monde parle de dialogue pour résoudre la crise, mais il existe beaucoup de signes qui indiquent qu’aucune partie dans la région, sauf Israël, ne souhaite la guerre. Les enquêtes effectuées montrent qu’Israël a mené ces récentes attaques de drones contre les positions des Hachd al-Chaabi. »
L'Algérie dénonce l’ingérence étrangère
Le chef d’état-major de l’armée algérienne met en garde contre les ingérences des parties étrangères dans les affaires intérieures de l'Algérie.
« En collaboration avec des parties internes, des parties étrangères s’ingèrent dans les affaires intérieures du pays », a prévenu le général Ahmed Gaïd Saleh, chef d'état-major de l'armée algérienne.
« Il y a des parties étrangères hostiles qui complotent contre l’Algérie et qui tentent de s’immiscer dans ses affaires internes avec une complicité flagrante des parties à l’intérieur. Nous les avons averti de ne pas jouer avec le feu », a indiqué le général Ahmed Gaïd Saleh
Selon Gaïd Saleh, « ce sont des tentatives désespérées qui ont essentiellement pour but de porter atteinte à la stabilité et à la sécurité de l’Algérie, dont le peuple a mené une révolution de libération inédite grâce aux sacrifices de nombreux martyrs. Il a recouvré sa liberté et son indépendance et jouit aujourd’hui de toute sa souveraineté », a-t-il ajouté.
« Ce peuple authentique et brave a su, depuis le début de la crise, mettre à nu ces manœuvres sournoises et a exprimé, à travers ses marches pacifiques, dont le civisme a été salué par le monde entier, son refus catégorique de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de son pays. Il n’accepte de recevoir de leçon, de quelque partie que ce soit, car il est souverain dans ses décisions », a-t-il poursuivi.
Abdelaziz Bouteflika a démissionné le 2 avril dernier après d’intenses manifestations populaires contre sa candidature à un cinquième mandat. Cependant, les protestations se poursuivent pour réclamer la destitution de ses proches collaborateurs, dont Abdelkader Bensalah, président par intérim, Noureddine Badawi, Premier ministre et Ahmed Caïd Saleh, chef d'état-major de l'armée algérienne.